Claude-Richard Gouandjia a été cité comme témoin dans l’affaire de l’attentat de l’UT720 pendant son long parcours de combattant, il avait eu plusieurs contacts avec Mouammar Kadhafi, leader de la Grande Jamarihya. Pour l’aider à mener la lutte armée en Centrafrique, les libyens lui ont proposé de mener des attentats contre des intérêts français en République centrafricaine. Ce qu’il n’a pas accepté. En 1991, une commission rogatoire dirigée par le juge Bruguière et le FBI l’ont interrogé au Canada et aux Etats-Unis le rendant ainsi célèbre.Le grand journalisted’investigation, Pierre Péan de nationalité française l’a côtoyé et a essayé de nous peindre l’itinéraire de ce militant anticolonialiste dans deux livres distincts (Attentat d’UTA attribué à la Libye et Manipulation africaine). Nous avons essayé d’emboiter le pas de cet écrivain controversé en fouinant sur le parcours de ce personnage mystérieux afin de permettre aux compatriotes de mieux le connaître. Aujourd’hui à 63 ans, il n’a pas d’autres ambitions que d’être utile à son pays.
Parti en exil en 1974, Claude-Richard Gouandjia a rejoint le Congo Brazzaville à l’âge de vingt deux ans sur la pointe des pieds. A son arrivée à Brazzaville, le Congo vivait un traumatisme consécutif aux soubresauts politiques qui avaient engendré un bain de sang. Deux années plus tard en 1976, Claude-Richard Gouandjia a crée avec les rescapés du coup d’Etat du capitaine Obrou et d’autres compatriotes centrafricains eux aussi en exil, le premier mouvement de l’opposition à l’extérieur qui a pris le nom du Front Populaire de Libération de Centrafrique (FPLC). Entretemps le régime dictatorial de Jean-Bedel Bokassa est devenu un Empire en 1977. Dans la même année, Claude-Richard Gouandjia est reçu par le président congolais de l’époque, Marien Ngouabi qui lui a promis de soutenir le mouvement qu’ils ont mis en place afin de renverser cet empire de honte en plein 20è siècle. Rappelons que Marien Ngouabi a même fait une déclaration officielle pour condamner la naissance de cet Empire centrafricain. Le FPLC a alors multiplié des contacts avec différents mouvements de libération en Afrique entre autres l’ANC, l’OLP, le RENAMO, la SWAPO, le MPLA, le Front POLISARIO, le MNC, le ZANU/PF, l’UPC etc. ainsi que certains régimes progressistes de l’époque tels que l’Algérie, la Chine, l’URSS, au Cuba etc.
En Centrafrique, une opposition en gestation dénommée, Comité Révolutionnaire de Libération Nationale(CRLN) est dirigé par Abel Goumba dans les années 1978 alors qu’il était à l’OMS au Rwanda mais pilotée par Barthelemy Yangongo Boganda et Rodolphe Idi Lala. Le leader de cette opposition va dépêcher Idi Lala au Congo afin de prendre langue avec le régime révolutionnaire de Brazzaville. Mais à son arrivée, Idi Lala va se confronter à une fin de non recevoir pour la simple raison que le régime du président Ngouabi était déjà en contact avec un mouvement centrafricain d’obédience marxiste dirigé par Claude-Richard Gouandjia. Marien Ngouabi va alors faire discrètement une révélation à son hôte Idi Lala en lui faisant savoir que le leader de ce mouvement en terre congolaise est un jeune du nom de Claude-Richard Gouandjia. Séance tenante, Idi Lala à son tour va préciser à son interlocuteur que le jeune dont il a fait allusion n’est autre que le neveu de leur leader Abel Goumba et qu’en même temps est son beau frère. A cette époque le CRLN d’Abel Goumba est représenté au Congo Brazzaville par Laurent Ngaïbona, ancien professeur de CEG en Centrafrique et étudiant en science de l’éducation au Congo. Après cet entretien entre Ngouabi et Idi Lala, ce dernier a cherché à rentrer en contact avec le leader et les militants du FPLC. Malheureusement la première va terminer en queue de poisson car les militants ont failli lyncher Idi Lala qu’ils ont considéré comme agent du régime tortionnaire de Bokassa pour la simple raison qu’Idi Lala était à l’époque le Directeur Général de l’ENAM.
Deux mois plus tard, Idi Lala est retourné à Brazzaville et a rencontré Claude-Richard Gouandjia, lui a remis une correspondance d’Abel Goumba dans laquelle, ce dernier fait savoir à son destinataire qu’il se souvient que deux mois après son départ, Claude Richard Gouandjia lui avait envoyé une lettre salée. Dans cette lettre, il s’en prenait à Goumba en disant qu’il était en exil doré et ne se préoccupait guère de la masse de ses concitoyens qui traversaient le désert. Poursuivant, Goumba s’est souvenu avoir répondu à Gouandjia que c’était parce que son père a été fait prisonnier par Bokassa qu’il avait cette réaction. Mais il a reconnu que c’était une erreur d’appréciation. Il s’est dit étonné d’apprendre que c’est lui Gouandjia qui est leader d’un mouvement de lutte contre le régime sanguinaire et dictatorial de Bokassa. Il a fait savoir à Gouandjia dans la même correspondance qu’il était heureux de lui apprendre que lui Goumba n’est pas un coq qui se met sur un toit avant de chanter. Lui aussi, est sur le terrain avec un certain nombre de compatriotes centrafricains dont Idi Lala pour la même cause. Enfin Goumba dit souhaiter comme avait préconisé le président Ngouabi qu’ils unissent leur force afin d’être efficace. Après lecture de cette note et un échange avec Idi Lala, ce dernier a présenté à Gouandjia l’équipe qui travaille avec Abel Goumba. Il s’agit de Barthelemy Yangongo Boganda qui est le Coordonateur national du CRLN, de lui Idi Lala Chargé de relations extérieures et de son père, Maurice Gouandjia, ancien leader syndical. Il était de ceux qui avaient posé les jalons du premier mouvement syndical en Centrafrique, ancien ministre de Bokassa sorti fraîchement de la prison en est le Secrétaire permanent. C’est alors que Claude-Richard Gouandjia va tenir informer les autorités congolaises qui leur ont accordé l’asile. Celles-ci vont encourager la communauté centrafricaine dans la logique de réunificationde leurs forces. Aussitôt, le FPLC va recevoir dignement le CRNL avec leurs responsables Idi Lala et Laurent Ngaïbona. Quelques mois plus tard, les deux mouvements ont tenu un congrès extraordinaire afin de porter dans les fonts baptismaux un nouveau mouvement dénommé le Front Patriotique Oubanguien (FPO). Le mouvement de contestation s’est agrandi avec l’adhésion de plusieurs enseignants et cadres centrafricains. S’en est suivie la lutte ayant conduit à la déstabilisation du régime de Bokassa avec l’un des frondeurs, Barthelemy Yangongo Boganda qui bien qu’étant l’un de ses ministres d’Etat en même temps professeur d’université, très proche des étudiants.Même si la chute de l’Empire de Bokassa est l’œuvre de tous mais il y a lieu de reconnaître qu’il existe des pionniers avant que la France ne récupère la situation en imposant David Dacko au pouvoir. De 1979 à 1980, Claude-Richard Gouandjia est devenu responsable de la section Afrique de la base stratégique (à Brazzaville) avec tout ce qui touche à l’aspect sécuritaire et militaire. La section Europe quant à est dirigée par Patrice Endjimoungou, secondé par Peleket (qui a créé le journal Clandestin « E zingo » « Réveillons-nous »), administrateur des hôpitaux en France. Peu après, Barthelemy Yangongo Boganda est parti en exil, Idi Lala s’est retiré du FPO pour créer son mouvement en compagnie de Laurent Ngaïbona, David Berbérati, Castro Wénézoui, Vincent Ndongo, et du Colonel Jean Christophe Bureau, qui prendra l’appellation du Mouvement Centrafricain de Libération Nationale (MCLN). Le FPO est devenu FPO/Parti du Travail à l’instar de du PCT (au Congo) et du MPLA/PT (en Angola).
Etant donné que la France ait pu imposer Dacko suivi des élections truquées, la seule option du FPO/PT reste la lutte armée afin de libérer le pays sous le joug du néocolonialisme. Ainsi, le 17 juin 1980, commence donc à sonner le glas pour le régime Dacko à travers divers attentats contre les intérêts français en Centrafrique dont celui du Cinéma le Club revendiqué par Idi Lala. Dans le rang du FPO/PT, Maurice Gouandjia, ancien ministre, Michel Gouandjia, Directeur du Bureau Central des Techniques Radio ( BCTR au ministère des PTT), Michel-Ange Gouandjia, Directeur de garage de l’ENERCA, Marc Nditiféï Boyssemebé , ingénieur technicien au ministère de l’agriculture, Pierre Bilingbi, sergent-chef, chauffeur aide de camp de Abel Goumba et Guy Moskit, militant de la jeunesse du FPO/PT, garde rapproché de Goumba sont arrêtés. Peu de temps après, Dacko est alors renversé par le Général d’armée André Kolingba appuyé par la France et les USA qui pensent qu’un civil ne peut pas diriger le Centrafrique dans ces conditions difficiles. Tous ces prisonniers seront élargis plusieurs mois après. L’expérience démocratique qu’a entreprise la RCA sera freinée par le retour au parti unique décidé par la junte au pouvoir, suivi d’une véritable chasse aux sorcières. Ce qui amplifiera davantage la lutte armée des mouvements insurrectionnels. En 1982, alors que le Général Mbaïkoua préparait un coup d’Etat afin de placer son mentor Ange Félix Patassé au pouvoir, il sera court-circuité par le Général François Bozizé qui a tenté un coup d’Etat radiophonique manqué. Patassé va partir en exil, Bozizé sera exfiltré au Tchad, en France, en Allemagne avant d’atterrir à Tripoli. Abel Goumba, Narcisse Bozanga et Patrice Endjimoungou seront déportés à l’intérieur du pays. La France va alors « nommer » un vice-roi en la personne de Jean-Claude Mantion, colonel barbouze.
Lors de la conférence de la Baule en 1990, le Président français de l’époque, François Mitterrand appellera vivement tous les pays africains du pré carré à se démocratiser. Ce qui va se faire malgré certains de ces pays concernés. Bien avant cela, Kolingba va s’arranger avec le président béninois Mathieu Kérékou et le zaïrois Joseph Mobutu pour enlever Bozizé exilé au Benin et sept autres centrafricains dont six, du rang du FPO/PT et un proche de Bozizé. Parmi eux, deux seront succombés en prison des suites de tortures (ceux détenus au Camp Kassaï dans des conditions difficiles). C’est dans cet élan que va se tenir en 1993 une élection démocratique après une première élection échouée en 1992 qui a vu la victoire du leader charismatique Ange Félix Patassé au second tour, en face d’Abel Goumba, grand combattant de la démocratie.
A la même année, Claude-Richard Gouandjia depuis en exil au Congo ensuite au Canada, a adressé une demande aux nouvelles autorités afin de rentrer chez lui en Centrafrique. Malheureusement cette demande restera sans suite jusqu’en 1996 année à laquelle il a pris le risque de revenir s’incliner sur les tombes de ces géniteurs décédés en son absence.Il aura échappé de justesse à un enlèvement et va se mettre à l’abri en passant par la RDC puis Congo Brazzaville. De Brazzaville, il est parti au Canada puis en France et par la suite pour atterrir au Gabon où le feu président gabonais Omar Bongo Ondimba avait besoin de ses services. L’année 2002 marque l’entrée du général Bozizé en rébellion après avoir tombé en disgrâce avec le régime de Patassé. Il sera aidé par un grand nombre de Centrafricains dont Jean Bruno Vickos entretemps, ancien ministre de Patassé qui facilitera les contacts à l’intérieur du pays aux risques et périls de sa vie.C’est d’ailleurs lui en compagnie de Karim Meckassoua, Claude Yabanda et de Claude-Richard Gouandjia qui ont organisé la rencontre entre Abel Goumba et François Bozizé à Paris. De cette rencontre, Abel Goumba et la Concertation des Partis Politiques de l’Opposition vont organiser la résistance pacifique en Centrafrique tandis que Bozizé préparait la lutte armée. Ce qui va conduire au coup d’Etat du 15 mars 2003. Ce putsch va être légitimé par la communauté internationale grâce à l’aura d’Abel Goumba qui défendra en le qualifiant de sursaut patriotique. Il va alors accepter le poste de Premier ministre tout en appelant toutes les couches sociales à soutenir la transition consensuelle mise en place. Ce sera en cette année de 2003avec l’avènement de Bozizé au pouvoir que le Président Omar Bongo Ondimba va aider Claude-Richard Gouandjia à rentrer en Centrafrique. Il sera accompagné à cet effet par deux des ministres de Bongo à savoir Ali Bongo Ondimba, actuel Président gabonais et Jean Ping. Les deux têtes de l’exécutif, le Président Bozizé et le Premier ministre Goumba vont alors se disputer de Gouandjia afin qu’il soit au service d’un d’entre eux. Finalement Bozizé va le lâcher et ce sera à la primature qu’il va être nommé au cabinet de Goumba.
Il a alors essayé cette première expérience jusqu’en 2005 l’année à laquelle il va une de plus se retirer tranquillement au Gabon car les choses n’allaient comme il l’entend. Mais à son départ il se butera à toutes sortes de tracasseries entre autres des tentatives d’enlèvement et même la confiscation de son passeport à son embarquement à l’aéroport international Bangui M’Poko. Il aura la vie sauve grâce à l’intervention de Bongo. Une fois au Gabon, il sera mis au service du père gabonais et aura même à aider plusieurs acteurs politiques centrafricains à rencontrer Bongo dans son Palais du bord de la mer.Il a effectué plusieurs missions à Lomé auprès du feu Président Ange Félix Patassé et a eu des contacts permanents avec Jean-Jacques Démafouth, à l’époque leader del’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) contraint en exil par le régime de Bozizé.
De 2007 à 2011, Bongo lui a demandé d’aller aider Bozizé qui se plaignait du fait que Gouandjia ne veut pas donner un coup de main à son pays en difficultés. Il sera alors nommé Conseiller spécial de Bozizé cumulativement avec la fonction du Directeur Général du Bureau National de Documentation (Renseignements).
Les élections de 2011 ont coïncidé avec la naissance de son fameux BDR qui a ravi la vedette au KNK en termes de mobilisation autour de la candidature de Bozizé. Ce qui a permis à ce dernier de ratisser largement sur ses challengers en dépit de fraudes massives ayant entaché ce scrutin. Claude-Richard Gouandjia sera par la suite nommé ministre de la sécurité publique après ces élections. Durant vingt mois au gouvernement, Il va pouvoir consolider des liens solides avec tous les services de renseignements des gouvernements de l’Afrique Centrale grâce à son carnet d’adresse riche. Rappelons que c’est le seul ministre de l’intérieur de Centrafrique à être officiellement invité par Paris. Et cela a fait grincer des dents. A la tête de ce département, il a pu tisser des liens de coopération policière avec le Congo Démocratique, le Soudan, la Roumanie et la Turquie. Grâce à sa diplomatie de l’ombre, l’Angola a accepté même qu’une commission mixte soit mise en place et qu’il puisse l’accompagnée malheureusement, il sera relevé du gouvernement contre toute attente. Entretemps il a convaincu Bozizé à prendre contact avec tous les centrafricains qui se sont rebellé contre son régime. Il a été une pièce maîtresse dans le dénouement de l’affaire Baba Ladé. Il a attiré vainement l’attention de Bozizé sur l’imminence de la coalition des rébellions. De ses multiples échanges avec le soudanais Béchir, il l’a poussé à organiser une rencontre tripartite avec Bozizé et Deby afin de stopper l’avancée des rebellions et de trouver un compromis mais il a été incompris. Deux mois après son éviction du gouvernement, la Séléka a eu raison du régime de Bozizé. Malheureusement pour Gouandjia, il verra tous ces biens (Maisons et véhicules) détruits systématiquement par ce conglomérat des rébellions.
Djotodia au pouvoir avec la Séléka conseillé par la France lui a tendu la main afin de l’aider dans sa lourde tâche au sommet de l’Etat malheureusement il constatera que Djotodia s’est mal entouré par des fossoyeurs. Il a conseillé à ce chef rebelled’éviter les errements du passé cependant ce dernier n’a jamais entendu de cette oreille. Etant donné que Claude-Richard Gouandjia n’a pas pu servir son pays en tant que panafricaniste, il a alors décidé de servir toute l’Afrique en commençant par la sous-région. C’est ainsi qu’il élabora un projet de coordination de tous les services de renseignements de l’Afrique centrale. Ila donc pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des pays concernés afin d’échanger avec ses amis. Ceux du Cameroun ont apprécié ledit projet, ilen est de même pour ceux de la Guinée équatoriale qui non seulement, ont décidé que leur pays puisse abriter le siège de cette Coordination mais ont promis de le financer durant trois ans.
Une fois ce projet ficelé, les partenaires ont demandé que Gouandjia soit mandaté par le Président de son pays. Malheureusement l’entourage nuisible du président de l’époque avec alchimie réussi à faire comprendre à Djotodia que Gouandjia était plutôt un agent du président Bozizé avec qui ils ont concocté un plan de déstabilisation du régime Séléka. Ce qui est totalement faux et qui relève d’une pure imagination tendant à nuire à Gouandjia. Qui veut noyer son chien l’accuse de rage, dit-on. Depuis son départ forcé du pouvoir, à ce que les témoignages confirment, Bozizé n’a jamais eu de contact avec son ancien patron de renseignement.
Il est de notoriété publique que Gouandjia a passé 40 ans de sa vie dans la lutte. Ces contacts avec des grands de ce continent, pas des moindre n’ont été possible que grâce à ses dextérité. De Bongo à Mobutu en passant par Sankara, Sékou Touré, Lissouba, Kabila, Kagamé, Gbagbo et Sassou, tous ces chefs d’Etat retiennent de Gouandjia, un fervent lutteur.
Aujourd’hui avec le regain de violence survenu dans la capitale centrafricaine ayant occasionné de nombreux morts et blessés ainsi que de graves destructions massives, la résidence de cet humble serviteur a été prise pour cible par les forces de la Sangaris. Celui-ci a échappé de justesse à cette tentative d’élimination physique dont on ignore encore les raisons valables.
Le citoyen lambda se demande si ce personnage dérange par son calme olympien d’autant plus qu’il a été toujours l’ami de la France ?
Il est clair que ceux qui veulent nuire à ce digne fils de Centrafrique ont peur qu’il leur échappe. Nul n’est prophète chez soi dit-on, mais la vérité triomphera un jour.