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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 18:28

 

 

 

Philippe-Lalliot-PP-Quai-d-Orsay.JPG

 

 

AFP Publié le 03/01/2013 à 14:2

 

Paris a à nouveau appelé aujourd'hui les parties en conflit en Centrafrique à se rendre à Libreville pour participer aux pourparlers de paix prévus la semaine prochaine dans la capitale gabonaise. "Sur le plan politique, la négociation s'impose plus que jamais. Nous appelons les parties à répondre sans délai à l'invitation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale à entamer des pourparlers de paix prévus à Libreville la semaine prochaine", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.


"Nous restons mobilisés et nous sommes en contact avec toutes les parties afin de contribuer à un règlement politique durable de la crise que traverse actuellement la République centrafricaine", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient les parties concernées. Selon une source diplomatique, Paris estime que ces négociations devraient être le plus ouvertes possible et réunir le gouvernement centrafricain, les oppositions armées ainsi que l'opposition légale démocratique, notamment le principal opposant Martin Ziguélé, et Jean-Jacques Demafouth, tous deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de janvier 2011, remportée par François Bozizé.


Ces pourparlers de paix devraient s'ouvrir mardi, sous l'égide du président congolais Denis Sassou Nguesso qui préside le comité de suivi chargé de faciliter le dialogue entre les parties en conflit. Des représentants de la rébellion armée du Séléka et de l'opposition au président Bozizé, se sont dit prêts hier à y assister. A propos de la situation militaire en Centrafrique, Philippe Lalliot a indiqué qu'"une stabilisation a été observée récemment". "La vigilance continue cependant de s'imposer et nous invitons nos ressortissants à rester attentifs aux messages communiqués par notre ambassade à Bangui".


Selon le Quai d'Orsay, un peu plus de 1000 Français sont toujours sur place dont un tiers de binationaux. "Notre préoccupation c'est leur sécurité et celle des Européens en général", souligne-t-on au ministère selon lequel il y a quelque 360 ressortissants européens à Bangui. Près de 600 soldats français sont désormais présents en Centrafrique.

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 14:11

 

 

 

 

 

armée française

 

 

Mercredi 2 Janvier 2013 à 11:30 

 

JEAN-DOMINIQUE MERCHET - MARIANNE


« Je romprai avec la Françafrique », promettait le candidat François Hollande. Une promesse bien difficile à tenir par le président de la République, comme on est en train de le voir en Centrafrique. Quoi qu’elle fasse, ou ne fasse pas, la France sera tenue pour responsable de l’évolution de la situation dans ce petit pays misérable de moins de cinq millions d’habitants, où la guerre civile vient de repartir. 


Longtemps, Paris a fait la pluie et le beau temps dans son ancienne colonie d’Oubangui-Chari. On se souvient comment « l’Empereur » Jean-Bedel Bokassa fut déposé par l’opération Barracuda en 1979. En 2006-07, l’armée française y faisait toujours le coup de feu. Certes, la France y a fermé ses bases de Bouar et Bangui et seul un petit contingent de 250 hommes stationnait encore sur l’aéroport de la capitale, pour y soutenir le Micopax, une mission africaine de stabilisation. 


Car le pays est en effet en proie à une profonde instabilité, où s’entremêle banditisme, luttes tribales et ambitions politiques. La Centrafrique est dirigé par le président François Bozizé, dont les méthodes ne semblent guère plus recommandables que celles de ses opposants. 

Face à la dégradation de la situation (attaque de l’ambassade de France, menaces éventuelles sur un millier de ressortissants européens, dont des binationaux), Paris a décidé de renforcer son dispositif militaire, qui est aujourd’hui de 600 hommes. 


Pour quoi faire ? C’est tout le problème. Car, en Centrafrique, la France n’a le choix qu’entre deux mauvaises solutions. 


Sauver le régime Bozizé, largement discrédité, en « tapant » sur les rebelles du mouvement Seleka ou laisser les choses suivre leur cours sans intervenir. La seconde hypothèse, a priori raisonnable, semble avoir la préférence de l’Elysée. 


Reste que, dans ce cas, il y aura un prix à payer : l’effondrement possible du pays. Le chaos va s’installer, comme au Mali ou en RD Congo voisine. L’Etat, déjà bien virtuel, risque tout simplement de disparaître. Les violences se développeront, avec leur cortège de massacres interethniques. La France sera accusée d’avoir laissé faire – alors qu’elle s’était plutôt bien sortie de la crise en Côte d’Ivoire. 


La seule chance d’échapper à ce dilemme est d’obtenir une solution négociée entre le pouvoir et les rebelles. Bref, de mettre les mains dans le cambouis de la politique intérieure centrafricaine.  Vous avez dit Françafrique ? 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 00:34

 

 

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République du Tchad

Front pour le Salut de la République

Dignité – Justice – Développement

 

Communiqué N°0001/FSR/BE/2013

 

 

Le gendarme de l’Afrique Centrale Deby a une fois de plus pris la responsabilité sur lui d’empêcher les frères centrafricains de se débarrasser de son vassal le Général Bozizé.


Rappelons en effet, que c’était Deby qui a installé Bozizé au pouvoir à Bangui au détriment de feu Ange Félix Patassé qui n’entendait en aucune manière se soumettre au dictat de son voisin du nord. Pour Deby le comportement de Patassé non seulement était agaçant mais plutôt insultant et insupportable. C’était ainsi qu’il avait mis la machine de destitution de Patassé en marche. Sous le couvert des libérateurs, la garde prétorienne de Deby avait eu raison de l’armée centrafricaine qui faisait face sans grande conviction à une véritable armada s’il fallait faire une comparaison de la puissance de feu des deux belligérants.


Les Centrafricains supportent aujourd’hui très mal l’allégeance clairement affirmée de Bozizé à Deby. Ils sont surtout agacés par le comportement de la milice de Deby qui agit à Bangui en une véritable armée d’occupation.


Les inconséquences et tergiversations de Bozizé sur l’application effective des accords signés avec la rébellion sous les auspices de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC) et surtout le non-respect des droits de l’Homme par le régime dont les manifestations s’appellent torture, incarcération, disparition etc… ont fini par conduire les patriotes centrafricains à décider d’en découdre avec le régime fantoche du Général Bozizé.


A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué, les Forces de l’espoir sont à Sibut et menacent de marcher sur Damara. C’est juste ce moment que Deby a choisi pour voler au secours de son protégé qui ne tarie pas des louanges à l’endroit de son protecteur.


L’appel au dialogue ne doit pas tromper les forces patriotes. En effet, Deby n’a non seulement engagé son armée en vue d’enrayer la progression des forces patriotiques sur Bangui, pire il cherche à faire infiltrer des faux rebelles qu’il a acheté la conscience pour semer la zizanie au sein de la rébellion. Deux faux responsables rebelles se trouvent présentement à Ndjamena pour recevoir moyens et instructions de Deby et s’envoler ensuite vers des endroits arrêtés de commun accord avec lui pour exécuter la mission que Deby leur a  confiée. Ces deux Messieurs répondent au nom de Christophe et de Nourène. Alors, les amis, ne dit on pas qu’un homme averti en vaut deux ?


Dans tous les cas le Front pour le Salut de la République condamne fermement les ingérences de Deby dans les affaires intérieures d’un pays souverain qui est la RCA et lance un vibrant appel à l’endroit de la communauté internationale notamment L’Union Africaine, Les Nations Unies et l’Union Européenne pour stopper ce rôle de gendarme sans mandat que Deby aime à se donner et à aider les frères centrafricains à retrouver la paix dans la souveraineté de la RCA.


Fait à Djimézé Hamra le 1er janvier 2013.


Pour le Bureau Exécutif du Front pour le Salut de la République(FSR).

Docteur Ali Gaddaye

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 00:21

 

 

 

soldats-fcais-a-Bangui.jpg

 

 

Isabelle Lasserre  Le Figaro 01/01/2013 à 23:20


C'est la première fois depuis l'indépendance de la Centrafrique que les troupes françaises renoncent aussi clairement à leur rôle d'acteur principal dans une crise politico-militaire. http://www.lefigaro.fr/icones/coeur-.gif


Comme l'a réaffirmé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, depuis Kaboul lundi, la mission des 600 militaires stationnés en Centrafrique, à l'aéroport de Bangui, est de protéger les ressortissants français et européens et de les évacuer en cas de besoin. Officiellement, ces derniers sont 1200 - dont un tiers de binationaux - même si certains sont déjà partis. L'attaque de l'ambassade de France à Bangui par des manifestants le 26 décembre a montré que la situation pouvait rapidement dégénérer et se retourner contre les Français. C'est la raison pour laquelle, affirme Paris, des renforts ont été envoyés de la base militaire de Libreville au Gabon ces jours derniers.


Pendant longtemps, les troupes françaises sont intervenues en Centrafrique pour y faire ou y défaire les régimes qui se sont succédé depuis la décolonisation en 1960. L'intrusion la plus spectaculaire dans les affaires centrafricaines fut l'opération «Barracuda», menée par des commandos français en 1979 pour renverser l'empereur Bokassa. Mais elle ne fut pas la seule. En 1996, les troupes françaises sont intervenues trois fois pour sauver le pouvoir en place. En 2007, les parachutistes ont sauté sur le nord-est du pays pour soutenir les forces armées contre un mouvement rebelle.


Révision des accords de défense

 

«Ce temps-là est terminé», assure François Hollande. «Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays.» Le chef de l'État a opposé une fin de non-recevoir aux demandes d'intervention faites par le président centrafricain François Bozizé.


La France n'est plus le gendarme de l'Afrique francophone, elle le prouve aujourd'hui à Bangui. Amorcée sous Nicolas Sarkozy, qui a renégocié les accords de défense entre Paris et ses anciennes colonies, les débarrassant de clauses secrètes qui permettaient à l'armée française d'intervenir militairement, la fin de la Françafrique a été réaffirmée par le nouveau gouvernement. La France «n'a pas vocation à intervenir directement» avec ses troupes combattantes en Afrique, avait promis l'équipe au pouvoir en mai dernier.


La discrétion n'exclut cependant pas l'influence. Avec ses 600 militaires sur le terrain, la France voudrait aussi favoriser, comme l'a dit François Hollande, «l'ouverture d'un dialogue» entre les autorités et la rébellion. Dit autrement, Paris espère que la présence militaire française aura un effet stabilisateur sur la situation et freinera les ardeurs des deux parties. Un rôle d'arbitre armé, en somme. Les prochains jours diront si cette nouvelle posture est ou non persuasive. 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 18:37

 

 

 

 

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Boz centrafrique

 

 

PARIS AFP / 31 décembre 2012 16h38 - Le président français François Hollandes'est entretenu lundi avec son homologue centrafricain François Bozizé, appelant à l'ouverture d'un dialogue entre les autorités centrafricaines et toutes les parties en présence, notamment la rébellion, a annoncé l'Elysée.


Au cours de cet entretien téléphonique lundi après-midi, le président français a invité M. Bozizé à engager ce processus dans les meilleurs délais, a ajouté la présidence française dans un communiqué.


François Hollande a également salué les efforts de médiation de l'Union Africaine et de son président, M. Boni Yayi, ainsi que ceux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) pour parvenir à une solution politique, toujours selon l'Elysée.


Dans le même temps, la coalition rebelle du Séléka, qui réclame le départ de François Bozizé, semblait poursuivre sa progression vers Bangui, affirmant vouloir prendre Damara, dernier verrou à 75 km au nord de la capitale centrafricaine.


Dimanche, le président Bozizé s'était dit prêt au dialogue, proposant même la formation d'un gouvernement d'union nationale auquel pourraient participer les rebelles.


La France a envoyé des renforts à Bangui et dispose de près de 600 hommes à l'aéroport pour une éventuelle évacuation des Européens. Mais Paris a souligné à plusieurs reprises ne pas vouloir intervenir pour sauver le régime.


Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait déjà appelé lundi toutes les parties centrafricaines à ouvrir sans délai les négociations prévues à Libreville.


Refusant d'intervenir, Paris a suscité une certaine hostilité dans une partie de la population à Bangui, où l'ambassade de France a été attaquée la semaine dernière par des manifestants.



(©) 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 03:23

 

 

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Jeudi 27 décembre 2012


18h30 (Quai d'Orsay) - Laurent Fabius s'est entretenu avec le président Bozizé

 

Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères indique que le chef de la diplomatie s'est entretenu au téléphone avec le président centrafricain.

 

«Ils ont évoqué la situation dans le pays dans le contexte du mouvement des forces rebelles vers la capitale et au lendemain d’une manifestation qui a visé l’Ambassade de France à Bangui», précise le communiqué.

 

Le communiqué ajoute aussi que Paris a demandé au président Bozizé que les autorités centrafricaines «assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers vivant dans leur pays et garantissent l’intégrité des implantations diplomatiques.»

 

17h40 (France 24) - Des Français résidents de Centrafrique témoignent de l'insécurité à Bangui.

 

«Depuis quelques jours, il y a une hostilité envers les Français, et plus généralement envers les Européens. Mais ce comportement est à relativiser, car il est essentiellement le fait de jeunes désœuvrés qui sont, je pense, manipulés par le gouvernement centrafricain qui fait circuler l’idée que les rebelles sont financés par la France» témoigne ainsi un expatrié, vivant depuis plus de deux ans à Bangui.

 

15h10 (Séléka/Afrikarabia) - Des soldats congolais (RDC) seraient présents en renfort à Bangui selon les rebelles du Séléka. 

 

La rébellion centrafricaine affirme que 300 soldats de RDC seraient venus prêter main forte aux troupes gouvernementales à Bangui. Les rebelles demandent à ces derniers de «ne pas entrer dans le conflit». 

 

Ils affirment aussi se trouver à moins de 30 km de la capitale centrafricaine.

 

14h50 (France-Info) Quelle est la mission des 200 militaires français présents en Centrafrique?

 

 La mission militaire française en Centrafrique créée en 2002 s’appelle Boali. Elle comprend 200 hommes basés sur l’aéroport de Bangui. Une partie d’entre-eux a été détachée mercredi 26 décembre auprès des gendarmes pour assurer la sécurité de l’ambassade de France attaquée par des manifestants. 

 

Le site de la radio France Info rappelle l’accord de partenariat de défense, signé en 2010 et qui lie plus étroitement la France au régime centrafricain:

 

«En vertu des accords de défense et de sécurité liant la France à la RCA et à la demande des autorités centrafricaines, les militaires français ont apporté à plusieurs reprises aux forces armées centrafricaines et à la FOMUC un soutien renseignement et logistique, un appui feu aérien, une aide à la planification et à la conduite des opérations visant à reprendre le contrôle du Nord-Est du pays occupé par des éléments armés rebelles», apprend-on sur le site du ministère de la Défense français.

 

14h30 (Ministère des Affaires Etrangères français) - Paris condamne l'avancée des rebelles vers la capitale Bangui, mais ne répond pas à la demande d'aide lancée par le président centrafricain.

 

«La France condamne la poursuite des hostilités en RCA de la part des mouvements rebelles» a déclaré Vincent Floreani, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères français lors d'un point presse.

 

«La France soutient pleinement les décisions annoncées par les chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique centrale, réunis à Ndjaména le 21 décembre: la crise que connaît la RCA doit se régler par le dialogue» a-t-il poursuivi.

 

14h00 (AFP)- Le président centrafricain François Bozizé a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la rébellion du Séléka

 

«Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle», a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine. 

 

«Il n'est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d'aller à ce dialogue» a ajouté le chef de l'Etat centrafricain.

 

13h (Twitter)- Un journaliste de France 24 indique que des domiciles de ressortissants français à Bangui auraient pu être pillés.

 

9h30 (AFP/Romandie News) – La France protège ses ressortissants et non pas un régime (François Hollande)

 

«Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique, a déclaré ce matin à la presse le président français, insistant: Ce temps-là est terminé.»


SlateAfrique

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 02:11

 

 

 

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Centrafrique : la France exclut toute intervention malgré les appels à l'aide


http://www.leparisien.fr 27.12.2012, 10h48 

 

Cela ressemble de plus en plus à un dialogue de sourds. Quelques heures après le refus de François Hollande d'intervenir dans un conflit interne africain, le président centrafricain François Bozizé, dans un discours public au centre de la capitale, a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la rébellion du Séléka, qui a pris les armes depuis le 10 décembre et menace à présent Bangui. 


«Nous demandons à nos cousins français et aux Etats Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle», a déclaré le président en sango, langue nationale centrafricaine.



Refus catégorique de Paris



La France a condamné «la poursuite des hostilités en République centrafricaine de la part des mouvements rebelles», appelant à régler «par le dialogue» la crise en Centrafrique, sans répondre à l'appel de Bangui pour un soutien militaire contre les rebelles.



François Hollande avait mis les points sur les «i» ce jeudi concernant la présence militaire française en Centrafrique, secoué par une violente crise politique. «Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique», avait déclaré le chef de l'Etat, en marge d'un déplacement à Rungis. «Ce temps là est terminé», avait-il insisté.



A Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s'en étaient pris mercredi aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka. Sur le terrain, la force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, va envoyer de nouvelles troupes pour sécuriser la capitale, a annoncé jeudi son commandant, le Général Jean-Félix Akaga.



«J'invite tous les ressortissants français à contacter l'ambassade»



Le président Hollande a rappelé qu'il avait «fait en sorte que l'ambassade de France (assiégée mercredi par des manifestants, NDLR) qui était menacée puisse être entièrement sécurisée» mercredi par «un détachement français présent qui a assuré cette sécurité de nos ressortissants et de notre représentation diplomatique». «J'invite d'ailleurs tous les ressortissants français à se mettre en rapport avec l'ambassade pour éviter qu'il y ait le moindre risque», a-t-il également déclaré. Le président Hollande avait demandé mercredi au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian «de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité» des 1200 Français vivant en Centrafrique et de l'ambassade. «Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire», avait indiqué l'Elysée dans un communiqué.



Les Nations unies et les Etats-Unis ont de leur côté annoncé mercredi le retrait «temporaire» de République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles.



Centrafrique : la France veut protéger ses ressortissants




250 militaires français sur place



Selon le ministère de la Défense, environ 250 militaires français sont actuellement basés sur l'aéroport de Bangui. Dans le cadre de la mission Boali, ils assurent un soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic), sous mandat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC). Leur mission est d'assurer la «sécurité générale du pays» et un «soutien à la reconstruction des forces armées» centrafricaines, avait précisé mercredi le ministère.



Sur le terrain, «Bangui est sécurisée au maximum par les troupes»(de la FOMAC), mais «d'autres (troupes) vont arriver pour renforcer cette mission de sécurisation de Bangui», a déclaré son commandant le Général Akaga à la radio nationale centrafricaine. Cette force multinationale, mise en place en 2008, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions. Elle a compté jusqu'à 500 soldats en provenance du Gabon, de République Démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun. Elle avait commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu'elle était censée quitter définitivement avant le 31 décembre 2013.



La rébellion aux portes de Bangui



La rébellion du Séléka (Alliance en sango, la langue nationale) a repris les armes le 10 décembre et a conquis d'importantes villes du nord et du centre de la Centrafrique. Elle menace désormais la capitale Bangui, bien qu'elle a affirmé ne pas vouloir attaquer la ville. La rébellion a appelé mercredi le pouvoir du président François Bozizé à déposer les armes. 


 

En Centrafrique, la France gendarme malgré elle

 

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Libération 27 décembre 2012 à 12:40

 

ANALYSE Paris, qui cherche à se défaire de ses habitudes interventionnistes tout en gardant son influence sur le continent, se retrouve cette fois encore en première ligne.

Par THOMAS HOFNUNG


Une ambassade de France protégée par un détachement de soldats français déployés en urgence à la suite d’une violente émeute dans une ex-colonie africaine: les événements qui se déroulent actuellement à Bangui, la capitale de la Centrafrique, ressemblent à un mauvais remake, malgré la rupture promise par les différents locataires de l’Elysée.


Aux prises avec la crise dans le Sahel, François Hollande a certes tenté de banaliser cette brusque poussée de fièvre, précisant, jeudi matin, que la France à Bangui ne protégeait pas «un régime, mais ses ressortissants». Evalués à 1200, dont bon nombre de binationaux, ceux-ci craignent d’être victimes de la colère populaire alors que des rebelles du mouvement Séléka menacent de prendre la capitale. Mais la situation qui prévaut sur place n’en est pas moins singulière : la France ne dispose pas de détachement militaire dans tous les pays où elle compte un millier de ressortissants.


Sur le continent qui lui est le plus proche historiquement et géographiquement, l’ancienne puissance coloniale tente, en réalité, de résoudre une équation a priori insoluble : maintenir son influence tout en se faisant plus discrète. Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, tirant les leçons de la crise en Côte d’Ivoire, elle a ainsi rénové tous les accords de défense ou de coopération en matière de défense la liant à plusieurs pays africains, dont la Centrafrique. Approuvés par le Parlement et rendus publics, ces accords bannissent toute idée d’intervention de l’armée en cas de troubles intérieurs. Un cas particulier, toutefois : celui de Djibouti, siège de la principale base militaire française sur le continent (avec 2000 hommes). Paris a accepté le principe d’une clause d’intervention dans ce petit pays situé coincé entre la Somalie, l’Erythrée et l’Ethiopie.

 

Renforts


Mais cette volonté inscrite noir sur blanc de remiser son uniforme de gendarme de l’Afrique se heurte à deux obstacles de taille : l’incurie des armées locales et la faiblesse des forces multinationales africaines en gestation. Dans le cas de la Centrafrique, les rebelles du mouvement Séléka ont progressé sans rencontrer de résistance à l’intérieur du pays, les forces gouvernementales fuyant leur avancée. Tout comme les forces congolaises, le mois dernier, dans le Nord-Kivu face aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.


Autre analogie frappante avec la situation de la République démocratique du Congo (RDC). Dans l’est du Congo, une force internationale sous commandement de l’ONU, la Monusco, est censée protéger la population. Mais quand les armes parlent, les Casques bleus demeurent passifs, tapis dans leurs cantonnements. En Centrafrique, c’est une mission dirigée par l’organisation sous-régionale d’Afrique centrale (la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, ou CEEAC), qui est censée sécuriser le territoire et protéger les civils. Financée par l’Union européenne, et soutenue par les 200 soldats français déployés en Centrafrique, la Micopax (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique) dispose de 400 hommes venus de pays de la région. Mais alors que CEEAC annonce l’envoi de renforts à Bangui, rien ne dit qu’ils auront les moyens et surtout la volonté de s’opposer à la prise de la capitale.


Piège

 

Dès lors, la France se retrouve, malgré elle, placée en première ligne. Parce qu’elle dispose d’hommes aguerris, bien armés, et d’une chaîne de commandement directe. Le pouvoir en sursis à Bangui ne s’y est pas trompé. Mercredi, les manifestants qui s’en sont pris violemment à l’ambassade de France à Bangui sont considérés comme pro-gouvernementaux. Autrement dit : le président François Bozizé, jugé corrompu et peu compétent par la communauté internationale, ferait pression sur Paris pour tenter de sauver son trône. Pour échapper à ce piège, la France dispose d’une dernière carte : son allié, le Tchad, par ailleurs très proche du régime de Bozizé, a déployé des soldats pour barrer la route de Bangui aux rebelles centrafricains.


Reste une interrogation majeure : pourquoi et pour quels intérêts la France maintient-elle des troupes en Centrafrique ? Déjà présente militairement au Gabon et au Tchad voisins, Paris veut sans doute éviter l’effondrement d’un pays situé au cœur du continent, qui risquerait de fragiliser ses voisins, où la France a davantage d’intérêts et de ressortissants. L’Afrique demeure le dernier endroit de la planète où Paris peut encore jouer les premiers rôles (comme en Côte d’Ivoire en 2011) et, donc, maintenir son rang sur la scène internationale. Face à cette réalité géostratégique, la «nouvelle donne en Afrique» promise par François Hollande au lendemain de son élection attendra.

 

 


Centrafrique : la France ne veut plus faire et défaire les régimes

 

 

Francois-Yangouvonda.jpg


Le Point.fr le 27/12/2012 à 14:48 


Le régime de Bangui avait réclamé l'aide française pour mater une rébellion qui menace la capitale. Il a reçu une fin de non-recevoir.


La France a assuré jeudi que son intervention en Centrafrique se limiterait à la protection de ses ressortissants et a exclu toute aide militaire directe au régime de Bangui, conformément à sa volonté de ne plus être le gendarme de ses anciennes colonies. "Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays", a déclaré vendredi le président français François Hollande, insistant : "Ce temps-là est terminé."


Paris semble donc envoyer une fin de non-recevoir au président centrafricain François Bozizé, qui a appelé jeudi la France et les États-Unis à l'aider à stopper les rebelles du Séléka. La rébellion a pris les armes depuis le 10 décembre et menace à présent Bangui. La crise "doit se régler par le dialogue", a répété le ministère français des Affaires étrangères, tout en condamnant "la poursuite des hostilités de la part des mouvements rebelles".


Interrogé sur une possible intervention française au profit des personnes déplacées ou des réfugiés, François Hollande a souligné que la France ne pouvait "intervenir que s'il y a un mandat de l'ONU", relevant que "tel n'est pas le cas".


Moins d'ingérence

 

Pendant des décennies, la France n'a cessé de jouer un rôle central en Centrafrique, faisant ou défaisant les

 

régimes, "jusqu'au coup d'État de François Bozizé en 2003 sur lequel Paris avait fermé les yeux", rappelle le spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser. En 2007 encore, des parachutistes français étaient intervenus dans le nord-est du pays, en soutien des forces armées contre un mouvement rebelle. "Mais c'était à la frontière du Darfour, il y avait un contexte géostratégique avec le Soudan qu'il n'y a plus aujourd'hui", juge-t-il.


Les relations entre les deux pays avaient déjà été revues sous l'ex-président de droite Nicolas Sarkozy. Elles sont régies par un "Accord de partenariat de défense", signé en avril 2010, qui à la différence du précédent pacte de 1960, ne prévoit pas la possibilité pour l'armée française d'intervenir en cas de conflit intérieur dans ce pays.


La France a cependant encore environ 250 militaires basés sur l'aéroport de Bangui, mais dans le cadre de la mission "Boali" de soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique). Sous mandat de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, la Micopax est chargée de soutenir "la reconstruction des forces armées" et d'assurer la "sécurité générale du pays".


"On ne fait pas de la sécurité civile ou du maintien de l'ordre", a-t-on cependant assuré au ministère de la Défense, en insistant sur la mission de "formation, instruction et conseil" aux militaires centrafricains. Quelque 1 200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense. "À ce stade, ils ne sont pas menacés", a dit à l'AFP une source au ministère, et leur évacuation vers Libreville, où la France dispose d'une importante base militaire, n'est pas prévue.


Sécurité des ressortissants

 

"Nous avons invité nos ressortissants présents à Bangui à rester à leur domicile, à éviter tout rassemblement et à rester en contact avec l'ambassade", a souligné de son côté le ministère des Affaires étrangères. À son arrivée au pouvoir en mai, le pouvoir socialiste avait assuré que la France ne voulait plus "rentrer dans un principe d'ingérence" et n'avait "pas vocation à intervenir directement" avec ses troupes combattantes en Afrique.


Selon Antoine Glaser, la France a d'autant plus intérêt à se montrer discrète en Centrafrique qu'elle est très active au Mali, même si elle répète qu'elle n'agira qu'en soutien d'une éventuelle intervention africaine. "Au moment où la France est prête à s'investir au nord du Mali, ça peut être bien de montrer qu'on est prêt à laisser tomber un régime, que la politique de la canonnière est bien terminée", souligne-t-il.


 

Hollande : "La France n'interviendra pas dans les affaires de la Centrafrique"


http://www.france24.com

 

 

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Au lendemain de violentes manifestations contre l’ambassade française en République centrafricaine pour exiger un soutien de la France contre les rebelles du Séléka, François Hollande s’est opposé à toute intervention de Paris.


"La France n’est pas présente en Centrafrique pour protéger un régime". Au lendemain des violences contre l’ambassade de France à Bangui, perpétrées par des manifestants exigeant une intervention de Paris pour contrer la rébellion en Centrafrique, le président français François Hollande s’est montré ferme : la France ne prendra pas part à la crise que traverse le pays. "Si nous sommes présents […], c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts, a ajouté le chef de l’État. Et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays. Ce temps-là est terminé." Jeudi, lors d'une allocution publique tenue dans la matinée, le président centrafricain François Bozizé a officiellement demandé l'aide de la France pour combattre le mouvement rebelle qui contrôle désormais près d'un tiers du pays.


À Bangui, mercredi 26 décembre, plusieurs bâtiments internationaux ont été pris pour cible par des centaines de manifestants proches du pouvoir. Dans l’ambassade de France, caillassée, une cinquantaine de personnes sont restées retranchées pendant plusieurs heures. Jeudi, l’Onu et les États-Unis ont ordonné le rapatriement temporaire de tous les employés jugés non-indispensables dans leurs représentations diplomatiques. La France, en revanche, n’a entamé aucune mesure de départs.


Les manifestants ont dénoncé la passivité de l'ancienne puissance coloniale face à la progression de la coalition rebelle du Séléka, "alliance", en langue sango. Le mouvement a lancé, le 10 décembre dernier (voir chronologie), une "opération reconquête" dans le pays, et s’est emparé de plusieurs villes : Bria, dans le centre-est, Bambari, au sud, et Kaga Bandoro, dans le centre-ouest. Près d’un tiers de la Centrafrique serait à présent entre leurs mains. Les rebelles s’approchent désormais de Bangui, la capitale centrafricaine.


"Mettre la pression sur le gouvernement"


"Pour le moment, les rebelles sont en ‘stand by’. Il faut savoir que l’armée tchadienne [le Tchad est un allié historique du régime de François Bozizé, ndlr] s’est positionnée pour sécuriser Bangui et constituer un parapluie sécuritaire", assure sur l’antenne de FRANCE 24 Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique centrale de l'International Crisis Group.


Le Général Jean-Félix Akagae, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), qui compte déjà plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi l’envoi de renforts dans le pays.


 

Pour autant, le mouvement rebelle assure ne pas vouloir mener bataille. "La stratégie affichée du Séléka est de mettre la pression sur le gouvernement pour le forcer à des négociations, mais pas de prendre le pouvoir par la force", poursuit le chercheur. Les rebelles réclament le respect d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des diverses milices rebelles éparpillées dans le pays. Ces accords n’ont jamais été respectés.


Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés le 21 décembre dans la capitale tchadienne N’Djamena, pour tenter de mettre fin à la crise politique en République centrafricaine. Le gouvernement et les rebelles se disent l’un et l’autre prêts à ouvrir des négociations à Libreville, au Gabon, sous l’égide du Congo-Brazzaville. "La situation prend une tournure plutôt positive, estime Thierry Vircoulon. Tout le monde semble prêt à des pourparlers, il faut que la mécanique se mette en place sur le terrain et que tout le monde trouve le chemin de Libreville".


Avec dépêches

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 19:26

 

 

 

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NIAMEY AFP / 12 décembre 2012 18h52- Le Niger va s'acheter un nouvel avion présidentiel avec le concours d'Areva, le groupe nucléaire français qui exploite l'uranium dans le nord du pays et a accordé une aide totale de quelque 26 millions d'euros, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.

Areva a accordé au Niger une aide budgétaire sans conditions et non ciblée de 17 milliards FCFA (environ 26 millions d'euros), a déclaré à l'AFP Zakari Oumarou, président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD, au pouvoir).

Le gouvernement nigérien a alors décidé d'affecter 10 milliards FCFA (15 millions d'euros) pour l'achat d'un avion présidentiel, pour lequel l'Etat nigérien a déjà inscrit 4 milliards FCFA (6 millions d'euros) sur le budget 2013, a-t-il poursuivi, assurant que cet achat est devenu une nécessité compte tenu du poids de l'âge de l'appareil actuel.

Les 7 autres milliards FCFA (près de 11 millions d'euros) d'Areva seront affectés à l'achat d'un avion de reconnaissance militaire pour notre armée, a ajouté le député.

Tous ceux qui s'agitent autour de cette affaire font preuve de mauvaise foi, a-t-il lancé.

Des députés d'opposition dénoncent la manière dont cette aide a été inscrite au projet de budget 2013, via un simple courrier du ministre de l'Economie à la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Certains se demandent aussi s'il s'agit d'une compensation d'Areva pour le retard pris dans le chantier de la mine d'uranium géante d'Imouraren (nord), dont l'ouverture a été reportée à fin 2014 selon le groupe, à 2016 selon une source gouvernementale nigérienne.

Contactée par l'AFP à Paris, Areva n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Dans un communiqué, l'Observatoire du nucléaire, une ONG française, a dénoncé une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d'uranium du Niger. L'ONG a interpellé le gouvernement français sur cette affaire.

Cette aide est octroyée alors que le gouvernement du président Mahamadou Issoufou a mis récemment Areva sous pression. Le Niger, qui compte parmi les grands producteurs mondiaux d'uranium mais reste l'un des pays les plus pauvres du monde, a critiqué fin octobre le partenariat historique très déséquilibré avec la compagnie, et a réclamé des retombées plus importantes.



(©) 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:14

 

 

 

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4 décembre 2012 par Survie

Après quelques hésitations, le dictateur tchadien Idriss Déby sera reçu à l’Elysée par François Hollande mercredi. Cette rencontre plusieurs fois reportée, aura lieu sur fond de négociation sur une intervention militaire au Mali appuyée par la France, qui souhaite mobiliser les troupes claniques de l’armée tchadienne.

L’accueil annoncé à l’Elysée du dictateur tchadien Idriss Déby le 5 décembre conclut un vrai-faux suspense qui a duré plusieurs semaines. Les reports de ce rendez-vous sont probablement le signe de houleuses tractations dans lesquelles les questions liées aux violations des droits humains au Tchad n’auront au final pas pesé lourd face à la volonté de la France d’obtenir le soutien de N’djamena dans le dossier malien. En effet, pour des raisons géostratégiques décidées en dehors de la volonté souveraine du Mali, la France fait depuis plusieurs mois pression sur le président tchadien pour obtenir la participation de ses troupes et de ses moyens militaires dans l’ « opération africaine » qu’elle promeut. Une participation évidemment compromise si Hollande n’accepte pas de donner un minimum de caution diplomatique à Déby en le recevant à l’Elysée.

Le cas tchadien illustre cette incapacité de l’exécutif français à définir une ligne diplomatique claire et assumée concernant ses relations avec les dictateurs africains. A quoi bon en effet tenir un discours sur les droits humains sur les terres d’un dictateur à Kinshasa en octobre et se pincer le nez face à lui, si c’était pour rencontrer discrètement dans la même journée les despotes congolais et camerounais Denis Sassou Nguesso et Paul Biya ou si c’est pour recevoir à l’Elysée le dictateur tchadien Idriss Déby quelques semaines plus tard ? Rappelons qu’Idriss Déby, souhaitant faire jouer au maximum son potentiel de négociation, avait pris soin de décliner l’invitation à Kinshasa, sans doute d’en l’attente d’être « mieux traité » à Paris. C’était prendre peu de risques. Les visites ministérielles au Tchad en juillet dernier de Laurent Fabius et Pascal Canfin avaient en effet laissé envisager, sur fond de crise au Mali, une continuité dans la politique française de soutien « pragmatique » au dictateur, le chef de la diplomatie française y faisant étalage des « relations d’amitié qui demeurent » .

En fait d’amitié, c’est l’armée tchadienne qui est soutenue sans discontinuer par le dispositif militaire français Epervier, lancé en 1986 par le gouvernement Fabius – ce dispositif est constitué d’un millier d’hommes, d’une force d’aviation et de renseignement sophistiqué, renforcé ces dernières semaines. L’armée tchadienne, en phase avec la volonté farouche d’Idriss Deby de se maintenir au pouvoir, est une des plus puissantes de la région. Habituée à des opérations dans des zones désertiques, elle compterait « 30.000 hommes équipés d’armes modernes et de moyens aériens » [1] . Dans un pays classé parmi les plus pauvres de la planète, l’armée pléthorique de ce pouvoir couvé par les bons soins de la France aurait davantage de quoi inquiéter que de réjouir quiconque.

En effet, Idriss Déby est responsable d’une partie des massacres et atrocités commises sous le régime d’Hissène Habré, dont il fut le chef d’État-major, avant de le renverser en 1990 avec l’appui de la France. A la tête de l’État, il n’hésita pas à ordonner de nouveaux massacres et des exactions insoutenables [2] , et s’est maintenu au pouvoir par les armes, toujours soutenu par la France. Un soutien tricolore multiforme : économique, via les largesses en aide publique ; diplomatique, par la validation d’élections truquées (quand la France n’a pas elle-même contribué à organiser la fraude comme lors de la présidentielle de 2001) ; militaire enfin, l’armée française repoussant les rébellions de 2006 ou 2008 et continuant à fournir en armes un régime qui a renoncé à investir dans les secteurs sociaux de base et n’hésite pas, comme le dénonce Amnesty International, à recruter des enfants soldats.

Aujourd’hui, alors que les Tchadiens réclament la démocratie, la fin de la répression contre les opposants, victimes d’arrestations arbitraires, la vérité dans les multiples affaires criminelles impliquant le régime tchadien (dont la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamet Saleh en février 2008), et surtout des politiques publiques au service des populations, la France accepte de redonner une caution d’honorabilité à Idriss Déby. Avec pour seul espoir que les soldats tchadiens, supposés spécialistes du Sahel (du moins quand la France les appuie), sinistrement réputés pour leur clanisme, leurs exactions et leurs multiples retournement d’alliances dans les différents conflits internes, ne constituent un soutien utile sur le terrain malien.

Naïvement ou à dessein, le Président de la république française s’engouffre dans une realpolitik promue avec son Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius et opte délibérément, sous des prétextes fallacieux, pour une politique criminelle de réhabilitation d’un des pires despotes du continent. Un manque de lucidité particulièrement étonnant tant les exactions du régime Déby sont connues et documentées, y compris par des conseillers du président de la République, telle l’ancienne députée Marie-Hélène Aubert [3] qui de par ses travaux passés est bien informée de la nature du régime d’Idriss Déby .

Une diplomatie française qui s’évertue à voir Idriss Déby comme une solution plutôt que comme un problème n’est décidément pas prête à rompre avec la Françafrique.

Contact Presse : danyel.dubreuil@survie.org 01.44.61.03.25

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 05:58

 

 

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France - Tchad : Idriss Déby Itno à Paris pour trois jours de visite officielle

 

Mardi 4 décembre 2012

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, arrive à Paris mardi 4 décembre. Il sera reçu le lendemain par son homologue François Hollande à l’Élysée. Au programme de cette rencontre présidentielle : la crise malienne et la polémique sur l’affaire Ibni, du nom de l'opposant tchadien enlevé et disparu depuis février 2008.

La visite officielle du président tchadien Idriss Déby Itno, organisée du 4 au 7 décembre à Paris, intervient dans un contexte diplomatique troublé. Initialement prévu début octobre, ce déplacement présidentiel a été repoussé de plusieurs semaines en raison de différends franco-tchadiens autour de l’ « affaire Ibni ».

Le 3 février 2008, l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh était enlevé à son domicile de N’Djamena par des militaires tchadiens. Depuis, plus aucune trace de lui. Au Tchad, une partie de l’opposition avait immédiatement dénoncé un règlement de compte politique. Quatre ans plus tard, malgré la mise sur pied d’une commission d’enquête et la publication d’un rapport officiel en septembre 2008, la procédure judiciaire sur cette troublante disparition est toujours au point mort. Un comité de suivi de l'enquête, rejoint par des experts internationaux depuis fin 2010, n'a guère plus progressé.

Pour le président François Hollande, qui a fait du respect des droits de l’homme la pierre angulaire de sa politique africaine, l’enfouissement de cette affaire est difficilement acceptable. Pendant plusieurs semaines, la France a donc demandé des efforts au Tchad avant de concrétiser la visite officielle du président Déby. À Paris, une source diplomatique promet d’ores et déjà que le dialogue sera « direct » entre les deux chefs d’État. François Hollande devrait notamment demander à son homologue tchadien la relance du comité de suivi international.

Appui sous condition ?

Lors de leur entretien, prévu mercredi 5 décembre à 15 heures à l’Élysée, les deux présidents évoqueront également la crise malienne. Depuis plusieurs mois, Idriss Déby Itno est ambigu sur la participation de l’armée tchadienne à une éventuelle intervention militaire au Nord-Mali. Tantôt favorable, tantôt défavorable, il peut être tenté de conditionner sa décision au comportement français sur le dossier Ibni.

À Paris, la même source diplomatique assure que les deux dossiers – le Nord-Mali et Ibni – sont « déconnectés », bref qu’il n’y aura aucun marchandage. De leur côté, les dirigeants de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) envisagent aussi de se passer des services tchadiens, estimant que la force constituée de 5 000 soldats maliens et 3 300 soldats de la Cedeao est suffisante pour la reconquête du Nord.

Le président Déby profitera sûrement de son rendez-vous à l'Élysée pour remettre sur la table les revendications financières des familles tchadiennes dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Hier s'est ouvert le procès de l'association à Paris, cinq ans après la rocambolesque tentative d'exfiltration de 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour. Depuis le transfert des principaux accusés en France, le gouvernement tchadien réclame toujours le paiement de dommages et intérêts à hauteur de 6,3 millions d'euros. À l'époque, le Quai d'Orsay avait rapellé que cette dette devait être payée par les membres de l'association et non par l'État français.

Outre son entretien avec François Hollande, Idriss Déby aura une audience avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dont la date et l’heure restent encore à déterminer. D’après une source diplomatique tchadienne,  un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius devrait également figurer au programme. Jeudi 6 décembre, le président Déby participera à un déjeuner d’affaires avec les acteurs économiques au Medef. Le lendemain, il recevra des responsables de la diaspora tchadienne à son hôtel avant de reprendre l’avion vers N’Djamena.

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Benjamin Roger (@benja_roger)

 

 

 

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