Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 23:26
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LA FORCE DE LA MINUSCA MÈNE UNE OPÉRATION DANS L’OUEST POUR EMPÊCHER LES MANŒUVRES DES GROUPES ARMÉS ET PROTÉGER LES CIVILS  

Bangui, le 23 mars 2022 - La Force de la MINUSCA mène actuellement une opération conjointe de domination de zone dans l’ouest de la République centrafricaine (RCA), notamment à Bossangoa et Bocaranga, pour empêcher les actions des groupes armés et assurer la protection des populations civiles. « Plus d’une vingtaine de patrouilles aériennes ainsi qu’une centaine de patrouilles robustes de jour et de nuit ont déjà été effectuées », a annoncé mercredi le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo.  

« Les casques bleus des contingents camerounais, portugais, bangladais et tanzaniens, déployés dans toute la région, ont accentué leurs actions par des check-points », a dit le porte-parole de la Force, tout en précisant que « des manœuvres de dissuasion et des actions de sensibilisation sur la menace des engins explosifs ont été aussi réalisées » dans le cadre de l’opération entamée le 1er mars.  

En outre, de nombreuses actions civilo-militaires sont également menées dans plusieurs localités depuis le début de l’opération, avec la participation à une de ces activités à Bocaranga, ce mercredi 23 mars, du Commandant de la Force, le Général de corps d'armée Daniel Sidiki Traoré, accompagné de son adjoint le Général Paulo Emanuel Maia Pereira et des représentants des différentes composantes de la MINUSCA.  

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Lizbeth Cullity, a pris part, lundi dernier, à l’ouverture des travaux du dialogue républicain, présidée par le Président Faustin Archange Touadéra. « Dans une déclaration à la presse, la Représentante spéciale adjointe a réitéré le soutien de la MINUSCA au dialogue républicain, et a précisé que la Mission va continuer à plaider pour un retour de l’opposition à ce forum », a dit le porte-parole. Sur le même sujet, le Représentant spécial, Mankeur Ndiaye, a qualifié les concertations du dialogue républicain de « chance extrême pour la RCA » et appelé « tous les acteurs centrafricains à trouver un compromis dynamique et historique, pour permettre à ce dialogue de se tenir et se terminer avec des conclusions consensuelles qui feront avancer le pays ».  

Rappelons que le mandat de la MINUSCA, tel que défini dans la résolution 2605 du Conseil de sécurité des Nations Unies, prévoit d’aider les autorités centrafricaines à mener à bien un dialogue républicain pleinement inclusif. « La Mission a apporté une contribution financière de 50.000.000 de francs CFA ainsi qu’un soutien logistique à l’organisation de ce forum, de même, trois observateurs de la Mission prennent part aux travaux », a indiqué le porte-parole.  

En réponse aux préoccupations des journalistes sur l’affaire des conteneurs de la MINUSCA saisis avec des armes de la Mission, le porte-parole a indiqué qu’« après des rencontres et des échanges entre la Mission et les autorités centrafricaines, les quatre conteneurs comportant du matériel militaire destiné à la Force, ont été restitués à la MINUSCA lundi à Bangui ». De son côté, le porte-parole militaire a rejeté les accusations de transport de mines anti-personnel en soulignant que « conformément aux conventions internationales et au mémorandum les liant à la MINUSCA, aucun contingent militaire ne dispose de ce type d’équipement et il n’existe encore moins des possibilités d’en faire venir sur le sol centrafricain ».  

Notons que lesdits conteneurs avaient été saisis à leur arrivée à bord de deux camions, le 14 mars, à Beloko (nord-ouest de la République centrafricaine), puis transférés à Bangui où ils ont fait l’objet d’une inspection, le 18 mars. « La MINUSCA condamne vivement les publications mensongères, liées à cet incident, diffusées sur les réseaux sociaux et par certains médias, à l’instar de la Radio Lengo Songo, des journaux Ndjoni Sango, Le Potentiel Centrafricain et La Fraternité, et dénoncela tentative de manipulation de l’opinion publique à l’encontre de la Mission », a dit Vladimir Monteiro.  

Pour sa part, la porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, la Capitaine Mazalo Agba, a indiqué que le Chef de la composante Police, le Commissaire Christophe Bizimungu, a eu, le 18 mars, des échanges très fructueux avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Michel Nicaise Nassin. Interrogée à propos des relations entre les deux entités, la porte-parole a précisé que la « collaboration marche bien entre UNPOL et les Forces de défense et de sécurité centrafricaines. A titre d’exemple, il y a le travail en colocation dans les commissariats de Police et les brigades de Gendarmerie ou les patrouilles conjointes », a dit la Capitaine.  

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 mars 2022 2 22 /03 /mars /2022 12:11
DIALOGUE REPUBLICAIN EN RCA : L’introuvable Consensus ?

 

Lu pour vous

 

https://lepays.bf/  22-03-2022

Réélu au terme de la présidentielle du 27 décembre 2020 dans des conditions qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive – moins d’un tiers de la population avait pu voter en raison des attaques coordonnées des groupes rebelles à travers le pays- le président Faustin Archange Touadéra avait promis un  dialogue républicain. Un dialogue censé permettre au pays de tourner la page de la crise multiforme à laquelle il est confronté depuis plusieurs années maintenant. Ouvert le 21 mars 2022 en présence de plusieurs anciens chefs d’Etat centrafricains, ce dialogue se tiendra finalement sans l’opposition politique qui a claqué la porte au dernier moment, estimant que certaines de ses exigences et non des moindres, n’ont pas été prises en compte. Notamment  l’inclusion des groupes armés audit dialogue ainsi que le débat sur la réélection du président Touadéra dont la légitimité est toujours remise en cause par la même opposition. Cela n’a pas empêché le maître de Bangui de déclarer que ce dialogue « n’est pas un dialogue de trop mais  une chance de plus pour la paix ».   La question que l’on pourrait se poser est de savoir à quoi servira un tel dialogue dit républicain s’il ne peut réunir les principaux protagonistes de la crise pour discuter des questions essentielles de la vie de la Nation.  

 La confiance ne semble pas la chose la mieux partagée entre les Centrafricains 

Déjà que les groupes rebelles ont été écartés, quel sera l’intérêt de ce dialogue si le pouvoir de Bangui doit aussi composer sans l’opposition censée pourtant jouer son rôle de contrepouvoir pour un meilleur équilibre des débats ? Un monologue insipide qui créerait beaucoup plus de problèmes qu’il n’est censé en résoudre, en ce que les frondeurs auront toute la latitude de ne pas se sentir liés par ses conclusions même si celles-ci pourraient, de fait, s’imposer à eux. Mais est-ce vraiment la solution ? Rien n’est moins sûr. Car, si l’histoire a souvent montré les limites de la politique de la chaise vide dont l’opposition centrafricaine vient de prendre l’option, elle est aussi pleine d’enseignements sur les dangers de décisions obtenues au forceps et qui cachent souvent bien mal des desseins inavoués. Dans le cas d’espèce, l’opposition centrafricaine « n’entend pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue » quand certains de ses membres ne justifient pas leur boycott par leur refus de participer à une concertation « en forme de plébiscite du chef de l’Etat pour modifier la Constitution ». C’est dire si dans ce dialogue supposé républicain, la confiance ne semble pas la chose la mieux partagée entre les Centrafricains. Comment, dans ces conditions, trouver le consensus nécessaire à une véritable sortie de crise, surtout quand les protagonistes donnent le sentiment d’être agrippés à leurs intérêts égoïstes ? A moins qu’en choisissant de faire sans l’opposition politique,  l’objectif réellement visé par le pouvoir de Bangui ne soit ailleurs, d’autant que la tenue de ce dialogue est l’une des conditions posées par les bailleurs de fonds occidentaux pour continuer à apporter leurs appuis financiers à l’ex-Oubangui Chari. 

Au-delà même du dialogue républicain, c’est de la réconciliation des cœurs dont les Centrafricains ont le plus besoin aujourd’hui 

Quoi qu’il en soit, avec ces défections de poids, la Centrafrique semble partie du mauvais pied pour un dialogue républicain fructueux. Au-delà, tout porte à croire que tant que les acteurs politiques centrafricains ne se mettront pas dans une logique de dialogue franc et sincère en s’élevant au- dessus de leurs intérêts personnels pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation,  le pays ne connaîtra pas la paix. Cette paix qui, de François Bozizé à Faustin Archange Touadéra en passant par Michel Djotodia et autre Catherine Samba Panza,  n’est pas loin d’être une arlésienne ; tant chacun semble voir midi à sa porte. C’est dire si au-delà même du dialogue républicain, c’est de la réconciliation des cœurs dont les Centrafricains ont le plus besoin aujourd’hui. Mais comment y parvenir avec des groupes armés disséminés à travers le pays, parfois cornaqués par des opposants revanchards comme l’ex-président François Bozizé dont l’objectif ne semble rien d’autre que la reprise du pouvoir par les armes ? Il faut bien se le dire, le problème de la Centrafrique, comme dans bien des pays africains, reste principalement le manque de sincérité des acteurs politiques aux ego souvent surdimensionnés. Or, tant qu’il en sera ainsi, on aura beau multiplier les dialogues et autres cadres de concertation, le résultat  sera toujours le même : l’échec. Dans le cas de la Centrafrique, si l’objectif est la paix, la nécessité de tendre la main aux groupes armés (ce que demande l’opposition), ne souffre pas de débat. Mais ces derniers ont tellement souvent fait preuve de mauvaise foi en violant des accords précédents que l’on peut se demander s’ils ne sont pas dans la logique de la seule et unique volonté de conquête du pouvoir d’Etat, ou encore s’ils ne refusent tout simplement pas d’être liés par un accord afin d’avoir les mains libres pour continuer leur lutte. L’histoire le dira.

« Le Pays »

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 21:09
RCA : les rackets sur les axes routiers persistent malgré les multiples dénonciations

 

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 19 mars 2022 08:02

Malgré des mises en garde et mesures disciplinaires à l’endroit de certains éléments de la force publique, les rackets persistent sur les barrières. Sur les axes Bangui-Boali et Bangui-Damara, la situation est similaire. Conducteurs et usagers déplorent les tracasseries dont ils sont victimes quotidiennement. Ces derniers appellent le gouvernement à prendre des mesures qu’il faut.

En quittant la gare routière de Pk12 à la sortie Nord de Bangui, après 14 kilomètres de trajet, Radio Ndeke Luka arrive au poste de contrôle de la légion de gendarmerie mobile. Sur la barrière, deux éléments procèdent à la collecte des fonds. Un peu en retrait, quatre motocyclettes sont immobilisées parce que, les conducteurs n'ont pas d'argent pour payer les « formalités ». Les discussions entre les passagers et les agents de l’Etat sont intenses. Assis sous un hangar en paille, le chef de ces agents suit de près les disputes. Pour ces conducteurs, les formalités sont abusives sur cet axe.

« Ici, c’est leur loi qui est dictée »

"Lorsqu’on prend deux (2) passagers au Pk 12, arriver sur cette sur barrière, ils nous demandent toujours de payer 2000 francs. En plus, nous devons donner 500 francs aux éléments de la garde présidentielle qui ont aussi leur check-point sur l’axe. Lorsque nous n’en avons pas, ils ne nous comprennent pas. Si nous insistons, ils nous retirent la clé de la moto. Ici, c’est leur loi qui est dictée. C’est une situation qui nous pénalise" déplore un conducteur de mototaxi.

Cette situation ne pénalise pas que les transporteurs. Elle touche également les petits marchands, qui ne savent à quel saint se vouer.

« C’est eux qui tirent profits de nos affaires » 

"Je veux aller acheter 20 sacs de charbon. Cependant, je dois obligatoirement payer 250 francs sur chaque sac. Même sur les fagots, on paye les formalités. On est fatigués sur cet axe du fait des tracasseries sur les barrières. C’est vraiment compliqué. On ne sait vraiment quoi faire. C’est eux qui tirent profit de nos affaires" déplore une commerçante.

Sur l’axe Damara, la situation est identique. Selon les usagers, il faut au moins débourser une somme de 2.500 francs quotidiennement pour pouvoir circuler librement.

"Au niveau du Pk 16, la légion mobile nous demande de payer 1.500 francs. Arrivé au niveau de Nguérengou, nous devons payer 500 francs. Même chose à l’entrée de Damara où nous devons leur donner 500 francs également. Et avec tout ça, ils nous obligent à ne transporter que deux personnes. C’en est trop" s’insurge un autre conducteur de mototaxi.

Sur certains postes, les agents de sécurité disposent même d’un panier dans lequel ils déposent leurs gains. La question que les Centrafricains se posent est de savoir, à qui profitent ces fonds collectés sur les barrières. Selon certaines indiscrétions, les agents qui tiennent ces barrières versent une bonne partie des fonds collectés à leurs chefs hiérarchiques afin que ceux-ci les maintiennent à leurs postes.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 21:03
RCA : violent affrontement entre Faca et CPC à Bouca dans le Nord

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 18 mars 2022 15:34

La ville de Bouca dans la préfecture de l'Ouham-Fafa au Nord de la République centrafricaine a été sous tension ce vendredi 18 mars 2022. Un violent affrontement y a opposé les Forces armées centrafricaines (Faca) aux rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Aucun bilan n’est pour l’heure disponible. Même si les crépitements d'armes ont cessé, la tension est encore vive.

Ce 18 mars 2022, Bouca semblait calme au petit matin et les activités se déroulaient normalement jusqu’à ce que de fortes détonations d’armes remettent en cause cette accalmie. Aux environs de 8h30 (7h30 TU), des rebelles de la CPC ont mené des assauts contre des positions de l’armée centrafricaine dans la ville. Les combats se sont déroulés aux alentours du lycée et de l’aérodrome où se trouvent des positions des Faca. La riposte a été automatique, provoquant de violents affrontements qui ont plongé la ville dans la peur.

Les assaillants repoussés mais la tension reste vive

Après plus d’une heure d’échanges de tirs à l’arme lourde et légère, les Faca ont maintenu leurs positions et ont réussi à repousser l’attaque. Les affrontements ont cessé aux environs de 9h45. Même si les patrouilles des forces nationales et de la Minusca sont visibles, des sources sécuritaires signalent encore la présence des assaillants aux alentours de la ville. Craignant une reprise d’hostilité, les forces loyalistes sont toujours en alerte et la ville encore sous tension.

Pas de bilan disponible au stade actuel

Il est encore difficile d’établir un bilan exact de ces affrontements. Ni l’armée ni des sources locales n’ont encore communiqué des chiffres relatifs à ces combats. La Minusca, durant ses patrouilles, aurait récupéré deux motocyclettes et deux vélos abandonnés par les éléments de la CPC dans le secteur nord de la ville.

Ce regain de tension a provoqué une fuite massive de civils en brousse, dans des villages voisins, à l’Eglise catholique et vers la base locale de la Minusca. Certains habitants appellent Bangui à renforcer les capacités logistiques des militaires en faction dans la ville.

« Partout les gens pleurent, les enfants et leurs mamans fuient dans tous les sens. Certains sont partis en brousse, d’autres à l’église catholique et à la Minusca. Nous demandons au gouvernement de nous envoyer des militaires russes en renfort et de doter les Faca en moyens roulants pour leur permettre de mieux sécuriser la ville », lance un habitant joint au téléphone par Radio Ndeke Luka.

La ville de Bouca a été reprise par l’armée centrafricaine avec l’appui de ses alliés russes mi-2021 durant la campagne de reconquête lancée après les offensives repoussées de la CPC sur Bangui le 13 janvier 2021. Depuis lors, les groupes armés ont déserté la ville mais ces derniers se font parler d’eux de temps à autre à travers des braquages ou enlèvements, notamment sur l’axe Bouca-Batangafo.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 20:40
RCA : le dialogue républicain s'ouvre ce lundi sans l'opposition
RCA : le dialogue républicain s'ouvre ce lundi sans l'opposition

 

Centrafrique: ouverture du dialogue politique sans l’opposition

https://www.rfi.fr/ 21/03/2022 - 14:36 Avec notre correspondant BanguiCarol Valade

En République centrafricaine s'est ouvert, lundi 21 mars au matin, le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications, à savoir l'inclusion des groupes armés et l'inscription à l'ordre du jour de la crise post-électorale, n'avaient pas été satisfaites.

C'est sans les ténors de l'opposition que le dialogue a débuté, ce lundi matin, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates... Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.

Le président du comité préparatoire, le ministre d’État, Obed Namsio, a dit regretter l'absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte », a-t-il lancé.

« Ce n'est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra, avant de donner, d'un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.

Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrètes, espérant qu’une solution naîtra des discussions.

 

RCA : le dialogue républicain s'ouvre ce lundi sans l'opposition

dw.com

Le dialogue républicain qui vise à réconcilier les Centrafricains, s'ouvre ce lundi (21.03.2022). Mais, l'opposition a annoncé qu'elle n'y prendra pas part.

Après plusieurs reports, c'est ce lundi 21 mars que s'ouvre le "dialogue républicain" sur la paix et la sécurité.

La tenue de cette rencontre d'échanges, qui doit durer jusqu'au 27 mars, à Bangui, était une promesse du président Faustin Archange Touadéra, après sa réélection contestée il y a plus d'un an.

Ce Lundi donc, et jusqu'au dimanche 27 mars, l'Assemblée nationale accueillera le Dialogue républicain dont l'objectif affiché se résumait jusqu'alors à "restaurer la paix et la sécurité".

Les questions à débattre

Les organisateurs ont diffusé une liste de cinq "thématiques", dont "Paix et sécurité", "Gouvernance politique, renforcement démocratique et institutionnel" et "Développement économique et social".

Alors que la Centrafrique est confrontée depuis 2013 à l'instabilité, avec des groupes armés qui contrôlent une grande partie du territoire, le dialogue qui commence ce lundi, exclut ces groupes.

Les groupes armés exclus

Paul Crescent Beninga est le rapporteur général du comité d'organisation du dialogue républicain et représentant de la société civile centrafricaine. Il explique au micro de Carole Assignon, pourquoi cette exclusion des groupes armés et les défis que la Centrafrique cherche à relever avec ce dialogue. 

"Il n'y a jamais de dialogue de trop", Paul Crescent Beninga (Rapporteur général du comité d'organisation)

L'opposition boycotte

Quant à l'opposition démocratique, elle ne prendra part à ce dialogue. Elle dit avoir posé des conditions qui n'ont pas été prises en compte. C'est ce qui ressort de la concertation qui a eu lieu ce dimanche, entre les principales formations politiques de l'opposition.

Me Nicolas Tiangaye, président de la convention républicaine pour le progrès social (CRPS) est le porte-parole de l'opposition. Il s'explique au micro du correspondant de la DW,  Jean-Fernand Koena, à Bangui.

" Nous avons posé des conditions" Nicolas Tiangaye, (opposition)

Mais, les attentes concrètes restent floues. "L'objectif principal est de constituer un forum républicain autour des valeurs et principes de la République", avance Obed Namsio, président du comité d'organisation. "Cela débouchera sur des feuilles de routes, des textes de loi", assure Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la Présidence.

 

Centrafrique : le dialogue républicain lancé par Faustin archange Touadera à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 21 mars 2022 16:19

Le dialogue républicain, tant attendu par les centrafricains, s’est ouvert ce lundi, 21 mars 2022 à l’hémicycle de l’Assemblée nationale à Bangui. Plus de 450 participants, venus de Bangui et de l’intérieur du pays, prendront part durant une semaine aux échanges. Cette concertation nationale a débuté sans les partis politiques de l’opposition qui ont claqué la porte à la veille de l’ouverture.

Les travaux de ces assises ont été lancés vers 11heures (10h TU) par le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, en présence de plusieurs personnalités politiques, dont des anciens chefs d’Etat ainsi que des diplomates accrédités dans le pays. Pour le numéro un centrafricain, ce dialogue n’est l’occasion de faire le procès de qui que ce soit mais plutôt, l’occasion de panser les plaies.

« Nous ne sommes pas là pour faire un procès »

"Nous sommes réunis ici, pour laver le linge sale en famille. Pour alléger nos cœurs, nous dépouiller du vieil homme et revêtir un cœur nouveau. Nous ne sommes pas là pour faire le procès de l’opposition, ni de la majorité présidentielle. Mais, c’est pour percer l’abcès, panser nos plaies, cesser nos querelles et enterrer la hache de guerre. Les raisons de nos échecs ne sont pas seulement politiques et économiques" a affirmé Faustin-Archange Touadéra, président centrafricain.

Ce dialogue s’ouvre sous fonds de divergence avec le refus de l’opposition démocratique d’y prendre part. Pour les responsables des partis de l’opposition dont les principaux sont la COD-2020, le MLPC et le PATRIE, des préalables proposés n’ont pas été pris en compte lors des travaux.

« Ces exigences sont des lignes rouges à ne pas franchir »

"Nous avons pensé que pour sortir de cette crise, il y a des questions qui ne doivent pas être éludées. Ainsi, nous avons fait des propositions de thématiques, dont la crise électorale, la réforme structurelle des institutions républicaines et la signature d’un accord politique par les entités participant au dialogue républicain. Cependant celles-ci ont été rejetées par le pouvoir. Pour nous, ces exigences sont des lignes rouges à ne pas franchir" a déclaré Nicolas Tiangaye, porte-parole de la COD-2020.

La majorité présidentielle, pour sa part, fustige ce retrait et le qualifie d’« absurde ». A cet effet, elle dit prendre le peuple centrafricain à témoin.

"C’est absurde. Ce ne sont pas des raisons qui peuvent justifier leur retrait de ce dialogue. Ils étaient dans le comité préparatoire et ont travaillé en toute transparence. Et au dernier moment, pour des motifs pas du tout valables, ils décident de se retirer. Nous prenons le peuple à témoin. Le peuple doit comprendre que ces gens-là n’aiment pas la paix" a rétorqué Mathurin Dimbélé Nakoé, coordonnateur du Mouvement Centrafrique Débout, une organisation de la société civile proche du pouvoir.

Ce dialogue se déroule sans les groupes armés. Les échanges seront axés sur cinq (5) grandes thématiques. Notamment, Paix et sécurité, gouvernance politique, Etat de droit, Renforcement démocratique et institutionnel, développement économique et social, Politique étrangère et Coopération internationale. Ils prendront fin le dimanche 27 mars 2022.

 

Centrafrique: l'opposition se retire à la veille du dialogue de réconciliation

Mise à jour 20.03.2022 à 22:0 AFP

La quasi-totalité de l'opposition a annoncé dimanche qu'elle ne participera pas au dialogue national de réconciliation qui doit s'ouvrir lundi en Centrafrique, notamment parce qu'il n'inclut pas les groupes armés rebelles dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

Mardi, le président Faustin Archange Touadéra avait annoncé, à la surprise générale, que le "Dialogue républicain" avec l'opposition non armée et la société civile, qu'il avait promis depuis 15 mois au lendemain d'une élection très contestée, aurait lieu lundi 21 mars. Soit six jours après son annonce, sur un programme très vague et pour une durée d'une semaine seulement.

"L’ensemble des forces de l’opposition ne participera pas aux travaux du dialogue qui commencent demain", a déclaré lors d'une conférence de presse à Bangui Nicolas Tiangaye, porte-parole de la Coalition de l'opposition-2020 (COD-2020), une plate-forme qui regroupe la quasi-totalité des partis de l'opposition non armée.

"L’inclusivité implique la participation de toutes les forces politiques du pays --les partis politiques, la société civile (...) et les groupes armés parce qu’ils sont des protagonistes de la crise donc on ne peut pas régler la crise en les excluant", a déclaré M. Tiangaye.

Mais la COD-2020 avait annoncé depuis des mois qu'elle était prête à participer au Dialogue républicain, dont elle savait d'emblée que le pouvoir avait exclu les groupes armés.

Après l'annonce du retrait de la COD-2020, le porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloke Mokpeme a affirmé dimanche à l'AFP que l'ouverture du Dialogue républicain était maintenue lundi.

La COD-2020 reproche aussi au gouvernement de ne pas avoir inclus, dans les thèmes prévus du Dialogue républicain, "la question de la crise post-électorale", c'est à dire ce qu'elle considère comme la réélection non légitime de M. Touadéra le 27 décembre 2020. Ce dernier, au pouvoir depuis 2016, avait été réélu avec 53,16% des voix mais avec une petite portion du corps électoral: moins d'un électeur sur trois avait eu la possibilité de se rendre aux urnes dans un pays alors aux deux tiers occupé par des groupes armés et sous le coup de l'offensive d'une coalition rebelle.

M. Touadéra avait alors appelé Moscou à la rescousse et des centaines de paramilitaires russes -des "mercenaires" de la société privée Wagner selon l'ONU- étaient venus s'ajouter à des centaines déjà présents depuis 2018.

Grâce à eux, les forces loyalistes ont réussi rapidement à repousser les rebelles et les autres groupes armés de la majeure partie des territoires qu'ils occupaient. Mais ces derniers ont changé de tactique, pour des actions de guérilla depuis leurs repaires disséminés hors des agglomérations.

Le pouvoir n'a jamais dit clairement quels étaient les buts de ce Dialogue républicain, au-delà de vagues promesses d'inclure davantage l'opposition et la société civile dans la gestion du pays, dominée largement, comme à l'Assemblée nationale, par le Mouvement Cœurs Unis (MCU) de M. Touadéra et des partis alliés ou satellites.

© 2022 AFP

 

Centrafrique: le parti de François Bozizé boycotte le dialogue républicain de Touadera

https://actucameroun.com/ 19 Mar 2022 par Marturin ATCHA

En Centrafrique, le Kwa Na Kwa (KNK), parti de l’ancien président François Bozizé a annoncé boycotter le dialogue républicain convoqué par le pouvoir de Bangui.

Dans un communiqué publié le 19 mars, le parti Kwa Na Kwa de l’ancien chef de l’Etat, François Bozizé annonce son intention de ne pas participer au dialogue républicain initié par le régime de Faustin-Archange Touadera. L’ancienne formation politique au pouvoir à Bangui a appelé à l’organisation d’un dialogue inclusif avec la participation des groupes armés.

Le Kwa Na Kwa (KNK) « décide en toute responsabilité de ne pas prendre part aux assises du dialogue républicain qui se tiendra à Bangui du 21 au 27 mars… Dès lors que les groupes armés sont exclus du dialogue à venir, nous assisterons à un exercice ambigu et convenu, un simulacre de concertation, pendant lequel des voix concordantes et conciliantes vont plancher sur les questions les moins dérangeantes possible pour le pouvoir mais qui n’auront aucune force contraignante pour chacune des parties belligérantes», a souligné le parti.

Par ailleurs, le parti se dit « convaincu que ce dialogue sera dépourvu des critères de profondeur, de sérieux, de crédibilité et de bonnes perspectives de sortie de crise » en Centrafrique. « Refuser de dialoguer avec les groupes armés au motif que ces derniers doivent au préalable revenir dans l’accord de paix de février 2019 est une escalade improductive et vaine, voire une erreur politique », a fait savoir le KNK.

La RCA est plongée dans la crise politico-sécuritaire depuis la chute du président François Bozizé en 2013.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 20:37
RCA : L’heure du jugement a sonné pour Maxime Mokom

Lu pour vous

 

HRW

Le 14 mars, le Tchad a transféré un ancien coordinateur militaire d’un groupe de miliciens anti-balaka en République centrafricaine, Maxime Mokom, à la Cour pénale internationale (CPI). Mokom avait fui au Tchad après avoir été membre d’une coalition rebelle qui a tenté en vain de prendre le pouvoir en 2020. Les crimes pour lesquels il sera traduit en justice, et qui sont à l’origine du mandat d’arrêt de la CPI émis contre lui en 2018, sont bien antérieurs toutefois.

Entre 2014 et 2016, des combattants anti-balaka se sont livrés à des affrontements avec des groupes majoritairement musulmans de la Séléka pour le contrôle des routes et des villages de la province de Nana-Grebizi, les civils étant pris entre deux feux. De nombreux musulmans ont pris la fuite. Les anti-balaka se sont finalement retournés contre les habitants qui étaient restés et qui, selon les anti-balaka, s’opposaient à eux ou s’étaient rangés du côté de leurs voisins musulmans. Progressivement, les combattants anti-balaka ont attaqué tous ceux qu’ils rencontraient, se livrant à des tueries, des viols et des pillages. Mokom était l’un de leurs chefs.

En 2016, j’ai rencontré une femme âgée de 25 ans à Kaga Bandoro, la capitale de la province de Nana-Grébizi, qui m’a raconté comment elle avait été violée sous la menace d’une arme par deux combattants anti-balaka et rouée de coups par la suite. Elle m’a dit : « Ils ont enlevé leurs ceintures et commencé à me frapper. Ils ont dit que c’est Dieu qui m’avait livrée à eux ; maintenant ils allaient faire ce qu’ils voulaient de moi. » L’un de ses violeurs, se souvenait la survivante, était Franco Yagbegue, un commandant de secteur également connu sous le nom de Pelé. Lorsque j’ai rencontré Pelé en août 2015, avant qu’il ne commette ce viol, il m’avait confié que la structure anti-balaka dans laquelle il servait était coordonnée par Mokom.

Mokom emblématise la façon dont violence et impunité favorisent certains en République centrafricaine. Alors que la survivante du viol a été livrée à elle-même pour reconstruire sa vie, Mokom est devenu ministre en 2019 après qu’un accord de paix a permis à des rebelles d’accéder à de nombreux hauts postes gouvernementaux. Pendant des années, il a été considéré comme intouchable et l’idée qu’il soit confronté à la justice paraissait impensable. Jusqu’à aujourd’hui.

Mokom est le troisième dirigeant anti-balaka à être déféré au tribunal situé à La Haye. Jusqu’à présent, un seul commandant de la Séléka, Mahamat Siad Abdel Kani, est poursuivi par la CPI.

La coopération du Tchad doit être saluée, et il convient de l’encourager à continuer de livrer d’autres chefs rebelles impliqués dans la commission des crimes graves – tant de la Séléka que des anti-balaka – et qui continuent d’échapper à la justice dans ce pays. Comme Mokom, ils devraient devenir des symboles de justice, et non d’impunité.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 20:34
25 condamnés pour tentative d'assassinat du président équato-guinéen en 2017

 

 

Cameroun : 25 condamnés pour tentative d'assassinat du président équato-guinéen en 2017

Par Le Figaro avec AFP Publié 

Un tribunal militaire camerounais a condamné récemment 25 hommes à des peines de 30 à 35 ans de prison pour avoir participé en 2017 à une tentative d'assassinat du président de la Guinée équatoriale, qui avait alors évoqué un «coup d'État déjoué».

Vingt-sept étaient jugés, l'un est décédé entre-temps et un autre a été acquitté. Quatre ont écopé de 35 ans et 21 de 30 ans, tous reconnus coupables notamment de «conspiration d'assassinat, port et détention illégaux d'armes et munitions de guerre», selon le verdict rendu le 14 mars et dont l'AFP s'est procuré une copie. Ils ont été jugés par le tribunal militaire de Yaoundé qui s'est transporté dans la prison d’Ebolowa, dans le Sud, où ils sont détenus. En janvier 2018, la Guinée équatoriale avait affirmé avoir déjoué le 24 décembre 2017 une tentative de «coup d'État» visant à tuer le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dans son palais de Koete Mongomo, à une cinquantaine de km de la frontière camerounaise, et menée par des Équato-Guinéens et des «mercenaires» étrangers venus ou tentant de venir par le Cameroun.

Plus de 130 condamnations

 

Le 27 décembre, une trentaine d'hommes avaient été capturés au Cameroun près de la frontière et ailleurs dans le pays, dont ceux condamnés le 14 mars, Équato-guinéens, Centrafricains, Camerounais et Tchadiens. Ils ont toujours plaidé non coupables. «Leur condamnation est absolument inique, nous n'avons à aucun moment eu la production de preuves irréfutables sur les faits imputés», a commenté lundi pour l'AFP leur avocat Me Emmanuel Simh, qui a fait appel du verdict. Une source militaire avait affirmé à l'AFP, en décembre 2017, que certains de ces hommes, en tenue militaire, se dirigeaient dans un car vers la Guinée équatoriale près de la frontière. Les autres avaient été arrêtés plus tard à Douala et Yaoundé.

Le président Obiang qui, à 79 ans aujourd'hui, détient - hors royauté - le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef de l'État encore vivant, avec près de 43 années à diriger d'une main de fer son petit État pétrolier d'Afrique centrale, avait fait arrêter des centaines de personnes en Guinée équatoriale après le coup d'État présumé. Plus de 130 avaient été condamnées - dont la moitié par contumace - à des peines de 3 à 96 ans de prison, Équato-guinéens et étrangers, dont cinq Français. En 2018, Malabo avait reproché aux autres pays africains leur «manque de solidarité» pour démanteler le réseau de «mercenaires» présumés. En juin 2019, 11 Tchadiens avaient été condamnés à N'Djamena à 20 ans de prison pour «mercenariat» et participation au «coup d'État» de 2017 en Guinée équatoriale.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 20:30
Banqueroute: l'ex-tennisman allemand Boris Becker jugé à Londres

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié le 21/03/2022 à 15:02, mis à jour le 21/03/2022 à 16:06

Accusé de fraudes liées à sa banqueroute, l'ex-gloire du tennis allemand Boris Becker a comparu lundi au lancement de son procès à Londres, dernier déboire en date d'une retraite sportive mouvementée.

 «Boum Boum» Becker, 54 ans, est arrivé au tribunal de Southwark à Londres, avec sa compagne Lilian de Carvalho Monteiro, portant un pardessus sombre et une écharpe violette.

Déclaré en faillite personnelle en juin 2017 à Londres, le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem est accusé de ne pas avoir respecté ses obligations de divulgation d'informations, notamment bancaires, ce qu'il conteste. Il risque jusqu'à sept ans de prison.

Il est accusé d'avoir dissimulé plusieurs propriétés et environ 1,8 million de livres sterling (2,1 millions d'euros). Il lui est également reproché ne pas avoir remis certains de ses trophées de Wimbledon et de l'Open d'Australie afin de régler ses dettes.

En juillet 2019, 82 articles, parmi lesquels d'autres trophées et souvenirs personnels, avaient été vendus aux enchères et avaient rapporté 765.000 euros, une somme destinée à éponger une partie de ses dettes. A l'époque de sa banqueroute en juin 2017, ses dettes étaient estimées jusqu'à 50 millions de livres.

Le procès, prévu pour durer trois semaines, a débuté avec la sélection des jurés, à qui la juge Deborah Taylor a demandé d'«ignorer» la célébrité du prévenu. L'ancien joueur a déjà eu des déboires judiciaires pour des dettes impayées avec la justice espagnole, concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et avec la justice suisse, pour ne pas avoir payé le pasteur qui l'avait marié en 2009.

En 2002, la justice allemande l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 500.000 euros d'amende pour quelque 1,7 million d'euros d'arriérés d'impôts.

Six fois titré en Grand Chelem, «Boum Boum» Becker, ainsi surnommé pour son service ravageur, a remporté 49 titres et obtenu plus de 20 millions d'euros de gains pendant sa carrière sportive. Alors âgé de seulement 17 ans, Becker est devenu en 1985 le plus jeune vainqueur de Wimbledon en simple et le premier joueur non classé à soulever le trophée.

Son jeu dynamique et son enthousiasme enfantin, illustré par son penchant pour les volées plongeantes spectaculaires, fait alors de lui le chouchou du public de Wimbledon. Il défend avec succès son titre à Wimbledon l'année suivante, écrasant le numéro un mondial de l'époque Ivan Lendl.

En 1989, Becker remporte Wimbledon pour la troisième fois et gagne son premier US Open quelques mois plus tard. Sa longue quête pour devenir numéro un mondial finit par payer en 1991, où il remporte l'Open d'Australie pour la première fois, battant Lendl en finale pour se hisser en haut du tableau.

Mais le plus grand moment de Becker s'avère être aussi le début de son déclin brutal. Sujet à des sautes d'humeur sur les courts, Becker a souvent perdu des matches à sa portée et a écopé de nombreuses amendes pour avoir brisé sa raquette. Ces crises de colère sont des manifestations publiques de la personnalité instable de Becker, qui a du mal à rester au sommet.

A partir de 1993, il a maille à partir avec le fisc allemand, et perd sa dernière finale à Wimbledon face à Pete Sampras en 1995. Il remporte son dernier titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie en 1996 avant de prendre sa retraite sportive trois ans après, 49 titres en simple à son actif.

Toujours dans le milieu du tennis, il deviendra commentateur à la télévision et sera l'entraîneur de Novak Djokovic de 2013 à 2016, aidant le Serbe à s'imposer face à la domination de Roger Federer et Rafael Nadal.

Acculé par la justice britannique, il tente en 2018 un ultime coup de poker, affirmant avoir été nommé par le président de la Centrafrique «attaché» auprès de l'Union européenne pour les affaires culturelles, sportives et humanitaires de ce pays.

Son avocat avait argué que son rôle lui accordait une immunité diplomatique l'empêchant d'être poursuivi pour le paiement d'autres dettes, avant de renoncer à cette revendication.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 23:23
RCA : « la corruption a rendu inefficace certains inspecteurs chargés de contrôler les prix"

 

Centrafrique: « la corruption a rendu inefficace certains inspecteurs chargés de contrôler les prix des denrées alimentaires  » selon Marcel Mokoapi de l’OCC

 Judicael Yongo  mars 17, 2022 2:25

BANGUI, le 17 Mars 2022 (RJDH)—Les membres de l’Observatoire Centrafricain de Consommation déplorent et dénoncent les cas de corruption en milieu de l’inspection commerciale.

La hausse exponentielle et incontrôlée des prix ainsi que la mauvaise qualité des produits et services à Bangui et ses environs, a attiré l’attention des membres de l’Observatoire Centrafricain de la Consommation qui se sont lancés dans une enquête pour comprendre la passivité et la lenteur chronique dans l’inspection des prix des marchandises sur les marchés de la place.

La corruption est un mal à dénoncer selon Marcel Mokoapi président de l’Observatoire Centrafricain des Consommateurs, « cette pratique ignoble a provoqué le déclin de l’économie familiale à Bangui et ses environs. Le panier la ménagère ne pèse pas ce dernier temps à cause des intérêts égoïstes et individuels. Ces maux sont à dénoncer », a-t-il décrié.

« Nous n’avons aucun pouvoir à lutter contre cette pratique que de le dénoncer haut et fort pour que les autorités compétentes puissent engager des actions fortes contre les auteurs, car le contribuable Centrafricain se trouve en ce moment dans une situation désastreuse »,a-t-il conclu.

Cette remarque est faite ce 15 mars 2022 marquant la célébration de la 37ème journée mondiale des consommateurs. Les membres de cette organisation appellent à une prise de conscience nationale afin de lutter contre cette pratique.

Carlos Watou

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 23:14
Centrafrique : les municipales de septembre reportées
Centrafrique : les municipales de septembre reportées

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié 

La Centrafrique va reporter les élections municipales qui étaient prévues le 11 septembre, les premières depuis 34 ans, faute de fonds pour les organiser, a annoncé jeudi à l'AFP le président de l'Autorité nationale des élections (ANE). Dans ce pays très pauvre d'Afrique centrale, en guerre civile depuis 2013, le président Faustin Archange Touadéra avait été réélu le 27 décembre 2020 mais dans un scrutin présidentiel concomitant avec les législatives et pour lequel moins d'un électeur inscrit sur trois avait eu la possibilité d'aller voter, en raison de l'insécurité. Deux tiers du territoire se trouvaient sous la coupe de nombreux groupes armés.

Alors menacé par une offensive de mouvements rebelles, Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à l'aide et des centaines de paramilitaires russes - des mercenaires de la société privée Wagner selon l'ONU - étaient venus à la rescousse de son armée démunie et mal formée, s'ajoutant à des centaines déjà présents depuis 2018. Depuis, les Russes et l'armée centrafricaine ont facilement repoussé les groupes armés et reconquis la majorité du territoire, mais les rebelles sont passés d'une tactique d'occupation à des actions de guérilla dans certaines régions.

«Nous avons pris du retard sur l'organisation des élections et elles ne pourront pas se tenir» à la date prévue, a déclaré jeudi soir à l'AFP Mathias Barthélemy Morouba, président de l'ANE, sans préciser les raisons. Mais la veille, dans un discours devant l'Assemblée nationale que l'AFP a pu se procurer jeudi, il avait déclaré: «Faute de financements, nous ne pouvons pas organiser ces élections à la date prévue». Sans préciser la durée du report. Depuis les dernières municipales il y a 34 ans, des personnalités locales faisant office de maires étaient nommées par le gouvernement.

«L'organisation de ces élections va coûter environ 15 millions de dollars américains», avait-il ajouté. En janvier, l'ANE avait assuré à l'AFP que ces sommes devaient être apportées par des bailleurs de fonds internationaux, dont l'Union européenne, et par l'Etat centrafricain. L'annonce de ce report survient deux jours après que Faustin Archange Touadéra a annoncé l'ouverture dimanche d'un «Dialogue républicain» avec l'opposition non armée et la société civile, qu'il avait promis au lendemain de sa réélection très contestée par l'opposition il y a 15 mois. Il avait pris cet engagement sous la pression de la communauté internationale, notamment l'ONU qui a placé son pays sous perfusion depuis plusieurs années.

 

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com