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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 03:50

 

 

Gabirault

 


Tout  en félicitant Me Nicolas TIANGAYE pour sa nomination au poste de Premier Ministre dans une période très sensible de transition consécutive à la crise que le pays a connue, par devoir de citoyen à l’égard de la nation, et en attendant son programme d’actions, les quelques éléments essentiels ci-après sont proposés dans le cadre du rétablissement de l’environnement sociopolitique. Il s’agit de préoccupations sur lesquelles l’attention de l’Exécutif dans son ensemble nécessite d’être appelée.


A-ASSAAINISSEMENT DU CLIMAT SOCIOPOLITIQUE


RETABLISSEMENT DE LA COHESION ET DE LA COEXISTENCE PACIFIQUE

 

 La communauté centrafricaine composée de musulmans et de chrétiens n’a jamais connu   le déchirement occasionné par la crise que le pays vient de connaître.

                                                                                                         

Pour cela, la cohésion nationale apparaît comme l’une des grandes priorités comme base nécessaire de paix, d’unité, de coexistence harmonieuse en vue du redémarrage du pays.                                                        

Elle pourrait être recherchée et rétablie par :                                       

 

a) L’absence de chasse aux sorcières et le privilège de la voie judiciaire


 Dans l’intérêt supérieur de la nation, tous ceux qui ont souffert d’une manière ou d’une autre doivent tout confier à la justice car des actes individuels de vengeance mettraient dangereusement en péril la cohésion nationale, tout en compromettant la paix nécessaire à la reconstruction nationale.

 

b) La réaffirmation  du caractère laïc de la nation centrafricaine.


 Les noms des rebelles,  majoritairement à consonance musulmane  ont fait peur à la population par suite d’amalgames. Cependant, La République Centrafricaine forme un tout, étant de surcroît laïque, bien que majoritairement chrétienne. Ce sont aujourd’hui les mêmes Centrafricains dont les noms ont une consonance musulmane qui vont entrer au gouvernement comme d’autres avant eux pour la reconstruction nationale.                                         

Une campagne de grande envergure devra être entreprise face aux risques de division consécutive à cette crise afin de rétablir très rapidement la coexistence pacifique des différentes communautés du pays comme dans les temps anciens.


c) La réaffirmation de l’égalité de tous en droits et devoirs

 

Ce principe est à réaffirmer très fermement dans le contexte actuel face à la nation, quelle que soit l’appartenance religieuse, régionale, tribale ou politique des différents compatriotes. C’est un gage très important de notre cohésion.                       .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                d) Le respect d’un code de bonne conduite par les membres de la rébellion SELEKA

                                                     .                                                                                                            Cet élément est également essentiel pour rassurer et raffermir la cohésion.

                                                                                  

Les membres de la rébellion SELEKA doivent avoir un comportement différent de ceux ayant conduit le régime actuel au pouvoir en 2003. Leur acceptation par la population dépend de leurs comportements. Devenu l’un des principaux acteurs de la vie publique en Centrafrique, SELEKA doit se comporter par rapport à l’intérêt supérieur de la nation. C’est un devoir de citoyen.


 Tout cela devra être affirmé très clairement, fermement dès ce début de transition dans l’intérêt de la paix dans notre pays.


e)Le respect de l’équilibre géopolitique du pays                              .                                                                                                                                

 Les nominations dans les hautes fonctions de l’Etat devraient prendre en compte ce principe afin de reconstruire harmonieusement la cohésion nationale, propice à la paix, l’unité nationale et la reconstruction nationale.


 f) La  Sérénité et le discernement dans le choix des nouveaux dirigeants.


L’erreur répétée du passé quant à l’absence de sérénité et de discernement dans le choix des cadres nationaux a toujours très rapidement limité l’efficacité et  la bonne gestion du pays, sans donner bien évidemment  les résultats escomptés.                              .                                                                                                     

Une grande attention est à y porter par rapport aux objectifs à rechercher.


B-QUELQUES ASPECTS DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE


-CREATION D’UNE CAISSE AUTONOME DE PENSIONS POUR LES CANDIDATS AU DEPART DE LA FONCTION PUBLIQUE


La retraite est considérée en Centrafrique comme un deuil, une sanction alors qu’elle constitue un droit. La hantise du départ à la retraite résulte non seulement la faiblesse de la pension trimestrielle, mais de l’irrégularité de son paiement.  

                             .                                                                  

Alors que le prélèvement se fait sur le salaire du fonctionnaire pour sa pension, la part patronale que l’Etat devrait parallèlement verser dans ce cadre n’est pas effective au point où la disponibilité n’est pas réelle, tout se faisant simplement par un jeu d’écriture.                                

 

La création d’une Caisse Autonome de Pensions des Fonctionnaires et Agents de l’Etat est primordiale, car pouvant offrir les avantages suivants :

 1°Les retenues sur les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que la quote-part  de l’Etat pourraient effectivement être versées dans une caisse autre que celle du Trésor public ;

                                                       

                                                                                                                                                                     2°Ces droits pourraient être fructifiés grâce à des investissements pouvant être réalisés par la Caisse Autonome de Pensions (création de banques, de compagnies d’assurance, le financement immobilier etc.                                .                                                                                                                                                                                 

3°Le paiement des pensions pourraient être régulières ;                                                                                                                                           

4°Les bénéfices réalisés sur les investissements seraient en partie affectés à la revalorisation périodique des pensions ;                                                                                                                                                                                                            

5°Le taux des pensions connaissant une telle revalorisation éviterait la hantise du départ à la retraite et libérerait les postes de la fonction publique.


-CREATION D’UN FONDS D’INDEMNISATION DES VICTIMES DES CONFLITS ARMES


Les Accords de Libreville ont rappelé la poursuite du DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) sans allusion aux  victimes de la crise au sein de la population civile.

                          

D’une manière générale et afin d’alléger la souffrance des populations victimes des différents conflits armés que le pays a connus auxquelles s’ajoutent des entreprises naissantes brisées par ces évènements, la création d’un Fonds d’indemnisation de ces victimes est aujourd’hui primordiale. Des financements à rechercher parallèlement  sur le plan international pourraient l’alimenter. Indemnisées, les victimes pourraient être encouragées à investir dans de petites structures créatrices d’emplois et de ressources.


C-AMENAGEMENT DU TERRITOIRE


L’une des causes, sinon la principale de la crise actuelle est le sentiment d’isolement, d’abandon de la région dont les rebelles sont majoritairement originaires. Pour cela, les bases d’une politique d’aménagement du territoire sont à jeter dès maintenant. 

                                                                   

Il convient tout d’abord de signaler que ce volet très important du développement national a souvent  été soit oublié, soit rattaché par erreur de définition d’attributions au Ministère de l’Habitat, parfois à celui de l’Urbanisme alors que sa place est véritablement au Ministère du Plan. Même si les deux se complètent, l’aménagement du territoire est avant tout un travail de planification et il recherche essentiellement le rééquilibrage physique et économique du territoire grâce à l’attrait des pôles d’activités sur la population, le développement des infrastructures de desserte, et bien évidemment le désenclavement des régions éloignées, objet de préoccupations à prendre en compte.


D-NECESSITE DE D’ERADIQUER DEFINITIVEMENT LES CRISES A REPETITION


CAMPAGNE D’ENVERGURE SUR LE CIVISME


L’une des causes, sinon la principale du grand retard et de l’enlisement de la République Centrafricaine est l’absence de civisme à tous les niveaux (dirigeants politiques et militaires, fonctionnaires, population) ;                                                                                                                                                                        

Cette situation qui est essentiellement à l’origine des crises récurrentes que connaît le pays doit être combattue vigoureusement à tous les niveaux, avec le concours de tout le monde afin de permettre au pays d’espérer sortir de son enlisement.                            .                                                                                                                                                                                              

Les quelques mesures ci-après sont proposées ;                                                                                                                                    

 a)- Education politique de la population ;                                                                                                                                                                             

 b)-Promotion des droits de l’homme ;                                                                                                                                                                            

 c)-Campagne d’envergure sur l’esprit de patriotisme et de culture de la paix ; 

                                                                                     

 d)-Campagne de sensibilisation sur la notion de travail ;


 Que Dieu bénisse la République Centrafricaine

                                                                                    Paris le 18 janvier 2013

                                                                                   Emmanuel Olivier GABIRAULT

 

                                                                                  Personnalité Politique Indépendante

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 06:03

 

 

 

Bozizé salue Djotodia 

 

 

Les pourparlers inter-centrafricains convoqués les 10 et 11 janvier 2013 à Libreville par les Etats membres de la CEEAC ont accouché de recommandations consensuelles entre majorité présidentielle, mouvement rebelle du Seleka, opposition démocratique, politico-militaire non belligérant et les organisations de la société civile (en leur qualité d’observateurs) propres à sortir la République Centrafricaine de sa situation d’enlisement politique et subséquemment de son état de délabrement économique et social très avancé. Je ne reviendrai pas en détail sur le contenu exhaustif de l’accord de paix qui a sanctionné éloquemment les travaux du sommet de la CEEAC car ledit accord est facilement consultable sur les sites et autres supports électroniques dédiés c’est-à-dire consacrés à la République Centrafricaine.

 

En tant que patriote centrafricain, ayant l’amour de mon pays chevillé au corps et cœur, je leur (en l’occurrence les pays membres de la CEEAC) en sais gré et mesure leur investissement personnel grâce au don de la personne des Chefs d’Etat qui ont osé faire le déplacement de la capitale gabonaise pour venir au chevet de la République Centrafricaine, derechef, malade en ce début d’année 2013.

Sur ces entrefaites, je pense tout particulièrement au Président Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad et Président en exercice de la CEEAC qui a toujours été aux côtés de notre pays surtout ces dernières années dans les moments les plus difficiles de son histoire, au Président Denis Sassou N’guesso, Président de la République du Congo-Brazzaville ès qualité de Médiateur de la crise centrafricaine, au Président Ali Bongo Ondimba, Président de la République du Gabon et Hôte du sommet de la CEEAC et au Président Theodoro Obiang Nguema Basogo, Président de la République de Guinée équatoriale ainsi qu’aux représentants des autres chefs d’Etat des pays membres de la Communauté.

Qu’ils en soient, une fois de plus, profondément remerciés pour leur effort inlassable et sans relâche pour ramener la paix en Centrafrique même si, nous Centrafricains, n’avons hélas pas toujours été à la hauteur de leur sollicitude et de leur magnanimité et n’avons su et pu mériter leur confiance inébranlable pour venir, à chaque fois que l’occasion se présente, à la rescousse de notre pays.

 

Je n’oublie pas qu’à chaque fois que de besoin, ils ont été à nos côtés. Que ce soit en termes d’appui d’aide budgétaire exceptionnelle pour faire face à nos besoins de financement qu’en fait de fourniture de troupes pour contribuer au maintien de la paix dans notre pays. J’ai, ici, présent à l’esprit l’opportunité de la mise en place de la Micopax d’abord, devenu ensuite la Fomuc, et rebaptisée Fomac qui joue aujourd’hui le rôle de force tampon à Damara, ville située à quelques encablures (75 km) de Bangui entre les forces de la rébellion du Seleka et les forces armées gouvernementales, empêchant du coup la prise de notre « Bastille » pour reprendre une métaphore.

C’est dire que le rôle de stabilisation que joue la force africaine dans notre pays n’est pas négligeable et n’est pas sans conséquence sur l’avènement du climat de paix dans notre société.

 

Cette ébauche de solution de règlement de la dernière grave crise centrafricaine ouverte avec l’éclatement de la énième rébellion armée qui a entraîné, de facto, la scission de notre pays en deux-, née sous la pression des pays amis et loin de constituer la panacée à nos problèmes structurels-, est de nature à permettre d’enterrer un tant soit peu- et espérons le définitivement- la hache de guerre. Si tant est que nous, Centrafricains, en avons la ferme volonté. Car, il faut retenir que personne ne viendra faire notre bonheur à notre place.

Il nous appartient et à nous seuls de construire méthodiquement et avec amour notre destin et notre pays.

La classe politique et la société civile, signataires et dépositaires des accords de paix inter-centrafricains de Libreville n’ont pas, n’ont plus droit à l’erreur. Elles doivent,- l’Afrique et le monde les regardent-, mettre de côté leurs intérêts égoïstes et leurs sentiments égotiques pour se montrer, pour une fois, à la hauteur des enjeux et des défis protéiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté.

 

Ces défis, avant de se situer sur le terrain purement politique, sont d’abord d’ordre économique et financier, social, éducatif, culturel, environnemental, judiciaire, sécuritaire et diplomatique dans un monde en perpétuelle mutation. A ce propos, j’avais, en son temps, consacré une étude fouillée sous forme de propositions de solutions concrètes aux différents problèmes sectoriels que connaît notre pays. Cette contribution au grand débat en cours dans notre pays reste plus que jamais d’actualité. D’autant plus que depuis la rédaction de cet article, aucun changement et saut qualitatifs n’a été enregistré. Pire : la situation du pays s’est davantage dégradée. Ce, à tous points de vue.

 

Le peuple centrafricain, comme tous les autres peuples du monde, aspire à vivre en paix, aspire à connaître des conditions de vie meilleures, souhaite bénéficier du minimum social et du minimum vital grâce à la richesse de son sol et de son sous-sol.


Il en a plus qu’assez de devoir vivre, à intervalle régulier, les affres et les horreurs des guerres civiles qui déchirent notre pays. Notre peuple a trop souvent été martyrisé, pris en otage dans ce cercle vicieux, payant le lourd tribut des errements de la classe dirigeante et buvant le calice jusqu’à lie au point d’être parfois la risée et l’objet du sarcasme du monde.

Pour ma part, comme patriote et ayant un amour sans borne pour pays, j’en suis profondément affecté et peiné. Les médias étrangers ont rarement dépeint en termes élogieux la situation qui prévaut en Centrafrique et ils n’ont pas tout à fait tort car nous n’avons rien fait pour mériter une bonne réputation ; excellant souvent dans la médiocrité.

 

Le peuple centrafricain n’a pas le droit de mériter ce sort attristant et affligeant.

Il appert que dans ce jeu parfois de poker menteur, c’est toujours le bas peuple qui trinque. Nul n’est besoin de ressasser le fait qu’à la faveur de nos conflits fratricides récurrents et de nos turpitudes, ce sont nos filles, nos sœurs, nos épouses et parfois même nos mères qui en sont atteintes dans ce qu’elles ont de plus chères c’est-à-dire dans leur dignité intrinsèque.

Nos enfants enrôlés, dans les mouvements et forces armés, contre leur gré et contre la volonté de leurs parents pour en faire des enfants-soldats et des esclaves sexuelles.

 

Nos hommes politiques doivent dorénavant prendre conscience du caractère dramatique et tragique de cette situation et de la casse imposés injustement à notre peuple et à notre pays. Cette situation a suffisamment perduré et ne peut plus continuer de perdurer au risque de mettre en cause l’existence même de notre pays en tant qu’Etat souverain. J’en veux pour preuve la présence permanente sur notre sol de nombreuses ONG étrangères d’essence humanitaire et des forces armées étrangères obligées de venir nous prêter leurs concours pour faire face à la carence, à la défaillance et à la déliquescence de notre Etat. L’on dénombre aujourd’hui pas moins de 10 forces armées étrangères stationnées sur notre territoire. Ceci en dit long sur la nature des défis humanitaire et sécuritaire que doit relever notre pays pour ne s’en tenir qu’à ces aspects de la donne.

Force est malheureusement de constater et de déplorer qu’après 53 ans d’indépendance jour pour jour pourtant obtenus dans le sang et au prix de sacrifices, nous continuons d’être porté à bout de bras par la communauté internationale. Je prends le pari que sans cette assistance internationale, nous aurions été purement et simplement liquéfiés.

 

Si, nous avons le privilège, contrairement à beaucoup d’autres pays du continent, d’avoir une langue commune (la langue nationale),-le Sango-, censée raffermir et consolider le ciment de notre unité et de notre fraternité nationales dans notre diversité ethnique, je me suis souvent interrogé de savoir si le Centrafricain aimait son congénère, son compatriote et surtout son pays pour le voir aller à vau l’eau sans en être ému outre mesure.

 

Je me suis également souvent demandé si la classe dirigeante centrafricaine a conscience du grand retard, du handicap structurel et surtout de l’état de délabrement sans nom de notre pays en dépit de ses atouts économiques et de ses immenses potentialités naturelles fabuleuses qui suscitent pourtant tant de convoitises, pas forcément dans une optique malveillante de la part de potentiels investisseurs ; ressources qui ne demandent qu’à être rationnellement exploitées au bénéfice de nos populations.

 

Puisse, in extremis, les mânes du Père de l’indépendance nationale, le vénéré et vénérable Barthélémy Boganda qui doit se retourner, en ce moment, dans sa tombe, venir nous extirper des démons de la division, de cette situation de désarroi et créer la catharsis à laquelle notre pays a besoin.

 

A l’heure où le peuple centrafricain s’interroge sur son destin, nous devons savoir regarder à froid l’intérêt supérieur de la nation avant de nous intéresser à nos petits intérêts bassement matériels. La République Centrafricaine doit être placée au-dessus de toute autre considération matérielle personnelle, de tout intérêt particulier pour ne privilégier que l’intérêt général.

 

Je forme le vœu que la classe politique et la société civile centrafricaines dans leur ensemble puissent s’inscrire résolument dans cet accord de paix de Libreville signé sous l’égide de la communauté internationale; estampillé accord de la dernière chance obtenu aux forceps grâce au concours et à l’entregent de nos partenaires de toujours.

 

La classe politique doit s’approprier ce gentleman agreement quitte à modifier la constitution pour le rendre applicable chaque fois que les dispositions de cet accord semblent contredire les dispositions constitutionnelles. Notons que la constitution en tant que  loi fondamentale de la République a une valeur supérieure à un traité ou à une convention internationale au regard de la hiérarchie des normes juridiques. Pour rendre un traité ou une convention internationale contraire à la constitution applicable, l’on doit procéder à une modification de la constitution.

 

Sachons raison gardée ne pas décevoir, une énième fois, nos amis toujours prompts à nous apporter leur aide et soutien multiformes. Le facteur temps ne joue pas pour nous. Prenons conscience de ce que, alors que le monde avance à grand pas, nous Centrafricains, marquons le pas et même reculons comme si le mauvais sort et la fatalité se sont abattus sur notre pays pour encalminer et ainsi hypothéquer notre avenir.

 

Nous ne devons plus décevoir nos populations qui ont suffisamment souffert. Elles réclament instamment de s’épanouir dans un environnement de paix, de liberté, de justice et de prospérité et veulent jouir du bonheur, préoccupations somme toutes légitimes.

 

Et pour finir, je ne le dirai jamais assez car l’heure est grave:

 

Que Dieu bénisse la RCA.

 

 

 

 

                                                                                                   

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 04:16

 

 

 

Nicolas Tiangaye PM

 

 

Il fait partie des rares Centrafricains qui n' associent pas la politique avec l'ascension sociale.

Maître Nicolas Tiangaye a toujours su gérer son cabinet d'avocat comme une entreprise. C'est par la rigueur de la gestion qu'il est parvenu au résultat qui le distingue des turpitudes des politiciens Centrafricains.

L'homme est forcément un modèle de réussite car il a acquis tous ces biens grâce à son acharnement au travail et à une gestion saine de sa patrimoine. Il n'a jamais fait carrière en politique et a toujours systématiquement rejeté les offres alléchantes des dictateurs. En 1998, il refuse d'être nommé premier Ministre du président Ange Félix Patassé

A 56 ans, le sérial avocat soigne bien son image sous son regard d'intellectuel avec ses lunettes vue claire et ses costumes taillés sur mesure.

Le nouveau premier ministre centrafricain est tout sauf un bénit oui-oui comme son prédécesseur Archange Touadera.

Après avoir dirigé le CNT (Conseil National de Transition), le défenseur des Droits Humains ne voulait pas faire une carrière en politique.

Mais face à l'injustice généralisée et au recul de la démocratie, à l'absence de la bonne gouvernance et surtout aux brutalités des pseudos libérateurs sur le peuple de Centrafrique, il décide de se lancer en politique.

 « J'ai décidé de me lancer en politique pour ne pas être complice des souffrances que vivent les Centrafricains au quotidien » dixit Tiangaye lorsqu'il décide de créer son parti la CRPS( Convention Républicaine pour le Progrès Social)

 

L'air toujours serein, cette attitude lui permet d'équilibrer la douceur et la fermeté afin de tenir la balance et de trouver la juste mesure face à un problème. son comportement est proche de celui du président français François Hollande qui cherche toujours un arrangement avant de prendre ses décisions.

 

Alors que les Centrafricains s'attendaient à le voir briguer une candidature à la présidence en 2016 contre les partisans du président Bozizé, il se laisse convaincre par ses pairs pour éteindre à nouveau l'éternel feu de la maison Centrafrique, en devenant premier ministre.

 

Si le but de la politique est la Défense des idées et la conquête du pouvoir, Me Tiangaye vient d'opter pour le premier, convaincu qu'il a les moyens de proposer des lois pour mettre en place des institutions fortes et sortir son pays de l'ornière.

La constitution de 2004 que Bozizé a failli torpiller fait partie de ses oeuvres ainsi que des juristes Centrafricains. Sans sa modestie habituelle, il aurait pu prétendre à la paternité de celle -ci.

Major national de sa promotion au baccalauréat série A4 à seulement 19ans, il obtient trois ans plus tard une Licence en droit privé à l'université de Bangui.

En 1979, il optient sa maîtrise en droit privé et en 1980 un DEA (Diplôme d'Etudes Approfondies option: Contentieux ) et enfin deux Certificats dont celui d'Aptitude à la Profession d'Avocat à l'université d'Orléans en France.

Téméraire et travailleur, Maître Tiangaye a également brillé dans sa carrière de défenseur des Droits. Bilingue, il a plaidé à Arusha en Tanzanie pendant deux ans pour le compte du Tribunal Pénal International du Rwanda. Il a été bâtonnier de l'ordre des avocats Centrafricains, et il est le président fondateur de la Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme, institution qu'il a dirigée pendant treize années.

Depuis 2008, il dirige la CRPS ( Convention Républicaine pour le Progrès Social dont il en est le fondateur).

Le premier ministre de transition Centrafricain Me Nicolas Tiangaye a surtout marqué son crédo en se révélant durant le procès du dictateur Bokassa.

Son insensibilité au non-respect des Droits Humains l'a poussé à défendre le président Bozizé qui a été torturé et jeté en prison pour tentative de coup d'Etat durant le règne du président Kolingba.

La consécration de ses oeuvres reste sans doute le prix du meilleur défenseur des droits de l'homme, décerné par l'ONU en 1999.

Me Nicolas Tiangaye a été également honorifiquement distingué par son pays, il est grand officier dans l'ordre de mérite et dans l'ordre de la reconnaissance Centrafricaine

 

Wilfried Maurice SEBIRO

 

 

 

 

COMMUNIQUE

 

 

Le Fédération de la CRPS-France-Europe, au nom de tous les militants sous-fédéraux, adresse toutes ses félicitations au Président du Directoire de la CRPS, Maitre Nicolas TIANGAYE, pour sa nomination au poste de Premier Ministre du Gouvernement d’Union Nationale de la République Centrafricaine, et tient à lui réaffirmer tout son soutien indéfectible.

 

 

Paris le 18 janvier  2013     

 

                                     Le bureau fédéral CRPS-France                                                                                                                                                                                             

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 03:05

 

 

 

 

Simon-Alalengbi.JPG

 

 

Nous nous réjouissons des avancées obtenues à Libreville par  l’opposition démocratique et la coalition SELEKA.


Ses accords  maintiennent le président BOZIZE au  pouvoir jusqu’en 2016 fin de son mandat.  Il  ne devra pas se représenter.


Un nouveau gouvernement devra être formé avec la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition.  Ses membres ne devront pas être candidat  aux élections présidentielles


Les élections législatives devront être organisées dans un délais de 12 mois après dissolution de l’assemblée nationale.


Cette reculade de BOZIZE est l’œuvre de toute l’opposition nationale et de  toute la diaspora centrafricaine  en Afrique  et en Europe.


 Cependant, le plus dur est devant nous.


Il est  donc indispensable pour l’opposition démocratique et la coalition SELEKA d’associer le plus largement possible toutes ses composantes afin  de réussir cette transition difficile


Sans cette adhésion toute action du nouveau gouvernement est vouée à l’échec


. C’est une période de cohabitation difficile qui s’ouvre   car plusieurs conditions importantes sont à réaliser  pour mener à bon port une transition réussie :


La dissolution de l’assemblée  nationale doit être immédiate pour permettre au nouveau gouvernement de mettre en œuvre son programme de la transition.


Quid du rôle du conseil constitutionnel ?


Tous ensemble pour réussir la transition


Fait à Bordeaux, le 17 Janvier 2013


Simon Alalengbi

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 02:25

 

 

 

Bozizé gros plan

 

 

 

OUBANGUI PERPECTIVES

 

TOUJOURS SE MEFIER DES FOURBERIES DE BOZIZE

 

 

Depuis notre première réaction sur la crise militaro-politique que connaît notre pays, nous n’avons cessé de mettre en garde contre le caractère fourbe et sournois de BOZIZE.

 

Nous aurions aimé ne pas avoir raison, mais les tergiversations de celui-ci aux lendemains des accords de Libreville, notamment sa lenteur à nommer Maître Nicolas TIANGAYE au poste de Premier Ministre conformément au choix commun de l’opposition et de SELEKA, laissent augurer, si BOZIZE reprend son souffle, de ce qu’il adviendra de ces jours où nous, centrafricains pourrions raisonnablement, enfin, espérer la création de conditions propices à l’édification d’un PAYS digne de ce nom.

 

Comme dit la voix de la sagesse, « IL NE FAUT JAMAIS DINER AVEC LE DIABLE, MEME AVEC UNE LONGUE CUILLERE ».

 

En l’espèce, les accords de Libreville nous obligent à composer avec le diable ou, au moins, avec le crocodile qui a la réputation de ne dormir que d’un œil. L’un et l’autre peuvent se montrer hautement nocifs.

 

Si le diable ne peut vous atteindre parce que ses cornes sont tenues à bonne distance par votre défiance, le crocodile, qui peut tromper votre vigilance par sa posture faussement immobile et parfois indolente, vous surprendra et vous atteindra mortellement, à coup sûr, par une attaque foudroyante, si vous n’y prenez garde.

 

Nul ne peut croire que BOZIZE et sa clique aient définitivement renoncé au projet d’une perpétuation de leur pouvoir.

 

Ils sont d’autant plus dangereux qu’ils paniquent à l’idée de perdre ce précieux pouvoir dont les avantages pour eux, jusqu’à présent, étaient illimités.

 

Ils sont d’autant plus dangereux que, pour eux, perdre le pouvoir aura assurément de nombreuses conséquences, pas nécessairement réjouissantes, au regard de leur passif dont la consistance n’est plus à démontrer.

 

Tout en apportant notre soutien au choix de Maître Nicolas TIANGAYE comme Premier Ministre, nous ne pouvons que renouveler notre appel à la vigilance.

 

Dans l’intérêt de la République Centrafricaine, nous demandons à Monsieur BOZIZE de se hâter et de tenir compte du choix opéré par l’opposition et SELEKA en nommant Maître Nicolas TIANGAYE au poste de Premier Ministre.

 

Fait à Poitiers le 16 janvier 2013

 

Le Président

 

 

Maître Ignace OUNDA-MEYBI

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 02:21

 

 

Godfroy

 

 

Le pouvoir de nomination  en matière politique recouvre à la fois la capacité de nommer à des hautes  fonctions politiques  ainsi que  la liberté de choisir les hommes qui exerceront les fonctions clefs au sein des institutions républicaines.


Il est détenu principalement par le président de la République qui dispose d'un large pouvoir d'appréciation, mais compte tenu de certaines circonstances qui  sont parfois des situations de crise profonde, son pouvoir de nomination lui échappe et devient  dans ce cas  un pouvoir de nomination consensuel pour sauvegarder l’unité nationale.


 Depuis la date du 10 Décembre 2013, le déclenchement des hostilités par la force de coalition Séléka, une rébellion provenant du Nord- Est de la République centrafricaine, après trois semaines d’attaques la plus part des villes sont tombées sous le contrôle de la Séléka.


A l’issue d’une conférence des Chefs d’Etats de la CEEAC tenue à N’DJAMENA, il ressort de la dite conférence une forte recommandation de la tenue d’un dialogue sans délais entre les parties belligérantes.


Malgré la décision des Chefs d’Etats de la CEEAC, les différentes campagnes d’annexions des villes n’ont pas connu  de fin par la Séléka pour preuve la prise de la ville de Sibut et ses environs  est une confirmation.

Pour interdire une éventuelle progression des rebelles  le Général de la force  de FOMAC a interdit systématiquement  aux forces rebelles de ne pas marcher sur la ville de DAMARA et de BANGUI.

Devant une telle pression, le verbe pourparler a finalement  fait son incursion  désormais dans le langage du gouvernement Centrafricain.


Face à cette situation, les forces rebelles ont accepté d’aller au dialogue sans condition à Libreville au GABON sous la médiation du Président Congolais Denis Sassous –Nguessous, durant la session d’ouverture les rebelles et l’opposition démocratique ont demandé la démission du président de la République, la suspension de la Constitution, la traduction du Chef d’ Etat François Bozizé devant la Cour pénale internationale et la mise en place d’une transition en place. 


Après un  long débat très rude, entre les parties belligérantes un accord de cessez le feu a été signé le 11 Janvier 2013.  


Dans cet accord il convient de soulever qu’au passage, la diplomatie a pris le dessus sur les armes en accouchant d'un accord de sortie de crise, qui prévoit un cessez-le-feu, le maintien de François Bozizé au pouvoir jusqu'à la fin de son actuel et dernier mandat en 2016 sans sa représentation aux prochaines élections présidentielles, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la réorganisation des élections législatives dans les douze mois. Le Premier ministre de la transition est issu de l’opposition démocratique, il est aussi  irrévocable par le Président de la République et ne doit pas aussi se présenter comme candidat aux élections présidentielles conclut l’accord.


Les choses sont même allées vite avec la démission, le 12 janvier, du Premier ministre, Faustin Archange Touadera, en poste depuis avril 2011.


Au moment où ces lignes étaient tracées dans l'après-midi, l'opposition avait désigné l'avocat Nicolas Tiangaye comme candidat au poste de Premier ministre. Finalement l’acteur principal de cette crise qui est la Séléka  a soutenu la nomination de Nicolas TIANGAYE comme premier ministre.


Brutalement, un vent des calculs politiciens vient fatalement entrer dans  la cadence de  cette nomination du Premier ministre de consensus.  Du coup, la liste des Premiers ministrables s’augmentent  par la candidature d’un Jean-Jacques Demafouth, le patron de l’ex rébellion de L’ APRD, un BONIBA du Parti Mouvement de Libération Démocratique  sans oublier aussi un GAZAMBETI ancien Ambassadeur de la République centrafricaine en Chine issu dans le rang des politico- militaires.


Il faut alors un referendum pour élire un premier ministre  en République centrafricaine? Certainement  la réponse est strictement non.

 Compte tenu du climat politique de l’heure, les accords de Libreville sont actuellement  le seul support politique de sortie de crise consensuelle. Mais pourquoi obtenir une signature pour la nomination d’un Premier ministre est devenu un véritable  mythe instutituionnel ? 


Si  le principe  de la cohabitation semble être la méfiance pour le pouvoir actuel sans doute aucune dérogation ne peut s’obtenir au regard des accords préalablement établies à Libreville.


Pour éviter le rebasculement dans une nouvelle crise nouvelle, je mets à contribution :


La signature du décret de nomination de Maître Tiangaye comme Premier ministre,

La mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec toute tendance confondue,

La dissolution immédiate de l’Assemblée Nationale,


 «Traditionnellement un pouvoir est passager, mais les institutions de la république demeurent »

 

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG

Expert- Analyste en gestion des crises politico- militaires.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 20:03

 

 

 

Adolphe-Pakoua.JPG

 

 

Les différentes secousses et turpitudes qui ont émaillé l'histoire de CENTRAFRIQUE, et cela depuis son accession à l'indépendance après la mort de son père fondateur, secousses et turpides nourries par les différents types de gouvernance nés de manière anarchique à la suite des coups de force qui ont caractérisé la plupart d'entre eux, trouvent leurs fondements essentiellement dans la complicité et parfois dans l'incompétence notoires de ceux qui ont collaboré à faire vivre longtemps ces politiques insensées.

 

A QUI LA FAUTE ?

 

Partant de ce que nous savons, les pauvres paysans CENTRAFRICAINS, véritablement CENTRAFRICAINS jusqu'à la moelle de leurs os, n'ont jamais gouverné ce pays, s'ils n'avaient été que de simples observateurs, des figurants dirait-on dans le domaine cinématographique, qu'on sollicitait souvent pendant les différentes cérémonies et fêtes nationales, pour se ranger le long des rues et acclamer, le ventre parfois vide, la tête tourmentée par des maux de tête, leurs fils « enceintes » devenus ministres, députés ou maires.

 

Les régimes dictatoriaux ont régné en CENTRAFRIQUE à cause des différents collaborateurs qui ont entouré les différents « SATRAPES » qu'a connus le pays après son émancipation. Ces collaborateurs, qui ne sont pas moins que des hommes instruits et qui souvent se sont pris et se prennent pour des intellectuels, n'étaient pas souvent, volontairement comme on peut le croire, capables de faire les bons choix pour le pays. Les secousses et le turpitudes du pays sont nées du fait que ces hommes, dénués de toute honnêteté intellectuelle et de tout esprit d'objectivité, ont ou avaient fermé les yeux sur les dérives de politique générale conduite sous les gouvernements passés, par pur fanatisme peut-être, ou par le simple comportement qui consiste à défendre coûte que coûte un certain nombre d'intérêts, ceux le plus souvent personnels ou ethniques en l'occurrence.

 

Les CENTRAFRICAINS sont malades de la culture des titres, qu'ils soient honorifiques ou universitaires. Ils adorent les galons militaires, les titres honorifiques ou universitaires qu'ils impriment comme parties intégrantes de leur nom de famille, convaincus de l'indéniable respectabilité que ces avantages flatteurs leur conféreraient. C'est bien d'avoir des barrettes sur les épaulettes, c'est bien d'avoir des étoiles sur le képi, tout comme c'est bien d'avoir des parchemins universitaires exhibés dans tous les lieux publics du pays ou accrochés au mur principal du salon de sa villa, c'est encore mieux de faire ses preuves sur le terrain, car nulle part au monde, les barrettes, les étoiles, les parchemins n'ont construit un pays. Ce sont les hommes qui amènent les idées au jour, font des rêves des réalités

 

Les négociations de LIBREVILLE concernant la crise CENTRAFRICAINE à peine terminées, l'on n'a pas manqué de voir la cohorte d'hommes affamés de titres et de postes politiques se manifester pour courir à la cantine à peine en construction, en avançant des idées et des projets tous parfois aussi saugrenus les uns que les autres. Le CENTRAFRIQUE n'a plus besoin de cela. Il a besoin d'hommes forts, dans le sens qu'ils seront capables d'imprimer des idées nouvelles, capables d'éduquer le peuple centrafricain dans ce qui lui manque, à savoir l'esprit de discernement, qui lui permettra de ne plus continuer à soutenir aveuglément l'insoutenable, comme on l'a souvent habitué à le faire, l'amenant à certains moments de son histoire à accepter d'ériger son pays en EMPIRE ou à transformer sa représentation nationale en un concert familial, des exemples parmi tant d'autres, qu'il ne convient plus de répéter.

 

Des hommes diplômés, il en faut, le pays en a besoin. Des hommes, mais pas des diplômes, même s'il faut bien former les hommes, car les titres universitaires ne remplaceront jamais les hommes, mais les aideront plutôt dans les choix qu'ils auront à faire, à travers leur instruction et leur savoir-faire.

 

Le CENTRAFRIQUE a trop souffert de ses diplômés, qui n'ont jamais ou qui ont très peu fait leurs preuves sur le terrain. La preuve la plus patente est celle de constater qu'à plusieurs reprises, les CENTRAFRICAINS « dits responsables » n'ont jamais été capables de résoudre leurs propres problèmes, sans l'aide de l'extérieur, comme si, par l'incompréhensible, il n'y avait pas d'hommes suffisamment mûrs et réfléchis pour anticiper les problèmes auxquels le pays était confronté et pour en trouver, au moment opportun, les solutions.

 

Ce n'est pas dire que le CENTRAFRIQUE manque d'hommes de cette trempe, mais la mauvaise mentalité qui a fait s'enraciner la cupidité, l'égoïsme, la gabegie et autres systèmes basés sur le tribalisme, l'autoritarisme et l'aveuglement, a rendu ces hommes incapables de bons sens.

 

Les négociations de LIBREVILLE ont conclu du choix d'un PREMIER MINISTRE issu de l'opposition politique. Ce choix a été fait et doit être respecté par les uns et par les autres. Même si la nomination de cette personnalité traîne encore à être officialisée, elle le sera nécessairement.

 

L'inquiétude des CENTRAFRICAINS devrait résider dans la composition du futur gouvernement et du travail que celui-ci devra abattre pour ramener à tout un chacun, la confiance, la solidarité, l'assurance de vivre dans un pays de droits donc de justice, la notion d'appartenir réellement à une nation. C'est dire combien dure sera la tâche du PREMIER MINISTRE et de son équipe gouvernementale. C'est dire aussi qu'il faut laisser le temps au PREMIER MINISTRE, pour faire le bon choix des hommes qui l'entoureront demain dans la conduite des affaires du pays, des hommes qui ne devront plus être des « béni-oui-oui » ni des « rebelles à volonté » décidés coûte que coûte à saboter l’œuvre de redressement dont le pays a tant besoin, mais des travailleurs, de vrais bâtisseurs de l'édifice CENTRAFRICAIN, le genre d'édifice que souhaitait de ses vœux BARTHELEMY BOGANDA, père de cette nation CENTRAFRICAINE.

 

Avec tous les souhaits de paix, de bien-être et d'un futur meilleur pour le CENTRAFRIQUE et son PEUPLE.

 

Adolphe PAKOUA

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 16:06

 

 

 

Lounceny-Francois-Fall.jpg



(Guinée News 16/01/2013) 


Pour avoir été représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies avant de se lancer en politique dans son pays, Louncény Fall passe aujourd’hui comme l’un des fins connaisseurs du dossier de la RCA.


« Mon dernier poste à l’étranger a été dans ce pays. Lorsque j’étais représentant spécial, nous avons signé l’Accord global de paix à Libreville entre le gouvernement et les groupes rebelles. A l’époque, on avait franchi une étape importante. Il y a eu un dialogue politique inclusif qui a été organisé avant mon départ. Certainement que l’inclusion de ce dialogue politique et de l’accord global n’ont pas été respectés après et, nous retombons aussi dans un cycle de violences en Centrafrique’’, a déclaré Louncény Fall dès l’entame de ses propos sur la question de la crise centrafricaine.


Il précisera que la règle première est qu’en Afrique, on ne puisse jamais prendre le pouvoir par la force. Fall soutient qu’aucun gouvernement ne peut entretenir la prise du pouvoir par la force quelles que soient les données.

Car, il se dit persuadé que c’est par le dialogue et par la concertation seulement qu’on peut trouver des solutions aux problèmes posés à l’intérieur des États. « La Communauté des États de l’Afrique Centrale (CEAC), qui était réunie le jeudi 10 décembre au niveau des chefs d’État, est en train de gérer la question de Centrafrique », a-t-il rapporté.


Nous sommes loin de Centrafrique, dira Fall et de préciser que ce pays appartient à une organisation sous régionale très active qui a déjà envoyé des troupes pour sécuriser Bangui et faire en sorte qu’il y ait un dialogue politique entre les groupes rebelles ou les politico-militaires, l’opposition démocratique qui est à Bangui et le gouvernement central.


« Nous espérons en tant que pays africain que nous suivrons cette évolution et la position de la Guinée était que toutes les conditions doivent être remplies dans ce pays pour un dialogue constructif entre toutes ces entités pour que le pays retrouve son harmonie et poursuivre dans la voie de la légalité et de la souveraineté. Afin qu’une solution normale puisse gérer ce pays. Donc, nous suivons la situation en Centrafrique avec beaucoup d’intérêt et nous espérons que les consultations qui ont lieu actuellement à Libreville déboucheront. Déjà, il y a l’idée du cessez-le-feu, ce qui est déjà une avancée. Après le cessez-le-feu, c’est le règlement politique qui vient et nous souhaitons que ce règlement politique puisse mettre tous les acteurs politiques autour de la table et qu’ils trouvent une solution pour le présent et pour l’avenir de Centrafrique », a-t-il souhaité. 



Amara Moro Camara 

 

© Copyright Guinee News

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 11:58

 

 

 

Alain Lamessi

 


Après tout, il n’est pas interdit de rêvasser,  de se mettre dans la posture on ne peut plus illusoire du chef de l’Etat d’un pays comme la république centrafricaine.


Dans la situation particulière que traverse notre pays, la république centrafricaine :


En tant que chrétien je chercherais tout d’abord la volonté de Dieu et me demanderais que ferait Jésus-Christ à ma place ? Aime-t-il la paix ou la guerre ? l’unité nationale ou la division ? l’amour ou la haine ? la joie ou la tristesse ?


Je n’irais jamais à contre-courant de l’histoire et j’appliquerais la loi de la « Non résistance ».

Je donnerais la chance à la paix en appliquant scrupuleusement les accords de Libreville.


Je nommerais Maître Nicolas TIANGAYE, comme Premier Ministre de transition étant donné que la rébellion Séléka et l’opposition démocratique l’ont ainsi voulu et validé par le médiateur.


Je discuterais avec lui sur la manière la plus réaliste de gouverner à deux pour que le pays en sorte grandi et que personne ne soit humiliée.


J’éviterais de faire ce que me conseille certaine illuminés de mon entourage de nommer un autre premier ministre car quel spectacle donnerait la République centrafricaine avec un gouvernement de transition où ne siégeraient ni le Séléka, ni l’opposition démocratique et qui ne serait pas adoubé par le Médiateur, la CEMAC et la communauté internationale ?


Je me méfierais surtout de tous ceux qui ont tellement des choses à se reprocher et qui font aujourd’hui acte de candidature pour être premier ministre car c’est bien suspect cet opportunisme de mauvais goût.

Je publierais rapidement la liste du gouvernement car notre pays déjà moribond ne peut se permettre le luxe de vivre encre sans gouvernement.


Je constaterais que la République centrafricaine est divisée et que la rébellion contrôle encore la grande partie du territoire national et que le risque de la guerre civile n’est pas encore écarté.


Je ne braverais pas la communauté internationale (ONU, UE, UA, Russie, etc.) et surtout n’humilierais pas le médiateur de la CEMAC le Président Denis Sassou Nguessou et les autres Chefs d’état de la CEMAC, le Président Idiss DEBY en tête, qui se sont impliqués personnellement et depuis des années pour rechercher la paix en République centrafricaine.


Je serais très conscient que la CEMAC dispose des militaires sur place à Bangui et que ceux-ci ne me défendraient pas en cas de besoin. Bien au contraire !


Je tirerais la leçon de la jurisprudence GBAGBO et qu’un coup d’Etat ou un assassinat est vite arrivé. Je me dirais surtout qu’à tout moment je pourrais être traduit au CPI si telle est la volonté de la communauté internationale parce que le procès BEMBA court toujours.


Je ne donnerais pas l’impression qu’il y a des centrafricains avec qui je veux travailler et d’autres avec qui je ne veux pas travailleur. Comme père de la nation et garant de l’unité nationale, je rassemblerais tout le monde y compris ceux que je considère peut-être à tord comme mes ennemis.


Je ne donnerais pas l’impression que la République centrafricaine est un bien personnel que je veux garder pour moi tout seul parce que cela s’appelle de l’égoïsme.

Je ne donnerais pas non plus ’impression que j’ai commis des actes tellement abominables que je n’ai pas envie que cela ne soit découvert.


Je préparerais ma sortie pour que je parte avec honneur à la fin de la transition après avoir négocié au préalable mon immunité et celle de ma famille. Et que si je voudrais revenir un jour au pouvoir que je revienne.


Je ne suis pas président de la République centrafricaine et loin de le devenir. A moins que Dieu en décide autrement. Mais j’ai seulement rêvé convaincu que « rien de grand ne peut se faire sans rêve ». Dans ce moment de déchaînement de basses passions, puisse la raison triomphée.


Que Dieu bénisse la République centrafricaine.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 03:43

 

 

Adrien-Poussou.JPG

 

 

Chaque fois que la République Centrafricaine rencontre une difficulté ou un échec, le doute s’installe. On ne questionne plus ce qu’il fait, on dispute de ce qu’il devait être. C’est pourquoi dès le lendemain des attaques lancées par la rébellion Séléka, les experts de pacotille et les pseudo-spécialistes ont arpenté les plateaux télé pour vouer les Centrafricains à une crise existentielle dont le symptôme serait leur résistance à entrer enfin dans l’ère de la modernité.


Il est vrai qu’aujourd’hui, le manque de moyens de l’État, l’effondrement des structures sociales et le bas niveau d’instruction de la majorité des « cadres » du pays n’autorisent pas à rêver. Néanmoins, gouverner la Centrafrique pour la moderniser dans l’équité et la transformer dans l’harmonie devait rester pour les Centrafricains au mieux une aspiration, en tout cas, un objectif réaliste.


Notre pays ne peut être privé de toute perspective de progrès social à cause de notre désinvolture et il faut bien s’interroger sur les moyens de parvenir collectivement. Faisons preuve de lucidité à l’égard du passé, comme de l’avenir, à l’égard de nos échecs comme de nos réussites, aussi maigres soient-elles. Constatons que les divisons, la haine tribale et les intérêts égoïstes n’ont jamais favorisé la construction d’un État respectable et respecté.


Face aux réalités contemporaines, nous devons nous efforcer de conjuguer liberté et solidarité, individualisme et identité collective, efficacité économique et justice sociale, initiative et régulation, besoin de stabilité et désir de changement.


La question est donc de savoir si la politique vise à servir les intérêts d’une minorité de privilégiés voraces et insatiables ou si elle doit s’inspirer d’une exigence humaniste et universaliste pour agir.


La République Centrafricaine ne sortira pas de sa crise actuelle en s’interrogeant sans fin sur les causes du problème qui sont d’une manière ou d’une autre connues. Mais la question qui lui est posée est moins celle, statique, liée aux origines de son effondrement que celle, dynamique, de son rapport à l’Afrique et au monde.


Il est urgent, me semble-t-il, de reprendre un travail de réflexion et de proposition sur les grandes questions de l’heure. Il appartient naturellement au prochain gouvernement qui devait être rapidement formé de concevoir une politique économique qui muscle notre appareil productif inexistant tout en répartissant plus équitablement revenus et richesses ; définir les valeurs autour desquelles rassembler la communauté nationale ; refaire de la Centrafrique une nation phare en matière de formation ; moderniser nos services publics et inventer une protection sociale digne de ce nom ; résoudre définitivement la question de l’insécurité en restructurant  les forces de sureté et de défense, les dotant de moyens adéquats ; convaincre et détourner notre voisin Tchadien de sa tentation hégémonique et ses visées expansionnistes sur nos richesses du sous sol ; inciter la France, l’ex-puissance coloniale à se poser les bonnes questions sur nos rapport avec elle qui ne sauraient être guidés par le seul paternalisme.


C’est en revenant au débat de fond que les Centrafricains construiront la République dont le peuple a besoin.


La vraie façon de créer cette nouvelle dynamique, pour changer la donne en épargnant au pays l’oscillation entre l’instabilité permanente provoquée par la violence et les remèdes de prestidigitateurs extérieurs qui ont montré leur limite, serait de rassembler dans un même élan patriotique toutes les forces qui travaillent réellement à la construction d’une société post-Séléka. Cette société transversale respectueuse de la dignité humaine et où les intérêts égoïstes, les profits personnels ne pourraient être ni instrument d’épanouissement personnel encore moins une fin.


Ce rassemblement de talents ne saurait emprunter la forme d’un mouvement populiste hâtivement érigé tels les collectifs-quelque-chose que l’on voit actuellement pousser comme des champignons autour de certaines personnes conjoncturellement médiatisées.


Il doit plutôt répondre à la double exigence de réinventer  un pays où il fait bon vivre et de s’ouvrir à la modernité. Il lui faut vite sortir de l’impasse actuelle, et, pour enclencher sa marche, opérer d’abord un retour vers ce qui est la mission fondamentale d’une élite nationale : construire ensemble la Nation.


La nouvelle génération des Centrafricains doit être au centre de cette rénovation, de ce retour au politique, comme dirait quelqu’un. On l’entend ces temps-ci s’exprimer, souvent pour se plaindre. Pourquoi devrait-elle se vivre comme une cohorte frustrée et impatiente ? Si elle ne se borne pas à critiquer le passé, si elle ne reproduit pas les défauts qu’elle impute à ses aînés, si elle sait faire surgir des idées nouvelles sans courir derrière la dernière mode et les ambitions titanesques, si elle ne se morcèle pas – chacun croyant pouvoir être le premier -, si elle prend le temps nécessaire de l’apprentissage, si elle travaille, propose et construit, naturellement, l’avenir lui appartiendra.


Cette génération devra ouvrir un nouveau cycle. Ce n’est que comme cela qu’au sortir de la crise actuelle, pourra s’envisager pour elle et la République Centrafricaine, une renaissance ayant pour socle une exigence fondamentale : faire ensemble et sans animosité de la politique.


Adrien Poussou   

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