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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 17:42
La Présidence de la RCA révèle que M. Aboulkhassim n'est plus membre du cabinet présidentiel

 

La Présidence de la République centrafricaine révèle que M. Aboulkhassim ALGONI TIDJANI du MPC de Mahamat ALKHATIM a été relevé de ses fonctions par décret et par conséquent n'est plus membre du cabinet présidentiel depuis le 10 février 2021

La Présidence de la RCA révèle que M. Aboulkhassim n'est plus membre du cabinet présidentiel
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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 17:29

 

Alexandre IVANOV déclare ne travailler qu'avec le Gouvernement de la République centrafricaine et ne participe pas à des aventures politiques

Affaire conversation Timan Erdimi avec Aboulkhassim : Mise au point d'Alexandre IVANOV
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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 14:52
« Les farines de patate, manioc, macabo… peuvent bien être utilisées dans les boulangeries »
« Les farines de patate, manioc, macabo… peuvent bien être utilisées dans les boulangeries »
« Les farines de patate, manioc, macabo… peuvent bien être utilisées dans les boulangeries »

Lu pour vous

 

Alain Fonin : « Les farines de patate, manioc, macabo… peuvent bien être utilisées dans les boulangeries »

https://ecomatin.net/  Cedrick JIONGO  Dernière mise à jour: 14 février 2022

 

L’expert en agro-business milite présente quelques pistes de substitution de la farine de blé dont la hausse ininterrompue du coût menace désormais l’approvisionnement.

L’actualité au Cameroun est meublée par une brouille entre le gouvernement et les importateurs de farine qui veulent répercuter les surcoûts du marché international sur le sac de farine au plan local. Les industries meunières ont récemment annoncé la suspension de leurs activités de production et de commercialisation de la farine de blé suite à l’inertie du gouvernement. Comment interprétez-vous cette décision qui pourrait provoquer à l’avenir une pénurie de ce produit sur le marché ?

Je pense qu’il s’agit d’une brouille entre les meuniers et le gouvernement et non les importateurs de farine. Chacun est dans son rôle et le dialogue devrait se poursuivre. Beaucoup d’autres secteurs sont affectés par la crise et chaque corporation défend ses intérêts à juste titre. Toutefois, il faudrait s’assurer que la structure des coûts des meuniers leur permet de poursuivre normalement leurs activités en gardant les mêmes prix. Avec une augmentation d’environ 50% du prix du blé et la rareté de la matière première sur le marché international, les meuniers sont bien obligés de solliciter l’augmentation de leurs tarifs.  A notre avis, Il faudrait  se pencher sérieusement sur les mesures qui vont permettre de relever le pouvoir d’achat des Camerounais et faire évoluer les habitudes de consommation.  

Le gouvernement privilégie la piste de l’importation du blé Turc (moins cher) et a accordé quelques allègements aux importateurs. Est-ce selon vous la solution ? Sinon quelle solution immédiate pour résoudre cette crise qui se dessine ?

Si d’autres sources d’approvisionnement peuvent permettre aux meuniers d’avoir la matière première à des tarifs qui leur permettent de maîtriser leurs coûts de production et satisfaire leurs clients ils devraient s’aligner sur les injonctions du gouvernement.  A l’immédiat il faudrait poursuivre les efforts visant à diversifier les sources d’approvisionnement, soutenir les industries avec des allègements fiscaux et agir sur le pouvoir d’achat des Camerounais.

Sur le long terme, il faut penser à consommer local pour se mettre à l’abri des fluctuations de prix à l’international. Le Cameroun a-t-il les moyens de produire du blé ? Existe-t-il des moyens de substitutions ?

Le Cameroun ne peut pas répondre à la demande des meuniers à court terme. Toutefois, en tenant compte des résultats des recherches effectuées par l’IRAD avec l’identification des bassins de production et des variétés, il faudrait impliquer l’industrie (meuniers) dans le processus de valorisation et les encourager à mettre en œuvre des stratégies diversification  verticale par intégration vers l’amont, afin d’aboutir à un approvisionnement en matière première locale à long terme. Les industries locales doivent également se doter de départements de recherche et de développement pour pouvoir anticiper sur les manœuvres stratégiques à effectuer de façon à pérenniser leurs activités.  

Lire aussi : Made in Cameroun : La Socaspiscam se lance le défi de la transformation du manioc

En ce qui concerne les produits de substitution, les farines de banane plantain, patate, manioc, macabo, maïs et biens d’autres cultures peuvent être utilisées dans les boulangeries, les biscuiteries, et les industries de fabrication de farines infantiles.

Patate, Macabo, Manioc… les alternatives émergent au quotidien mais peinent à s’imposer sur le marché. Comment viabiliser ces alternatives ?

Pour viabiliser ces alternatives il faut légiférer sur les incorporations de farine issue des tubercules en fixant une échéance de 3 ans maximum pour permettre aux différents acteurs de se préparer;  mettre en place des laboratoires de production industrielle des semences ; promouvoir l’installation de plantations industrielles de cultures locales (patate, banane plantain, macabo, manioc…), ; mettre en place des technopoles et des parcs industriels dans les cinq zones agro écologiques favorables ; accorder des encore plus de facilité pour l’importation des équipements industriels destinés à la transformation des tubercules et à la valorisation de leurs résidus; exonérer les farines locales de la TVA ; rétablir à long terme les taxes et droits de Douane sur les importations de blé ; interdire l’importation des farines sur le territoire ; et Communiquer sur les changements de comportement de consommation. Cela permettra de privilégier l’emploi local, d’augmenter la production, de maîtriser l’inflation, et de réduire les importations.

Quels leviers actionner pour que le Cameroun devienne autosuffisant au plan alimentaire ?

Le développement des chaînes de valeur agricoles doit être au centre de nos choix économiques. Le Cameroun doit pouvoir se positionner comme « une puissance agricole » en s’appuyant sur les cinq zones agro écologiques, sur son potentiel hydraulique, sur ses terres arables et ses résultats de recherches. Ceci, en mettant en place des mesures incitatives supplémentaires indispensables pour l’industrialisation, en consacrant 10% du budget de l’Etat à l’alimentation, en mettant en place un fonds souverain pour appuyer (prise de participation, garanties, crédit à long terme…) directement des acteurs des chaînes de valeur agricoles (semenciers, chercheurs, producteurs d’intrants, planteurs, transformateurs, distributeurs…).

En tenant compte de la forte concentration des populations dans les grandes villes, il faut également promouvoir l’agriculture verticale et la pisciculture qui ne nécessitent pas des investissements lourds et sont des métiers qui peuvent avoir une forte attractivité vis-à-vis des jeunes.

Propos recueillis par Cédrick Jiongo 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 13:51
Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner
Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner
Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner

Lu pour vous

 

Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner, selon un enregistrement

 

https://www.letchadanthropus-tribune.com/ tchad-politique-transcription-des-propos-audio-de-timan-erdimi-avec-aboulkhassim-algoni-tidjani-le-ministre-conseiller-du-president-centrafricain-touadera-ecouter-laudio-entier/ 

Transcription des propos audio de Timan Erdimi avec Aboulkhassim Algoni Tidjani, le ministre conseiller du président centrafricain Touadera. (Écouter l’audio entier)

 

Timan Erdimi : Bonjour Aboulkhassim, je t’ai contacté ce matin mais tu étais injoignable. Je l’ai trouvé très tôt ce matin, je l’ai trouvé et il me dit qu’il connait le nom et le parti, mais il n’a pas beaucoup de connaissance dans le dossier. Il dit qu’il va se renseigner et me rappeler. On n’a pas beaucoup parler sinon, c’est qu’il m’a dit me parait très gentil. Je lui ai dit qu’on a des gens là-bas, à Kinshasa, à Bangui, il y a Aboulkhassim et le ministre Hassan. Il m’a dit c’est bon, il me rappellera. Mais pour le déplacement ici (au Qatar), il n’y a aucun problème. Les gens d’ici (les Qataris) ont dit qu’il vienne (Le Russe Vitali de Wagner). On va s’entendre. Tu lui as dit que ce n’est pas sécurisant, mais s’il veut venir il peut le faire sans souci. Cela va nous faciliter la tâche. Tu peux même venir avec lui sans souci, incha Allah.

Aboulkhassim Algoni Tidjani (ministre Conseiller de Touadera) : Allo excellence bonjour

Timan Erdimi : Allo, oui mon fils comment vas-tu, quelles sont tes nouvelles.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Alhamdulillah, je t’ai laissé un message audio, as-tu trouvé ça ?

Timan Erdimi : Oui, je l’ai eu, je l’ai eu, mais celui qui a les yeux verts (Russe) n’est pas revenu vers moi.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Il n’est pas revenu vers toi ?

Timan Erdimi : Oui il n’est pas revenu vers moi, et le grand patron a éteint tous ses téléphones. Il ne prend pas ses deux téléphones.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : C’est étonnant ça, sinon maintenant à Addis-Abeba, il doit avoir du temps ?

Timan Erdimi : Actuellement il est à Addis-Abeba n’est-ce pas ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Oui, il est à Addis-Abeba

Timan Erdimi : La nuit je vais essayer de le rappeler encore.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Il est à la conférence de l’Union Africaine.

Timan Erdimi : Et notre autre gars, il n’a pas pris contact avec vous ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Non, il n’est pas revenu vers nous. Pas encore. Quand leur président n’est pas là, ils sont super occupés.

Timan Erdimi : Ahan

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Actuellement ici, même le 1er ministre a déposé sa démission. La situation est confuse.

Timan Erdimi : Pourquoi ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Je ne sais pas, il y a trop d’incompréhension

Timan Erdimi : Ah bon ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Oui, c’est ça la situation.

Timan Erdimi : Ils de deux communautés différentes ou quoi ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Oui, ils ne sont pas de la même communauté.

Timan Erdimi : Et c’est quoi leur problème ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Leur problème est que le 1er ministre est revenu dans le parti politique de sa communauté. Il veut en douce devenir le président du parti de sa communauté alors qu’auparavant il était dans le même parti que son président. La situation est confuse.

Timan Erdimi : Ah bon, il est dans le même parti que son président et il veut aller ailleurs ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Non, il n’a pas quitté le parti du président, mais le parti de sa communauté est très grand et très important. Le président de ce parti politique de sa communauté est mort il n’y a pas longtemps, c’est pourquoi il a l’ambition de le remplacer. Même sans cela, ils ont beaucoup de problèmes.

Timan Erdimi : C’est très étonnant

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Mais dis-moi… le grand des Russes qui est ici (Vitali), je veux prendre contact avec lui.

Timan Erdimi : Oui

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Qu’est-ce qu’il faut que je lui dise ?

Timan Erdimi : Faut lui dire que qu’il ait le dialogue ou pas, au Tchad il y aura la guerre.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Ok

Timan Erdimi : Et nous avons des forces au nord du Tchad et au sud du Tchad, toi-même tu sais là ou sont nos forces. Dis-lui qu’il faut qu’ils nous aident, et mon frère qui est emprisonné en Égypte là, ils sont au courant non ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Oui ils sont au courant

Timan Erdimi : Mon frère là a fait toutes ses études en Russie, il a fait même son doctorat en géophysicien là-bas.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Ah Ouais

Timan Erdimi : Donc nous, il faut qu’il nous aide pour chasser Mahamat Kaka et la France, et nous allons ramener les Russes pour le placer au Tchad, et en Afrique centrale, il n’y aura qu’eux, celui qui aura acquis le Tchad là, aura le contrôle de toute l’Afrique centrale et de la bande sahélo-sahélienne.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Certes, celui qui aura conquis le Tchad, contrôlera sans doute de partout l’Afrique centrale. Le Tchad est actuellement le gendarme de l’Afrique.

Timan Erdimi : Si c’est ok, prends-les et ramène-les-moi dans ce pays où je suis (le Qatar).

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Ok, si c’est comme ça essaye de ton côté de joindre le président (Touadera) à Addis-Abeba, comme il est là-bas, c’est facile de le joindre.

Timan Erdimi : Oui je peux l’avoir, mais que faut-il lui dire ?

Aboulkhassim Algoni Tidjani : Toi, tu veux qu’on finisse le contact avec Wagner non ?

Timan Erdimi : Oui, mais est-ce que lui peut nous aider ? Lui il n’a pas la possibilité de nous aider (Touadera)

Aboulkhassim Algoni Tidjani : C’est vrai lui n’a pas cette possibilité d’aider, mais présentement on va finir (prendre contact) avec le type de Wagner seulement.

Timan Erdimi : Exactement, que Dieu te protège. Il faut que tu voies avec le ministre Hassan (Hassan Bouba le ministre de l’Élevage et de la santé animale actuel de Touadera est un ex rebelle de l’UPC de Ali Darassa et Jamil tous toujours de l’opposition avec L’UPC), essayer de le rencontrer et d’ici lundi ou mardi vous me direz ce qui est dit.

Aboulkhassim Algoni Tidjani : On va le rencontrer par la grâce de Dieu

Timan Erdimi : Par la grâce de Dieu, merci

NB : Transcription faite de l’arabe tchadien. Pour la langue française.

 

Aboulkhassim Algoni Tidjani est le ministre conseiller du président centrafricain Touadera

Le ministre Hassan Bouba est le ministre de l’Élevage et de la santé animale en Centrafrique, et proche des Russes.

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 13:43
Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner,

 

Tchad: le chef rebelle de l'UFR voudrait faire intervenir Wagner, selon un enregistrement

https://www.rfi.fr/ 16/02/2022 - 05:15

Dans un document sonore authentifié par plusieurs sources, le leader de l’UFR Timan Erdimi s’entretien avec un ministre conseiller spécial du président centrafricain, Aboulkhassim Algoni Tidjani. On entend le chef rebelle tchadien faire part de sa volonté de convaincre le groupe paramilitaire russe Wagner, très actif en Centrafrique où il intervient aux côtés du gouvernement de ce pays, de l’aider « à chasser du Tchad le président du Comité militaire de transition à la tête du pouvoir », Mahamat Idriss Déby.

Qui a fait fuiter ce document sonore sur les réseaux sociaux depuis quelques jours ? Pourquoi ? De nombreuses questions sont sans réponse jusqu’ici.

Dans l'enregistrement, le rebelle fait également allusion à ses contacts avec le ministre centrafricain de l’Agriculture, et lui annonce même avoir cherché à joindre sans succès le président Faustin-Archange Touadéra qui se trouvait alors au sommet de l‘UA, qui a eu lieu il y a une dizaine de jours à Addis-Abeba.

« Le diable »

Pour le gouvernement tchadien une chose est claire, pas question de s’assoir à la même table que Timan Erdimi, qui veut pactiser avec le groupe Wagner, « le diable » à ses yeux. Il estime désormais que le leader de l’UFR s’est exclu de lui-même du pré-dialogue de Doha. « Sous prétexte qu'il veut chasser la France, il veut chasser le Conseil militaire de transition. Mais si Timan Erdimi est capable d'aller pactiser avec le diable pour venir semer le trouble, venir semer la déstabilisation dans le pays, c'est une chose extrêmement grave. Nous n'accepterons pas que cet homme qui projette de faire la guerre au moment où les gens veulent faire la paix puissent assister à un pré-dialogue », s'insurge le porte-parole Abderaman Koulamallah.

Il s’en remet pour cela au comité spécial technique et au Qatar, chargés d’organiser le pré-dialogue avec les groupes armés tchadiens prévu dans une douzaine de jours à Doha.

Le gouvernement tchadien pointe également le lien entre Timan Erdimi et un conseiller spécial du président centrafricain par ailleurs ministre de l’Agriculture. Il s’étonne de le voir en possession du numéro de téléphone de Faustin-Archange Touadéra.

« Connivences »

 « Cette affaire ne saurait être interprétée comme un simple calcul d'un homme politique mais il y a bien des connivences entre des proches conseillers et des proches membres du gouvernement Touadéra et Timan Erdimi. On donne au gouvernement centrafricain le bénéfice du doute [mais] il est incontestable que les autorités centrafricaines doivent des explications au gouvernement tchadien. »

Contactés par RFI, ni Timan Erdimi, ni le conseiller spécial incriminé ou le porte-parole du président centrafricain n’ont voulu réagir pour le moment.

Le gouvernement tchadien estime désormais que le leader de l’UFR s’est exclu de lui-même du pré-dialogue de Doha et il demande des explications à Bangui. 

 

NDLR : Les frères jumeaux Erdimi, Timan et Tom, sont les neveux du feu président Idriss Déby donc les cousins germains de Mahamat Déby le président du CMT. La mère des Erdimi est la soeur aînée de feu Idriss Déby.

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 19:24
RCA : conditions réunies pour que le dialogue politique se tienne avant la fin mars

 

Centrafrique : le dialogue républicain annoncé pour fin mars 2022

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 15 février 2022 08:37

 

Une semaine après le retour des représentants de l’opposition, le Comité préparatoire du dialogue républicain fixe la date de la tenue des pourparlers. Il indique, par ailleurs, que la participation des groupes armés à ce rendez-vous n’est pas à l’ordre du jour ; tout en indiquant que les discussions avec ces derniers se poursuivent dans le cadre de la feuille de route conjointe de Luanda.

Après 3 mois de statu quo, le Comité préparatoire du dialogue annonce la finalisation des travaux pouvant mener à l’organisation, en mars prochain, du dialogue républicain. Pour le comité, les courriers sont déjà envoyés aux entités devant prendre part à ces assises.

"Nous avons, par courrier, saisi les entités devant prendre part au dialogue aux fins de désigner leurs représentants, selon le quota fixé de manière consensuelle. Le Comité fait de son mieux pour que les assises du dialogue républicain se tiennent d’ici à la fin du mois de mars 2022", a affirmé Obed Namsio, président dudit comité.

Selon le Comité, les quelque 350 millions de francs CFA prévus pour l'organisation de ce dialogue, sont déjà mobilisés par le gouvernement.

"Je voudrais vous informer qu’après la soumission de ce budget au gouvernement, celui-ci a été approuvé. L’organisation d’un dialogue est une question de souveraineté nationale. C’est pourquoi, le gouvernement a mobilisé ces fonds qui sont déjà disponibles", a poursuivi le président du comité préparatoire.

Cependant, la participation des groupes armés au dialogue est écartée. Pour le comité, les discussions avec eux se poursuivront selon dans le cadre de la feuille de route conjointe de Luanda.

"Selon la Constitution, tous ceux qui ont tenté ou tentent d’usurper la souveraineté nationale par rébellion, coup d’Etat ou autre procédé non démocratique doivent être exclus du dialogue inclusif. A cet effet, il existe des cadres permanents pour le dialogue entre le gouvernement et les groupes armés. A savoir l’APPR et la feuille de route conjointe de Luanda", a précisé Obed Namsio.

Mis en place le 31 juillet 2021, le Comité préparatoire du dialogue républicain a été officiellement installé par le président de la République Faustin-Archange Touadéra au mois d’août 2021. Cependant, celui-ci a été confronté à des difficultés suite au retrait des représentants de l’opposition démocratique, le 30 octobre 2021.

 

Centrafrique: conditions réunies pour que le dialogue politique se tienne avant la fin mars

https://www.rfi.fr/ 14/02/2022 - 03:58 Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

En République centrafricaine, le dialogue républicain pourrait se tenir au mois de mars prochain. Initialement promis pour la fin de l’année 2021 par le président Touadera, les travaux du comité préparatoire au dialogue avaient été suspendus, après le retrait des représentants de l’opposition. Ces derniers ayant réintégré le comité, tous les obstacles à la tenue du dialogue semblent désormais levés.

Il reste donc un mois tout juste au comité préparatoire pour organiser le dialogue républicain, promis de longue date par le président Faustin-Archange Touadéra, mais repoussé par le départ des représentants de l’opposition. Ces derniers ont ainsi protesté contre une demande de levée d’immunité parlementaire visant trois députés.

Une fois la procédure annulée, les opposants ont finalement réintégré le comité qui propose les dates du 14 au 21 mars prochain pour la tenue du dialogue, sous réserve de validation par l’exécutif.

« Il n’y a pas de temps à perdre », indique le président du comité, le directeur de cabinet à la présidence, Obed Namsio.

« Faute de financements internationaux, le budget de 350 millions de FCFA est à la charge de l’État centrafricain », a rappelé l’opposant Aurélien Simplice Zingas.

Reste à fixer la liste du présidium, faire parvenir, aux 450 participants, leurs invitations - on sait depuis la fin octobre que les groupes armés ne seront pas représentés - et réparer l’hémicycle de l’Assemblée nationale retenu pour l’événement.

La prochaine réunion du comité doit se tenir mercredi 12 février.

 

 

Centrafrique : « Dialogue Politique Inclusif » 

"Je voudrais vous informer d’ores et déjà que le comité préparatoire  du dialogue républicain inclusif fait de son mieux pour que les assises  du dialogue républicain se tiennent d’ici à la fin du mois de mars 2022.  Dans les prochains jours, nous allons communiquer la date et le jour du  dialogue ainsi que des thématiques retenues.

Je dois préciser que nous entendons par dialogue inclusif, le  dialogue entre toutes les forces vives sans exclusive, c’est – à – dire  tous ceux et toutes celles qui défendent les valeurs de la République.

Je voudrais vous rappeler pour éviter tout amalgame qu’il existe  d’autres cadres permanents pour le dialogue entre le gouvernement, les  groupes armés et la CPC, à savoir l’APPRCA du 6 février 2019 et la  feuille de route conjointe de Luanda du 16 septembre 2021.

L’organisation d’un dialogue est une question de souveraineté  nationale, je voudrais vous informer qu’après la soumission du budget ( plus de 350 millions Fcfa) au gouvernement, celui – ci a été approuvé.  C’est pourquoi, le gouvernement a mobilisé ces fonds qui sont déjà  disponibles ».

 

(Obed Namsio, président du comité préparatoire du dialogue républicain, point de presse, 11 février 2022)

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 19:10

 

CEREMONIE DES ADIEUX DE L'AMBASSADEUR CHEN DONG COUPLÉE AVEC LA SIGNATURE D’UNE ASSISTANTE ÉCONOMIQUE GRATUITE DE 10 MILLIARDS DE FCFA ENTRE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

Au terme de quatre années de mission diplomatique en République Centrafricaine, Monsieur CHEN Dong, Ambassadeur de la République Populaire de Chine a fait en fin d’après-midi de ce jour, vendredi 11 février 2022, ses adieux au Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA.

Durant quatre années en terre centrafricaine, Son Excellence CHEN Dong de par son leadership et son engagement à travailler au renforcement des relations bilatérales entre la République Populaire de Chine et la République Centrafricaine. Il a su diversifier et fructifier la coopération diplomatique entre l'Empire du milieu et la République Centrafricaine.

Dans ses mots de remerciements, M. CHEN Dong a salué l’excellence des relations diplomatiques entre son pays et la République Centrafricaine. Monsieur CHEN Dong a affirmé que grâce au leadership du Président TOUADERA, la République Centrafricaine a réalisé d’énormes progrès sur le chemin de la paix et du relèvement ainsi que sur  renforcement de la coopération sino-centrafricaine.

Pour le diplomate chinois CHEN Dong, durant les quatre ans passés en République Centrafricaine, les relations bilatérales entre les deux pays se sont fructifié dans 5 domaines à savoir :

1- La confiance mutuelle entre les deux pays qui constitue la base d’une franche coopération. D’un côté, la République Centrafricaine soutient la République Populaire de Chine sur des questions d’intérêts vitaux, notamment celles liées à Taiwan et Hong Kong, aux droits de l’homme ainsi qu’à la pandémie à COVID 19. De l’autre, la Chine soutient fermement la position de la République Centrafricaine sur la question de la levée totale de l’embargo sur les armes. C’est dans cet esprit que la Chine s’est abstenue deux fois au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Au sujet de la pandémie à coronavirus, les deux pays ont lutté main dans la main pour y faire face ;

2- L’agriculture est également au centre de la coopération sino-centrafricaine à travers la technologie de Juncao ;

3- Dans le domaine de sécurité, la République Populaire de Chine a soutenu la République Centrafricaine à travers la formation des éléments de la Garde Présidentielle et l’envoi d’un groupe des conseillers policiers auprès du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique;

4- Dans le domaine de la santé, la coopération entre les deux pays s’est matérialisée par le déploiement d’une équipe médicale en Centrafrique en vue de lutter contre le paludisme dans le cadre des 10 domaines d’impulsions présidentielles et l’opération « marche vers « la lumière pour lutter contre le cataracte. Aussi, face à la pandémie de COVID 19, la Chine est présente aux côtés de la République Centrafricaine à travers des dons des matériels médicaux et des kits de vaccination. Dans les mois à venir, la Chine va doter la Centrafrique de 700 valises médicales. Ces valises médicales seront aussi distribuées dans les provinces.

5- Dans le domaine des infrastructures et de l’énergie, la construction des champs solaires de Danzi et de Sakai dont les travaux arriveront à terme d’ici mai 2022. A travers ces travaux, la RCA va réduire son déficit dans le domaine de l'énergie ;

6- Dans le domaine de l’éducation et de la culture, les relations bilatérales sont traduites en acte par l’ouverture de centre Confucius à l’université de Bangui avec la présence des enseignants chinois.

Pour témoigner toutes les actions de l'Ambassadeur CHEN Dong au bénéfice de la RCA, le Président de la République Professeur Faustin Archange TOUADERA a décerné à ce dernier, la cravate de commandeur dans l’ordre national de la reconnaissance centrafricaine.

Enfin, en marge de cette cérémonie des adieux, Monsieur CHEN Dong et le Premier Ministre Felix MOLOUA ont signé un accord d’assistante économique gratuite d’un montant de 100 Millions RMB, soit 10 Milliards de FCFA.

Cette signature est une marque de soutien et d’amitié que le gouvernement chinois apporte à la République Centrafricaine.

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 19:05
REVUE HEBDOMADAIRE DE LA PRIMATURE

 

 

LE PREMIER MINISTRE SIGNE UN ACCORD D’ASSISTANCE ECONOMIQUE GRATUITE DE 10 MILLIARDS AVAC LA CHINE

Le Premier Ministre et l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine ont signé le 11 février 2022, au Palais de la Renaissance, un accord d’assistance économique gratuite de 10 milliards de Fcfa. La cérémonie a été présidée par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra. 

La signature de cet accord d’assistance économique est la résultante du dynamisme diplomatique du gouvernement centrafricain. Elle témoigne, selon l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, de la qualité des relations d’amitié qui existent entre son pays et la République Centrafricaine. 

Cette assistance économique gratuite de la Chine vient soutenir les efforts que ne cesse de déployer le gouvernement pour faire face aux difficultés financières. Elle permettra à l’Etat de répondre aux exigences que lui impose sa mission régalienne vis-à-vis des populations. 

Le gouvernement centrafricain depuis l’accession du Président de la République à la magistrature suprême, a multiplié les plaidoyers à travers le monde pour rassurer les partenaires et asseoir des partenariats gagnant-gagnant.

A l’occasion de la cérémonie de signature de cet accord, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, arrivé en fin de sa mission en Centrafrique, a été élevé au grade de commandeur dans l’ordre national de la reconnaissance centrafricaine.

 

LE PREMIER MINISTRE FAIT LE POINT DES PROJETS SOUS FINANCEMENT DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

Le Premier Ministre, Chef du gouvernement a présidé le 11 février une réunion d’évaluation des projets couverts par le financement de la Banque Africaine de Développement. L’objectif est de booster lesdits projets et de les rendre impactant pour la population.   

La Banque Africaine de Développement est l’un des partenaires de poids que compte la République Centrafricaine. Son financement couvre plusieurs projets dont le plus important est celui du développement du corridor de transport multimodal Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjaména signé le 29 novembre 2021 pour un montant de 167 milliards DE Fcfa. 

Lors des échanges, le Premier Ministre et le Représentant pays de la Banque Africaine de Développement ont fait le point sur la coopération avant de passer en revue les projets que finance cette institution financière en RCA.  

L’ambition pour le Premier Ministre, est d’arriver à asseoir une dynamique d’ensemble pour mobiliser les fonds nécessaires afin de répondre aux attentes des populations, « la préoccupation de l’heure, c’est de réfléchir comment actionner pour lever des fonds afin de développer notre pays et améliorer les conditions de vies de nos populations », a fait savoir le Chef du gouvernement. 

Depuis sa prise de fonction le 09 février 2022, le Premier Ministre Félix Moloua a multiplié les rencontres avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de permettre à son gouvernement d’avoir les moyens de sa politique. 

 

 

LE PREMIER MINISTRE LANCE LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DE NOUVELLES INFRASTRUCTURES DE LA SODECA

 

Le Premier Ministre a procédé le 11 février 2022 au lancement des travaux de construction de la nouvelle station de pompage d’eau brute et de la station flottante de la SODECA. La cérémonie s’est déroulée à la Direction Générale de la SODECA à Bangui. 

« Fournir de l’eau potable aux Centrafricains et leur en faciliter l’accès », figure parmi les axes prioritaires de la vision du Président de la République, vision que le gouvernement est engagé à mettre en œuvre. C’est l’objectif visé par le projet de construction de nouvelles infrastructures de la SODECA qui sera dotée d’une nouvelle station de pompage d’eau brute et d’une station flottante. 

Ces deux ouvrages dont la construction est lancée par le Premier Ministre, vont permettre, selon le Ministre de l’Energie, à la SODECA d’assurer la sécurisation du système d’alimentation en eau potable de la ville de Bangui en toutes saisons et de produire de l’eau potable en quantité suffisante. 

Il convient de rappeler que généralement en saison sèche, les Banguissois font face à la pénurie d’eau lié à la baisse du niveau de l’Oubangui. C’est ce problème que le gouvernement veut résoudre en mettant à la disposition de la SODECA, ces deux ouvrages qui vont l’aider à faire face aux difficultés liées au niveau de l’Oubangui pendant la saison sèche. 

Notons que ce projet est mis en œuvre avec le financement de la Banque Africaine de Développement qui a mis les fonds nécessaires à la disposition du gouvernement centrafricain. 

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 19:03
A Bangui, l'hôpital de la dernière chance pour les malades du sida

 

Lu pour vous

 

10 FÉV 2022 Mise à jour 10.02.2022 à 20:00 Par Barbara DEBOUT AFP https://information.tv5monde.com/

 

Annie a le souffle court, ses jambes sont squelettiques. A 37 ans, elle est soignée depuis trois jours dans un hôpital dédié aux patients malades du sida à un stade "avancé" dans la capitale centrafricaine Bangui.

Elle reprend difficilement sa respiration après chaque mot. "Mon mari est décédé du VIH, c’est comme ça que j’ai su que j’étais séropositive", raconte-t-elle lentement en touchant son cou grossi par le gonflement de ses ganglions lymphatiques. "J’ai six enfants, qui va s'en occuper si je décède ? Je dois vivre !", lâche-t-elle.

En Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU et en guerre civile depuis plus de huit ans, environ 110.000 personnes sont touchées par le VIH sur une population de quelque 5,4 millions d'habitants. Mais beaucoup n'entrent pas dans ce décompte, faute de dépistage.

Soutenu par Médecins sans frontières (MSF), l'hôpital communautaire de Bangui est le seul endroit dédié aux malades du sida dits "avancés". Il compte 68 lits plus 15 en réanimation.

Une odeur fétide s’échappe de canalisations obstruées. Chaussés de bottes de pluie jaunes, deux hommes jettent des sauts d’eau chlorée. Autour d’eux, six patients les regardent en silence.

Dans cette salle annexe du service de médecine interne, les personnes hospitalisées sont atteintes, en plus du VIH, de maladies opportunistes. Séropositives pendant des années - pour la plupart sans le savoir - elles ont un système immunitaire aujourd'hui très affaibli.

- Coma -

"Beaucoup de nos patients arrivent dans le coma", déplore la docteure Jennifer Stella, manager des équipes MSF dans le cadre du projet "VIH avancé" offrant une prise en charge d’urgence avant de référer les malades à des centres de santé pour des traitements à vie.

En Centrafrique, où près de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale, le prix d'un dépistage, entre 2.000 et 3.000 francs CFA (3 à 4,5 euros), peut être dissuasif.

"A Bangui seule, la prévalence de l'épidémie est deux fois plus élevée que la moyenne nationale" affirme Jennifer Stella. Et de nombreuses personnes ignorent leur séropositivité. "Ce qui explique que les deux tiers diagnostiquées séropositives sont déjà à un stade avancé de la maladie lorsqu’elles commencent leur traitement", poursuit le médecin.

"Notre taux de mortalité se situe entre 10 et 15%, certains adultes pèsent 30 kg en arrivant et environ 70% sont touchés par la tuberculose", précise-t-elle.

Au malheur de leur condition physique, s'ajoute la stigmatisation.

La plupart des patients admis à l'hôpital communautaire sont séropositifs. Mais pas tous. Les premiers sont aisément reconnaissables avec une grande boîte de médicaments posée au pied de leur lit. Ils sont mélangés "sans que ce soit un problème", se félicite Jennifer Stella.

- Cacher la maladie-

Mais c'est tout différent une fois dehors. Là, l'hostilité à l'égard des personnes affectées par le VIH peut être omniprésente, les contraignant à cacher leur maladie.

Quelques rayons de soleil illuminent le drap jaune fleuri enveloppant le corps chétif de Malika, 43 ans. "J'ai toujours eu peur des moqueries ou du jugement de mon entourage, ma maladie est un secret", finit-elle par avouer dans un accès de confiance. Son regard triste s'illumine alors d'un doux sourire.

"Les seules personnes ayant connaissance de ma maladie sont mon fils aîné, à qui je me confie facilement, et mon mari", séronégatif, poursuit Malika. Son plus grand soulagement: que tous ses enfants soient négatifs. "J’ai appris que j'avais le VIH en 2006 lors de ma grossesse et, grâce à Dieu, j’ai tout de suite pris le traitement et aucun de mes enfants n’a le sida", explique-t-elle.

Le secret reste le plus sûr moyen de ne pas être rejeté par famille et amis, témoignent des malades et leurs proches. Et alors qu'ailleurs dans le monde, les campagnes de prévention et de lutte contre le sida s'affichent dans la rue, en Centrafrique les pouvoirs publics le passent quasiment sous silence.

Au cœur du service de médecine interne, le corps d'une jeune femme efflanquée disparaît sous un drap blanc, elle n’a plus la force de se tourner vers les soignants. "Les médicaments diminuent la charge virale et font que le VIH ne se transmet pas, On peut vivre avec le sida", martèle le Dr Stella.

Les trithérapies d'antirétroviraux sont des remèdes extrêmement coûteux mais à l'hôpital communautaire tout est "gratuit pour les patients VIH", comme l’indique une inscription sur des feuilles A4 collées aux portes vétustes, dont la peinture marron s'écaille.

© 2022 AFP

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 19:01
MINI-SOMMET DE BRAZZA SUR LES COUPS D’ETAT ET L’INSECURITE

 

Lu pour vous

 

Ces dictateurs qui jouent leur survie

https://lepays.bf/ 14 février 2022

Quatre chefs d’Etat dont trois de l’Afrique centrale que sont Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazza, Yoweri Museveni d’Ouganda, Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et Faure Gnassingbé du Togo, ont, au terme d’un mini-sommet tenu le 12 février dernier à Oyo au Congo Brazzaville, réaffirmé leur soutien à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a infligé des sanctions au Mali, à la Guinée Conakry et au Burkina Faso où sont intervenus récemment des coups d’Etat. En temps normal, on aurait applaudi des deux mains. Car, à bien des égards, les coups d’Etat sont condamnables. Mais on fait le constat qu’en dehors du président congolais, Tshisekedi, tous les autres ne sont que des satrapes. C’est dire s’ils ne cherchent pas à défendre la démocratie. Ils jouent plutôt leur survie. On est d’autant plus porté à le penser que l’Union africaine dont leurs pays respectifs sont membres, avait déjà entériné les sanctions de la CEDEAO. Pourquoi donc enfoncer le clou ? Il ne faut pas se bercer d’illusions, ces trois vieux cancres de la démocratie en plus de la RDC, sont en quête de stratégies pour protéger leur régime contre d’éventuels coups de force. Tout laisse croire que c’est la peur des coups d’Etat qui a motivé ce mini-sommet. Il n’y a qu’à voir les points abordés, pour s’en convaincre : évolution de la situation politique et sécuritaire dans les Grands lacs et récents coups d’Etat successifs en Afrique de l’Ouest.

 Plutôt que de vivre dans la hantise permanente de coups de force, nos têtes couronnées gagneraient à améliorer leur gouvernance

 C’est vrai que l’insécurité, dans la région des Grands lacs, est une réalité et mérite des actions fortes pour desserrer l’étau autour des populations de cette région qui souffrent le martyre depuis des décennies. On ne saurait donc douter de la pertinence du soutien exprimé aux forces régulières de sécurité qui traquent les Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’Est de la RDC ce d’autant que ce groupe a fait allégeance à la branche de l’Etat islamique en Afrique centrale.  Mais, personne n’est dupe. Ce soutien à la CEDEAO est plus que suspect. A la vérité, ce mini-sommet n’est ni plus ni moins qu’un échange de bons procédés entre dictateurs. On le sait, que ce soit Sassou, Museveni ou Faure, chacun dirige depuis plusieurs années, son pays d’une main de fer. Et ce ne sont pas leurs opposants qui diront le contraire. Certes, Félix Tshisekedi n’a pas, du moins pour l’instant, la triste réputation de satrape. Mais il vit la même préoccupation de renversement que ses trois pairs parce qu’il vient d’échapper à un coup d’Etat. Et comme l’adage le dit, « chat échaudé craint l’eau froide ». Mais plutôt que de vivre dans cette hantise permanente de coups de force, nos têtes couronnées gagneraient à améliorer leur gouvernance. Il n’y a pas d’armure pour se rendre invulnérable aux coups d’Etat en dehors de l’alternance. Autant dire qu’ils ont l’antidote de leur peur. Il suffit d’accepter de jouer à fond le jeu démocratique et de faire de la bonne gouvernance, sa boussole pour couper l’herbe sous les godasses des militaires. L’adage nous enseigne certes que « mieux vaut prévenir que guérir ». Mais on ne saurait prévenir les coups d’Etat en faisant l’autruche. Refuser la réalité, c’est foncer droit dans le mur. Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?

Dabadi ZOUMBARA    

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