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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 00:36

 

 

 

oursel-lauvergeon.jpg

François Labrouillère - Parismatch.com Dimanche 19 Juin 2011

 

Le remplacement d’Anne Lauvergeon par Luc Oursel à la tête d’Areva fait resurgir l’embarrassant dossier de la filiale UraMin, révélé par Paris Match en avril dernier. Immatriculée dans un paradis fiscal –les Iles Vierges Britanniques-, cette société a été rachetée par Areva, en 2007, au prix astronomique de 1,8 milliard d’euros. Mais, à ce jour, ses gisements d’uranium, en Afrique du Sud, Centrafrique et Namibie, n’ont toujours rien produit.

Auditionnée par la commission des finances de l’Assemblée nationale, le 14 juin dernier, deux jours avant l’annonce du non renouvellement de son mandat, Anne Lauvergeon, la présidente sortante d’Areva, n’a pas manqué d’être interrogée sur le rachat à prix d’or, en juin 2007, de la petite société UraMin. Le député PS du Maine et Loire Marc Goua, lui a notamment demandé si cette filiale, aujourd’hui rebaptisée Areva Resources Southern Africa, allait nécessiter des provisions supplémentaire dans les comptes d’Areva, signalant le fait que quatre ans après son acquisition elle n’avait toujours pas produit le moindre tonnage d’uranium. Anne Lauvergeon s’en est tiré par des réponses générales, soulignant que le prix d’acquisition d’UraMin avait été avalisé par la banque Rothschild et que l’uranium est un « processus long », où « quand on fait une mine, entre le moment où on repère qu’il y a de l’uranium et celui où on démarre la mine, il y a en moyenne quinze ans ». Ces justifications risquent de paraître un peu courtes à Luc Oursel, le prochain PDG d’Areva, et aux députés de la commission des Finances qui pourraient réclamer des investigations plus approfondies sur le sujet. Certains parlent même d’« affaire Areva », eu égard à l’ampleur des sommes en jeu et aux conditions de l’acquisition en bourse d’UraMin.

Un titre qui flambe en bourse avant l’offre d’Areva

Tout commence le 15 juin 2007, quand Areva, le champion français du nucléaire, met sur la table 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) pour s’offrir la petite société d’origine canadienne UraMin Inc., cotée à Londres et Toronto et immatriculée à Tortola, aux Iles Vierges britanniques. C’est l’acquisition la plus importante dans l’histoire du groupe présidé par Anne Lauvergeon. Un coup comme les aime « Atomic Anne », l’une des rares femmes à diriger une entreprise de cette taille. Avec les gisements détenus par UraMin en Afrique son idée est de consolider la place d’Areva parmi les premiers producteurs mondiaux d’uranium. UraMin a été payé au prix fort. Cette « start-up » de l’exploration minière, créée en février 2005, à l’initiative de Stephen Dattels, vieux routier du secteur et ancien du groupe aurifère Barrick Gold, n’a alors que deux ans d’existence. Aucun de ses gisements n’est encore en exploitation. Principale curiosité de l’entreprise : son titre flambe en bourse et sa valeur est multiplié par quatre durant les six mois ayant précédé l’offre d’Areva. Pour le plus grand profit des petits malins ayant achetés des actions UraMin durant cette période. Mais début 2007, les places sont chères dans l’uranium. Les cours du combustible nucléaire atteignent des sommets. Et selon les affirmations du groupe à l’époque, Areva dit pouvoir miser sur une exploitation rapide des gisements rachetés, avec les premières productions attendues pour 2009-2010 en Namibie.

426 millions d’euros de dépréciations

Quatre ans plus tard, la mirifique acquisition d’UraMin, tarde à tenir ses promesses. Comme en témoignent les tableaux du dernier rapport financier d’Areva, aucun des trois principaux gisements africains n’a encore produit le moindre kilo d’uranium. En Afrique du Sud et en Namibie, surtout, les études menées peinent à confirmer les ressources promises des gisements et les quantités d’uranium qui pourront finalement être produites. A Bakouma, en Centrafrique, les réserves ont été revues à la hausse. Toutefois une « rallonge » financière a dû être consentie aux autorités locales, à l’issue de tortueux pourparlers menés par divers émissaires français. Et l’isolement du pays nécessitera de lourds travaux d’infrastructures avant de pouvoir commencer à exploiter industriellement le gisement. En Namibie, l’exploitation du gisement de Trekkopje devrait enfin démarrer en 2013. Mais la faible qualité du minerai impose 1 milliard d’euros d’investissements supplémentaire et une consommation abondante d’eau, ressource rare sous ces latitudes. Pour ne rien arranger, le cours de l’uranium est en chute libre depuis les plus hauts de 2007. Autre coup dur : le groupe chinois CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Company), client d’Areva, qui devait racheter au groupe français, fin 2008, 49% de la filiale UraMin, a finalement décidé de renoncer à la transaction.

Autant d’impondérables ayant nécessité pour 426 millions d’euros de « dépréciations d’actifs » dans les comptes 2010 d’Areva. Et ce n’est sans doute qu’un commencement. Le dossier UraMin a certainement pesé dans la balance, au moment où Anne Lauvergeon bataillait pour être reconduite dans ses fonctions. « Des attaques sans fondement, rétorque-t-on au siège du groupe. UraMin est un investissement à long terme, valorisé sur la base des cours de l’uranium, qui ne peut être jugé sur seulement trois ou quatre ans». L’entreprise publique en veut pour preuve la mission demandée par l’Etat à l’expert-comptable René Ricol, qui a récemment conclu à la parfaite clarté des comptes d'Areva. « Le nucléaire fait partie de ces industries où il faut savoir payer un peu cher des actifs stratégiques, plaide un proche du dossier, venant au secours d’Anne Lauvergeon. Chez France Telecom, on a beaucoup accusé l’ex-PDG Michel Bon d’avoir surpayé la filiale de téléphonie mobile Orange. Mais sans Orange, aujourd’hui France Telecom serait mort. »

 

Areva de l’uranium payé à prix d’or

François Labrouillère - Paris Match Samedi 23 Avril 2011

Acquis 1,8 milliard d’euros il y a quatre ans, les gisements africains de la filiale UraMin n’ont toujours pas produit le moindre gramme d’uranium.

Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, est bien partie pour être reconduite dans ses fonctions. Mais ses adversaires ne désarment pas. Un dossier refait surface : le rachat à prix d’or, en juin 2007, de la petite société canadienne UraMin. Cette année-là, le champion français du nucléaire met sur la table 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) pour s’offrir cette start-up de l’exploration minière, cotée à Londres et à Toronto. C’est l’acquisition la plus importante dans l’histoire du groupe. Un coup comme les aime « Atomic Anne », l’une des rares femmes à diriger une entreprise de cette taille.

 

Avec les gisements détenus par UraMin en Afrique – Namibie, Afrique du Sud et Centrafrique, notamment –, l’idée est de consolider la place d’Areva parmi les tout premiers producteurs mondiaux d’uranium.

Immatriculée aux îles Vierges britanniques, UraMin, créée en février 2005, n’a que deux ans d’existence. Aucun de ses gisements n’est encore en exploitation. Seul son titre flambe en Bourse, multipliant par quatre la valeur de l’entreprise durant les six mois ayant précédé l’offre d’Areva. Mais, à l’époque, les places sont chères dans l’uranium. Les cours du combustible nucléaire atteignent des sommets. Et Areva mise sur une exploitation rapide des gisements rachetés avec les premières productions attendues pour 2009-2010 en Namibie.

 

426 millions d’euros de dépréciation d’actifs dans les comptes d’Areva

Quatre ans plus tard, la mirifique acquisition d’UraMin (aujourd’hui rebaptisé Areva Resources Southern Africa) tarde à concrétiser ses promesses. Aucun des trois gisements africains n’a encore produit le moindre gramme d’uranium. En Afrique du Sud et en Namibie, surtout, les études menées peinent « à confirmer les ressources effectives du gisement et les quantités d’uranium qui pourront finalement être produites ». En Centrafrique, les réserves supposées ont été réévaluées à la hausse. Mais une « rallonge » financière a dû être négociée avec les autorités locales à l’issue de pourparlers compliqués. Et en Namibie, où l’exploitation devrait enfin débuter en 2013, la faible qualité du minerai impose d’importants investissements. Pour ne rien arranger, le cours de l’uranium est en chute libre depuis les plus hauts de 2007. Autant d’impondérables ayant nécessité pour 426 millions d’euros de « dépréciation d’actifs » dans les comptes 2010 d’Areva.

 

Aujourd’hui, ces péripéties sont mises en avant par les détracteurs d’Anne Lauvergeon. « Des ­attaques sans fondement, rétorque-t-on au siège du groupe. UraMin est un investissement à long terme, valorisé sur la base des cours de l’uranium, qui ne peut être jugé sur seulement trois ou quatre ans. » L’entreprise publique en veut pour preuve la mission demandée par l’Etat à l’expert-comptable René Ricol, qui a conclu à la parfaite clarté des comptes d’Areva. « Le nucléaire fait partie de ces industries où il faut savoir payer un peu cher des actifs stratégiques, ajoute un proche du dossier. Chez France ­Télécom, on a beaucoup accusé l’ex-P-DG, Michel Bon, d’avoir surpayé la filiale de téléphonie mobile Orange. Mais aujourd’hui, sans Orange, France Télécom serait mort. »

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 02:30

 

 

 

Areva

 

Anne--Lauvergeon.jpg

 

 

17/06/2011 à 02h12

En pleine réflexion sur l'avenir de l'énergie nucléaire en France, une première décision significative vient d'être prise. Le nucléaire français s'apprête à changer de tête dès le mois de juillet.

L'Elysée a indiqué à travers un communiqué que la présidente d'Areva ne serait pas reconduite dans l'exercice de ses fonctions rapporte Libération. Le couperet est tombé jeudi soir.

Comme une épée de Damoclès sur la tête

Unique femme patronne d'une multi-nationale française, "Atomic" Anne comme on la surnomme a vu son poste maintes fois menacé. Depuis plus d'un an, son éventuel départ d'Areva faisait en effet beaucoup glauser rappelle l'Express.fr.

En cause, le référendum populaire perdu par Silvio Berlusconi. Quel rapport ? Le refus catégorique de l'Italie face au nucléaire a fait capoter la construction de quatre centrales EPR de nouvelle génération en Italie a sans doute précipité son départ.

Rappel, en 2009, Areva avait également essuyé un cuisant échec après avoir "égaré" un appel d'offre pourtant largement acquise aux Emirats arabes unis.

Des soutiens insuffisants

Pourtant, le nombre de ses soutiens s'était sensiblement accru ces derniers jours en sa faveur. Résultat, vingt députés s'étaient affichés "pour" la reconduite de la patronne d'Areva mentionne Europe1.

Son successeur à la présidence du groupe est déjà connu. La désignation de Luc Oursel, ingénieur des mines de 51 ans, n'est pas une grande surprise.

Un choix que Matignon perçoit comme une "volonté de l'Etat actionnaire de privilégier l'expérience industrielle et la connaissance, acquises par Luc Oursel chez Areva"indique Libération.

Reste maintenant à savoir si le nouvel homme fort du nucléaire français sera en mesure de renouer le dialogue avec l'Elysée et faire évoluer un débat actuellement au point mort.

 

Areva  Matignon annonce le départ d’Anne Lauvergeon

AFP 16/06/2011 | Mise à jour : 20:30

C'est désormais officiel. Anne Lauvergeon, PDG d'Areva depuis 2001, va quitter son poste et sera remplacée par Luc Oursel, actuel directeur général du groupe, affirme aujourd'hui Matignon.

 

Areva: 20 députés défendent Lauvergeon

AFP  16/06/2011 | Mise à jour : 17:23

Vingt députés de tous bords (UMP, PS, PCF, NC) ont réclamé jeudi dans une tribune que la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, soit "reconduite dans ses fonctions", alors que des rumeurs de presse sur son remplacement par le numéro 2 du groupe se font insistantes.

"Se priver d'Anne Lauvergeon serait faire courir un risque important à Areva", a déclaré le député filloniste Jean-Paul Anciaux (UMP) à l'AFP. "Au-delà de nos sensibilités politiques personnelles, nous considérons que, dans le contexte difficile actuel et au vu des résultats obtenus depuis 10 ans, Anne Lauvergeon, présidente du directoire, doit être reconduite dans ses fonctions", écrivent les députés.

"C'est l'assurance pour nous de la pérennité et du maintien du groupe français au premier rang mondial du nucléaire civil", ajoutent-ils dans ce texte. Dix députés UMP, dont Michel Havard et Claude Birraux, huit députés PS dont Bernard Cazeneuve et Christian Bataille, ainsi que Jean-Pierre Brard (app. PCF) et Jean Dionis du Séjour (NC) ont signé cette tribune.

"Sûreté, sécurité et transparence" : le credo d'Anne Lauvergeon

"Areva applique un seul concept à toutes ses démarches: sûreté, sécurité et transparence", écrivent-ils. "Anne Lauvergeon a toujours refusé de transiger sur ces sujets. C'est sa marque de fabrique", ajoutent-ils.

Evoquant "l'accident survenu à la centrale japonaise de Fukushima", ces parlementaires estiment que "dans l'industrie nucléaire plus que dans toute autre, sûreté, sécurité et transparence ne se négocient pas".

Alors que le mandat de Mme Lauvergeon, candidate à sa propre succession, s'achève fin juin, des rumeurs de presse se sont fait insistantes jeudi pour annoncer son remplacement prochain par Luc Oursel, actuel numéro 2 du groupe.

Le candidat à la primaire socialiste François Hollande s'est lui aussi inquiété jeudi matin de ces rumeurs de remplacement estimant que "ce serait un symbole fâcheux de l'écarter".

 

Nicolas Sarkozy aurait décidé de remplacer Lauvergeon

Par Guillaume Errard Le Figaro 16/06/2011 | Mise à jour : 15:58

Selon les informations de La Tribune, Luc Oursel, directeur général délégué du groupe, serait favori pour succéder à Anne Lauvergeon à la tête du spécialiste français du nucléaire.

Si l'information était confirmée, ce serait une grosse surprise. À en croire le site Internet de La Tribune, le président de la République, Nicolas Sarkozy aurait décidé de remplacer Anne Lauvergeon à la tête d'Areva, dont l'État est actionnaire à hauteur de 10,20%. Une annonce est attendue d'ici à vendredi, selon le quotidien.

Certes, Nicolas Sarkozy et la présidente du groupe nucléaire, dont le mandat prend fin le 30 juin prochain, n'ont jamais entretenu les meilleurs relations du monde, mais d'aucuns s'accordaient à dire ces derniers mois que la catastrophe nucléaire de Fukushima de mars dernier avait permis à Anne Lauvergeon de conserver sa place. La présidente d'Areva avait même reçu les soutiens de Jean-Claude Spinetta, le président du conseil de surveillance d'Areva et du ministre de l'Industrie, Éric Besson.

«Un symbole fâcheux»

Pour la remplacer, La Tribune avance le nom de Luc Oursel, directeur général d'Areva. Ce serait une deuxième surprise. Jusqu'ici, plusieurs noms avaient circulé dans la presse comme celui du directeur délégué de la stratégie d'EADS, Marwan Lahoud, celui du délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon ou encore celui du PDG de Rhodia, Jean-Pierre Clamadieu.

L'Elysée aurait donc finalement opté pour la solution interne. Diplômé des Mines, Luc Oursel a rejoint le géant du nucléaire en 2007 après avoir travaillé notamment dans plusieurs ministères et exercé des fonctions chez Schneider et Geodis.

Areva n'a pas souhaité réagir. «Tant que l'annonce n'est pas faite, les lignes peuvent encore bouger. Les influences sont nombreuses. Mais le départ d'Anne Lauvergeon fait l'objet d'un vaste consensus», explique un proche du dossier interrogé par La Tribune. L'Élysée a refusé d'infirmer ou de confirmer l'information, et un membre du conseil de surveillance du groupe a déclaré à Reuters ne pas être au courant de la nomination de Luc Oursel. Pour le candidat à la primaire socialiste François Hollande, écarter Anne Lauvergeon serait un «symbole fâcheux». Il juge la femme, qui a été chargée de mission pour l'économie internationale et le commerce extérieur auprès de François Mitterrand en 1990, «efficace et courageuse».

Anne Lauvergeon remplacée par Luc Oursel à la tête d'Areva


PARIS - L'Etat a décidé de ne pas reconduire à la tête d'Areva Anne Lauvergeon, dont le mandat s'achève à la fin du mois, et de la remplacer par Luc Oursel, directeur général délégué du groupe, ont annoncé jeudi les services du Premier ministre français dans un communiqué.

Mme Lauvergeon a été reçue jeudi par François Fillon et il lui a été confirmé que l'Etat soutiendrait la candidature de Luc Oursel à la présidence du directoire d'Areva, indique le texte, ajoutant que ce choix a été pris en accord avec la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Il sera prochainement soumis à l'approbation du conseil de surveillance du groupe en application des statuts d'Areva, est-il encore souligné.

Cette décision intervient alors que la mobilisation en faveur de Mme Lauvergeon s'était intensifiée face à la volonté prêtée à Nicolas Sarkozy de ne pas reconduire la patronne du groupe nucléaire, dont l'Etat est actionnaire majoritaire (à hauteur de 90%), comme le rappelle le communiqué de Matignon.

Le choix de M. Oursel, ingénieur des Mines déjà bien ancré au sein d'Areva, marque la volonté d'écarter Anne Lauvergeon sans heurter les salariés, inquiets à la perspective qu'un +outsider+ prenne la tête du groupe dans le contexte difficile de l'après-Fukushima.

Il témoigne d'une volonté de l'Etat actionnaire de privilégier (...) l'expérience industrielle et la connaissance du nucléaire, acquises par Luc Oursel chez Areva, souligne Matignon.

L'Etat renouvelle toute sa confiance aux personnels du groupe Areva, poursuit le communiqué.

AREVA

(©AFP / 16 juin 2011 20h52)



NDLR :  Cette nouvelle situation ne manquera pas d'avoir quelque influence sur AREVA-CENTRAFRIQUE qui exploite les mines d'uranium de Bakouma en Centrafrique et qui a des relations très particulières avec Bozizé et son argentier et incontournable ministre des mines Sylvain Ndoutingaï et autre Patrick Balkany, George Forrest, Fabien Singaye, qui tirent un grand profit financier personnel du géant françis du nucléaire.

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 01:19

 

 

 

drapeau françafricain

 

 

Source : lepost.fr  29/04/2011 à 00h03


La France de Sarkozy a trouvé un nouveau stratagème : celui de signer une vingtaine d’accords de défense et de coopération avec ses anciennes colonies africaines, légitimant ainsi toute intervention militaire de sa part, sous couvert de venir en aide à ses ressortissants. Bref, il s’agit ici d’un post-colonialisme bien adapté aux circonstances régionales internationales de notre époque !

En l’espace d’un demi-siècle, l’armée française est intervenue près de quarante fois sur le sol africain. Ces opérations ont été des coups de force, devenus des symboles d’une certaine France-Afrique en kaki. Pourtant, le président Sarkozy a dit vouloir tourner la page en déclarant que « les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique ».

Seulement voilà, l’histoire contemporaine de la France en Afrique en témoigne autrement. Ainsi, un simple coup d’œil sur les interventions militaires françaises dans le continent africain révèle que leur principal objectif est de décider qui doit rester au pouvoir et qui doit partir pour préserver leurs intérêts face à la concurrence des pays asiatiques ou russes.

Quelques exemples : l’opération Tacaud au Tchad avait pour but de contrer l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye). L’opération Barracuda en Centrafrique a destitué le président Bokassa pour le remplacer par David Dacko et l’opération Manta au Tchad a mobilisé 4 000 soldats français pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei !


Principales interventions militaires françaises en Afrique :

1961 : Opération Bouledogue (transformée en opération «Charrue longue») : pour le maintien de la base militaire navale de Bizerte en Tunisie.

1964 : Rétablissement du président Léon M'ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée au Gabon.

1968-1972 : Opérations Limousin et Bison contre la rébellion du Tibesti au Tchad : L’armée française enregistre des pertes importantes : 39 tués dans les rangs français durant l’opération «Limousin» ainsi qu’une centaine de blessés.

1978 : Opération Bonite : soutien au maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba (Zaïre).

1978-1980 : Opération Tacaud (voir carte) au Tchad : contre l'avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye).

1979-1981 : Opération Barracuda en Centrafrique : destitue le président Bokassa et replace David Dacko au pouvoir.

1983 : Opération Manta au Tchad : 4 000 soldats français mobilisés en soutien au président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei (Weddeye).

1986 : 150 parachutistes français débarquent en renfort au Togo suite à une tentative de coup d'État contre le président Gnassingbé Eyadéma.

1989 : Opération Oside aux Comores : après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.

1990-1993 : Mission Noroit au Rwanda : pour protéger le régime du président Juvénal Habyarimana contre une attaque des rebelles du Front patriotique rwandais.

1992-1993 : Opération Oryx en Somalie (en mission avec l'ALAT, témoignage de Jean-Luc Brissau, pilote d'hélicoptère) : l'opération sera placée ensuite sous le commandement américain de la mission Restore Hope.

1993 : Opération Chimère et Volcan : formation de l’armée rwandaise.

Juin 1994 : Opération Turquoise : l’armée française face au génocide rwandais. Enquête, contre-enquête, plaintes contre l’armée française... Seize ans après le génocide rwandais, le rôle de l’armée française au Rwanda est toujours un sujet de controverse. D’une part, parce qu’avant le génocide et en vertu des accords de coopération militaire signés avec le Rwanda, la France avait formé, entraîné et équipé une partie de l’armée rwandaise qui se retrouvera au printemps 1994 impliquée dans les massacres de Tutsis et de Hutus modérés et d’autre part, parce que l’intervention française, à la demande de l’ONU, n’a débuté que le 22 Juin 1994, soit deux mois et demi après le début des massacres à grande échelle.

1995 : Opération Azalée aux Comores : Bob Denard et ses mercenaires ont renversé le président Saïd Mohamed Djohar. L'armée française neutralise Bob Denard, le ramène en France où il est emprisonné.

1996-2007 : Opération Aramis au Cameroun : soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’ile pétrolière de Bakassi.

2002 : Début de l'opération Licorne : force de maintien de la paix, en Côte d’Ivoire suite à une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Cette intervention précède les accords de Marcoussis entre les forces politiques ivoiriennes, en janvier 2003.

2003 : Opération européenne Artemis dans l’est de la RDC.

2004 : Destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel 9 soldats de la force Licorne vont trouver la mort et 35 autres seront blessés, évacuation des ressortissants français. Les soldats tirent sur la foule lors de manifestations anti-françaises. L'opération «Licorne» est également entachée par l'affaire Firmin Mahé.

2006 : Soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles (dispositif Épervier) : l’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 km de Ndjamena.

2008 : Protection de l’aéroport de Ndjamena et évacuation des ressortissants français du Tchad, échange de tirs entre l’armée française et les rebelles près de l’aéroport.

2008 : Soutien logistique à l’armée djiboutienne à la frontière érythréenne.

2011 : L'année de l'ingérence française en Afrique où, en Libye et en Côte d'Ivoire, la France tente d'imposer ses règles dans le jeu des grandes puissances occidentales !

http://www.partiantisioniste.com/actualites/france-un-demi-siecle-d-ingerence-militaire-en-afrique-0679.html

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 02:26

 

 

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François Labrouillère - actu-match | Samedi 23 Avril 2011 Paris Match

Acquis 1,8 milliard d’euros il y a quatre ans, les gisements africains de la filiale UraMin n’ont toujours pas produit le moindre gramme d’uranium.

Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, est bien partie pour être reconduite dans ses fonctions. Mais ses adversaires ne désarment pas. Un dossier refait surface : le rachat à prix d’or, en juin 2007, de la petite société canadienne UraMin. Cette année-là, le champion français du nucléaire met sur la table 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) pour s’offrir cette start-up de l’exploration minière, cotée à Londres et à Toronto. C’est l’acquisition la plus importante dans l’histoire du groupe. Un coup comme les aime « Atomic Anne », l’une des rares femmes à diriger une entreprise de cette taille.

Avec les gisements détenus par UraMin en Afrique – Namibie, Afrique du Sud et Centrafrique, notamment –, l’idée est de consolider la place d’Areva parmi les tout premiers producteurs mondiaux d’uranium.

Immatriculée aux îles Vierges britanniques, UraMin, créée en février 2005, n’a que deux ans d’existence. Aucun de ses gisements n’est encore en exploitation. Seul son titre flambe en Bourse, multipliant par quatre la valeur de l’entreprise durant les six mois ayant précédé l’offre d’Areva. Mais, à l’époque, les places sont chères dans l’uranium. Les cours du combustible nucléaire atteignent des sommets. Et Areva mise sur une exploitation rapide des gisements rachetés avec les premières productions attendues pour 2009-2010 en Namibie.

426 millions d’euros de dépréciation d’actifs dans les comptes d’Areva

Quatre ans plus tard, la mirifique acquisition d’UraMin (aujourd’hui rebaptisé Areva Resources Southern Africa) tarde à concrétiser ses promesses. Aucun des trois gisements africains n’a encore produit le moindre gramme d’uranium. En Afrique du Sud et en Namibie, surtout, les études menées peinent « à confirmer les ressources effectives du gisement et les quantités d’uranium qui pourront finalement être produites ». En Centrafrique, les réserves supposées ont été réévaluées à la hausse. Mais une « rallonge » financière a dû être négociée avec les autorités locales à l’issue de pourparlers compliqués. Et en Namibie, où l’exploitation devrait enfin débuter en 2013, la faible qualité du minerai impose d’importants investissements. Pour ne rien arranger, le cours de l’uranium est en chute libre depuis les plus hauts de 2007. Autant d’impondérables ayant nécessité pour 426 millions d’euros de « dépréciation d’actifs » dans les comptes 2010 d’Areva.

Aujourd’hui, ces péripéties sont mises en avant par les détracteurs d’Anne Lauvergeon. « Des ­attaques sans fondement, rétorque-t-on au siège du groupe. UraMin est un investissement à long terme, valorisé sur la base des cours de l’uranium, qui ne peut être jugé sur seulement trois ou quatre ans. » L’entreprise publique en veut pour preuve la mission demandée par l’Etat à l’expert-comptable René Ricol, qui a conclu à la parfaite clarté des comptes d’Areva. « Le nucléaire fait partie de ces industries où il faut savoir payer un peu cher des actifs stratégiques, ajoute un proche du dossier. Chez France ­Télécom, on a beaucoup accusé l’ex-P-DG, Michel Bon, d’avoir surpayé la filiale de téléphonie mobile Orange. Mais aujourd’hui, sans Orange, France Télécom serait mort. »

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 01:06

 

 

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La France au secours des personnes vulnérables en RCA

Radio Ndéké Luka Lundi, 28 Mars 2011 13:07

Dans le cadre du programme d’aide alimentaire, Jean-Pierre VIDON, Ambassadeur de France en République centrafricaine, a procédé, ce lundi 28 mars 2011 à l’Alliance française de Bangui, à la signature des trois conventions de financement d’un montant total de 900 000 €,  soit 591 261 300 F CFA.

Ces conventions permettront aux ONG françaises «  Action contre la Faim », « Première Urgence » et « Triangle Génération Humanitaire » d’apporter leurs concours pour secourir 8 800 personnes vulnérables dans la Mambéré Kadéï, 4 900 déplacés internes dans l’Ouham, et 10 915 ménages affectés par les événements sécuritaires dans la Vakaga et la Haute Kotto. Plus de 440 tonnes de denrées, 54 tonnes de semences vivrières et 11 000 outils aratoires seront distribués.

Cette aide alimentaire de la France,  accordée en ce premier semestre de l’année, représente le double de celle accordée en 2010. Elle illustre ainsi selon l’ambassadeur « le renforcement de l’engagement de la France, aux côtés des populations les  plus démunies ».

Ce dernier a expliqué le don par « la volonté d’atténuer les souffrances des victimes du fait de l’homme ou de la nature ». Il a notamment cité pour la RCA, les victimes de catastrophes naturelles, les victimes des crises politiques et sécuritaires, les victimes des conditions de vie rendues plus difficiles par la paupérisation et l’impossibilité de se prendre en charge.

 

 

 

 

Centrafrique : Equipements et matériels médicaux pour les réfugiés et les populations

Lundi, 28 Mars 2011 18:06

Ai- Rca- Des dons sont constitués de lits de consultation, des tables d’accouchement, des kits de test d’hépatite B, des poubelles, des chaussures, des lots d’équipement et de matériels médicaux d’une valeur de 39.139.308 Francs CFA.

 Ils ont été offert par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) aux formations sanitaires (Fosa) de la Lobaye  remis ce 25 mars 2011, ont pour but de renforcer les capacités opérationnelle et technique des plateaux de ces structures sanitaires  en vue d’une meilleure prise en charge à la fois des personnes réfugiées et déplacées internes et des différentes populations que ces centres de santé accueillent.

La cérémonie qui était présidée par Edith Yolande Ewoko Delambaut , le Sous-préfet de Mbaiki et qui avait pour cadre l’Hôpital Préfectoral de la localité, a connu la participation de Thérèse Zeba, la représentante résidente de l’UNFPA, de Raymond Mongbandji, le Président de la délégation de la ville de Mbaiki, de Jean Baptiste Madoundji, le Chef de Centre, Chef du district sanitaire de Mbaiki, du représentant de l’ONG Merlin,  et du Directeur médical de l’OMS Lombelelo.

Dans son traditionnel mot de bienvenue, le maire de la ville de Mbaiki, M Raymond Mongbandji  s’est félicité du choix porté sur sa localité pour abriter cette cérémonie de coup d’envoi de remise et  de distribution des équipements et matériels médicaux.

A en croire le président de la délégation spéciale de la ville de Mbaiki, la remise des équipements et matériels médicaux à l’Hôpital Préfectoral pour secourir   les réfugiés de la RD Congo , les personnes déplacées internes, et la population de Mbaiki, vient après la dotation par l’UNFPA  d’une ambulance à ce même hôpital.

« Ces gestes  de la représentante résidente de l’UNFPA en faveur de ma population en particulier et celle de la Lobaye en général, témoignent de  la qualité  de l’humanité de cet organisme onusien et de l’intérêt qu’il porte pour la santé de reproduction de notre population » a-t-il relevé.

Le directeur médical de l’ONG Merlin en Centrafrique, Dr Lombélélo a rappelé à l’audience que c’est depuis Mai 2010 que son ONG travaille dans la Lobaye et que « ces actions sont essentiellement orientées à  80% vers les réfugiés congolais et à 20 % en faveur des populations d’accueil. Cette population qui a librement accepté de partager eau, nourriture, toit, terre, et structures sanitaires et éducatives avec ces réfugiés ».

A l’en croire, l’ONG Merlin bénéficie de l’appui multiforme des autorités locales, «  nous avons la paix, ce  qui nous  a permis d’œuvrer suffisamment comme il le faut… Je voudrais particulièrement remercier l’UNFPA , parce que depuis que nous sommes arrivés dans cette localité, c’est grâce à son appui que nous avons beaucoup fait dans la santé de reproduction et beaucoup des accouchements qui devraient se solder par des drames  ont été bien menés et ceci toujours grâce à l’appui de l’UNFPA » a-t-il fait savoir

Pour la représentante résidente de l’UNFPA Thérèse  Zeba l’affluence  des réfugiés de la RD Congo, fuyant les crises militaro-politiques pour trouver refuge dans la Lobaye en République Centrafricaine, a créé un accroissement de la demande en services sociaux  de base.

Du coup, les services de santé  disponibles ont été débordés dans tous les domaines  de soins « particulièrement pour l’offre de service de  santé de reproduction  notamment les soins obstétricaux, néonataux  d’urgence, la prévention et prise en charge des   cas des IST, VIH/Sida  et des violences basées sur le genre ».

Pour elle, ce lot d’équipements et matériels médicaux offert aux différentes formations sanitaires de la Lobaye est une réponse aux besoins identifiés et prioritaires  non seulement pour les structures sanitaires mais aussi pour la zone d’accueil.

« Depuis lors, l’UNFPA en collaboration avec le gouvernement et les autres agences du système des nations unies et Merlin, a apporté des appuis multiformes pour satisfaire les besoins essentiels des réfugiés, et de la population d’accueil en matière de santé de reproduction » a-t-elle réitéré.

Selon le préfet par intérim, Mme  le sous-préfet de Mbaiki Edith Yolande Ewoko Delambaut, la remise de ces dons vient témoigner  l’intérêt que le chef de l’état François Bozize porte à la santé de la population  centrafricaine.

« Nous ne pouvons rester insensibles à ce  geste qui restera gravé dans l’annale de l’histoire de la santé. Et pour ce faire,  nous disons, au nom de la population,  merci à l’UNFPA» a-t-elle témoigné

« Je veillerai à ce que ces équipements et matériels médicaux  soient utilisés à bon escient rien que pour la santé de la population d’accueil et des réfugiés qui ont choisi de vivre dans la Lobaye » a-t-elle rassuré en réceptionnant symboliquement un échantillon de ces  équipements et matériels médicaux des mains de Mme Thérèse Zeba, représentante résidente de l’UNFPA.

Il convient de préciser que, ces équipements et matériels médicaux vont être repartis dans les centres de santé de Mongoumba,  Postes de santé de Zinga,  de Gouga,  centre de santé de Batalimo, le camp des réfugiés de Batalimo, et le poste de santé d’Ikoumba.

Gautier Koi, Ai Bangui

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 17:01

 

 

logo PS

 

 

Centrafrique : une France complaisante ?

Le Parti socialiste s'inquiète des divergences entre la France et l'Union européenne au sujet de la situation démocratique en Centrafrique. L'Union européenne, principal financeur du processus électoral, a fait part de ses réserves quant au déroulement de l'élection présidentielle. L'UE a ainsi refusé d'envoyer un représentant à « l'investiture » de François Bozizé, alors que la France était la seule grande puissance à y être représentée. L'UE a également exprimé des réticences pour financer le second tour des élections législatives, en raison des importantes irrégularités constatées lors du premier tour. Ce second tour, prévu dimanche prochain, boycotté par l'opposition, ne doit pas ressembler au premier, alors que de très nombreux bureaux de vote n'avaient pas été pris en compte dans le résultat final, remettant en cause la sincérité et la représentativité du scrutin.

 Le PS appelle donc le gouvernement français à clarifier sa position et à rendre publics les éléments qui le conduisent à se désolidariser des conclusions de l'observation conduite par l'Union européenne.

 

25/03/2011

Jean-Christophe Cambadélis
Secrétaire national à l'Europe et à l'international

 

Source : www.parti-socialiste.fr

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 01:13

 

 

drapeau françafricain

 

 

Mercredi 23 Mars 2011(Acap) - L'Ambassadeur, Haut Représentant de la République française en République centrafricaine, Jean Pierre Vidon procédera, le lundi 28 mars 2011 à 10h30, à l’Alliance française de Bangui, à la signature des trois conventions de financement d’un montant total de 900 000 €, soit 591 261 300 F CFA..

Cette signature de convention s'inscrit dans le cadre de l'aide alimentaire française aux ONGs françaises œuvrant en Centrafrique.

 

Ces conventions permettront aux ONG françaises « Action contre la Faim », « Première Urgence » et « Triangle Génération Humanitaire » d’apporter leurs concours pour secourir 8 800 personnes vulnérables dans la Mambéré Kadéï, 4 900 déplacés internes dans l’Ouham, et 10 915 ménages affectés par les événements sécuritaires dans la Vakaga et la Haute Kotto. Plus de 440 tonnes de denrées, 54 tonnes de semences vivrières et 11 000 outils aratoires seront distribués.


L’aide alimentaire de la France, accordée au premier semestre 2011, aura doublé par rapport à l’année 2010, illustrant ainsi le renforcement de l’engagement de la France, aux côtés des populations les plus démunies.

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 23:14

 

 

Sarko-et_le-guide-supreme-libyen-.jpg

 

 

Liberation.fr. 10/03/2011 à 13h05

 

Après la reconnaissance officielle de l'opposition libyenne par la France, le régime du dictateur tente de faire peur au Président français.

Le régime libyen a affirmé jeudi, via son agence officielle, que la révélation d'un "grave secret" allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de l'opposition comme représentant du peuple libyen.

L'agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir "appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale".

Cette annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul "représentant légitime du peuple libyen" et sa décision d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 03:32

 

 

 

drapeau françafricain

 

 

3 mars 2011

Raphael Granvaud

 En proposant le 11 janvier dernier, de mettre le « savoir-faire » français au service de Ben Ali, Michèle Alliot-Marie n’a fait que rappeler une composante essentielle de la coopération militaire française. 

Apostrophée sur la violence de la répression du régime Ben Ali, alors qu’on compte déjà 52 morts, la ministre des Affaires étrangères d’alors, Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense, a chaleureusement exprimé devant les députés et les caméras de télévision toute la compassion due aux victimes : « Cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type. »

Si cette réponse est désormais passée à la postérité, c’est essentiellement parce que les manifestants ont finalement réussi à « régler la situation sécuritaire » d’une bien meilleure manière, mais qui n’est pas précisément celle qu’avaient escomptée nos dirigeants. Le tollé qu’elle a provoqué est évidemment réjouissant pour ce qu’il contient d’empathie et de solidarité vis-à-vis des révolutionnaires tunisiens, mais il révèle aussi a contrario la méconnaissance ou l’indifférence habituelle à l’égard de la coopération de la France en matière de « sécurité ».  

Gageons que MAM a dû être la première surprise des réactions provoquées par ses propos, dans la mesure où elle ne faisait que rappeler ce que la France pratique depuis déjà fort longtemps et que les manifestations d’orgueil tricolore à l’égard de cette politique abondent, en particulier dans les publications du ministère de la Défense ou des Affaires étrangères.  

Un héritage colonial…  

Au moment des indépendances, quand la France prend en charge la formation des armées de ses anciennes colonies, la coopération militaire française vise d’une part la formation de forces militaires traditionnelles ou de forces spéciales (gardes présidentielles ou « républicaines », services de renseignement et d’action clandestine, milices, escadrons de la mort…), mais propose aussi des techniques et une doctrine en matière de contrôle des populations.  

Cette formation, qui découle directement des théories et de la pratique de la guerre dite « révolutionnaire » ou « contre-insurrectionnelle », qui place au centre la question de la lutte contre « l’ennemi intérieur » et les « éléments subversifs », s’appuie notamment sur le développement de gendarmeries africaines, toutes formées à l’image de la gendarmerie française. Cet outil est considéré comme particulièrement performant dans la mesure où il peut mener simultanément des activités de police, de renseignement et le cas échéant « monter en force », c’est-à-dire recourir à des moyens militaires.  

Après l’avoir dirigé au Cameroun, en contexte de guerre, contre les insurgés de l’UPC, le lieutenant-colonel Maîtrier est chargé, fort de son expérience, de le mettre en place au Gabon. Les autres dictatures françafricaines suivront.  

… au service de l’ordre…  

Qu’il s’agisse de forces d’occupation, comme en Afghanistan, ou qu’il s’agisse de coopération militaire au service d’un Etat étranger, les officiers de gendarmerie français voient dans leurs offres de service « une indéniable valeur ajoutée en matière de gestion des troubles à l’ordre public » [1  ] au regard de la coopération militaire proposée par les Américains par exemple, du fait précisément de l’expérience coloniale de l’armée française.  

Ainsi, pour reprendre quelques exemples révélateurs, dont certains ont déjà été mentionnés dans Billets d’Afrique : en 1995, un soutien accru aux forces de police et de gendarmerie africaines était justifié par le ministère de la Coopération au nom de « la montée de la criminalité et de l’agitation sociale dans de nombreux pays » [2  ].  

En 2000, la gendarmerie est encore définie comme « l’un des axes prioritaires » de la coopération militaire en Afrique pour le « maintien de l’ordre » [3  ]. C’est d’ailleurs cette même année qu’est créée, au Cameroun, une école nationale à vocation régionale [4  ] baptisée Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (CPTMO), dont l’existence est ainsi justifiée par les militaires français quelque temps plus tard, précisément l’année des émeutes anti-Biya au Cameroun en 2008, : « Avec une urbanisation sans cesse croissante, la rue s’est progressivement transformée en un espace privilégié où s’affrontent l’ordre et le désordre », (Frères d’Armes n°261, 2008, revue de la coopération militaire française). Comme on le sait, on comptera des dizaines de morts et des milliers d’arrestation dans les rangs du « désordre ».  

En août 2004, la France signait également avec la dictature gabonaise des conventions de partenariat, dont l’un des axes avait pour objectif de « faciliter la montée en puissance de la gendarmerie mobile pour prévenir tout trouble à l’ordre public susceptible d’intervenir dans le pays à court ou moyen terme », selon le communiqué de l’époque [5  ].  

« Les offres de services françaises s’exportent aujourd’hui bien loin de leur berceau originel. » Le Monde (18 février) nous apprenait ainsi récemment que la France avait formé les forces réprimant la contestation au Bahreïn : « La coopération privilégiée établie depuis quatre ans avec la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité CRS a permis d’accompagner la professionnalisation des unités anti-émeute et d’améliorer la gestion des foules, dans un archipel où il n’est pas rare que les manifestations dégénèrent », précise encore le député UMP Jean-Luc Reitzer, auteur du rapport [sur cette coopération]. « La France mène assez couramment des accords de coopération de sécurité intérieure », rappelle l’élu, citant « la Slovénie, l’Albanie, Israël ou la Libye, également en proie à un mouvement de protestation durement réprimé ».  

Depuis le 16 mars 2009, la coopération militaire a d’ailleurs absorbé officiellement les prérogatives de la coopération en matière de police jusque-là gérée par le SCTIP (Service de coopération technique internationale de police) qui dépendait du ministère de l’Intérieur.  

Le discours justifiant la confusion entre ces deux domaines et l’exportation du « savoir-faire » français emprunte par ailleurs certains de ses arguments à la rhétorique antiterroriste légitimant la participation française à la guerre en Afghanistan : « Dans un contexte international complexe où des menaces influant directement sur la sécurité intérieure naissent et se développent loin de nos frontières, la coopération internationale doit toujours être plus performante », (Frères d’Armes n°258, 2008). Si le contexte est complexe, la pensée reste très simpliste.

…et repeint aux couleurs des droits de l’homme  

Bien sûr, même si la référence aux théoriciens et praticiens de la « guerre révolutionnaire » n’est pas abandonnée, notamment en matière de conflits dits « asymétriques », ou « au sein des populations », la coopération militaire française n’oublie jamais désormais d’afficher « le respect des droits de l’homme », ou des « citoyens » ou de « l’Etat de droit » ou de la « démocratisation » au nombre des principes qu’elle entend promouvoir par ses formations.  

Comme l’écrit un philosophe du maintien de l’ordre français : « Il était nécessaire de trouver un juste équilibre entre la préservation de l’ordre public et le respect des libertés individuelles. De ce fait, la philosophie du maintien de l’ordre a évolué vers un concept plus moderne dans lequel le manifestant n’est plus perçu comme un citoyen momentanément égaré. C’est la naissance du concept de “maintien de l’ordre à visage humain” », (Frères d’Armes n°261, 2008). Mais dans la pratique, ce sont les principes démocratiques qui sont fréquemment « égarés », car l’équilibre est évidemment impossible entre « respect des libertés individuelles » et « maintien de l’ordre » dès lors que cet ordre est injuste, arbitraire, autoritaire, illégitime et contesté par la population…  

En fait, il s’agit simplement pour les militaires français, d’éviter d’être associés publiquement à des formes de répression trop violentes, mais la fonction reste bien la même : soutenir les régimes en place, dans une logique à la fois commerciale, par la vente des équipements et des services français, surtout hors du « pré carré » et poursuivre une politique d’influence, voire d’ingérence, surtout dans le « pré carré ».  

Tant que les débordements ne sont pas trop voyants, la coopération se poursuit. Ainsi par exemple, la coopération militaire française a été (provisoirement) suspendue après le massacre du stade de Conakry, le 28 septembre 2009, mais maintenue au Cameroun après la répression très peu médiatisée de février 2008. De même pour Madagascar, on se contente de noter qu’« à la lumière des évènements de 20-00-, malheureusement réitérés en -2009, il apparaît nécessaire de se pencher sur le concept du maintien de l’ordre et de l’intervention » (Frères d’Armes n°261, 2008), mais la formation des forces spéciales de la gendarmerie se poursuit, ainsi qu’à Djibouti où une unité de 150 hommes « hautement opérationnelle, [a reçu] le renfort du major Pacheco, spécialiste françaises techniques commando » pour « le maintien de l’ordre et l’intervention », (Frères d’Armes n°253, 2008).

  Matraque électoral pour dictateur  

La France, en même temps qu’elle incitait les dirigeants africains « amis de la France » à promulguer des scores électoraux « raisonnables » au moment de leur réélection, s’est d’ailleurs fait une spécialité dans la formation de forces aptes à gérer les « crises postélectorales » (c’est-à-dire les émeutes qui ne manquaient pas de suivre certaines mascarades électorales) sans pour autant recourir aux massacres, un prérequis pour bénéficier de la passivité de la « communauté internationale ». On retrouve ici exactement le sens de la proposition de Michèle Alliot-Marie à Ben Ali.  

Ainsi par exemple en 2005, la France formait une force spéciale anti-émeute contre « les violences pré et post-électorales » au service d’Idriss Déby au Tchad [6  ]. Un peu plus tard au Togo, après avoir renforcé la formation et les dotations à la gendarmerie togolaise en vue des élections législatives puis présidentielles (« sécurisation des cycles électoraux », en langage de coopérant militaire, ce qui permet de le comptabiliser en aide publique au développement), la France a contribué au « processus de démocratisation » à côté des autres partenaires européens en prenant en charge la formation d’une « Force sécurité élection présidentielle », la FOSEP, composée de 6000 policiers et gendarmes, qui a permis à Faure Eyadéma, au lendemain de sa « réélection », de réprimer les partisans de Jean-Pierre Fabre sans répéter les massacres qui avaient accompagné son coup d’Etat en 2005.

A la cérémonie de dissolution de cette force, le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Atcha Titikpina, impliqué dans les massacres de 2005, expliquait que l’expérience togolaise de sécurisation électorale ferait école au sein de la CEDEAO (Xinhua, 24 avril 2010).  

Ironie de l’histoire, il y a un peu plus d’un an, La Lettre du Continent (n°596) signalait, alors que le climat diplomatique entre Paris et Abidjan s’était réchauffé, que « les militaires français dispensent quelques formations gratuites à leurs frères d’armes ivoiriens : des exercices de maintien de l’ordre et de contrôle des foules. Très utile à l’approche du scrutin… ».  

Etrangement, ils ne s’en vantent pas beaucoup aujourd’hui…

 

__________________________________________________

 

[1  ] Colonel Franceschi, « Concept Recamp, PESD et Gendarmerie », Revue Défense nationale n°7, juillet 2005.

[2  ] La Lettre de la rue Monsieur (du ministère de la Coopération) n° 63, mai 1995, cité par Comi M. Toulabor, « La France : souteneur de la dictature au Togo, in Billets d’Afrique n°122, février 2004.

[3  B. Cazeneuve, Rapport d’information n°3394 sur « La réforme de la coopération militaire », 20 novembre 2001, p. 56.

[4  ] La France a créé une quinzaine d’ENVR dans différents pays africains, qui constituent un élément important de son dispositif de coopération militaire.

[5  V. Sègre, « Bongo en campagne », Billets d’Afrique n°140, octobre 2005.

[6  ] TchadForum, 12 juin 2005, cité par Billets d’Afrique n°137.

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 01:40

 

 

drapeau françafricain

 

Communiqué de Survie

lundi 28 février 2011

 

Au lendemain de l’annonce par le Président de la République de la nouvelle ligne de la politique extérieure de la France, l’association Survie se félicite des premières mesures concrètes que devrait annoncer les nouveaux ministres, afin de couper tout soutien français aux dictatures africaines.

Après l’annonce ce dimanche soir 27 février 2011 par Nicolas Sarkozy que "nous ne devons avoir qu’un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d’être libres" et qu’"il nous faut tout faire pour que l’espérance qui vient de naître ne meure pas", le nouvel exécutif a décidé d’anticiper les mouvements populaires dans tout son ancien "pré-carré". Quelques heures avant l’annonce officielle que devraient faire ce soir les nouveaux ministres de la Défense et des Affaires étrangères, l’association Survie a appris avec soulagement que la France souhaitait enfin agir fermement à l’encontre des régimes alliés ne donnant pas les garanties démocratiques suffisantes.

Parmi les mesures qui devraient être annoncées dans la soirée, Survie salue notamment :
 le rappel en France des centaines de coopérants militaires et policiers présents au Cameroun, au Gabon, au Togo, au Maroc, à Djibouti, à Madagascar, au Burkina Faso, au Tchad, en Centrafrique, en Mauritanie, etc. ;


 la fermeture définitive et complète des bases militaires françaises au Gabon, au Sénégal, au Tchad (opération Epervier), à Djibouti et à Abu Dhabi ;


 le gel des avoirs financiers et la saisie des Biens Mal Acquis de tous les dictateurs sur le territoire français, notamment l’hôtel particulier récemment acheté par l’Etat gabonais rue de l’Université à Paris ;

 
 la suspension de l’aide budgétaire bilatérale au Cameroun et au Tchad si Paul Biya et Idriss Déby ne renoncent pas à se représenter aux élections prévues cette année ;

 
 un audit public des services de Bercy sur les investissements des multinationales françaises à capitaux publics implantées dans des Etats où les droits humains ne sont pas respectés ;


 l’annulation du récent décret d’attribution de la Légion d’honneur à Jean-Dominique Okemba, pilier du régime de Sassou Nguesso, et la nomination à titre posthume des opposants congolais Bruno Ossebi et tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh et du président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, Maître Goungaye.

Certes, si ces informations transmises officieusement à l’association Survie sont confirmées, cela pourrait entraîner la chute des actions d’Areva et de Total au CAC 40, même si c’est le prix à payer pour une politique étrangère responsable. En revanche, si elles ne sont finalement pas annoncées officiellement par le gouvernement, cela indiquera une fois de plus que Nicolas Sarkozy fait de belles déclarations, mais ne change absolument rien à la politique française criminelle de soutien aux dictatures africaines.

Survie

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