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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 15:46


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Anne Lauvergeon-copie-1



Proche neveu du président François Bozizé, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre d'Etat chargé des mines et de l'énergie, vient, selon nos informations, de lancer deux missiles épistolaires sur Areva Centrafrique. Les deux courriers sont datés du 8 décembre 2009.

Le premier rappelle au groupe Areva qu'il s'était engagé à démarrer le projet d'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma en 2010. Or, le conseil d'administration du 19 novembre du groupe français n'a pas inscrit ce projet sur ses tablettes. La deuxième missive, cinglante, concerne le transfert à l'Etat centrafricain du titre UraMin (racheté 2,5 milliards $ par le groupe nucléaire), concessionnaire du gisement de Bakouma. Et toujours pas reçu à Bangui. Le ministre d'Etat est devenu très procédurier… Interrogé par La Lettre du Continent, Areva indique que 25 millions $ d'investissements sont prévus en 2010 sur Bakouma et que, par ailleurs, les papiers d'UraMin sont en cours de transmission. Il n'y plus qu'à guetter le facteur…

Désormais numéro deux du régime, Sylvain Ndoutingaï, en très grande forme, a également adressé une mise en demeure à George Forrest, "facilitateur" entre l'Etat centrafricain et Areva dans l'attribution du contrat de Bakouma. Pour ses bons offices, Forrest a hérité en mai de sept permis de recherche d'uranium, en bordure de la concession du groupe français. Sylvain Ndoutingaï réclame aujourd'hui à Forrest "le paiement intégral du montant du bonus de signature fixé". Il n'en précise pas le montant. Dommage…


Source : La Lettre du Continent N° 580

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 03:03


bonne-annee

billets-CFA.jpg


Dans sa parution du 30 novembre dernier, Centrafrique-Presse posait la question suivante : Que fera Bozizé des 26 milliards de F CFA qui viennent d’être virés par le FMI ?

Le siège de la BEAC à Yaoundé venait en effet d’informer par courrier en date du 19 novembre 2009 le Directeur national centrafricain de cette institution et les autorités centrafricaines du virement effectué par le FMI qu’il a transféré dans le compte courant du Trésor national de Bangui qui s'établissait à un montant de vingt cinq milliards sept cent quatre millions quatre cent cinquante quatre mille et cent soixante dix sept (25.704.454.177) de F CFA, presque 26 milliards de F CFA.

Cette manne était théoriquement destinée à apurer les dettes de l'Etat centrafricain auprès des banques de la place et le reliquat devrait servir à financer des projets éducatifs et de santé au profit de la population. Nous affirmions dans notre article que « connaissant la cupidité de Bozizé et sa clique, on craint que cet argent ne prenne une autre destination ». Nous ne croignions pas si bien dire. A présent nous sommes en mesure de dire à quoi a servi cet argent. Qu’est ce que Bozizé et son clan en ont fait ?

Une mission du FMI a en effet débarqué à Bangui le mardi 12 janvier 2010  et a procédé au contrôle de l'utilisation des 26 milliards CFA virés au trésor par le FMI via la BEAC et les résultats sont catastrophiques. Bozizé et son ministre des Finances, le sieur Albert Besse ont utilisé cet argent pour payer consécutivement deux mois de salaires aux fonctionnaires en novembre et décembre 2009, et  le reste de l'argent a été remis par le ministre Besse à Augustin Féigouto (ancien Directeur de la solde et actuel Chargé de Mission au cabinet du ministre des finances Albert Besse en matière de banques-assurances et institutions financières internationales, et par ailleurs trésorier général du KNK et également enfin, frère cadet de Mme Yvonne Mboïssona ancienne ministre des Eaux et Forêts, elle même cousine germaine de Bozizé) pour aller acheter des pick-ups à Dubaï pour la campagne du KNK.

Les mêmes Albert Besse et Augustin Féigouto ont utilisé le reste de l'argent en espèces pour acheter 50 pick-ups à la CFAO à Bangui, soit au total 100 pick-ups achetés sur les fonds du FMI, pour la campagne électorale de Bozizé et son parti KNK.

La mission du FMI n'a pas retrouvé les pièces comptables de ces dépenses au Trésor et a dû aller les récupérer à la CFAO à Bangui, du moins celles relatives aux 50 véhicules de campagne.

La délégation du FMI est repartie à Washington avec le représentant résident à Bangui de cette institution.  On s'attend donc dans la capitale centrafricaine à la sanction ultime: l'arrêt des décaissements du FMI pour la RCA. C’est le moins auquel Bozizé et sa clique s’exposent mais en ont-ils quelque chose à foutre avec les problèmes du pays du moment que la manne du FMI leur a permis d’acquérir les véhicules pour leur campagne électorale à si peu de frais. En clair, si par le plus grands des malheurs, Bozizé était réélu à l’issue des futures élections présidentielles, il pourrait dire merci au FMI.

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 01:57


bonne-annee

billets-CFA.jpg


(L'Observateur Paalga 19/01/2010)


Un sommet pas comme les autres. La 10e conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), s’est tenue le week-end dernier dans la capitale centrafricaine. En effet, les retrouvailles de Bangui étaient d’autant plus sujet à rebondissements qu’elles intervenaient seulement quelques mois après l’éclatement des scandales financiers qui ont éclaboussé la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).

Portés sur la place publique en octobre dernier, ils faisaient état de malversations importantes au bureau de Paris, dont les tiroirs-caisses n’ont d’ailleurs pas fini de livrer leurs secrets.

Plus que jamais donc, se posait la question de la gouvernance dans une région qui n’est pas réputée être l’une des plus vertueuses au monde. Et du même coup, celle du maintien du consensus de Fort-Lamy, ancien nom de N’Djamena où en 1973, il fut convenu des règles de répartition des postes au sein de l’ensemble sous-régional.


Ainsi, à l’image de notre BCEAO, qui a toujours été gouvernée par un Ivoirien, la BEAC avait toujours été chapotée par un Gabonais.


Un « consensus » mis à mal depuis quelques années par certains pays membres et notamment par la Guinée équatoriale, dernier venu et nouveau riche de la grande famille CEMAC.

Les coups de boutoir d’Obiang Nguema, dont le pays entend désormais jouer un rôle de premier plan, auront fini par avoir raison de la résistance du Gabon, d’autant plus fragilisé que le scandale concernait ses ressortissants. Mais en l’absence du vénéré doyen Omar Bongo Ondimba, son fils et successeur Ali, n’avait pas le poids et l’envergure politique nécessaires pour durablement s’y opposer.


Exit donc Philibert Andzembé. C’est décidé, le poste de gouverneur sera désormais tournant par ordre alphabétique avec effet immédiat. C’est donc l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama qui préside aux destinées de la vénérable institution dont il devra à tout prix redorer le blason.


Cette nouvelle donne préfigure peut-être de ce qui pourrait arriver en Afrique de l’Ouest où le monopole ivoirien sur l’immeuble de l’avenue Abdoulaye Fadiga à Dakar est de plus en plus contesté au sein de la grande famille UEMOA.


La question est revenue sur le tapis à la faveur de la succession de Charles Konan Banny. Et si c’est finalement son compatriote Henri Philippe Dacoury-Tabley, la crise que vit le pays d’Houphouët Boigny n’est certainement pas étrangère à cette situation.


Mais nul doute que tôt ou tard le sujet reviendra à l’ordre du jour. Et cela, même si Abidjan se targue de son rôle de locomotive de l’UEMOA, pour ne pas lâcher prise. En tout cas, un petit vent de révolution souffle depuis Bangui et pourrait bien gagner nos contrées occidentales.

H. Marie Ouédraogo


© Copyright L'Observateur Paalga

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 21:54


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Anne Lauvergeon-copie-1

Le 13/01/2010 - Proche neveu du président François Bozizé, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre d'Etat chargé des mines et de l'énergie, vient, selon nos informations, de lancer deux missiles épistolaires sur Areva Centrafrique. Les deux courriers sont datés du 8 décembre 2009.

Le premier rappelle au groupe Areva qu'il s'était engagé à démarrer le projet d'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma en 2010. Or, le conseil d'administration du 19 novembre du groupe français n'a pas inscrit ce projet sur ses tablettes. La deuxième missive cinglante concerne le transfert à l'Etat centrafricain du titre UraMin (racheté 2,5 milliards $ par le groupe français), concessionnaire du gisement de Bakouma. Le ministre d'Etat est devenu très procédurier… Interrogé par La Lettre du Continent, Areva indique que 25 millions $ d'investissements sont prévus en 2010 sur Bakouma et que, par ailleurs, les papiers d'UraMin sont en cours de transmission. Il n'y plus qu'à guetter le facteur…

Désormais numéro deux du régime, Sylvain Ndoutingaï, en très grande forme, a également adressé une mise en demeure à George Forrest, "facilitateur" entre l'Etat centrafricain et Areva dans l'attribution du contrat de Bakouma. Pour ses bons offices, Forrest a "hérité" en mai de sept permis de recherche d'uranium, en bordure de la concession du groupe français. Sylvain Ndoutingaï réclame aujourd'hui à Forrest "le paiement intégral du montant du bonus de signature fixé". Il n'en précise pas le montant. Dommage…

 

Copyright 2010 - La Lettre du Continent - tous droits réservés

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 22:38


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Anne Lauvergeon-copie-1

 

BANGUI – (L’Indépendant) – 13 janvier 2010 – Le gouvernement centrafricain réclame près de 2 milliards de francs CFA de taxes et de frais de transfert du titre URAMIN Centrafrique au groupe français AREVA, numéro un mondial du nucléaire civil.

« Je voudrais par la présente vous rappeler qu’au terme de l’article 3.2 de l’Avenant N° 1 à la convention minière du 28 février 2006 entre l’Etat centrafricain et la société URAMIN Centrafrique SA, le transfert du titre de URAMIN à AREVA se fera dans les conditions prévues par les textes en vigueur en République centrafricaine », a écrit le ministre centrafricain des mines au responsable d’AREVA à Bangui.

M. Ndoutingaï a également fait savoir au PDG de AREVA CENTRAFRIQUE que « depuis le rachat de la société URAMIN par AREVA, aucune procédure légale devant aboutir audit transfert n’a été suivie par votre société, en dépit de nombreux rappels que je vous ai faits à propos et, plus récemment, lors de ma dernière visite à Bakouma, en août dernier ».

Une source proche du dossier qui a souhaité garder l’anonymat, a expliqué à L’Indépendant que le transfert du titre URAMIN à AREVA doit permettre à l’Etat d’empocher près de 2 milliards de CFA de taxes. Mais depuis, le groupe français se refuse de passer à la caisse.

Par ailleurs, Sylvain Ndoutingaï a sommé le groupe français de « renforcer leur opération afin de pouvoir procéder, dès 2010 à l’exploitation du gisement de Bakouma, et aux investissements notamment dans le domaine des infrastructures », comme le stipule la convention qui lie l’Etat centrafricain à AREVA.

Force est cependant de constater que contrairement aux dispositions de cette convention, le groupe français subordonne l’exploitation de l’uranium de Bakouma, à la construction par l’Etat centrafricain de « routes, ponts, fourniture de l’électricité, procéder au dragage des fleuves et apporter la chaux et l’acide sulfurique nécessaire à l’opération de traitement de l’uranium ».

Ces nouvelles exigences du groupe français ne figurent pourtant pas dans la convention qu’il a signée en 2006 avec le gouvernement centrafricain.

Comme on le voit, le clan Bozizé et le groupe français AREVA sont loin de trouver une solution à l’amiable aux querelles qui les opposent sur la question de l’uranium de Bakouma.

 

Mercredi 13 Janvier 2010

L'Indépendant

 

 Source : http://www.lindependant-cf.com

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 16:13


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08/01/2010

Le Groupe de la Banque et la République Centrafricaine ont signé, le 21 décembre 2009 à Tunis, un protocole de don concernant le projet d’appui à la réhabilitation d’infrastructures rurales (PARIR). D’un montant total de 3.85 millions d’unité de compte (UC), le don vise à augmenter la disponibilité des productions agricoles dans le pays, à travers la réhabilitation des infrastructures rurale et le renforcement des capacités des partenaires.  Outre l’appui à la réhabilitation des infrastructures rurales, le programme comprend le volet renforcement des capacités et le volet gestion du projet.

S’exprimant lors de la signature, au nom du vice-président des opérations, Magaret Kilo, chef d’unité des Etats fragiles, a rassuré le ministre d’Etat, chargé de l’économie et du plan de la République Centrafrique, Sylvain Maliko, qui signait pour son pays, « de l’appui de la BAD dans les efforts du gouvernement visant le développement du pays et le bien-être de sa population ».  « Grâce à la remise en état du fonctionnement normal des pistes et des infrastructures de commercialisation, le projet va assurer le désenclavement des zones de production, la relance des échanges commerciaux, et l’amélioration des conditions d’hygiène au niveau des abattoirs », a ajouté Mme Kilo.

Pour sa part, le ministre Maliko s’est félicité de la bonne coopération entre la BAD et son pays et remercié la Banque pour la matérialisation de « ce don qui vient à point nommé, renforcer la disponibilité des productions agricoles, en vue de soulager les populations centrafricaines ».

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:08


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APA-Yaoundé 29-12-2009 (Cameroun) Le Cameroun a déjà engrangé un peu plus de 66,7 milliards FCFA au titre des droits de transit du pipeline tchadien depuis son inauguration en octobre 2003, a appris APA mardi auprès de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Entre le 1er janvier et le 15 novembre 2009, 44 enlèvements de pétrole brut ont été effectués au terminal de Kribi (sud du pays), générant pour le Cameroun des recettes de l’ordre de 7,49 milliards FCFA.

Au total, le volume cumulé des enlèvements de brut tchadien est de 37,44 millions de barils depuis 2003.

Par ailleurs, le Cameroun indique avoir remboursé, « à bonne échéance », près de la moitié des prêts contractés pour le financement de sa participation au projet de construction du pipeline tchadien, soit 32,847 millions de dollars US sur 53,4 millions auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), et 14,595 millions d’euros sur 35,7 millions auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Le pipeline Tchad-Cameroun, d’une longueur de 1070 kilomètres, part des champs pétroliers de Doba pour aboutir au terminal de Kribi.

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:06


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APA Bangui 29-12-2009 (Centrafrique) Les députés centrafricains ont adopté, lundi à Bangui, le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2009-2010 estimé à 184,6 milliards de FCFA, a appris APA.

Dans ce nouveau budget en hausse de 7,9% par rapport à celui de l’exercice-2008-2009, les dépenses de fonctionnement et d’investissement se chiffrent à 206,9 milliards de FCFA alors que les ressources propres sont évaluées à 107,6 milliards de FCFA grâce aux nouvelles mesures fiscales et administratives.

Au titre des appuis budgétaires, 14,6 milliards ont été annoncés, dont un droit de tirage spécial du Fonds Monétaire International (FMI) de 6,3 milliards de FCFA et une contribution de l’Union européenne (UE) de 8,3 milliards de FCFA.

Les financements extérieurs représentent 62,4 milliards de FCFA, dont 58,9 milliards de FCFA de dons et les emprunts 3,5 milliards de FCFA d’emprunts, tandis que les dépenses publiques, en hausse de 16,7%, se situent à 206,9 milliards de FCFA.

Il se dégage un solde global déficitaire de 22,3 milliards de FCFA, en forte dégradation de 263,5% par rapport au collectif budgétaire de 2009, et un solde primaire estimé à presque moins 5 milliards de FCFA, qui ne permettent pas au gouvernement de faire face au service de la dette.

Le taux de croissance prévu en RCA est de 3,5% pour un Produit Intérieur Brut (PIB) estimé à 998 milliards de FCFA en 2010, un taux de prélèvement fiscal avoisinant les 11% et une baisse importante de l’inflation à environ 3%, susceptible de soutenir le processus de paix et maintenir la stabilité politique avant les élections de 2010.

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 01:19


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Source : Camerpress.net 12 Novembre 2009

Ces fonds étaient domiciliés à la Commercial Bank Centrafrique.

L’ex-chef d’Etat centrafricain, qui vient de solliciter l’arbitrage du président Paul Biya, réclame dix milliards Fcfa à la multinationale camerounaise.

Le groupe Fotso traverse manifestement une mauvaise passe. Si son actualité était jusqu’ici meublée par l’interminable feuilleton judiciaire à l’issue incertaine mettant en scène son président, M. Yves Michel Fotso, une nouvelle parenthèse s’est ouverte en fin de semaine dernière avec la mise sous administration Cobac de son pool banquier constitué de la Commercial Bank Cameroon (CBC), la Commercial Bank Centrafrique (CBCA) et la Commercial Bank Tchad (CBT).

Et voici que, maintenant, et sans ambages, M. Ange Félix Patassé l’accuse d’abus de confiance. « Le groupe Fotso à travers la banque CBCA/Bangui a détourné mes fonds déposés dans cette banque », écrit l’ancien chef d’Etat centrafricain au président camerounais. Comme si l’affaire était gênante pour lui-même, le propriétaire et actionnaire principal des sociétés Colombe Forêt, Colombe Mines et Colombe Cademi reste muet sur les sommes querellées.

Dans son entourage immédiat, l’on confie que le litige porte sur un montant de cinq milliards de F CFA constituant les dépôts des trois entreprises, auxquels lui-même a greffé cinq milliards de F CFA représentant les intérêts. M. Patassé privilégie pour le moment le dialogue et la médiation. En même temps que mandat a été donné à une proche pour prendre attache avec le groupe Fotso en vue d’une tentative de règlement à l’amiable, celui qui a mis fin à son exil togolais en retournant en RCA a sollicité les bons offices de son « très cher frère » Paul Biya. Pour sauver les relations particulières que le Cameroun et la RCA entretiennent, le candidat annoncé à l’élection présidentielle prévue en 2010 a chargé son émissaire de recueillir au préalable «conseil et suggestion» auprès du chef d’Etat camerounais avant d’envisager toute action en justice. Car, prévient-il, « en cas d’impasse, je me réserve le droit par tous moyens de récupérer mes fonds abusivement utilisés par la CBCA ».

Contacté plus d’une fois, le groupe Fotso donne des explications évasives : « Allez voir ce problème avec la CBCA qui est une institution autonome. La responsabilité du groupe Fotso, dont on n’est pas sûr qu’il a une existence juridique, ne saurait donc être engagée dans ce cas. » En toile de fond, notre interlocuteur à la division de la communication du groupe Fotso n’est pas loin de déduire qu’il s’agit non pas d’une affaire, mais d’une manipulation de plus. L’ancien président centrafricain assure pourtant ne pas se tromper d’interlocuteur même s’il semble lui-même ne pas dire toute la vérité. A la vérité, selon des sources à Bangui, M. Patassé n’était pas seulement un client de la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), c’était aussi et surtout, au regard du poids économique que lui conférait sa qualité de propriétaire de sociétés, un «actionnaire» de la banque.

Ce qui explique les relations privilégiées qu’il entretenait avec M. Yves Michel Fotso. A preuve, en 2002, sur un site situé à presque 100 mètres de la présidence de la République centrafricaine, a été organisée en grande pompe, en présence de MM. Patassé et Fotso, la cérémonie de pose de la première pierre du futur siège de la CBCA. Pendant plusieurs jours, la télévision nationale centrafricaine a diffusé en boucle des émissions vantant la fortune du groupe Fotso. Le contrôle technique des travaux de construction du nouvel édifice de sept étages, d’un coût évalué entre quatre et sept milliards de F CFA, devait être assuré par le cabinet Apave, la climatisation par une entreprise camerounaise, le génie civil par une société ivoirienne et l’électricité par une entreprise tchadienne. Mais jusqu’à ce jour, ce chantier attend toujours d’être lancé.

 

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 21:33


George-Forrest.jpg

 

Trends.be avec Belga 18/12/2009 10:24

Areva, le géant français du nucléaire, souhaite développer des gisements d'uranium en Centrafrique. Il a créé une joint-venture à 70/30 avec l'homme d'affaires George Forrest, afin de profiter des contacts noués par ce dernier dans la région.

Areva s'est récemment adressé à l'homme d'affaires belgo-congolais George Forrest pour développer ses activités en République de Centrafrique. Le géant français du nucléaire espère développer des gisements d'uranium, écrit vendredi L'Echo.

Les deux partenaires viennent de mettre en place une coentreprise dans le pays, du nom d'Areva Explo. Le capital de la joint-venture, dont le montant n'a pas été dévoilé, se divise en 70 % pour Areva et 30 % pour le groupe Forrest. La société dispose de sept permis d'exploration dans le pays, en particulier dans la région de Bakouma.

Areva espère profiter des nombreux contacts que George Forrest a noués dans cette région d'Afrique pour mener à bien ses projets.



NDLR : C'est aussi avec le conseiller de Bozizé le Rwandais Fabien Singaye que George Forrest entreprend les démarches pour le compte d'AREVA afin de récupérer certains permis octroyés initialement par Bozizé et Ndoutingai à la société Uranio AG de l'escroc indo-pakistanais Saifee Durbar (actuellement écroué à la prison de la Santé à Paris) et le Congolais Richar Ondoko, autour du gisement principal d'uranium de Bakouma. A noter aussi que Jean Luc Habyarimana le fils aîné du défunt président rwandais qui vit en France, compte beaucoup sur Fabien Singaye qui est payé par AREVA, pour financer son positionnement  sur l'échiquier politique rwandais au profit du Hutupower. Kigali appréciera...!

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