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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 18:06

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org/  lundi 2 novembre 2015 15:37

 

Le Chef de l’État de la transition, Catherine Samba-Panza a estimé ce lundi au cours d'une déclaration à la presse que les derniers événements survenus dans la Capitale centrafricaine mettent en évidence l’insuffisance des actions de la Minusca.

 

« Les derniers événements dramatiques intervenus à un mois d’intervalle de ceux du 26 septembre confirment que les efforts de la Minusca sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui et que des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales et notamment négocier la mise en place des postes avancés dans tous les quartiers afin d’assurer une sécurité de proximité aux populations. », a déclaré Catherine Samba-Panza.

 

Pour le Chef d’État de la transition «… ces événements montrent que les cœurs sont encore en guerre et que les engagements pris par les acteurs politiques et les groupes armés lors du Forum de Bangui et précédemment ne sont pas sincères ».

 

Catherine Samba-Panza rend responsables de ce regain de tension les responsables des différents groupes armés :« ... à la suite d’une embuscade suivie d’assassinats dont ont été victimes des éléments de l’UPC en se rendant au Camp Mpoko pour des raisons privées, les extrémistes du KM5 bien connus de tous et leurs alliés des Accords de Nairobi ont engagé des représailles contre les populations de ces quartiers».

 

Elle a également indiqué que « Tant qu’il n’y a pas de riposte rigoureuse contre ces extrémistes qui ne veulent visiblement pas de paix dans notre pays, il sera difficile pour la Transition d’agir efficacement ».

 

Pour se faire, Catherine Samba-Panza affirme avoir demandé à la Minusca « de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats » tout en redoublant « d’efforts conformément à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en utilisant  les moyens forts aux cotés de nos troupes pour traquer les auteurs de ces troubles  et les mettre hors d’état de nuire ». 

 

C'est depuis le 26 octobre 2015, juste un mois après la crise du 26 septembre qui a fait, selon Catherine Samba-Panza, plus d'une « centaines de morts » que le Sud-ouest de la Capitale centrafricaine connaît un regain de tension  suite à l’assassinat de deux sujets musulmans, habitants de PK5 dans le 6e arrondissement de Bangui. Des scènes de violence qui ont suivi cet assassinat ont eu lieu à Fatima notamment dans les quartiers Makambo, Kina, Catin et Plateau dans la commune de Bimbo plongeant ainsi les populations dans la psychose. 

 

Violences à Bangui : Samba-Panza accuse l’insuffisance des actions de la Minusca
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 17:30

 

 

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 2 NOVEMBRE 2015

 

Après des violences qui ont touché ces derniers jours les 3e, 2e et 6e arrondissements, faisant plusieurs morts et plus d’une centaine de maisons brûlées, la Cheffe d’État de transition a brisé le silence pour dénoncer le complot des partisans de l’accord de Nairobi et donne le feu vert aux forces de défense nationale à appuyer les forces internationales pour assurer la sécurité de la population.

 

« Face au danger qui menace la population, j’ai instruis nos forces de défense et de sécurité nationales de se joindre aux troupes internationales pour s’interposer entre les parties au conflit et frapper les récalcitrants qui persistent dans la voie de la violence. Ainsi, les FACA, la Gendarmerie et la Police Centrafricaine vont être plus actives sur le terrain aux cotés de la SANGARIS et de la MINUSCA », a déclaré Catherine Samba Panza.

 

Catherine Samba Panza a fait observer que malgré leurs interventions conjointes, les ennemis du peuple ont « frappé durement ».  « Cela démontre à quel point ces derniers sont déterminés à détruire la paix si chèrement retrouvée par les efforts conjugués des populations à tous les niveaux depuis mon accession à la tête de l’Etat », a-t-elle ajouté

 

« Je m’incline devant la mémoire de tous les soldats qui ont payé de leur vie en combattant pour la paix. Je salue la bravoure et la détermination de toutes les troupes nationales et internationales », selon Catherine Samba-Panza.

 

« En ma qualité de Chef Suprême des armées et de première garante de la sécurité du peuple centrafricain, j’ai demandé à la MINUSCA de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats. J’y veillerai personnellement », ajoute la présidente de la transition.

 

Catherine Samba-Panza a aussi relevé qu’elle a demandé aux forces internationales de redoubler d’efforts conformément à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en utilisant  les « moyens forts aux cotés de nos troupes pour traquer les auteurs de ces troubles et les mettre hors d’état de nuire. »

 

Cette adresse à la nation intervient une semaine après des violences qui paralysé une partie des 2e, 3e et 6e arrondissements de Bangui. Ces violences ont faits une dizaine de morts, des blessés et plus de cent (100) maisons pillées et brulées. Des milliers de personnes ont regagné les sites des déplacés et des familles d’accueil.

 

Catherine Samba Panza instruit les forces de défense nationales à « frapper les auteurs de violences »
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 17:18

 

 

FIDH 
et la Coalition #MonVoteDoitCompter (initiée par la FIDH)

 

Communiqué de presse

 


 

Paris, le 2 novembre 2015 – La FIDH, et les organisations membres de la coalition #MonVoteDoitCompter sont extrêmement préoccupées de l'adoption à l'unanimité, par les députés rwandais le jeudi 29 octobre, d'un projet de réforme de la Constitution de 2003 qui permettrait à l'actuel président Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017. Ce nouveau projet de Constitution, qui doit encore être soumis au vote du Sénat et à un référendum avant d'être adopté, permettrait à Paul Kagame de cumuler, en plus de ses deux premiers mandats, un mandat de sept ans et deux mandats de cinq ans, soit 31 ans de pouvoir sans alternance. Nos organisations appellent la communauté internationale à réagir au plus vite en condamnant fermement cette  tentative de modification des règles du jeu démocratique. 

« Après les coups de force constitutionnels opérés au Burundi et en République du Congo, la question du respect des  principes démocratiques et de l'alternance politique se pose désormais au Rwanda. La communauté internationale doit  dénoncer et prendre des mesures fermes et concrètes contre ces chefs d’État qui cherchent à se maintenir indéfiniment au pouvoir », ont déclaré nos organisations. 


L'article 101, remanié par les députés rwandais, stipule que le président de la République est « élu pour un mandat de cinq ans et ne peut être réélu qu’une seule fois », alors que la Constitution actuellement en vigueur prévoit deux mandats présidentiels de 7 ans. L'article 172 ajoute à cela la possibilité pour le président en exercice de briguer un mandat de 7 ans, avant d'être élu ou réélu pour les deux mandats de 5 ans prévus dans l'article 101. En 2017, Paul Kagame pourrait donc présider le Rwanda pendant encore 17 ans. Le projet de constitution doit être maintenant approuvé par le Sénat puis par référendum ce qui ne semble pas poser de problème au pouvoir en place comme le démontrent le processus ayant initié ce projet.

 

En effet, selon Paul Kagame, le processus de modification de la Constitution émaneraient d'une initiative populaire réclamant son maintien au pouvoir. Des pétitions, qui expriment le souhait de voir le président Kagame reconduit à la tête de l’État, auraient été signées par plus de 3,7 millions de rwandais, soit plus de la moitié du corps électoral. D'après nos informations, l'authenticité de cette initiative est contestable tant le FPR – Front patriotique rwandais, parti au pouvoir depuis 1994 dont les membres sont à la tête de presque toutes les structures et institutions administratives tant publiques que privés – et surtout l'exécutif auraient en grande partie orchestré ce mouvement pour lui donner les apparences de la légitimité populaire.

Ce projet de réforme constitutionnel initié par un mouvement présenté comme populaire apparaît d'autant plus contestable qu'il s'inscrit dans un climat politique tendu au Rwanda où les partis politiques d'opposition ont été très largement réduits au silence et toute voix indépendante ou contestataire est réprimée. Ainsi, les journalistes, les organisations indépendantes de la société civile telles que la LIPRODHOR ou la LGDL et des artistes tel que Kizito Mihigo ont fait l'objet de pressions, de tentative de contrôle, voir de condamnation judiciaires dénoncées par les mécanismes en charge des droits humains et de la liberté d'association des Nations unies, l'Union africaine et des organisations internationales de défense des droits humains et de défense des journalistes. Dernièrement, sept membres du Comité directeur de la Ligue des Droits de la Personne dans la région des Grands Lacs (LDGL) ont par exemple été arrêtés lors d’une réunion organisée dans les locaux de la LDGL à Kabeza, district de Kicukiro, ville de Kigali, le 13 octobre 2015.

« Dans le contexte actuel de restriction de toutes les libertés au Rwanda, le projet du président Kagame de se tailler une constitution sur mesure pour rester au pouvoir 17 ans de plus, laisse penser que le Rwanda de Kagame sombre progressivement vers la dictature » ont souligné nos organisations.


-FIN-

Contacts presse :


Arthur Manet (français, anglais, espagnol) - Tel: +33 6 72 28 42 94 (Paris) - press@fidh.org
 

Audrey Couprie (français, anglais, espagnol) - Tel: +33 6 48 05 91 57 (Paris) - press@fidh.org

La FIDH est une ONG internationale de défense des droits humains qui fédère 178 organisations dans près de 120 pays. Depuis 1922, la FIDH est engagée dans la défense de tous les droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels tels que définis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. La FIDH a son siège à Paris et des bureaux à Abidjan, Bamako, Bruxelles, Conakry, Genève, La Haye, New-York,  Pretoria et Tunis.

Rwanda : Trois nouveaux mandats et 17 ans de plus au pouvoir pour Paul Kagame ? (FIDH)
Rwanda : Trois nouveaux mandats et 17 ans de plus au pouvoir pour Paul Kagame ? (FIDH)
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 17:07

 

 

 


Bangui - AFP / 02 novembre 2015 16h39 - Au moins trois personnes ont été tuées par balle ou égorgées, et plus de cent maisons incendiées dimanche à Bangui au cours d'affrontements qui se poursuivent depuis plusieurs jours entre des musulmans et des miliciens anti-balaka, a appris l'AFP lundi de source hospitalière.


Les violences ont baissé d'un cran ce lundi mais des tirs sporadiques étaient entendus autour du PK5, bastion des musulmans de la capitale, assiégé par des miliciens chrétiens anti-balaka, assistés d'éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), a constaté un journaliste de l'AFP.


Une source militaire a confirmé la mort par balle ou égorgement de plusieurs personnes dont les corps ont été abandonnés, sans pouvoir indiquer de bilan précis. On dénombre aussi plusieurs blessés par balle parmi lesquels quelques éléments des FACA évacués vers des hôpitaux, selon cette source.


Plus de cent maisons dans les secteurs de Cattin, Plateau, Kokoro, voire Bimbo ont été incendiées par les musulmans du PK5. Ces maisons sont systématiquement pillées. Plusieurs milliers d'habitants ont fui ces quartiers pour se réfugier sur les sites des déplacés et sur la route de M'baïki, a ajouté la source.


La peur s'est emparée des autres quartiers de Bangui, où tout le monde se cramponne à son téléphone portable pour demander les nouvelles des proches se trouvant dans les zones de violences.


C'est Papa, un vieillard de plus de 70 ans qui est tué et ils l'ont égorgé, dit une femme en pleurs, ajoutant: quand les hostilités ont commencé en fin septembre, nous lui avions demandé en vain d'accepter de nous rejoindre. Lui qui ne pouvait même pas tuer une mouche, est assassiné de façon horrible.


Des habitants critiquent l'absence totale des forces nationales et internationales (onusienne Misca et française Sangaris). Nous leur demandons, ainsi qu'aux autorités de la transition, de faire cesser immédiatement les exactions contre les populations, lance Joseph Bendounga, président du mouvement démocratique pour l'évolution et la renaissance de Centrafrique (MDREC).

Les forces internationales ont la lourde responsabilité de protéger les populations. Nous leur demandons de prendre leur responsabilité pour éviter un bain de sang, a renchéri Me Mathias Barthélémy Morouba, de l'Observatoire des droits de l'homme (ODCH).

Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées samedi à Bangui au cours de ces affrontements provoqués par l'assassinat jeudi dernier de deux musulmans dans les quartiers sud. En représailles les musulmans du PK5 ont attaqué des quartiers chrétiens situés aux alentours.


Des affrontements fin septembre à Bangui avaient fait 61 morts et plus de 300 blessés avant que les forces internationales ne réussissent à rétablir le calme.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014. 


Le niveau des violences a certes baissé depuis mais l'absence de véritables moyens politiques et financiers pour rétablir l'ordre public et améliorer le quotidien des habitants d'un des pays les plus miséreux au monde suscite toujours des affrontements intercommunautaires, une forte criminalité et des pillages.


(©)

Centrafrique: au moins trois personnes tuées dans des violences dimanche à Bangui
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 16:33

 

 

 

Dans un discours à la nation diffusé sur les antennes de Radio Centrafrique, la chef d'Etat de la Transition, Catherine Samba Panza, impute aux signataires de l'accord de Nairobi que sont François Bozizé, Michel Djotodia et Nouredine Adam la recrudescence de violence aveugle dont Bangui est encore le théâtre. Elle demande à la justice d'utiliser tous instruments juridiques nationaux et internationaux pour poursuivre les auteurs de ces barbaries et leurs complices afin qu’ils répondent de leur actes devant les tribunaux. Mme Samba-Panza appelle aussi à une action rigoureuse contre les extrémistes.

 

Texte ingral du discours

 

Centrafricaines, Centrafricains, 


Chers compatriotes, 


C’est avec une profonde consternation que je m’adresse à vous aujourd’hui. Une fois de plus, les ennemis de la paix sévissent depuis quatre jours dans les 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et une partie du 6ème Arrondissement de la ville de Bangui. 

En effet, à la suite d’une embuscade suivie d’assassinats dont ont été victimes des éléments de l’UPC en se rendant au Camp Mpoko pour des raisons privées, les extrémistes du KM5 bien connus de tous et leurs alliés des Accords de Nairobi ont engagé des représailles contre les populations de ces quartiers. Il s’en ait suivi un cycle de représailles contre représailles qui sèment la désolation par la tuerie de paisibles citoyens, hommes, femmes et enfants, et par l’incendie de plusieurs habitations. De nombreuses familles sont ainsi endeuillées et entièrement privées de leurs biens matériels et immobiliers. Plusieurs ont trouvé refuge soit dans les sites des déplacés, soit dans des familles d’accueil. 


J’adresse aux familles des disparus mes sincères condoléances et à toutes les autres victimes ma profonde compassion. 

 

Sur le plan humain et de notre vivre ensemble, ces évènements montrent que les cœurs sont encore en guerre et que les engagements pris par les acteurs politiques et les groupes armés lors du Forum de Bangui et précédemment ne sont pas sincères. 

Ce sont précisément ceux qui ont pris l’engagement de faire la paix qui dressent les centrafricains contre les centrafricains. 

 

C’est pourquoi, je condamne avec la dernière vigueur ces pratiques barbares et inadmissibles ayant pour but avoué d’accentuer la fragilisation de la Transition et pour funeste objectif de saborder la visite annoncée du pape François et de porter un coup fatal au processus électoral. 


Nous devons tous condamner cet extrémisme sans retenue qui s’attaque ouvertement et de manière blasphématoire à des figures morales emblématiques de notre pays. 


Mes chers compatriotes, 

 

Je sais que vous tous vivez dans la colère le fait que des malfrats bien connus continuent de commettre des exactions contre la population au vu et au su de tout le monde sans être inquiétés. Ils défient l’autorité de l’Etat et prennent en otages les paisibles populations, principalement au Km5 et à Boy-Rabe mais aussi sur les routes de l’arrière-pays où ils érigent des barrages pour racketter et tuer. 

Tant qu’il n’y a pas de riposte rigoureuse contre ces extrémistes qui ne veulent visiblement pas de paix dans notre pays, il sera difficile pour la Transition d’agir efficacement. J’ai donc ordonné à la justice d’utiliser tous les instruments juridiques nationaux et internationaux pour poursuivre les auteurs de ces barbaries et leurs complices afin qu’ils répondent de leur actes devant les tribunaux. Certains de ces complices sont déjà sous les verrous et je veillerai à ce que la justice poursuive son travail dans ce sens jusqu’à la neutralisation de tous les acteurs sur le territoire national et à l’extérieur. Mes chers compatriotes, 


Il y a environ un mois, Bangui a connu une recrudescence de violences sur fond de tensions intercommunautaires avec un bilan lourd d’une centaine de morts et plus de 300 blessés qui ont mis à mal la cohésion sociale. La communauté Internationale avait alors estimé qu’il était urgent d’apporter un soutien immédiat à la stabilisation et la consolidation de la paix en RCA. 


Les derniers évènements dramatiques intervenus à un mois d’intervalle de ceux du 26 septembre confirment que les efforts de la MINUSUCA sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui et que des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales et notamment négocier la mise en place des postes avancés dans tous les quartiers afin d’assurer une sécurité de proximité aux populations. C’est pourquoi, nous exhortons les forces internationales à une action vigoureuse afin que Bangui soit sanctuarisé à l’approche d’évènements importants, et le pays sécurisé. La visite du pape et les élections doivent être vécues par les centrafricains comme des évènements unificateurs, œcuméniques et refondateurs, à vivre dans l’apaisement. 


Face au danger qui menace la population, j’ai instruis nos forces de défense et de sécurité nationales de se joindre aux troupes internationales pour s’interposer entre les parties au conflit et frapper les récalcitrants qui persistent dans la voie de la violence. Ainsi, les FACA, la Gendarmerie et la Police Centrafricaine vont être plus actives sur le terrain aux cotés de la SANGARIS et de la MINUSCA. Malgré leurs interventions conjointes, les ennemis du peuple ont frappé durement. Cela démontre à quel point ces derniers sont déterminés à détruire la paix si chèrement retrouvée par les efforts conjugués des populations à tous les niveaux depuis mon accession à la tête de l’Etat. Je m’incline devant la mémoire de tous les soldats qui ont payé de leur vie en combattant pour la paix. Je salue la bravoure et la détermination de toutes les troupes nationales et internationales. 


En ma qualité de Chef Suprême des armées et de première garante de la sécurité du peuple centrafricain, j’ai demandé à la MINUSCA de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats. J’y veillerai personnellement. J’ai demandé également aux forces internationales de redoubler d’efforts conformément à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en utilisant les moyens forts aux cotés de nos troupes pour traquer les auteurs de ces troubles et les mettre hors d’état de nuire. 


Je ne peux tolérer que les centrafricains soient manipulés à s’entretuer ainsi pour satisfaire des ambitions politiques personnels des individus et des intérêts inavoués. C’est pourquoi, j’ai réitéré ma demande au Comité des Sanctions des Nations Unies et à la Cour Pénale Internationale ainsi qu’aux pays concernés de tout mettre en œuvre pour appliquer les sanctions qui pèsent sur les leaders politiques impliqués dans ces troubles afin que ces derniers soient arrêtés où qu’ils se trouvent et répondent de leurs actes devant la justice. 


Mes chers compatriotes, 


Tous, nous savons la longue période difficile que notre pays a traversée et continue de traverser. Mais, en dépit de la gravité et de la complexité de la situation, les questions humanitaires mobilisent nos efforts. Nous ne laissons pas de répit à nos partenaires et aux ONG nationales et internationales pour offrir l’aide d’urgence et les services appropriés aux personnes déplacées. Nous suivons aussi de près la situation des réfugiés centrafricains à l’extérieur. Le Gouvernement apporte aussi dans la mesure de ses moyens son aide financière directe. 


Centrafricains, 


Centrafricaines, 

La transition n’a pas vocation à durer. Il n’y a pas une autre voie viable que celle qui consiste à ramener le pays à l’ordre constitutionnelle. Tous nos efforts jusqu’ici ne sont mus que par ce but ultime. Plus de deux millions d’électeurs se sont inscrits sur les listes électorales, démontant ainsi leur volonté d’aller aux élections. Le processus en cours avance bien. Ainsi, la liste électorale provisoire est en train d’être confectionnée. Les matériels électoraux dans l’ensemble sont en voie de colisage pour le déploiement dans les provinces. L’ANE a engagé le dialogue avec les forces vives de la Nation pour la validation du nouveau calendrier électoral qui sera publié dans les meilleurs délais après ces consultations. Par conséquent, je peux vous affirmer que nous sommes sur la bonne voie pour organiser le referendum constitutionnel et le 1er tour du scrutin présidentiel et législatif avant le 30 décembre 2015. Vous avez compris que la toile de fond de ce désordre organisé et de ces tentatives de déstabilisation, ce sont les élections qui inquiètent certains de nos compatriotes à l’avenir incertain. Il ne faut pas les suivre mais aller résolument aux élections. 

Cependant, il faut rejeter l’idée de mauvaises élections qui nous ont déjà causé beaucoup de malheur par le passé. J’ai le devoir d’organiser des élections dans un minimum de conditions de sécurité et de paix pour que ces élections soient transparentes, libres et incontestables. J’ai la responsabilité d’organiser des élections apaisées qui marquent une fin apaisée de la Transition et un retour tout aussi apaisé à l’ordre constitutionnel. Cette responsabilité, je vais l’assumer jusqu’au bout comme vous me l’avez confiée. 


Je veillerai donc à ce que les dispositions de notre code électoral soient scrupuleusement respectées et que le plan de sécurisation du processus effectivement déployé pour que la liberté d’aller et venir soit garantie pendant la période électorale et que nos compatriotes qui vont exercer leur devoir citoyen ne soient jamais contraints dans leur choix. 


Mes chers compatriotes, 


Nous sommes désormais à quelques mois de la fin de la Transition. Je souhaite vivement que nous nous mobilisons tous pour réussir cette dernière et décisive étape de la Transition. Pour le court temps qui nous reste, toutes les forces vives doivent constituer une union sacrée autour la Transition afin de créer les conditions d’aller aux élections dans la sérénité et la paix. 


J’invite donc tous les compatriotes à un sursaut national : l’avenir et le sens de l’histoire, c’est d’aller aux élections et de passer la main. Mais, pour réussir cette mission, nous avons besoin, comme par le passé, d’être uni et de nous transcender, de mettre entre parenthèses nos propres intérêts et de privilégier le pays. Car c’est l’affaire de tous les Centrafricains sans exception. Chaque centrafricain doit y prendre sa part car la Centrafrique a besoin de nous tous. 


Aujourd’hui, il nous appartient à nous, filles et fils de Centrafrique, de nous mobiliser ensemble pour empêcher un nouveau cycle d’atrocités instrumentalisé par des forces occultes. L’heure est grave. Restons unis et comme un seul homme, barrons la route aux ennemis de notre Nation. 

 

A tous mes compatriotes, hommes, femmes et jeunes, je demande la vigilance. Je demande aux autorités locales que sont les maires et chefs de quartiers ainsi qu’aux jeunes et aux femmes d’organiser et de renforcer les comités de surveillance dans leurs arrondissements respectifs pour une sécurité de proximité et afin d’aider les forces nationales et internationales à débusquer les auteurs des troubles qui prennent aujourd’hui les populations en otage, notamment dans le 3ème Arrondissement de Bangui. 


Nous devons opter pour l’apaisement, la sérénité et la paix sans lesquelles on ne peut rien construire. 


Ensemble, mobilisons-nous donc pour arrêter les violences et aller aux élections dans la paix. 


Vive l’unité nationale 


Que Dieu bénisse notre chère patrie la République Centrafricaine. 

Catherine Samba-Panza exige de l'ONU et de la CPI l'arrestation de Bozize, Djotodia et Nourredine Adam
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 15:34

 

 

 

Depuis plus d’une semaine, la capitale Bangui a renoué avec le cycle des violences, des tueries, des assassinats gratuits, des cycles de destruction des biens publics et privés, le cycle d’incendies des maisons… Nous nous sommes encore retrouvés au creux de la vague et des communautés se regardent en ennemis alors que nous sommes tous des filles et des fils de ce pays. Nous avons beaucoup pleuré, nous avons beaucoup versé de sang, nous avons perdu beaucoup de compatriotes, des vies des jeunes ont été perdues, des avenirs ont été assombris, l’année scolaire qui vient de commencer devient une épreuve pour nos enfants…

 

J’appelle nos compatriotes à se ressaisir. J’appelle tous ceux savent ou qui se sentent filles et fils de ce pays, dans leur âme, d’arrêter immédiatement cette boucherie humaine. Regardez autour de nous, les gens ne parlent que de construction de routes, d’aéroports, de ports, d’usines, de relance de l’agriculture, d’emploi des jeunes; on ne parle d’investissement qu’en milliards de dollars. Et lorsqu’on arrive à la République Centrafricaine, c’est le nombre de mort qu’on compte. Pourquoi nous nous entre-tuons? Hier, c’était la lutte pour le pouvoir, avant-hier c’était parce que tel a provoqué tel autre, mais aujourd’hui, pourquoi les Centrafricains s’entre-tuent-ils?

 

Chaque fois c’est la même chose, on a découvert un corps, un a été tué, puis on tue l’autre, puis on tue un autre encore, puis on brule des maisons, puis on assassine des jeunes, puis on tue des femmes, puis on tue des enfants… Et chaque fois que nous pensons que l’accalmie est revenue, au moindre incident, les choses repartent.

 

Je ne demande qu’une seule chose aux Centrafricains : arrêtez ces tueries. Il n’y a rien qui puisse justifier la poursuite de cette politique de haine. Je demande également aux forces internationales qui vivent avec nous ce qui se passe, de se doter des moyens si c’est un problème de moyens; de se doter des moyens politiques, militaires et sécuritaires pour arrêter la descente aux enfers de ce pays. Les Centrafricains ont trop souffert, nous sommes trop en arrière sur tous les plans mais il faut qu’il y ait des couloirs humanitaires qui permettent à nos compatriotes qui sont enfermés dans leurs quartiers respectifs de sortir, de regarder le spectacle de ce qui se passe dans ce pays, de se ravitailler, de permettre aux enfants d’aller à l’école. Arrêtons de nous regarder comme des ennemis. Il n’y a personne qui peut avoir raison quand quelqu’un est mort mais nous avons tous tords parce que nous sommes les auteurs de notre propre descente aux enfers.

 

DECLARATION DE MARTIN ZIGUELE RELATIVE A LA RECRUDESCENCE DE VIOLENCES DANS LA CAPITALE CENTRAFRICAINE
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 14:41
Centrafrique: le voyage du Pape maintenu
Centrafrique: le voyage du Pape maintenu

 

 

 

Par Lefigaro.fr avec AFP  02/11/2015 à 12:58

 

L'étape risquée en Centrafrique du voyage du pape François en Afrique "reste au programme", mais le Vatican suit de près et avec préoccupation la poursuite des violences à Bangui, indique aujourd'hui le Vatican.


"Pour nous, la visite du pape en Centrafrique demeure au programme. C'est le grand désir de François de s'y rendre", a souligné le père Ciro Benedettini, porte-parole adjoint pour la presse au Vatican.


Le pape a lui-même créé une incertitude, en déclarant dimanche lors de l'Angelus qu'il "espérait" se rendre dans ce pays marqué par les violences quotidiennes entre milices armées formées de chrétiens et de musulmans. 

 

 

Centrafrique: le voyage du pape François reste "au programme" (Vatican)

 

02/11/15 (AFP)

 

L'étape risquée en Centrafrique du voyage du pape François en Afrique "reste au programme", mais le Vatican suit de près et avec préoccupation la poursuite des violences à Bangui, a-t-on indiqué lundi au Vatican.

 

"Pour nous, la visite du pape en Centrafrique demeure au programme. C'est le grand désir de François de s'y rendre", a souligné le père Ciro Benedettini, porte-parole adjoint pour la presse au Vatican, interrogé par l'AFP.

 

Le pape a lui-même créé une incertitude, en déclarant dimanche lors de l'Angelus qu'il "espérait" se rendre dans ce pays marqué par les violences quotidiennes entre milices armées formées de chrétiens et de musulmans.

 

Jorge Bergoglio a ajouté qu'il voulait ouvrir une "porte sainte" dans la cathédrale de Bangui, dix jours avant l'ouverture officielle du "Jubilé de la miséricorde" à Rome.

 

Ouvrir une "porte sainte" est un acte solennel lors des Jubilés (ou Années Saintes), qui permet aux fidèles de faire un parcours pénitenciel en la franchissant, et d'obtenir ainsi, en vertu de la tradition catholique, le pardon de Dieu pour leurs péchés.

 

Ce geste aurait une haute valeur symbolique pour la réconciliation, alors que les chrétiens centrafricains placent des attentes énormes dans cette visite et s'y préparent activement depuis de mois, par des prières dans les églises. Les Centrafricains sont reconnaissants au pape de rester une nuit à Bangui, alors que Jean Paul II n'était resté que quelques heures en 1985.

 

Samedi encore, au moins deux personnes ont été tuées à Bangui par des musulmans armés qui ont lancé de nouvelles attaques contre des quartiers abritant des chrétiens.

 

Selon l'expert de Radio Vatican, Luis Badilla, "la question la plus délicate, qui oblige à une analyse attentive de tous les évènements jusqu'au 29 novembre (date prévue de l'arrivée à Bangui), porte sur la réaction qui pourrait être enregistrée chez les groupes islamistes extrémistes qui ne sont pas sous le contrôle des dirigeants musulmans modérés. En particulier là où de grandes foules de fidèles sont attendues: la messe dans la cathédrale de Bangui, la veillée de prière avec les jeunes, la visite à la mosquée de Koudoukou et la messe au stade du complexe sportif Barthélémy Boganda.

 

La semaine dernière, lors d'une reconnaissance des lieux, une équipe de l'archevêché et du gouvernement accompagnée d'un émissaire du Vatican, avait été menacée à la mosquée. "Quatre à cinq jeunes ont demandé aux représentants du gouvernement de sortir de la mosquée. Une fois sortis, ils ont commencé à nous menacer verbalement de mort", a rapporté à la chaîne catholique Tg2000 l’archevêque Dieudonné Nzapalainga.

 

Jorge Bergoglio se rend pour la première fois sur le continent africain, en visitant le Kenya, l'Ouganda et la Centrafrique du 25 au 30 novembre.

 

 

Violences en Centrafrique, le pape François espère maintenir son voyage

 

http://www.la-croix.com/ 1/11/15 - 18 H 24

 

Depuis lundi 26 octobre, la capitale centrafricaine est le théâtre de nouveaux affrontements communautaires.

 

Le pape François espère pouvoir tout de même se rendre dans ce pays, le 29 novembre.

 

La capitale centrafricaine Bangui traverse un nouveau cycle de violence depuis une semaine. Au moins une dizaine de personnes ont péri dans des affrontements opposant les habitants des quartiers sous contrôle de l’ex-Séléka, la rébellion issue du nord du pays et à dominante musulmane, et ceux des quartiers abritant les milices anti-Balaka, ces groupes armés à dominante chrétienne et animiste.

 

PREMIER ACTE, LUNDI 26 OCTOBRE

 

La nouvelle vague de violence qui s’est levée en Centrafrique (RCA) fait suite à l’assassinat, lundi 26 octobre, de deux membres d’une délégation de l’UPC, une faction de l’ex-Séléka.

 

Aussitôt après, des échauffourées ont éclaté dans la capitale dans différents quartiers. Selon le ministre centrafricain de la Sécurité, Dominique Saïd Panguindji, ces heurts auraient tué au moins sept personnes.

 

DEUXIÈME ACTE, JEUDI 29 OCTOBRE

 

Jeudi, alors que la tension n’était pas encore retombée à Bangui, deux habitants du quartier musulman PK5 ont été lynchés à mort dans le quartier chrétien de Fatima. En réaction, des jeunes gens du PK5 se sont attaqués au 3e et 6e arrondissement de Bangui. Une opération punitive qui se serait soldée par la mort de quatre personnes selon le Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH).

 

Jeudi soir, le ministre de la Défense était limogé et celui de Sécurité déplacé à la justice par la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza.

 

Les échauffourées ont repris samedi 31 octobre au PK5 et dans les quartiers chrétiens environnants faisant deux morts et plusieurs blessées.

 

VIVE PRÉOCCUPATION DU PAPE FRANÇOIS

 

« Les douloureux épisodes qui ces jours derniers ont détérioré une situation déjà délicate en Centrafrique suscitent en moi une vive préoccupation », a affirmé le pape François, dimanche 1er novembre, lors de la prière de l’Angélus.

 

« J’appelle toutes les parties impliquées à mettre fin à ce cycle de violences », a-t-il ajouté.

 

LE VOYAGE DU PAPE FRANÇOIS EN CENTRAFRIQUE VA-T-IL ÊTRE ANNULÉ ?

 

Le pape François doit se rendre en Centrafrique le 29 novembre prochain. Ce voyage, inscrit l’agenda officiel du Vatican, n’est plus aussi certain en raison des violences de ces derniers jours.

 

Pendant l’Angélus, dimanche 1er novembre, François a lui même dit qu’il souhaitait « de tout cœur » se rendre comme prévu à la cathédrale de Bangui durant le voyage apostolique qu’il « espérait » accomplir en RCA.

 

FLAMBÉE DE VIOLENCE FIN SEPTEMBRE

 

À la fin du mois de septembre, Bangui avait été le théâtre d’un nouveau cycle d’affrontement communautaire qui s’était soldé par 61 morts, plus de 300 blessés et par le pillage des bureaux de plusieurs ONG.

 

Les forces internationales (Casques bleus et soldats français) avaient dû intervenir vigoureusement pour rétablir le calme dans la capitale centrafricaine.

 

LAURENT LARCHER

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 14:39

 

 

 

http://www.adiac-congo.com/  Lundi 2 Novembre 2015 - 12:00

 

La Grande Muette à Paris, a fait le point sur l’opération Sangaris en Centrafrique, le 29 octobre

 

En Centrafricaine, la situation sécuritaire reste globalement calme mais fragile, avec deux tendances opposées. D’un côté une évolution positive du processus devant mener aux élections – plus de 90% des électeurs ont ainsi été recensés. De l’autre, les agissements de ceux dont la perspective d’un règlement de la crise menace leurs intérêts.

 

À Bangui la capitale centrafricaine, des pics de violence localisés continuent de se produire. Pour autant, le dispositif déployé par la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) permet de contenir toute escalade de la violence.

 

Dans ce contexte, tout en poursuivant ses opérations de relève Sangaris maintient ses patrouilles en appui de la Minusca. En province, les regards sont tournés vers le couloir central et sa périphérie où la situation tend vers un retour progressif au calme. Le climat sécuritaire nécessite cependant la vigilance de la Minusca appuyée par Sangaris.

 

La secrétaire d’Etat française en charge du Développement et de la Francophonie, séjournait le 30 octobre en Centrafrique, où elle a apporté le soutien de la France aux autorités de transition. Annick Girardin est arrivée à Bangui dans un climat de recrudescence des violences communautaires  entre musulmans et chrétiens.

 

Ainsi que la mort d’une dizaine de personnes la semaine dernière, plus de 70 morts en septembre dernier, et la crainte d’un nouveau cycle de violences, au lendemain du limogeage de la ministre de la Défense  et celui de la Sécurité.

 

La présidente de transition, Catherine Samba Panza a indiqué que le référendum constitutionnel et le 1er tour des élections présidentielles et législatives auront lieu « avant la fin  de l'année 2015 ». Il a fait état d’« un consensus sur la tenue de ces élections en décembre ».

 

La communauté internationale, la France en tête, pousse à des élections rapides. Mais beaucoup à Bangui s'inquiètent d'une surchauffe électorale et du contexte sécuritaire de nouveau explosif, avec un regain d'activité depuis fin septembre des groupes armés et des tentatives de déstabilisation des fragiles institutions de la transition.

 

Noël Ndong

 

Défense & sécurité : le ministère français de la Défense fait le point sur l’opération Sangaris
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 14:28

 

 

 

Par RFI 02-11-2015 à 04:16

 

A Bangui, les violences ont repris en milieu de semaine faisant une dizaine de morts et plus d'une vingtaine de blessés pris en charge notamment par Médecins sans frontières. Des représailles organisées après l'assassinat de musulmans mercredi matin. Dans les quartiers, des habitants reconvertis en groupes d'autodéfense refusent d'être assimilés aux anti-balaka, mais il patrouillent pour assurer la sécurité, disent-ils, et surveiller leurs maisons, comme à Bazanga.

 

Jean et son petit groupe d'autodéfense serpentent dans le quartier Bazanga vers ce qu'ils appellent la ligne rouge, la frontière entre le quartier chrétien et le quartier musulman. Jean préfère se donner le beau rôle, celui de défenseur du quartier. La réalité est beaucoup plus nuancée mais pour l’heure, la présence des miliciens permet aux habitants de vider leur maison. « Nous sommes là pour sécuriser ceux qui ont l’intention de venir réhabiter le quartier ou ceux qui veulent enlever leur matériel pour s’en aller. Donc nous sommes là juste pour sécuriser en attendant la Minusca, Sangaris et le gouvernement », assure-t-il.

 

Les tirs sont récurrents car à quelques dizaines de mètres de là, de jeunes musulmans font la même chose. Ce jeu du chat et de la souris accroît les tensions entre les deux communautés et rend les quartiers difficilement accessibles.

 

Toussaint Mazembé est un habitant, il n'a pas voulu partir et il ne comprend pas que personne ne vienne l’aider. « Maintenant, on commence à manger les chats et les chiens pour vivre. Est-ce que c’est logique ? S’indigne-t-il. Les chats et les chiens, est-ce que c’est mangeable ? Pour notre survie on ne nous fournit rien, on ne nous donne rien. C’est grâce aux autodéfenses qui nous surveillent que nous survivons actuellement. C’est grâce à eux qu’on a un peu de courage. Sinon, on n’avait plus qu’à attendre notre mort. »

 

Les forces internationales traversent de temps à autre la grande avenue qui relie les deux arrondissements. Les blindés roulent sur les barricades. Les miliciens eux, prennent juste soin de cacher leurs armes pour éviter d'être embêtés.

 

RCA: le rôle des groupes d'autodéfense dans les quartiers de Bangui
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 14:20

 

 

 

02/11/15 (AFP)

 

C’est un peu l’histoire de l’oeuf et la poule: en Centrafrique, faut-il des élections pour arriver à la paix, ou attendre un retour à la sécurité pour faire les élections.

 

Après deux ans d’une transition chaotique et aujourd’hui à bout de souffle, la RCA est censée organiser d’ici la fin de l’année un référendum constitutionnel, et le 1er tour d’élections présidentielle et législatives. Objectif: mettre un terme formellement à la transition, et remettre enfin le pays sur les rails.

 

Ces échéances ont été plusieurs fois repoussées ces derniers mois, du fait de l’insécurité persistante dans le pays. Elles apparaissent une nouvelle fois menacées, après une vague soudaine de violences qui a éclaté fin septembre à Bangui entre miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens et groupes d’auto-défense musulmans. Et plusieurs poussées de fièvre cette semaine ont semblé sur le point d’embraser la capitale.

 

Lasse de l’interminable et déprimant feuilleton centrafricain, la communauté internationale, France en tête, pousse à ces élections, y voyant une étape nécessaire vers la sortie de crise.

 

« A un moment, il faut y aller. On avance en marchant, (…) Il y a un vrai risque sécuritaire à sans cesse retarder l’échéance », a réaffirmé ce week-end à Bangui la secrétaire d’Etat française au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin. « Le taux d’inscription des électeurs démontre la volonté des Centrafricains d’aller aux urnes ». Et « cela nous permettra ensuite de mieux mobiliser les bailleurs », a-t-elle plaidé.

 

Le référendum et le 1er tour des élections auront bien lieu « avant fin 2015 », a voulu rassurer samedi, sous l’amicale mais évidente pression française, la présidente Catherine Samba-Panza. La « date précise reste à fixer » et le second tour, « réalisme » oblige, se déroulera début 2016, a-t-elle ajouté.

 

– des grenades au prix des bananes –

 

Car la dernière vague de violences est « très préoccupante », reconnaissent de concert les autorités centrafricaines et la partie française.

 

Selon elles, ces incidents relèvent d’une évidente tentative de destabilisation de la transition. Ils sont le fait « aussi bien » des anti-Balaka, que des Séléka, et de « certains politiques », accuse Mme Samba-Panza. « Ces agissements sont téléguidés par une poignée d’individus parfaitement identifiés », assure une source très au fait du dossier.

 

Chaque matin, on retrouve des cadavres abandonnés dans les quartiers, pour pousser à l’émeute et au cycle infernal des représailles entre communautés. Des anti-balaka, venus de leur fief de Boy-Rabe (quartier nord), à moto et leurs armes dans de petits sacs à dos, visent des musulmans isolés autour du PK-5, dernière enclave musulmane de la ville.

 

Ces miliciens sont pour la plupart des fidèles de l’ex-président François Bozizé, interdit de se représenter à la présidentielle. En face, des groupes d’auto-défense musulmans se livrent eux aussi à des exactions, avec une capacité de nuisance plus limitée.

 

Une question revient alors comme un leitmotiv chez les Banguissois: que font les forces internationales? Elles avaient déjà eu du retard à l’allumage pour intervenir fin septembre, à la plus grande joie des pillards. « La population est exaspérée », relève un observateur local. « Elle n’attend qu’une chose, que Sangaris et la Minusca montent en puissance pour neutraliser les fauteurs de troubles ».

 

Il y a aussi la simple criminalité, hors de contrôle, et qui empoisonne de plus en plus le quotidien. « Vous ne pouvez plus sortir sans vous faire dépouiller, même en pleine journée », dénonce Evrard Bondade, de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme.

 

Les armes pullulent dans les quartiers, les grenades s’y vendent moins chers que les bananes, ironisent certains. Pour l’OCDH, comme pour d’autres organisations de la société civile, il est donc impératif de commencer à désarmer.

 

« Dans les conditions actuelles, nous aurons des élections précipitées et désorganisées, avec de nouvelles institutions mal élues. Ce qui nous mènera tout droit au chaos », prévient M. Bondade.

 

Sur le désarmement, resté lettre-morte, la transition, « a complètement déraillé », a d’ailleurs rappelé récemment le think-thank ICG, jugeant « que les échéances actuelles ne sont pas tenables ».

 

« Il est désormais hors de question de reculer », tranche Mme Girardin. « Le volet financier des élections est bouclé. Pour le volet technique, les Centrafricains, avec notre appui et celui de l’ONU, seront au rendez-vous », affirme-elle, peut-être un peu vite vu l’ampleur du défi logistique.

 

« Le volet sécuritaire reste problèmatique », concède la ministre, qui ne cache pas au passage « quelques inquiétudes » pour la visite du pape François fin novembre. « Les forces internationales y travaillent et vont définir une stratégie affinée dans les 15 jours pour maîtriser l’insécurité », promet-elle.

 

Centrafrique: des élections avant la fin 2015, mais à quel risque?
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