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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 17:28




    siège de la BEAC à Yaoundé


(Mutations 14/09/2009)

 2400 chèques frauduleux ou suspects émis, 38 virements suspects repérés, 1298 retraits en liquides non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse.

C'est un autre dossier brulant qui devrait certainement mobiliser dans les prochains jours les chefs d'Etats de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Et pour le président nouvellement élu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, il s'agira assurément du premier test de sa capacité à voler au secours de ses compatriotes (comme l'a souvent démontré son prédécesseur et père), impliqués dans des affaires de grande envergure. Après donc l'affaire dite de placements à risques survenue en début de l'année en cours, voici une autre histoire de détournements de fonds à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (Beac), où des citoyens gabonais seraient fortement impliqués. Et c'est l'hebdomadaire panafricain basé à Paris, Jeune Afrique, qui dans sa livraison n°2540 du 13 au 19 septembre sonne le tocsin, en relevant qu'entre 2004 et 2008, trente millions d'euros (dix-neuf milliards de francs Cfa) au minimum ont été détournés au sein du bureau de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale à Paris.

"De 2004 à juillet 2008, 2400 chèques frauduleux ou suspects ont été émis, 38 virements suspects ont été repérés, 1298 retraits en liquides non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse ont été effectués ", précise l'hebdomadaire dans "une enquête exclusive ". A partir d'audits et de rapports internes, le journal dresse également la liste des personnes concernées par l'affaire, les présumés responsables et bénéficiaires. On apprend alors que "les affinités nationales gabonaises ont joué un rôle clé dans les dérives coupables du bureau de Paris ". Des révélations qui amènent à comprendre comment, depuis 2004, des fonds injectés depuis le siège de Yaoundé, au Cameroun, sur les comptes parisiens du bureau extérieur de Paris ont été détournés et met en lumière les dysfonctionnements du Bep.

 Au regard de l'identité annoncée des principaux responsables impliqués dans ces détournements, la suite des événements devrait être lourde de conséquences pour la politique de gestion de la Beac adoptée depuis bientôt 35 ans et qui confère au Gabon le poste de gouverneur de cette banque d'émission. Selon les indiscrétions du journal, "Obiang Nguema Mbasogo, Paul Biya, Idriss Déby Itno sont bien décidés à profiter de l'occasion pour faire sauter le consensus de Fort-Lamy qui attribue depuis trente-cinq ans le fauteuil-clé de gouverneur à un ressortissant gabonais ".

Responsabilités

Au regard de cette actualité, et même si d'autres arguments pertinents peuvent justifier la visite "d'amitié" entreprise il y a quelques jours par le président nouvellement élu du Gabon au Cameroun, au Congo et au Tchad, en l'espace de quelques jours, certains observateurs y voient en cette tournée marathon une manœuvre qui vise à éviter " la colère " de ses pairs de la sous région. En janvier dernier, le Gabon avait déjà évité à son compatriote, gouverneur de la Beac, Philibert Adzembe, un départ précipité, au terme d'un sommet extraordinaire de la Cemac qui s'est tenu à Libreville.

Les chefs d'Etats présents à Libreville avaient décidé de "suspendre, à titre de mesure conservatoire, toute pratique de placement jusqu'à nouvel ordre [et de commanditer] un audit général de la Beac et un audit spécifique sur les opérations de placement [en vue de] réexaminer les modalités internes de fonctionnement (de la Beac) et de faire la lumière sur la façon dont lesdites opérations de placement ont été conduites ". Une mesure prise suite à un placement d'environ 530 000 euros (environ 238 milliards de francs Cfa) sur les places financières européennes, via la Société générale en France.

Si ce placement à risque avait eu des conséquences uniquement sur la sous région, la mauvaise gestion du Bep de la Beac risque d'avoir un impact sur le système monétaire français. Voilà pourquoi le ministère français de l'Economie et des Finances veut que " toutes les responsabilités, y compris en plus haut lieu, soient établies". Du fait de sa participation directe à la gestion et au contrôle de la Beac, Bercy estime que "sa propre garantie est engagée par le scandale ".

 Lazare Kolyang

© Copyright Mutations

 

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 23:42




 

La Montagne.fr  mardi 8 septembre 2009 - 20:14

 

La ministre Marie-Reine Hassen voudrait s'inspirer du modèle limousin afin de relancer culture céréalière et élevage en Centrafrique. L'objectif ? Nourrir les populations locales  et parvenir à l'autosuffisance.

«La République Centrafricaine a connu trois décennies de troubles, de crises continuelles, de coups d'Etat et de rebellions qui ont pratiquement détruit le pays », commente la femme politique Marie-Reine Hassen. « Depuis quelques années, on connaît une certaine stabilité. Et aujourd'hui, il s'agit de tout reconstruire : les routes et les ponts, l'ordre et la justice, les écoles et les hôpitaux ».

Le ministère du développement régional poursuit justement cet objectif. À sa tête, Marie-Reine Hassen veut commencer par « donner aux populations locales les moyens de vivre ». Diamants, or, fer, uranium, coltan, manganèse? La RCA possède « d'énormes richesses », estime l'économiste formée en France et aux Etats-Unis. « Mais je pense qu'il faut s'appuyer davantage sur le développement durable. Et pour moi, cela passe par l'élevage et l'agriculture ».

C'est là qu'intervient la vache limousine, « connue internationalement pour résister aux grands froids et aux grandes chaleurs ». Voilà pourquoi la ministre déléguée à la présidence de la République centrafricaine chargée du développement régional a visité, lundi, deux élevages de limousines en Haute-Vienne et, hier, une exploitation laitière et une laiterie creusoises. « C'est ce savoir-faire, cette technologie dont nous avons besoin. Jusqu'aux années 1980-1985, on avait une autosuffisance alimentaire. Maintenant, on se trouve même en pénurie de manioc » (æ)

Une fois les populations nourries, le vaste programme de reconstruction se poursuivra. Pour installer dix pôles de développement en RCA, l'Union européenne versera 147 millions d'euros. « Ces aides accompagneront le retour à l'autosuffisance », anticipe Marie-Reine Hassen, dont le projet ne suscite pas que l'enthousiasme : sa maison située au coeur de la capitale a ainsi essuyé, en juin dernier, des tirs de Kalachnikov. « Femme de parole et de conviction », Marie-Reine Hassen ne s'est pas laissée intimider, en digne héritière de son père qui, lui aussi, subit les tristement célèbres tortures du régime de Bokassa.

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 20:58




 

 

VIENNE (AFP) - dimanche 30 août 2009 - 18h13 - Les mauvais placements de la banque privée autrichienne Medici, fermée à la suite de l'affaire Madoff, ont fait aussi des victimes africaines, le Fonds de solidarité africain et la BDEAC, révèle le quotidien Oberösterreichische Nachrichten dans son édition à paraître lundi.


Selon le journal, le Fonds et la Banque de développement des Etats d'Afrique centrale disent avoir perdu respectivement 11 et 16 millions d'euros placés auprès de l'agence parisienne de la Bank Austria, filiale du groupe italien Unicredit et actionnaire de la banque Medici. Celle-ci aurait investi les avoirs, sans prévenir ces deux clients, dans les fonds Madoff par l'intermédiaire de la banque Medici.


La Bank Austria s'est refusée à tout commentaire, mettant en avant le secret bancaire.

Sollicité par ses homologues africains, un représentant autrichien, rapporte le quotidien régional, a dû s'expliquer sur ces affaires lors d'une réunion internationale récente des banques de développement.


Le ministre des Finances du Congo, Pacifique Issoibeka, a aussi écrit à son homologue autrichien Josef Pröll à ce sujet, précise le journal.


La fraude pyramidale du courtier américain Bernard Madoff, condamné à 150 années de réclusion, a englouti 50 milliards de dollars, dont 2,1 en provenance de la banque Medici, propriété de la banquière autrichienne Sonja Kohn (75%) réputée avoir été, selon la presse autrichienne, une des principales rabatteuses de Madoff.


L'institut qui a perdu sa licence bancaire fin mai s'est rebaptisé "20.20 Medici AG".


 

 

 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 14:56






(Xinhuanet 28/08/2009) - La Banque européenne d'investissement (BEI) vient d'accorder jeudi un prêt de 16,400 milliards de Fcfa, soit 25 millions d'euros à la Banque de développement des Etats d'Afrique centrale (BDEAC) pour lui permettre de financer des investissements privés dans les domaines de l'industrie, l'agriculture et l'immobilier.

L'accord de prêt a été signé à Brazzaville, entre le président de la BDEAC, Anicet George Dologuelé et le chef de bureau du bureau de la BEI pour l'Afrique centrale et Orientale, Kurt Simonsen.

"Cette ligne de crédit est destinée au financement du secteur privé des pays membres de la communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), à l'instar de la ligne de crédit précédente, signée en 2006 et aujourd'hui épuisée", a précisé M. Simonsen.


Elle constitue la manifestation d'un partenariat sans cesse grandissant entre la Banque européenne d'investissement et la BDEAC dont le partenariat date de 1984.

Par cet accord, la BEI renouvelle ainsi sa confiance à la BDEAC qui se veut aujourd'hui comme le partenaire stratégique des grandes institutions internationales dans la sous-région, tant elle est vue comme le pilier du développement du secteur privé de l'Afrique centrale.

L'agriculture, la pêche, l'industrie, l'agro-alimentaire, la construction, le tourisme et l'éducation sont les secteurs éligibles à cette ligne de crédit.

"Ce financement permettra à la BDEAC de faire face à la montée en puissance de ses financements observés depuis le deuxième trimestre 2008, et qui sont en parfaite adéquation avec les objectifs d'engagements fixés dans le cadre de son plan stratégique 2008-2012" , a indiqué le président de la BDEAC.


Selon lui, son institution s'est fixé pour l'exercice social 2009, un objectif en termes d'engagements, à 35 milliards Fcfa. Cet objectif, a-t-il souligné, a déjà été atteint à la fin du premier semestre et la Banque est sur le point d'atteindre, pour la première fois de son histoire, la barre de 50 milliards d'engagements en une année.


Créée en 1975, la BDEAC qui regroupe six pays membres de la CEMAC, à savoir le Cameroun, la RC, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique et le Tchad a connu une période sombre entre 1990-2002.

Institution de financement de l'activité économique au niveau sous-régionale, la BDEAC a retrouvée, depuis 2003, son sa confiance auprès des institutions internationales auprès desquelles elle se propose de relayer leurs actions dans la zone pour une meilleure efficacité.


© Copyright Xinhuanet

 

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 21:29


 

 le 26 août, 2009 à 10 h 44 min


Les autorités de Malabo engagent de gros moyens pour paralyser les activités du groupe Commercial Bank et Air Leasing. Depuis quelques jours, des sources proches du groupe Fotso ont annoncé l’interdiction des vols Air Leasing Cameroon à destination de la Guinée équatoriale. La décision imputée aux autorités politiques de Malabo a remis au grand jour le bras de fer qui oppose, au plan judiciaire, le pôle banquier du groupe Fotso à l’Etat de Guinée Equatoriale.


En effet, le 12 juin 2009, la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), au sujet de l’installation manquée d’une filiale du groupe Commercial Bank au pays de Teodoro Obiang Nguema, malgré l’obtention de tous les accords et autorisations préalables, a condamné l’Etat guinéen à payer la rondelette somme de 48,8 milliards de francs Cfa au groupe Commercial Bank. A Malabo, cette décision de justice, qui n’est susceptible d’aucun recours, est balayée d’un revers de la main, au motif que la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) n’a pas pesé de tout son poids, pour mettre en échec la procédure ouverte à l’initiative du groupe Commercial Bank.


Pour assurer sa défense, au moyen extrajudiciaire, le président de la république de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema en personne, a sommé en son palais, entre le 21 et le 22 juin, le président de la Cobac, le gouverneur de la Beac, pour leur signifier que son pays n’est pas disposé à appliquer la décision de la Cour commune d’Abidjan. Pour obtenir gain de cause, Malabo a un argument financier de taille. La Guinée Equatoriale détient en effet autour de 60% des avoirs de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. En clair, la Guinée Equatoriale ne veut en aucun cas payer tout ou partie des 48,8 milliards au titre des dommages au groupe Commercial Bank. Bien plus, Malabo reste sur sa ligne de départ, à savoir : geler toute relation d’affaires avec le groupe Fotso en général.


D’où l’interdiction des vols Air Leasing à destination de Malabo. Interdiction du reste levée à la date du 21 août dernier, à en croire une source diplomatique équato-guinéenne. Les officiels du groupe Fotso semblent prendre la pleine mesure du rapport de forces défavorable, suite à l’immixtion du président Theodoro Obiang Nguema sur le champ du différend commercial en cause. « On est fragilisé dans cette affaire», reconnaît Alex Mimbang, le responsable de la Communication du groupe Fotso. Ce dernier énonce une panoplie de manœuvres politiques orchestrées par les autorités de Malabo, depuis le verdict de la Cour commune d’Abidjan.


A la Cbc, et au groupe Fotso en général, l’on parle de « représailles en masse ayant conduit jusqu’à l’instrumentalisation de la Cobac». Les pressions multiformes sur la Cbc, marquées par de nouvelles exigences auprès de la banque camerounaise après qu’elle a soumis un plan de restructuration à la Cobac, la nomination d’un administrateur provisoire à la Sfa, et à Commercial Bank of Chad, malgré les garanties du gouvernement tchadien à travers une lettre de confort à la Cobac, constituent, aux yeux des dirigeants du groupe Fotso, des preuves d’un acharnement politique.


Après un accueil chaleureux réservé aux équipes du groupe Fotso à Malabo en 2002, la relation d’affaires a tourné en affrontement politico judiciaire. Groupe Fotso : 500 milliards de F.cfa de bilan Le groupe Fotso dispose, en Afrique et ailleurs dans le monde, des pôles industriel, bancaire, financier et aéronautique.


Le groupe Fotso affiche un bilan de 500 milliards de francs Cfa, toutes branches d’activités comprises. Interrogé sur le poids réel de cet empire économique qui défraie la chronique au Cameroun et ailleurs dans le monde, le responsable de la communication, Alex Mimbang affirme qu’il faut s’en tenir au chiffre donné par Yves Michel Fotso en personne, au cours d’une communication télévisée sur le trio audiovisuel Stv2, Canal 2 et Equinoxe télévision courant 2008.


Les entités du groupe Fotso, réparties en cinq pôles, vont de l’industrie, à l’aéronautique en passant par l’immobilier, la banque et la finance. Les activités du pôle industriel englobent les secteurs de l’agro-industrie, les piles électriques, les allumettes, la papeterie. On peut, sous ces rubriques, citer Safca au Cameroun, Somapiles au Mali, Ipp au Tchad et Prodemal, spécialisé dans l’imprimerie au Mali.


Le groupe Fotso a des intérêts immobiliers au Cameroun, en France, au Tchad, à Sao Tomé, en Centrafrique et au Mali. Le groupe Commercial Bank, comme pôle bancaire, dispose des entités au Cameroun, en Centrafrique, au Tchad et à Sao Tomé. La Société financière africaine (Sfa) coiffe le pôle financier, spécialisé dans la gestion des actifs, la bourse, etc. Air Leasing Cameroon coiffe le pôle aéronautique du groupe.


Ecrit par Denis Nkwebo. Le Jour

 

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 23:52




 


Par Augustin Scalbert | Rue89 | 24/08/2009 | 22H07


Bradley Birkenfield, ex-cadre américain de la banque suisse UBS, a été condamné vendredi pour « conspiration » à trois ans et quatre mois de prison ferme et à 30 000 dollars d'amende (il avait aidé des millionnaires à planquer leur fortune dans les montagnes hélvètes). Deux jours plus tôt, le fisc américain obtenait les noms de 4450 contribuables fraudeurs. La presse suisse revient sur cette première « brèche » dans son secret bancaire.


Sale temps pour la Suisse. Depuis qu'
il s'est excusé auprès de la Libye pour l'arrestation du fils Kadhafi en 2008 (il avait été inculpé pour violences sur ses domestiques), jeudi, le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz, est dans la tourmente. Presque toute la presse francophone lie cet événement aux derniers développements de l'affaire UBS. Dans les deux cas, les pays d'en face avaient des arguments : la Libye détient deux otages suisses, et les Etats-Unis menaçaient UBS d'une amende record de 800 millions d'euros.


La Suisse « déshonorée, déculottée, isolée, à genoux »…


Aucun journaliste ne se risque à écrire le mot « chantage », mais le ton y est. « Le pistolet doit quitter la tempe », titre l'éditorial de 24 Heures :


« Humiliée, déshonorée, déculottée, isolée, à genoux. Aucun qualificatif n'est trop fort, depuis jeudi soir, pour décrire la position de la Suisse […]. Les mêmes mots qui auraient pu être employés, il y a quelques jours à peine, quand UBS a accepté de livrer au fisc américain les noms de 4450 clients fraudeurs. »


Et le lendemain, Birkenfield, l'homme qui avait « dénoncé » UBS, écopait donc de 40 mois de prison ferme. L'homme par qui le scandale UBS est arrivé ne purgera sa peine qu'à partir de janvier 2010 ; d'ici là, il continuera d'aider le fisc américain. « Ses supérieurs ne sont, quant à eux, pas inquiétés », note
24 Heures.


« Le secret bancaire dans la tourmente »


Sur le site du magazine Bilan, destiné aux leaders du pays, une annonce Google accompagne l'article sur la condamnation de Birkenfield : « Secret bancaire en péril ». C'est bien ce que craignent de nombreux éditorialistes.


L'annonce en question renvoie vers
un dossier du site Swissinfo, titré sans ambiguïté « Le secret bancaire dans la tourmente ». La première phrase d'introduction au dossier joue très subtilement sur les mots : d'un côté la légalité, et de l'autre les violentes attaques des concurrents :


« Pratique ancrée dans la loi depuis trois quarts de siècle, le secret bancaire suisse est soumis aux coups de boutoirs de la communauté internationale et des concurrents de la place financière suisse. »


Cette « pratique » est en tous cas menacée, c'est certain, même si elle est pour l'instant seulement abolie pour les clients américains d'UBS. « Plus rien ne sera comme avant au pays du secret bancaire »,
titre La Liberté, le partenaire suisse de Rue89 :


« Le numéro un bancaire suisse échappe ainsi à une nouvelle amende et le Conseil fédéral affirme avoir préservé le respect des lois. Reste que si UBS sauve les meubles aux Etats-Unis, c'est un fait qu'une brèche a été ouverte. »


Dans Le Courrier, un quotidien « humaniste, progressiste et altermondialiste » selon Courrier International, l'éditorialiste remarque que « cette affaire garde toujours toutes les prémisses pour enterrer la subtile nuance helvétique entre la fraude et l'évasion fiscale. Après avoir épluché les dossiers de 4450 clients de la banque, rien n'empêchera les Etats-Unis de refaire un tour de piste pour obtenir de nouveaux noms. »


En redressant ces 4450 contribuables, Washington devrait récupérer la bagatelle de 4 milliards de dollars, selon Le Courrier. Cela va-t-il donner des idées à d'autres Etats ?

 

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 14:25




 

Les rejetons des présidents camerounais et centrafricains se sont vu attribuer des permis forestiers alors qu'ils sont impliqués dans le scandale de l'exploitation illégale des ressources forestières. La SAIIFC appartient à M. Franck Biya, (fils du président). Les parts sociales de Lcbt sont partagées entre Franck Biya et Francis Bozizé (fils de François).

 

 Le 25 octobre 2007, l'Ong Pour la paix et la bonne gouvernance, domiciliée à Bangui (Rca) et à Yaoundé (Cameroun), envoie une note urgente à Louis Michel, chargé du développement et de l'humanitaire auprès de la Commission européenne. On y expose les conditions douteuses de l'attribution des permis forestiers situés à Bayanga et Salo dans la préfecture de la Sangha Mbaéré (Rca).

 

 En effet, alors que la commission d'attribution procède normalement à l'étude des dossiers, le 12 octobre, " à la surprise générale de la majorité des membres de la Commission, un haut responsable du ministère en charge des forêts les informe que, par décision politique de la présidence de la République, ils doivent entériner le choix de la société La centrafricaine des bois tropicaux (Lcbt) pour Bayanga et le choix de Société d'exploitation forestière d'Afrique centrale (Sefac) pour Salo. "


Le dossier de la Lcbt n'avait pas été jugé recevable par la commission faute d'avoir fourni les documents nécessaires. Cependant la commission s'incline devant l'oukase. Pourquoi ?


L'Ong donne les explications suivantes : " A l' origine, Ingénierie forestière du Cameroun, qui appartient à un holding Financier, la Société africaine d'investissement, a créé dans un premier temps Ingénierie forestière de Centrafrique avant de se raviser et de changer de dénomination pour prendre le nom de La centrafricaine des bois tropicaux. La Société africaine d'investissement et Ingénierie forestière du Cameroun appartiennent à M. Franck Biya, (fils du président).


Les parts sociales de Lcbt sont partagées entre Franck Biya et Francis Bozizé (fils de François). La société Ingénierie forestière du Cameroun traîne un passé sulfureux. À la demande de la Banque mondiale et de l'Union européenne, un observateur indépendant "

Global Witness " a relevé les multiples infractions forestières commises au Cameroun par la société Ingénierie forestière qui a préféré changer de dénomination en Rca " Sur les agissements de cette société au Cameroun on ajoute :


"La Banque mondiale a fait des enquêtes où il apparaît que les sommes dues par Ingénierie forestière à l'État (taxes, impôts, etc.) s'élèvent à plusieurs milliards de francs Cfa. Ingénierie forestière est en quasi faillite. […] Le scandale des exploitations illégales et la mauvaise gestion des ressources forestières par Ingénierie forestière ont été dénoncées par toutes les organisations (Greenpeace, Fonds mondial pour la nature de la Banque mondiale, du Wwf, de Global Witness, etc.) qui opèrent au Cameroun. [… S'y ajoutent] le refus de signer un quelconque plan d'aménagement forestier avec l'Autorité en charge de l'Environnement et […] la création d'une société commerciale Forestry Inc. basée au Delaware (États-Unis) pour mieux frauder le fisc camerounais ".
 

 Quant au permis de Salo attribué à la société Sefac ? " Derrière la Sefac, il y a une dame citoyenne de Côte d'Ivoire qui est l'épouse du ministre d'État, conseiller spécial à la présidence de la Rca et autrefois également ministre dans son pays d'origine. Sont également dans la Sefac des Asiatiques qui, à l'époque, avaient soumissionné pour un permis forestier. " [1]


Le 16 décembre, Alain Girma, ambassadeur de France, représentant de la présidence de l'Union européenne en République centrafricaine et Jean- Claude Esmieu, chef de la délégation de la Commission européenne en République centrafricaine ont adressé une lettre à son président, François Bozizé. Après les compliments d'usage, notamment l'assertion passablement présomptueuse que le secteur forestier " a été jusqu'ici administré de façon exemplaire ", les excellences assènent : " Cependant, les partenaires au développement de la république centrafricaine ont récemment appris que les permis n° 188 et 189 avaient été attribués par décrets présidentiels n° 07311 et n° 07312 du 2 novembre dernier respectivement à la Lcbt et la Sefac. Or, il apparaît clairement, selon des informations concordantes et fiables, que les entreprises attributaires ne répondent pas aux standards internationaux de bonne gouvernance en matière d'exploitation et de commercialisation du bois, notamment au regard des critères de la Banque mondiale. " [2]


Cette conversion à la vertu, venant des " partenaires au développement ", est probablement due au fait que, derrière les attributaires proches des pouvoirs, l'exploitation sera pratiquée par des Asiatiques. Le style de gestion de Franck Biya, dans l'exploitation de la forêt camerounaise, qui a conduit sa société à la déconfiture, alors qu'il doit des sommes considérables à l'État camerounais, n'avait jusqu'à présent choqué personne et ne l'avait nullement empêché de s'installer tranquillement en France dans une villa de milliardaire à Roquebrune-Cap Martin. Mais, sans doute, mieux vaut tard que jamais.


 ODILE TOBNER


Source : Billets d'Afrique et d’Ailleurs, n°166.


[1] Lettre publiée dans le journal centrafricain Le Confident n° 1726 du 28 décembre 2007

[2] Lettre reproduite sur le site centrafrique-presse.com


 

NDLR : On le voit bien, le pillage de nos ressources forestières procède bien d’une volonté politique de nos dirigeants qui ont pris conscience des énormes possibilités d’enrichissement personnel à leur disposition que constituent nos forêts. Pour la RCA, non seulement Bozizé s’est considérablement sucré avec l’octroi des permis forestiers qui lui permet de toucher d’énormes bakchich mais aussi par le fait de placer son fils Francis et quelques uns de ses parents dans des sociétés d’exploitation forestière avec des prête-noms comme on le voit dans cet article. C’est une des raisons qui peut expliquer sa soif du pouvoir et sa volonté de rempiler à la tête du pays.

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 14:16




12.08.2009Le Messager


"Trafic de carburant : la Centrafrique fait la police au Cameroun", titre le quotidien de Yaoundé. L'Agence de stabilisation et de régulation des prix des produits pétroliers, basée en Centrafrique, a décidé d'établir une antenne à Douala pour mieux lutter contre le trafic de produits pétroliers frelatés. C'est "une manière subtile de juguler l'inertie dont font montre les pouvoirs publics camerounais, englués dans un laxisme sans nom", juge le journal. Le manque à gagner s'élève, pour les deux pays, à plusieurs milliards de francs CFA.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 21:41




APA-Yaoundé 2009-08-11 17:05:43 (Cameroun) L’Agence de régulation des télécommunications (ART) vient d’infliger une pénalité de 250.000 millions FCFA assortie d’une obligation d’investir un montant de 2,1 milliards FCFA pour la couverture du réseau à l’opérateur de téléphonie mobile Orange, a appris APA mardi de source officielle.


Il lui est reproché le non-respect des exigences de couverture réseaux et de qualité de service sur l’ensemble des 14 axes et des 26 villes contrôlés par une équipe de l’organisme de régulation.

Orange est aussi accusée de n’avoir pas payé ses contributions au titre des frais de gestion et de régulation en 2006 et 2007, mais également l’utilisation de fréquences sans accord d’assignation.

Les conclusions d’une enquête effectuée entre le 28 avril et le 21 juillet 2008 par l’ART dans 26 villes de plus de 50.000 habitants et 14 axes routiers, en présence de représentants de l’opérateur, font état d’une moyenne nationale de couverture réseaux de 92,5 pour cent.

Orange-Cameroun se targue pourtant d’être «numéro 1 en couverture et en qualité réseau dans les 10 régions, soit plus de 450 localités et plus de 90 pour cent de la population couverte».

C’est la première fois, dans l’histoire de la téléphonie mobile au Cameroun, apparue en 2000 qu’une pénalité est si lourdement infligée à un opérateur pour la qualité du service.


NDLR : Qu'en-est-il de l'opérateur ORANGE CENTRAFRIQUE ?

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:10



APA – Douala 2009-08-06 15:25:36 (Cameroun) La Centrafrique va ouvrir une agence de stabilisation et de régulation des prix des produits pétroliers (ASRP) à Douala en vue de lutter contre le trafic du carburant frelaté, à destination de ce pays, ont confié jeudi à APA, les autorités camerounaises et centrafricaines.


La cérémonie officielle de cette agence qui aura lieu lundi prochain dans la métropole économique camerounaise de Douala en présence des autorités camerounaises sera présidée par le ministre centrafricain délégué à l’Energie et à l’hydraulique.


Il s’agit là, d’une « première réponse face au fléau qui met à mal les importations terrestres de produits pétroliers qui transitent par le territoire camerounais via le port de Douala en direction de la Centrafrique », ont confié les initiateurs.


Le long du trajet Douala-Bangui en passant par Yaoundé, Bertoua au Cameroun, et Bouar et Berberati (Centrafrique), les camionneurs animeraient activement le marché du carburant frelaté appelé le « Zoua Zoua » au Cameroun.


Ce mélange de pétrole et de gasoil dont l’usage endommage le moteurs des véhicule se vend à 400 francs le litre contre 569 francs CFA le litre d’essence super et 540 francs CFA le litre de gasoil.

Selon des sources proches du dossier, plus de 8 pour cent des 20 pour cent que représentent ces importations par rapport à la consommation centrafricaine sont des produits frelatés.

En plus de la lutte contre le trafic du carburant, l’antenne de ASRP de Douala sera également chargée de veiller au volume exacte des échanges à travers une base de données qu’elles devraient se constituer.

« Nous comptons beaucoup sur la collaboration avec les structures camerounaises du secteur », affirme-t-on au département des relations publiques de l’ASRP.


L'ouverture il y a deux ans à Douala du Bureau de gestion de frêt terrestre centrafricain (BGFC) pour le suivi des marchandises à destination de ce pays dépourvu de façade maritime aurait énormément permis de réduire la fraude, ont indiqué les mêmes sources.

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