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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 11:58

 

 

AREVA

 

Areva adopte sa cure d'austérité, la France pourrait ne pas être épargnée

 

PARIS AFP / 12 décembre 2011 11h25 - Areva doit adopter lundi son plan d'action stratégique destiné à mettre un terme aux lourdes pertes du fleuron nucléaire public, une cure d'austérité post-Fukushima incluant d'importantes réductions d'effectifs, qui pourraient finalement ne pas épargner la France.

 

Le conseil de surveillance d'Areva se réunit lundi matin au siège du groupe à Paris pour valider le projet préparé depuis des mois par l'état-major du nouveau président du directoire Luc Oursel, un comité de groupe avec les syndicats étant également prévu dans l'après-midi.

Si le projet de suppression de 1.700 emplois aux Etats-Unis, en Belgique mais surtout en Allemagne (1.300 personnes) avec l'arrêt de l'atome civil outre-Rhin apparaît acté, l'incertitude demeure sur les intentions exactes du groupe en France.

 

Selon le quotidien économique La Tribune de ce lundi, Areva compte bien réduire ses effectifs français via un gel des embauches, qui se traduirait par 1.000 à 1.200 départs non remplacés chaque année, malgré des engagements de ne pas viser les 28.000 employés dans l'Hexagone. Interrogé, Areva n'a pas souhaité faire de commentaire.


Le brûlant volet social français avait occupé le devant de la scène le mois dernier lorsque l'AFP avait révélé qu'Areva prévoyait 1.000 à 1.200 réductions d'effectifs dans les fonctions non industrielles.

 

Convoqué par le gouvernement malgré les démentis du groupe, M. Oursel s'était engagé à ce qu'il n'y ait aucune suppression de postes, aucun plan de départ volontaire et aucun impact sur les sites français, selon le ministre de l'Economie François Baroin.

 

Le plan doit aussi solder les comptes de l'ère Lauvergeon, avec une provision de un à deux milliards d'euros, qui inclus notamment une forte dépréciation de la valeur des mines africaines d'uranium d'Uramin, acquises en 2007 lorsque les cours du minerai étaient au plus haut.

Plombés par Uramin, les difficultés du chantier du réacteur EPR d'Areva en Finlande et les conséquences industrielles de la catastrophe de Fukushima, les comptes du groupe vont passer nettement dans le rouge cette année, pour la première fois depuis sa création il y a dix ans, avec la fusion entre Cogema et Framatome.


C'est ce qu'a confirmé le ministre de l'Energie Eric Besson dimanche, en laissant à Luc Oursel la tâche d'en révéler le montant exact. Areva avait déjà subi une perte opérationnelle de 423 millions d'euros en 2010, mais le résultat net était resté positif grâce à la cession de sa rentable division de lignes électriques (T&D).


L'Etat, actionnaire à 87% d'Areva, avait demandé dès son arrivée en juin à l'ancien numéro 2 d'Anne Lauvergeon de redresser les comptes en constante dégradation, et de s'adapter à la disparition de commandes de combustible d'uranium du Japon et de l'Allemagne après Fukushima.

Selon un document interne obtenu par l'AFP le mois dernier, le plan vise à diminuer les coûts d'Areva de 750 millions d'euros d'ici 2015, dont 500 millions à atteindre en 2013.

Devraient s'y s'ajouter une coupe de 40% des investissements sur la même période (qui tomberont autour de 7 milliards d'euros contre 12 actuellement), et des cessions d'actifs, comme la participation de 26% dans le groupe minier français Eramet, que M. Oursel s'est dit prêt à céder en cas de feu vert de l'Etat.


Malgré l'engagement sur l'emploi en France, les salariés ont fait monter la pression sur la direction ces derniers jours, avec une manifestation mercredi d'un demi-millier de salariés devant le siège parisien du groupe.


A la Bourse de Paris, la cotation d'Areva a été suspendue lundi à la demande du groupe nucléaire français.


AREVA  ERAMET


(©)

 

 

 

Areva : une provision de 1,65 Md d'€


AFP 12/12/2011 à 15:02

 

Areva va passer une provision de 1,5 milliard d'euros sur la valeur des mines africaines de la société UraMin acquise en 2007, ainsi que 150 millions d'euros supplémentaires sur le réacteur EPR en Finlande, indique l'AFP citant une source proche du dossier, confirmant une information du Monde.

 

La très lourde provision sur UraMin ramène à zéro la valeur au cours actuel des gisements acquis il y a quatre ans en Namibie, en Centrafrique et en Afrique du Sud pour 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros), qui avaient déjà subi une dépréciation d'actifs l'an passé. Une source interrogée par l'AFP n'a pas été en mesure de préciser si ces provisions sont les seules passées par Areva dans ses comptes.

 

Adoption du plan stratégique

 

Le conseil de surveillance d'Areva s'est réuni ce matin pour adopter le plan d'action stratégique préparé depuis de longs mois par l'état-major du nouveau président du directoire Luc Oursel. Ce plan, qui doit notamment comprendre des suppressions d'emplois, est destiné à assainir les comptes après la fin de l'ère d'Anne Lauvergeon, patronne historique du groupe débarquée au printemps, et à prendre en compte l'impact de la catastrophe de Fukushima.

 

Selon Le Monde, le montant total des dépréciations d'actifs va dépasser les 2 milliards d'euros, ce qui devrait entraîner une perte nette "très supérieure à 1 milliard d'euros" en 2011, soit la plus lourde jamais subie par Areva. Plombé par de nombreux retards et dérapages de coûts, le chantier de l'EPR d'Olkiluoto, en Finlande, a déjà contraint Areva à passer 2,6 milliard d'euros de provisions, ce qui porte le total à près de 2,8 milliards en incluant la nouvelle provision, soit presque le prix du réacteur vendu 3 milliards en 2004.

 

 

 

UraMin, la pépite minière d’Areva qui a viré à la débâcle financière


PARIS AFP / 12 décembre 2011 11h28 - Les lourdes pertes que le groupe nucléaire français Areva s'apprête à annoncer devraient être liées en grande partie au rachat de la société minière UraMin, acquise à prix d'or en 2007 mais qui ne vaut plus aujourd'hui qu'une fraction de la mise de départ.

En 2007, Areva avait déboursé pas moins de 2,5 milliards de dollars, soit environ 1,8 milliard d'euros pour s'offrir cette petite société canadienne.

 

Le groupe, alors dirigé par Anne Lauvergeon, mettait ainsi la main sur les projets de mines d'uranium de cette jeune société créée seulement en 2005, qui ambitionnait d'exploiter des gisements dans plusieurs pays africains (Namibie, Afrique du Sud et Centrafrique).

 

Le groupe nucléaire public, qui était alors confronté à une flambée des cours de l'uranium, cherchait ainsi à sécuriser ses approvisionnements en combustible nucléaire, conformément à la stratégie dite intégrée chère à Anne Lauvergeon, qui consiste à maîtriser l'ensemble des étapes du cycle de production de l'énergie atomique, de la mine au réacteur.

 

Les gisements identifiés par UraMin en Afrique devraient conduire à une production de plus de 7.000 tonnes d’uranium par an après 2012, annonçait fièrement à l'époque Areva, ce qui lui aurait permis de porter sa production totale à 19.000 tonnes à cette échéance.


Mais quatre ans plus tard, la pépite s'est transformée en gouffre financier, les gisements chèrement acquis ne produisant pratiquement pas compte tenu du prix de revient trop élevé. L'an dernier, le groupe a passé 426 millions d'euros de provisions dans ses comptes pour refléter la chute de la valeur de ses activités minières, et depuis, la catastrophe de Fukushima, qui a réduit les besoins de combustible nucléaire, notamment en Allemagne et au Japon, a fait chuter les cours de l'uranium.

 

Dès juillet, le groupe avait averti que son plan stratégique, qui sera adopté ce lundi par son conseil de surveillance, inclurait des dépréciations d'actifs, notamment au sein des activités minières.

En octobre, un rapport de la commission des Finances a tiré la sonnette d'alarme. Son auteur, le député socialiste Marc Goua, avait prévenu que des provisions relativement conséquentes devront certainement encore être faites sur les mines pour faire face au recul des prix, mais également aux révisions en cours sur les volumes escomptés.

Enfin, le mois dernier, Areva a annoncé avoir repoussé de un à deux ans les travaux de mise en exploitation de sa mine de Bakouma en Centrafrique, qui appartenait à UraMin.


AREVA

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Areva : le gouvernement responsable d’acquisitions onéreuses


PARIS AFP / 11 décembre 2011 19h35- Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a estimé dimanche que si des comptes doivent être demandés sur les pertes d'Areva c'est certainement à Anne Lauvergeon son ex-PDG mais certainement aussi aux responsables politiques.


Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Cahuzac a fait référence à l'achat par le groupe nucléaire public, des mines d'uranium UraMin en Namibie. Areva a passé comme provision plus de 1,5 milliard d'euros en constatant que l'achat effectué en 2007 avec l'accord du gouvernement actuel d'UraMin ne valait plus rien aujourd'hui, a résumé M. Cahuzac.

Si des comptes doivent être demandés, c'est certainement à Anne Lauvergeon mais certainement aussi aux responsables politiques qui à l'époque ont donné leur accord pour un investissement très onéreux, payé dans un paradis fiscal et dont on s'aperçoit aujourd'hui qu'il ne vaut rien a lancé M. Cahuzac, en rappelant que Christine Lagarde était à l'époque ministre de l'Economie.

 

Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a déclaré dimanche, au Forum de Radio J, que le conseil de surveillance d'Areva veut se doter d'un comité spécial pour faire toute la lumière sur cette acquisition qui date de 2007 et qui a été achetée à un très haut niveau qui correspondait probablement au très haut niveau des prix de l'uranium à l'époque.

 

J'ai demandé moi-même à mes services une étude sur les conditions de cette acquisition pour essayer de comprendre ce qui s'était exactement passé et pourquoi la dépréciation de cet actif, a ajouté M. Besson qui a toutefois assuré qu'il ne croyait pas qu'il y ait eu des zones d'ombre dans l'achat d'UraMin en Namibie.


AREVA

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Areva prévoit une perte de 1,5 Md d'€


AFP 12/12/2011 à 16:36


Le groupe nucléaire public Areva a annoncé aujourd'hui un vaste plan d'économies qui vise à réduire de lourdes de pertes, sans préciser l'impact qu'il aurait sur ses effectifs, la catastrophe de Fukushima l'ayant contraint à revoir à la baisse ses perspectives.

 

Le plan stratégique "Action 2016" adopté aujourd'hui par le conseil de surveillance d'Areva vise à réaliser un milliard d'économies annuelles d'ici 2015, ainsi que 1,2 milliard d'euros de cessions, a précisé Areva dans un communiqué, sans donner de détails sur l'emploi.

Forte réduction des investissements


Le groupe annonce également qu'il réduira d'un tiers ses investissements d'ici 2016, à 7,7 milliards d'euros. Le groupe a ajouté qu'il s'attendait à subir une lourde perte cette année, proche d'1,5 milliard d'euros, en raison d'une provision exceptionnelle colossale, liée surtout à la dépréciation de la valeur de ses actifs miniers.

 

Dans le détail, Areva va enregistrer dans ses comptes 2011 une provision supplémentaire de 2,36 milliards, dont 1,46 milliard liés à l'acquisition de la société minière UraMin en 2007, et le groupe s'attend à une perte opérationnelle comprise entre 1,4 et 1,6 milliard d'euros, selon le communiqué.

 

 

 

Joly: Areva doit se reconvertir


AFP 12/12/2011 à 16:40

 

La candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, a estimé aujourd'hui qu'Areva qui adopte son "plan d'action stratégique" destiné à mettre un terme aux lourdes pertes du fleuron nucléaire public, "a besoin d'un plan de reconversion, pas d'un plan d'austérité". Pour Mme Joly, "le déclin du nucléaire français est une tendance lourde que le président Nicolas Sarkozy, VRP de luxe de l'atome, n'a pas réussi à enrayer. Allons-nous faire les mêmes erreurs que par le passé avec l'industrie minière ou les chantiers navals?", demande l'eurodéputée Europe Ecologie Les Verts (EELV).

 

"Alors que le marché des énergies renouvelables est en plein développement, celui du nucléaire doit, après Fukushima, après Tchernobyl, faire face à l'explosion des coûts : investir dans le nucléaire français coûte 3,4 fois plus cher maintenant qu'il y a 25 ans. Avec l'EPR de Flamanville, il faut s'attendre à près de cinq fois plus", affirme-t-elle.

 

"La renaissance du nucléaire en question"

 

"Résultat : de nombreuses installations du groupe Areva sont en surcapacité chronique. C'est bien la stratégie globale de l'entreprise qui a voulu croire à une renaissance du nucléaire qui est aujourd'hui en question", dénonce-t-elle. Pour la candidate, "il est temps d'organiser une sortie de crise par le haut pour les salariés du nucléaire".


"Je veux engager la transition énergétique, créatrice de 600.000 emplois dans les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Ce sont les marchés d'avenir, tout comme le démantèlement et la gestion des déchets. Areva, grâce au savoir-faire de ses salariés, doit tirer son épingle de la nouvelle donne énergétique", conclut-elle.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 00:32

 

 

palais-Elysee.JPG



Par Eric Mettout, lexpress.fr le 22/11/2011 à 12:59, mis à jour à 15:53

 

Six énormes fautes d'orthographe en trois très courts paragraphes: l'hommage de la présidence de la République à Danielle Mitterrand manque à tous ses devoirs... de français. La disparition, ce mardi, de Danielle Mitterrand a provoqué nombre de réactions, chez les Français, chez ses amis, chez ses amis politiques et, ex-Première dame de France oblige, chez de nombreuses personnalités publiques et responsables d'institutions.

 

L'Elysée ne pouvait ignorer son décès. La présidence de la République s'est donc fendue d'un communiqué tout ce qu'il y a de convenable, convenu... et à la syntaxe aussi approximative que son orthographe. Nicolas Sarkozy y présente pour commencer ses "plus profondes condoléances à ses enfants, à ses petits enfants et à l'ensemble sa famille (sic)". A ses "petits enfants" ou à ses "petits-enfants"? "L'ensemble DE sa famille", peut-être?

 

Ce sont les premières des six (6) fautes d'orthographe qui pimentent ce texte de trois très courts paragraphes. Danielle Mitterrand y est ensuite dépeinte comme "une femme qui n'abdiqua jamais ses valeurs et poursuivi (sic) jusqu'au bout de ses forces les combats qu'elle jugeait justes." "Jamais, ni l'épreuve, ni la victoire ne la firent dévier du chemin qu'elle s'était tracée (resic)". De même, elle "su (reresic) faire preuve d'une indépendance d'esprit, d'une volonté et d'une dignité exceptionnelle (rereresic)".

 

Conclusion de cet hommage tout aussi indigne de la présidence de la République que de la trace que laissera Danielle Mitterrand dans l'histoire de notre pays: "A sa juste place, elle a donc su, aussi, servir la France que nous aimons". Pas celle du Larousse, ni du Petit Robert.

 


 

 

hommage-truffe-de-faute-de-l-Elysee-a-Daniele-Mitterran.jpg

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 23:27

 

 

Bongo-et-Sarkozy.jpg

 


20 minutes le 22/11/2011 à 10h54 -- Mis à jour le 22/11/2011 à 11h34


C'est un proche du défunt président gabonais qui l'affirme...


Un proche d'Omar Bongo affirme que le défunt président gabonais a «contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy», dans un ouvrage sur Le scandale des biens mal acquis des chefs d'Etat africains en France, à paraître ce jeudi. Sujet sur lequel la présidence française se refuse à tout commentaire.


L'accusation émane de Mike Jocktane, conseiller personnel d'Omar Bongo depuis 2005 promu directeur adjoint de son cabinet en janvier 2009, avant de rejoindre l'opposition à Ali Bongo, qui succède à son père en août de la même année. «Omar Bongo a contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 du candidat Nicolas Sarkozy», affirme-t-il aux journalistes Xavier Harel et Thomas Hofnung, auteurs du livre Le scandale des biens mal acquis (Editions La Découverte) dans un entretien réalisé en septembre. Il confirme les révélations de l'avocat franco-libanais et conseiller de l'ombre de présidents français pour l'Afrique Robert Bourgi, qui a affirmé en septembre avoir remis «20 millions de dollars» à l'ex-président Jacques Chirac (1995-2007) et à son Premier ministre Dominique de Villepin.


«Les mallettes ont continué de circuler avant et après l'élection de Nicolas Sarkozy»


Mais il va plus loin que l'avocat selon lequel «ni Omar Bongo ni aucun autre chef d'Etat africain» n'ont remis d'argent à Nicolas Sarkozy par son «intermédiaire». «Contrairement à ce que prétend Robert Bourgi (...), les mallettes ont continué de circuler avant et après l'élection de Nicolas Sarkozy», assure Mike Jocktane.

 

Michel de Bonnecorse, ancien conseiller pour l'Afrique de Jacques Chirac, avait déjà accusé Robert Bourgi d'avoir remis des fonds occultes à Dominique de Villepin ainsi qu'à Nicolas Sarkozy à un moment où le Premier ministre et son ministre de l'Intérieur étaient grands rivaux à droite pour l'élection de 2007. Quand Bourgi choisit au printemps 2006 de rejoindre Nicolas Sarkozy, il ne fait «plus qu'une (mallette), plus grosse, qu'il dépose aux pieds du ministre de l'Intérieur», affirme Michel de Bonnecorse dans le livre de Pierre Péan La République des mallettes.


«Quand un homme politique français se rend au Gabon, on dit qu'il vient chercher sa mallette»

 

L'enquête lancée après les accusations de Robert Bourgi vient d'être classée sans suite, faute d'éléments pour prouver des faits par ailleurs prescrits. Ses déclarations avaient rompu le silence traditionnel entourant la Françafrique, réseau opaque d'influences hérité de l'époque coloniale, avec laquelle Nicolas Sarkozy avait promis de rompre. Mike Jocktane, comme avant lui plusieurs hommes politiques africains et experts de la région, décrit un système bien rôdé.


«Quand un homme politique français se rend au Gabon, on dit qu'il vient chercher sa mallette... Le président défunt Omar Bongo était très généreux avec les dirigeants français. (...) Une part importante de ces dons a fini dans les poches des bénéficiaires. Il y a eu beaucoup d'enrichissement personnel». «Les remises de mallettes effectuées dans le bureau du président étaient filmées par des caméras cachées. Tout était enregistré sur vidéo», ce qui, affirme-t-il, constitue «l'un des moyens de pression de Libreville sur Paris».

 

«Le petit a perdu, le petit a perdu!»

 

C'est cette relation complexe d'interdépendance qui aurait conduit la France à saluer hâtivement l'élection d'Ali Bongo alors même que la cour constitutionnelle du pays n'avait pas encore rejeté un recours de l'opposition sur des fraudes massives, selon des opposants gabonais et des experts. Dans un documentaire diffusé en décembre 2010, Michel de Bonnecorse déclarait que les premiers résultats donnaient Ali Bongo battu par son adversaire André Mba Obame à 42% contre 37%.

 

Robert Bourgi aurait aussi initialement reconnu la défaite du fils Bongo. «Le petit a perdu, le petit a perdu!», aurait-il lancé pris de panique à des proches de Nicolas Sarkozy au soir du vote, selon un témoin oculaire de la scène à Paris, cité dans Le scandale des biens mal acquis. Pour Mike Jocktane, «l'empressement avec lequel la France a reconnu l'élection frauduleuse d'Ali Bongo en 2009 s'explique par les mallettes distribuées».

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 23:35

 

 

Bourgi

 

26 octobre 2011 | Par Fabrice Arfi et Karl Laske

La rumeur prétendait qu'il s'était dégonflé. A tort. Entendu le 3 octobre par les juges Roger Le Loire et René Grouman, à la suite de ses déclarations au journaliste Pierre Péan (dans le livre La République des mallettes) puis au Journal du dimanche, Robert Bourgi, l'un des conseillers occultes de l'Elysée en Afrique, a plutôt enfoncé le clou. L'avocat était entendu par les magistrats dans le cadre de l'affaire dite des « biens mal acquis », portant sur l'origine du patrimoine en France de plusieurs chefs d'Etat africains.

Après avoir confirmé des remises d'argent « périodiques » à Dominique de Villepin et Jacques Chirac entre 1995 et 2005, qu'il chiffre au total à 20 millions d'euros, l'avocat a livré les noms de cinq officiels africains qu'il aurait accompagnés alors qu'ils portaient des mallettes à l'Elysée. « Je n'ai jamais touché, comme on dit en Afrique, le "papier", a expliqué Robert Bourgi, sur le procès-verbal d'audition obtenu par Mediapart. C'était des missionnaires qui arrivaient avec la valise diplomatique et que je conduisais chez le président de la République française, chez Monsieur Chirac et chez Monsieur Villepin.»

Questionné sur « les personnes qui convoyaient l'argent », M. Bourgi a répondu qu'il s'agissait « de ministres dépositaires de la confiance du chef de l'Etat (ndlr - africain)». Puis il a précisé, pays par pays, quels avaient été ces mystérieux porteurs de valises : « Pour le Gabon, Pascaline Bongo, directeur de cabinet de son père, Jean-Marie Adze, ambassadeur du Gabon à Paris, Eugène Allou, directeur du protocole présidentiel du président Gbagbo, président de Côte d'Ivoire, Salif Diallo, ministre de l'agriculture à l'époque du président Comparoé, du Burkina Faso, et Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du président Sassou N'Guesso et son neveu. »

Ces missions un peu spéciales auraient cessé en novembre 2005, comme M. Bourgi l'avait déjà expliqué lors de ses interviews, après un clash avec Dominique de Villepin. Et elles n'auraient pas repris avec Nicolas Sarkozy, que Robert Bourgi a accepté de conseiller aussitôt après sa rupture avec M. Villepin. L'actuel président a d'ailleurs remis en mains propres la Légion d'honneur à l'ancien Monsieur Afrique, en 2007.

Jusqu'en 2005, M. Bourgi aurait donc servi « d'intermédiaire ou d'agent de liaison », selon sa propre définition, entre les dignitaires africains et l'Elysée. « Etant le conseil de ces chefs d'Etat, j'informais le Président Chirac, comme Villepin, de mes déplacements en Afrique, a-t-il expliqué ; et mes interlocuteurs français, à des périodes décidées par eux, me disaient de passer un message au chef d'Etat, que j'allais voir. Ces chefs d'Etat, à qui je passais le message, prenaient attache avec M. Chirac ou M. de Villepin, et là se décidait l'envoi d'émissaire. »

En contrepartie, ces chefs d'Etat attendaient de MM. Chirac et Villepin qu'ils « facilitent leurs relations avec le Fonds monétaire international, avec la Banque mondiale », et leur permettent aussi « l'attribution de crédit, comme par exemple l'intervention de l'Agence française de développement ».

« Je vous remets un million d'euros pour financer votre action politique »

Les juges l'ont interrogé pays par pays. Robert Bourgi a confirmé avoir préparé le « retour en grâce en France » du président de Guinée-Equatoriale, Teodoro Obiang, par un rendez-vous avec Dominique de Villepin.

L'avocat assure avoir été témoin à cette occasion de la remise d'un million d'euros à l'ancien secrétaire général de l'Elysée, alors ministre de l'intérieur. « Je lui ai organisé un déjeuner avec M. de Villepin, ministre de l'intérieur (fonction qu'il a occupée entre 2004 et 2005 - ndlr) place Beauvau », a expliqué M. Bourgi sur procès-verbal.

Outre MM. Obiang et Villepin, M. Bourgi avait convié le président sénégalais Wade et son fils Karim, ministre d'Etat. « A la fin du déjeuner, il y a eu un entretien dans le bureau de Villepin et le président Obiang a fait signe à son aide de camp qui lui a remis le "pilote case", et le président Obiang l'a mise aux pieds de Villepin, qui s'est levé, l'a prise et l'a mise derrière son bureau. Il s'est rassis et M. de Villepin a dit au président Obiang : "Vous serez reçu par le président Chirac." (...) A ce moment-là, le président Obiang, qui parle français, a dit à M. de Villepin : "Je vous remets un million d'euros pour financer votre action politique."»

Sollicité par l'intermédiaire de son mouvement République solidaire, Dominique de Villepin, actuellement en déplacement à l'étranger, n'a pas donné suite. « De toute façon, cela m'étonnerait qu'il veuille réagir ! », a déclaré à Mediapart sa porte-parole, Brigitte Girardin. MM. Villepin et Chirac avaient annoncé leur volonté de déposer plainte contre Robert Bourgi au lendemain de ses déclarations dans le JDD.

Concernant Nicolas Sarkozy, M. Bourgi a assuré face aux juges qu'il ne voulait « plus entendre parler » de financements politiques par les chefs d'Etat étrangers. « Je ne veux plus de ces méthodes-là », lui aurait dit l'actuel président au moment de le recruter.

Seulement voilà, l'avocat raconte aux juges sans barguigner comment a été prise la décision d'écarter Jean-Marie Bockel du secrétariat d'Etat à la coopération en 2008. « Lorsque M. Bockel a prononcé son discours  sur la fin de la Françafrique, j'ai reçu dans la soirée des appels téléphoniques des présidents Bongo et Sassou N'Guesso qui me manifestaient leur fureur et me chargeaient d'en faire part au chef de l'Etat et à M. Guéant », a-t-il expliqué aux juges.

De poursuivre : « J'ai rappelé les deux présidents africains et leur ai conseillé d'envoyer leurs deux ambassadeurs porteurs de leurs doléances, ce qui fut fait. Les chefs d'Etat sont revenus à la charge par mon intermédiaire. J'ai dit au président de la République que le président Bongo était dans une fureur indescriptible, et qu'il était même allé jusqu'à me faire part de son désir de menacer les intérêts français au Gabon, par exemple Total. Cela a débouché sur la révocation de M. Bockel et la nomination de M. Joyandet. »

Les silences de Bourgi sur les « biens mal acquis »

Robert Bourgi n'a pas été questionné sur les cadeaux prétendument offerts par les présidents Gbagbo (Côté d'Ivoire) et Bongo (Gabon) à Dominique de Villepin: il avait évoqué dans la presse la remise de «superbes masques», de livres rares, et une montre Piaget offerte par Bongo.

L'audition de l'avocat n'a pas apporté non plus de révélations sur les «biens mal acquis». Selon le dossier des juges, les familles Bongo, Sassou Nguesso et Obiang, visées par l'enquête, posséderaient en France près de deux cents comptes bancaires, une vingtaine de voitures de luxe (Porsche, Ferrari, Bugatti, Mercedes...) et une trentaine de fastueux biens immobiliers, appartements de grand standing ou villas cossues.

Sur le sujet, Robert Bourgi a dit ne rien savoir. « J'ai été on ne peut plus proche d'Omar Bongo, j'ai été on ne peut plus proche du président Sassou (...) je n'ai jamais été lié, associé, informé de tout ce que l'on appelle aujourd'hui les biens mal acquis. Jamais les présidents ne m'ont parlé de cela. J'étais leur conseiller "politique", ce que j'étais bien avant d'être avocat, mais pour ce qui concerne le patrimoine immobilier, ces chefs d'Etat avaient leurs conseils, avocats, notaires français. » Les chefs d'Etat « compartimentaient », selon M. Bourgi.

L'homme, qui est resté un pilier de la Françafrique, assure aujourd'hui appeler de tous ses vœux à ce que « ces dépenses somptuaires extravagantes » des présidents africains « prennent fin ». « Lorsque qu'il y a trois jours, ma fille après avoir consulté internet, m'a montré les camions de fourrière qui emmenaient les véhicules du fils Obiang, j'ai souri de satisfaction », assure-t-il.

L'intermédiaire dit souhaiter « des relations franco-africaines assainies », et même espérer « un printemps africain », à l'image des printemps arabes. Il faudra d'abord qu'il songe à cesser de conseiller les dictateurs. Comme il le signale aux juges, Robert Bourgi reste aujourd'hui le « conseil » d'Ali Bongo, successeur de son père à la présidence gabonaise.

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:11

 

 

Biya et Sarko

 

Par Ursula Soares RFI mardi 25 octobre 2011

Après avoir déclaré que l’élection présidentielle au Cameroun s’était déroulée « dans des conditions acceptables », la France a modifié sa position en parlant de « nombreuses défaillances et irrégularités ». L’opposition a apprécié que la France ait revu sa position. Du côté du gouvernement camerounais, on accepte mal que « certains se croient obligés de donner des leçons ».

Pour la première fois après des années de soutien sans faille au président du Cameroun Paul Biya, la France, ancienne puissance coloniale du Cameroun, a parlé de « nombreuses défaillances et irrégularités » lors du scrutin présidentiel du 9 octobre 2011 et demandé que des mesures soient prises.

Une « réévaluation conjointe entre l’Elysée et le Quai d’Orsay »

La France a ainsi revu sa position, qui n’était pas tout à fait la même deux jours après le vote. En effet, le 11 octobre 2011, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, avait déclaré que les élections au Cameroun s’étaient déroulées dans des « conditions acceptables ». Mais ce week-end, c’est une autre position de Paris qui est venue, en quelque sorte, contredire celle prise par le chef de la diplomatie française. Ce samedi 22 octobre 2011, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a indiqué que « lors du scrutin, de nombreuses défaillances et irrégularités ont été constatées ».

Y-a-t-il eu un recadrage de la présidence française ? Une source diplomatique a préféré parler d’une « réévaluation conjointe entre l’Elysée et le Quai d’Orsay » en fonction des informations qui remontaient, petit à petit, du Cameroun.

Paris « prend acte »

Le porte-parole du Quai D’Orsay, Paul Valero, a ainsi déclaré que Paris a « pris acte » du résultat et a averti que la France souhaitait « que des mesures soient prises pour que ces irrégularités ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012 ».

Interrogé par RFI, John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF), principal parti d’opposition camerounais, apprécie que la France ait revu sa position et espère qu’elle fera quelque chose pour s’assurer que les prochaines élections au Cameroun soient crédibles et acceptables.

John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF).

« J’apprécie vraiment que la France ait revu sa position. Je suis sûr qu’elle a fait une enquête au point d’accepter son erreur de jugement ».

 

24/10/2011 par RFI

De son côté, Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Paul Biya, réagissant sur RFI au communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay, rappelle que le Cameroun n’accepte pas que « certains se croient obligés de donner des leçons, oubliant que le Cameroun est un pays souverain et qu’il a à sa tête un président élu par les Camerounais ». Il affirme également qu’il n’y a pas eu de « graves irrégularités » au Cameroun.

 

Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.

« Si des noms de personnes décédées figuraient sur des listes électorales, c’est parce que les gens n’ont pas pris l’habitude de déclarer les décès. »

 

 

24/10/2011 par Carine Frenk RFI

Grégoire Owona répondait aussi aux propos de l’ambassadeur des Etats-Unis à Yaoundé, Robert Jackson qui, après avoir estimé que l’élection présidentielle du 9 octobre au Cameroun était entachée « d’ irrégularités à tous les niveaux », a fait 19 recommandations, parmi lesquelles l’adoption du bulletin de vote unique afin d’empêcher « l’achat des voix », et demandé au parti au pouvoir de s’abstenir de « susciter la peur en faisant valoir que voter pour l’opposition entraînerait l’instabilité et la guerre civile ».

Rappelons que Paul Biya, 78 ans, est au pouvoir depuis 1982. Le 9 octobre 2011, il a été élu pour un sixième mandat consécutif. La Cour suprême l’a crédité de 77,98% des voix contre 10,71% pour son opposant historique John Fru Ndi. En 1992, lors de la victoire de Paul Biya contre le même John Fru Ndi à la première présidentielle pluraliste, la France avait clairement soutenu le président sortant, malgré une victoire très sérieusement contestée. 

 

Réaction de Yannick Jadot, eurodéputé Vert, membre d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) porte-parole d’Eva Joly, invité de RFI ce mardi 25 octobre. 

«En Afrique subsaharienne, on continue à soutenir des dictateurs simplement parce qu’on y a de grandes entreprises et que ça nous arrange bien. Paul Biya est un dictateur (…). Un régime dictatorial empêche le Cameroun d’émerger et le plonge dans le sous-développement avec le soutien de la France. La communauté internationale a contesté les élections, a dit à quel point il y avait des irrégularités. Il n’est pas normal que la France s’aligne sur Paul Biya.»

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:58

 

 

 

 

 

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 00:39

 

 

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Reuters | 16.10.11 | 23h33 par Natalie Huet

PARIS (Reuters) - François Hollande entend capitaliser sur sa large victoire à la primaire socialiste de dimanche pour devenir en 2012 le successeur de François Mitterrand et hisser la gauche au pouvoir après quasiment dix ans d'absence.

 

Le député de Corrèze a obtenu plus de 56,38% des voix selon des résultats presque définitifs portant sur 2,3 millions de bulletins dépouillés tandis que sa rivale Martine Aubry n'a rallié sur son nom que 43,62% des votants.

 

"Cette victoire me confère la force et la légitimité pour préparer le grand rendez-vous de la présidentielle", a déclaré François Hollande dans un discours prononcé au siège du PS.

 

"Je mesure la tâche qui m'attend. Elle est lourde, elle est grave", a-t-il estimé. "Je dois être à la hauteur des attentes des Français, qui n'en peuvent plus de la politique de Nicolas Sarkozy."

 

Sa démarche est fondée notamment sur "une grande espérance".

 

"C'est le rêve français que je veux réenchanter, celui qui a permis à des générations, durant toute la République, de croire à l'égalité et au progrès. Et c'est pourquoi j'ai fait de l'école de la République la grande priorité de ce qui pourra être demain mon prochain quinquennat," a-t-il annoncé.

 

François Hollande a appelé au rassemblement face à "la droite qui n'a rien à perdre", "la droite (qui) luttera avec âpreté contre l'idée même de l'alternance".

 

"Nous serons donc tous unis dans cette grande aventure qui nous attend, dans ce long chemin que j'ai commencé à parcourir et qui ne s'arrêtera que le 6 mai 2012", a-t-il déclaré, affirmant avoir reçu "un mandat impérieux, celui de faire gagner la gauche" au second tour de l'élection présidentielle.

 

"J'y consacrerai toute ma force, toute mon énergie (...) de façon à ce que les Français n'attendent pas plus longtemps l'alternance, le changement dont ils ont tant besoin", a-t-il promis, sous les applaudissements des militants.

 

DIÈTE MÉDIATIQUE

 

Favori des sondages d'opinion, François Hollande avait obtenu l'appui des trois autres candidats du premier tour, Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Michel Baylet et le soutien, à titre personnel, d'Arnaud Montebourg.

 

"Je ne peux mener ce combat seul. J'ai besoin de l'unité, du rassemblement, c'est-à-dire d'un Parti socialiste solidaire", a-t-il plaidé, avant de saluer "la dignité" de Martine Aubry à l'annonce des résultats qui la donnaient vaincue.

 

Une fois le verdict tombé, les deux finalistes de la compétition sont apparus main dans la main sur le perron du siège du PS avant de s'afficher avec les quatre battus du premier tour sous les acclamations d'une foule de militants qui criaient : "Tous ensemble!" et "François président!"

 

"Nous n'avons que deux adversaires, l'extrême droite et la droite", a dit François Hollande dans un

deuxième discours.

 

Il s'est placé sous le double patronage de François Mitterrand et de Lionel Jospin pour faire revenir la gauche au pouvoir après ses échecs aux présidentielles de 2002 et 2007, qui ont laissé la droite gouverner sans partage pendant près d'une décennie.

 

"Soyez capables de faire que le 6 mai 2012 il y ait un successeur à François Mitterrand. Cela fait longtemps, trop longtemps que la droite est au pouvoir. Dix ans, dix ans déjà ! Dix ans, comme disait l'autre, ça suffit !" a-t-il estimé.

 

Sur Twitter, sa compagne Valérie Trieweiler a d'ailleurs utilisé les mots de François Mitterrand lors de sa victoire à la présidentielle de 1981 : "Quelle histoire, quelle histoire".

 

"Il va falloir se mettre maintenant à la diète médiatique", a toutefois prévenu François Hollande, alors que la majorité présidentielle a dénoncé ces derniers jours un "hold up" des socialistes sur le débat politique.

 

"Il va falloir reprendre nos forces", a-t-il ajouté, avant d'évoquer une possible intervention télévisée de Nicolas Sarkozy dans les prochains jours.

 

"Moi, j'ai même plaisir à l'entendre, tant il me paraît avoir disparu de la circulation", a raillé François Hollande.

 

"Ce dont je suis sûr, c'est qu'il ne sera plus là le 6 mai 2012", a-t-il conclu

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 23:12

 

 

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LIBREVILLE AFP / 24 septembre 2011 22h16 - Des opposants gabonais ont évoqué samedi l'affaire Robert Bourgi, l'avocat franco-libanais qui a accusé des présidents français d'avoir reçu des financements occultes en provenance de l'Afrique et du Gabon notamment.

Me Bourgi ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes. Tous ceux qui ont travaillé autour du pouvoir ou dans le pouvoir savent qu'effectivement le système Bongo a reposé sur l'argent. Et il est devenu très fort (...) parce qu'il a su mouiller tous les politiques français, a affirmé Pierre Claver Maganga Moussavou, plusieurs fois ministre et aujourd'hui président du parti social démocrate (PSD, opposition) lors d'une conférence de presse à Libreville.

Lors de cette conférence consacrée aux législatives d'octobre, un autre poids-lourd de l'opposition, Pierre-André Kombila, également ancien ministre, s'est lui interrogé sur les motivations de M. Bourgi.

« Beaucoup d'entre nous ici le (Bourgi) connaissent pour l'avoir côtoyé (...) Est-ce dans l'intérêt de l'Afrique, puisqu'il dénonce la Françafrique, ou bien est-ce dans le cadre d'une stratégie de campagne électorale franco-française? »

Autre figure de l'opposition, Louis Gaston Mayila, ancien ministre de l'Intérieur, a quant à lui déclaré: « Il y a une bonne partie de l'élite africaine qui en sait autant que lui (Robert Bourgi) sur le dossier dont il parle. Mais alors qu'il (Bourgi) dise toute la vérité »!

M. Mayila a aussi évoqué la succession d'Omar Bongo qui a vu son fils Ali Bongo être élu aux termes d'élections contestées en 2009: "Est-ce que monsieur Bourgi peut expliquer pourquoi Ali Bongo était son candidat ? (...) c'était pour protéger quoi ? Il appelait Bongo papa, moi aussi. Ce qu'il sait, d'autres le savent !"

Récemment, Me Bourgi a notamment accusé l'ancien président Jacques Chirac, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin et l'ex-dirigeant du parti d'extrême droite Front National Jean-Marie Le Pen, d'avoir reçu des fonds occultes de chefs d'Etat africains.

Les responsables mis en cause ont tous démenti. Ces accusations sont au coeur de la Françafrique, ces réseaux opaques d'influence mis en place dans les années 60 et hérités de l'époque coloniale.

Mi-septembre, le président Ali Bongo avait affirmé : « C'est une affaire qui pour moi relève du passé. (...) Je réponds des actes que je pose et je suis à la tête du Gabon depuis 2009 ».

En 2009, M. Bourgi avait semé le trouble dans la campagne affirmant au journal Le Monde qu'Ali Bongo était son candidat, alors que les autorités françaises avaient multiplié les déclarations de neutralité.


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France/Karachi : la femme d’un proche de Sarkozy parle de valises d’argent


PARIS AFP / 24 septembre 2011 21h07 - La femme d'un proche du président Nicolas Sarkozy a confirmé samedi dans la presse que son mari, inculpé dans une enquête sur une affaire de corruption au Pakistan, faisait des voyages à l'étranger et revenait avec des sacoches dans lesquelles il y avait de l'argent.

Je confirme ce que j'ai dit, les voyages de mon mari, surtout à l'étranger, a déclaré sur la radio privée Europe 1 Hélène de Yougoslavie, l'épouse de Thierry Gaubert, un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy.

Cette femme, entendue par le juge en charge de l'enquête à Paris et dont le contenu des auditions a été rapporté cette semaine par la presse, a expliqué « qu'il revenait avec des sacoches. Il y avait de l'argent, mais je ne sais pas d'où l'argent venait ».

« Ces voyages, c'était mon mari et M. Takieddine », a-t-elle assuré, précisant « qu'ils faisaient Paris, Genève, Londres et Paris ».

L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir joué un rôle central dans cette affaire, a été mis en examen (inculpé) le 14 septembre dans le volet financier de ce scandale. La justice française soupçonne que des commissions versées dans le cadre de la vente de sous-marins au Pakistan auraient fait l'objet de rétrocommissions illégales pour financer la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995.

Ce dossier est d'autant plus gênant que la justice se demande si l'arrêt plus tard des commissions n'est pas à lié à l'attentat de mai 2002 à Karachi (sud du Pakistan) dans lequel 15 personnes, dont 11 Français, ont été tuées.

Dans une interview sur lemonde.fr, l'épouse de Thierry Gaubert, qui vit aujourd'hui séparée de lui, précise que son « mari se rendait en Suisse environ une fois tous les deux mois. Il passait systématiquement, à l'aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d'éviter des contrôles douaniers à la frontière franco-suisse ».

Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy quand il était ministre du Budget (1993-1995), Thierry Gaubert a été mis en examen le 21 septembre, après l'audition par le juge de sa femme le 10 septembre.

Un ami proche de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, a également été inculpé dans ce dossier. Cet ancien directeur de campagne d'Edouard Balladur est soupçonné d'être le destinataire des présumées valises de billets.

Interrogée sur Europe 1 pour savoir si Nicolas Bazire venait chez elle, Hélène de Yougoslavie répond qu'elle n'a « pas vu venir (M. Bazire) chez moi mais c'est ce que mon mari me disait ».

Sur lemonde.fr, Mme Gaubert ajoute: « Il m'a dit un jour qu'il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire ».

L'entourage de Nicolas Sarkozy, qui était lors de la campagne de 1995 l'un des plus proches collaborateurs et le porte-parole d'Edouard Balladur, a dénoncé un complot contre l'actuel président de la République.

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a affirmé samedi que le président n'est en rien concerné par cette affaire et que Nicolas Bazire n'a jamais été un de ses proches conseillers.

M. Bazire était directeur de cabinet du Premier ministre et directeur de la campagne de M. Balladur, a-t-il dit. « C'est un ami du président de la République, mais ce n'est pas son proche conseiller, il ne l'a jamais été », a-t-il poursuivi. « Et M. Gaubert n'est plus dans l'entourage du président de la République depuis plus de quinze ans », a-t-il encore précisé.


(©)

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 01:10

 

 

 

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15 Septembre 2011 Par Joseph Akouissonne Médiapart

Après les diamants de l'Empereur Bokassa de Bérengo  de Centrafrique, après les mallettes remplies de C.F.A, nous voici à nouveau dans les miasmes nauséabonds des relations de la France avec ses ex-colonies. On nous apprend encore aujourd'hui qu'il y aurait eu aussi des masques et des tambours africains bourrés de billets...

Ces révélations, même si elles ne sont pas avérées, évoquent des bacchanales indécentes et orgiaques, sur les oripeaux d'un peuple africain trahi par ses propres dirigeants et montrent  avec fracas que la France-Afrique n'a pas fini de mourir.

          Il a suffi qu'un certain Bourgi, qui appelait  feu le Président  Omar Bongo Papa, veuille se refaire et aider certains amis en lâchant ces dénonciations, pour que la presse française feigne hypocritement de découvrir un scoop !

        Pourquoi maintenant ? Ces fracassantes déclarations présagent mal de la sérénité des débats de la campagne présidentielle.

          Malgré les affirmations du Président Sarkozy, sitôt élu, sur la fin de la France-Afrique, la nébuleuse des relations franco-africaines ne semble pas avoir évolué.

         Les «Mallettes de C.F. A. » n'ont peut-être jamais cessé de circuler. Les interventions militaires néo-coloniales se poursuivent pour installer des amis au pouvoir en Côte-d'Ivoire ou en Libye...

         Depuis les indépendances des années soixante, une sorte de relation néo-coloniale s'est tissée entre la France et les pays africains. Des pactes opaques et inavoués, aux relents de barbouzeries, ont été celés dans les palais présidentiels au détriment des peuples.

          Le charivari provoqué par les déclarations de Bourgi n'avait pas lieu d'être. Les journalistes français, en donnant un écho démesuré à cette affaire, ont failli à leur devoir qui est de parler de l'essentiel. Les problèmes de la France qui devraient être le centre d'intérêt de la presse sont d'abord le pouvoir d'achat, le chômage, la croissance, la crise de la zone euro et celle du capitalisme. 

        On a l'impression d'assister à une opération d'enfumage pour éviter de parler des vraies préoccupations des Français.

           Cessons de détourner les yeux alors que la maison brûle.

                        « L'hypocrisie est comme pisser sur un endroit dur, l'auteur reçoit toujours des éclaboussures »  (Proverbe africain)

A.    De Kitiki

 

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 16:54

 

 

 

malette de liasse de billets

 

 

14 septembre 2011 par Survie

Ce n’est certainement pas une soudaine bonne conscience qui vient de pousser Robert Bourgi à détailler au Journal du Dimanche comment il a transmis pendant des années d’importantes sommes d’argent liquide aux plus hautes autorités de l’État français et à une frange de la classe politique de droite. Quelles que soient les motivations réelles de ces « révélations », elles démontrent plus que jamais la nécessité d’un changement radical dans les relations franco-africaines et d’un assainissement du monde politique et de nos institutions.

L’association Survie lutte depuis plus de 25 ans contre le système françafricain, dont le financement occulte des partis politiques français n’est qu’une facette. Il s’accompagne du pillage des matières premières des pays africains, d’une position quasi monopolistique des entreprises françaises sur bien des marchés de ces anciennes colonies et surtout du soutien à des régimes autoritaires par la diplomatie et les forces armées. La conséquence directe de cette politique est la paupérisation de populations entières qui ne bénéficient pas de l’exploitation des ressources naturelles de leurs pays et subissent depuis les indépendances le joug de régimes soutenus à bout de bras par une diplomatie française complice des détournements et des exactions. S’il restait des naïfs pour y croire, l’image d’Epinal de la France « amie » de l’Afrique qui distille de l’ « aide » au développement en prend une nouvelle fois sérieusement pour son grade.

L’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, au-delà d’un discours de façade sur une prétendue « rupture avec la Françafrique ». Le soutien aux putschistes mauritaniens, les félicitations à l’élection frauduleuse d’Ali Bongo, la complaisance passée envers le régime de Ben Ali, mais toujours d’actualité envers ceux de Blaise Compaoré au Burkina Faso, d’Idriss Déby au Tchad ou encore Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville sont autant de signes que si la forme a peut-être changé, l’essence demeure. Sous Sarkozy, les interventions françaises au Tchad en 2008, dans le Sahel, et cette année en Côte d’Ivoire et en Libye marquent même un regain dans le volet militaire de la Françafrique.

Au regard de cette continuité, difficile de croire au désintéressement de l’actuel président français, quand tous ses prédécesseurs ont profité d’un système si lucratif. Celui-ci a bel et bien adoubé Robert Bourgi en toute connaissance de cause concernant les agissements occultes de ce fils spirituel de Jacques Foccart et a fait de lui une pièce importante de son réseau de contacts et de négociations parfois occultes avec les chefs d’Etat africains, Omar Bongo en tête, avec lequel Nicolas Sarkozy affichait une proximité confondante.

A l’heure où certains commentateurs, ceux-là même qui parfois s’étonnaient que l’on parle encore de Françafrique, s’amuseraient presque de cette « course à la valise » presque aussi « folklorique » et croustillante que les diamants de Bokassa, il est utile de dépasser la cap de l’anecdote. Au-delà des mallettes et des millions d’euros évoqués dans cette affaire, il est utile de rappeler que l’Afrique est victime d’une prédation économique et financière particulièrement sophistiquée. Depuis l’affaire Elf, il est ainsi de notoriété publique que les paradis fiscaux offrent une opacité parfaite pour les transactions occultes. Sur ce plan aucun doute que l’Afrique est bien entrée dans l’Histoire et dans la mondialisation, pour ceux qui se sont permis d’en douter.

Il est également utile de rappeler que cette affaire illustre l’absence totale de contrôle de la politique de la France en Afrique, que ce soit par le Parlement, la société civile et autres contre-pouvoirs. Au-delà des mécanismes institutionnels défaillants il y a aussi le renoncement de beaucoup qui « savent » ou « devinent » et se taisent.

Toute la lumière doit aujourd’hui être faite, en particulier par la Justice, sur les faits mentionnés par Robert Bourgi, Michel de Bonnecorse et les autres acteurs françafricains qui s’affrontent aujourd’hui par déclarations et révélations interposées.

À l’aube de cette nouvelle campagne électorale, Survie réaffirme également la nécessité d’un examen complet de la relation franco-africaine qui pourrait être mené dans le cadre d’une commission d’enquête associant chercheurs, parlementaires, représentants de la société civile et africaines, témoins clés, etc. Contrairement aux travaux précédents, un tel audit devra poser toutes les questions qui fâchent, qu’il s’agisse du soutien aux dictateurs africains et aux contreparties obtenues, du financement occulte de la vie politique française, du rôle de l’armée française et de ses multiples ingérences, des multinationales, du franc CFA, etc.

Pour commencer, notre association appelle les médias et les candidat-e-s à la présidentielle à oser enfin mettre la Françafrique au cœur des débats. Comme d’autres « affaires » actuelles, l’actualité démontre une nouvelle fois qu’il s’agit bien d’un enjeu crucial pour la démocratie française et nos institutions.

 

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