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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 00:40






  
  APA Bangui (Centrafrique) 02-07-2009 - Le secrétaire technique de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en République centrafricaine, M. Robert Moïdokana, a dénoncé, jeudi à Bangui, des malversations financières de 463.582.771 FCFA dans le secteur des mines, a appris APA.

Dans le premier rapport sur la collecte et la réconciliation des données statistiques du secteur minier, M. Moïdokana a expliqué que l’Etat centrafricain doit recevoir du secteur minier 5.738.041.529 de FCFA mais les opérateurs du secteur déclarent 5.274.458.758 de FCFA.

« Toutes les sociétés déclarent avoir versé de l’argent, mais au niveau de la Direction générale des Impôts, on ne trouve pas cet argent », a-t-il dit, ajoutant que « la question maintenant est de savoir pourquoi le gouvernement ne réagit pas lorsqu’on a relevé ces cas de malversation ».

« Ce qu’on doit faire maintenant, c’est tirer les conséquences de ce rapport en recherchant les auteurs, les complices et les co-auteurs de ce détournement », a-t-il poursuivi.
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 17:36





 

Le FMI et la Banque mondiale conviennent que la République centrafricaine a atteint le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés et approuvent un allégement de la dette au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale

BANGUI, République Centrafricaine, 1er juillet 2009/African Press Organization (APO)/ — L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu que la République centrafricaine a accompli des progrès suffisants et a pris les mesures nécessaires pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). La République centrafricaine est le 25ème pays qui atteint le point d’achèvement de l’initiative.

L’allégement de la dette accordé par tous les créanciers de la République centrafricaine au titre de l’initiative PPTE renforcée a été révisé à la baisse par rapport à l’estimation effectuée au point de décision, de 583 millions de dollars EU à 578 millions de dollars EU en valeur actuelle nette (VAN). L’allégement de la dette au titre de l’initiative PPTE s’élève, en VAN, à 207 millions de dollars EU de la part de l’IDA et à 17,19 millions de DTS (26,77 millions de dollars EU) de la part du FMI.

En atteignant le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République centrafricaine devient aussi admissible à un allégement de dette supplémentaire du FMI, de l’IDA et du Fonds africain de développement au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM). L’allégement au titre de l’IADM net de l’aide PPTE entraînerait une réduction nominale de la dette vis-à-vis de l’IDA et du FMI de 182 millions de dollars EU et de 1,9 million de DTS (2,9 millions de dollars EU) respectivement.

Pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République centrafricaine a pris un certain nombre de mesures visant à élaborer et à appliquer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté et à préserver la stabilité macroéconomique. En outre, les autorités ont bien avancé dans l’exécution des mesures dans la transparence, les réformes structurelles dans les secteurs forestier et minier, la réforme de la fonction publique, la gestion de la dette publique, les secteurs sociaux et la lutte contre le VIH/sida.

 « Nous sommes très heureux que les conseils d’administration de la Banque mondiale et du FMI aient approuvé un allégement total de la dette de la République centrafricaine au titre de l’initiative PPTE et de l’IADM », a déclaré Mary Barton-Dock, Directrice des opérations pour la République centrafricaine à la Banque mondiale. « Cela confirme que la République centrafricaine est déterminée à améliorer la gouvernance, à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques et de la dette, à accélérer les réformes dans les secteurs forestier et minier, et à renforcer les programmes sociaux, comme en témoigne le respect des conditions du passage au point d’achèvement. Ces réformes sont essentielles pour accélérer la croissance économique et améliorer le niveau de vie en République centrafricaine. Mes collègues du FMI et moi-même félicitons les autorités nationales pour ce succès. Par ailleurs, nous les engageons vivement à maintenir leur marche vers les objectifs de leur stratégie nationale de réduction de la pauvreté. »

 Martin Petri, chef de mission du FMI pour la République centrafricaine, a noté qu’« il convient de féliciter les autorités d’avoir franchi cette étape importante. En dépit d’un contexte difficile au sortir d’un conflit, elles ont opéré des réformes importantes pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. L’allégement de la dette réduira sensiblement la charge de la dette du pays et permettra de dégager des ressources pour financer des dépenses dans des domaines essentiels en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. »

 

ANNEXE

Initiative en faveur des PPTE

 En 1996, la Banque mondiale et le FMI ont lancé l’initiative en faveur des PPTE pour créer une structure dans laquelle tous les créanciers, y compris les créanciers multilatéraux, peuvent accorder un allégement de la dette aux pays les plus pauvres et les plus lourdement endettés du monde, et ainsi réduire les contraintes exercées par la charge du service de la dette sur la croissance économique et la lutte contre la pauvreté dans ces pays. Trois améliorations ont été apportées à l’initiative en 1999 :

 Un allégement plus élevé en faveur d’un plus grand nombre de pays. Les seuils de la dette extérieure ont été abaissés par rapport au mécanisme initial. En conséquence, davantage de pays ont été admis à recevoir un allégement de la dette et certains sont devenus admissibles à un allégement plus élevé.

 Un allégement plus rapide. Certains créanciers ont commencé à accorder un allégement intérimaire de la dette immédiatement au point de décision. En outre, le nouveau mécanisme a permis aux pays d’atteindre le point d’achèvement plus rapidement.

 Un lien plus étroit entre l’allégement de la dette et le recul de la pauvreté. Les ressources libérées doivent être utilisées à l’appui de stratégies de réduction de la pauvreté établies par les autorités nationales à l’issue d’un vaste processus de consultations.

 À ce jour, 35 PPTE ont atteint le point de décision, et 25 d’entre eux (dont la République centrafricaine) ont atteint le point d’achèvement.

 Initiative d’allégement de la dette multilatérale

 Lors de leur sommet de juillet 2005 à Gleneagles, en Écosse, les dirigeants des pays du G-8 ont promis d’annuler la dette des pays les plus endettés du monde, dont la plupart sont africains. L’objectif de cette initiative d’allégement de la dette multilatérale était de réduire davantage la dette des PPTE et de leur fournir des ressources supplémentaires pour les aider à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

 L’IADM est distincte de l’initiative PPTE, mais elle y est liée d’un point de vue opérationnel. Dans le cadre de l’IADM, trois institutions multilatérales (IDA, FMI et Fonds africain de développement) accordent un allégement de 100 % de la dette admissible aux pays ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Contrairement à l’initiative PPTE, l’IADM ne concerne pas tous les créanciers. Elle ne fait pas appel aux créanciers bilatéraux officiels ou commerciaux, ni aux institutions multilatérales autres que celles susmentionnées.

 

SOURCE : International Monetary Fund (IMF)

 

NDLR : Cette décision des institutions de Bretton Woods est incontestablement un mauvais signal et une prime à la mauvaise gouvernance donnés aux autorités de Bangui dont ce n’est pourtant un secret pour personne qu’elles sont loin d’être un modèle de bonne gestion des finances publiques. Que pensent les institutions de Bretton Woods du fait que Bozizé préside le comité de trésorerie ? Que pensent-elles des milliards qui sortent du trésor national pour payer la réparation d’une épave d’avion Hercules C 130 déjà acheté à plus de 3 milliards F CFA avec l’argent du trésor pour satisfaire les caprices de Bozizé ? Que pensent le FMI et la Banque Mondiale de la liste des dépenses dites exceptionnelles (1,9 milliards F CFA) pour l’acquisition de motos d’escorte et de voitures Mercedes pour la présidence ?  Que pensent le FMI et la Banque Mondiale de la fermeture de nombreux bureaux d’achat de diamant et des nombreux collecteurs de diamant rackettés dans les zones minières ce qui entraîne la paupérisation des artisans miniers dont les enfants et familles souffrent maintenant de malnutrition et meurent de faim ? La RCA est-elle un pays en post-conflit ou toujours en conflit ?  Que pensent-ils du code minier Ndoutingai ?

On a vraiment l'impression que plus Bozizé et sa clique excellent dans la mauvaise gouvernance, davantage ils sont soutenus par le FMI et la Banque Mondiale. Cette  décision intervient au moment où le comité de suivi des recommandations du Dialogue Politique Inclusif dont le président est un conseiller spécial de Bozizé, vient de dénoncer le peu de volonté politique dont Bozizé fait montre dans l'application des dites recommandations ainsi que les modifications unilatérales du code électoral devant régir les prochaines élections.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 15:05




Fidèle Ngouandjika ancien ministre des télécom





Thierry Maléyombo actuel ministre des télécom



 APA Bangui (Centrafrique) 26-06-2009 - Le personnel de la Société centrafricaine des Télécommunications (SOCATEL) réclame la nomination d’un nouveau directeur général à la tête de cette entreprise en lieu et place du ministre des télécommunications, M. Fidèle Gouandjika, qui assume également les fonctions de président du comité de gestion à la place de la Direction générale et du Conseil d’administration.

Au cours d’une assemblée générale, jeudi à Bangui, le délégué du personnel de la SOCATEL, M. Henri Sylvanus Kpana, a demandé au président centrafricain, François Bozizé, de mettre fin au cumul de M. Gouandjika et de nommer un nouveau Directeur général pour remettre de l’ordre dans le fonctionnement et la gestion de la SOCATEL.

Selon M. Kpana, la société va de mal en pis depuis que le ministre des télécommunications assume également les fonctions de président du comité de gestion en lieu et place de la Direction générale et du Conseil d’administration.

Le délégué du personnel a dénoncé notamment la « dégradation de la qualité du service » au niveau des communications internationales, l’arrêt depuis un mois de l’Internet, la résiliation quotidienne des lignes par les clients, l’absence de câbles de branchements et les quatre mois d’arriérés de salaires dus au personnel (mars à juin 2009) ».

« Il faut que le ministre des télécommunications revienne à la raison pour préserver l’intérêt national, car la SOCATEL est le patrimoine du peuple centrafricain », a-t-il conclu.


NDLR : Contrairement à ce qui est écrit dans cette dépêche, ce n'est pas l'ancien ministre des télécom Fidèle Ngouandjika mais bien l'actuel, Thierry Maléyombo qui cummule ses fonctions de ministre avec celles de président du comité de gestion intérimaire qui fait office de Direction générale et de présidence du conseil d'administration de la SOCATEL. C'est une situation tout à fait inadmissible et injustifiable. Cette société a toujours été victime des grossières ingérences de ses ministres de tutelle par le fait que ceux-ci en ont sans cesse fait leur vache à lait. On l'a dernièrement dépouillée de ses branches les plus rentables au profit de certains rapaces à qui les politiques ont confié les services de communications internationales et d'internet. SOCATEL est donc à présent, réduite à une peau de chagrin. Elle a fait la fortune de de certains barons du régime qui la regarde cyniquement en train de sombrer.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 00:26



Anicet Georges Dologuélé Président de la BDEAC



C'est toujours rififi et coups tordus à la BDEAC (Banque de développement des Etats d'Afrique centrale) pour dégommer son président, Anicet Dologuélé, qui aura sans aucun doute le mauvais goût de se présenter à la prochaine présidentielle en Centrafrique. Le "Mémorandum sur la situation financière" de la banque qui circule dans les rédactions est anonyme (LC nº565). Il cite huit cadres supérieurs de la BDEAC qui ont signé, à une autre période, une note interne. Bref une belle manip… Reste que ce qui est écrit dans ce mémorandum n'est pas faux. La BDEAC a bien placé à partir de 2000 de l'argent dans des fonds Primeo, via la Bank Austria, qui a atterri chez le désormais célèbre Bernard Madoff. Après le jackpot des premières années, la tirelire est aujourd'hui vide, d'où le résultat négatif de 10 724 millions F CFA en 2008. Selon nos sources, les dirigeants de la BDEAC ont chargé le cabinet Orrick Rambaud Martel de défendre leurs intérêts auprès de la Bank Austria pour récupérer leurs fonds.


Source: LA LETTRE CONTINENT n°566 du 11 juin 2009

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 20:51


 

Le président centrafricain on le sait, est très fasciné par les escrocs et prétendus hommes d’affaires, les anciens légionnaires reconvertis en mercenaires comme le dénommé Dietrich alias Demba décédé en 2008 à Paris, et autres personnages sulfureux tel que l’Indo-Pakistanais Saifee Durbar qu’il a été jusqu’à nommer par décret vice-ministre des affaires étrangères et de la coopération de son pays. Pendant son séjour parisien où il préparait le renversement de Ange Félix Patassé, Bozizé s’est aussi fait un ami dans ce même milieu, un certain Armand Iannarelli, ancien légionnaire qui a bourlingué en Algérie, au Biafra, en Angola et reconverti dans le mercenariat. D’après nos investigations, ce monsieur aurait été recruté dans un premier temps par les brasseries Castel de Bangui qui sont également actionnaires dans la société sucrière locale SUCAF, pour s’occuper de la filière des importations frauduleuses de sucre dans laquelle excellent certains commerçants d’origine libanaise de la place. L’appétit venant en mangeant surtout s’agissant du sucre, sans doute avec l’appui de son ami Bozizé, le mercenaire a eu l’idée de monter la société de détection des importations frauduleuses (SODIF), pour soi-disant détecter non seulement les importations mais aussi les exportations frauduleuses en général, toutes marchandises confondues (sucre, bois, etc…). Se rappelant aux bons souvenirs parisiens de Bozizé, voilà notre Iannarelli transformé en super douanier. (Voir le Protocole d’Accord secret qu’il a signé, pourquoi en seulement six exemplaires comme mentionné au bas du document, avec le ministre des finances de l’époque, Emmanuel Bizot, un autre beau frère de Bozizé, actuellement ministre des Eaux et forêts du gouvernement Touadéra 2).


 
Les dispositions prévues dans le protocole d’accord ont été taillées de telle sorte que la SODIF, société unipersonnelle comme par hasard limitée à la seule personne d’Armand Iannarelli, devient dans les faits et la pratique, une direction générale des douanes parallèle à celle de l’Etat centrafricain qui est de fait aux ordres de la SODIF. Iannarelli s’ingère de plus en plus grossièrement et ouvertement dans le travail des douaniers nationaux. Il a recruté de nombreux indicateurs qui le renseignent et  devance les véhicules en provenance de Douala à la frontière pour escorter les camions jusqu’à Bangui afin de les contrôler dans des entrepôts non agrées, c’est-à-dire qui n’ont pas une autorisation du Ministre des Finances.


 
Selon nos informations,
les recettes découlant des multiples contrôles effectués par la SODIF échappent totalement à l’administration des douanes. Progressivement, ce sont les douaniers qui deviennent sa bête noire. Parfois, Iannarelli n’hésite pas à les humilier publiquement  et même à menacer de les dénoncer à Bozizé qui est « son ami », ceux qui osent contester ses ordres. Toujours selon les affirmations de certains douaniers que nous avons interrogés, c’est d’ailleurs généralement avec Bozizé que ce super douanier qu’est Iannarelli partage son butin résultant des nombreux contrôles qu’il effectue qui portent souvent sur plusieurs dizaines voire de centaines de millions de F CFA. En clair c’est Bozizé lui-même qui lui a confié cette mission dans leur intérêt bien compris. On peut aisément deviner le manque à gagner de l’Etat centrafricain empoché par Bozizé et son ami mercenaire. Lorsque l’on sait que ce sont les rentrées fiscalo-douanières qui constituent la plus grande part des recettes de l’Etat centrafricain, on peut comprendre que celles-ci soient toujours désespérément faibles et mesurer par la même occasion le caractère criminel des activités du mercenaire Armand Iannarelli et son ami président de la République. Après le cuisant échec de la réforme de l’administration des douanes ainsi que la triste et lamentable expérience du guichet unique de Douala  confié à un truand béninois, le gouvernement centrafricain a vraiment touché le fond avec les amitiés coupables du président Bozizé.
 

Forts de leur prédation à la douane, Armand Iannarelli et Bozizé veulent maintenant monter une SARL de boulangerie-pâtisserie, la « Boulangerie, Pâtisserie de Bangui » (BPB) pour laquelle Iannarelli a sollicité dès le 9 janvier 2009 un agrément à Mme la ministre du commerce et de l’industrie. Le capital social de cette entreprise est de 5.000.000 F CFA. Il envisage de fournir aux Centrafricains une meilleure qualité de pain. Iannarelli compte importer 18.250 tonnes de farine de blé par an et 4.000 tonnes d’huiles végétales, 30 tonnes de beurre pour la viennoiserie, 4 tonnes de chocolats, 30 tonnes de sel, 10 tonnes de levures, 10 tonnes d’améliorants et autres. Il a sollicité et sans doute obtenu également l’autorisation du département du commerce pour l’importation avec 8 % de réduction de 60.000 tonnes de farine, quatre fois plus que les besoins annuels de la RCA, en vue de faire du négoce à Bangui et dans les environs. En clair, c’est la fin de la concurrence. Le coût total des investissements qu’Iannarelli compte réaliser s’élève à 565.000 euros, soit 370.640.000 F CFA selon nos informations. Il n’y a aucun doute que sans le soutien, la complicité et le parapluie de Bozizé, Iannarelli ne peut s’amuser à vouloir ainsi marcher sur les plates bandes d’une filière, l’importation de la farine de blé où les commerçants libanais étaient en situation de quasi monopole. Les choses vont désormais s’inverser comme pour le sucre où c’est Iannarelli and co, qui a le monopole. C’est de la boulimie. Qu’est-ce qui pourra les arrêter ?


Il y a lieu de rappeler que lorsqu’il fut chef d’état major des Faca, Bozizé avait fait main-basse sur tout un kit de boulangerie laissé par les militaires français (EFAO) après leur départ du camp Leclerc de Bouar. C’est son fils Francis qu’il avait chargé de s’en occuper à l’époque. Celui-ci faisait le louer par des commerçants libanais et en tirait de juteux profits qui ont servi à son père à préparer ses projets de coup d’Etat et de rébellion.

 

Ci-dessous, le texte du protocole d’accord signé et secrètement gardé par les deux parties signataires

 

 PROTOCOLE D’ACCORD

 

Le gouvernement centrafricain représenté par le Ministre des Finances et du Budget ci-dessous après désigné par le Gouvernement centrafricain

D’une part,

Et

La société de détection des importations et exportations frauduleuses, société unipersonnelle à responsabilité limitée (SURL) au capital de cinq millions de francs CFA (5.000.000 F CFA) Société de droit centrafricain représentée par son Directeur général ci-après désigné la société SODIF

D’autre part,

Considérant la volonté du Gouvernement de sécuriser ses recettes douanières en luttant contre les exportations et importations frauduleuses, conformément aux engagements pris avec les partenaires au développement ;

Les parties conviennent de ce qui suit :


Objet du présent Protocole d’accord


Article 1er :
Le Gouvernement centrafricain confie à la Société SODIF une mission de détection de la fraude relative à l’ensemble des importations et des exportations.


Obligations du Gouvernement centrafricain


Article 2 :
Le Gouvernement centrafricain s’engage à collaborer avec la Société SODIF en lui fournissant l’appui nécessaire à l’accomplissement de sa mission sur toute l’étendue du territoire.

L’appui du Gouvernement centrafricain à l’activité de la SODIF concerne les contrôles sur le terrain et porte sur :

-          La régularité au regard des Textes en vigueur en République centrafricaine et des Accords spécifiques réglementant les importations et exportations y compris les exportations de bois.

-          Le contrôle physique et documentaire (documents douaniers, commerciaux, de transports…)

-          Le contrôle du bon fonctionnement des bases de surveillances installées aux frontières ;


Article 3
 : Le Gouvernement garantit à la SODIF :

-          La libre circulation et l’entière mobilité sur toute l’étendue du territoire à l’exception des zones militaires ;

-          Que le personnel ainsi que les matériels roulants et les moyens de communication ne feront l’objet d’aucune entrave, sous réserve de celles légalement justifiées et ayant pour but de prévenir ou de contrôler des atteintes à la sûreté de l’Etat.

 

 Obligations de la SODIF

 

Article 4 : La société SODIF s’engage à mettre systématiquement à la disposition des autorités compétentes, notamment les Ministres en charge des Finances, tous les renseignements, informations et résultats des investigations relatives aux importations et exportations frauduleuses.

 

Article 5 : Pour chaque mission, les moyens matériels, les frais de transport et les indemnités de déplacement sont à la charge de la SODIF et de l’Etat (moyen roulant et personnels).

 

Modalités de collaboration

 

Article 6 : Les procédures de contrôle, de constatation et de répression des fraudes relèvent de la compétence des Administrations des Douanes, des Impôts en matière de réglementation douanière et fiscale et des Directions corporatives pour ce qui relève des activités règlementées par des codes particuliers.

 

Article 7 : Dans tous les cas de mission conjointe SODIF et Administration, les agents de l’Administration sont placés sous l’autorité opérationnelle de la SODIF accompagnés des autorités des douanes, des impôts et/ou des Ministères concernés.

 

Article 8 : La SODIF reste dans le domaine précis du contrôle des importations et exportations frauduleuses un prestataire de service pour le compte de l’Etat. Dès lors, elle percevra une rémunération fixée à 33% du montant des pénalités infligées aux fraudeurs qu’elle aura détectés.

 

Article 9 : La SODIF a le pouvoir de recouvrement de sommes qui sont dues à l’Administration à quelque titre que ce soit et reverser la part qui est réservée à l’Etat. De même, l’existence de la société SODIF ne doit pas entraver les activités des sociétés de surveillance des importations et des  exportations (BIVAC), mais néanmoins une bonne collaboration entre les deux (2) prestataires.

 

Articla 10 : L’Administration doit dès la constatation de la fraude engager une procédure d’urgence afin de traiter le dossier en priorité. L’Administration informe la société SODIF des suites à l’infraction, la SODIF doit entériner la décision.

 

Article 11 : le Directeur Général des Douanes et Droits Indirects et le représentant de la SODIF sont chargés de l’application du présent protocole d’accord.

La société SODIF présentera au Ministre des Finances chaque fin de semestre

 

Article 12 : En cas de besoin, la SODIF peut requérir l’assistance de la force publique.

 

Exonération

 

Article 13 : La SODIF est exonérée de toutes taxes durant l’exécution de son mandat.

 

Durée

 

Article 14 : Le présent Protocole prend effet dès sa signature par les deux parties ayant conclu pour une période d’un an renouvelable par tacite reconduction.

 

Article 15 : L’une ou l’autre partie se réserve le droit de dénoncer le présent Protocole d’Accord moyennant un préavis écrit. Cette dénonciation prend effet trois mois après notification.

 

Article 16 : Tout litige dans l’exécution du présent Protocole d’Accord qui ne serait pas résolu à l’amiable sera du ressort des Tribunaux centrafricains.

 

Fait à Bangui, le 28 avril 2008 en six exemplaires

 

 

Pour la société SODIF                                            Pour le Gouvernement centrafricain

Le Directeur Général                                              Le Ministre des Finances et du Budget

 

 

Armand IANNARELLI                                             Emmanuel BIZOT

 

 

 

 

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 01:48


 

Nous publions ci-dessous les fac-simile de documents provenant des régies financières de Bangui et dont la lecture laisse quelque peu pantois quant à la saine gestion des finances publiques par les autorités centrafricaines au plus haut niveau. C’est d’autant plus étonnant que Bozizé prétend présider personnellement le comité de trésorerie pour suivre lui-même la moralité des dépenses publiques et contrôle les recettes. Dans les faits, c’est du pipo. Bozizé tient en réalité à présider ce comité de trésorerie pour mieux mettre la main sur les quelques recettes qui entrent en caisse au trésor et effectuer les dépenses qui lui tiennent à coeur. On l’a vu récemment avec le décaissement de 500.000. 000 millions F CFA comme acompte aux frais de réparation de son Hercules C 130. Il reste devoir la somme de 1.000.000.000 milliard F CFA à la société basée au Portugal à qui il a confié les travaux de réparation.

Dans le fac-simile d’un des documents ci-dessous publié qui émane du ministère des finances puisqu’il est signé du ministre délégué lui-même beau-frère de Bozizé, on relève plusieurs bizarreries qui nécessitent des explications. Alors qu’on est encore qu’au premier semestre de l’année (puisque le document date du mois d’avril 2009) il apparaît clairement que le budget de fonctionnement n'est déjà plus suivi de façon orthodoxe ! On y parle de « Récapitulatif de dépenses exceptionnelles ». Comment peut- on engager des dépenses exceptionnelles en avril ? Et lorsqu'on voit les postes desdites dépenses, il s'agit de fonctionnement d'ambassades et autres services administratifs, de réparation d’ascenseur de la primature, d’achat de vaccins, de construction de centre de dialyse, d’indemnités d’enseignants vacataires, d’enveloppe pour la gouvernante du palais présidentiel, etc….autant de dépenses qui doivent faire en principe l'objet de sorties d’argent prévues dans la loi de finances ! Où va-t-on ?

Les montants prévus à certains postes laissent rêveur. Par exemple : 250 millions F CFA pour des motos d’escorte et autant pour des voitures Mercedes de la présidence, soit en tout 500 millions F CFA. Excusez du peu ! On croyait savoir que Bozizé avait fait venir à Bangui le consul honoraire de Centrafrique en Belgique, M. Dimitri Mozer pour lui demander de lui acheter une quarantaine de motos d’escorte et de voiture pour VIP ; on suppose qu’il s’agit des motos et voitures Mercedes en question. Quels sont ceux qui font encore ici l’objet de dépenses dites exceptionnelles ?

On trouve encore 100 millions F CFA prévus pour un prétendu  « Appui dossier AREVA ». On aimerait bien savoir de quoi s’agit-il ? On aimerait bien aussi avoir quelques explications sur le pourquoi des 135 millions F CFA prévus pour le TICAD au Japon ! Dans tout cela, il n’est prévu nulle part une enveloppe pour la tenue des élections générales de 2010 ! Allez-y savoir pourquoi ! Cela permet à Bozizé de mieux mendier auprès des bailleurs de fonds internationaux. Ceux-ci commencent à mieux comprendre son fonctionnement et ne manqueront pas désormais de serrer les robinets financiers.





 

MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET         REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

CABINET DU MINISTRE DELEGUE                               Unité –Dignité-Travail

            N° 125/2009/MFB/MDFMRF                                                                                                                                                                                    Bangui, le 06 avril 2009

 

Tableau récapitulatif des dépenses exceptionnelles

Libellés

Montant

Observation

Signatures

Réparation AERONEFS

67.158.558

 

 

CAMES (Education)

30.000.000

 

 

Lycée Technique

5.370.000

 

 

Route OBO

300.000.000

 

 

Motar Présidence

250.000.000

Virement bancaire

 

Mercedes Présidence

250.000.000

Virement bancaire

 

TICAD (Japon)

135.000.000

 

 

Sécurité

100.000.000

 

 

Les Ambassades

125.000.000

 

 

New York

20.000.000

 

 

Chine

20.000.000

 

 

Brazzaville

20.000.000

 

 

Egypte

20.000.000

 

 

Suisse

10.000.000

 

 

Gouvernante Palais

50.000.000

 

 

La Poste (TELSUT)

45.500.000

 

 

Vacataires

90.000.000

 

 

Conseil Econom.et Social

 

 

 

Achats de vaccins

 

 

 

Contre partie projet BADEA

33.000.000

 

 

Construction centre dialyse

35.000.000

 

 

Réparation ascenseur Primature

30.000.000

 

 

Appui dossier AREVA

100.000.000

 

 

Fond de réserve trésor

150.000.000

 

 

Total

1.985.028.558

 

 

 

Le Ministre Délégué aux Finances

ABDALLA-KADRE Assane


Ndlr : On parle ici en millions de Franc CFA. On remarquera par ailleurs que certaines lignes laissées vides sont celles qui sur le fac-simile, ont été masquées au feutre noir sans que cela ne puisse influer sur le montant global des fameuses dépenses exceptionnelles. 

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 18:00

 



AP 30 mai 2009 - La première visite en Chine du secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner s'annonce délicat, sur fond de récession aux Etats-Unis.


Les Etats-Unis ont besoin de convaincre Pékin de leur acheter plus de biens manufacturés américains, tout en priant la Chine de réévaluer sa monnaie, le yuan, et si possible de réduire le déficit commercial entre les deux pays. Washington voudrait encore que le gouvernement chinois fasse pression sur la
Corée du Nord pour atténuer la menace militaire du régime de Pyongyang.


Mais que peuvent offrir les Etats-Unis en échange? La Chine est maintenant leur premier créancier. Elle détenait en mars 768 milliards de dollars (543 milliards d'euros) de bons du Trésor américain, un dixième du total de cette dette exportée.


Les Etats-Unis ont besoin de la Chine pour financer leur immense déficit, spécialement cette année, où l'administration prévoit qu'il atteindra 1.840 milliards de dollars (1.301 milliards d'euros).

Le secrétaire au Trésor rencontre les dirigeants chinois à partir de lundi, et espère les convaincre de transformer leur pays d'épargnants en une nation de consommateurs.

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 20:18



              Sylvain Ndoutingaï

On se souvient de l’intervention l’été dernier de la Banque mondiale pour "retirer" la signature du ministre centrafricain des mines et neveu du président François Bozizé, Sylvain Ndoutingaï, du compte "SPPK nº371 243 480 01-34 CBCA" récipiendaire des bonus miniers. Le bailleur de fonds avait depuis engagé une collaboration avec Bangui pour refondre la loi minière. Le 29 avril, un nouveau code minier a été voté… Sauf qu'apparemment, il ne correspond pas exactement au texte "validé" par la Banque mondiale !


La nouvelle loi (nº09.005) institutionnalise de fait le système de "paiement du bonus de signature" (art. 52), qui s’était généralisé ces dernières années à l’instar du secteur pétrolier (AMI nº185). Le bonus est versé "à titre de contribution de l’investisseur au Fonds de développement minier (FDM)". L’art. 7 du texte précise qu’un "décret pris en conseil des ministres fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement du FDM". Problème, cette disposition entre en conflit avec le code des finances qui est normalement le seul à pouvoir lever des fonds. L’article 52 liste aussi de nouvelles obligations applicables aux titres miniers qui ne vont pas franchement réjouir les investisseurs. Pour détenir un titre, toute compagnie devra aussi s’engager "à octroyer à l’Etat au moins 15% du capital (…) de la société de recherche ou d’exploitation, libres de toutes charges (…) et de toute dilution en cas d’augmentation du capital" ; "à octroyer 5% du capital de [ladite] société aux privés centrafricains désireux de prendre part à [ses] actions" ; et, cerise sur le cadeau, à "attribuer au moins 15% de la production brute à l’Etat pendant la phase d’exploitation".


Un vrai contrat de partage de production pétrolier ! Enfin, l’art. 95, qui traite des conventions minières, précise : "Toutefois, les titres miniers prévus par ces conventions et qui n'ont pas encore été attribués seront soumis aux conditions d'octroi prévues par la présente loi". Cette mesure va faciliter la renégociation de la convention minière d’Aurafrique, filiale d’Axmin, qui n’a pas encore obtenu ses titres et qui intéresse vivement le groupe George Forrest et Fabien Singaye. Le service juridique d’Areva, qui opère la filiale UraMin Car Ltd, est en alerte rouge !




© Copyright Indigo Publications. Africa Mining Intelligence n° 203 du 20 mai 2009

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 00:43

 Banque de développement des Etats d'Afrique centrale (BDEAC) : « Il faut relayer le gros travail fait par la BAD »

        Anicet-georges DOLOGUELE


13 Mai 2009

 

 

Cinq des six pays de la zone CEMAC sont producteurs de pétrole. Quel est l'impact de la crise mondiale sur leurs économies ?


La crise économique a eu un impact sur les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). En premier lieu, parce que cinq d'entre eux sont producteurs de pétrole, mais il y en a aussi, sur les six pays, cinq qui sont producteurs de bois et un qui est producteur de diamant. Comme vous avez pu le constater, le prix du baril de brut est passé de 140 dollars à moins de 50 dollars. Dans ces conditions, les prévisions qui avaient été faites pour 2009 ont bien évidemment été revues à la baisse. Par voie de conséquence, les recettes budgétaires dans la plupart des cinq pays producteurs de pétrole ont diminué de moitié. Quant aux pays qui ont voulu engranger davantage de revenus grâce à un début de boom pétrolier, afin de réaliser des investissements dans les infrastructures, ils sont aujourd'hui obligés d'arrêter leurs programmes, à commencer par celui du développement. Certains de ces producteurs de pétrole sont en même temps exportateurs de bois. Or les grumes se vendent mal et ne rapportent plus de revenus substantiels. La conséquence est facile à imaginer : une chute des recettes de l'Etat et une destruction de nombreux emplois. Ces pays ont besoin d'un appui budgétaire à court terme. C'est notamment le cas de la République Centrafricaine qui, elle, ne produit pas encore de pétrole. Elle vivait jusque-là de ses exportations de diamant et de bois. Ces deux filières sont aujourd'hui sinistrées. Lorsqu'on sait que le pays avait déjà du mal avec une production normale, on peut aisément imaginer la situation qui est maintenant la sienne. Avec la chute de leurs recettes budgétaires, les autres pays de la zone CEMAC ont aussi besoin d'argent frais.


Comment la BDEAC peut-elle joindre ses efforts à ceux de la Banque africaine de développement (BAD) pour aider les pays de la zone CEMAC à faire face à la crise ?


Nous souhaitons réellement être le relais de grandes institutions comme la BAD, la BEI et la Banque mondiale dans le domaine des infrastructures. Ces institutions peuvent financer de grands projets d'infrastructures. A côté, il y a aussi des infrastructures de moyenne portée pour lesquelles la BDEAC peut être très opérationnelle. Pour développer par exemple l'agriculture - ce qui est une bonne chose en ces temps de crise - il faut des pistes rurales. Celles-ci coûtent cher. Mais les grandes organisations ne sont pas organisées pour suivre ce type de projets. Avec de bonnes lignes de crédits concessionnels qui nous permettent de traiter directement avec les Etats, nous pouvons assurer le suivi sur le terrain. Nous pouvons aussi entamer un dialogue permanent avec les Etats de sorte que ces investissements servent véritablement à l'agriculture. Et qu'il y ait une création d'emplois et de richesses à l'intérieur du pays. Autre rôle de la BDEAC : le soutien au secteur privé. Plus nous prêtons à certains opérateurs privés, plus nous créons les conditions d'une bonne création de richesses et d'emplois. En générant de nouveaux impôts, ces activités profiteront aussi à l'Etat. Nous animons, enfin, certains thèmes qui contribuent à orienter les politiques nationales vers certains secteurs qui auraient pu être marginalisés alors qu'ils peuvent être porteurs.


Qu'attendez-vous concrètement de ces assemblées 2009 de la BAD qui ont un thème d'actualité ?


Réponse : Les assemblées produisent des résolutions et des solutions financières concrètes. On y explicite le rôle concret que peuvent jouer les banques sous-régionales de financement du développement. Il faut relayer le gros travail qui est en train d'être fait au niveau de la BAD pour relancer nos économies.


Site web des Assemblées annuelles


Contact

Yvan Cliche

 

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:05






30/04/2009 17:14:58 - Jeune Afrique- Par : Frédéric Lejeal -


Producteurs de brut ou de coton, Afrique centrale ou de l’Ouest, aucun pays n’échappe à la contraction des exportations.


Évidemment, un baril de pétrole autour de 50 dollars au lieu de 140 dollars, cela change la donne. Les victimes immédiates sont les balances commerciales et les budgets des États. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les pertes sur les recettes d’exportation vont s’établir à 200 milliards de dollars en 2009 et 220 milliards en 2010 pour les seuls pays exportateurs de brut. Avec 50 milliards de recettes contre 89 milliards prévus, le Nigeria est le plus fragilisé. Viennent ensuite l’Angola, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, le Tchad, le Gabon et le Cameroun… La plupart de ces pays ont adopté d’urgence une loi de finances rectificative.


Ailleurs, la crise exacerbe la fragilité de secteurs stratégiques. La contraction de la demande sur les produits de rente, qu’ils soient miniers (cuivre, manganèse, bauxite …) ou agro-industriels (hévéa, café, bois…), plonge les filières dans le rouge. « La situation est sérieuse pour les pays dont l’économie repose sur un produit », explique Obiageli Ezekwesili, la vice-présidente de la Banque mondiale. Exemple en Centrafrique, pays des plus vulnérable, où, faute d’acheteurs, l’abattage de certaines essences comme le sapelli est stoppé. La Société d’exploitation forestière en Centrafrique (Sefca) a dû licencier la moitié de son personnel. Au Gabon, la baisse de 11 % observée en 2008 sur les exportations de grumes s’accentue.


Pénurie de capitaux privés


Même tendance pour le caoutchouc (notamment en Côte d’Ivoire et au Liberia), qui subit une décote depuis plusieurs semaines car dépendant des industries automobiles du Nord. Fin 2008, le kilo oscillait entre 370 et 430 F CFA. Il est actuellement en dessous de 200 F CFA. La morosité des cours du coton en raison de la contraction de la demande chinoise affecte également tous les producteurs, en tête desquels le Burkina (600
000 tonnes attendues en 2009-2010), puis le Mali, le Togo, le Tchad… Idem pour la filière phosphate au Sénégal et au Togo, où 400 salariés de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) ont été licenciés en janvier. En Guinée-Conakry, les projets miniers (fer et bauxite) sont reportés.


De grosses tensions budgétaires sont donc à craindre. D’autant que, face au recul des échanges, à l’assèchement des capitaux et à la baisse des rentrées fiscales, les gouvernements prennent des mesures pour relancer l’emploi et soutenir le secteur privé. D’où un impact négatif sur les investissements publics. Qu’en est-il, par exemple, du futur aéroport international de Dakar
? Partout, des projets dans le secteur énergétique sont remis en cause. Le FMI évalue à 530 milliards de dollars la chute des transferts de capitaux privés vers les pays en développement entre 2007 et 2009.

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