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9 mars 2022 3 09 /03 /mars /2022 13:06
RCA : le MCU de nouveau majoritaire dans le nouveau bureau de l’Assemblée nationale

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 9 mars 2022 07:10

L’Assemblée nationale centrafricaine a renouvelé son bureau ce lundi 7 mars 2022. Les 14 membres ont été élus par leurs pairs à l’occasion de leur session ordinaire ouverte le 1er mars. Le MCU, parti au pouvoir, conserve sa supériorité sur les postes clés. Plusieurs membres du bureau sortant ont été reconduits mais le député de l’opposition André Nalké Dorogo y a fait son entrée pour la première fois. Un vote qui s’est déroulé sur fond de colère de certains parlementaires qui dénoncent la corruption autour de cet exercice constitutionnel.

Convoqués dans le cadre de la première session ordinaire 2022, les élus de la Nation ont renouvelé le bureau de la Représentation nationale, ce 07 mars 2022. Pour ce renouvellement du bureau, Evariste Ngamana, premier vice-président conserve son poste au détriment de Frédéric Yologaza, député de Dékoa. Bernard Dillah du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et André Nalké Dorogo de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) sont respectivement élus 2ème et 3èmevice-président. Ces derniers ont battu Bruce Molomadon de Bimbo 1 et Michel Kpingo de Gambo. Enfin Dieudonné Marien Djeme du Mouvement national des indépendantistes (MOUNI) garde son poste de 4ème vice-précisent. Pour les heureux élus, c’est une marque de confiance de la part de leurs pairs.

« Je bénéficie de la confiance de mes collègues »

"C’est un exercice démocratique auquel j’ai participé. Je suis très content aujourd’hui car mes collègues m’ont reconduit à ce poste. Je suis également ému puisque, plus d’une centaine d’élus sur les 140 que compte le parlement, m’ont porté leur dévolu. C’est un score qui prouve que je bénéficie de la confiance de mes collègues" s’est réjoui Evariste Ngamana, 1er vice-président de l’Assemblée nationale.

Le député de Berberati 4 André Nalké Dorogo intègre pour la première fois depuis 2011 le bureau de l’Assemblée nationale.

" Je vous informe que c’est depuis 2011 que je suis à l’Assemblée nationale. C’est la première fois que je rentre au bureau. Si j’y suis aujourd’hui, c’est parce que j’ai des motivations profondes. Notamment au poste de 3e vice-président. Les attributions à ce poste exigent que l’on donne du confort aux députés, que l’on crée les meilleures conditions de travail aussi bien au député qu’au personnel" a déclaré l’opposant.

Par ailleurs, les trois postes de questeurs sont occupés par Magloire Ghislain Makango de Mbaiki 5, Josué Titus Ngoungbo du 6èmearrondissement de Bangui et Fleury Pabandji de Bouar 1. Pour leur part, Clément Ndombe, Bernadette Gambo Souaninzi et Marie Christiane Patassé deviennent secrétaires parlementaires. Ces derniers promettent de relever le défi.

« Je sais que je serai à la hauteur de mes tâches »

"Je serai à la hauteur de mes tâches car pour moi, ce n’est pas la première fois que je travaille dans ce domaine. J’ai été secrétaire dans des ONG et rapporteur dans des organes caritatifs. Aujourd’hui avec cette élection, je sais que je remplirai les devoirs qui me seront confiés" a affirmé Marie Christiane Patassé, députée de Nana Bakassa.

Quant aux candidats malheureux, ils s’alarment contre un « système d’achat de conscience mis en place par des tiers » au cours de cet exercice démocratique.

"Ces élections ont été truquées à l’avance. Hier, certains collègues ont été séquestrés à l’hôtel Ledger Plazza contre une somme d’argent. Tout cela est antidémocratique. C’est triste pour les élus de la Nation d’accepter de prendre part à un tel exercice" a regretté De Bon Cœur Vidal Siopathis, député de Satema.

Enfin, les membres attachés aux quatre vice-présidents sont Jonas Donon, député de Bouar 4, Sylvain Mbombo, député de Nola 2, Alimè Aziza Soumaïne de Ndélé et Lucien Mbaïgoto, député de Paoua 1. Le prochain renouvellement du bureau de la Représentation nationale est prévu pour mars 2023.

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 23:08
RCA : La population estimée à environ 6 millions d’habitants
RCA : La population estimée à environ 6 millions d’habitants

 

Centrafrique : La population estimée à environ 6 millions d’habitants selon les données de l’ICASEES

 Judicael Yongo  mars 8, 2022 4:38

BANGUI, 08 Mars 2022 (RJDH) — L‘Institut Centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et Sociale (ICAEES) a revu à la hausse la population de la République Centrafricaine, à 6 millions 100 000 mille d’habitants. Une statistique présentée par la direction des opérations de la cartographie, ce samedi 05 mars à Bangui.

A l’issue de ces opérations de la cartographie censitaires, le territoire centrafricain est subdivisé en 7 régions, le nombre des préfectures passe de 16 à 20, les sous-préfectures ont atteint 72 au lieu de 70. On compte aujourd’hui 180 communes et 9500 villages et quartiers.

Des défis liés au manque de financement et à l’insécurité ont ralenti les opérations de la cartographie censitaire organisées par l’ICAEES dans certaines régions du pays, « nous avons estimé à 75%, les opérations réalisées. Les dites opérations dans une partie des préfectures de la Mambéré Kadéi, de la Sangha Mbaéré, l’Ouham, l‘Ouham Pendé, la grande partie de Nana Gribizi ne sont pas terminées. Ce qui n’est pas le cas dans la Haute Kotto et une partie de la Basse Kotto qui n’ont pas été touchées par ces opérations », a précisé le directeur des opérations de cartographie censitaire, Alfred Sabendo.

Après toutes ces analyses, « on estime à 6 100 000 la population de la RCA », a précisé le directeur des opérations de cartographie censitaire, Alfred Sabendo.

La Banque Mondiale a relancé son appui auprès de l’Institut centrafricain des Statistiques, afin de reprendre les opérations dans les régions dont les travaux ont été inachevés, « le délai d’exécution des activités de finition est prévu pour deux mois. Dès que le fonds sera disponible et nous allons travailler en collaboration avec le ministère de l’Administration du Territoire, afin de prendre en compte les nouvelles données nationales », a lancé le directeur.

Un atelier de présentation des résultats partiels de la cartographie, regroupant les autorités administratives, les partenaires au développement, la Banque Mondiale, les Représentants des Corps diplomatiques est prévu ce début de la semaine. Ces activités vont s’étendre progressivement sur toute l’étendue du territoire, afin de mettre en confiance les administrés où les activités ont été par réalisés par l’ICASEES.

Auguste Bati-Kalamet

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 23:03
RCA : L’affaire des tueries de Koundjili et Lémouna est prête à être portée à l’audience

 

Centrafrique : L’affaire des tueries de Koundjili et Lémouna est prête à être portée à l’audience, selon la CPS

 Judicael Yongo   mars 6, 2022 10:51

BANGUI, le 06 Mars 2022(RJDH)—La Cour pénale spéciale a dans un communiqué, rassuré l’opinion nationale et internationale de sa détermination dans la lutte contre l’impunité sur le territoire centrafricain. Une date sera fixée prochainement pour l’audience dans l’affaire le parquet spécial contre Issa Sallet Adoum Alias Bozizé, Yacoub Ousman et Mahamat Tahir, tous poursuivis pour « meurtres et autres actes inhumains constitutifs au crime contre l’humanité », commis en mai 2019 à Koundjili et Lémouna proches de Paoua au Nord de République Centrafricaine. 

L’affaire des tueries de Koundjili et Lémouna est prête à être portée à l’audience pour être jugée devant la Chambre d’Assises de la Cour Pénale Spéciale de la République Centrafricaine.

La Cour pénale spéciale a décidé de poursuivre les affaires en cours. Selon le communiqué, la Cour communiquera prochainement la date de la mise en état de l’affaire relative aux tueries de Koundjili et Lémouna le 21 mai 2019. Il s’agit de Issa Sallet Adoum Alias Bozizé, Yacoub Ousman et Mahamat Tahir qui ont commis des meurtres et autres actes inhumains constitutifs aux crimes contre l’humanité.

Cette conférence de mise en état aura pour objet de préparer le procès notamment d’établir la liste des témoins et experts appelés à comparaitre. C’est une étape qui intervient avant l’ouverture des débats, précise la Cour.

Depuis la libération de Hassan Bouba, ministre de l’élevage et de la santé animale, plusieurs réactions ont été enregistrées sur la question de la lutte contre l’impunité en Centrafrique. Des organisations nationales et internationales ont exigé plusieurs fois à cette cour hybride, la poursuite des principaux présumés auteurs des crimes dans le pays.

En réponse, la Cour Pénale Spéciale a dans un communiqué, rassuré l’opinion nationale et internationale, » de sa détermination dans la lutte contre l’impunité sur le territoire centrafricain ».


RJDH.

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 22:46

 

OBSEQUES DE CYRIAQUE DUSSEY

PROGRAMME DES OBSEQUES DE CYRIAQUE DUSSEY DECEDE LE 23 FEVRIER 2022 A BANGUI
PROGRAMME DES OBSEQUES DE CYRIAQUE DUSSEY DECEDE LE 23 FEVRIER 2022 A BANGUI
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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 22:40
Centrafrique : plusieurs éléments des FACA radiés de l’armée nationale

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 8 mars 2022 07:03

Suite aux nombreuses plaintes de la population eu égard aux comportements de certains éléments des Forces armées centrafricaines déployés sur le terrain, le Haut-Commandement réprimande. Dans une décision du 22 février signée du ministre de la Défense nationale, plusieurs dizaines d’éléments de l’armée ont été radiés des rangs.

Plus de 80 éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) sont radiés des rangs de l'armée nationale pour différents motifs. Ceci, après une décision du ministre de la Défense nationale ; après avis du Conseil de discipline. Parmi ces radiés, sept éléments du Bataillon d’infanterie territoriale n°8 (BIT-8) accusés de rackets sur les barrières et indiscipline.

« Raillés des contrôles de l’armée nationale et renvoyés dans leurs foyers »

"Les militaires non-officiers du Bataillon d’infanterie territoriale n°8, en mission commandée à Bang dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, sont raillés des contrôles de l’armée nationale et renvoyés dans leurs foyers. Motif : rançonnage sur les barrières érigées à Bang. Refus d’obtempérer à la relève, faisant usage de leurs armes de guerre entrainant la panique au sein de la population" a précisé le porte-parole de l'État-major des Armées sur les ondes de la radio nationale.

En plus de ces 7 soldats radiés pour avoir procédé à des rackets sur les check-points, 74 autres éléments des Forces armées centrafricaines sont renvoyés pour différents motifs. Notamment: désertion en temps de crise ou en temps de paix, absentéisme répété, atteinte à la sûreté de l'Etat, rébellion, confiscation illicite d'armes avec des chargeurs et braquage.

Une décision prise après la mise en garde de la hiérarchie

En février dernier, le chef d'État-major des Forces armées centrafricaines, le général de corps d’armée Zéphyrin Mamadou avait mis en garde les soldats déployés à Bocaranga dans le Nord-ouest sur cette question.

Les rackets ont été plusieurs fois au centre de débats à l’Assemblée nationale et dans les médias. Les députés ont même interpellé, en décembre dernier, le Premier ministre sur les mesures que le gouvernement entendait prendre face à ce phénomène.

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7 mars 2022 1 07 /03 /mars /2022 22:13
Centrafrique : la Banque mondiale annonce une enveloppe de plus de 400 milliards FCFA

 

Centrafrique : la Banque mondiale annonce une enveloppe de plus de 400 milliards FCFA pour des projets de développement

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 4 mars 2022 09:41

 

Lors d’une réunion d'évaluation, le 28 février 2022 à Bangui, la Banque mondiale a décidé d’augmenter son investissement au profit de la République centrafricaine. Toutefois, l’institution insiste sur la mise en place de réformes dans plusieurs secteurs de son intervention.

Le montant global investi actuellement par la Banque mondiale dans des projets en République centrafricaine, s’élève à 660 millions de dollars américains, soit plus de 360 milliards de francs CFA. Si le budget de l'Etat est pauvre en investissements, l'appui de la Banque mondiale est un supplément indispensable. Cependant dans la mise en œuvre, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Notamment, l'incompréhension autour des procédures de la Banque mondiale, source de tension entre les coordonnateurs des projets et les ministres ainsi que le facteur risque dans la conduite de certains projets. Mais la bonne nouvelle, demeure la capacité du gouvernement centrafricain à profiter de ces investissements.

Garantir les résultats au niveau de la population

"Nous avons eu une discussion riche avec plusieurs collègues ministres. Notamment ceux qui ont des projets financés par la Banque mondiale. Nous avons ainsi relevé des problèmes sur certains projets, surtout, dans le cadre de leur mise en œuvre. L'idée principale consiste à se réorganiser et mobiliser l'ensemble du gouvernement afin de garantir les résultats au niveau de la population" a précisé Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget.

Au regard de cette analyse, la Banque mondiale annonce une enveloppe de 830 millions de dollars américain, soit plus de 400 milliards de francs CFA, couvrant environ 20 projets. Toutefois, cet appui est conditionné par l’institution. Par exemple, des réformes dans le secteur minier, tant attendues par la Banque mondiale.

Promouvoir la bonne gouvernance

"Nous attendons de la gouvernance des ressources naturelles et du Code minier de la transparence pour l’amélioration de la fiscalité afin d’améliorer les conditions d'emploi des jeunes centrafricains. C’est un point important. On a beaucoup discuté des réformes. Singulièrement, les questions autour des droits de l'Homme," souligne Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour l'Afrique centrale.

Désormais, les résultats appellent les financements. Un nouveau défi pour le gouvernement centrafricain qui doit adapter les activités liées aux investissements aux réformes tant souhaitées.

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7 mars 2022 1 07 /03 /mars /2022 22:06
De la Centrafrique au Mali, le bourdonnement de la France!

Lu pour vous

 

Géostratégie : De la Centrafrique au Mali, le bourdonnement de la France!

Koulouba.com 06/03/2022 2022-03-06T02:42:12+00:00

Visiblement, finie l’épreuve de force pour déloger un président africain. Finies les courbettes pour se faire accepter à l’Elysée, finie la déification de l’ancien maître. Le colonisateur a épuisé ses notes lui permettant de prendre les présidents africains comme des objets à utiliser à sa guise. Les intérêts des peuples africains sont désormais mis au-dessus de tout autre.

Depuis l’époque de la colonisation, la Centrafrique était le point névralgique à partir duquel la France donnait un exemple de barbarisme de sauvagerie aux colonies africaines. Du premier dirigeant (Barthélemy Boganda, ancien Premier ministre de la République centrafricaine) qui a aiguisé son appétit d’indépendance et d’autonomie au général François Bozizé, la France ‘’tuait’’ comme des chiens de chasse les dirigeants et chefs rebelles de ce pays. Le président Touadera a failli lui aussi passer par là. Une situation alarmante qui doit servir de leçon aux autorités actuelles de la transition au Mali, au Burkina Faso et à en Guinée Conakry. La France ne recule devant rien dans ses anciennes colonies pour assouvir ses désirs énergétiques ; miniers et gaziers

Selon certaines informations, le président centrafricain Touadera a échappé à une tentative d’assassinat à l’aéroport de Bangui-Mpoko, par quatre légionnaires français et six snipers. Les forcenés ont tous été arrêtés et identifiés par les autorités militaires centrafricaines. Ce succès est dû aux renseignements et à l’efficacité de l’action des services de renseignements russe. Ce pays du « petit père des peuples »a coutume de respecter ses engagements et de protéger ses collaborateurs de tous dangers venant de l’extérieur. Elle donne non seulement les bonnes informations avec une certaine précision mais aussi sait le moment opportun pour agir. Cela porte à coup sûr la marque de la Russie de Poutine. D’ailleurs, elle devient désormais le sauveur de plusieurs pays au moyen orient et en Afrique ou les Occidentaux avaient l’habitude de se croire les maitres indispensables.

En effet, le président centrafricain Touadera avait commis aux yeux de l’occident, un péché capital, celui de faire appel à la Russie pour se sauver et sauver son pays de la guerre et de la fracture sociale. La Centrafrique était à deux doigts de disparaitre sur la carte de l’Afrique centrale. Le pays était devenu ingouvernable à cause des guerres religieuses et ethniques depuis des décennies. Donc la France de Macron ne lui pas pardonné cet affront (appel aux mercenaires russes du Groupe Wagner) pour former et équiper son armée afin d’assurer la sécurité de sa population. Tant qu’il n’y pas la guerre, la France ne peut profiter pour exploiter sauvagement les ressources minières importantes de ce pays. C’est justement ces ressources qui sont les causes de son malheur car la France veut les garder pour elle ; exploiter à l’immédiat ce qu’elle a besoin et conserver le reste pour l’avenir. Créer donc l’anarchie est son mode opératoire pour la protection de ses intérêts.

Pourtant, c’est la France elle-même qui avait refusé de donner des armes au président centrafricain quand il en avait besoin pour se défendre. Le mettre à genoux et le trainer dans la honte et la désolation, la France de François Hollande avait mis fin à la mission de la force Sangaris sur le sol centrafricain. La France venait donc d’arracher l’herbe sous les pieds du président centrafricain. Concernant le refus de la livraison des armes, la France accusait la Russie de bloquer le processus au niveau du conseil de sécurité de l’ONU. Pour jouer avec lui comme un ballon, la France leur a suggéré de voir la Russie pour la levée du blocus. La Russie avait fait savoir clairement à Faustin Archange Touadera qu’elle ne fait que respecter une jurisprudence selon laquelle un pays sous embargo ne peut recevoir des armes. C’est ainsi que la Russie est rentrée dans la danse et est devenue la solution pour le président Touadera de trouver la paix et la stabilité pour son pays après huit ans de guerre meurtrière et sanglante.

Selon nos informations, le procureur de la République à Bangui a ouvert une enquête, mardi 22 février dernier, après l’arrestation de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU. L’armée française et l’ONU affirment que les quatre hommes en question escortaient un général français de la force de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) à l’aéroport. Et qu’ils avaient été accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain Faustin Archange Touadera. « Le parquet a décidé de l’ouverture d’une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits », a déclaré le procureur Laurent Lengande sur la radio d’État.

Pour ne pas laisser tomber son partenaire, des renforts des militaires Russes du groupe Wagner sont arrivés à bord d’un Antonov sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko.Faustin Archange Touadera a certainement parié sur le bon cheval.

Selon un proverbe ivoirien, « Quand la case de ton voisin brûle, hâte-toi de l’aider à éteindre le feu de peur que celui-ci ne s’attaque à la tienne. En d’autres termes, ce qui arrive aux autres est susceptible finalement d’arriver à chacun de nous. Ce n’est pas seulement la Centrafrique qui est dans le collimateur de la France pour la déstabilisation, mais le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. « Si jeunesse savait, vieillesse pouvait ». ces jeunes colonels au Mali, pleins d’énergies et d’ambitions doivent voir loin et commencer par la sécurité de leurs populations ainsi qu’eux-mêmes au risque de devenir des chaires a canons .

Source: Le Point

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7 mars 2022 1 07 /03 /mars /2022 21:55
« Le Ledger Plaza », ce palace de Bangui au coeur de toutes les convoitises

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 5 mars 2022

 

Central, climatisé, fonctionnel et stratégique, le « Ledger Plaza » de Bangui, un superbe hôtel financé par la Libye de Khadafi, est depuis deux ans au centre d’un nouvel épisode politico-judiciaire… dont l’épilogue est toujours repoussé.

Pendant des mois, Tunisiens, Russes, Libyens, et une « sorcière blanche » du pouvoir centrafricain se sont affrontés et enfin entendus pour récupérer l’usufruit de cet hôtel « prestigieux », symbole du soft power du pouvoir libyen sous le règne de feu le colonel Mouammar Kadhafi.

Un lieu de pouvoir incontournable

Symbole ou symptôme de la déliquescence du pays, le Ledger Plaza Bangui est un hôtel 5 étoiles situé sur une artère principale de Bangui. Géographiquement, l’hôtel est implanté au centre de la capitale, en surplomb, aux pieds des collines, un endroit facile d’accès. L’hôtel est aussi très protégé. Peu intéressant sur e plan architectural et loin d’être une œuvre d’art, son emprise foncière est telle qu’elle surpasse la surface au sol de l’Assemblée nationale qui se trouve à un kilomètre.

Le palace concentre aussi une diversité de fonctions : mise à part une offre très qualitative de logements, le Ledger c’est notamment des magasins de téléphonie, une bijouterie, une salle de sports, une piscine, des salles de conférences.. une piste de danse et un casino. Autant de services qu’un Centrafricain, payé misérablement et au mieux 40euros par mois, ne peut s’offrir. Le prix total d’une bière et d’un croquemonsieur représente déjà la moitié du salaire moyen du Centrafricain, soit environ 20euros.

Le Ledger est le seul lieu de la capitale où l’on peut y boire un coca frais, à l’ombre d’un parasol ou d’une clim toujours en service dans une ville étouffée par la poussière.

Le Ledger, c’est surtout l’accès électricité, alors que la plupart des quartiers de la ville sont frappés par les coupures de courants intempestives. Un paradis ? Sans doute pas, lorsqu’onvoit les comportements des « expats » vis-à-vis des salariés. Mais c’est un monopole fonctionnel, assurément. C’est au Ledger que le président putchiste Djotodia installe son gouvernement en 2013. 

Un peu à l’image de l’Holyday Inn de Sarajevo ou du Rick’s Café Club dans le film Casablanca, le Ledger attire une clientèle variée : des consuls européens y côtoient de sinistres hommes d’affaire à deux pas d’une interview entre un journaliste et un acteur du développement ; des conseillers à la présidence y dînent avec des chefs rebelles pendant que des humanitaires ou des staffs de l’ONU se prélassent au bord de la piscine, lieu de passage privilégié des diplomates en séjour à Bangui.

Députés, ministres, ONG et agences onusiennes, cercles de réflexion, et secteurs privés profitent de ces salles de conférence modernes : on y signe des accords « historiques » à peu près tous les trois mois. Pourquoi les garants du droit international se rencontrent dans cette  Tour de Babel mafieuse? « L’hôtel Ledger est réputé pour être un lieu de prostitution, une plaque tournante de la drogue, et de blanchiment d’argent », selon un témoin de ces scènes. En effet, on y trouve tous les trafics possibles et imaginables : commerce de passeports, trafic d’êtres humains, commerce d’or et de pierres précieuses. « Les gens ne se cachent même plus pour faire leur petit business », assure un autre ancien client de l’établissement. Un fonctionnaire international certifie que « les chambres sont truffées de micros, les couloirs et les salles sont bourrés de caméras ».  Tout se voit et tout se sait au Ledger. Qui contrôle le Palace est au coeur du pouvoir! 

La poule aux œufs d’or

Le Ledger est l’objet de très nombreuses convoitises. Depuis décembre 2021, la gérance du Ledger est au cœur d’une nouvelle bataille entre l’Etat Libyen, AREM, un conglomérat tunisien, BEAFRICA, un groupe centrafricain, des proches du groupe Wagner, et une Française conseillère des autorités centrafricaines.

Souvenez-vous, comme le révélait Mondafrique, l’encombrant patron du Plaza Ledger de Bangui depuis 2014, Zeyad Alzarzour Khalifa, a été expulsé de la gestion de l’établissement en septembre 2021. Le groupe LAICO-RCA, dont le Ledger fait partie, revient alors à l’Etat Lybien. Soucieux de se débarrasser de ce legs encombrant à quelques mois d’une élection présidentielle sans cesse repoussée, la Libye fait une offre publique aux repreneurs. La société Beafrica parvient à décrocher ce marché, non sans avoir distribuée quelques gateries.

Néanmoins, cette décision n’est pas du goût du groupe tunisien « Arem », déjà propriétaire de nombreux complexes hôteliers LAICO dans toute l’Afrique et qui tente tout pour torpiller la gestion de la société Beafrica : recours, plaintes, enveloppes, subsides aux conseillers à la présidence, encouragement en tout genre, rien y fait. La société Beafrica n’entend pas lâcher la poule aux œufs d’or. Pourtant avec l’aide du président Touadera, le groupe AREM parvient à évincer la société centrafricaine. Le 1er février dernier, les Tunisiens d’AREM signent un compromis entre de nombreux ministres, dont celui de la Justice et celle du Tourisme, en présence des patrons de la Gendarmerie et de la Police. La presse centrafricaine est au rendez-vous.

Une parodie de transparence.

En effet, le soir même, d’après des videos et des audios largement diffusés sur les groupes what’s app, et depuis opportunément apparu sur les murs facebook des griots, on voit débarquer dans un restaurant de Bangui le petit groupe de Tunisiens: un certain Dimitri Sytiy, un chargé d’affaires de la Russie et surtout les proches du puissant conseiller russe  Prigojine en Centrafrique, Delphine P, une « sorcière blanche » et conseillère multicartes…

Qui est cette femme d’affaires qui séjourne dans le pays depuis  set ans ? Que fait-elle ? Quels sont ses réseaux ?

Au printemps 2015, à tout juste 32 ans, Delphine P.  est nommée conseillère technique du Quai d’Orsay auprès du ministre centrafricain de la justice, Aristide Sokambi, cousin de Catherine Samba-Panza. En Avril 2016,  Delphine P, continue à conseiller auprès du nouveau Ministre de la justice, Flavien Mbata, neveu du Président Touadéra alors officiellement intronisé président 2 mois plus tôt.  Le 12 Août 2016, le nouvel ambassadeur de France à Bangui Christian Bader présente ses lettres de créances au Président Touadéra. Il succède à Charles Malinas, en poste à Bangui depuis décembre 2013 qui est lui nommé ambassadeur de France à Prague.

La Mata-Hari du pauvre

Un mois plus tard, l’ambassadeur Bader déclenche «l’Affaire des visas» qui entraîne le rappel de Malinas de son poste à Prague et entame d’une procédure disciplinaire. Pendant ce temps, Delphine P. poursuit sa petite carrière de conseillère auprès du ministre Mbata.  En Janvier 2017, un incident mineur survient. Delphine P. refuse de faire installer chez elle, dans une résidence de l’ambassade de France, un compteur électrique au forfait. De multiples relances, puis la visite d’un colonel de la police. Ce jour-là, les témoins rapportent qu’une altercation éclate entre la conseillère qui-connait-du-monde et le policier. Après un coup de fil à son ministre Mbata, Delphine P. fait arrêter le fonctionnaire de police, lequel est détenu pendant plus de 72 heures avant d’être libéré, après avoir été accusé, mais à tort,  « d’agression sexuelle ».

En guise d’épilogue, l’ambassade de France met fin au contrat de coopération de Delphine P. En Juin 2017, elle dépose un signalement pour « agression verbale à caractère sexuel » contre l’ambassadeur de France en RCA Christian Bader. Ce signalement est transmis au parquet, une enquête sur Bader aurait été ouverte bien que personne n’ait eu accès au dossier. En Juin 2018, Eric Gérard succède à Christian Bader au poste d’ambassadeur de France à Bangui. Le compagnon de Delphine P. ancien attaché de défense à l’ambassade de France en RDC, demeure en RCA sous contrat avec la MINUSCA.

Delphine P. finira par obtenir un poste de conseillère spéciale à la Présidence centrafricaine, « en matière de lutte contre l’impunité ». On la voit danser avec le porte flingue de Prigojine, dont le groupe de mercenaires Wagner pille, viole, et tue des civils en toute impunité à quelques kilomètres de la capitale. Pour qui roule la jeune Française ? Piquée au vif par les interrogations des journalistes centrafricains, la Mata-Hari du pauvre a porté plainte contre toute la presse locale. 

Décidément, Bangui la coquette a perdu de sa superbe d’antan !

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 01:32
RCA : l’ambassadeur du Gabon aux Nations unies plaide pour la levée d’embargo

 

Centrafrique: l’ambassadeur du Gabon aux Nations unies plaide pour la levée d’embargo sur les armes

 

https://www.gabonmediatime.com/ Par Henriette Lembet 28 février 2022 à 11h06min

 

Lors de son intervention au Conseil de sécurité, le 22 février, au cours d’une séance consacrée à la problématique de la levée totale de l’embargo, sur les armes qui pèse sur les Forces armées centrafricaines, instauré en 2013, l’ambassadeur du Gabon aux Nations unies , Michel Xavier Biang, a réitéré que la solution militaire ne suffira pas à ramener la paix et la stabilité en Centrafrique.

Il faut, selon lui, tirer profit de la mobilisation internationale et saisir l’occasion du dialogue national ainsi que du processus de réconciliation nationale.  Michel Xavier Biang qui représente également le  Kenya et le Ghana, siégeant  au Conseil de sécurité, le dialogue républicain doit être inclusif et organisé dans un environnement apaisé où toutes les composantes de la société peuvent s’exprimer.

Condamnant les attaques des groupes armés, il a demandé que leurs sources de financement soient réduites et que les auteurs soient tenus responsables. En outre, l’embargo sur les armes contre la République centrafricaine doit être levé pour renforcer la capacité de l’État à protéger son territoire. Pour Michel Xavier Biang, il est inacceptable de rester sans réagir face aux bandes armées. Il a donc plaidé, pour plus de moyens financiers en faveur de la République centrafricaine, pour faire face aux urgences humanitaires.

La voix du Gabon pourra t-elle être entendue?  Rappelons toutefois, que le Conseil de sécurité avait adopté une résolution visant à prolonger l’embargo sur les armes destiné à ce pays en guerre,  jusqu’au 31 juillet 2022, ainsi que le mandat du Groupe d’experts assistant le Comité des sanctions contre la RCA jusqu’au 31 août 2022. Avec quatorze voix pour, aucune contre et une abstention de la Chine, le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à  empêcher les groupes armés d’acquérir un arsenal et de l’utiliser contre les civils, les forces armées centrafricaines ou la MINUSCA.

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Centrafrique-Presse.com
2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 01:15
Les Africains beaucoup plus indulgents que les occidentaux envers Vladimir Poutine

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 28 février 2022

 

Loin des avis tranchés diffusés sur tous les plateaux télé du monde occidental, une grande majorité d’Africains , qu’il s’agisse des officiels ou des simples citoyens, commente le conflit entre l’Ukraine et la Russie d’une manière relativement mesurée, voire souvent favorable au dictateur russe.

La distance qui sépare l’Afrique du théâtre de guerre en Ukraine joue dans cette façon moins émotionnelle qu’ont les Africains d’appréhender les événements actuels. Mais ce n’est pas le principal facteur de la relative neutralité qu’ils affichent. Les dirigeants africains conservent la mémoire des conflits précédents -Irak, Afghanistan, Libye surtout-; ils se souviennent que le bien et le mal ne sont pas à géométrie variable; et ils savent ne pas insulter l’avenir, alors que la Russie est de plus en plus présente de Brazzaville à Bamako.

Connus pour leur sens aigu de l’humour, les Ivoiriens ont expliqué le conflit sur les réseaux sociaux à leur manière : « l’Ukraine était la go (fiancée, petite amie) de la Russie depuis 1922, le couple a rompu en 1991, et maintenant la jolie fille veut refaire sa vie avec l’OTAN.  Donc la Russie est fâchée, elle envoie les cailloux et on va voir par où l’OTAN va passer pour doter la fille. Nous on regarde par la fenêtre pour voir comment tout ça va se finir… »

Des Maliens divisés

A Bamako, le conflit en Ukraine est commenté d’un ton plus grave, compte tenu du basculement des nouvelles autorités maliennes vers Moscou. Les inconditionnels de la junte au pouvoir saluent la Russie, pensent que Poutine est un chef digne de ce nom, qu’il va encore s’enhardir et que ce sera positif pour le Mali.

Une autre partie de l’opinion malienne craint que la reconnaissance des Républiques du Donbass soit un très mauvais signal pour le pays qui est confronté à un problème quelque peu similaire avec l’Azawad. « Il ne faudrait pas que l’Ukraine fasse école ».

Sur le site malien « Malikilé », un président russe tout sourire est apparu, au lendemain de l’intervention en Ukraine. Sur fond d’image de colonnes de fumée s’élevant dans le ciel après un bombardement. « La Russie passe à l’acte », lance sobrement « la Une » de Malikilé. « En moins de 24 heures, Vladimir Poutine a remporté, sans coup férir, d’importantes victoires militaires », énonce ce journal malien. Comme le souligne-t-il encore, cette offensive éclair a provoqué, ainsi qu’on pouvait s’y attendre, « une panique des populations civiles et conduit sur les routes plus de 100.000 déplacés dont certains chercheront refuge dans des pays européens voisins. Ceux-ci, malgré leurs coups de menton, ouvriront-ils grandement leurs frontières ou vont-ils se barricader face à ces nouveaux « migrants » ? », se demande Malikilé.

« Quand les éléphants piétinent l’herbe… »

L’inquiétude de la presse est perceptible au Burkina Faso. Le journal « Wakat Sera » souligne le paradoxe de cette guerre « si loin mais si proche de l’Afrique ! ». Laquelle Afrique demeure « fortement liée » aux États-Unis comme à l’Europe, complète ce quotidien ouagalais, selon lequel « nul doute que les canons qui vont tonner à Kiev, Kharkiv ou Odessa, auront des échos aussi dramatiques sous les tropiques où des pays seront d’ailleurs poussés à prendre position dans cette guerre inquiétante pour l’ensemble de la planète. Comme le dit le proverbe bien africain, « quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit », soupire Wakat Sera. C’est donc en toute logique que les Africains craignent la 3e guerre mondiale », redoute ce journal burkinabè

Plus largement, sur la partie francophone du Continent, c’est le « deux poids, deux mesures » qui choque le plus. Bien sûr le conflit libyen est encore dans tous les esprits.On rappelle aussi le bombardement en Côte d’Ivoire pour un contentieux électoral ivoiro-ivoirien : « l’histoire est là pour témoigner des agressions violentes des plus faibles par les uns et les autres», dit une étudiante abidjanaise.

Le sentiment dominant est bien exprimé  par le militant panafricaniste Kemi Seba qui s’est fendu d’une vidéo pour commenter la guerre.  Sans donner quitus à Vladimir Poutine, l’activiste considère qu’il n’est pas son ennemi et que l’Occident a déclenché suffisamment de guerres pour ne pas s’ériger en donneur de leçons. Les mots « esclavage », « colonisation » « impérialiste », « souveraineté » font flores.

Poutine, un modèle pour les dictateurs!

Il reste que beaucoup de potentats africains n’ont pas mis en cause le président russe. C’est que Vladimir Poutine constitue à leurs yeux comme une sorte de modèle. Voici en effet un chef d’Etat, au discours tranquillement anti occidental, qui ne l’embarrasse pas de longs discours sur les droits de l’homme et la démocratie. Un Président décomplexé, qui renvoie les ONG et les institutions internationales dans leurs buts. Et un leader charismatique, au physique avantageux et musclé que lui envient les vieillissants Bongo, Biya et Sassou, au pouvoir depuis le début du XXI eme siècle et même avant. Avec en prime chez Poutine un vrai talent à faire croire au monde entier qu’il est populaire dans son pays, puisque les élections, certes en partie fraudées, lui accordent des scores toujours plus formidables

Autant dire que bon nombre de potentats africains qui s’accrochent au pouvoir voient en Poutine un exemple à suivre. Une échappée à Moscou, une rencontre avec le tsar de toutes les Russies, et voici les « sages » africains ragaillardis comme après une cure de viagra. Le Tsar serait bien le dernier en effet à leur reprocher leurs présidences à vie, leurs réécritures de la constitution, leurs mandats à répétition et leurs petits arrangements avec la morale publique.

L’essentiel, leur glisse Poutine qui n’est pas avare de conseils, est ailleurs: l’apologie de la Nation, la haine des pressions étrangères, la glorification du chef et de son clan, la confiance en une oligarchie sélectionnée qui pille à son aise les richesses du pays et la lutte, enfin, contre les terroristes. « Vous avez vos djihadistes, leur confie-t-il complice, et bien moi j’ai mes tchétchènes. Unissons nos efforts ».

La sobriété des officiels africains

Du côté des représentants officiels de l’Afrique,  les réactions, peu nombreuses, restent prudentes et dignes. Lors du Conseil de Sécurité, après la reconnaissance par la Russie des Républiques de Donestk et Lugansk, l’ambassadeur du Kenya a condamné la position de la Russie. Il a rappelé que « le Kenya et presque tous les pays africains sont nés de la fin de l’empire. Nous n’avons pas nous-mêmes dessiné nos frontières. Elles ont été tracées dans les métropoles coloniales lointaines de Londres, Paris et Lisbonne sans égard pour les anciennes nations qu’elles ont séparées. » Cependant, même si de nombreux peuples aspirent à l’intégration avec des pays voisins, Nairobi souhaite que cela se fasse « d’une manière qui ne nous replonge pas dans de nouvelles formes de domination et d’oppression ». Une position de principe prise de manière raisonnable sans cris d’orfraies comme ceux prononcés par les Européens ou les Américains.

L’Afrique du Sud, a, elle aussi fait preuve de mesure en se déclarant inquiète de l’escalade entre la Russie et l’Ukraine et en appelant à une solution diplomatique.

Macky Sall, président en exercice de la Cedeao, et l’Union africaine sont restés sur cette forme de neutralité en exprimant seulement leurs préoccupations. Une manière de ne pas insulter l’avenir, sur un Continent qui s’ouvre à de multiples partenaires ?

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