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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 13:33
"l'armée croupit sous un embargo injustifié depuis près de 10 ans", dénonce Touadera

 

Lu pour vous

 

RCA : "l'armée croupit sous un embargo injustifié depuis près de 10 ans", dénonce Touadera

 

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 19 Février 2022


Le président centrafricain Pr. Faustin Archange Touadera a pris part au 6ème sommet UE-UA à Bruxelles.

Intervenant sur le thème lié à la paix, sécurité et gouvernance, le chef de l'État a appelé à la solidarité internationale pour un plaidoyer en faveur de la levée totale de l’embargo sur les armes qui pèse sur les Forces Armées Centrafricaines afin de permettre à la RCA de préserver la paix, la sécurité et la bonne gouvernance.


"Il est indéniable que la radicalisation, les violences transfrontalières, la transhumance armée, le terrorisme, l’extrémisme violent, la circulation illicite des armes à travers le monde et notamment en Afrique, constituent les principaux défis pour la paix, la sécurité et la gouvernance", a déclaré Pr. Faustin Archange Touadera.


Il a donné l'exemple le plus frappant qui est celui de la République Centrafricaine où les groupes armés s’approvisionnent en armes de tout calibre, leur permettant de commettre des crimes les plus graves contre les paisibles citoyens, les personnels humanitaires et les casques bleus de l’ONU, alors que l’Armée nationale croupit sous un embargo injustifié depuis près de 10 ans.

Touadera plaide pour la mise en œuvre efficiente du Traité sur le commerce des armes qui "diminuerait sans nul doute cette menace qui pèse sur nos continents, en général et sur l’Afrique, en particulier".


À ses yeux, la coopération UE-UA doit s’attaquer aux principales causes des crises récurrentes en Afrique que sont les conflits internes, la pauvreté, la précarité, le sous-développement et le manque d’emplois pour les jeunes. 

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 13:27
Centrafrique : l’histoire secrète du renvoi des casques bleus gabonais

 

Lu pour vous

 

A première vue, l’établissement n’a rien pour déclencher une crise  diplomatique majeure. Il s’agit d’un débit de boissons exigu. Jusqu’à  l’année dernière, ce lieu était le point de rencontre de tous les  voyageurs qui, épuisés par le chaos des pistes centrafricaines,  faisaient une halte à Alindao, à près de 500 km à l’est de Bangui. Situé  à proximité de la gare routière, l’établissement était connu pour  disposer d’électricité jusque tard dans la nuit, mais également pour  accueillir des jeunes femmes qui se prostituaient. C’est pourtant dans  ce bar perdu au milieu de la brousse que s’est nouée l’affaire qui a  fini par conduire à l’expulsion de tous les soldats gabonais de  Centrafrique.

Quand, le 15 septembre, le ministère de la défense gabonais est obligé de reconnaître, par communiqué, que « ces  dernières semaines, des faits d’une particulière gravité, contraires à  l’éthique militaire et à l’honneur des armées, commis par certains  éléments des bataillons gabonais […] ont été rapportés »,  il fait indirectement référence aux activités du bar. Au moins dès 2020,  les casques bleus gabonais ont commencé à fréquenter l’établissement,  situé à proximité de leur base. Au fil des mois, ils vont contribuer à  sa réputation : selon les constatations des enquêteurs des Nations unies envoyés  sur place au mois d’août 2021, l’électricité qui alimentait ce lieu  était détournée des générateurs de la Mission multidimensionnelle  intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).  Contactée, la présidence gabonaise ne nie pas le câblage, mais affirme  qu’il préexistait à l’arrivée des Gabonais, et a donc été installé par  un autre contingent.

Des soldats isolés

Le débit de boissons était situé à proximité de la base temporaire de la Minusca (Tempory Operational base,  TOB), et géré par des notables de la ville. Il avait été installé en  2018, après les massacres commis à Alindao par des groupes armés qui  avaient laissé plus de 120 morts. C’est à la suite de ces affrontements  que le contingent gabonais avait été positionné dans la ville, en  renfort. Sa mission principale était de protéger les camionneurs à  l’approche d’Alindao. La zone était en effet contrôlée par l’un des  groupes armés les plus puissants du pays, l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), qui s’adonne à de nombreux braquages et rackets.

A l’origine temporaire, le campement des casques bleus va s’organiser  et devenir plus pérenne. C’est l’Etat gabonais – via son ministère de  la défense -, et non la Minusca, qui en finance la construction ainsi  que l’entretien. Cependant, Libreville ne réalise que des  investissements limités dans les infrastructures et les conditions de  vie restent très sommaires pour les soldats : pas de loisirs, pas de  Wi-Fi. Les militaires sont isolés. Un vol en provenance de Bangui ne  vient les approvisionner qu’une fois par mois. Surtout, au gré des  rotations, ce sont toujours les mêmes soldats qui reviennent. Avec le  temps, ils commencent à fréquenter le débit de boissons situé à côté de  leur base, ainsi que les femmes qui s’y prostituent.

La population d’Alindao réagit diversement aux activités nocturnes  des casques bleus, mais certains habitants profitent de l’opportunité  économique. Les habitudes des militaires gabonais sont rapidement  connues des travailleurs humanitaires qui opéraient sur place. Un  rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) publié en janvier 2020 fait, mezzo voce,  état de six violations commises par les casques bleus sur des civils  dans le département de la Basse-Kotto, dont Alindao est le chef-lieu.  Mais ces signalements passent inaperçus, car recensés dans des termes  extrêmement abscons. Une violation par des casques bleus est ainsi  répertoriée sous l’appellation « INS ».

La pression de Guterres

Il faut attendre le premier signalement en avril 2021 d’une habituée  du débit de boissons, qui dépose une plainte contre un militaire au  sujet du non-versement d’une pension alimentaire, pour que la Minusca  déclenche une enquête interne. Au bout de quelques mois, la mission  récolte cinq témoignages. Les premiers éléments sont considérés comme  assez graves pour remonter directement à New York, dans les services du  secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.  Dans les qualifications du droit international, les faits s’apparentent  à de l’exploitation sexuelle sur personnes vulnérables, ce qui oblige  Lacroix à signaler l’affaire au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.  Depuis la mise en place de la Minusca en 2015, de nombreuses affaires  d’abus sexuels de la part des casques bleus ont sérieusement abîmé la  réputation de la mission auprès de la population. En 2016, le contingent  gabonais avait déjà été accusé. Soucieux de montrer que l’ONU ne tolère  pas ces comportements, Guterres veut taper fort.

Le 7 septembre, il demande au Gabon de désigner un enquêteur national  sous cinq jours ouvrables, qui aura 90 jours pour rendre ses  conclusions. A Libreville, c’est la sidération. Le ministre de la  défense Michael Moussa Adamo est  pris de court. Ne pouvant fournir les réponses demandées par l’ONU dans  le temps imparti, il assiste, impuissant, à l’annonce de la demande de  rapatriement du contingent gabonais par l’ONU le 15 septembre.

Libreville tente d’instiller le doute

Très vite, Libreville riposte et pointe le peu d’éléments apportés  par l’ONU à l’appui de ses accusations. Des enquêteurs de l’armée  gabonaise se rendent à Bangui du 19 au 28 septembre, mais les services  de la Minusca refusent de leur faire rencontrer les victimes, afin de  préserver leur anonymat. Au mieux, ils peuvent écouter les  enregistrements audio des auditions.

Dans une conférence de presse datant du 7 octobre, le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, présente les conclusions gabonaises : « Aucune des accusations d’agressions sexuelles qui ont été portées ne sont fondées » [sic]. Invité par le chef d’Etat Ali Bongo à Libreville le 11 octobre, son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra prend ses distances avec les conclusions de la Minusca et demande « les éléments précis pour apprécier [l’affaire]« .

Le 12 octobre, le chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, le Guinéen François Louncény Fall,  s’entretient à Libreville avec Ali Bongo et ses conseillers à ce sujet.  Michael Moussa Adamo s’envole le lendemain à New York pour rencontrer  Guterres (AI du 15/10/21).

Image dégradée et perte financière

Si la contre-offensive est aussi forte, c’est que l’affaire constitue  un enjeu réputationnel pour le Gabon. Elle éclate deux mois avant  l’entrée du pays au Conseil de sécurité de l’ONU pour deux ans. Le chef  de la délégation gabonaise, Michel Xavier Biang, prépare d’ores et déjà une résolution portant sur les droits des femmes (AI du 07/01/22).  Le Gabon revendique en effet depuis plusieurs années une diplomatie  féministe, notamment sous l’impulsion de la première dame Sylvia Bongo, particulièrement active à ce sujet sur les réseaux sociaux.

Mais l’enjeu est aussi financier pour le Gabon. Les missions de  maintien de la paix constituent une manne non négligeable pour l’armée  gabonaise. Selon les règles définies par l’ONU, pour chaque soldat  déployé, l’armée gabonaise touche 1 430 $ par mois de compensation,  auxquels il faut ajouter le remboursement du matériel. Selon nos  estimations, la perte financière pour le bataillon de 450 hommes s’élève  à 10 millions de dollars par an. Une telle affaire va placer le Gabon  au ban des missions de maintien de la paix pour de nombreuses années.

La Cemac s’efface dans le conflit centrafricain

Avec le départ du Gabon, c’est un autre pays membre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac)  qui voit ses troupes quitter la République centrafricaine. En 2017, 630  soldats congolais avaient été rapatriés pour des faits similaires. Il  ne reste plus désormais que le Cameroun.

En 2002, c’était pourtant la Cemac qui avait lancé la première  mission de maintien de la paix internationale en Centrafrique, la Fomuc (Force multinationale en Centrafrique). Celle-ci avait été remplacée en 2008 par la Micopax (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique), lancée sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC),  mais composée uniquement sur le terrain des troupes gabonaises,  congolaises, équato-guinéennes, tchadiennes et camerounaises. En 2013,  quand l’Union africaine prend le relais avec la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), la composante « force » est alors dirigée par le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko.

La perte d’influence du voisinage proche et des partenaires  historiques de la Centrafrique se voit jusqu’à Alindao. Depuis trois  mois, c’est le contingent rwandais, nouvel allié de Bangui, qui remplace  les Gabonais. Ces derniers ont laissé derrière eux leur matériel, mais  les nouveaux occupants de la base n’ont pas demandé à le récupérer.  Libreville devra donc travailler à son rapatriement dans les prochains  mois.

 

© Copyright Africa Intelligence

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 13:01
TCHAD - RCA
TCHAD - RCA
TCHAD - RCA

Lu pour vous

 

Le ministre tchadien délégué à la présidence Daoud Yaya Brahim rend visite aux troupes tchadiennes à la frontière avec la RCA

 

Le Ministre Délégué à la Présidence du conseil chargé de  la Défense Nationale, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le  Général de Corps d’Armée son Excellence DAOUD YAYA BRAHIM continue sa  visite d’inspection des armées.

De MOUNDOU à MBAÏBOKOUM au POSTE Avancé de SOUROU à la  frontière Centrafricaine à BESSAO à GORÉ au poste avancé de BEKONINGA à  la frontière Centrafricaine à YAMODO à MOÏSSALA à DEMBO au poste avancé  de DJARNELÉ à la frontière Centrafricaine. En suite le ministre reprend  son avion pour la ville de SIDO à la frontière centrafricaine. À son  arrivée, le Général Ministre est accueilli à la descente de  l’hélicoptère par le commandant de la Zone militaire numéro 5, le  Général de brigade ABDOULAYE TISSERO ERDY.

Le message reste le même.

À l’arrivée de chaque destination, l’accueil est de  taille, digne d’un chef respecté et écouté. Après les mots de bienvenue  et la revue des troupes, la forte délégation constituée du Ministre de  la Défense et des chefs des grandes formations militaires est  accompagnée aux locaux officiels et aux camps militaires. À la sortie  des réunions ( tenues à huis-clos ), la satisfaction est bien lisible  aux visages concernés.

La morale de l’armée est au plus haut niveau !

À chaque fois les cris au MORALE ont fait vibrer les oreilles !

 

Source : Ministère de la Défense Nationale du Tchad

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 12:52
L’UFR réagit après la polémique suscitée par les propos d’Erdimi sur Wagner

 

Tchad: l’UFR réagit après la polémique suscitée par les propos d’Erdimi sur Wagner

 

19/02/2022 – 09:49 Texte par :   RFI 

 

Au Tchad, le mouvement politico-militaire  UFR de Timana Erdimi réagit aux propos du ministre de la Communication  et porte-parole tchadien, Abderaman Koulamallah. Il avait annoncé que  Timan Erdimi s’était exclu de lui-même du pré-dialogue de Doha, après la  fuite sur les réseaux sociaux d’un document sonore où on l’entend faire  part à un ancien ministre conseiller du président centrafricain, de sa  volonté de s’allier au groupe paramilitaire russe Wagner. Le  porte-parole de l’UFR lui répond.

Dans le document sonore qui a fuité et a été authentifié par plusieurs sources, Timan Erdimi, leader de  l’UFR, s’entretient avec un ancien ministre conseiller spécial du  président centrafricain, Aboulkassim Algoni Tidjani. On entend le chef  rebelle tchadien faire part de sa volonté de convaincre le groupe  paramilitaire russe Wagner, très actif en Centrafrique aux  côtés du gouvernement de ce pays, de l’aider « à chasser du Tchad le  président du Comité militaire de transition », Mahamat Idriss Déby.

« Si Timan Erdimi est capable d’aller pactiser avec le diable  pour venir semer le trouble, venir semer la destabilisation dans le  pays, c’est une chose extrêmement grave. Nous n’accepterons pas que cet  homme qui projette de faire la guerre au moment où les gens veulent  faire la paix puissent assister à un pré-dialogue », s’était insurgé le porte-parole Abderaman Koulamallah.

► À lire aussi : Bangui rejette tout contact avec le chef rebelle tchadien Timan Erdimi

Le mouvement politico-militaire dit regretter ce qui s’est passé tout  en rappelant qu’il n’a pas d’accord de cessez-le-feu avec la junte au  pouvoir. Youssouf Hamid, porte-parole de l’UFR, a été joint par Esdras  Ndikumana, de la rédaction Afrique.

« Nous regrettons cet acte, qui intervient à un moment où l’UFR  est disposé à poursuivre, avec tous les autres mouvements  politico-militaires, le processus déclenché par le CNT, pour déboucher à  un dialogue national inclusif.

Cependant, je vous rappelle que l’UFR n’a pas signé un accord  avec le Conseil militaire de transition, hormis sur son acceptation  d’assister au pré-dialogue, comme tous les autres mouvements  politico-militaires contactés en la circonstance.

A notre niveau, nous déplorons cette situation qui est la  politique d’exclusion, dans la mesure où nous sommes dans une phase  transitoire. L’exclusion est une chose qui n’avantage personne et ça ne  fait que déboucher sur des conflits… »

RFI : le porte-parole du gouvernement a surtout insisté sur le leader de l’UFR, Timan Erdimi, et non sur le mouvement lui-même…

« Nous, on parle de l’UFR en tant que coalition. On ne parle pas  d’une personne. Si monsieur Koulamallah a dit cela… c’est son problème.  Mais nous, nous sommes attachés au dialogue national, surtout au  pré-dialogue qui se tiendra à Doha ».

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 12:40
La Rwandaise Valentine Rugwabiza en lice pour diriger la Minusca

 

 

https://www.rfi.fr/  19/02/2022 - 06:43  avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

La force des Nations unies en Centrafrique, la Minusca doit changer de patron d’ici la fin du mois, et le chef de l’ONU a déjà présenté au Conseil de sécurité sa candidate, la Rwandaise Valentine Rugwabiza devrait succéder au Sénégalais Mankeur Ndiaye, qui était en poste depuis 2019. Aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, qui peuvent influencer les propositions du secrétaire général, n’y voit d’inconvénient. 

Le P5 ayant indiqué à Jean-Pierre Lacroix approuver la candidature de Valentine Rugwabiza comme représentante du secrétaire général en Centrafrique, celle-ci devrait être confirmée très vite par l’ONU.

Ambassadrice du Rwanda au QG new-yorkais des Nations unies depuis 2016, c’est une diplomate au long cours qu’Antonio Guterres a choisie. Même si elle a commencé sa carrière dans les affaires, elle est nommée dès 2002 représentante du Rwanda au bureau de l’ONU à Genève ; puis de 2005 à 2013, elle est directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce, avant de prendre des postes de niveau ministériel à Kigali. Et de représenter son pays trois ans plus tard à New York.

Partenaire sécuritaire important de la Centrafrique, le Rwanda est depuis l’an premier contributeur des troupes au sein de la Minusca avec 1.700 casques bleus sur un peu moins de 12.000 - des soldats rwandais ont aussi été déployés à Bangui au niveau bilatéral pour faire respecter l’Accord de 2019.

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 12:21
Mort de Zakaria Damane, figure historique de l’ancienne rébellion Seleka

 

RCA: mort de Zakaria Damane, figure historique de l’ancienne rébellion Seleka

 

https://www.rfi.fr/ 20/02/2022 - 23:55 Avec notre correspondant à BanguiCarol Valade

Les principaux groupes armés de RCA déplorent la mort du « général » autoproclamé Zakaria Damane, figure historique de l’ancienne rébellion Seleka. Selon un communiqué du RPRC, Damane aurait été assassiné le samedi 12 février dans le nord-est du pays. Les groupes rebelles FPRC, UPC, MPC, MDPC ont publié des messages de condoléances en mémoire de celui qu’ils considèrent comme un « compagnon de lutte ». La mort de ce chef historique de la rébellion du nord, personnage-clé de la guerre civile, suscite des réactions de colère dans sa région natale. Qui était le général autoproclamé Zakaria Damane ?

Ancien garde forestier, Damane fonde au milieu des années 2000 l’UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement), une rébellion à dominante goula, active dans la région septentrionale de la Vakaga. Et autour de laquelle se forme progressivement la Seleka, coalition rebelle qui prend le pouvoir fin 2013. 

Michel Djotodia, dont il est en proche, devient alors président. Après sa chute et l’éclatement de la Seleka, Damane rejoint le RPRC (Rassemblement patriotique pour renouveau de la Centrafrique) de Gontran Djono-Ahaba, actuel ministre de l'Énergie entré au gouvernement à la faveur des accords de Khartoum.

Damane, lui, choisit de rester sur le terrain. Il prend les armes avec le PRNC contre une faction du FPRC, ses anciens alliés, avec l’appui des autorités selon l’ONG américaine the Sentry. S’ensuivent des affrontements meurtriers opposant les ethnies roungas et goulas, notamment pour le contrôle des ressources de la Vakaga.

Lorsque la coalition rebelle CPC prend d’assaut la capitale Bangui l’an dernier, il reste en retrait, préférant se consacrer aux activités minières. Un rapport des Nations unies souligne son rôle dans les trafics de minerais, d’armes et de combattants étrangers. 

Selon le communiqué du RPRC annonçant sa mort, Damane aurait été « massacré par les mercenaires russes ». Une autorité locale confirme l’information dans les mêmes termes.

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 13:52
Le fonctionnement du groupe paramilitaire russe Wagner

 

Un documentaire plonge dans le fonctionnement du groupe paramilitaire russe Wagner

https://www.rfi.fr/  

« Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine » est un documentaire diffusé ce dimanche soir sur la chaine publique française France 5 et accessible sur son site internet. Une plongée dans le fonctionnement du groupe paramilitaire russe qui fait du continent africain son nouveau terrain d’action. En Libye, en Centrafrique, au Mali désormais, et peut-être bientôt dans d’autres pays selon des documents internes révélés par le documentaire.

Exécutions sommaires, viols, accaparement des ressources, les griefs contre Wagner exposés dans le documentaire sont nombreux. A Bangui, s’y ajoute l’espionnage politique selon un ancien employé du Bureau information et communication, au sein de la présidence centrafricaine

« Les Russes nous ont déjà appris comment il fallait pirater. Il suffisait simplement de prendre contact avec le concerné sur Facebook. Tout ce qu’il faisait du lever au coucher du soleil, on le récoltait puis on le mettait dans des classeurs qu’on envoyait directement au président Touadéra… »

► A lire : L’emprise des mercenaires russes Wagner en Centrafrique

Le développement de Wagner repose sur trois piliers : le combat, l’enrichissement et la désinformation. Ksenia Bolchakova a co-réalisé cette enquête avec Anne Jousset. « Ce qu’ils font, c’est qu’ils créent des faux comptes, ce qu’ils appellent des comptes corbeaux, des comptes qui n’appartiennent pas à des vraies personnes. Et ces comptes relaient, recliquent, retweetent, repostent en permanence les mêmes contenus. »

Selon des documents internes à Wagner, chaque pays est noté selon ses richesses et la faisabilité d’une installation. Outre le Mali, qui obtenait la note de 9 sur 10, le Burkina Faso et le Cameroun y apparaissaient comme des cibles alléchantes pour le groupe.

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 13:26
 Mahamat Déby Itno et Archange Touadera se parlent
 Mahamat Déby Itno et Archange Touadera se parlent

Lu pour vous

 

www.tchadinfos.com Christian Allahadjim 18 février 2022

 

Au second jour du sommet de l’Union européenne et l’Union africaine, le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby et le président centrafricain, Faustin Archange Touadera ont eu un échange.

C’est la Présidence tchadienne qui a révélé la rencontre entre ces deux hommes d’Etat. Mahamat Idriss Déby et Faustin Archange Touadera ont échangé en marge du sommet UE-UA qui se tient à Bruxelles. Au menu de l’échange, le renforcement de la sécurité aux frontières des deux Etats voisins et les relations bilatérales. Aucun mot sur l’audio qui embrouille les deux Etats, à en croire la Présidence tchadienne.

LIRE AUSSI : Projet de coup d’Etat : le gouvernement estime que l’UFR de Timan Erdimi s’est exclu lui-même du pré-dialogue de Doha

Mais il faut souligner que cette rencontre intervient dans un climat de suspicion entre les deux Etats amis. En effet, un audio diffusé sur les réseaux sociaux incrimine le chef rebelle tchadien Timan Erdimi et Abdoulkassim Algoni Tidjani, un conseiller spécial du président Touadera. Le chef rebelle tchadien sollicitait de son interlocuteur son aide pour contacter le président centrafricain afin d’avoir l’appui du groupe Wagner pour renverser le régime de N’Djamena.

LIRE AUSSI : Edito : doit-on se préparer à la guerre ?

La diffusion de cet audio a amené le porte-parole du gouvernement tchadien, Abdramane Koulamallah, a déclaré : “On donne au gouvernement centrafricain le bénéfice du doute mais il est incontestable que les autorités centrafricaines doivent des explications au gouvernement tchadien“. Dans la journée du 17 février, le cabinet du président Touadera réagit à son tour. Dans son communiqué de démenti, le cabinet indique l’interlocuteur de Timan Erdimi n’est plus conseiller à la Présidence depuis un an. Qu’il n’est non plus ministre. La Présidence centrafricaine conclut en invitant les autorités de N’Djamena à travailler de concert pour lutter contre la criminalité transfrontalière.

 

« J'ai eu un entretien avec le Président de la République Centrafricaine, SEM. Faustin-Archange Touadéra. Notre échange a porté sur les efforts à déployer de part et d'autre en vue de renforcer la sécurité sur le long de notre frontière commune, ainsi que sur l'état de notre coopération bilatérale et au sein des organisations régionales notamment la CEMAC et la CEEAC. »

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 13:22
Des paramilitaires russes au Tchad?
Des paramilitaires russes au Tchad?

 

 

17 février 2022  AFP

La junte militaire au Tchad a accusé mercredi un chef rebelle de vouloir faire appel à des paramilitaires russes pour faire dérailler un processus de réconciliation nationale et renverser le pouvoir.

Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur N'Djamena en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, est accusé d'avoir sollicité dans la Centrafrique voisine, où ils sont tout-puissants, l'aide de paramilitaires de la société privée russe Wagner.

Les autorités s'appuient sur une conversation téléphonique dont un enregistrement a fuité sur les réseaux sociaux, et impliquant selon elles M. Erdimi.

"Nous confirmons que c'est la voix de Timan Erdimi", a déclaré à l'AFP Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication du gouvernement nommé par la junte au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby Itno.

Celui-ci a été tué au front en avril 2021 par des rebelles après avoir dirigé le pays d'une main de fer 30 années durant.

Le lendemain de sa mort, un de ses fils, le général Mahamat Idriss Déby Itno, prenait le pouvoir à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux, avant de se faire proclamer président et de dissoudre Parlement et gouvernement. Il a rapidement reçu un soutien international, notamment de la France, dont les troupes combattent les groupes islamistes armés au Sahel au côté de l'armée tchadienne, considérée comme le pilier régional de la coalition antijihadiste.

L'enregistrement incriminé par N'Djamena n'a pas pu être authentifié par l'AFP.

Selon M. Koulamallah, cette bande audio serait celle d'une discussion entre M. Erdimi, en exil au Qatar, et un "conseiller du président centrafricain Faustin Archange Touadéra" à qui le chef de l'UFR demandait de réclamer aux "Russes" de venir l'aider au Tchad "à chasser Mahamat (Déby) et la France".

"Erdimi veut la guerre"

En Centrafrique, l'ONU et la France accusent les "mercenaires" de Wagner - soutien du chef de l'Etat contre les rebelles - d'avoir fait main-basse sur le pays et de se rendre coupables de violations des droits de l'Homme.

M. Erdimi, sollicité par téléphone par l'AFP, a refusé de commenter, assurant d'abord vouloir "consulter" l'état-major de l'UFR.

A Bangui, le gouvernement a assuré que le "conseiller" du président Touadéra cité par N'Djamena avait été limogé de ce poste il y a un an. "Ce Monsieur essaie peut-être de se prévaloir de cette ancienne fonction pour servir ses intérêts", a commenté pour l'AFP Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la Présidence.

Ces accusations surviennent alors qu'un dialogue national avec l'opposition politique et armée, auquel tous les chefs rebelles ont été invités par Mahamat Déby, y compris M. Erdimi qui est son cousin, a été repoussé de trois mois, au 10 mai.

Promis par la junte ce processus est censé déboucher sur "des élections libres et transparentes".

"Je constate que Timan Erdimi veut la guerre, il cherche à introduire des forces étrangères au Tchad (...), il s'exclut lui-même du dialogue", a estimé M. Koulamallah.

Au Conseil national de transition, le parlement désigné par la junte, des députés ont invoqué les propos prêtés à M. Erdimi pour réclamer mercredi un nouveau report, voire une annulation du pré-dialogue avec les groupes rebelles prévu le 27 février au Qatar. "Des acteurs en dehors du pays s'agitent pour perturber le dialogue", a accusé devant les députés Souleyman Abakar Adam, ministre de la Sécurité publique.

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 13:20
Un expert de l’ONU accuse les mercenaires russes d’entraver des enquêtes

 

 

 (Bangui) 18 février AGENCE FRANCE-PRESSE Un expert indépendant des Nations unies a accusé vendredi les autorités centrafricaines et les paramilitaires russes « d’entraver systématiquement le travail des enquêteurs » et dénoncé « les exactions des alliés russes contre les populations » lors d’une conférence de presse.

Cette semaine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait une nouvelle fois mis en évidence dans un rapport les exactions commises en Centrafrique par les forces nationales et leurs soutiens étrangers, une allusion aux paramilitaires du groupe privé russe Wagner.

Mercenaires du groupe Wagner

« Il y a des blocages de la part des alliés russes » empêchant l’ONU d’« accéder aux lieux où des violations auraient été commises » ou même accomplir ses « tâches régulières », a expliqué Yao Agbetse, avocat des droits de l’homme et enseignant-chercheur originaire du Togo, à la suite d’une visite d’une semaine dans le pays.

« Cela peut laisser supposer que les entités qui procèdent ainsi ne veulent pas la manifestation de la vérité, et cela est inacceptable ». « Nous avons dit aux autorités qu’il est important de tracer une ligne rouge que les alliés ne peuvent pas franchir », a-t-il également assuré.

Dans son rapport remis mardi au Conseil de sécurité, qui couvre une période allant d’octobre à février, Antonio Guterres revient sur une opération menée en janvier près de Bria, à 600 km au nord-est de Bangui, par l’armée centrafricaine et des paramilitaires russes.  

Menée contre des rebelles présumés entre le 16 et le 18 janvier, elle a entraîné « la mort de 17 civils » et un déplacement de population, indique-t-il, sans autre détail.

Antonio Guterres indique aussi qu’à trois reprises en janvier, la Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) s’est vue interdire d’accès par l’armée centrafricaine et d’« autres personnels de sécurité », « sous prétexte que les sites étaient privés ».

La Minusca compte environ 15 000 militaires et policiers, dotés d’un budget annuel d’environ un milliard de dollars.

Fin décembre 2020, une coalition de plusieurs des groupes armés qui contrôlaient alors plus des deux tiers de la Centrafrique avait lancé une offensive en direction de Bangui pour renverser le président Faustin Archange Touadéra à la veille de la présidentielle.

Le chef de l’État, à peine réélu, a alors appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s’ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des combattants de Wagner, selon l’ONU, des « instructeurs non armés » assure Moscou.

Depuis, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés ont regagné la majeure partie du territoire, poussant les rebelles hors des villes et de leurs principaux bastions. Ces derniers mènent aujourd’hui des actions furtives de guérilla contre les forces de sécurité et les civils.

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