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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 03:05

 

 

 

 

 

RFI   vendredi 19 avril 2013 à 17:04

 

Les dirigeants d'Afrique centrale réunis en sommet à Ndjamena ont promis jeudi 18 avril de porter à 2 000 hommes une force régionale chargée de mettre fin à l'anarchie qui prévaut en Centrafrique depuis l'arrivée au pouvoir des rebelles de la Seleka le mois dernier. Aucun calendrier n'a toutefois été fixé pour ce déploiement qui équivaudrait à un quadruplement des effectifs de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) déjà sur place, mais qui n'ont pas réussi à éviter les violences et les pillages à Bangui. La position du Premier ministre centrafricain est, elle, renforcée.

 

Un constat a l'issue du sommet : le Premier ministre renforce sa position. Les chefs d'Etat ont pris acte de l'élection de Michel Djotodia par le Conseil national de transition, mais ont dans le même temps décidé de renforcer les pouvoirs de Nicolas Tiangaye qui ne pourra pas être par exemple révoqué pendant les 18 mois de transition. Le CNT devra être également élargi. Il doit passer de 105 à135 membres pour satisfaire l'opposition et la société civile qui jugeaient ne pas être assez représentées.

 

La Force multinationale d'Afrique centrale sera également renforcée avec 1 500 soldats supplémentaires, preuve que l'on doute des capacités du nouveau numéro un centrafricain à ramener l'ordre dans les rangs de la Seleka, la rébellion qui l'a amené au pouvoir. Les chefs d'Etat d'Afrique centrale souhaitent que la Fomac passe rapidement sous mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui facilitera son financement.

 

Selon les informations recueillies par RFI, Jacob Zuma qui était à nouveau présent à Ndjamena, a proposé de fournir des troupes. Le président sud-africain, dont les soldats ont été défaits à Bangui par la Seleka de Michel Djotodia, veut manifestement les faire revenir par la grande porte. En attendant, un groupe de contact a été créé par la CEEAC pour mobiliser des fonds. Il se réunira le 3 mai à Brazzaville, chez le médiateur congolais.

 

« Pas un seul sou dans la caisse »

 

Pour que les mesures annoncées au sommet de la CEEAC soient effectives et permettent à la transition en Centrafrique une sortie de crise, il est nécessaire que les partenaires apportent assez rapidement leur contribution. Le président tchadien Idriss Déby témoigne d’un manque criant de finances : « Cet organe de transition n’a pas un seul sou dans la caisse, même pour fonctionner (…). Il est important que les partenaires et pays amis apportent le plus rapidement possible leur contribution financière pour permettre aux organes de la transition de remplir (leur) mission ».

 

Crépin Mboli Goumba est le porte-parole du gouvernement centrafricain. Il dit sa satisfaction pour les décisions prises lors de ce sommet : « Le groupe de contact permettra notamment de mobiliser les ressources nécessaires à la remise à l’endroit de l’administration et de l’Etat centrafricain sur toute l’étendue du territoire national ». 

 

« Un grand recul démocratique »

 

Pour Levi Yakété, porte-parole de François Bozizé, l'appréciation des conclusions du sommet de Ndjamena est autre. « Nous attendions du sommet de Ndjamena un sursaut pour réparer véritablement le tort qui est causé aujourd’hui au peuple centrafricain, déplore ce dernier. Malheureusement, on a, à travers la décision de Ndjamena, validé l’imposture, validé un pouvoir conquis par des bandits. C’est un précédent dangereux ! C’est un grand recul démocratique ! (…) Nous demandons à ce que l’Union africaine ne puisse pas se reconnaître dans la décision qui est sortie du sommet de Ndjamena », a-t-il ajouté. 

 

 

NDLR : Bozizé et ses lieutenants comme Levi Yakété n’ont jamais été des démocrates donc qu’ils gardent leurs leçons de démocratie pour leur propre usage. Qu’il est étrange que Bozizé feigne aujourd’hui d’ignorer par quelle voie il est arrivé au pouvoir en 2003 en Centrafrique !

 

 

 

Les Etats d’Afrique centrale cherchent une solution pour la Centrafrique

 

19 avril

 

La Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) s’est réunie jeudi en sommet au Tchad afin de discuter de la situation en République de Centrafrique. Depuis le coup d’Etat qui a renversé le président François Bozizé le 24 mars, l’alliance rebelle Seleka n’est pas parvenue à apaiser les tensions.

 

Pour le président tchadien Idriss Déby, « la République Centrafricaine est comme une blessure dans le cœur de l’Afrique centrale ». Des bandes armées pillent, kidnappent et rackettent la population. L’alliance rebelle qui est désormais à la tête du pays manque d’unité, et, surtout, d’une structure claire de commandement. Pourtant, son chef Michel Djotodia a été élu président par intérim par le Conseil National de Transition (CNT), ce samedi 13 avril. La CEEAC, en reconnaissant à la fois le nouveau président et le CNT, leur a donné la légitimité dont ils ont besoin pour assurer leurs fonctions. 

 

Mais même avec l’aide de la Fomac, la force militaire de la CEEAC, le nouveau dirigeant peine à prendre le contrôle du pays et améliorer la sécurité de ses citoyens. Entre les heurts entre la Seleka et les citoyens énervés par le manque de sûreté, et l’activité des milices de soutien à Bozizé, la situation sécuritaire de la RCA est catastrophique. Lors du sommet de Ndjamena, les Etats de la CEEAC se sont donc mis d’accord sur un certain nombre de mesures : les soldats de la Fomac passeront de 500 à 2000, et un groupe international de contact pour mobiliser des fonds se réunira une première fois le 3 mai à Brazzaville. Par ailleurs, afin de stabiliser la gouvernance du pays, le Premier Ministre Nicolas Tiangaye ne pourra être révoqué durant les 18 mois de transition. 

 

Si ces décisions permettent une touche d’optimisme, elles sont loin d’être en mesure de régler tous les problèmes de la Centrafrique, proie à des coups d’Etat répétés depuis son indépendance. Aucun calendrier précis pour le déploiement des troupes supplémentaires n’a été mis en place, et le président par intérim est loin de recueillir le soutien de toute la population. Pour les supporters de M. Bozizé, les décisions de la CEEAC légitiment un gouvernement qui n’est pas en mesure de l’être. Levi Yakete, porte-parole du président déchu, s’insurge que la communauté a « validé l’imposture, validé un pouvoir conquis par des bandits. (…) C’est un grand recul démocratique ». Il faut toutefois noter que suite aux discussions de cette semaine, le CNT devrait passer de 105 membres à 135, afin de répondre aux demandes des partis politiques d’opposition et de la société civile, auparavant sous représentés. 

 

Sources RFI

 

 

Nicolas Tiangaye avec son homologue tchadien à N'djaména

Sommet de la CEEAC sur la Centrafrique: Nicolas Tiangaye conforté, la Fomac étoffée
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