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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 01:49

 

 

 

 

 

Bok-1er.jpg

 

Jean-Francois-Cope.jpg


26/11/2012 à 11:30 AFP


Dominique Paillé, conseiller du président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a accusé lundi Jean-François Copé de se comporter "comme le faisait Bokassa", empereur auto-proclamé de Centrafrique.


Dominique Paillé, conseiller du président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a accusé lundi Jean-François Copé de se comporter "comme le faisait Bokassa", empereur auto-proclamé de Centrafrique.


"Nous avons d'un côté un homme qui se comporte un peu comme le faisait Bokassa il y a quelques années. C'est-à-dire +je me proclame empereur et puis tout autour de moi, tout est monté pour confirmer ce sacre, ce sont mes amis qui vont entériner ma victoire+", a lancé le centriste sur RFI, en visant le député-maire de Meaux.


"Et puis de l'autre côté, (il y a) un homme qui, visiblement, sait qu'il a gagné, du moins le ressent-il comme cela et je crois qu'il n'a pas tort, et qui n'a d'autre issue, pour faire valoir cette victoire, que d'aller devant la justice", a poursuivi M. Paillé à propos de François Fillon.


Jean-François Copé, a-t-il insisté, "me semble porter l'intégralité des responsabilités de la situation d'aujourd'hui". "Ce qui l'intéresse, c'est son pré carré, son ambition personnelle", il "agit en tant que chef de clan", avec "un comportement de butor", a encore assuré M. Paillé.

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 02:32

 

 

 

 

carte Afrique

 

 


(Le JSL.com 19/10/2012)


 Philippe Baumel a accompagné François Hollande lors de ses déplacements à Dakar et Kinshasa où ont été posées les bases de relations nouvelles.

 

Vous êtes président du groupe d’amitié France/RDC à l’assemblée et à ce titre vous avez accompagné François Hollande, il y a quelques jours, en Afrique, que retenez-vous de ce déplacement ?


Il y a eu deux temps dans ce voyage. Au Sénégal, le président a donné le ton des nouvelles relations entre la France et l’Afrique. Il a marqué un véritable changement d’époque. C’est la fin d’une politique d’abord guidée par les affaires et l’argent, la fin de la Françafrique. Après la théorie nous sommes directement passés à la pratique au Congo.


La visite à Kinshasa a été tendue ?


L’accueil était glacial. Sur place, le pouvoir ne respecte ni la démocratie ni les droits de l’opposition. Pendant que François Hollande s’entretenait avec le président Kabila, j’ai mené une délégation auprès du président de l’Assemblée nationale congolaise. Nous avons tenu le même discours que le président en exigeant notamment la libération rapide de 2 députés emprisonnés pour des raisons injustifiables. Nous avons rappelé que celait pouvait conditionner nos collaborations futures. Nos interlocuteurs nous ont donné le sentiment d’avoir été habitués à un discours bien différent. Auparavant, on leur parlait d’avantages de contrats à conclure que de démocratie. Nous explorons des terres nouvelles dans nos relations.

L’économie Française en Afrique n’est donc plus la priorité ?


La France a un rang à tenir sur la scène mondiale et elle ne peut pas se contenter seulement de représenter ses entreprises. La France doit porter à l’étranger le message de la révolution française. Nous devons affirmer que rien n’est possible sans démocratie et nous devons être fermes avec ces pouvoirs qui s’enrichissent au détriment de leurs populations.


le 19/10/2012 à 05:00


© Copyright Le JSL.com

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 01:16

 

 

 

Hollande-et-Kabila.JPG

 

15.10.2012 à 15h08

 

Editorial

 

Sur le terrain miné des relations entre la France et l'Afrique, François Hollande savait que les pièges étaient nombreux, posés tout au long d'une première visite – elle s'est achevée dimanche 14 octobre – sur un continent qui ne lui est guère familier. Il les a évités.

 

A Dakar le 12 octobre, puis à Kinshasa le lendemain, le président a délivré le même message. Sans lyrisme, mais avec le mérite d'être clair, ce fut un plaidoyer en faveur des démocrates, pour une Afrique en mouvement, dopée par l'exploitation des richesses de son sous-sol et la jeunesse de sa population. 

 

Le message a satisfait à la fois ceux qui veulent en finiravec le paternalisme et les magouilles de la "Françafrique" ; ceux qui ont de bonnes raisons de croire dans l'avenirde ce continent ; ceux qui ont été affligés par le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, assurant que "l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire".

 

L'étape de Kinshasa fut à ce titreexemplaire. Le président français a longtemps hésité avant de se rendre dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour y assisterau Sommet de la francophonie. Quelques jours avant son départ, il a critiqué le régime corrompu et peu démocratique de Laurent Kabila. 

 

Face à face, en terre kinoise, le Français a redit à son homologue congolais tout le mal qu'il pense de sa façon de gouverneret de maltraiterles droits de l'homme. Leur tête-à-tête fut glacial. M. Hollande a limité au minimum son séjour à Kinshasa. Il a parlé plus longtemps aux opposants qu'au président Kabila. A la tribune du sommet francophone, il a redit que le respect des règles démocratiques et des droits de l'homme est une condition des bonnes relations avec le nouveau pouvoir en France. Sans leçon de morale.

 

C'est important. La RDC, ancienne colonie belge, est aussi le plus grand pays francophone du monde. Elle est l'un des coffres-forts géologiques parmi les mieux remplis d'Afrique. Autant d'arguments qui auraient pu pousserle président Hollande à ménager son homologue de RDC.

 

C'est de la part de Paris "un jeu perdant-gagnant", selon l'expression de Thierry Vircoulon,du centre de réflexion International Crisis Group. "Perdant", parce que la France prend le risque de perdrecertains contrats dans certains des plus riches des pays du continent noir – il peut s'agirde la RDC comme du Gabon, par exemple.

 

Mais c'est un jeu "gagnant", en revanche, pour la crédibilité de la diplomatie française sur ce continent, l'un de ceux qui connaissent aujourd'hui les plus forts taux de croissance.

 

Les dirigeants français n'ont plus les moyens de faire ou défaire les gouvernements dans ses anciennes colonies. C'est tant mieux. Puissance devenue moyenne mais encore influente en Afrique, la France peut choisirles pays qu'elle soutient en fonction de critères simples et clairs. M. Hollande vient de tracerles grandes lignes de cette politique. S'il y est fidèle, l'avenirlui donnera raison.

 

 

 

 

 

 

Francophonie : l’entrée du Qatar comme membre associé fait polémique


Le Monde.fr avec AFP | 13.10.2012 à 20h06

 

La Francophonie s'est élargie, samedi 13 octobre à Kinshasa, en accordant à l'Arménie le statut de membre à part entière de l'organisation, celui d'observateur à l'Uruguay et en faisant entrer le Qatar directement comme membre associé, ce qui a fait polémique, a-t-on appris de sources concordantes. L'OIF compte désormais 57 membres - dont 3 associés - et 20 observateurs.

 

Ces décisions, prises lors du 14e sommet de l'organisationqui se tient samedi et dimanche à Kinshasa, n'ont pas fait l'objet d'annonces publiques. "L'Arménie est passée du statut de membre associé à membre à part entière", a indiqué une source au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon laquelle "l'Uruguay qui avait demandé à devenir observateur l'est devenu".

 

UNE INFLUENCE EN AFRIQUE DE L'OUEST 

 

Quant au Qatar, il est entré directement dans l'organisation en tant qu'"Etat associé" sans passer par la "case observateur", comme c'est habituellement la règle, a expliqué cette source. Cette entrée du Qatar a fait grincer des dents, selon une source proche du ministère français de la Francophonie.

 

La polémique portait principalement sur la légitimité du Qatar, qui n'est pas francophone, à entrer dans l'OIF. Certains participants se sont aussi inquiétés de l'ambition de ce pays de développer davantage son influence en Afrique de l'Ouest musulmane et notamment de sa propension à financer des écoles religieuses prenant parfois la place d'écoles en langue française.

 

"UN LOBBYING TERRIBLEMENT EFFICACE"

 

Selon la même source, "il y a eu des négociations très serrées sur le Qatar. Mais les Qataris ont fait un lobbying terriblement efficace auprès de différents pays, notamment africains". Le Qatar aurait ainsi obtenu le soutien de Djibouti et de la Guinée, pour favoriser son entrée au sein de l'OIF. Le pays faisait notamment valoir qu'il accueillait de nombreux expatriés francophones et qu'une radio publique de langue française avait été financée au Qatar, selon une source informée des négociations.

 

Ces nouvelles adhésions pourraient réveiller le débat, récurrent, sur l'élargissement constant de l'organisation. Certains commentateurs reprochent en effet à l'OIF de perdre sa spécificité, au fur et à mesure qu'elle grossit en intégrant des pays qui ne sont pas considérés comme francophones.

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 01:46

 

 

 

 

 

Hollande et Macky Sall


12/10/2012

 

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,

Mesdames et Messieurs,


Je mesure l'honneur que vous me faites en m'invitant à m'exprimer au sein de votre Assemblée. J'y vois un double symbole, celui de la vitalité de votre démocratie et celui de la force du lien qui unit nos deux pays.

J'effectue ici, à Dakar, mon premier déplacement en Afrique depuis l'élection qui m'a porté à la présidence de la République française. Ce choix est celui de l'amitié. Il est aussi et surtout celui de l'avenir.

Note amitié est fondée sur notre histoire. Une histoire belle, cruelle, rebelle.


Une histoire qui nous lègue une langue en partage, mais aussi une culture politique en commun.

Je pense en cet instant à Blaise Diagne, et à ses successeurs, qui ont activement participé aux travaux du parlement français après la guerre. Je pense à Léopold Sédar Senghor qui fit partie du comité chargé d'élaborer la Constitution de la Ve République.


L'histoire d'une fraternité, aussi. Celle de combats menés ensemble.


La France se souvient qu'en 1914 et en 1940, elle a pu compter sur le concours de nombreux Sénégalais enrôlés de gré ou de force sous le drapeau tricolore et dont le courage a permis à la France d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Par deux fois au cours du siècle dernier, le sang africain a été versé pour la liberté du monde. Nous ne l'oublierons jamais.


Cette histoire a aussi sa part d'ombre. Comme toute nation, la France se grandit lorsqu'elle porte un regard lucide sur son passé.


Je serai cet après-midi sur l'île de Gorée pour rendre hommage à la mémoire des victimes de l'esclavage et de la traite, en présence d'élus des outre-mer français dont j'ai souhaité la présence à mes côtés. L'histoire de l'esclavage, nous devons la connaître, l'enseigner et en tirer toutes les leçons, parce que l'exploitation des êtres humains continue de souiller l'idée même d'humanité. Il nous revient de poursuivre le combat contre ceux qui exploitent la misère et la détresse de jeunes filles, d'enfants, de réfugiés, de migrants. À la Maison des esclaves, qui fait face à l'océan Atlantique, je ne m'inclinerai pas seulement devant l'histoire, je m'engagerai pour la défense de la dignité humaine.


La part d'ombre de notre histoire, c'est aussi la répression sanglante qui, en 1944, au camp de Thiaroye provoqua la mort de 35 soldats africains qui s'étaient battus pour la France. J'ai décidé de donner au Sénégal toutes les archives dont la France dispose sur ce drame afin qu'il puisse les exposer au mémorial sur Thiaroye.

 

Mais la meilleure raison de ma présence ici est que je veux vous parler de l'avenir et d'une valeur universelle que nous défendons ensemble : la démocratie.

 

Le Sénégal est un exemple pour l'Afrique.


Les trois premiers présidents sénégalais ont su, dans leur diversité, transmettre, tous, le flambeau à leur successeur, permettant à votre pays de réussir des alternances sans déchirement.

Votre Assemblée nationale, devant laquelle je m'exprime, est l'une des seules du continent à avoir exercé la totalité de ses droits, sans interruption, depuis l'indépendance.


Et quand je vois le nombre de femmes, ici, du peuple sénégalais - un nombre qui a doublé par rapport aux dernières élections -, cela m'inspire, au regard de la situation pourtant récemment améliorée en France, une nécessaire modestie...

Voilà ce que nous portons ensemble.


Le respect des droits de l'homme, l'égalité devant la loi, la garantie de l'alternance, les droits des minorités, la liberté religieuse : autant de valeurs universelles ancrées chez vous et qui doivent s'épanouir dans toute l'Afrique.


Je ne suis pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale. Je considère les Africains comme des partenaires et des amis. L'amitié crée des devoirs : le premier d'entre eux est la sincérité. Nous devons nous parler librement. Nous devons tout nous dire, sans ingérence, mais avec exigence.


La démocratie vaut pour elle-même. Mais elle vaut aussi pour ce qu'elle permet. Il n'y a pas de vrai développement économique ni de vrai progrès social sans pluralisme.


J'ai une conviction profonde : si l'Afrique, berceau de l'humanité, parvient à faire vivre pleinement la démocratie, partout et pour tous, si elle réussit à surmonter les démons de la division, alors, elle sera le continent où se jouera l'avenir de la planète.


L'Afrique est portée par une dynamique démographique sans précédent : la population au sud du Sahara doublera en l'espace de quarante ans - pour atteindre près de 2 milliards de femmes et d'hommes en 2050. Le nombre d'habitants aura été multiplié par dix en un siècle : c'est un changement sans équivalent dans l'histoire humaine. L'Afrique est la jeunesse du monde.


Elle est aussi une terre d'avenir pour l'économie mondiale. Sa croissance, ces dix dernières années, a été supérieure à celle de beaucoup d'autres régions émergentes. Les besoins d'infrastructure sont énormes. La qualité de son agriculture, ses ressources naturelles, ses richesses minières recèlent des possibilités immenses et encore largement inexploitées. Ses paysans, ses artisans, ses étudiants, ses entrepreneurs, ses savants constituent une ressource humaine exceptionnelle.


Les grands pays émergents se tournent vers vous et investissent massivement. Vous n'avez pas à avoir peur de cet intérêt nouveau, à la condition expresse que vous sachiez, grâce à vos institutions et vos pratiques, guider et orienter cet afflux d'hommes et de capitaux, et écarter les prédateurs.


Votre défi, c'est de renforcer la place de votre continent dans la mondialisation. De lui donner une finalité plus humaine, d'y prendre la place qui doit être la vôtre, d'assumer une nouvelle responsabilité. Aucun enjeu planétaire ne pourra être traité sans l'Afrique. Toutes les réponses essentielles passent déjà par votre continent : l'économie, les matières premières, l'environnement, l'énergie, la gouvernance mondiale. Dans toutes les négociations internationales sur ces sujets, la France - et au-delà l'Union européenne, et l'Afrique partagent la même vision de l'avenir. Dans ces négociations, vous êtes notre premier partenaire. Nous sommes votre premier allié. Et notre devoir, c'est de vous accompagner dans les domaines d'avenir : l'agroalimentaire, les télécommunications, les services financiers...

 

C'est vers cette Afrique de demain que je regarde en venant ici au Sénégal.

Le changement viendra d'abord et avant tout des peuples. Les Africains ont pris leur destin en main et ce mouvement ne s'arrêtera pas.


Chaque pays connaît sa propre dynamique et parfois ses rechutes. Chaque pays adapte ses institutions à son histoire ou à ses réalités. Chaque pays est chahuté par des mouvements qui contestent les frontières issues de la colonisation. Mais j'ai confiance, l'Afrique est en marche et les principes sur lesquels elle peut fonder son développement sont ceux que vous portez.


La transparence, vous avez raison de l'exiger de toutes les entreprises qui viennent investir chez vous ou occuper des positions, et notamment dans le secteur minier et forestier.


La bonne gouvernance, car c'est une condition de la stabilité, de la sécurité et de la probité. C'est pourquoi je salue l'initiative du président Sall de lancer une opération de récupération des biens mal acquis. La lutte contre la corruption, les abus financiers et contre l'impunité est l'affaire de tous. Nous devons être intraitables face à ceux qui pourraient se croire autorisés à voler les deniers de leur propre pays ou face à ceux qui viennent chercher des contrats en ne négligeant aucun moyen de pression ou d'influence.


L'égalité, car, si l'Afrique se développe, le nombre de pauvres ne cesse de progresser. Près de la moitié des pays du continent sont en passe d'atteindre les Objectifs du millénaire. Mais trop nombreux sont ceux qui restent au bord du chemin. La question des inégalités est, pour vous comme pour nous, au coeur du message que nos peuples attendent de nous.


Et notamment les femmes, qui, en Afrique, constituent une formidable force de changement et de transformation. Elles sont de plus en plus nombreuses à s'impliquer dans la vie économique et sociale. Elles jouent un rôle majeur auprès de la jeunesse africaine qui représente les deux tiers de la population du continent.


Mais je n'ignore pas les menaces auxquelles vous faites face et les périls que vous affrontez : les crises alimentaires, les changements climatiques, les trafics de toutes sortes, les conflits, les fondamentalistes.

Car nous sommes confrontés au même combat, celui de la dérive identitaire, celui du terrorisme.


Je pense particulièrement au Mali, victime de groupes extrémistes qui font régner la terreur dans le Nord. C'est votre sécurité qui est en jeu, c'est aussi la nôtre, celle de l'Europe qui connaît la valeur inestimable de la paix pour laquelle elle a obtenu aujourd'hui l'illustre récompense du prix Nobel.


Le futur de l'Afrique se bâtira par le renforcement de la capacité des Africains à gérer eux-mêmes les crises africaines.


Les organisations telles que la Cedeao et l'Union africaine se sont imposées dans le traitement des situations de crise en Afrique. C'est encourageant. L'engagement des armées africaines dans le maintien de la paix, au sein des Casques bleus, en est la preuve, je pense au courage des Burundais, Djiboutiens, Éthiopiens, Kényans et Ougandais qui payent un lourd tribut pour libérer la Somalie. Je salue aussi ici les soldats sénégalais engagés dans des opérations de maintien de la paix difficiles, en Côte d'Ivoire, en Guinée-Bissau, en RDC ou au Soudan.


Aujourd'hui, c'est la crise que connaît le nord du Mali, occupé et violenté, qui doit nous fédérer. On en connaît les causes, elles sont multiples. Les pratiques mafieuses de groupes terroristes, les erreurs qui ont marqué la fin de l'intervention en Libye, et notamment le manque de contrôle des armes. Le trafic de drogue qui a corrompu l'économie malienne, mais qui menace aussi, chacun en est conscient, toute l'Afrique d'ouest en est. L'insuffisance du développement économique et social du Sahel, qui a nourri le désespoir. L'absence de mise en oeuvre effective des accords passés qui auraient dû conduire à une coexistence harmonieuse de toutes les communautés maliennes.


Mais au-delà de l'analyse de ces causes, nous devons prendre nos responsabilités. Les horreurs actuelles ne peuvent plus se poursuivre. Comment accepter ces mausolées profanés, ces mains coupées, ces femmes violées ? Comment tolérer que des enfants soient enrôlés de force dans des milices, que des terroristes viennent dans cette région pour y semer la terreur ? La France aussi, à travers ses ressortissants dans la région, a été attaquée.


Le Mali a fait appel à la communauté internationale et demande un soutien. Nous devons le lui apporter, avec la Cedeao, avec l'Union africaine, avec l'Union européenne, avec les Nations unies, car la responsabilité première reviendra aux Africains. La France apportera un appui logistique. Mais à sa place. C'est dans cet esprit que je conçois la résolution de la crise malienne.

 

Chers amis,


Je veux ici dire ma volonté de renouveler la relation entre la France et l'Afrique.

Le temps de la Françafrique est révolu. Il y a la France et il y a l'Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité.

La clarté, c'est la simplicité dans nos rapports d'État à État.


Les émissaires, les intermédiaires et les officines trouvent désormais porte close à la présidence de la République française comme dans les Ministères.


La clarté, c'est dans la constitution du gouvernement d'avoir remplacé le ministère de la Coopération par celui du Développement auprès du Quai d'Orsay, indiquant ma conviction que nous devons affronter ensemble les grands défis de l'humanité, changements climatiques, pandémies et autres crises.


Le respect, c'est la franchise. Elle doit être réciproque. Je ne céderai pas à la tentation de la complaisance, et je n'en attends pas non plus en retour. Nous devons tout nous dire.


Cette sincérité vaut en particulier pour le respect des valeurs fondamentales : la liberté des médias, l'indépendance de la justice, la protection des minorités. Car, sans État de droit, il ne peut y avoir de fonctionnement normal de l'État, ni d'investissement durable des entreprises, ni de société en paix. Nous devons enfin être particulièrement engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes.


Le respect, c'est une définition parfaitement claire de la présence militaire française en Afrique.


  Celle-ci ne pourra se poursuivre que dans un cadre légal et dans la transparence. Ainsi, l'accord de défense entre la France et le Sénégal a récemment été revu. Il sera rapidement ratifié dans nos deux pays. Il en sera de même partout, et ces accords ne contiendront plus de clauses secrètes. J'irai au bout de cette démarche. Je tire les enseignements des crises que nous avons à affronter : un dispositif ne doit pas être figé, il doit s'adapter, et privilégier la réactivité plutôt qu'une présence statique. C'est dans cet esprit que sera définie la nouvelle politique de défense de la France.


La solidarité, c'est le développement.

 

L'Afrique subsaharienne est la première priorité de la politique de la France, puisqu'elle concentre plus de la moitié de notre effort budgétaire. Mon pays est particulièrement actif pour défendre les intérêts de l'Afrique dans les institutions multilatérales. Mais le partenariat franco-africain ne se réduit pas à l'action des États. Il associe et associera aussi des entreprises de nombreuses collectivités territoriales françaises, des ONG, des associations de migrants, et tout le tissu vivant de nos sociétés civiles


La solidarité, c'est l'introduction des financements innovants pour trouver de nouvelles ressources. Au niveau européen, une taxe sur les transactions financières sera bientôt en place avec onze pays. Pour la France, 10 pour cent au moins de son produit ira au développement et à la lutte contre les pandémies qui meurtrissent votre continent : le paludisme, la tuberculose, le sida. La part de l'aide française allant aux ONG sera par ailleurs doublée.


La solidarité, c'est le co-développement, qui ne peut être réduite à la seule question migratoire. J'entends mettre fin à ce paradoxe absurde, qui fait que la France dans un passé récent a trop souvent fermé la porte à ceux-là mêmes qui voulaient y créer des emplois, y développer les échanges, participer à l'effort de recherche ou de création artistique ! Je souhaite que les procédures administratives soient simplifiées pour les étudiants, dès lors qu'ils sont motivés, talentueux, capables de subvenir à leurs besoins, mais aussi pour les artistes et les créateurs. Votre ministre de la Culture, Youssou N'Dour m'a alerté. J'ai entendu son appel.


La solidarité, c'est, enfin, la consolidation de la zone franc. Que l'on me comprenne bien, les monnaies communes à l'Afrique de l'Ouest et à l'Afrique centrale constituent un véritable atout, notamment en matière d'intégration régionale, et la stabilité monétaire est un avantage économique précieux. Mais je suis convaincu que les pays de la zone franc doivent pouvoir assurer de manière active la gestion de leurs monnaies et mobiliser davantage leurs réserves pour la croissance et l'emploi.


Pour amplifier encore la croissance africaine, je veux aussi établir entre l'Europe et l'Afrique des relations commerciales plus équitables. Je considère que la position des pays africains dans la négociation des accords de partenariat économique n'a pas été assez prise en compte. Cette discussion s'est enlisée. Je suis favorable à ce que nous la relancions sur de nouvelles bases, avec des conditions de calendrier et de contenu plus favorables pour les pays africains.


Nous voulons permettre aux États africains de négocier de meilleurs contrats avec les multinationales étrangères, par exemple dans le secteur minier. C'est pourquoi la France mettra en place, avec la Banque mondiale, une facilité financière pour renforcer l'assistance juridique aux pays africains dans la négociation de leurs contrats. Il s'agit de permettre aux pays africains de percevoir un juste prix pour leurs ressources.


Nous soutiendrons donc un renforcement de la réglementation européenne en faveur de la transparence des comptes des entreprises extractives. Une transparence réelle, avec des comptes publiés pays par pays, et projet par projet.


Ici, au Sénégal, ces principes se traduisent par la volonté de la France d'être toujours à vos côtés.

C'est la raison pour laquelle la France a accordé en juillet dernier à votre pays une aide budgétaire exceptionnelle de 130 millions d'euros, répondre aux urgences.

 

Je sais aussi l'importance que vous accordez à la jeunesse. Je partage pleinement cette priorité. Avec le président Sall, nous visiterons, cet après-midi, l'un des trois centres de formation professionnelle que l'Agence française de développement a récemment financés à Dakar. La France soutiendra aussi la construction et la rénovation de collèges publics dans l'académie de Dakar. C'est par l'éducation, de l'école primaire à la formation professionnelle, que les jeunes Africains pourront, à leur tour, imaginer et construire l'Afrique de demain. Ce faisant, nous construisons aussi la Francophonie de demain. Communauté de langue, d'initiatives et de valeurs promises à un grand avenir.

 

Cet investissement humain devra être complété d'un investissement dans les infrastructures, dont l'état actuel constitue un frein au développement durable du continent africain.

 

Votre croissance est d'abord celle de vos villes. Mais je suis conscient que votre pays a l'ambition, comme beaucoup d'autres, d'assurer un développement inclusif, qui ne laisse pas de côté ses campagnes. Il existe dans le domaine agricole de grandes marges de productivité. Partout en Afrique, et évidemment ici aussi au Sénégal, nous serons avec vous pour réduire la dépendance aux importations de produits alimentaires, afin que les Africains puissent nourrir les Africains.

 

Mesdames et messieurs, chers amis,

 

Je remercie le Sénégal pour la chaleur de son accueil. Il me touche et m'encourage à penser que nous avons encore tant à faire ensemble. Pour nos pays et pour l'Afrique.


Une grande histoire commune nous lie. Il nous revient maintenant d'écrire un nouveau récit, celui de notre avenir. C'est "épaule contre épaule", pour reprendre les mots donnés par Senghor à votre hymne national que la France et l'Afrique avanceront ensemble.

 

Vive le Sénégal.

 

Vive la France.

 

Vive l'amitié entre le Sénégal et la France.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 22:13

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

 

Bangui: Le gouvernement annonce l’homologation des prix des produits de première nécessité

 

 

Marylin Mouliom Roosalem

 

 

Bangui, 12 octobre 2012 (RJDH) – La ministre du commerce, Marlyn Mouliom Roosalem, a annoncé l’homologation des prix des produits de première nécessité, après six mois de gel. Elle en a fait mention à travers un communiqué de presse publié le jeudi 11 octobre.


« Nous nous engageons à rassurer tous les consommateurs, qui s’interrogent sur l’après de cette mesure, que le mécanisme d’homologation des prix, en parfaite concertation avec les opérateurs économiques, sera mis en permanence », a déclaré Marlyn Mouliom Roosalem.


Dans le document, la ministre a fait savoir que les prix des produits homologués seront régulièrement rendus publics pour que la population  soit informée et dénoncer les vendeurs qui ne respecteront pas la décision.


Elle a par ailleurs précisé que l’annonce de la fin du blocage des prix des produits de première nécessité ne veut pas dire la fin de la lutte contre l’augmentation sans autorisation. Les numéros d’alerte, qui sont le  70941414  et  70941515, sont toujours disponibles afin que la population puisse  dénoncer les contrevenants à la loi.


Le 11 avril dernier, face à la flambée des prix des produits de première nécessité, le ministère du commerce avait prix arrêté pour geler les prix de ces produits. Les produits concernés étaient entre autres le savon, l’huile, le sucre.

 

 

 

Bangui : Le rapatriement des éléments du FPR se poursuit

 

 

Baba laddé FPR

 

Bangui, 12 octobre 2012 (RJDH) – Le rapatriement des éléments de l’ex-rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) d’Abdel Kader Baba Laddé se poursuit. Une quarantaine d’éléments sont en cours de transfert vers la frontière de la Centrafrique avec le Tchad.


Ces éléments ont quitté la ville de Bambari en milieu de semaine. Ils sont accompagnés par la force multinationale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Ils vont être remis aux autorités tchadiennes toujours dans la ville de Sido (nord).


Baba-Laddé avait annoncé le chiffre de 3000 personnes. Mais la médiation centrafricaine qui s’occupe de l’opération parle d’un millier.


La toute première vague des éléments du FPR a été remise aux autorités tchadiennes en présence de Baba-Laddé, le 8 octobre dernier. La médiation centrafricaine a instruit les autorités administratives et militaires locales de faire conduire à la frontière, les ex-rebelles tchadiens qui se présenteraient à elles.


Mais quelques éléments du FPR regroupés dans le nord ont refusé la semaine dernière de regagner leurs camarades pour être rapatriés. Ils réagissaient ainsi à la suite de la déclaration de Baba Laddé, qui leur a demandé, vendredi, le 28 septembre, de rester sur les sites de cantonnement, le temps pour lui de négocier avec le gouvernement tchadien un programme de réinsertion pour eux.

 


 

Kaga-Badoro : La délégation de la JPN mécontente du résultat des groupements

 

Kaga Bandoro, 12 octobre 2012 (RJDH) – Une équipe du ministère du  Désarmement, démobilisation et réinsertion (DRR) a effectué une mission, le jeudi 11 au vendredi 12 octobre, pour évaluer les activités des neufs groupements de la Jeunesse pionnière nationale (JPN) de Kaga-Bandoro (centre-nord). 


«  Les résultats de cette évaluation  sont médiocres parce que ces dons ont  été mal gérés par le comité de gestion de ces groupements. Il fallait renouveler les structures afin d’assurer une gestion transparente pour le développement socio-économique de notre région », a indiqué Narcisse Ndémandi, délégué de la JPN de Kaga-Bandoro.


Cette évaluation concerne les groupements de la JPN qui ont bénéficié de formations dans plusieurs domaines : la couture, la mécanique, la soudure, la maçonnerie, la menuiserie, l’agriculture et l’élevage. A l’issue de ces formations les groupements avaient reçu  des kits et  une enveloppe de 220 000 FCFA de la part du Fonds des Nations Unies pour la population.


La  jeunesse pionnière nationale de Kaga-Bandoro compte 45 jeunes dont 9 filles. Ils ont été formés en octobre 2011 et ont bénéficié d’un  appui du comité de pilotage de Kaga-Bandoro.

 


 

Boali : Des chefs de ménages initiés à l’élevage

 

Boali, 12 octobre 2012 (RJDH) – Une trentaine de chefs de ménage des localités de Boali-poste et de Bogoula (sud-ouest) ont  bénéficié des kits d’élevage, le jeudi 11 octobre, de la part du projet sécurité alimentaire de la Croix-Rouge locale.


« C’est dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire que la Croix-Rouge locale a fait ce geste. Nous essayons d’éradiquer la faim qui gagne du terrain de plus en plus  dans la ville de Boali et les périphéries », a fait savoir, Fridolin Marcelin Tchémandongo, coordonnateur local du projet sécurité alimentaire de la Croix-Rouge.


Mathieu Ouiligalé, président du sous-comité préfectoral de la Croix-Rouge locale, a insisté sur la bonne gestion de ces animaux. « Nous demandons aux responsables de chaque ménage de bien veiller sur les bêtes, d’être prudents et de les soigner afin qu’ils puissent se multiplier », a-t-il dit.


Ce don est constitué de volaille, de caprin et de porcin. Chaque ménage a reçu une femelle de cet échantillon. Les bénéficiaires de Boali-poste sont au nombre de 21 et ceux de Bogoula 14. Il  s’inscrit dans le cadre du deuxième volet du projet sécurité alimentaire financé par le gouvernement japonais.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 00:47

 

 

 

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PARIS (AFP) - 11.10.2012 20:06 - Par Samir TOUNSI et Anne LE COZ


A la veille de son premier déplacement présidentiel en Afrique, François Hollande a exposé jeudi les principes d'une "nouvelle politique" de la France envers le continent noir, qu'il souhaite mener dans le "respect et la transparence", avec l'urgence de la situation au Mali en toile de fond.

 

Attendu à Dakar vendredi, puis à Kinshasa samedi pour le sommet de la Francophonie, le président français avait choisi de répondre depuis l'Elysée aux questions de France24, RFI et TV5Monde, trois médias à forte audience en Afrique.

 

"Vous me parlez de +Françafrique+, il y aura la France, et il y aura l'Afrique. On n'aura pas besoin de mêler les deux mots", a-t-il dit.

 

Plaidant pour "une nouvelle politique, respectueuse, transparente", il a souhaité voir dans l'Afrique "un continent d'avenir", "c'est-à-dire des pays qui connaissent une forte croissance".


Le chef de l'Etat a refusé "une diplomatie qui serait celle de nos intérêts économiques": "C'est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, (...) que nous pouvions emmener dans nos bagages".


"Je souhaite que Total puisse prendre des positions (en Afrique), mais dans la transparence", a-t-il insisté pour illustrer son propos, citant la première entreprise française.


Evoquant sa première étape sénégalaise, le successeur de Nicolas Sarkozy a écarté l'idée "de faire un discours pour effacer un précédent" à Dakar, où son prédécesseur avait déclenché en juillet 2007 une polémique en parlant devant des étudiants de l'homme africain "pas assez entré dans l'histoire".

 

"Nous avons à la fois une reconnaissance par rapport à l'Afrique, à ce qu'elle nous a apporté. Et aussi des fautes qui doivent être rappelées: ce qu'a été la colonisation et avant, ce qu'a été la traite négrière", a-t-il déclaré.

 

Le Mali sera la toile de fond du déplacement de François Hollande, qui a catégoriquement rejeté toute négociation préalable à une intervention militaire africaine sous l'égide de l'ONU dans le nord du pays, position défendue la veille par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon.

 

"Discuter avec qui ? Avec Aqmi? Qui peut imaginer qu'il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles?", a déclaré le chef de l'Etat, qui a rappelé que la France pourrait fournir une aide logistique mais "pas d'hommes au sol, pas de troupes françaises engagées".

 

"Pour couper la route des terroristes, il faut avoir une politique internationale, c'est ce que je veux faire au Mali", a-t-il détaillé. "C'est en laissant Aqmi, c'est-à-dire Al Qaïda, prospérer dans le Sahel, que je ferais courir un risque à mon pays parce que le terrorisme peut venir de là", a-t-il insisté, promettant en France d'"éliminer" les cellules d'islamistes radicaux après l'opération antiterroriste commencée samedi.

 

Prochainement attendu à Alger, M. Hollande a assuré qu'il voulait "rassurer l'Algérie", qui "regarde aujourd'hui avec distance une possible intervention" à ses frontières dans le Nord-Mali.

 

Après Dakar et l'île de Gorée, M. Hollande est attendu samedi à Kinshasa, après avoir longtemps hésité et pris l'avis d'ONG qui lui ont "conseillé d'aller en République démocratique du Congo".

 

M. Hollande a souhaité que "le processus démocratique engagé puisse aller jusqu'au bout" dans le pays-hôte du sommet de la francophonie: "J'en parlerai avec le président Kabila et (...) aussi avec l'opposition", a-t-il souligné, alors qu'il doit s'entretenir samedi soir avec Etienne Tshisekedi, principal opposant à Joseph Kabila.

 

© 2012 AFP

 

 

 

 

 

Comment Hollande a préparé son discours de Dakar


 

11/10/2012 à 20:03 Judith Duportail Le Figaro

 

Le chef de l'État a consulté des spécialistes du continent africain pour préparer son très attendu discours de vendredi à Dakar.


Description : http://www.lefigaro.fr/icones/coeur-.gif

Pour la première fois depuis son élection, François Hollande se rend en fin de semaine en Afrique subsaharienne. Il prononce vendredi à Dakar un discours, avant de se rendre à Kinshasa pour le Sommet de la francophonie. Son intervention est très attendue au Sénégal: «Cinq ans après, que doivent attendre l'Afrique et les Africains du deuxième discours de Dakar?» s'interrogeait mercredi le site Seneweb. Le pays garde en effet en mémoire la polémique suscitée par Nicolas Sarkozy en 2007, qui avait notamment déclaré que «l'homme africain n'était pas assez entré dans l'histoire».


François Hollande n'est pas connu pour être très versé dans les affaires africaines, où il ne s'est rendu qu'une fois, lors d'un stage à l'ENA. Mais le président entend parler à l'Afrique «avec de nouveaux mots», comme l'a annoncé la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, lors d'une conférence de presse jeudi 3 octobre.

 

«François Hollande prenait des notes»


Pour trouver ces «nouveaux mots», François Hollande a rencontré lundi six intellectuels africains lors d'une réunion de travail à l'Élysée, comme le relatait Le Lab mercredi. Parmi eux, le congolais Elikia M'Bokolo, directeur du centre d'études africaines à l'EHESS. «Nous lui avons tour à tour fait part de ce que nous pensions être les attentes des Africains à son discours. François Hollande était très intéressé et prenait beaucoup de notes», sourit Elikia M'Bokolo.

 

«Je pense que François Hollande ne doit pas venir rectifier le discours de Nicolas Sarkozy, il doit venir avec son propre discours.» Un conseil que semble avoir entendu l'Élysée, qui affirmait mercredi que le discours de Dakar ne serait en aucun cas une réponse à celui de Nicolas Sarkozy. «Il s'agit de porter une vision de l'Afrique et de la manière dont on souhaite qu'elle se développe», a-t-on souligné.

 

«Je lui ai suggéré de relire le discours d'Obama à Accra, au Ghana, où le président américain saluait la vitalité démocratique du pays. François Hollande devra trouver un équilibre entre saluer la démocratie sénégalaise et critiquer les défaillances congolaises. C'est selon moi cet équilibre qui sera le plus intéressant à analyser», poursuit le chercheur.

 

Le président s'est aussi entretenu avec Sidiki Kaba, avocat sénégalais et président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Était aussi présent Mamadou Diouf, directeur des African Studies au sein de la prestigieuse université new-yorkaise Columbia, présenté par Seneweb comme «le Guaino africain de Hollande».

 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 04:04

 

 

 

 

 

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28/08/2012 AFP


François Hollande a tranché: il se rendra bien, en octobre, en République démocratique du Congo pour le sommet de la Francophonie. Mais, pour ne pas servir de caution au régime de Joseph Kabila, le président français promet de "tout dire" et de rencontrer l'opposition.


Cette visite en RDC - ancien Congo belge et ex-Zaïre - sera le premier voyage officiel en Afrique du nouveau président français élu en mai.


Ces derniers mois, plusieurs associations congolaises et françaises avaient demandé au président français de "ne pas se rendre à Kinshasa", pour éviter de conforter le régime autoritaire et contesté de Joseph Kabila.


Au pouvoir depuis 2001, Kabila a été élu à la présidentielle de 2006, réélu en 2011, mais ces scrutins ont été entachés d'irrégularités relevées par des missions d'observation nationales et étrangères. Et le pays reste en guerre dans l'Est où des combats opposent depuis mai l'armée à des mutins.


Lundi, dans un discours évoquant la "nouvelle donne" qu'il veut établir avec l'Afrique, M. Hollande a souligné l'importance d'un "enjeu": "en 2050, 80% des Francophones seront africains, 700 millions de femmes et d'hommes".


Puis il a officiellement confirmé sa participation au 14e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa.


"J'y rencontrerai l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C'est le sens de la nouvelle politique africaine de la France: tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait", a-t-il assuré.


Cette annonce met fin à un débat "ira ou n'ira pas à Kinshasa?" sans réel suspense. "Cela aurait vraiment été rêver que de croire que le président français ne vienne pas à un sommet sur la francophonie", a aussitôt commenté le porte-parole du gouvernement congolais, satisfait.


Pays francophone le plus peuplé au monde, la RDC n'a jusqu'à présent jamais accueilli de sommet de la Francophonie. En 1991, la conférence prévue à Kinshasa avait été délocalisée à Paris en raison des violations des droits de l'Homme du régime de Mobutu (1965-1997), rappelle-t-on à l'OIF.


Cette fois encore, le principal parti d'opposition en RDC, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait réclamé la délocalisation du sommet.


Mais d'autres voix s'étaient élevées pour plaider une participation au sommet de Kinshasa pouvant permettre de "briser l'isolement des militants des droits de l'Homme locaux", selon le député socialiste français Pouria Amirshahi.


"Il aurait été très facile de dire à propos de Kabila: +ce type-là est infréquentable, je ne le fréquente pas+, mais un boycott ne ferait en rien avancer la situation en RDC", a également plaidé Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), interrogé par l'AFP. "Certes, Hollande n'ira pas faire un procès de Kabila mais il pourra faire passer un message fort", a-t-il estimé.


Le 9 juillet, M. Hollande avait lui-même affirmé: "les autorités de la RDC doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l'Etat de droit", dans un pays marqué en 2010 par l'assassinat du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya.


Depuis, le pouvoir congolais a mis à l'ordre du jour parlementaire un projet de réforme de la Commission électorale, évoqué la création d'une commission des droits de l'Homme... "Des résultats encore bien trop minces pour être satisfaisants", juge Cécile Marcel de l'Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) France.


"François Hollande aurait parfaitement pu se faire représenter à Kinshasa par un ministre" et "a manqué l'occasion de concrétiser la rupture promise", a estimé le président de l'association Survie, François Tarrit. "Il ne se démarque pas vraiment de la politique africaine de son prédécesseur. Nicolas Sarkozy était allé en 2009 en RDC et on avait vu cela comme un empressement à aller gagner des marchés pour la France", a-t-il rappelé.

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 01:29

 

 

 

 

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05/08/2012 (AFP)

La France soutiendra une intervention armée de forces africaines au Mali mais elle n'en prendra pas l'initiative, a affirmé samedi à Lorient le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui juge l'intervention "inéluctable".

"La France n'a pas à prendre une initiative militaire au Mali", dont le nord est aux mains des islamistes armés, a déclaré à quelques journalistes M. Le Drian, en marge d'une visite au festival interceltique de Lorient. "Elle souhaite que ce soient les forces africaines, en particulier celles de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest ndlr) et éventuellement de l'Union africaine, qui prennent l'initiative, c'est le sens de la résolution qui a été votée par le Conseil de sécurité".

Une intervention militaire africaine est "souhaitable et inéluctable", a-t-il insisté. "La France la soutiendra et je l'espère, l'Union européenne aussi".

Il s'agit pour les pays africains "d'assurer la stabilité politique à Bamako, qui n'est pas encore assurée même si le président (par intérim Dioncounda) Traoré est revenu de Paris à Bamako cette semaine, d'assurer un gouvernement d'union nationale, lui donner la souveraineté nécessaire et étendre cette souveraineté au Nord-Mali avec inévitablement une intervention armée que la France pourra soutenir mais dont elle ne prendra pas l'initiative".

La situation dans le nord du Mali est "très préoccupante", a jugé M. Le Drian. "Il faut éviter par tous les moyens que cette partie du Mali devienne un +Sahélistan+, et les ingrédients sont en train de se rassembler pour qu'elle le devienne", a-t-il dit, faisant un parallèle avec l'évolution de l'Afghanistan.

Le ministre a ajouté que la question du Mali serait abordée lors d'un entretien qu'il aura avec son homologue espagnol Pedro Morenes, à l'occasion de quelques jours de vacances privées dans un village près de Madrid vers la mi-août.

Deux Espagnols membres d'organisations caritatives ont été libérés le 18 juillet au Mali, après avoir été enlevés en Algérie par un groupe se présentant comme une ramification d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Tombé fin mars aux mains de groupes armés, le nord du Mali est désormais contrôlé par des mouvements islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le président François Hollande avait estimé le 14 juillet qu'il revenait aux Africains de "déterminer" quand et comment intervenir militairement dans le nord du Mali, tout en promettant la "solidarité" aux pays concernés.

La Cédéao est disposée à envoyer une force de quelque 3.300 soldats pour aider l'armée malienne à reconquérir le Nord. Mais elle attend un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU et demande un appui logistique notamment à la France et aux Etats-Unis.

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 17:24

 

 

 

 

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akar (Sénégal) 2012-07-28 12:38:51 APA - L’erreur que la France devrait éviter en Afrique c’est de limiter ses relations avec les milieux officiels du continent, a laissé entendre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en visite à Dakar où il a réaffirmé l’engagement des nouvelles autorités de son pays à «ouvrir une nouvelle page» de ses relations avec le Sénégal.

Laurent Fabius est arrivé vendredi à Dakar, dans le cadre d’une tournée africaine centrée sur le Mali qu’il devrait poursuivre par le Tchad après le Burkina Faso et le Sénégal où il a rencontré le mouvement citoyen Y’en a marre au premier jour de sa visite, avant de remettre des décorations à différentes personnalités sénégalaises des arts et de la culture.

«Par expérience, il y a des fautes à ne pas commettre», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, lors de son déplacement au quartier général du mouvement Y’en a marre, composé notamment de jeunes rappeurs à la pointe de la contestation visant à empêcher l’ancien président sénégalais Abdoulaye de briguer un troisième mandant à la tête du Sénégal.

Le mouvement Y’en a marre veut également promouvoir une nouvelle citoyenneté plus responsable à travers son concept Nouveau type de Sénégalais (NTS).

«La faute à éviter c’est de rester enfermés dans les palais officiels, coupés de la population. Il existe des gouvernements qui commencent de façon excellente et brillante, mais au fur et à mesure, ils sont coupés des populations», a-t-il ajouté dans des propos rapportés par
les médias locaux, en expliquant le sens de sa visite au QG de Y’en a marre.

«Nous n’avons pas la vérité révélée. Nous ne sommes pas plus intelligents que les autres. Pour cela, il faut aller au contact de la population. Ici, au QG de Y’en a marre, j’ai le sentiment que c’est le cœur du Sénégal qui bat. J’ai eu envie, avec les amis, de venir écouter le cœur du Sénégal battre», a expliqué Laurent Fabius.

Il a ensuite décoré plus tard, vendredi soir, différentes personnalités sénégalaises : l’écrivain Mariétou Mbaye alias Ken Bougoul (Officier des arts et lettres), Amady Bocoum, directeur du patrimoine (Chevalier des arts et lettres) et Oumar Sankharé, premier Sénégalais double agrégé de lettres classiques et de grammaire de l’université française (Commandeur des palmes académiques).

Les trois récipiendaires ont remercié les autorités françaises pour leur décoration en présence des ministres (Alioune Badara Cissé, Youssou Ndour et Ali Haïdar), d’universitaires (Saliou Ndiaye, Ibrahima Thioub) et d’artistes (Ousmane Sow) et d’hommes politiques
dont Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (PS) sénégalais.

«Entre la France et le Sénégal, c’est une longue histoire. Nous sommes résolus, ensemble, à ouvrir une belle et nouvelle page de notre histoire», a déclaré à cette occasion le patron de la diplomatie sénégalaise.

«Nous Français, nous aimons le Sénégal et les Sénégalais. Nous voulons ouvrir une nouvelle page de notre histoire avec le Sénégal», a-t-il ajouté.

Accompagné du ministre français en charge du Développement, Pascal Canfin, et du député socialiste François Lang, Laurent Fabius a eu samedi matin une séance de travail avec son homologue sénégalais Alioune Badara Cissé, au ministère des Affaires étrangères.

«Le Sénégal est la porte d'entrée de la France en Afrique sub-saharienne», a déclaré le ministre sénégalais des Affaires étrangères en accueillant son homologue français avec qui il s’est ensuite entretenu à huis clos.

«C’est une nouvelle et belle page d’histoire qui s’ouvre», selon Me Alioune Badara Cissé, invitant les deux pays à travailler ensemble face à la menace terroriste.

 Dakar et Paris doivent «construire quelque chose d’utile pour nos deux peuples et la région», a répondu Laurent Fabius. «Nous devons travailler épaules contre épaules», a-t-il ajouté.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 02:54

 

 

 

 

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Slate Afrique avec l'AFP 25/07/201

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius devrait effectuer en fin de semaine une tournée axée sur la crise au Mali dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, a-t-on indiqué mardi au Quai d'Orsay, sans pouvoir détailler à ce stade étapes et dates précises.

Lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, le ministre a seulement indiqué qu'il irait "au Niger à la fin de la semaine", ainsi que "dans quelques autres pays" d'Afrique de l'Ouest.

"Nous voulons une coopération accrue avec ce pays (le Niger) qui est à la fois très très pauvre et en même temps, dont les dirigeants que nous avons reçus à Paris sont apparus vraiment des gens dignes de confiance", a-t-il dit. "Nous ferons tout ce que nous pourrons pour les aider", a insisté le ministre.

Le Sénégal et la Mauritanie devraient aussi être des étapes dans ce voyage, centré sur la crise au Mali et la déstabilisation du Sahel.

Le ministre pourrait être accompagné de son ministre délégué au Développement Pascal Canfin.

La France s'active depuis plusieurs mois afin de sensibiliser ses partenaires européens à des actions humanitaires et de développement dans la région.

"Nous essayons de monter avec l'Union européenne un plan de soutien au Sahel qui ait un côté humanitaire, un côté développement économique et un côté de soutien à la sécurité, tout ça à la fois", a précisé Laurent Fabius.

Le nord du Mali est occupé par des groupes armés proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui détient des otages européens dans la région du Sahel.

 

NDLR : Les oreilles de certains dirigeants de pays africains ont dû siffler en entendant ces propos de Laurent Fabius. Il s’agit de ceux qui apparaissent comme visiblement ne méritant pas la confiance des dirigeants français actuels. C'est par exemple le cas de celui de Centrafrique qui a triché aux dernières élections et voudrait encore modifier la constitution pour s’accrocher au pouvoir. Celui-là ne sera pas aidé. Le voilà averti.  

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