Bangui
"La surdité noire"
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Merci à vous pour cette
chronique
mon propos porte sur la
"surdité" de l’oreille fermée par
Les catachysmes et autres
esclavages sur son âme
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En janvier 1966 lorsqu’un pre-
mier coup de force (de Bokassa)
que dit le journaliste Porsela
avant que cette force le chasse
de Bangui sur le coup ? "
ils se
cognent le crâne des ânes
contre les rochers jusqu’à la
fin des temps " en 2013
ceux qui ont survécu aux
esclavages aux travaux forcés ont
fréquenté la bête en eux en
tant que peuple.
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En 1960 voici les cadeaux des
institutions copies conformes
qui bouchent encore la sur-
dité politique et intellectuelle,
dont une formation jusqu’
ici c’est ce pays d’Afrique
en panne comme l’autre.
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Les conséquences de cette
oreille bouchée c’est la clas-
se des salauds des capita-
les qui mangent qui
prient qui copient le
dos de la cuiller.
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Elle est bien bonne la "surdité"
confortable moule en
haut des murs : seulement
les coquilles vides de Liber-
té Égalité Fraternité. Ont
été arrachées des oreilles
sourdes.
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En mai 1968, l’Union des Écri-
vains laisse la parole à ce
débutant africain. On confond
tout homme noir avec le
mépris le mendiant derrière
lui. Sans droit de parole.
Kundera était en lutte depuis
Paris contre le communisme
soi-disant en Tchecoslova-
quie.
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Les salauds colonisés pren-
nent la parole avec les
moyens des dos de la
cuiller du Centrafrique
en panne !
Prendre la parole méprisante
même en mai 1968 en France? dans
les conditions de toutes les souffrances
connues par la Race Noire ?
Certains-colonisés du monde croient
se déboucher l’âme de leur
oreille en salauds compé-
titifs enrichissez-vous ! co-
pies conformes, égoïstes
jardinez.
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Le Droit de déboucher la
surdité, il appartient au
Droit d’Aînesse de la Ra-
ce Noire. Donc du Centrafri-
que, donc de l’Afrique
tout s’écroule sauf la Terre.
Ce n’est pas tant l’occupation
que la production qui compte.
On débouche la surdité
alors on entend tous
ceux qui prennent la parole
les plantes, les gens, les eaux.
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Les jardins du Centrafrique
de l’Afrique quels grands jardins
la Pensée Bantou brille
La Race Noire cultive ses
champs partout où le pas porte.
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Ce n’est pas tant l’occupation
que la production qui compte.
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Sagesse la plus ancienne
tu es là dans toutes sortes
de gens par les métémpsycoses
on
passe les uns par les autres
quelle richesse quelle force
sous les branches dans
l’air tous les assassinés
sont notre Grande Mémoire
elle porte nos armes dans
cette terre Centrafrique.
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Du temps des Bédéya
du temps des Bangassou
les Rabah se tiennent
à l’écart de cette Terre Centrafrique
maintenant nous mangeons
dans le creux de la cueiller
venez donc piétiner cette Terre
par votre sang versé la
vérité doit percer notre surdité
on passe les uns par les autres
cette terre Centrafrique Afrique
ne fabrique pas des salauds extravagants
qu’on accouche avec des
cailloux de surdité
Rabah tenez-vous à
l’écart des Reines cette Terre.
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Maintenant par la Paix de
l’âme libérée de cette surdité
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Centrafrique verdoyante Terre
partout Soleil passe
par les campagnes d’électricité
Centrafrique aux Centrafricains
tous les assassinés sont
noirs vivants autour
des mûres et les
tourterelles les eaux des champs.
Tous les uns par les autres
le Centrafrique se parle
clairons des Soleils
dans les creux des oreilles
sourdes du monde assassin
de la Race Noire.
BAMBOTÉ MAKOMBO
Le 2 mars 2013