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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 00:57
RCA : l’ancien ministre Maxime Mokom interpellé par les services secrets tchadiens
RCA : l’ancien ministre Maxime Mokom interpellé par les services secrets tchadiens
RCA : l’ancien ministre Maxime Mokom interpellé par les services secrets tchadiens

 

 

https://www.rfi.fr/   Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

L’ancien ministre du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement) et haut responsable de la coalition rebelle CPC Maxime Mokom est de retour à Ndjamena après avoir été interpellé dimanche 27 février à la frontière centrafricaine par l’Agence nationale de sûreté tchadienne (ANS). Le chef de milice anti-balaka placé sous sanctions du trésor américain réside actuellement au Tchad avec les principaux leaders des groupes armés centrafricains dans l’attente des pourparlers menés par l’Angola.

 « Les chefs des groupes armés exilés au Tchad peuvent voyager partout dans le monde à l’exception de la Centrafrique », indique une source à Ndjamena. Maxime Mokom a donc violé cet accord conclu avec la CEEAC et la CIRGL en faisant un aller et retour en RCA. »

Avoir l’avoir interpellé – côté tchadien, selon une source locale, côté centrafricain selon une source proche du gouvernement – les éléments de l’ANS l’ont donc ramené à Ndjamena où résident notamment les chefs rebelles François Bozizé, Mahamat al-Khatim et le général Bobo dans l’attente d’une avancée dans la feuille de route de Luanda.

Un exil trop près de la Centrafrique pour Bangui

Selon plusieurs sources, Maxime Mokom aurait eu un différend avec l’ANS au sujet de la répartition des fonds alloués par l’Angola pour financer cet exil. Le gouvernement centrafricain, lui, voit d’un mauvais œil cette présence au Tchad et réclame un exil, loin de ses frontières. Tandis que la plupart de ses partenaires estiment que les objectifs contenus dans la feuille de route de Luanda tardent à se concrétiser.

 

 

Arrestation au Tchad de l’ancien ministre centrafricain Maxime Mokom, ancien leader de la milice Anti-Balaka, proche de l’ancien Président François Bozizé

 

Bangui, 1 mars 2022 (Corbeaunews-Centrafrique) – Son transfèrement est en cours vers Ndjamena, capitale de la République du Tchad. Selon des informations exclusives du CNC, l’ex-ministre centrafricain  Maxime Mokome serait  arrêté ce dimanche 27 février 2022 par les forces de l’ordre tchadiennes à Sido.

Selon des sources sécuritaires locales, l’ancien ministre Maxime Mokome avait commencé à avoir de souci dans ce pays lorsqu’il avait dénoncé publiquement la gestion des fonds angolais par le puissant directeur de l’Agence nationale de sûreté (ANS), Ahmed Kogri. Il avait très mal gobé le fait que dans les fonds alloués par la CEEAC pour entretenir tous les chefs rebelles centrafricains au Tchad, Monsieur Ahmed Kogri  a préféré acheter deux maisons seulement aux chefs rebelles Mahamat Alkhatim du MPC  et Bobbo de 3R.

C’est ainsi qu’il avait décidé de dénoncer ce népotisme et quitter le territoire tchadien.  Mais pour le tout puissant Ahmed Kogri, l’ancien ministre centrafricain avait franchi la limite du supportable. Son nom est placé parmi les personnes recherchées par les forces de l’ordre tchadiennes.

Alors que le dimanche 27 février, à Sido Tchad, l’ancien ministre Maxime Mokome réapparaît en public dans cette ville, il se fait repérer par le service de renseignement tchadien. Il est immédiatement arrêter par les forces de l’ordre tchadiennes. Placé en garde à vue, l’homme est actuellement en route pour Ndjamena. Il sera probablement présenté à Monsieur Ahmed Kogri qui décidera de son sort.

Notons que Monsieur Ahmed Kogri, Directeur général de l’ANC,  est un homme filou. Il communique discrètement avec le service de renseignement centrafricain et le chef de l’État Centrafricaine Faustin Archange Touadera. C’est lui qui fournissait des renseignements au chef rebelle Hassan Bouba.  Même la villa que l’ancien chef d’État centrafricain François Bozizé loue actuellement à Ndjamena serait pour son fils.

Nous reviendrons prochainement sur cette affaire dans nos articles sur CNC.

Par Gisèle MOLOMA

 

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 00:55
RCA : l’ONU annonce son soutien à la tenue du dialogue républicain

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 1 mars 2022 07:17

 

Le Sous-secrétaire général de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix, a annoncé ce 28 février l’appui financier des Nations-Unies pour la tenue prochaine du dialogue républicain.  Ceci lors d’une rencontre avec le comité préparatoire du dialogue.

Les préparatifs du dialogue républicain entrent dans la phase finale. L’annonce de cet appui financier de l’ONU à la ténue de ces pourparlers arrive quelques jours après celle de la présidence de la République.

« Tout est prêt pour le dialogue républicain »

Des invitations pour la désignation des représentants des 70 entités conviées ont été envoyées, selon Albert Yaloké Mokpeme, porte-parole de la présidence de la République. "Il ne reste que le décret présidentiel portant confirmation des dates de ces pourparlers", poursuit-il.

"Le gouvernement a le financement nécessaire pour l’organisation de ce dialogue. Les partenaires s’engagent de plus en plus à donner des moyens aussi bien financiers que logistiques. Il va falloir mettre nos partenaires à contribution sur le plan logistique pour pouvoir faire venir à Bangui les entités conviées au dialogue républicain", précise Albert Yaloké Mokpeme.

L’ONU disponible à accompagner la tenue du dialogue républicain

En visite en Centrafrique, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations-Unies chargé des opérations de maintien de la paix, indique qu’une enveloppe de 50 millions de francs CFA est déjà disponible pour faciliter la tenue du dialogue républicain.

"Nous soutenons, vous le savez, à travers la Minusca ce dialogue y compris par des contributions financières. Nous sommes fiers de pouvoir le faire. Nous sommes convaincus qu’un dialogue inclusif, transparent associant toutes les forces vives de ce beau pays, les forces politiques, la société civile, les partenaires, à un dialogue réussi constituera donc un pas en avant très significatif pour trouver des solutions aux différents défis auxquels la République Centrafricaine est confrontée. C’est effectivement un objectif ambitieux dont les enjeux sont particulièrement vitaux pour la Centrafrique", annonce-t-il.

Du côté du comité préparatoire du dialogue républicain, le mois de mars a été proposé au gouvernement pour ces assises nationales. Des invitations ont été déjà envoyées aux différentes parties pour leur participation au dialogue.

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 00:08
43ème ANNIVERSAIRE DU MLPC : Discours du Président Martin ZIGUELE

 

BUREAU  POLITIQUE

             =*=*=*=

SECRETARIAT GENERAL

             =*=*=*=

DISCOURS DU PRESIDENT DU PARTI

A L’OCCASION DU 43ème ANNIVERSAIRE DU MLPC

BANGUI, LE 22 FEVRIER 20200

-------------------------

  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique, Postes Consulaires et Représentants des Organisations Internationales ;
  • Distingués Présidents des Partis Politiques, Chers Collègues
  • Honorables Députés ;
  • Camarades Conseillers Politiques Nationaux ;
  • Camarades Membres du Bureau Politique ;
  • Camarades Responsables des Unions Fédérales, des Fédérations et Sous Fédérations ;
  • Camarades Membres des Bureaux Nationaux des Organes Intégrés du Parti ;
  • Camarades Membres de la Commission de Contrôle et d’Arbitrage ;
  • Camarades Membres du Conseil des Sages ;
  • Camarades Cadres du Parti ;
  • Militantes et Militants ;
  • Mes très chers Camarades

 

Nous voici réunis ce jour, en ce lieu chargé de symboles, pour commémorer l’anniversaire du Parti qui, 43 années plus tôt, a vu le jour dans des conditions écrites de lettres de sang du Peuple Centrafricain et dont les souvenirs marqueront certainement pour longtemps encore, l’histoire de notre pays.

Aussi, voudrais-je, au nom de tous mes Camarades, Militantes et Militants du MLPC et au mien propre, souhaiter la bienvenue aux distingués Invités dont la présence honore à plus d’un égard notre Parti.

Mais avant tout propos, je voudrais rendre un hommage mérité à tous nos  martyrs de janvier et avril 1979, à ces jeunes qui par leur sang versé, ont permis le rétablissement de la République après cette nuit impériale. Je rends également un vibrant hommage aux camarades, nombreux, très nombreux, que la mort, ce monstre impitoyable a arrachés, en pleine lutte du MLPC dans laquelle ils se sont engagés, pour la libération du Peuple Centrafricain. Je rends enfin hommage à nos pionniers aujourd’hui disparus : Ange Félix Patassé, Hughes Dobozendi, Jean-Luc Mandaba, Simon Bédaya-Ngaro,  Lucienne Lemotomo Patassé, Jean-Claude Dobanga, Vermont Tchendo, Luc Apollinaire Dondon Konamabaye, Guy Mamadou Marabena, Bhe Dogonendji, Fulgence Mamadou, Luc Guela, Zoufouk Ouilibona, etc etc

J’invite donc l’assemblée à se tenir debout pour observer une minute de silence en leur mémoire.

Je vous remercie.

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Militantes et militants,

Chers Camarades,

 

C’est pour moi un grand honneur et un plaisir renouvelé, de vous voir si nombreux, si joyeux et si enthousiastes ce jour, réunis dans cette salle qui porte le nom d’un des braves fondateurs de notre Parti, je voudrais citer le Camarade Jacquesson MAZETTE, le seul survivant de l’épopée de 1979 toujours engagé dans le Parti, ainsi que notre Camarade Denis KOSSI BELLA, très souffrant en ce moment et pour qui nous devons avoir une pensée en ce jour.  

Avant d’aller plus loin, permettez-moi  de vous adresser à tous ainsi qu’à vos familles respectives, une bonne et heureuse année 2022.

Je voudrais saluer tous les Camarades ici présents ainsi que tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas pu se joindre à nous ce jour pour la célébration du 43ème anniversaire de la création de notre Parti.

Je voudrais plus particulièrement saluer votre attachement et votre loyauté à notre Parti le MLPC, louer votre détermination et votre militantisme qui fait de vous, très chers camarades, des militants et militantes engagés, dynamiques et persévérants. Ce sont ces qualités qui font de vous, des militants courageux qui dans l’unité, bravent l’adversité, les difficultés et qui poursuivent inlassablement leur lutte dont la finalité est la « libération du Peuple Centrafricain ».

Quarante-trois années sont déjà passées. Pour un homme ou pour une femme, c’est l’âge de maturité.

Deuxième Parti en âge après le MESAN, ce 43ème anniversaire offre à chaque militante et à chaque militant du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, un motif de satisfaction d’être membre à part entière d’un parti historiquement national, réellement démocratique, géographiquement implanté sur l’ensemble du territoire de notre pays et dont l’âme se cultive en chacun de nous.

Ce 43ème anniversaire disais-je, est en réalité l’histoire d’une vie de notre Parti. Et comme l’histoire d’une vie, celle de notre Parti est émaillée de hauts et de bas, de joies et de peines, de bonheurs et de malheurs, de sueurs et de sang, malheureusement.

Pour le MLPC, cet âge représente surtout une vie au cours de laquelle des luttes ont été menées, des succès ont été remportés, un pouvoir a été exercé, des efforts ont été accomplis pour la diffusion des valeurs de la Social-démocratie, par la lutte incessante contre les injustices sociales, les violations des droits humains, la mal gouvernance dans notre pays, et j’en passe !

Nous retiendrons également que le combat légitime pour l’animation de la vie politique et surtout pour l’enracinement de la démocratie, reste un combat de tous les instants par lequel la reconquête démocratique du pouvoir reste un objectif à atteindre. La libération du Centrafricain est à ce prix !

Oui, c’est à travers un pouvoir politique, démocratiquement conquis, que le MLPC entend mettre en œuvre son projet de société et les principes de la Social-démocratie qu’il défend depuis 43 ans.

 

Distingués Invités,

Militantes et militants,

Chers Camarades

 

Si  le MLPC a survécu à toutes les difficultés et surmonté les différents obstacles qu’on ne cesse  de dresser contre sa lutte pour la reconquête et l’exercice du Pouvoir, c’est surtout grâce à votre attachement au Parti d’une part, à votre loyauté, à votre détermination et à votre combativité face à l’adversité d’autre part.

C’est aussi, grâce votre résilience dans le militantisme et à votre sens élevé de la préservation de l’unité que nous avons pu, en tant que Parti politique qui n’exerce pas le pouvoir, parvenir aux différents succès dont nous tous, militantes et militants du MLPC sommes les dignes acteurs.

C’est pourquoi je vous appelle solennellement au rassemblement. Nous savons que c’est unis que nous vaincrons, et j’ai confiance en chacun de vous, j’ai confiance à votre vigilance révolutionnaire, pour distinguer le fil blanc du fil noir en toutes circonstances , pour vous consacrer à l’essentiel, c’est-à-dire à la lutte politique pour que demain le MLPC revienne au pouvoir. Nous l’avons fait en 1993, pour la première fois pour un parti politique de l’opposition depuis notre indépendance. Nous pouvons le refaire à l’avenir, à la condition de rester unis et solidaires.

Cependant, au-delà du caractère festif de l’événement qui nous réunit ici ce jour, qu’il me soit permis de revenir succinctement sur les différentes questions de la vie politique de notre pays pour mener une réflexion générale.

Cette réflexion tourne autour des points suivants :

L’insécurité dans laquelle sombre notre pays depuis près de deux(2) décennies est un véritable drame pour les populations, l’économie nationale, en un mot pour l’Etat.

Ses conséquences sur la vie des populations et le fonctionnement de l’Etat plomberont pour longtemps encore  le développement de notre pays.

Toutefois, un leadership avéré, une volonté politique affirmée pour prendre les problèmes à bras le corps et une clairvoyance dans la recherche de solutions adaptées constituent l’espoir pour une vie – je ne dirai pas meilleure – acceptable pour le commun du Centrafricain.

Pour cela, il faut rompre de la façon la plus ferme qui soit avec la corruption, la prédation, les coteries, l’assimilation d’un Parti à l’Etat, l’instrumentalisation de la Justice, la persécution ethnique, la tribalisation du pouvoir, en un mot la mal gouvernance.

Cependant, la recherche de solutions aux problèmes de notre pays ne doit pas déboucher sur d’autres problèmes rendant leurs résolutions autrement plus complexes.

C’est ici que le dialogue en cours de préparation recouvre toute son importance pour l’occasion qu’il va offrir aux Centrafricains de faire, une fois encore, l’analyse des problèmes de leur pays afin de projeter les solutions pour leur résolution. C’est pour cela que le MLPC le veut politique et inclusif.

A cet effet, ce dialogue ne doit pas être un piège où la manipulation se substituera aux débats véritables, sincères et directs, sorte de catharsis nationale.

C’est à ce prix que la réconciliation nationale pourra être sérieusement envisagée comme gage d’un nouveau départ de la République Centrafricaine.

Notre pays se prépare de nouveau pour aller aux élections locales. Echaudés par le chaos du 27 décembre 2020, nous demeurons très sceptiques quant à leur réussite étant donné que le dispositif ayant généré ce chaos électoral, est resté en place. Je saisis cette occasion pour féliciter nos députés élus, et féliciter nos candidats à la députation qui ne méritaient pas l’échec et qui ont été battus par la tricherie et le fait du prince.

On doit regarder la réalité en face et avoir le courage de repenser l’organisation des élections afin d’éviter à notre pays des problèmes supplémentaires liés aux élections.

Militantes et Militants

Chers Camarades,

 

Revenant à notre Parti, je voudrai annoncer qu’il est arrivé à un moment où sa réforme est d’une brulante nécessité. Il faut pour cela que les esprits des militants se préparent à les comprendre, à les accepter et à se serrer les coudes pour leur mise en œuvre.

En effet, les réformes proposées par le Bureau Politique et certains de nos camarades qui en ont fait une préoccupation majeure, sont prises en compte par un examen minutieux en vue de leur mise en œuvre dans l’intérêt de notre Parti.

 

Je conclurais mes propos, en demandant à chacun de vous de faire preuve de sérénité devant les difficultés du parcours militant que nous rencontrons tous,  comme nous l’avions fait depuis 2003 jusqu’à nos jours.

 

La victoire est au bout de nos luttes, pourvu que nous gardions l’espoir dans nos luttes quotidiennes et que nous soyons unis et solidaires devant des obstacles qui ne manqueront pas de pousser certains d’entre nous au découragement et à l’abandon dans notre noble combat politique.

 

C’est pourquoi j’appelle les responsables de tous nos organes au niveau des unions fédérales, des fédérations et des sous-fédérations du MLPC, du MLJC et du MLFC à tenir bon et à rester aux côtés de nos populations en ce moment de grande souffrance du peuple centrafricain. Des distinctions honorifiques du MLPC sont en cours de confection pour consacrer le militantisme exemplaires des camarades à tous les niveaux.

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un Joyeux Anniversaire dans la lutte.

La lutte continue pour la justice et la liberté par le travail

Vive le MLPC !

Victoire, victoire, victoire Camardes !

 

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Centrafrique-Presse.com
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 14:30
Jean-Pierre La Croix en visite en Centrafrique

 

NOTE D’INFORMATION  

 

LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DES NATIONS UNIES EN CENTRAFRIQUE

POUR ETRE PROCHE DE LA POPULATION  

 

Bangui, le 25 février 2022 – Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a entamé vendredi une visite de quatre jours en République centrafricaine, dominée par la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA et le processus politique et de paix dans le pays. « Nous sommes ici pour être au plus près des populations, les soutenir », a déclaré le Secrétaire général adjoint, avant de s’envoler vers la ville de Bria (est de la RCA).  

 Au cours de sa visite, le Secrétaire général adjoint sera reçu par les autorités centrafricaines, dont le Président de la République, Faustin Archange Touadéra et le Premier ministre, Felix Moloua, et aura des entretiens avec le bureau du comité d’organisation du dialogue républicain ainsi qu’avec la communauté diplomatique. « C’est une visite pour faire le point avec nos interlocuteurs habituels, les autorités centrafricaines, nos collègues de la MINUSCA, mais aussi d’une manière très importante, la population, la société civile, ceux qui sont directement affectés par l’insécurité, ceux qui sont au contact sur le terrain des collègues de la MINUSCA, et qui voient directement l’effet de notre travail de protection », a indiqué Jean Pierre Lacroix.  

 Le chef des opérations de paix de l’ONU a également souligné que la communauté internationale reste engagée autour de la RCA, afin d’œuvrer pour le retour de la paix dans le pays. « Nous travaillons de manière constante avec les autorités de la République centrafricaine à tous les niveaux et notre but c’est de soutenir de soutenir les populations, de soutenir la République centrafricaine pour que revienne dans tout le pays la stabilité, et que tous dans ce pays puissent se concentrer sur le développement », a-t-il renchéri.  

 S’exprimant sur l’affaire de l’arrestation puis de la libération de quatre agents de la MINUSCA par les autorités centrafricaines, le Secrétaire général adjoint a déclaré que « les casques bleus ont été libérés et la page est tournée. Il faut regarder l’avenir », ajoutant que « la confiance évidement c’est un processus, ça doit se conforter tous les jours, avec contacts, par les interactions, c’est le sens de ce que font nos collègues ici ».  

 Cette visite est aussi pour Jean Pierre Lacroix, une occasion de rendre hommage au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mankeur Ndiaye, dont le mandat s’achève, « pour tout le travail qui a été fait ». La visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies prendra fin le 28 février 2022.  

 

Jean-Pierre La Croix en visite en Centrafrique

https://www.dw.com/ 25.02.2022

Le sous-secrétaire général de l'Onu aux opérations de paix, Jean-Pierre La Croix, est en visite en Centrafrique. Une visite qui intervient dans un contexte difficile.

En Centrafrique la mission de l’Onu sur place, la Minusca, doit cohabiter avec les mercenaires russes du groupe Wagner et la tension s’est accrue avec les autorités centrafricaines après l’arrestation, puis la libération, de quatre soldats de la paix. Ils étaient accusés d’avoir tenté d’assassiner le président Faustin Archange Touadera.
 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur "libération immédiate", assurant que la procédure établie entre l'ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d'infraction concernant des personnels onusiens "n'avait pas été respectée".

 Les quatre soldats d'élite du corps de la Légion étrangère de l'armée française, de nationalité roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu'ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d'un véhicule blindé banalisé devant l'aéroport de Bangui.

L'ambassade de France et l'ONU avaient immédiatement indiqué qu'ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d'état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15.000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l'aéroport où il prenait l'avion pour Paris.

A présent que les soldats sont remis en liberté et l'affaire classée sans suite, Jean-Pierre La Croix estime que désormais, la confiance est un processus qui doit être conforté tous les jours.

 

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Centrafrique-Presse.com
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 14:28
Soldats français arrêtés en Centrafrique : vers une crise diplomatique ?
Soldats français arrêtés en Centrafrique : vers une crise diplomatique ?

 

Lu pour vous

 

https://www.afrik.com/ Par Serge Ouitona 24 février 2022

L’actualité de la République centrafricaine est secouée, depuis lundi, par l’arrestation de quatre soldats français, plus tard accusés sur les réseaux sociaux de tentative d’assassinat du Président Faustin Archange Touadéra. Alors qu’une enquête est ouverte à Bangui, l’ONU exige la libération des quatre hommes qui sont des Casques bleus. Retour sur les faits.

Dans la capitale centrafricaine, c’est un véritable feuilleton qui a débuté depuis le début de la semaine. Tout a commencé lundi dans l’après-midi à l’aéroport de Bangui. Quatre soldats français – membres de la MINUSCA – sont arrêtés par des éléments de la gendarmerie centrafricaine, alors que l’avion du Président Faustin-Archange Touadéra était sur le point d’atterrir. Peu de temps après, les réseaux sociaux s’emparent de la nouvelle. Les quatre soldats français sont accusés de « tentative d’assassinat » du Président centrafricain.

Du côté de l’ONU et de Paris, on dénonce des accusations non fondées émises contre ces soldats, membres de la garde rapprochée du chef d’état-major de la MINUSCA, le général Stéphane Marchenoir. C’est d’ailleurs ce dernier, en partance vers Paris que les militaires avaient escorté à l’aéroport lorsqu’ils ont été interceptés, selon la version des Nations Unies. 

Ouverture d’une enquête

Alors qu’à Paris, on s’attendait à une libération rapide des militaires arrêtés, le parquet centrafricain ouvre, mardi, une enquête sur cette affaire. Selon le procureur de la République, Laurent Lengande, les éléments déployés pour sécuriser l’aéroport où devait atterrir l’avion présidentiel ont été alertés par la présence d’un véhicule « suspect ». À l’en croire, ce « véhicule était suivi par les services de renseignements depuis deux mois ». Dans son communiqué radiodiffusé, le magistrat s’étonne du fait que les militaires français, qui sont des éléments de la MINUSMA et armés de quatre pistolets, trois fusils d’assaut, une mini-mitrailleuse et des grenades, aient utilisé un véhicule 4×4 noir banalisé, blindé, aux vitres teintées et doté d’une immatriculation centrafricaine, en lieu et place des habituels véhicules peints aux couleurs des Nations Unies.

L’appel de l’ONU

Mercredi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se fend d’un communiqué à travers lequel il demande aux autorités centrafricaines de libérer les soldats détenus. « Ces membres de la MINUSCA bénéficient de privilèges et d’immunités qui leur sont accordés dans l’intérêt de l’Organisation des Nations Unies », mentionne le communiqué qui dénonce ainsi le non-respect par la partie centrafricaine de la procédure établie entre l’ONU et le pays en cas de soupçon d’infraction concernant des personnels onusiens. C’est pourquoi le patron de l’ONU « appelle le gouvernement de la Centrafrique à respecter toutes ses obligations en vertu du droit international, y compris l’Accord sur le statut des forces, et à libérer sans condition et sans délai ces personnels de la MINUSCA ».

A lire : Centrafrique : l’ONU appelle à expulser les instructeurs russes

À la suite du premier responsable de l’ONU, le porte-parole de la MINUSMA, Vladimir Monteiro, a donné une conférence de presse pour tenter de couper court à la polémique qui enfle à Bangui : « Nous n’avons rien à cacher. La MINUSCA, comme l’a dit le représentant spécial hier devant le Conseil de sécurité, est là comme partenaire, elle est là comme ami, elle a cet engagement régulier et ce qui s’écrit, ce qui se dit sur les réseaux sociaux, c’est de la désinformation et nous sommes là pour apporter des éléments qui permettent à l’opinion publique de comprendre cette affaire », clame-t-il.

Puis il poursuit : « Il n’y avait pas de véhicule, mais la demande de véhicule est en cours de traitement pour qu’il y ait une solution. Mais ces quatre agents devaient exécuter leur tâche, ils n’allaient pas rester les bras croisés d’autant plus qu’on les avait fait venir pour assurer cette tâche. Et ils ont loué ce véhicule. Rien n’empêche à partir du moment où il s’agit d’un véhicule à usage officiel de recourir à cette pratique ».

Silence des autorités centrafricaines

Pendant tout ce temps, les autorités centrafricaines n’ont pas dit un traître mot sur l’affaire. Et les soldats sont toujours aux arrêts. On sait que la présence des troupes de la société russe Wagner en terre centrafricaine a, depuis plusieurs mois, été l’objet de fortes tensions entre Bangui et Paris qui, d’ailleurs, voit derrière cette nouvelle affaire une possible manipulation de ces Russes. En effet, il est de notoriété publique que la France n’a jamais accepté la présence des Russes en République centrafricaine, mais les autorités de ce pays ont toujours campé sur leur position dénonçant l’inefficacité des Casques bleus.

« L’ONU est là dans notre pays depuis huit ans, cela n’a pas empêché notre pays d’être attaqué. Beaucoup de Centrafricains ont été tués pendant ces attaques et on vient nous parler des droits de l’Homme aujourd’hui. Où étaient-ils quand nous étions attaqués ? Pourquoi n’étaient-ils pas là pour nous défendre ? Personne ne les empêche de travailler », s’est offusqué le ministre porte-parole de la Présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme, qui protestait ainsi contre les dernières accusations portées par l’ONU contre les Russes et l’armée centrafricaine.

 

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26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 13:47
PAIX ET SÉCURITÉ DANS LES GRANDS LACS: 7 CHEFS D'ETAT RÉUNIS À KINSHASA

Lu pour vous

 

PAIX ET SÉCURITÉ DANS LES GRANDS LACS: 7 CHEFS D'ETAT RÉUNIS À KINSHASA

Mise à jour le 24/02/2022 à 14h52 Publié le 24/02/2022 à 14h50 Par Le360 Afrique - Afp

http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2022/02/24/37127-paix-et-securite-dans-les-grands-lacs-7-chefs-detat-reunis-kinshasa-37127

C'est leur dixième sommet, après celui organisé en 2018 à Kampala. Autour de leur hôte congolais Félix Tshisekedi, les présidents Cyril Ramaphosa d'Afrique du Sud, Yoweri Museveni d'Ouganda, João Lourenço d'Angola, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique et Evariste Ndayishimiye du Burundi sont présents dans la capitale de la RDC.

Selon un diplomate de la région interrogé par l'AFP, les sept dirigeants devraient «condamner les acteurs qui apportent des appuis en termes d'approvisionnement, de logistique, en ressources humaines (aux forces négatives) ou qui soustraient les responsables des forces négatives à toute poursuite judiciaire».

Les chefs d'Etat devraient aussi prendre "note" des opérations militaires menées contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) par les armées congolaise et ougandaise, et féliciter la RDC et la Mission des Nations unies (Monusco) pour «les efforts notables» fournis dans la lutte contre les groupes armés dans l'est congolais.

>>> LIRE AUSSI: Centrafrique: les pays des Grands lacs appellent les rebelles à cesser le feu

Dans la sous-région, les sept chefs d'Etat devraient saluer l'amélioration des relations entre le Rwanda et l'Ouganda, ainsi qu'entre le Rwanda et le Burundi après des périodes de tension.

La lutte contre l'impunité est également au programme des discussions.

Le Burundi a accepté d'abriter le onzième sommet qui se tiendra en 2023.

Les Nations unies, représentées par leur secrétaire général adjoint  chargé des opérations de paix Jean-Pierre Lacroix, l'Union africaine, représentée par Moussa Faki, le président de sa commission, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL) sont des institutions garantes de l'accord signé le 24 février 2013 à Addis Abeba par 11 pays.

Deux pays supplémentaires, le Kenya et la Tanzanie, avaient adhéré à cet accord quelques années après.

 

Accord-cadre d’Addis-Abeba : Evariste Ndayishimiye, Faustin-Archange Touadéra, Yoweri Museveni et Cyril Ramaphosa annoncés à Kinshasa

https://actualite.cd/ Mercredi 23 février 2022 - 14:00

Au moins quatre (4) chefs d’Etat africains sont attendus ce mercredi 23 février à Kinshasa afin de prendre part au 10ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région, prévue jeudi 24 février.

Selon les sources de ACTUALITE.CD, il s’agit du Président Sud-africain Cyril Ramaphosa, du Président Centrafricain, Faustin-Archange Touadera, du président burundais Evariste Ndayishimiye ainsi que du président ougandais Yoweri Museveni.

Le secrétaire général adjoint des Nations-Unies, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, prendra également part à ce sommet. Il séjourne en RDC depuis trois jours.

A l’issue de ce sommet, l’Ouganda devra passer la présidence du mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à la RDC.

L'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région avait été signé en février 2013 par 11 pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) sous l'égide de l'ONU, à Addis-Abeba, au lendemain de la prise de la ville de Goma par la rébellion du M23.

CTM

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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 14:19
L'ONU annonce la libération des quatre militaires français arrêtés lundi
L'ONU annonce la libération des quatre militaires français arrêtés lundi

 

Centrafrique: l'ONU annonce la libération des quatre militaires français arrêtés lundi

 

https://www.rfi.fr/  

«Les quatre membres du personnel de la Minusca (la mission de l'ONU en Centrafrique, ndlr) arrêtés (...) à l'aéroport de Bangui viennent d'être libérés», a annoncé sur Twitter le chef de la Minusca Mankeur Ndiaye. L'information a été confirmée par l'ambassade de France à Bangui, sur Twitter.

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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 14:14
La rwandaise Valentine Rugwabiza prend la tête de la mission de l’ONU
La rwandaise Valentine Rugwabiza prend la tête de la mission de l’ONU

 

Centrafrique: la rwandaise Valentine Rugwabiza prend la tête de la mission de l’ONU

https://www.rfi.fr/ 24/02/2022 - 14:00 Avec notre correspondant à BanguiCarol Valade

Elle était pressentie pour le poste depuis déjà plusieurs semaines, c’est désormais officiel : la Rwandaise Valentine Rugwabiza remplacera le Sénégalais Mankeur Ndiaye à la tête de la Minusca, la mission de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique. L’annonce a été faite dans la nuit depuis New York par le secrétaire général Antonio Guterres. C’est une diplomate au long cours qui prend les rênes de la Minusca.

Depuis 2016, Valentine Rugwabiza est la représentante permanente du Rwanda auprès des Nations unies. Ancienne ministre de Paul Kagame, présidente de la direction du Conseil de développement du Rwanda, directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce, la diplomate de 59 ans a déjà largement fait ses preuves.

Le mandat de Mankeur Ndiaye prend fin le 28 février prochain. Il quitte ses fonctions « sans regret », selon son entourage, après plus de trois années particulièrement agitées à la tête de la Minusca. Le diplomate sénégalais sur twitter souhaite « plein succès et bonne chance » à celle qui lui succède. Il devrait prolonger sa mission de quelques semaines, le temps pour Valentine Rugbwabuiza de poser ses valises à Bangui.

Cette succession intervient alors que les relations sont particulièrement tendues entre Bangui et la Minsuca, dont quatre agents ont détenus par les services de police avant d'être libérés ce jeudi. Une libération qui avait été réclamée par le secrétaire général des Nations unies.

Lundi dernier, les quatre militaires français travaillant pour l’ONU sont arrêtés à bord d’un véhicule de location jugé « suspect » par les services de sécurité. Ils escortaient à l’aéroport le chef d’état-major de la Minusca, peu avant le retour à Bangui du président Touadéra.

Début novembre, la garde présidentielle ouvrait le feu sur un bus des Nations unies qui transportait des casques bleus désarmés, faisant plusieurs blessés. L’ONU accuse régulièrement l’armée nationale et ses alliés russes d’entraver sa mission. Autant dire que la nouvelle patronne de la Minusca devra faire preuve de ténacité pour dénouer ces tensions.

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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 12:45
ONU : le dossier centrafricain évoqué au Conseil de sécurité

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 24 février 2022 09:33

 

Le dossier centrafricain a été présenté, ce 22 février 2022, par le gouvernement devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New-York. Plusieurs axes dont la politique, l’économie et la sécurité constituent les axes clés du document défendu par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon.

La ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a, d’abord, brossé la situation politique, économique et sécuritaire du pays devant le Conseil de sécurité. Elle a vanté les avancées sur le plan sécuritaire, en s’appuyant notamment sur la déclaration de cessez-le-feu unilatéral par le gouvernement en octobre 2021. Mais également, la poursuite de l’élan de consolidation de la paix à travers l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) d’une part et la feuille de route de Luanda d’autre part.

« Restauration de l’autorité de l’Etat, un challenge à relever »

Mme Baïpo Témon a mis en exergue l’apport des forces de défense et de sécurité, des alliés et bien entendu de la Minusca. Cette volonté affichée, relève-t-elle, s’inscrit dans un contexte de restauration de l’autorité de l’Etat qui demeure pour l’instant un challenge à relever. Alors que le pays se prépare à aller vers les élections locales, l’agenda du gouvernement qui recherche des financements n’a pas échappé à cette présentation de la cheffe de diplomatie centrafricaine.

Sur le plan économique, les sujets n’en manquent pas. La ministre a mis en avant le dialogue avec les partenaires; l’amélioration du climat social aussi bien que la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Cette présentation devant le Conseil de sécurité intervient dans un contexte où le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine est en fin de mission ; mais aussi à un moment où la justice ouvre une enquête sur l’arrestation de quatre militaires français de la mission onusienne à Bangui.

Une stabilité conditionnée par la lutte contre l’impunité

Par ailleurs, la diplomate centrafricaine a précisé que « la quête de la paix et de la stabilité est conditionnée à une capacité de rendre justice et de lutter contre l’impunité » a-t-elle martelé.

En conclusion, Sylvie Baïpo Temon a regretté quelques violations des droits des humanitaires en République centrafricaine ; où le besoin humanitaire est important et que, selon la Coordination des actions humanitaires de l’ONU, plus de trois millions de Centrafricains sont dans le besoin d’aide.

 

 

RCA : les défis restent nombreux pour faire avancer le processus de paix, selon l’envoyé de l’ONU

 237online

NEW YORK , USA , Le 23 Février 2022 -/African Media Agency(AMA)/-L’envoyé de l’ONU en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, a fait part mardi devant le Conseil de sécurité des progrès vers la paix et la stabilité dans ce pays, avec toutefois « des défis toujours présents ».

« En RCA, les progrès sont réels, mais les défis restent nombreux », a dit M. Ndiaye devant les membres du Conseil. Selon lui, le rôle actif de la Mission des Nations Unies en RCA (MINUSCA) demeure essentiel pour soutenir les ajustements nécessaires au processus de paix.

l a rappelé qu’à la suite de l’adoption de la feuille de route conjointe de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, le 16 septembre 2021, et de la déclaration du cessez-le-feu unilatéral par le Président centrafricain Touadéra le 15 octobre, des représentants de cette organisation sous-régionale ont effectué une visite de suivi à Bangui le 14 janvier 2022 pour faire avancer la mise en œuvre effective de cette feuille de route pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.

Le Représentant spécial du Secrétaire général en RCA a appelé le gouvernement à « manifester davantage son engagement pour l’avancement du processus de paix à travers l’adoption de mesures concrètes et rapides ». Selon lui, il s’agit en particulier, concernant la feuille de route, d’en définir les mécanismes de suivi, en les rendant opérationnels, adossés à un calendrier clair et en responsabilisant chacune des parties prenantes.

« Le succès de la feuille de route n’est possible que s’il existe une forte volonté politique et si tous les acteurs matérialisent, sans équivoque et de manière irréversible, leur commune volonté de dépassement de la crise par l’exécution de bonne foi de toutes leurs obligations », a dit M. Ndiaye. « Le peuple centrafricain est toujours en attente des dividendes de la paix. Il est urgent que ce processus politique vienne alléger les souffrances des populations, victimes des violences d’un conflit qui n’a que trop duré ».

Contribution de la MINUSCA

M. Ndiaye a souligné que les partenaires de la République centrafricaine, la MINUSCA en premier, continuent de jouer « un rôle proactif en soutenant les conditions propices à la poursuite du processus de paix ».

Selon lui, la Mission, à travers ses bons offices, contribue à faire avancer le processus politique. Avec ses partenaires, la MINUSCA s’est employée, auprès du gouvernement et de l’opposition politique républicaine, à instaurer un climat de confiance pour sortir de l’impasse dans laquelle les préparatifs du dialogue républicain se trouvaient, en raison du retrait de l’opposition de ce processus. M. Ndiaye s’est réjouit du retour de l’opposition démocratique au sein du Comité d’organisation du dialogue républicain qui a repris ses travaux. 

Avec son mandat d’assistance électorale, la MINUSCA continue de soutenir les autorités nationales et de travailler avec la communauté internationale afin de s’assurer de la bonne tenue des élections locales. « Le succès de ces élections tant attendues contribuera à l’approfondissement du processus de décentralisation ainsi qu’à l’extension de l’autorité de l’État et à l’élargissement de l’espace politique sur toute l’étendue du pays », a noté l’envoyé de l’ONU.

Violations des droits de l’homme

S’agissant de la situation sécuritaire, M. Ndiaye a noté qu’en dépit de la déclaration du cessez-le-feu unilatéral en octobre 2021, elle demeurait préoccupante.

En effet, dans certaines parties du territoire, des opérations militaires sont en cours contre des groupes armés, membres de la Coalition des patriotes pour le changement. À ces opérations militaires, s’ajoutent les représailles menées par les groupes armés à la fois contre les forces de sécurité nationale et les populations, a-t-il observé.

Le Représentant spécial a noté les progrès réalisés au cours de ces opérations en termes de reprise du contrôle du territoire, précédemment occupé par des groupes armés, mais il a déploré que des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire continuent d’être commises par toutes les parties au conflit.

Il a exhorté les autorités centrafricaines « à mener les enquêtes requises, poursuivre les auteurs de ces violations et rendre ainsi justice aux victimes ». Il a encouragé les autorités nationales « à prendre des mesures tangibles et immédiates pour prévenir les violations des droits de l’homme commises par les forces de défense et de sécurité et les autres personnels de sécurité ».

Par ailleurs, l’envoyé de l’ONU a déploré « le climat délétère entretenu par des campagnes de désinformation qui nuisent aux relations entre le gouvernement, la population et la MINUSCA et alimentent des comportements hostiles de la population et des forces armées et de sécurité intérieure ». M. Ndiaye a appelé le gouvernement « à lutter contre ses agissements, y compris à travers des poursuites judiciaires, pour renforcer notre collaboration dans la mise en œuvre conjointe du mandat que le Conseil de sécurité nous a confié ».

Le Représentant spécial de l’Union africaine et Chef du Bureau de l’Union africaine en République centrafricaine, Bertino Matias Matondo, et le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, João Samuel Caholo, ont également fait un exposé mardi devant les membres du Conseil de sécurité.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.

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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 12:36
Détournement de près de 600 millions Fcfa au ministère des transports

 

Centrafrique : une enquête interne révèle un détournement de près de 600 millions Fcfa au ministère des transports

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 24 février 2022 11:11

La conclusion d’une enquête interne, transférée à la présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature met en cause le directeur général des transports de surface Nono Wenceslas Ngélékoumon. D’après le document, il serait impliqué dans une malversation présumée de plusieurs centaines de millions de francs CFA. Selon le rapport de cette mission interne commanditée par le ministre des transports Herbert Gontran Djono-Ahaba, plus de 600 millions de FCFA des frais de délivrance de titres de transports ont été dilapidés.

La mission de contrôle interne mise en place fin 2021, s’est déroulée du 26 juillet au 20 septembre 2021 à Bangui. Exécuté par trois experts pluridisciplinaires et cadres du ministère des transports, la mission a pour objet, selon l’initiateur, d’avoir une idée précise sur la situation globale des titres de transports sécurisés. Des titres délivrés par les services de transports de surface et édités par la société Al Madina. Il était aussi question de faire un audit des ristournes dédiées à la sécurité routière, versées par Al Madina et BG Test Sûr.

Un écart important entre les titres délivrés et les dossiers régulièrement traités

Selon ce rapport dont Radio Ndeke Luka a eu copie, la mission a recueilli des données de tous les titres de transports traités entre janvier 2020 et juin 2021. Au total, 40.217 titres de transport ont été délivrés. Cependant, seuls 5.190 dossiers ont été régulièrement traités. Soit une valeur d’environ 113 millions de francs CFA. En revanche, les 35.027 dossiers restants ont été, d’après la direction, irréguliers. Le tout, estimé à une valeur fiscale d’environ 515 millions de francs CFA.

Par ailleurs, les ristournes reversées par Al Madina et BG Test Sûr à l’autorité délégante ne laissent apparaître aucun détail. « Ce qui laisse présager un doute sur la moralité de gestion desdites ristournes », s’inquiètent les enquêteurs. La mission a également enregistré de nombreux accords exceptionnels en lieu et place des timbres fiscaux fournis par la direction générale des transports de surface (DGTS). Conséquence, les anciens titres sur supports bloqués, les anciens titres traités par SOCAFODOS et repris par Al Madina, ont augmenté sensiblement le nombre des dossiers enregistrés à la cellule.

La synthèse du document indique que tous les usagers s’acquittent régulièrement des frais des timbres fiscaux pour obtenir leurs titres de transports. Malheureusement, regrette les enquêteurs, « ces frais sont soutirés de manière frauduleuse non seulement par les responsables des services qui traitent les dossiers mais également par certains collaborateurs qui sollicitent les accords exceptionnels du DGTS sur les fonds de dossier ».

En conclusion, la mission présume que la responsabilité de toute la chaîne de traitement des titres de transports est engagée ; à l’exception de la directrice des transports routiers, du chef de service de permis de conduire et du vice-président du guichet unique des motos taxis.

Cette nouvelle révélation remet sur la table la mal gouvernance décriée dans un passé récent par l’opinion au ministère des transports sous la gestion de l’ancien ministre Théodore Jousso.

Quelle est la réaction du directeur général des transports de surface mis en cause ?

Dans son audition par la mission de contrôle, Nono Wenceslas Ngélékoumon, reconnait certains faits révélés par la mission de contrôle. Dans une lettre manuscrite en annexe du document, il a indiqué que « Les écarts constatés sont liés aux accords que j’ai donnés aux collaborateurs ». Au téléphone avec Radio Ndeke Luka, l’intéressé parle de données erronées dans ce rapport et promet toutefois de réagir ultérieurement. 

Depuis la publication de ce document, aucune institution de la République notamment la Présidence, l’Assemblée nationale, la Primature ou l’Inspection générale des finances n’a encore réagi sur ce scandale financier.

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