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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 01:16

 

 

 

 

 

Jacob-Zuma.jpg


 

 

JOHANNESBURG 12.10.2012 00h22 (Sipa) — Le président sud-africain Jacob Zuma est empêtré dans un nouveau scandale après les révélations par la presse de gros travaux de rénovation dans sa propriété à la campagne payés par le contribuable.

 

Surnommée "Zumaville", sa maison a été rénovée grâce à de l'argent public, dont le gouvernement a refusé de donner le montant. La presse évalue le coût des travaux à 200 millions de rands (17,8 millions d'euros).


Jacob Zuma a déclaré jeudi qu'il ne savait pas combien le chantier dans sa maison coûterait aux contribuables mais qu'il avait été autorisé par le ministère des Travaux et que ce chantier avait pour but de renforcer sa sécurité.

 

Des clôtures de haute sécurité ont été érigées, les routes améliorées, une clinique médicale créée, tout comme des infrastructures de lutte contre les incendies pour l'héliport du domaine, selon l'agence de presse South African Press Association.

 

Thulas Nxesi, le ministre des Travaux publics, avait dit la semaine dernière que les travaux entrepris au sein de la résidence de Jacob Zuma étaient similaires à ceux qui avaient été effectués pour d'anciens présidents.

Ces révélations surviennent à quelques semaines du congrès du parti au pouvoir, l'ANC, où Zuma tentera de conserver la tête du parti et donc la candidature à la présidentielle de 2014.

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 17:23

 

 

 

 

Denguess

 



BRAZZAVILLE, 09 oct 2012 (AFP) - Charles Zacharie Bowao, l'ancien ministre congolais de la Défense, a été inculpé dans le cadre de l'enquête sur les explosions d'un dépôt de munitions qui ont tué près de 300 personnes début mars à Mpila, un quartier de Brazzaville.

 

Dans une lettre datée du 7 octobre adressée au Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), dont l'AFP a obtenu copie, M. Bowao affirme qu'il a été inculpé par le doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance.

 

Il est reproché à M. Bowao ses "maladresse, imprudence, inattention et négligence ayant causé les événements (explosions) du 4 mars et occasionné des morts, des blessures et des dégâts matériels importants".

 

Ces explosions dans un dépôt de munitions de la caserne des blindés de Mpila, un quartier de l'est de Brazzaville, ont fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans-abris.

 

Quelques jours après, M. Bowao, alors ministre de la Défense, avait qualifié ces explosions d"incident mineur sans importants dégâts". Il n'a pas été reconduit à son poste lors du dernier remaniement ministériel, survenu le 25 septembre dernier.

 

Selon l'ancien ministre, professeur de philosophie à l'université publique, son inculpation est un "dérapage d'autant plus grave qu'une telle inculpation devrait concerner toute la chaîne de commandement militaire, voire ceux qui avaient la responsabilité de financement et de construction des dépôts de munitions, des magasins d'armes".

 

Selon lui, "tout porte à croire qu'il s'agit d'une machination politicienne". Il annonce qu'il va commencer par récuser le juge d'instruction qui est politiquement instrumentalisé".

 

Dans le cadre de cette enquête 26 personnes essentiellement des militaires ont été inculpées et écrouées à la maison d'arrêt où elles attendent un jugement dont la date n'a pas été fixée.

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 20:48

 

 

 

 

 

CEEAC.jpg


 

Libreville (Gabon) 2012-10-08 18:10:30 (APA) - La Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) traine une ardoise de près de 25 milliards de FCFA due au non-paiement des contributions par les Etats membres, a révélé lundi, à Libreville, le secrétaire général de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC), Nassour Guelengdousia Ouïdou.

 

‘’Le budget de la MICOPAX ne marche pas, parce qu’il y a certains pays qui ne payent pas du tout, alors que chaque pays doit agir comme un père de famille, en se souciant du bien-être de sa population. Nous avons tous des problèmes, mais on fait des efforts pour nous acquitter de nos dettes. C’est vrai que certains pays ont déjà épongé leurs dettes mais il reste encore beaucoup de pays qui ne se sont pas acquittés de cette ardoise ’’, a affirmé M. Guelengdousia Ouïdou, sans citer les pays non à jour de leurs contributions.

 

Le secrétaire général de la CEEAC, a tenté de justifier le fait que les dix pays membres de l’organisation n’utilisent pas la même monnaie. Parmi eux, quatre disposent chacune de sa propre monnaie (la République démocratique du Congo, le Burundi, l’Angola et Sao Tomé et Principe), alors que les six autres, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad ont une monnaie commune, le franc CFA.

En août dernier, les ministres de la défense des pays de la CEEAC avaient annoncé un plan de retrait progressif des soldats du MICOPAX de la Centrafrique en vue de céder la place aux troupes de ce pays.


La MICOPAX a pris en 2008, le relais de la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC), créée en octobre 2002 par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qui avait elle remplacée la Mission des nations unies en Centrafrique (MINURCA).

Cette force, dont le mandat prend fin en décembre 2013, bénéficie du soutien financier de l’Union Européenne (UE) et de l’appui logistique de la France.

 

Elle a pour missions de consolider le climat de paix et de stabilité, d’aider au développement du processus politique, de soutenir le respect des droits de l’homme, de coordonner l’aide humanitaire et de prendre part à la lutte contre le VIH/SIDA.

 

Hormis, le problème de la dette de cette force multinationale, le secrétaire général de la CEEAC qui a convoqué les ambassadeurs des pays membres accrédités au Gabon, où est d’ailleurs situé le siège de l’organisation a évoqué les problèmes de sécurité, de paix et de l’organisation des élections dans l’ensemble des pays de la sous-région.

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 01:16

 

 

 

 

 

Conseil-S-ONU.JPG

 

 

Carte-Mali-Tessalit_0.png

 

ParRFI vendredi 05 octobre 2012


Une résolution sur le Mali doit être votée dans les tous prochains jours au Conseil de sécurité de l'ONU, à New York. Une résolution très politique, destinée à préparer dans un deuxième temps, et d'ici un mois probablement, la résolution autorisant le déploiement d'une force internationale au Mali. Dans les grandes lignes, ce texte politique sera une sorte d'avertissement aux groupes armés, pour les inciter à se dissocier du terrorisme et à entrer en négociation avec Bamako sous peine de sanctions internationales. Pourquoi passer par une résolution politique avant de valider la résolution militaire ? Quel est le sens de ce texte politique qui doit être adopté ?


Cette résolution va permettre de fixer le cadre politique indispensable à une résolution de la crise au Mali. Elle permet aussi de rassurer ceux qui prônent des négociations avant toute intervention.


Elle aura aussi pour but très concret de mettre la pression sur certains groupes responsables de la crise au nord du pays, en les menaçant de sanctions s'ils ne se décident pas à dialoguer.


La rédaction de cette résolution politique est aussi tactique. Il fallait aller vite, et ne pas laisser de vide après la dynamique enclenchée à New York, confie un diplomate français. Autrement dit : mettre très vite un projet sur la table du Conseil de sécurité et faire pression sur la Cédéao pour qu'elle se penche sur le plan militaire qu'elle doit élaborer en vue de l'adoption, dès que ce sera possible, d'une résolution autorisant une intervention militaire.


Le plan militaire d'une future opération au nord du Mali n'est en effet toujours pas prêt. La Cédéao n'a notamment pas encore clarifié la composition de la force, ni présenté un financement acceptable. Or, sans concept clair, l'ONU ne donnera pas son feu vert au déploiement d'une force africaine.


En attendant donc que les préparatifs militaires se précisent, probablement courant octobre, cette résolution va permettre de mobiliser toutes les énergies et complètera la toute première résolution 2056, adoptée en juillet à l'ONU, qui fixait déjà le cadre d'une solution politique globale au Mali.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 22:04

 

 

 

 

 

marabout-de-Wade.jpg

 

pasteur-Yangou.JPG


http://www.slateafrique.com  03/10/2012


Des chefs d’Etat africains ne parviennent pas à gouverner sans s'entourer des conseils plus ou moins avisés d'experts en sciences occultes. Petit florilège.

 

En Afrique, ils sont légion les chefs d’Etat qui ont été ou qui sont encore sous l’emprise de gourous de tout acabit.

 

Lesquels personnages influencent bien souvent de façon négative dans la gestion des affaires de l’Etat, en tirant par contre le meilleur profit. Au détriment de l’amélioration des conditions de vie des peuples à laquelle les deniers publics sont censés être utilisés.


Si cette propension tient au fond à la conception traditionnelle du pouvoir en Afrique, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle a la vie dure. Autrefois, en effet, tout chef traditionnel ou roi avait son gourou.


Qu’il soit chef spirituel, marabout ou sorcier, c’est selon. Homme dont l’influence ou le pouvoir dépasse même celui du vrai détenteur qui en est investi, il figure dans le premier carré des conseillers de la cour.


Et pour cause, il est crédité de pouvoirs protecteurs face à tout danger et d’une grande sagesse. Des atouts dont il devrait faire profiter le chef et lui permettre de bien gérer son mandat pour le bonheur du peuple. Mais cela n’a pas souvent été le cas.

 

 


10— Idriss Déby Itno

 

Avant d’arriver au pouvoir, le président Idriss Déby Itno était déjà un abonné aux marabouts. C’est bien l’un d’eux qui lui a prédit qu’il allait devenir président de la République du Tchad.

Son compagnon de maquis, le général Gouara Lassou raconte:  


«Alors que nous étions dans le maquis au Soudan, en plein doute, Idriss Déby et moi sommes allés un jour consulter un marabout. C’est lui qui l’avait trouvé. Au cours de la séance, il a dit à Déby qu’il allait accéder au pouvoir bientôt.»


On ne lui connaît pas ouvertement de marabouts africains actuellement. Pourtant ses opposants les plus farouches de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) croient savoir qu’il a viré son marabout-voyant depuis une quinzaine d’années, Aladji Abdoulaye Maïga dit Fara, en 2009.


Motif: Appelé d’urgence pour une consultation, il aurait dit que «le président doit prendre des congés, car il est las et les problèmes qui s’amoncellent à l’horizon sont gigantesques. Le marabout a peur que le président ne puisse pas y faire face.»

 


9— Blaise Compaoré

 

A ses débuts, le président Blaise Compaoré était l’un de ceux qui ont compté de nombreux marabouts de diverses nationalités à son service.


Mais aujourd’hui, son ami et conseiller personnel Mustapha Chafi semble avoir éclipsé tout le monde. Il faut dire que le richissime homme d’affaires Mauritano-Nigérien lui rend d’éminents services pour qu’un autre puisse lui porter ombrage.


On lui doit en effet, grâce à sa médiation, les différentes libérations d’otages occidentaux enlevés par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) dans le Sahel.


Mustapha Chafi qui est pourtant un homme d’apparence affable et simple, est si puissant à Ouagadougou (la capitale du Burkina Faso) qu’à prononcer son nom dans un milieu suffirait à faire frémir plus d’un.

Omniprésent dans l’entourage de plusieurs chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, sa discrétion contraste largement avec son influence.

 


8— Boni Yayi

 

Les évangélistes américains sont de plus en plus influents au sommet des pouvoirs africains au plus haut sommet par le truchement de leurs pasteurs locaux.


On les retrouve dans les premiers cercles des présidents Thomas Boni Yayi du Bénin notamment.

Et leur influence est indéniable, sans qu’on sache vraiment s’ils parlent de religion ou de business ou encore des deux à la fois.


Une chose est sûre, c’est qu’ils mettent leur puissant lobby aux Etats-Unis d’Amérique au service des chefs d’Etat auxquels ils servent de gourous au-delà de la religion.


Il n’y a qu’à voir le rôle qu’a joué et continue de jouer le pasteur Michel Aloko dans l’entourage du président Boni Yayi, pour s’en convaincre.


Dans un livre violemment critiqué par la presse béninoise et intitulé Refondation: mythe ou réalité, le pasteur Michel Aloko cite le livre de Jérémie 18 V1-17:  


«Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines, pour que tu bâtisses et que tu plantes…»

  Ce qui a fait dire à La Presse du Jour de Cotonou que sur bien des passages «son opuscule viole la laïcité et les droits de l’homme».


D’abord influent dans le premier cercle du président Boni Yayi, il a été bombardé président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), puis désavoué, avant d’emboucher la trompette récemment pour la révision de la Constitution en faveur d’un troisième mandat de Boni Yayi.


Mais sans succès. Il reste cependant un homme clé dans l’entourage du chef de l’Etat dont le gendre est aussi pasteur.

 


7— François Bozizé

 

Dans l’entourage des chefs d’Etat qui sont de confession chrétienne, il est à remarquer de plus en plus de gourous d’un nouveau type aujourd’hui.


Le président François Bozizé de Centrafrique est ainsi sous influence de ses coreligionnaires chrétiens célestes (Eglise du christianisme céleste).


Une église fondée au Bénin (ex-Dahomey), en 1947 par le pasteur Joseph Oschoffa qui, persécuté par le régime marxiste-léniniste du président Mathieu Kérékou, s’est finalement exilé dans sa ville natale d’Imèko au Nigeria, où il est finalement décédé.


Mais son église a continué à grandir et est devenue influente à travers le monde actuellement.

Chaque fois que le président centrafricain effectue un voyage officiel au Bénin, il ne manque pas de communier avec les hauts responsables béninois du christianisme céleste.


Découverte lors de son exil au Bénin de 1983 à 1987, il en est devenu un pasteur. A la question de Jeune Afrique de savoir comment il avait survécu aux différentes péripéties qu’il avait traversées avant son avènement au pouvoir, François Bozizé a répondu:


«Par la prière. Au Bénin, je m’étais converti au christianisme. La foi, depuis ne m’a plus quitté.»

 

 

 

NDLR : Ce que cet article ne mentionne pas est le fait que cette addiction de Bozizé aux marabouts et autres gourous n'est pas gratuite bien au contraire. Ces marabouts et Béninois qui marchent pieds nus pour la plupart en provenance d'Afrique de l'Ouest, qui viennent très souvent le voir à Bangui ne repartent pas les mains vides mais les valises pleines de cash et avec large sourire aux lèvres. 


6— Mouammar Kadhafi

 

L’ex-guide libyen, Mouammar Kadhafi, se méfiait beaucoup des marabouts blancs. Il avait certes des amis dans les milieux politiques occidentaux, mais pas autant de conseillers occultes qu’on en rencontre dans les couloirs des palais présidentiels en Afrique noire.


Celui qui s’était fait couronné «Roi des rois africains» ne se servait pas seulement des têtes couronnées d’Afrique pour assouvir ses ambitions mégalomaniaques.

Mouammar Kadhafi était aussi très soucieux d’échapper aux tentatives de renversement de son régime et de conserver son pouvoir par tous les moyens.


Ainsi, certains chefs traditionnels africains dont le seul souci était de lui soutirer le plus d’argent possible, ne se sont pas fait prier pour lui vendre tous les boniments à leur disposition.


Avant le déclenchement de la révolution libyenne, il aurait été soi-disant doté de «pouvoirs mystiques» par des marabouts: ils étaient censés le rendre invulnérable aux balles. La suite des événements, avec sa capture et son assassinat à Syrte, a prouvé néanmoins qu’il ne s’agissait que d’une arnaque pure et simple.


5— Abdoulaye Wade

 

A ses compagnons des années 1974 à 1980 de Guédiawaye et Pikine qui sont venus lui demander de faire attention à ce qui est arrivé au président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, le président Abdoulaye Wade du Sénégal avait répondu:  


«Ceux qui pensent que cela peut m’arriver rêvent. Ils sont des méchants et des jaloux. Mais qu’ils sachent que mes marabouts sont plus forts que les leurs.»

  Ce qui en dit déjà long sur ses rapports avec les marabouts.


La stratégie de conquête et de conservation du pouvoir du président Abdoulaye Wade était basée sur des marabouts, que ce soit ceux qui sont versés dans la religion ou ceux qui sont supposés détenir des pouvoirs surnaturels.


Pour de nombreux Sénégalais, c’est sous sa présidence que le pays est entré de plain-pied dans l’instrumentalisation des marabouts. Tant qu’ils servaient ses intérêts, il les choyait. Mais dès qu’ils se montraient récalcitrants, il les vouait aux gémonies.


Comme un papillon, Abdoulaye Wade a ainsi volé de marabout en marabout. Il est passé de Serigne Abdoul Khadre à Serigne Saliou, Elhadj Bara et Cheikh Sidy Mokhtar. Dans un ultime baroud d’honneur pour conserver le pouvoir, c’est Cheikh Béthio Thioune qui va tenter de sauver le fauteuil du président Wade face à son ex-Premier ministre Macky Sall en organisant un grand meeting de soutien en sa faveur le 17 mars 2012. Mais, finalement, le pouvoir du peuple sénégalais aura été plus fort que celui des marabouts d’Abdoulaye Wade.


4— Omar Bongo Odimba

 

A u Gabon, il est de notoriété publique que le président Omar Bongo était un franc-maçon. Initié à Angoulême, il a été le Grand Maître de la loge du Gabon, aujourd’hui reprise par son fils, Ali Bongo Odimba.


Le père était tout aussi très attaché au mysticisme africain. Il n’a jamais cessé de s’entourer de gourous de toute nationalité, jusqu’à la fin de ses jours.


Mais de tous, il avait une préférence pour les Béninois. Peut-être en raison du fait que le pays est considéré comme le berceau du vaudou et que cela fait l’objet de tous les fantasmes imaginables.


Jusqu’à la mort du président de la Communauté nationale du culte vaudou du Bénin (Cncvb), Sossa Guèdèhounguè était l’un de ses gourous attitrés.


Comme en attestaient ses fréquents voyages au Gabon sur invitation du président gabonais à l’époque.  


«Le jour où nous avons destitué Sossa Guèdèhounguè et Dagbo Hounon de la présidence de la Cncvb qu’ils se disputaient tous deux, le président Omar Bongo a appelé au téléphone Sossa Guèdèhounguè juste après. Il voulait s’enquérir de la véracité de ce qu’il venait d’apprendre dans les medias», confie un ancien membre de la Cncvb.

3— Seyni Kountché

 

Au Niger, Amadou Oumarou dit Bonkano (le chanceux) qui était le marabout du président Seyni Kountché, avait des pouvoirs si étendus qu’il en imprégnait la vie sociopolitique du pays.

Le journaliste Francis Kpatindé écrivait à son propos:  


«Autodidacte souvent drapé dans de grands boubous blancs, la tête enveloppée d’un turban immaculé, les yeux dissimulés derrières d’éternelles lunettes noires, un chapelet à la main, et le coran sous le bras, Bonkano n’était qu’un simple planton, lorsqu’il fit la connaissance du futur président Kountché en 1969


L’homme qui est devenu le marabout de Seyni Kountché avait réussi à embrigader le président de la République qu’il s’est construit un empire économique.


Les affaires de Bonkano étaient si prospères qu’ils pouvaient se permettre de corrompre une panoplie de fonctionnaires et d’officiers en leur distribuant des liasses de billets de 50.000 à 500.000 francs CFA (76 à 763 euros) tous les samedis à son domicile.


En 1983, l’ancien garde-cercle, ancien planton devenu marabout et richissime homme d’affaires, a jugé qu’il pouvait lui aussi assumer les plus hautes charges de l’Etat et devenir président de la République. Il tenta alors un coup d’Etat, sans succès qui précipita sa déchéance.

2— Gnassingbé Eyadema

 

Gnassingbé Eyadema était particulièrement connu pour s’attacher les services des sorciers blancs. Lui-même faisant d’ailleurs de la sorcellerie africaine sa propre affaire.


Il n’y a pas de doute que Gnassingbé Eyadema avait ses marabouts africains. Cependant, beaucoup de fables infondées ont circulé à son propos, en l’occurrence concernant ses derniers jours en 2005. Le constitutionnaliste français, Charles Debbasch, restera le plus célèbre des marabouts blancs d’Eyadema.


En tant que conseiller, il aura été à l’origine de tous les tripatouillages de la Constitution du Togo, des actes extrêmement habiles. Il est vrai que Debbasch est un constitutionnaliste de très haut niveau.


Dans une «autre vie» ce juriste a été conseiller de Valéry Giscard d’Estaing, alors locataire de l’Elysée (de 1974 à 1981).


Toute chose que l’ancien président du Mali et ancien président de la commission de l’Union africaine, Alpha Omar Konaré, qualifiait de «debbascheries contraires  au fonctionnement optimal des institutions démocratiques».

1— Mathieu Kérékou

 

Au lendemain de l'agression armée dirigée contre le régime marxiste-léniniste du Bénin par le mercenaire français Bob Denard, en 1977, le président Mathieu Kérékou avait jugé bon de devoir s’attacher les services d’un gourou.

 

Ainsi atterrit au Bénin, le sulfureux marabout malien, Mohamed Cissé. Les Béninois se souviennent toujours, du reste, du tout-puissant marabout malien, conseiller occulte et vrai patron de la sécurité présidentielle.

 

Il régna en maître sur le pays pendant des années et en profita pour piller allègrement les banques béninoises, jusqu’à leur faillite. Ce prestidigitateur analphabète usait ainsi de son influence auprès du président Mathieu Kérékou pour décider de qui devait être nommé ministre ou directeur général de telle ou telle autre société.

 

En rançonnant au passage les candidats au poste par des déclarations écrites sur l’honneur de payer le montant requis pour leur nomination. Surnommé le «Djinn» (génie), il connaîtra finalement un triste sort quand le peuple béninois se révolta et exigea la démocratie à la fin des années 1980.

 

Ayant compris fort tardivement qu’il l’avait abusé pendant des années, le président Mathieu Kérékou ne se fit pas faute de lancer un mandat d’arrêt international contre son marabout Mohamed Cissé.


Arrêté en Côte d’Ivoire, avec l’aide du président ivoirien Félix-Houphouët-Boigny, il fut jeté à la prison civile de Porto-Novo au Bénin.


 

Jamais sans mon marabout

 

 

Il est difficile, voire impossible pour un chef d’Etat africain, quelle que soit sa religion, de faire table rase de certaines croyances ancestrales dont le recours aux marabouts.

 

Comme on peut s’en rendre à l’évidence en Afrique, à chaque chef d’Etat son marabout, son gourou, son sorcier blanc ou noir.

 

Ils ont beau être occidentalisés ou connaître la logique du cartésianisme, il reste que beaucoup d’entre eux sont des conservateurs invétérés.

 

Dès lors qu’il s’agit de tout faire pour conquérir et conserver le pouvoir, ils recourent aux mêmes pratiques que les rois qui régnaient autrefois sur le continent.


 

Pierre Cherruau et Marcus Boni Teiga

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 02:26

 

 

 

BEAC-si-ge.jpg

 


Un peu plus de trois ans après la révélation du scandale qui avait écorné en 2009 l’image de marque de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les premières condamnations ont commencé à tomber.

 

En effet, l’un des principaux protagonistes des détournements de fonds qui ont éclaboussé le Bureau extérieur de la Banque centrale à Paris a écopé d’une peine de prison à vie. En son audience du 28 septembre dernier, la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi (Cameroun) a condamné l’ancien délégué du Gouverneur à Paris, Roger Kemadjou, à l’emprisonnement à vie et à décerné un mandat d’arrêt à son encontre.


Par ailleurs, tout en ordonnant la confiscation des biens saisis du prévenu,  le tribunal  « reçoit la BEAC en sa constitution de partie civile et condamne Kemadjou Roger à lui payer la somme de 26 402 153 277f cfa », lit-on dans les extraits du jugement que nous avons pu nous en procurer une copie et qui égrène différentes condamnations pécuniaires pour la réparation du préjudice causé à la Banque centrale de la CÉMAC (communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale). Roger Kemadjou ne s’étant pas présenté à son procès, ce jugement a été rendu par défaut. 

 

Il faut rappeler qu’entre 2004 et 2008, trente millions d’euros (dix-neuf milliards de francs CFA) au minimum ont été détournés au sein du bureau de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à Paris. L’image de la Banque centrale, qui était jusqu’à ce scandale réputée sérieuse et prudente, avait pris un méchant coup de griffe, contraignant celle-ci a porté plainte dans les Etats de la CEMAC dont les ressortissants étaient soupçonnés et en France.  

 

En août 2011, l’hebdomadaire Jeune Afrique avait révélé que trois des principaux responsables désignés du scandale ont été discrètement mis en liberté provisoire alors qu’ils étaient incarcérés à Libreville depuis octobre 2009. Il  s’agit de Armand Brice Nzamba, ex-comptable au bureau parisien de la Beac, Marion Karin Leflem, son épouse, et Maurice Moutsinga, ancien directeur de la comptabilité et du contrôle budgétaire au siège de Yaoundé.  


Source : Afrique Nouvelle

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 23:59

 

 

 


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CONAKRY AFP / 26 septembre 2012 22h38 - L'allègement de la dette publique de Guinée d'un montant de 2,1 milliards de dollars (plus de 1,6 milliard d'euros) décidé mercredi par ses créanciers étrangers marque un pas sur la voie du redressement économique du pays, a estimé le président guinéen Alpha Condé.

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont annoncé une réduction de 66% du futur service de la dette extérieure de la Guinée sur une période de 40 ans, ce pays ayant atteint le point d'achèvement dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), qui permet l'allègement de sa dette multilatérale.

Cela représente l'annulation de plus de deux tiers de la dette extérieure guinéenne (soit 2,1 milliards de dollars sur un total de 3,2 milliards de dollars / plus de 1,6 milliard d'euros sur près de 2,5 milliards d'euros), affirme la présidence guinéenne dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le PPTE est le premier pas sur la voie du redressement économique, a déclaré le président guinéen Alpha Condé, cité dans le communiqué. Il nous donne une chance historique à saisir: celle de prendre un nouveau départ. Nous allons redoubler d'efforts, sans qu'il y ait de laissés-pour-compte, a-t-il ajouté.

Je suis tout comblé de joie, de fierté et de sentiment d'un devoir accompli, a de son côté affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, Kerfala Yansané, dans un entretien téléphonique avec l'AFP à Conakry.

Il y a un grand pas de franchi, mais ce n'est pas fini. Il ne faut surtout pas croire que les dollars vont pleuvoir en Guinée comme certains ont tendance à le croire. C'est là qu'il faut se serrer la ceinture pour se maintenir et ne pas décevoir tous ceux qui se sont sacrifiés pour qu'on en arrive là, a poursuivi M. Yansané.

Grâce à l'allègement de la dette, nous allons investir dans les secteurs prioritaires de développement, notamment dans les infrastructures et services sociaux de base, la santé, l'éducation, l'eau et l'électricité, les routes, l'agriculture, etc., a-t-il assuré.

Dans le communiqué de la présidence, M. Yansané a annoncé l'augmentation de 10% des salaires des fonctionnaires (dès le 1er octobre), la livraison de 50 bus supplémentaires pour les transports publics à Conakry, la capitale.

Le gouvernement envisage d'investir environ 150 millions de dollars par an (près de 116 millions d'euros) dans son programme de réduction de la pauvreté, d'après le communiqué.

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Alpha Condé, élu fin 2010, la Guinée a réussi à réduire son déficit public de 13% à 2% et l'inflation qui était de 25% avant 2010 a été jugulée et atteint aujourd'hui 16%, selon la même source.

La discipline budgétaire et les réformes réalisées ont mis un terme aux 52 ans de stagnation et d'immobilisme qui ont marqué les régimes autoritaires et dictatoriaux depuis 1958, année de l'indépendance de la Guinée, déclare encore la présidence guinéenne.

Premier pays exportateur mondial de bauxite, la Guinée possède des gisements de minerai de fer très convoités, mais aussi de l'or, des diamants et du pétrole. Cependant, selon les Nations unies, plus de 50% de sa population vit encore sous le seuil de pauvreté.


(©) 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 17:57

 

 

 

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APA -Brazzaville (Congo) 2012-09-26 13:15:31 Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, a remanié mardi soir à Brazzaville l’équipe gouvernementale congolaise marqué surtout par le départ du ministre délégué à la défense Zacharie Bowao.

Ce dernier n’était plus dans les bonnes grâces de la population après le drame de Mpila survenu le 4 mars dernier à cause de ses déclarations visant à minimiser l’ampleur de la catastrophe. 

Le drame de Mpila survenu le 4 mars dernier a fait, selon un bilan toujours provisoire, 292 morts, près de 14. 000 familles sans-abris et plus de 2500 blessés.

La spécificité de cette nouvelle équipe gouvernementale lu à la Télévision par le directeur de cabinet à la présidence, Firmin Ayessa, est l’entrée de près de huit (8) nouveaux ministres et la sortie de près de 7(sept) anciens dont Zacharie Bowao.

Dans cette équipe, qui est dominée par des membres du PCT (parti congolais du travail) majoritaire à l’assemblée après les dernières élections législatives de 2012, Denis Sassou N’Guesso, a maintenu le même nombre de ministres d’Etat qui reste à cinq(5).

Le nombre de femmes au sein de ce nouveau gouvernement est de quatre (4). L’allié du PCT le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral(MCDDI) est bien servi avec trois ministres.

 Voici la nouvelle équipe gouvernementale du Congo.

1- Ministre d’Etat, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé : Isidore Mvouba (changement de portefeuille)

 2 - Ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains : Aimé Emmanuel Yoka (sans changement)

 3 - Ministre d’Etat, ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande : Rodolphe Adada (changement de portefeuille)

 4 - Ministre d’Etat, ministre du travail et de la sécurité sociale : Florent Ntsiba (sans changement) 

5 - Ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration : Gilbert Ondongo (sans changement)

6 - Ministre des Affaires étrangères et de la coopération : Basile Ikouebe (sans changement) 

7 - Ministre de l’intérieur et de la décentralisation : Raymond Zéphyrin Mboulou (sans changement) 

8 - Ministre des mines et de la géologie : Pierre Oba (sans changement) 

9 - Ministre de l’Economie forestière et du développement durable : Henri Djombo (sans changement) 

10 - Ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat : Guy Brice Parfait Kolelas (sans changement)

 11 - Ministre de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat : Claude Alphonse Nsilou (sans changement)

 12 - Ministre de l’agriculture et de l’élevage : Rigobert Maboundou (sans changement) 

13 - Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Henri Ossebi (sans changement) 

14 - Ministre de l’équipement et des travaux publics : Emile Ouosso (sans changement) 

15 - Ministre de la santé et de la population : François Ibovi (nouveau) 

16 - Ministre des petites, moyennes entreprises et de l’artisanat : Adelaïde Yvonne Mougany (sans changement)

 17 - Ministre à la présidence de la République chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux : Jean Jacques Bouya (nouveau) 

18 - Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique : Bruno Jean Richard Itoua (sans changement)

 19 - Ministre à la présidence de la République chargé de la défense nationale : Charles Richard Mondjo (nouveau)

 20 - Ministre des hydrocarbures : André Raphaël Loemba (sans changement) 

21 - Ministre de la culture et des arts : Jean Claude Gakosso (sans changement) 

22 - Ministre du commerce et des approvisionnements : Claudine Munari (sans changement) 

23 - Ministre des postes et télécommunications : Thierry Moungalla (sans changement) 

24 - Ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité : Emilienne Raoul (sans changement) 

25 - Ministre de l’enseignement supérieur : Georges Moyen (changement de portefeuille) 

26 - Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation : Hellot Matson Mampouya (changement de portefeuille)

 27 - Ministre à la présidence de la République chargé des zones économiques spéciales : Alain Akouala Atipault (sans changement)

 28 - Ministre de la communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement : Bienvenu Okiemy (sans changement)

 29 - Ministre des affaires foncières et du domaine public : Pierre Mabiala (sans changement) 

30 - Ministre des sports et de l’éducation physique : Léon Alfred Opimbat (sans changement) 

31 - Ministre de la pêche et de l’aquaculture : Bernard Tchibambelela (nouveau) 

32 - Ministre de l’enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi : Serge Blaise Zoniaba (nouveau)

 33 - Ministre du tourisme et de l’environnement : Josué Rodrigue Ngouonimba (changement de portefeuille)

 34 - Ministre de la jeunesse et de l’éducation civique : Anatole Collinet Makosso (sans changement) 

35 - Ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement (nouvelle) 

36 - Ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, chargé de la marine marchande : Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou (sans changement) 

37 - Ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, chargé des voies navigables et de l’économie fluviale : Gilbert Mokoki (nouveau) 

38 - Ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration, chargé du plan et de l’intégration : Raphaël Mokoko 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 00:38

 

 

 

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Libreville (Gabon) 2012-09-25 18:42:21 (APA) Des experts de huit pays de l'Afrique centrale (le Gabon, le Burundi, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, la Guinée Equatoriale, le Cameroun et le Tchad), ont entamé mardi à Libreville, une réflexion sur la gestion et le contrôle fiscal des entreprises du secteur des ressources naturelles.

Sous la supervision d’AFRITAC centre et la Direction générale des impôts (DGI) du Gabon, ces experts tenteront d’apporter une lisibilité des recettes tirées des ressources naturelles dont regorgent ces pays membres de la région. 

Cette session a pour objectif de mettre en place une base de données fiable et intervient après celle de Kinshasa (RDC), où avait été créé un groupe de travail sur l’amélioration significative de la mobilisation des recettes fiscales des ressources naturelles.

Il s’agit en fait, pour ces différents experts d’échanger entre eux des expériences de leurs pays respectifs en matière de fiscalité appliquée dans le secteur des ressources naturelles.

Selon le président du groupe de travail de cet atelier et chef de la délégation de la RDC, Joachim Mayenda Makola, il se passe une sorte de confrontation entre l’Etat et l’investisseur dans le domaine des ressources naturelles.

’’Certains analystes estiment que l’investisseur tire un peu plus de son côté et ne laisse presque rien à l’Etat. C’est pourquoi, nous pensons qu’il doit avoir un outil d’analyse suffisamment objectif pour permettre de faire la part des choses, de voir quelle est la part que tire l’Etat dans ce domaine et quelle est celle que tire l’investisseur de l’exploitation de ces ressources’’, a-t-il expliqué.

Pour lui, les pays de l’Afrique centrale comptent beaucoup sur les recettes provenant des ressources naturelles (mines, pétrole et les produits de la forêt).

De ce fait, a-t-il estimé, « il est bon que nous puissions constituer une matrice qui nous permet d’avoir des données à chaque pays de manière à les comparer et éventuellement procéder à des ajustements pour rendre un peu plus lisible la contribution de ce secteur dans le développement de nos pays ».

Prévu pour s’achever jeudi prochain, cet atelier est la suite d’un séminaire qui s’est tenu en mars dernier à Kinshasa (RDC).

L’AFRITAC qui pilote cette série de rencontre, est un organe du Fonds monétaire international (FMI).

 Elle contribue au renforcement des capacités industrielles, techniques et humaines des pays et des institutions régionales en collaboration avec les autres partenaires au développement.

Cet outil mis en place par le FMI, aide les gouvernements des pays membres de l’AFRITAC à mieux réaliser leurs objectifs en matière de politique économique et financière.

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 20:36

 

 

 

 

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http://www.germinalnewspaper.com  Dimanche, 23 Septembre 2012 19:25


Les juges de la collégialité dans l’affaire dite de « l’affaire dite de l’avion présidentiel » ont été sans pitié pour les accusés Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et leurs coaccusés. Ils ont été reconnus coupables de coaction de détournement de deniers publics et condamnés à de lourdes peines privatives de liberté.

 

L'audience a commencé le 21 septembre 2012, peu avant 14 heures. Le verdict de l’affaire État du Cameroun contre Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et cie, affaire dite de« l’avion présidentiel », est tombé tel un couperet, le 22 septembre 2012 à 7h13mn, heure locale, après plus de 17 heures d’audience sans interruption. Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya, Jean Louis Chapuis, ex-directeur général de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) en fuite, Assene Nkou, en fuite, écopent chacun 25 ans de prison ferme. Tandis que Juliette Nkonda, ex-directrice générale adjointe de la CBC et Géneviève Sandjoun, en fuite, sont respectivement condamnées à 10 et 15 ans de prison ferme. Ils payeront solidairement, comme dommages et intérêts à l’État du Cameroun, la somme de 21,3 milliards de FCfa et les frais de procédure qui ont été fixés à 1,103 milliard de FCfa.

 

D’après leurs conseils, les condamnés qui ont deux (2) jours pour faire appel, entendent se pourvoir en cassation le lundi 24 septembre 2012.


Pour beaucoup d’observation, ce verdict n’a surpris personne. Des Camerounais ont toujours qualifié ce procès de «procès politique dont l’objectif est d’éliminer un concurrent sérieux (Marafa Hamidou Yaya, Ndlr) à la présidence de la République ». Ceux-ci n’hésitent pas à affirmer que ce verdict «était prévisible compte tenu du contexte des arrestations et de l’accélération qu’à connu le déroulement de ce procès ». Pour d’autres Camerounais, « on ne devrait pas verser une larme après cette condamnation des accusés, car, ces individus ont fait trop mal au peuple camerounais. Marafa Hamidou Yaya récolte le fruit des élections truquées au profit Paul Biya, donc de la confiscation du vote des Camerounais. Il est victime d’un effet boomerang ». Selon un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) « le sort de Marafa avait été scellé depuis le jour où il a commencé à défier publiquement Paul Biya dans des lettres qu’il faisait publier dans les journaux acquis à sa cause. Il avait cru à tort que c’est en versant des millions de francs aux journaux pour faire pression sur la justice qu’il serait acquitté. Le verdict est tombé, qu’il supporte. C’est un concurrent en moins dans la bataille pour la succession de Paul Biya ». Un autre militant du Rdpc estime que la note confidentielle du juge d’instruction Pascal Magnaguemabé qui a fuité dans les médias laissait déjà présager le verdict du procès.

 

Note confidentielle

 

En effet, dans une note confidentielle intitulée « les derniers développements de l’affaire dite de « l’avion présidentiel » » et adressée, selon certaines sources, au président de la République par M. Pascal Magnaguemabé, juge d’instruction près le tribunal de grande instance du Mfoundi (Yaoundé), qui instruisait, avant d’être dessaisi, des affaires État du Cameroun contre Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya, Atangana Mebera et cie, il est écrit « les 12, 13 et 14 juin 2012, le juge d’instruction Pascal Magnaguemabe prend part à des réunions auxquelles il est convié à la Chancellerie, aux côtés du secrétaire général du ministère de la Justice, du Directeur de l’Action publique et des Grâces, du procureur général près la Cour d’appel du Centre et le procureur de la République près le tribunal de grande instance du Mfoundi, réunions présidées par le Garde des Sceaux.


Au cours de ces assises, il est « instruit » au juge d’instruction Pascal Magnaguemabe de ne pas, dans l’Ordonnance renvoyant Fotso Yves Michel et Marafa Hamidou Yaya devant le tribunal de grande instance du Mfoundi statuant en matière criminelle en phase de rédaction, rentrer dans les détails des charges qui pèsent sur Fotso Yves Michel et Marafa Hamidou Yaya.

 

Le juge d’instruction Pascal Magnaguemabé tique devant cette « instruction » et relève qu’il lui semblait judicieux de mettre à la disposition de l’accusation l’entier mécanisme et dans ses détails usités par Fotso Yves Michel et Marafa Hamidou Yaya pour détourner les 31 000 000 $US de fonds publics par eux détournés. La Haute hiérarchie maintient ses « instructions ».

 

Le juge d’instruction Pascal Magnaguémabe rédige une mouture de cette ordonnance conformément aux instructions reçues et le remet le 22 juin 2012 au ministre d’État, ministre de la Justice, garde des Sceaux.

Le 23 juin 2012, la Haute hiérarchie judiciaire par l’entremise du président du tribunal de grande instance du Mfoundi, M. Schlick, remet au juge d’instruction Pascal Magnaguemabe, pour uniquement y recueillir sa signature, une mouture de l’Ordonnance renvoyant Fotso Yves Michel et Marafa Hamidou Yaya devant le tribunal de grande instance du Mfoundi statuant en matière criminelle, mais dans laquelle, ce magistrat ne se reconnait pas pour 40% de la décision à lui remise.

 

Le juge d’instruction tique encore, mais appose sa signature tout de même, sur ce document censé émaner de lui (Hiérarchie oblige) »

 

En laissant fuiter cette information, « les ennemis de Marafa Hamidou Yaya  et de Yves Michel Fotso tapis dans l’ombre voulaient contrecarrer tout soutien que le garde des Sceaux pouvait leur apporter. Tout le monde sait que si le garde des sceaux, alors secrétaire générale de la présidence de la République avait au Cameroun lors de l’interpellation de Yves Michel Fotso, celle-ci n’aurait jamais eu lieu. Ils voulaient aussi embarrassé les juges de la collégialité, principalement le président du tribunal d’instance du Mfoundi qui est cité dans la note que vous évoquez, qui ne pouvaient que condamner les prévenus afin de montre aux yeux de l’opinion publique qu’ils ne sont pas à la solde de la chancellerie », souligne une source au ministère de la Justice.

 

Immixtion de l’exécutif

 

Les médias et les organisations de la société civile n’ont pas suffisamment fait écho des révélations ci-dessus qui sont symptomatiques d’un pouvoir judiciaire aux ordres de l’exécutif, souligne un observateur averti qui poursuit en affirmant que « l’immixtion de l’exécutif dans les procès en cours est un secret de polichinelle au Cameroun ».

 

De là à penser que les procès en cours sont une farce judiciaire et que l’ « Opération Épervier » n’est en réalité qu’une sorte d’épuration politique, il y a un pas que beaucoup de Camerounais n’hésitent pas de franchir.

 

Les interventions de l’exécutif pour orienter les arrestations des proies de ce rapace sont légion. Elles confortent l’opinion publique dans l’idée selon laquelle les arrestations des dignitaires du régime dans les procès en cours ont une dimension politique indéniable.

 

La correspondance de l’ex-ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, adressée à l’ex- ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Amadou Ali, dans laquelle l'ordre était donné au parquet du tribunal de grande Instance du Mfoundi, d'ouvrir une information judiciaire contre Maitres Eyoum Yen Lydienne, Baleng Maah Célestin et, les nommés Abah Abah Polycarpe, Engoulou Henri et Ngwem Honoré, avec mandat de détention provisoire, du chef d'accusation de détournement de deniers publics et complicité  était aussi venue démontrer qu'au Cameroun la justice est  sous la botte de l'exécutif. Dans ladite correspondance, Laurent Esso écrivait: « Faisant suite à votre correspondance de référence, j’ai l’honneur de vous notifier l’Accord du chef de l’État à vos propositions tendant à faire déférer Maîtres Eyoum Yen Lydienne, Baleng Maah Célestin, les nommés Abah Abah Polycarpe, Engoulou Henri et Ngwem au Parquet du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi en vue de l’ouverture d’une information judiciaire contre eux, avec mandat de détention provisoire, du chef d’accusation de détournement de deniers publics et complicité. Vous voudrez bien me faire connaître, pour la Très Haute Information du chef de l’État, l’exécution de ces diligences ».

 

Comme nous nous interrogions en d’autres temps et à d’autres lieux « comment pouvait-on imaginer une justice indépendante au Cameroun à partir du moment où la constitution fait du chef de l'État, c'est-à-dire du chef de l'exécutif, le garant de l'indépendance de la justice et le président de droit du conseil supérieur de la magistrature ? À partir du moment où la constitution lui confère un rôle majeur dans l'organisation du système judiciaire camerounais et la nomination des magistrats et lui accorde une immunité pénale et civile pendant toute la durée de ses fonctions? » (Les Dossiers et Documents de Germinal, n° 007)

 

Ce qui attriste face ce spectacle désolant, c’est l’indolence et l’apathie des citoyens camerounais et surtout des organisations de la société civile (Osc). Ailleurs pourtant, surtout dans de vieilles démocraties, les Osc constituent de véritables contre-pouvoirs qui poussent à la démission des responsables politiques qui prennent des libertés avec l’éthique républicaine.


Jean-Bosco Talla

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