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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 01:56

 

 

 

Demafouth-Sabone-et-Damane.JPG

 

Demafouth, ici en pleine conversation avec Abakor Sabone du MLCJ et Zakaria Damane de

l'UFDR lors du DPI de décembre 2008

 

 

On s’attendait à ce que les autorités de Bangui ouvrent les hostilités avec Baba Laddé dont les Centrafricains en ont ras’l bol des agissements mais c’est plutôt avec le vice-président du comité de pilotage du DDR Jean Jacques Demafouth qu’elles choisissent d’en découdre. Curieusement, le FPR de Baba Laddé ne figure pas parmi les mouvements de rébellion énumérés par Findiro et avec lesquels on accuse Demafouth de « comploter pour déstabiliser le pays ».

 

Il y a longtemps que Bozizé, autant que son entourage, ne porte pas Demafouth dans son cœur. Les deux se connaissent particulièrement bien. Cela remonte à l’époque du président Patassé où l’un fut chef d’Etat-major des Faca et l’autre ministre de la défense. Le rôle de l’un et l’autre dans le coup d’Etat manqué du général André Kolingba du 28 mai 2001 - qui a valu à Demafouth d’être arrêté et mis en prison par la suite par Patassé avant d’être jugé et relaxé par la justice – est demeuré flou jusqu’à présent.


Demafouth devait être conscient qu’avec Bozizé, il était comme en sursis et que celui-ci l’attendait au tournant, ce d’autant plus qu’il s’était désolidarisé de ses anciens compagnons du Collectif des Forces pour le Changement (CFC) tout en n’intégrant pas le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011) crée par les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 23 janvier 2011 dont Ange-Félix Patassé avant sa disparition. Il  a eu le tort de se singulariser et s’est ainsi malheureusement exposé et fragilisé malgré l’impressionnante escorte d’éléments de la MICOPAX qui l’accompagnent dans ses moindres déplacements dans la capitale et en province. Ce n’est pas pour rien et par hasard que Bozizé a tout fait pour l’obliger à quitter la base de la MICOPAX de Mpoko pour habiter dans une villa mise à sa disposition et chèrement payée mensuellement par lui.

 

Avec les griefs que le pouvoir de Bozizé lui fait et révélés par le ministre de la justice Firmin Findiro, c’est donc pour la seconde fois dans son parcours politique que Demafouth doit faire face aux accusations de tentative de déstabilisation du pays et  d’atteinte à la sûreté de l’Etat. On se souvient que du temps du président Patassé, il avait également été accusé, à partir de l’enregistrement par les services d’une conversation téléphonique réelle ou supposée entre lui et l’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba du MLC, de comploter avec ce dernier pour renverser Patassé. La cour criminelle, lors du procès de Demafouth, avait finalement rejeté le versement de cet enregistrement dans le dossier mais le doute a toujours subsisté.


Dans le climat délétère et de fin de règne actuel à Bangui, on ne peut présager de la crédibilité des accusations proférées par le pouvoir en place contre Demafouth tant l’atmosphère et de paranoïa qui prévaut depuis un certain moment, peut expliquer beaucoup de choses. Ce n’est pas la première fois que le régime de Bozizé accuse ses opposants de fomenter des coups d’Etat pour le renverser du pouvoir.


On se souviendra de l’annonce fracassante par le général d’opérette Jules Bernard Ouandé d’un grotesque projet de putsch attribué à l’ex et défunt président Patassé, programmé pour se dérouler sur toute une semaine et qu’il prétendait avoir étouffé dans l’œuf. On se rappelle aussi de cette invraisemblable convocation pour explication après un séjour en France, de Martin Ziguélé en présence du même Ouandé dans le cabinet du premier ministre Touadéra, au sujet d’une fiche l’accusant de vouloir préparer un coup d’Etat avec le soutien de la France et de prétendus « amis blancs ».


On ne peut cependant s’empêcher de penser néanmoins que le sort qui vient de lui être fait ainsi qu’aux autres mouvements de rébellion avec lesquels Bangui a non seulement signé de prétendus accords de paix mais toujours négocié jusqu’ici, va sans doute crisper davantage l’atmosphère politico-militaire dans le pays mais pourrait remettre sérieusement en question un programme DDR très poussif et qui n’a que trop duré. Bozizé doit apporter de sérieuses preuves de culpabilité contre Demafouth faute de quoi il lui sera très difficile de convaincre l'opinion. 

 

La Rédaction

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 23:21

 

 

 

bonne-annee

 

 

Prosper-N-DOUBA.JPG

 

 

Chers fidèles lecteurs, compatriotes, amis et connaissances,


C’est avec beaucoup d’émotion que je tiens à vous remercier pour la confiance que vous me témoignez et  tous les encouragements que vous ne cessez de m’exprimer, en particulier durant cette épouvantable année 2011 qui heureusement s’achève et durant laquelle, la haine que me voue la bozizie a redoublé de violence et de menaces de toutes sortes contre ma modeste personne.


Grâce à vous, j’ai tenu le coup et tiens toujours debout et plus déterminé et résolu que jamais à mener jusqu’au bout et à mon dernier souffle la lutte contre la médiocrité et les prédateurs, la dictature,  bref, la mauvaise gouvernance en Centrafrique. Cela me vaut les attaques les plus virulentes et une implacable campagne de dénigrement qui glissent sur moi comme sur les plumes d’un canard et me renforcent davantage à persévérer sur la pertinence et la noblesse de la voie que j’ai choisie.


C’est pourquoi, pour cette année nouvelle qui pointe à l’horizon, je voudrais vous exprimer du fond du cœur mes sincères remerciements et vous promettre de ne pas lâcher l’affaire de la lutte pour débarrasser notre pays le Centrafrique, de la clique actuellement au pouvoir qui lui est ô combien nuisible.


Au nom de la rédaction du groupe Centrafrique-Presse et au mien propre, je vous adresse mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année 2012 et vous prie de bien vouloir nous renouveler cette précieuse confiance sans laquelle nous ne serions pas en mesure de faire notre devoir de vous informer comme nous l’avons fait  jusqu’ici.

 

Bonne et heureuse année !


 

Prosper N’DOUBA

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 21:55

 

 

 

En s’interrogeant légitimement comme beaucoup de Centrafricains sur l’origine de la fortune insolite du ministre de l’agriculture et polytechnicien de Roumanie Fidèle Gouandjika, la rédaction de Centrafrique-Presse a piqué celui-ci au vif qui ne cesse de multiplier ses réactions épidermiques sous forme de prétendus droits de réponse fumeux et injurieux qui ne font que refléter son manifeste déséquilibre mental.

Soucieux du respect du principe de l’équilibre des intervenants dans tout débat démocratique, la rédaction a accepté de publier à plusieurs reprises les pseudos droits de réponse de ce personnage qui ne fait pourtant pas mystère, lors des réunions du KNK, de sa volonté de tout faire pour museler et réduire Centrafrique-Presse au silence.

Ce faisant, la rédaction a enregistré de vives réactions de plusieurs lecteurs mécontents que les colonnes de CAP aient pu ainsi être ouvertes à un personnage pittoresque que certains qualifient même de « bouffon de la République ». Un lecteur nous a même écrit ceci : « Vous faites le jeu de Ngouandjika en publiant ses prétendus droits de réponse. Il cherche tout simplement à exister car ses jours de ministre sont comptés et peut être que sa liberté aussi… ».

Devant un tel tollé et à notre corps défendant, nous sommes au regret d’annoncer à l’intéressé qu’il en est dorénavant fini de ses délires mégalomaniaques en guise de droit de réponse dans les colonnes de Centrafrique-Presse qui a conquis ses lettres de noblesse par la satisfaction qu’il a su procurer à ses fidèles lecteurs, de plus en plus nombreux chaque jour à prendre connaissance des informations que sa rédaction s’efforce avec professionnalisme de mettre à leur disposition.

Malgré les menaces et tentatives d’intimidation de toutes sortes, nous ne cesserons cependant de poursuivre cet exaltant et noble travail d’information de nos concitoyens qui ont foi à la qualité des informations que nous leur fournissons et qui nous encouragent quotidiennement de ne point baisser les bras car aussi paradoxal que cela puisse être et de l’aveu même de nos lecteurs, c’est Centrafrique-Presse qui comble le vide informationnel des Centrafricains dans leur propre pays. La rédaction n’en est donc pas peu fière et tient à leur exprimer tous ses sincères remerciements pour cette immense confiance qu’ils lui font.  

 

portrait Prosper

Prosper N’DOUBA

Directeur de Publication  

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 02:12

 

 

bonne-annee 

 

fleur d'Hibiscus

 

2011-2-1.JPG

 

L’année 2010 s’en est allée avec ses cortèges de malheurs divers et variés, de pauvreté, de  misère et de violences pour les Centrafricains vivant tant sur le sol national qu’à l’étranger. 2011 démarre à peine mais on peut parier qu’elle sera une année d’espoir de changement et d’alternance au pouvoir dans ce pays tant meurtri que plusieurs années de mal gouvernance Bozizé dans presque tous les domaines ont précipité au fond du gouffre.

La République centrafricaine est connue comme un « failed state », un « Etat fantôme », un pays toujours  situé dans les pelotons de queue et détenteur des plus mauvais scores dans les indicateurs socio-économiques. A-t-on seulement l’idée qu’il n’y a actuellement pas de passeport dans ce pays pour les citoyens qui veulent se déplacer à l’étranger ! Cette situation est pourtant loin d’être une fatalité pour peu que les Centrafricains puissent  prendre conscience de la force dont ils disposent pour pouvoir changer le cours des choses en sachant faire bon usage de leur bulletin de vote.

Tôt ou tard les élections finiront bien par avoir lieu. Bozizé qui a piteusement échoué à faire des élections crédibles à l’expiration de son mandat en juin dernier est en passe de bénéficier d’un mandat entier d’une année  qu’il a réussi à s’octroyer à la suite d’un coup d’Etat constitutionnel, ne demeurera pas éternellement au pouvoir.

Déjà, ses réels ennuis de santé qu’il s’emploie à nier sans convaincre personne cependant, continuent de susciter de sérieuses inquiétudes pour ses proches et certains observateurs avisés des affaires centrafricaines qui n’excluent plus l’hypothèse de sa brutale disparition qui entrouvrirait des perspectives de guerre de succession entre son fils Francis, ministre délégué à la défense et son argentier et son directeur de campagne électorale et non moins ministre des mines, le sulfureux Sylvain Ndoutingaï.

Tous les Centrafricains conviennent majoritairement que l’hypothèse du victoire électorale de Bozizé serait synonyme d’une véritable descente aux enfers pour les citoyens de ce pays qui n’en peuvent plus de végéter, de souffrir des affres du bozizisme et d’endurer les éternelles coupures de courant et d’eau potable. Un autre mandat pour Bozizé à la tête du pays signifiera davantage de pauvreté pour le plus grand nombre en raison de la prédation des maigres moyens de l’Etat et des ressources naturelles qui va s’accentuer.

C’est un secret de polichinelle que les fruits des nombreux rackets des diamantaires et autres dessous de tables et bonus résultant des permis miniers ne prennent pas la direction des caisses du trésor national mais plutôt des comptes bancaires de Bozizé, Ndoutingaï et leurs familles. L’entêtement de Bozizé à ne pas vouloir quitter le pouvoir même dans l’hypothèse de sa défaite électorale, donnera raison à tous ceux qui pensent que face à ce prétendu général d’armée, seule l’usage de la force armée est la solution.

Malheureusement, la plupart des rébellions armées qui ont vu le jour jusqu’ici en Centrafrique et continuer d’écumer l’arrière-pays, ont beaucoup de mal à s’approcher du centre du pouvoir bozizéen et ne constituent pas un réel danger pour lui. Opérant à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale, ces mouvements armés finissent même par lui donner l’illusion qu’il est invincible ce qui le renforce dans son refus de dialoguer et de négocier réellement avec eux pour que la paix et la sécurité reviennent durablement dans le pays.

Au crépuscule de cette année nouvelle, toute la rédaction de Centrafrique-Presse adresse à ses chers et fidèles lecteurs ses vœux les meilleurs d’une bonne et heureuse année. Elle continuera d’œuvrer de son mieux comme elle l’a toujours fait, pour mettre à leur disposition les informations qu’ils sont en mesure d’attendre d’elle sur la République centrafricaine, afin de continuer à mériter la confiance qu’ils lui ont toujours accordée.

 

La Rédaction  

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 02:34





 

En décidant quand même de promulguer la loi très controversée devant accorder l’amnistie générale à tous les protagonistes de la crise centrafricaine avant la tenue du plus qu’hypothétique dialogue politique inclusif auquel on commence à croire de moins en moins, tant Bozizé fait traîner les choses en longueur, on finit par se demander quelle logique poursuit-il réellement ?  S’est-il une seule fois posé la question de savoir à quoi peut bien servir de promulguer une loi dont personne ne veut ? Absurdité ! 

En vérité, on a beaucoup de mal à suivre Bozizé et ses piètres conseillers tels que l’ineffable Stanislas Mbangot ou encore la clique de Cyriaque Gonda, Firmin Feindiro et Thierry Maléyombo qui ont le chic de déclencher inutilement des controverses afin de retarder le processus du dialogue national inclusif. Chaque fois qu’ils reviennent de Libreville, ils prennent des initiatives et font faire à Bozizé le contraire de tout ce qui a été adopté consensuellement là-bas tout en faisant croire à l’opinion qu’il s’agit bien de ce sur lequel la réunion du Gabon s’était mis d’accord.

Ce manège dure depuis un petit moment et finit naturellement par agacer voir irriter toutes les bonnes volontés qui au niveau de la sous région et de la communauté internationale, ne cessent de déployer des efforts certains pour accompagner le processus de résolution pacifique de la crise centrafricaine. Tel que Bozizé et ses minables conseillers se comportent, ils se discréditent eux-mêmes mais font surtout peser également sur les Centrafricains dans leur ensemble, la fausse réputation de médiocrité  et de manque de volonté politique.

Ils découragent ainsi toutes les initiatives tendant à aider leur  pays à s’en sortir en se détournant de ses vieux démons. S’ils aiment patauger dans la nullité, la RCA et l’écrasante majorité des Centrafricains veulent tourner leur page ouverte depuis le 15 mars 2003. Ils n’en peuvent plus de continuer à les voir plonger toujours un peu plus leur  pays dans l’abîme tandis qu’eux s’en mettent toujours davantage dans les poches.

Presqu’au même moment où Bozizé promulguait sa loi sur l’amnistie générale, les Nations unies à travers le BONUCA, publiaient un accablant rapport imputant la plupart des violations des droits de l’homme et des violences dans les régions du Nord aux services de sécurité de Bozizé notamment sa garde présidentielle. On peut comprendre pourquoi il est actuellement saisi d’une peur bleue quant à l’étau de la cour pénale internationale que fait clairement peser sur lui le procureur de cette institution. Sa seule ligne de défense est de pouvoir bénéficier comme cherche à le faire le président El Beshir du Soudan, des dispositions de l’article 16 du statut de Rome qui a crée la CPI.

Bozizé oublie qu’il n’est pas El Beshir et qu’on ne voit pas très bien qui peut prendre sa défense par rapport aux nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sous sa responsabilité directe par sa soldatesque et sur lesquels il a quelques comptes à rendre à la communauté internationale. Devant ces questions qui sont d’une gravité certaine pour lui, on constate qu’il est désespérément seul. En ne trouvant pas mieux à envoyer auprès de la CPI que Firmin Feindiro et Thierry Maléyombo, tout indique que Bozizé a du souci à se faire quant à son sort judiciaire et se trouve donc dans une impasse totale, ne sachant plus quoi faire ni quelle initiative prendre.

C’est dans cette situation délétère qu’il se rend aussi à Québec au Canada prendre part au sommet des chefs d’Etat des pays francophones en laissant derrière lui le macchabée du commissaire Trépassé tué dans des circonstances qui doivent être élucidées et qui laissent dores et déjà perplexes quant aux responsabilités du pouvoir en place.    

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 01:51



Profitant de la loi d’amnistie tant réclamée par l’opposition comme préalable au dialogue national inclusif que les députés doivent voter dans les prochains jours, Bozizé veut aussi l’absolution pour lui et ses « libérateurs » pour leurs nombreux crimes de guerre, crimes économiques, violations des droits de l’homme, avant et après leur coup d’Etat, ainsi que pour les incendies volontaires de villages commis dans le Nord Ouest, Nord Est et le Centre Nord, par les éléments de sa garde présidentielle sous la houlette du tristement célèbre Eugène Ngaikoisset qu’il continue de protéger.

Après multiples hésitations puis longtemps traîné les pieds, Bozizé a fini par convoquer la session extraordinaire de l’assemblée nationale censée adopter le projet de loi portant amnistie générale pour le 1er août 2008. Contrairement aux habitudes, si on connaît la date du début de cette session, on ne sait en revanche pas quand elle finira ses travaux puisque le décret signé de Bozizé ne le précise pas.

Par ailleurs, en attendant l’ouverture de la session extraordinaire pour que les députés puissent disposer du texte des différents projets de loi, certaines indiscrétions ont déjà permis la publication dans un quotidien national d’une mouture des dits projets de loi destinés aux députés ainsi que du document portant exposé des motifs des projets de loi en question à leur attention.  

Il faut sincèrement espérer que les vrais projets de loi portant amnistie générale soient différents ou n’aient rien à voir avec les textes publiés dans le quotidien Le Citoyen n°2957 du 30 juillet 2008 car si d’aventure - et il est malheureusement fort à craindre - ce sont ces mêmes documents qui seront mis à la disposition des députés, ce serait très grave et il y aurait de quoi s’inquiéter. Pourquoi ?

D’après l’exposé des motifs qui accompagne les trois projets de loi signé du ministre de la justice le sieur très zélé Thierry Maléyombo, l’amnistie générale doit bénéficier également aux Faca en particulier non seulement aux auteurs « des infractions liées aux événements ayant provoqué le changement du 15 mars 2003 » mais aussi à ceux des éléments Faca ayant commis  « des infractions pendant les opérations de maintien de l’ordre et de la défense du territoire.

Autrement dit et en clair, à Bozizé soi même et ses prétendus « libérateurs » veulent s’auto-amnistier pour les innombrables crimes de guerre, crimes de sang et économiques qu’ils ont commis ainsi que les pillages, viols, vols, destruction multiforme du pays durant leur calamiteuse rébellion et même bien après leur coup d’Etat du 15 mars 2003 jusqu’à présent. C’est se moquer du monde ! C’est une auto-amnistie qui ne veut pas dire son nom.

Dès lors, puisque Bozizé et ses « libérateurs » sont au pouvoir depuis le 15 mars 2003 et qu’ils ont une écrasante majorité à l’assemblée nationale, pourquoi avoir attendu si longtemps pour passer le coup de balai sur leurs forfaits et putsch ? Pourquoi cherchent-ils à profiter de l’amnistie réclamée à cors et cris comme préalable à la tenue du dialogue national inclusif par l’opposition tant civile qu’armée ? Un tel procédé est inadmissible. C’est une imposture, un scandale et moralement malhonnête.

Le retour définitif de la paix pour sauver le pays ou la perpétuation de la guerre pour l’enterrer aussi définitivement. Il n’y a pas si longtemps, Cyriaque Gonda avait réduit le dialogue à une question d’offre de quelques strapontins dans le gouvernement à certains membres des mouvements armés et l’amnistie au président Patassé. Aujourd’hui, pour Thierry Maléyombo, l’amnistie générale tant voulue par les mouvements armés, les nombreux opposants en exil légitimement inquiets pour leur sécurité et qui devraient en principe prendre part au dialogue national inclusif, doit revenir à l’absolution de son patron Bozizé et tous ceux qui autour de lui et en son nom, ont tué, volé, violé, brûlé et détruit le pays et nombre de ses fils.

Tout cela montre combien Bozizé et sa clique sont loin de prendre l’exacte mesure des enjeux et de la portée du dialogue politique inclusif ainsi que de tout l’espoir de réconciliation nationale et de restauration d’une paix durable en Centrafrique que les filles et fils de ce pays fondent sur ce forum. De ce point de vue, il est fort regrettable que les ministres de Bozizé chargés de gérer les dossiers de ce dialogue soient des personnages aussi contestables, manquant de consistance et de moralité douteuse tels que  Cyriaque Gonda et Thierry Maléyombo qui ne comprennent à l’évidence, manifestement rien à ce qui est en jeu à savoir, le sort à court terme de la RCA et des Centrafricains.

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 03:13



 

Tout n’est pas de s’emparer du pouvoir suprême d’un pays, encore faut-il le gérer car le plus dur est après. Telle peut être la leçon que Bozizé pourrait tirer de son arrivée à la tête de la RCA depuis le 15 mars 2003 jusqu’aujourd’hui. Depuis un peu plus de trois semaines, la crise énergétique qui frappe de plein la capitale Bangui est d’une ampleur et gravité sans précédent. Elle achève de ce fait définitivement la courbe d’impopularité de l’homme du 15 mars 2003 en qui certains avaient un moment cru à tort comme pouvant apporter un certain changement ou un changement certain quant au régime de son prédécesseur Ange Félix Patassé. Bozizé est venu apporter un changement qualitatif plutôt dans la situation de son portefeuille et non celle du pays.

 

Aujourd’hui, la crise énergétique a fait imploser son système égoïste et individualiste qui consiste à s’en mettre plein les poches sans penser à ses concitoyens ni au sort du pays. Une des conséquences les plus dramatiques du manque de courant électrique à Bangui, outre les nombreux décès enregistrés dans les hôpitaux, est également la rupture de la chaîne de froid au laboratoire national. Faut-il rappeler qu’on y conserve de nombreux réactifs, du sang, et autres produits aussi indispensables aux soins médicaux dans les hôpitaux. Dieu merci la délégation de l’Union européenne a dû consentir à fournir d’urgence un générateur électrique acheté sur place pour parer au plus pressé.

 

Dès qu’il a pris les commandes du pouvoir, il a imposé son neveu Ndoutingaï au ministère des mines où il se trouve encore à ce jour. Ce n’était pas par hasard ni pour rien. C’est pour essentiellement mieux contrôler le trafic du diamant à son seul profit. La preuve, ils étaient ensemble lors de leur arrestation par la police allemande en juin 2004 à Düsseldorf tentant d’écouler leur diamant. Bozizé s’est associé à presque tous les opérateurs d’entreprises d’exploitation forestière. Il est dans la filière sucrière avec Castel qui tient l’unique brasserie du pays et qui avait racheté la sucrerie de Ngakobo. Il est dans la distribution et la commercialisation des hydrocarbures. Bozizé a aujourd’hui de gros avoirs dans des comptes bancaires en Suisse.

 

Pendant ce temps, le pays est dans le fond du gouffre et beaucoup de Centrafricains affirment et réclament clairement le retour au pouvoir du président Patassé dont la courbe de popularité semble demeurer intacte auprès d’une majorité de l’électorat malgré les nombreuses campagnes de diabolisation du pouvoir bozizéen. C’est précisément ce qui fait redouter à Bozizé le retour au bercail de la principale victime de son coup d’Etat car tous les Centrafricains et même des observateurs étrangers avertis conviennent que si Patassé prend part à des élections présidentielles libres et transparentes auxquelles Bozizé est également candidat, la défaite de ce dernier ne ferait l’ombre d’aucun doute. D’où ses multiples hésitations et louvoiements quant à la promulgation de la loi instituant une amnistie générale pouvant permettre la tenue du dialogue politique inclusif.  

 

Et dire que malgré un bilan si désastreux et une telle impopularité, Bozizé osera briguer un  second mandant en 2010 ! Les Centrafricains devraient considérer une telle prétention de sa part, le cas échéant, comme une provocation. Quelques compatriotes commencent à emboîter le pas déjà franchi par David Bendounga depuis longtemps en osant maintenant exiger ouvertement et publiquement sa démission. On ne peut que s’en réjouir et déplorer qu’il n’y ait pas davantage de concitoyens à réclamer son départ de la tête du pays car les raisons ne manquent pas à présent. La faillite du régime de Bozizé est totale et avérée. Il doit donc partir afin qu’un exécutif de transition soit mis en place afin d’organiser des élections démocratiques ouvertes à tous pour la paix et la reconstruction du pays.

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 03:49



 



                                                           Le neveu et tout puissant ministre d'Etat Ndoutingaï


Depuis son coup d’Etat du 15 mars 2003, Bozizé a déclaré être venu pour « libérer » les Centrafricains des méfaits et de la mauvaise gestion du président Ange Félix Patassé et de son parti le MLPC. Certains naïfs avaient applaudi des deux mains. Bozizé avait promis le Pérou aux Centrafricains. Aujourd’hui, un peu plus de cinq ans après, c’est la grande désillusion, le désenchantement. La faillite est totale, à telle enseigne que le courant électrique et l’eau courante manquent à présent cruellement à la ville de Bangui. Cela vient ajouter des difficultés supplémentaires à la détresse déjà indescriptible des banguissois. Du jamais vu ! Même au plus fort moment des mutineries de 1996, des rébellions et nombreuses tentatives de coup d’Etat de Kolingba et du même Bozizé, ni le courant électrique, ni l’eau, ni le téléphone, n’ont connu d’interruption.

 

Or depuis le triomphe de la  prétendue « libération » à la Bozizé, c’est son neveu, le tristement célèbre et indéboulonnable Sylvain Ndoutingaï qui règne à la tête du département des mines et de l’hydraulique jusqu’à ce jour. Dès le lendemain de la pseudo « libération », une cascade de nominations selon des critères non pas de compétence mais essentiellement tribalistes voir claniques, a plombé l’organigramme de l’ENERCA et de la SODECA, deux entreprises pourtant en position de monopole pour la production et la commercialisation du courant électrique et l’eau potable.

 

Les Centrafricains ont encore en mémoire, les turpitudes et la voracité financière d’un certain Jean Serges Wafio que Bozizé avait choisi de placer un moment à la direction générale de l’ENERCA avec les conséquences que l’on sait. Wafio a fini par partir de là, malgré lui mais d’autres Wafio sont toujours là. L’organigramme de l’ENERCA pullulent de noms en Féi…, Fio…, Ngai…, Zoui…etc…, des individus pas toujours à la hauteur des postes qu’ils occupent, se plaignent les banguissois.

 

Pendant ce temps et devant l’ampleur du sinistre du courant électrique qui empêche aussi la fourniture de l’eau, le neveu ministre d’Etat de Bozizé, Sylvain Ndoutingaï, se mure dans un silence assourdissant et imperturbablement,  ouvre et clôture un atelier de validation du rapport sur l’alimentation en eau potable. La directrice générale par intérim de l’ENERCA, une certain Kofio Elisabeth, trouve comme seule explication à la longue panne de fourniture du courant, la vétusté des machines de Boali et Bangui.  Pour divertir les banguissois, on procède à l’arrestation de quelques prétendus coupables de sabotage, qui ne sont en fait que des parents de Bozizé à qui on aurait remis de l’argent pour acquérir des pièces de rechange des machines de l’ENERCA mais qui auraient commis de malversations financières.  

 

Les graves difficultés actuelles de fourniture du courant électrique et d’eau potable à la ville de Bangui sont la preuve de l’échec et de l’incapacité structurelle de Bozizé et son clan familial  de gérer un pays comme la République centrafricaine. Vouloir le pouvoir est une chose. Gérer un pays pour le bien-être de ses fils en est une autre. Bozizé n’avait, n’a et n’aura en réalité aucun projet noble pour le développement de ce pays. Il n’était mu que par une insatiable envie d’accéder au fauteuil présidentiel pour son enrichissement personnel. A présent qu’il y est, son seul souci est de s’en mettre plein le portefeuille et les comptes bancaires qu’il a ouverts ici et là en Europe, notamment en Suisse, et qu’il a bien garnis.

 

Que les banguissois soient durablement dans l’obscurité, ce n’est point son problème ni celui de Ndoutingaï. C’est le pauvre premier ministre Touadéra qui se voit obligé de lancer des appels pathétiques à la communauté internationale pour la fourniture en urgence de groupe électrogènes de grande capacité. Aucun Centrafricain n’est aujourd’hui dupe des discours démagogiques de Bozizé. Ils ont été un temps, abusés mais les voilà maintenant avisés. Son masque de « libérateur » est définitivement tombé pour laisser apparaître son vrai visage.

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 23:05




 

Contrairement à Jean Jacques Demafouth qui a été choisi par la base de l’APRD qui se trouve sur le terrain, manifestement la désignation depuis Cotonou par le président de l’UFDR Michel Am Non Droko Djotodia du président du Forum Démocratique (FODEM) Charles Massi comme coordonnateur politique du mouvement armé qu’est l’UFDR est loin de passer comme une lettre à la poste. Dès la décision rendue publique, un communiqué de l’aile militaire de l’UFDR qui est toujours sous le commandement de Zakaria Damane a dénoncé cette nomination et fait aussi savoir qu’elle signifiait une rupture définitive entre la branche armée et la direction du mouvement qui se trouve à Cotonou.

 

Le ministre de la communication du gouvernement centrafricain, Cyriaque Gonda a également indiqué qu’il déplorait aussi cette nomination de Charles Massi. Tout cela n’est pas du goût du président Djotodia qui vient de décider de la radiation du chef militaire Zakaria Damane et son remplacement par quelqu’un d’autre. On peut légitimement s’attendre à ce que Damane réagisse à son tour à sa radiation de l’UFDR. C’est dire combien l’affaire de l’OPA de Massi sur ce mouvement armé continue de faire des vagues qui ne sont pas prêtes de s’arrêter.

 

Il faut dire que Charles Massi est habitué aux volte-face de 180° comme celui qu’il a adopté avec jean Paul Ngoupandé entre les deux tours de la présidentielle de 2005 où, après avoir fait un tour à Brazzaville, ils étaient revenus les poches pleines appeler à voter pour François Bozizé après signature d’un accord politique. De même, il n’y a pas si longtemps, il mettait en garde le pouvoir de Bozizé sur le danger qu’il y avait à dialoguer avec les mouvements armés. Pour lui, seuls les partis politiques de l’opposition dite démocratique suffisaient.

 

Mais devant son éviction du gouvernement en janvier dernier et le refus du groupe des partis politiques de la majorité présidentielle de le laisser succéder à Gaston Mackouzangba du PUN au comité préparatoire du dialogue inclusif, Massi a cru devoir prendre l’initiative d’une offre publique d’achat (OPA) en quelque sorte sur la rébellion de l’UFDR.

 

Ce mouvement qui a été quelque peu affaibli par les bombardements répétés de l’aviation de guerre française et la longue détention en prison à Cotonou de ses deux principaux responsables politiques Michel Djotodia et Abakar Sabone, avait besoin d’une personnalité politique de poids à sa tête dans la perspective du dialogue inclusif en préparation. Avec le sens aigu d’opportunisme politicien qui le caractérise, Charles Massi a cru qu’il est celui-là et a pris le chemin de Cotonou pour y rencontrer Michel Djotodia et décrocher la timbale.

 



           Zakaria Damane ici à Gordil

Les mauvaises langues vont jusqu’à dire qu’il aurait arraché l’accord de sa nomination moyennant quelques billets d’euros remis à Djotodia. D’où les décisions dictatoriales qu’il fait pleuvoir depuis le Bénin sur l’UFDR. Or la situation sur le terrain est plutôt contrôlée par Zakaria Damane qui n’entend plus se soumettre aux oukases de Djotodia. Massi a donc encore beaucoup de soucis à se faire tant qu’il ne sera pas reconnu par Zakaria Damane et ses gars. Il doit reprendre son bâton de pèlerin et se rendre à Gordil ou Tiringoulou afin de s’entendre avec Damane sinon sa nomination aux fonctions de coordonnateur de l’UFDR restera sans effet. C’est le prix de son opportunisme.

 

Charles Massi est de ceux qui en Centrafrique, pensent qu’ils doivent demeurer ministre ad vitam aeternam. Dès qu’il sont enlevés du gouvernement, c’est un casus belli. Patassé l’a appris à ses dépens. Bozizé vient d’en avoir également la preuve. Or, nul n’est indispensable sur cette terre.

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 17:43




 

Après tant et tant de tergiversations, de louvoiement, de scepticisme, bref, de doute, le processus du dialogue politique inclusif en Centrafrique paraît maintenant bel et bien amorcé.  En juger par les récents et derniers tours de chauffe effectués par des délégations du comité préparatoire qui ont rencontré il y a quelques jours à Paris, plusieurs personnalités politiques susceptibles d’y prendre part ainsi que le week-end dernier à Lomé, l’un des protagonistes sinon le plus important des protagonistes, l’incontournable président Ange Félix Patassé avec qui la délégation  s’est longuement entretenu. On le voit, le processus avance et est sur la dernière ligne droite, n’en déplaise à certains.

 

Aux dires des délégués du comité préparatoire, le processus pour la tenue de ce dialogue est désormais irréversible et que ce forum de la dernière chance en quelque sorte pour jeter les bases pouvant ramener une paix durable en Centrafrique aura bel et bien lieu dans environ quarante cinq (45) jours après la remise de leur rapport au gouvernement centrafricain prévue pour le 25 avril prochain.

 

Il faut dire que les nombreuses et inlassables pressions exercées par la communauté internationale sur Bozizé n’auront pas été pour rien dans le revirement de ce dernier qui n’a initialement jamais été d’accord pour la tenue de cette assise. Aujourd’hui, toujours selon le comité préparatoire qui s’est même permis de lui écrire pour solliciter son accord afin que tous ceux qui comptent sur l’échiquier politique national puissent participer à ce dialogue, il aurait  effectivement approuvé la démarche visant à rendre possible la participation de tout le monde.

 

Il est vrai que s’agissant du président Patassé et de son ancien ministre de la défense aujourd’hui président du mouvement armé l’APRD, Jean Jacques Démafouth - Bozizé qui est loin d’être un saint bien au contraire - n’a jamais fait mystère de son intention de les faire arrêter et remettre à la justice, d’où la nécessité que de véritables mesures d’amnistie politique générale soient prises pour leur permettre de prendre dûment part au dialogue si on souhaite qu’il soit vraiment inclusif. 

 

Reste aussi le problème du lieu où devrait avoir lieu le dialogue. Pour l’opposition et la plupart des mouvements armés ainsi que la coordination des signataires du Manifeste pour un vrai dialogue inclusif présidé par Me Goungaye Nganatouwa, ce forum doit se tenir en dehors du territoire centrafricain. Pour le comité préparatoire, le dialogue pourrait se tenir à Bangui sous réserve que les hypothèques sécuritaires et judiciaires qui pèsent sur certains participants éventuels soient levées. Ce volet est un véritable sujet de préoccupation et le comité dit aussi s’en soucier et se préparer à arrêter des dispositions techniques concrètes à mettre en œuvre.

 

 Le comité préparatoire du dialogue qui travaille sous les auspices du Centre du dialogue humanitaire (CDH) une association suisse basé à Genève.  Il est présidé par un citoyen éthiopien M. BERHANOU ABEBE qui est assisté de M. Freddy NKURIKIYE, un citoyen burundais également de l’association suisse CDH. Cette structure, a préalablement fini de rencontrer à Bangui toute la classe politique, les syndicats, les confessions religieuses, bref, la société civile etc…

 

Les rencontres du comité préparatoire devraient en principe s’achever avec un entretien avec le président Omar Bongo Ondimba à Libreville et le colonel Moammar Khadafi à Tripoli. Il n’est pas prévu dans son agenda une rencontre avec le président burkinabé Blaise Compaoré dont certains politiciens calculateurs avaient rêvé qu’il puisse être désigné médiateur de la crise centrafricaine mais qui a été récusé.

 

Que doit viser ce dialogue ? Jeter les bases d’une paix durable en Centrafrique avec des règles inviolables régissant de manière irréversible la vie démocratique moderne. Cela passe par une définition claire des principes acceptés par tous pour l’organisation des alternances politiques à la tête des institutions nationales. L’accession à la magistrature suprême ne saurait conférer un blanc seing  pour la mauvaise gouvernance et le non respect des droits de l’homme. Le dialogue national inclusif doit être clair là-dessus et prendre les dispositions pour prémunir notre pays et ses fils de cette déviation.

 

C’est un secret de polichinelle que Bozizé dont le bilan de gouvernance est pourtant plus que calamiteux, s’est déjà préparé pour l’échéance présidentielle de 2010 et possède plusieurs longueurs d’avance sur ses adversaires potentiels. On lui prête même l’intention de retoucher la constitution et d’organiser des élections anticipées. Par ailleurs, il s’est aussi  surarmé dans la perspective de continuer à  s’imposer par la force des armes à la tête du pays. Doit-on le laisser faire à sa guise ? Ce sont là des paramètres que tout le monde doit avoir à l’esprit dans la préparation et au cours des débats et ateliers du dialogue national.

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