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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:28

 

 

 

01/10/15 (AFP)

 

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a qualifié de "tentative de prise de pouvoir par la force" les violences qui ont éclaté samedi à Bangui, dans une allocution diffusée par la radio nationale mercredi soir, peu après son retour dans la capitale.

 

"Il s'agissait ni plus ni moins d'une tentative de prise de pouvoir par la force", a affirmé Mme Samba Panza, sans autre précision sur les auteurs d'une telle tentative, qui a précipité son retour de New York où elle participait à l'Assemblée générale des Nations unies.

 

Après les violences qui ont fait au moins 36 morts et près de 30.000 déplacés dans la ville - placée sous couvre-feu -, la nuit de mercredi à jeudi a été calme, selon des habitants joints par l'AFP et jeudi matin la grande majorité des barricades érigées par des groupes de manifestants depuis le week-end avaient disparu.

 

Dans son allocution, la présidente a également dénoncé "une manipulation savamment orchestrée d'une partie de la population" pour l'inciter "à se soulever et à faire resurgir les conflits interconfessionnels (...) avec en toile de fond, le soulèvement de la population contre les forces internationales et certains pays amis".

 

Les manifestants qui tenaient les barricades réclamaient notamment la démission de Mme Samba Panza et le départ des Casques bleus et des soldats français de l'opération Sangaris déployés dans le pays pour le stabiliser après les massacres intercommunautaires de fin 2013 début 2014.

 

La présidente s'est également dit une nouvelle fois favorable au "désarmement sans discrimination" de tous les groupes armés qui pullulent dans le pays, à un moment où les élections présidentielle et législatives prévues en octobre vont être une nouvelle fois reportées.

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

CP/SPK#046/2015

 

LA MINUSCA SE FELICITE DU RETOUR DE LA CHEFFE DE L'ETAT DE LA TRANSITION

 

Bangui, 30 septembre - La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) se félicite du retour aujourd'hui à Bangui de la Cheffe d'Etat de la Transition, Catherine Samba Panza, qui a écourté sa mission aux Nations Unies à New York pour œuvrer à la recherche d'une solution rapide et durable à la crise qui endeuille une fois de plus la République Centrafricaine depuis le 26 septembre 2015.

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, se réjouit que la coopération étroite entre la MINUSCA  et les Forces nationales de sécurité, appuyées par la Force française Sangaris, ait contribué au retour progressif à la normale dans un environnement sécuritaire ou persistent de fortes tensions.

 

La MINUSCA condamne fermement le niveau intolérable de violence marqué par des attaques suivies d'actes de vandalisme injustifiables ayant causé de nombreuses pertes en vies humaines et fait plusieurs blessés, y compris parmi le personnel des Nations Unies et celui des Organisations Non Gouvernementales internationales venus soutenir les populations centrafricaines dans la grave crise qu'elles traversent. Le Représentant spécial présente ses condoléances émues aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

 

La MINUSCA exhorte les autorités compétentes à identifier les auteurs de tels agissements qui doivent être arrêtés et traduits devant les tribunaux nationaux ou internationaux. A cet égard, la MINUSCA rappelle que toute attaque contre le personnel des Nations Unies est assimilée à un crime de guerre.

Centrafrique: la présidente de transition dénonce une "tentative" de coup de force
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Centrafrique-Presse.com
2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:23
Nouvelles nationales sur RNL et RJDH
Nouvelles nationales sur RNL et RJDH

 

 

Timide reprise à Bangui après 5 jours de tensions et de blocus

 

http://www.radiondekeluka.org/  jeudi 1 octobre 2015 13:30

 

Les activités tentent timidement de reprendre dans la Capitale centrafricaine après 5 jours de perturbations dues aux violences déclenchées le 26 septembre 2015 suite à la découverte du corps sans vie d'un musulman à la FNEC dans le 8ème arrondissement de Bangui.


Au centre ville de Bangui où quelques commerces ont rouvert, plusieurs femmes se sont alors précipitées dans les alimentations afin de s'approvisionner en vivres et autres produits de première nécessité. Dans le sud de la capitale centrafricaine, taxis, bus et taxi-moto desservent le pont Sapéké jusqu'à Bimbo.

 

Calme au Sud, tension au Nord

 

Cependant dans les secteurs nord de la capitale, la situation reste volatile. Des tirs sporadiques se font toujours entendre dans une partie du 8e arrondissement. En cause, le comportement de certains casques bleus de la Minusca qui tirent systématiquement sur les passants. " Quand je me rendais avec d'autres à l'aéroport Bangui M'Poko, les éléments de la Minusca basés au niveau de l'UCATEX nous ont tirés dessus à bout portant sans sommation. Dieu merci, nous avions réussi à nous en sortir, ce qui est un miracle. Ils auraient au moins mis en place un check-point pour demander à chacun de se présenter avant de traverser. Je crois qu'ils sont là pour nous sécuriser ", a déclaré à Radio Ndeke Luka sous le couvert de l’anonymat, une victime de ces tirs.


" La Minusca est en République Centrafricaine pour exécuter son mandat dont la première priorité est la protection des civils. Que ce soit à Bambari, Ndélé, Bangui, il n'est pas question pour la Minusca de tirer sur les populations ", a rétorqué Amadoun Touré, porte parole de la Minusca qui annonce par ailleurs qu'une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette situation au niveau du 8ème arrondissement de Bangui. " Nous sommes en train de vérifier. Toutes les informations qui nous parviennent sont prises au sérieux et sont vérifiées avant notre réaction. Comme nous l'avions vérifié à Bambari, nous sommes en train de vérifier à Bangui ", a expliqué Amadoun Touré.

 

Dégâts

 

Alors que la Minusca vérifie les informations faisant état des tirs disproportionnés de ses éléments sur les civils dans le 8ème arrondissement, le bilan des violents affrontements est revu à la hausse. Au niveau de l'hôpital communautaire, le bilan fourni par les responsables fait état de 33 cas de décès et 63 blessés qui bénéficient encore des soins. A l'hôpital général de Bangui, les parents des victimes regrettent l'absence des autorités de la transition qui se sont pourtant engagées à prendre en charge les soins des victimes. Ils demandent de ce fait aux forces internationales de prendre leurs responsabilités afin d’arrêter les violences dans le pays.


Côté dégâts matériels, outre les destructions et l'incendie des maisons des particuliers et autres Ong internationales, les 2 stations services Total et Tradex du 4ème arrondissement de Bangui ont complément été vandalisés. Le siège de l'Association Centrafricaine pour le Bien être Familiale  (ACABEF) ainsi que la Mairie du 4e ont également été saccagés.


De retour à Bangui, le Chef d'Etat de la transition Catherine Samba-Panza a annoncé une concertation sans exclusive afin d’examiner les voies et moyens de sortie de crise. " Il faut aller au désarmement sans discrimination des milices armées, à la protection des populations civiles et à l’usage de la force en cas de résistance ", a déclaré Samba-Panza.


Entre temps, la société civile initiatrice du mouvement citoyen "Le Temps de Bêafrîka" a rendu public un communiqué invitant les centrafricains à rester chez eux "dans la dignité" pour suivre l’évolution de la situation. Tant qu'il n'y aura pas de " mesures concrètes de satisfaction de ses revendications, le mot d’ordre de désobéissance civile ne sera pas levé ".

 

 

Une nuit calme dans certaines localités de Bangui

 

http://rjdh.org/  PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 1 OCTOBRE 2015

 

Une accalmie a été constatée dans la nuit du mercredi à jeudi 1er octobre dans certains quartiers de Bangui. Des tirs sporadiques se font entendre dans d’autres secteurs comme le 8ème arrondissement. Ceci après le retour de Catherine Samba Panza, présidente de la transition.

 

Ce pendant, la circulation peine à reprendre dans les 8e, 4e  et une partie de la commune de Bégoua. Les kiosques,  les magasins et les marchés ne sont pas encore totalement ouverts.

 

Joint au téléphone, Kevin, habitant le quartier Combattant explique que  les barricades démantelés, allant du  rond point  Marabéna vers  le quartier Combattant,  le mardi dernier ont été ramenées depuis hier soir. Un constat similaire sur l’avenue de l’indépendance, du croisement de 4e  arrondissement jusqu’au PK 12.

 

« Les manifestants armés qui sont sur les barrières rackettent les passagers. Ils exigent des piétons,  une somme d’argent, ou de la nourriture avant la traversée. Sur ces barrières, ont note également la présence des mineurs et  jeunes femmes », a constaté Arsène, un coiffeur  habitant le quartier Fouh.

 

Toutefois, certaine personnes se déplacent à pieds depuis PK 12 pour se ravitailler en vivre  aux marchés Combattant, Miskine et Gobongo.

 

Cette situation est contraire dans le sud de Bangui. Au marché Kokoro dans le 3ème arrondissement de la ville de Bangui, des conducteurs de taxis motos sont stationnés en face du commissariat. Ils empruntent l’axe menant  dans le secteur de Fatima en allant au quartier Pétévo. Les femmes vendeuses des légumes ont étalé leurs marchandises aux abords de la grande route du marché PK 5.

 

« Sur l’avenue Barthelemy Boganda, la circulation est encore timide. Par contre, au carrefour Koudoukou, le mouvement reste paralyser et la sécurité est assurée par les forces de la Minusca », a confiée une source du quartier PK 5.

 

Dans les administrations, les activités peinent à reprendre, malgré l’appel à la reprise lancé par le ministre de la Fonction publique Odile Zitongo Madenga.

 

 

Les humanitaires de Bouar suspendent leurs activités à cause des menaces

 

http://rjdh.org/ PAR VIRGINIE BERO LE 1 OCTOBRE 2015

 

Les ONG humanitaires présentes dans la ville de Bouar ont suspendu leurs activités après avoir  reçu des menaces verbales. Ces cas interviennent après les troubles survenus le weekend dernier à Bangui et dont certaines structures humanitaires ont été pillées.

 

« Nous n’avons pas été physiquement agressés, sinon des menaces verbales. Surtout les ONG qui œuvrent pour la cohésion sociale », a dit un agent humanitaire.

 

Selon une autre source humanitaire, la ville de Bouar semble être calme. La population mène ces activités. Mais suite à ces menaces, certaines structures humanitaires ont fermé leurs bases. L’ONG Save The Children continue de travailler en appui à l’hôpital préfectoral de Bouar.

 

D’après le constat, les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), présentes à Bouar et les forces de la Minusca patrouillent dans la ville et assurent la sécurité.

 

Du côté des autorités administratives locales, un appel au calme a été lancé à l’endroit de la population. Une concertation a eu lieu ce jeudi entre les autorités locales, les forces internationales, les humanitaires  et le système des Nations Unies  pour évaluer l’appel lancé et sauvegarder la stabilité dans la ville.

 

 

« Les jeunes doivent adopter un comportement responsable », selon le chef de quartier Bangui-M’Poko2

 

http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 1 OCTOBRE 2015

 

Le chef de quartier Bangui-M’Poko2, dans le 5ème arrondissement, Dieudonné Ouiahoré, a déploré les conséquences des échanges des tirs du mardi 28 septembre qui ont entraîné des pertes en vies humaines. Il a appelé les jeunes au calme.

 

« Nous invitons les jeunes du quartier à ne pas réagir selon les faits. Chaque acte est redevable dans l’avenir et devant Dieu. Comportez vous en tant que citoyen centrafricain. C’est douloureux, ne répondons pas par les violences », a exhorté le chef de quartier Bangui-M’Poko2.

 

En demandant aux jeunes d’adopter un comportement responsable,  Dieudonné Ouiahoré a par ailleurs déploré le fait que plusieurs familles ont perdu leurs parents suite aux « échanges de tirs entre les forces internationales et les groupes armés non conventionnels » dans le secteur.

 

« Après une descente dans le quartier, nous avons enregistré six cas de mort. Au bord de la route, deux corps ont été découverts et un corps d’une personne non identifiée est aussi retrouvé », a relaté le chef de quartier Bangui-M’Poko2.

 

Selon l’autorité communale,  « un avion pilonne pendant une guerre de grande envergure. Les roquettes, les obus, sont utilisés pour des véhicules blindés de guerre, des avions. Ces engins explosifs sont largués en pleine ville. C’est affligeant ».

 

Un calme relatif est constaté dans la matinée du 1er octobre dans les différents quartiers de la ville de Bangui, après 5 jours de trouble dans la capitale.

 

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:20

 

 

 

01/10/15 (France 24)

 

La mosquée de Lakouanga à Bangui a été de nouveau détruite lundi. Un attaque commise alors qu’une nouvelle vague de violences interconfessionnelles secoue la capitale centrafricaine, après la mort d’un musulman dans des circonstances troubles - les autorités de la transition affirmant que cette mort n’est qu’un prétexte pour des fauteurs de troubles.

 

C’est la deuxième fois en un an et demi que le monument est la cible d’attaques. En mai 2014, l’édifice avait été détruit par des membres de la communauté chrétienne en représailles à une attaque contre l’église Notre-Dame de Fatima, qui avait fait plus d’une dizaine de morts. La capitale centrafricaine était déjà à cette époque en proie à des violences interconfessionnelles meurtrières.

 

La reconstruction de la mosquée de Lakouanga était par la suite devenue un projet symbolique impliquant musulmans et chrétiens en Centrafrique, comme le signalait alors notre Observateur à Bangui. Les deux communautés s’étaient ainsi associées en avril 2015 pour reconstruire le monument.

 

Destruction d’une mosquée emblématique de la réconciliation en Centrafrique
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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:18

 

 

        

APA - Khartoum (Soudan) 2015-10-01 21:00:50 Les forces spéciales américaines ont été déployées dans l’est de la République centrafricaine (RCA) non loin de la frontière avec le Soudan et le Soudan du Sud pour traquer le chef ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur, Joseph Kony qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI), a indiqué un rapport publié jeudi.


Le rapport a en outre révélé que les soldats américains campaient près du village Kafi Kangi, la zone litigieuse entre les deux Soudans où Kony est soupçonné d'avoir trouvé refuge.


Le journal américain Washington Post a rapporté que les forces américaines qui pourchassent le chef de la LRA s'étaient installées dans l'est de la République centrafricaine, près de la frontière avec la zone de Kafia Kinji contrôlée par le Soudan.

Les 100 soldats américains font partie d'une force multinationale qui opère en Ouganda, en RD Congo, en RCA et au Soudan du Sud pour traquer la LRA et son chef, Joseph Kony.


Ils ont été envoyés sur ordre du président américain Barack Obama en 2011 pour aider les armées de la RDC, du Soudan du Sud et de l'Ouganda à retrouver les éléments fugitifs la LRA. 

Les soldats américains ont mis en place une petite base à Sam Ouaundja, à environ 30 miles de Kafia Kinji, parce qu'ils ne sont pas autorisés à entrer au Soudan.

Selon la source, le nombre de combattants de la LRA est tombé à moins de 200 au cours des dernières années, et quatre des commandants supérieurs de Kony ont été tués ou capturés.

 Ils opèrent principalement à Kafia Kinji et de l'Etat du Sud Darfour au Soudan.

L'armée soudanaise a refusé à commenter ce nouveau développement, mais a nié à plusieurs reprises la présence de Joseph Kony sur le territoire soudanais.

Le gouvernement des Etats-Unis a déjà annoncé de fortes récompenses financières pour toute information pouvant mener à la capture de Joseph Kony et d'autres dirigeants de la LRA.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=835258#sthash.4Jev3ddr.dpuf

Les forces américaines traquent Joseph Kony à la frontière avec le Soudan
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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:16

 

 

 

01/10/15 (Le Point)

 

Alors que le conflit centrafricain a déjà fait plus de 5 000 morts, l'odieux commerce se poursuit, dénonce Amnesty International dans son dernier rapport. S'appuyant sur des entretiens avec des mineurs et des négociants, le rapport d'Amnesty décrit comment les groupes armés des deux bords - les anti-balaka, chrétiens ou animistes, et la Seleka, majoritairement musulmane - profitent du commerce des diamants en contrôlant des sites d'extraction, en taxant les mineurs et les négociants, et en leur extorquant de l'argent en échange d'une protection. Avant que la Seleka ne prenne le pouvoir en mars 2013, l'industrie du diamant en RCA représentait près de la moitié des exportations totales du pays et 20 % des ressources budgétaires, soit environ 62 millions de dollars en 2012. Avant 2013, la RCA était le 14e producteur mondial de diamants bruts en volume et le 12e en valeur.

 

Le processus de Kimberley s'en est mêlé...

 

En mai 2013, deux mois après la prise du pouvoir par la Seleka, le processus de Kimberley, initiative intergouvernementale établie en 2003 pour stopper le trafic des diamants de la guerre, a interdit les exportations de diamants en provenance de RCA. Les 81 membres du processus représentent 99,8 % de la production mondiale de diamants bruts. Ces membres doivent mettre en place et appliquer un système effectif de contrôles à l'exportation et à l'importation, afin d'empêcher que des « diamants de la guerre » n'entrent dans la chaîne d'approvisionnement internationale. Mais ce processus n'a pas empêché le trafic à l'intérieur du pays. Dans certaines zones, l'activité minière a cessé, dans d'autres, elle a augmenté.

 

... la société belge Sodiam n'a pas obtempéré

 

« Depuis le début du conflit, on estime le trafic de diamants à 140 000 carats, c'est-à-dire environ 24 millions de dollars », indique Sabine Gagnier, responsable du programme RSE à Amnesty International France. À l'index : l'un des plus anciens bureaux d'achat de diamants en Centrafrique, la société belge Sodiam, ainsi que la société Badica, qui ont à elles deux acheté des diamants pour plusieurs millions de dollars. Selon Amnesty, il est fort probable que la Sodiam, qui a constitué un stock de 60 000 carats de diamants, a acheté et continue d'acheter des diamants ayant financé les anti-balaka. Les Nations unies ont récemment imposé des sanctions sur Badica et sa sœur belge Kardiam, soupçonnées d'avoir acheté et exporté en contrebande des diamants provenant de zones contrôlées par la Seleka, dans l'est de la RCA. Les diamants transitent ensuite par le Cameroun et la République démocratique du Congo, non soumis à sanction, pour se retrouver sur les places de négoce d'Anvers et de Dubaï. La Sodiam dément le fait d'avoir acheté des diamants de la guerre. Elle affirme qu'elle n'achète pas de diamants provenant de mines contrôlées par des groupes rebelles ni à des négociants connus pour leur association avec ces groupes, mais Amnesty International émet des doutes quant à ses procédures en matière de devoir de diligence.

 

Un vrai risque de reprise des exportations

 

Malgré l'opacité et les abus dans la filière, les compagnies diamantaires en RCA pourraient bientôt recommencer à exporter des diamants stockés pendant le conflit. En effet, l'interdiction d'exportation prononcée en mai 2013 devrait être partiellement levée dès que le gouvernement aura rempli certaines conditions définies en juillet 2015 par le processus de Kimberley. Le gouvernement centrafricain a dramatiquement besoin de ressources et plaide pour une reprise de ses exportations. « Si des sociétés ont acheté des diamants du sang, il ne faut pas qu'elles puissent en tirer profit, s'alarme Lucy Graham, conseillère juridique à Amnesty International. Le gouvernement doit saisir tous les diamants du sang, les vendre et utiliser l'argent dans l'intérêt public. La population centrafricaine doit pouvoir profiter de ses propres ressources naturelles. »

 

Anvers et Dubaï dénoncés

 

Le rapport dénonce aussi le rôle des centres de négoce d'Anvers et de Dubaï, qui sont supposés mettre en place des systèmes pour réguler les importations et exportations de diamants. Certaines pratiques de manipulation des prix pour sous-évaluer les importations de diamants en provenance des pays en développement, en vue d'échapper à l'impôt, favorisent également le trafic, relèvent les chercheurs d'Amnesty. Dubaï, en particulier, est dans le viseur. Alors qu'un Sommet de la joaillerie va réunir les acteurs du secteur du diamant en mars 2016 pour discuter des approvisionnements responsables, Amnesty International appelle les gouvernements et les compagnies diamantaires internationales, comme De Beers et Signet, à soutenir une réglementation plus stricte du secteur. Les compagnies doivent enquêter sur leurs chaînes d'approvisionnement afin de détecter les atteintes aux droits humains, les liens avec des conflits et les autres pratiques illégales ou contraires à l'éthique, tout en rendant publiques les mesures prises. « Ceci est un cri d'alarme pour le secteur du diamant. Les États et les entreprises ne peuvent plus utiliser le processus de Kimberley pour rassurer les consommateurs en donnant un vernis éthique à leurs diamants », lance Lucy Graham.

 

http://afrique.lepoint.fr/economie/centrafrique-diamants-du-sang-amnesty...

 

Lu pour vous : Centrafrique - Diamants du sang : Amnesty dénonce le trafic
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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 00:13

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 2015-10-01 13:37:21 - Le nombre de déplacés dans la ville de Bangui est estimé à plus de 30 000 personnes, actuellement hébergés dans différents sites dont certains, sitôt désengorgés, ont été de nouveau pris d’assaut par les déplacés fuyant les violences dans la capitale centrafricaine.


De nombreux Centrafricains ont même traversé la rivière Oubangui pour se réfugier au Congo Kinshasa, en dépit de la fermeture des frontières par les autorités congolaises. 

Dans un message diffusé jeudi par une radio privée de Bangui, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Mbogo, a indiqué que les ambulances de la Croix-Rouge n'arrivaient plus à circuler pour ramasser les blessés, les malades et les personnes ayant besoin d'aide et de secours parce que les groupes armés et les manifestants empêchent les volontaires de la Croix-Rouge d'accéder à certains quartiers.

M. Mbao Mbogo a lancé un appel aux manifestants et aux groupes armés pour leur demander de faciliter le travail des organisations humanitaires qui veulent venir en aide aux populations.


Les volontaires de la Croix-Rouge n'arrivent pas à enlever les cadavres en état de décomposition dans les maisons parce qu'elles se trouvent dans des quartiers inaccessibles, a ajouté Antoine Mbao Mbogo, invitant manifestants et groupes armés à respecter la Croix-Rouge qui travaille pour tout le monde, selon le principe de neutralité et d'assistance.


Les barricades sur les rues, le non accès dans certaines zones à cause du refus de groupes armés, le pillage des sièges des organisations humanitaires internationales sont autant de gestes hostiles envers les humanitaires, a-t-il dit.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=835208#sthash.CaOh70O3.dpuf

Centrafrique: 30 000 déplacés internes dans la ville de Bangui
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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 07:32

 

 


L'armée loyaliste a repris mercredi le contrôle de la situation dans la capitale du Burkina Faso, au lendemain de son assaut-éclair contre la caserne des ex-putschistes de la garde présidentielle. L'ex-chef putschiste s'est momentanément réfugié dans une ambassade.


De nombreux soldats étaient positionnés à presque tous les coins de rue du quartier Ouaga2000, qui abrite la caserne du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). C'est cette unité d'élite de l'armée burkinabè, ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, qui avait mené le coup d'Etat du 17 septembre, mis en échec au bout d'une semaine.


Le chef du RSP et auteur principal du putsch, le général Gilbert Diendéré, se trouvait mercredi après-midi "dans une représentation diplomatique" de la capitale. Des négociations étaient en cours pour qu'il soit remis aux autorités, a indiqué un communiqué du gouvernement.


Le gouvernement a ajouté que l'armée loyaliste continuait mercredi de passer "au peigne fin le Camp Naba Koom en vue de dresser un bilan exhaustif des opérations militaires". Il a réitéré son "appel à la tolérance et au bon accueil de nos frères de l'ex-RSP".


Toujours pas de bilan des victimes


Mardi soir, l'armée régulière, déterminée à en finir avec les irréductibles du RSP qui rechignaient à rendre leurs armes, avait mené un assaut-éclair à l'arme lourde contre la caserne Naaba Koom. Le général Diendéré, ancien bras droit de Compaoré, avait alors affirmé craindre un bilan élevé, mentionnant la présence dans le camp, en temps normal, des familles de militaires et d'une clinique.


Mercredi matin, des tireurs allongés étaient positionnés, l'arme pointée vers des terrains vagues où des soldats du RSP auraient pu trouver refuge après avoir fui leur camp au moment de l'assaut.


L'opération de ratissage et de sécurisation du quartier Ouaga2000, dans le sud de la capitale, était menée alors même qu'une circulation très intense de centaines de petites motos, le moyen de locomotion le plus populaire à Ouagadougou, avait repris sur l'axe principal menant au centre-ville. Sur le bord de la route, les travailleurs prenaient leur petit-déjeuner sur le pouce dans des gargotes, signe d'une normalité en partie retrouvée dans la capitale.


La société civile, qui avait rejeté une première médiation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) comprenant une amnistie des putschistes, n'a cessé de rappeler que le putsch avait fait une dizaine de morts et une centaine de blessés et que ses principaux responsables devaient être traduits en justice.

Prochaines élections

 

Le régime de transition doit à présent mener à bien sa principale mission: l'organisation des élections générales. L'Union européenne (UE) s'est félicitée de "la fin des affrontements" à Ouagadougou, saluant "un pas important vers la normalisation de la situation".


Ces élections sont censées tourner la page de la transition ouverte il y a un an à la suite du soulèvement populaire qui a chassé du pouvoir le président Compaoré, après 27 ans à la tête de ce pays. L'histoire du Burkina Faso est jalonnée de coups d'Etat militaires depuis son indépendance en 1960.



(ats / 30.09.2015 18h35) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=634854 

 

Le général Diendéré réfugié dans une ambassade à Ouagadougou (officiel) 

 

APA-Ouagadougou (Burkina Faso) -2015-09-30 14:35:03 Le général de brigade Gilbert Diendéré, chef des putschistes de l’ex RSP, s’est réfugié dans une représentation diplomatique à Ouagadougou, a annoncé mercredi dans un communiqué le Service d’information du gouvernement (SIG).


Selon le communiqué dont APA a reçu copie, ‘'des négociations sont en cours pour sa (Diendéré) remise aux autorités de la Transition''.


Le général Gilbert Diendéré a regagné la représentation diplomatique à l'issue de l'assaut donné conte le camp Naaba Koom du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) où s'étaient regroupés certains militaires auteurs du coup d'Etat du 16 septembre dernier.


Le Gouvernement de la Transition, à travers le communiqué, félicite, une fois de plus, le peuple burkinabè pour sa mobilisation sans faille depuis le début de cette crise, ainsi que les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur professionnalisme et comportement républicain.


‘'Conformément à l'engagement pris, sur instruction du gouvernement, les Forces de Défense et de Sécurité passent actuellement au peigne fin le Camp Naba Koom en vue de dresser un bilan exhaustif des opérations militaires'', souligne le communiqué.


Par conséquent, ajoute-t-il, le gouvernement demande à la population de faire preuve de patience et de lui faire confiance pour lui communiquer dans les meilleurs délais les informations relatives à ce bilan. 


‘'Le Gouvernement de la Transition réitère son appel à la tolérance et au bon accueil de nos frères de l'ex-RSP. Il lance encore un appel au renforcement de la réconciliation et de l'unité nationale'', conclut le communiqué.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=835092#sthash.bO7oZ8rC.dpuf

 

 

Burkina: aucune victime dans l'assaut contre les putschistes mardi


Ouagadougou - L'assaut éclair de l'armée burkinabè mardi contre la caserne des putschistes de l'ex-garde présidentielle n'a fait aucune victime, a affirmé mercredi le président de transition Michel Kafando, qui s'est rendu sur les lieux.


Nous avons réussi cette prouesse de conquérir ce camp sans aucune victime, a-t-il annoncé à la presse depuis la caserne Naba Koom II, dont l'armée loyaliste a délogé la veille les irréductibles de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui rechignaient à rendre les armes.


Une page de notre histoire est tournée. Le nouveau Burkina est en marche, a-t-il proclamé à l'intérieur du poste de commandement du RSP désormais dissous. C'est cette unité d'élite de l'armée burkinabè, ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, qui a mené le coup d'Etat avorté du 17 septembre.


Plus tôt mercredi, le gouvernement a déclaré que l'armée loyaliste continuait de passer au peigne fin le Camp Naba Koom, qui jouxte le palais présidentiel dans le quartier de Ouaga 2000, à Ouagadougou, en vue de dresser un bilan exhaustif des opérations militaires.


Le chef des putschistes et ancien bras droit de M. Compaoré, le général Gilbert Diendéré, disait mardi soir craindre un bilan très élevé.


Ils ont sorti l'artillerie (...) Ils ont tiré sur le camp. Malheureusement il y avait des familles, la clinique (dans le camp). Il doit y avoir beaucoup de morts et de blessés, avait-t-il dit.


Mais le chef d'état-major de l'armée Burkinabè, Pingrenoma Zagré, avait assuré que le camp était en grande partie déserté au moment de l'assaut.



(©AFP / 30 septembre 2015 20h50) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=634879 

Burkina: l'armée sécurise Ouagadougou au lendemain de son assaut
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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 07:21

 

 

 

http://www.un.org/ 30 septembre 2015 – Le Ministre des affaires étrangères de la République centrafricaine, Samuel Rangba, a demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations Unies de renforcer le mandat de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies dans ce pays (MINUSCA) alors que de nouvelles violences ont récemment éclatées.

 

“Aujourd'hui, après un an de travail inlassable avec les efforts conjugués du gouvernement de transition et de la communauté internationale, nous aurions pu déclarer, avec satisfaction il y a une semaine, que le drame est derrière nous, que la République centrafricaine se relève progressivement de ses cendres et reprend peu à peu sa place dans le concert des nations”, a dit M. Rangba dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies.

 

“Hélas! Au moment où nous sommes venus annoncer aux Nations Unies les résultats encourageants du processus de la transition qui tend à sa fin, par l'organisation des élections d'ici la fin de l'année 2015, les ennemis de la paix ont une fois de plus, porté un coup dur au processus depuis le 25 septembre par des violences aveugles, des assassinats et crimes odieux faisant des dizaines de pertes en vies humaines et de destructions des biens publics et privés et le déplacement de la population », a-t-il ajouté.

 

Le Ministre des affaires étrangères a indiqué qu'il prononçait ce discours à la place de la Chef de l'Etat de la transition, Catherine Samba-Panza, qui a dû regagner la République centrafricaine à la suite de la résurgence de la violence.

 

« Cette situation démontre à l'évidence que la paix et la réconciliation restent fragiles et exigent des actions plus vigoureuses et soutenues pour éviter à mon pays de retomber dans un nouveau cycle de violence généralisées », a déclaré Samuel Rangba.

 

« Je demande au Conseil de sécurité des Nations Unies de renforcer le mandat de MINUSCA afin de mieux combattre ces ennemis de la paix et redonner espoir au peuple centrafricain meurtri », a-t-il ajouté. Il a également demandé au Conseil de sécurité « d'envisager l'allègement du régime de sanction à l'égard de l'Etat centrafricain notamment en ce qui concerne la formation et l'équipement de nos forces de défense et de sécurité dans le cadre de la coopération bilatérale ».

La Centrafrique demande au Conseil de sécurité de renforcer le mandat de la MINUSCA
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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 22:04

 

 

 

http://rjdh.org/  PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 30 SEPTEMBRE 2015

 

La Présidente de transition Catherine Samba Panza est rentrée en début d’après midi à Bangui, alors que la ville connait un calme après 5 jours de troubles. Dans son adresse à la Nation, la cheffe de l’Etat de transition a déclaré qu’il faut aller au désarmement sans discrimination des milices armées, à la protection des populations civiles et à l’usage de la force en cas de résistance.

 

Les propos de Catherine Samba Panza

 

Centrafricaines, Centrafricains, Mes chers compatriotes,

 

Il y a quelques jours, je me suis adressée à vous depuis New York.

 

Au regard de la gravité de la situation, j’ai décidé de revenir au pays. Car En tant que Chef de l’Etat, je suis garante la paix et de la sécurité de notre pays. Je me devais d’être parmi vous pour vous rassurer et apporter l’appui nécessaire à tous ceux qui sont en train de défendre les populations civiles, l’Etat et les Institutions de la transition. Je me devais d’être aux côtés du Gouvernement de Transition dirigé par le Premier Ministre Mahamat KAMOUN, qui n’a ménagé aucun effort pour faire face à l’état d’insurrection qu’on voulait installer dans le pays.

 

Je suis également revenue pour partager ma compassion avec les familles endeuillées, ainsi que les blessés et les déplacés internes. Je voudrais par dessus tout exprimer ma profonde reconnaissance à la population qui, en sa vaste majorité, est restée sereine. Je voudrais dire toute ma satisfaction à la population qui n’aspire à la paix et qui a entendu les nombreux appels aux calmes lancés par nos compatriotes épris de paix. Ces remerciements vont également à l’endroit de la police, de la Gendarmerie et des éléments des Forces Armées Centrafricaines qui ont su protéger les populations et défendre les institutions du pays, avec courage, malgré leurs faibles moyens.

 

Je voudrais exprimer toute mon admiration et la reconnaissance des autorités de la transition aux forces internationales (MINUSCA et Sangaris) qui ont su s’interposer, au prix de leur vie, pour éviter que les Centrafricains ne s’entretuent. Je voudrais exprimer toute ma sympathie aux ONG humanitaires dont les biens ont été pillés mais qui demeurent au chevet des populations centrafricaines en détresse.

 

Mes chers compatriotes,

 

Ceux qui poussent les Centrafricains à s’entretuer n’auront jamais la conscience tranquille ni la légitimité d’entre entendus. Car les événements douloureux de ces derniers jours n’ont pas leurs raisons d’être.

 

En effet, j’ai toujours été ouverte à la concertation et au dialogue. La transition en cours a réussi beaucoup de réalisations là ou certains s’attendaient à des échecs. Le processus électoral avançait positivement, avec un engouement certain des populations sur les listes électorales. Les populations centrafricaines se préparaient à aller aux élections qui vont déterminer la légitimité des prochains dirigeants du pays. Mais, avec la dernière tentative de coup de force, que nous venons de vivre, les élections risquent bien de s’éloigner.

 

La nature politique de ces évènements est évidente. Il s’agissait ni plus ni moins d’une tentative de prise de pouvoir par la force. Une manipulation savamment orchestrée d’une partie de la population à se soulever et à faire resurgir les conflits interconfessionnels est manifeste, avec en toile de fond, le soulèvement de la population contre les forces internationales et contre la France. Les conséquences politiques majeures de ce coup de force sont évidentes: – Rupture du dialogue politique et du pacte républicain par une partie de la classe politique et de la société civile – Mise à dure épreuve des efforts de cohésion sociale et de l’autorité de l’Etat -Tentative de rupture si non de coup d’arrêt au processus électoral.

 

Avec cette tentative de coup d’état, nous devons tous prendre conscience qu’il existe des menaces certaines sur le processus de transition en cours. Mais quoi qu’il arrive, force doit rester à l’Autorité de l’Etat soutenue par la population éprise de Paix et la Communauté Internationale.

 

Il faut aller au désarmement sans discrimination des milices armées, à la protection des populations civiles et à l’usage de la force en cas de résistance. J’appelle une fois encore vous tous mes compatriotes à faire bloc autour de la Transition, afin de faire échec à ces tentatives de coup de force reprouvée par l’opinion nationale et internationale. J’appelle en particulier toutes les forces vives de la Nation (groupes armés, partis politiques, organisation de la société civile, syndicats, confessions religieuses, etc.) à reprendre le chemin du dialogue, de la concertation et de la recherche du consensus. Le chemin est d’ailleurs tout indiqué par la Charte Constitutionnelle de Transition.

 

D’ailleurs, dans un délai très bref, j’inviterai toutes les entités sans exclusive à une large concertation afin d’examiner les voies et moyens de sortie de crise. Car rien ne saurait remplacer le Dialogue en pareille circonstance.

 

En attendant, ceux qui ont pris les armes contre leurs frères et sœurs doivent les déposer sans condition pendant que la justice fera toute la lumière sur les tenants et les aboutissants de ce nouveau complot contre la paix, l’unité et la démocratie.

 

Je décréterais exceptionnellement des journées de deuil national avec drapeau en bernes sur toute l’étendue du territoire nationale en mémoire de toutes les victimes innocentes de ce massacre. Enfin, j’appelle tout le monde à reprendre le chemin du travail. Je demande aux Forces Nationales de Sécurité et à la MINUSCA d’assurer la sécurité effective de cette reprise du travail, sur toute l’étendue du territoire. Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.

 

Vive la République.

Centrafrique: Catherine Samba Panza de retour à Bangui déclare « qu’il faut aller au désarmement sans discrimination des milices armées »
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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 21:38

 

 

 

Par Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) LE MONDE Le 29.09.2015 à 17h57 • Mis à jour le 29.09.2015 à 20h47

 

La salle d’audience de la Cour pénale internationale (CPI) est, pour l’occasion, bien trop étroite. Jamais la procureure n’avait conduit dans le box cinq accusés en même temps. Mais ils ne sont pas là pour génocide ou crimes contre l’humanité. Jean-Pierre Bemba, Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda, Fidèle Babala et Narcisse Arido sont poursuivis pour corruption de témoins. L’ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) subit, ici, son second procès devant la Cour.

 

Entre 2010 et 2014, il a été poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, et c’est dans le cadre de cette première affaire que, selon l’accusation, les cinq hommes auraient corrompu quatorze personnes, toutes appelées à témoigner en faveur de l’ex-vice-président.

 

Debout, les deux poings sur la table, dans la position du lutteur, Jean-Pierre Bemba plaide, « bien sûr, non coupable sur toutes les charges qui ont été retenues ici », dès le début de l’audience. Son ancien avocat, Me Aimé Kilolo, se lève à son tour et prononce ces mots qu’il a si souvent entendus de la bouche de ses propres clients : « Monsieur le Président, je plaide non coupable au regard des charges alléguées », puis jette un regard noir de colère vers les bancs de l’accusation pendant que les autres accusés plaident eux aussi non coupables.

 

Une affaire « pour préserver la justice »

 

C’est en quelque sorte pour l’exemple, que la procureure, Fatou Bensouda, a engagé l’affaire. « Pour préserver la justice », explique-t-elle aux trois juges, pour s’assurer que « personne, aujourd’hui ou dans le futur, ne peut pervertir le cours de la justice ». Aux cinq hommes, elle reproche donc d’avoir voulu « forcer la main de la justice ».

 

Jean-Pierre Bemba aurait été le « coordinateur » de l’opération, mise en œuvre par son ancien avocat, Me Aimé Kilolo et par Jean-Jacques Mangenda, un membre de son équipe de défense. Fidèle Babala, le député et secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), le parti de M. Bemba, aurait géré les finances tandis que Narcisse Arido aurait recruté quatre témoins. Mais c’est en tout quatorze témoins qui auraient été corrompus, se présentant comme des soldats du MLC pour appuyer la thèse de Jean-Pierre Bemba, selon laquelle ses soldats n’étaient pas à l’époque sous son commandement.

 

En 2002 et 2003, Jean-Pierre Bemba avait envoyé deux bataillons de sa milice en Centrafrique à la demande du président Ange-Félix Patassé, menacé par une rébellion. Poursuivi pour le seul fait de ne pas avoir réprimé ou puni les meurtres, les viols et les pillages commis par ses soldats, il a tenté, tout au long du procès, de démontrer que ses troupes étaient sous le contrôle de l’armée centrafricaine et qu’il n’était dès lors pas responsable de leurs actes.

 

Trois ans d’enquête

 

Il a fallu trois ans d’enquête pour récolter les preuves du dossier, des écoutes téléphoniques, des relevés de transferts bancaires et les déclarations de témoins qui auraient été corrompus. Lors de l’une de ces conversations téléphoniques, diffusées à l’audience, M. Bemba aurait demandé à ses intermédiaires de conseiller à l’un des témoins, en cours d’audition, de ne « pas donner trop d’éléments, pas trop vite et seulement après hésitation ». Bref, de ne pas avoir l’air de réciter sa leçon.

 

Selon la procureure, les accusés communiquaient aussi dans un langage codé, « faire un whisky » signifiait un transfert via Western Union, les kilos de sucre correspondaient aux montants des transactions, etc. Le but, selon l’accusation, était d’« obtenir l’acquittement ». Le procès pourrait durer jusqu’à l’été prochain.

 

Quant au verdict du procès pour crimes contre l’humanité intenté contre Jean-Pierre Bemba, il n’a toujours pas été rendu. Alors que les juges peinent à se prononcer sur la culpabilité ou non de l’accusé, le procès pour corruption de témoins est une nouvelle épine dans la carrière du « chairman », comme l’appellent ses partisans. A un an de la présidentielle au Congo, Jean-Pierre Bemba n’en a pas fini de ses mésaventures judiciaires.

 

Stéphanie Maupas La Haye, correspondance


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/09/29/jean-pierre-bemba-defie-la-cpi-a-l-ouverture-de-son-proces-pour-subornation-de-temoins_4777103_3212.html#XlCCoGG3MKQY3E84.99

Lu pour vous : Jean-Pierre Bemba défie la CPI à l’ouverture de son procès pour subornation de témoins
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