Insécurité sur l’axe Bangui-Garamboulaye, un opérateur économique témoigne
PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 7 NOVEMBRE 2015
L’insécurité est toujours visible sur le corridor Bangui-Garouaboulaye. Au courant de la semaine dernière, un véhicule a fait l’objet d’attaque d’hommes en arme et des pillages. L’une des victimes a confié au RJDH les nombreux risques auxquels les opérateurs économiques continuent de faire face.
Le dernier cas en date est celui d’un camion qui a fait l’objet de braquage par des personnes armées. Selon certains témoins de ce drame, le bilan aurait révélé plusieurs blessés, des biens et de l’argent ont été emportés. L’acte s’est passé à quarante kilomètres de la ville Yaloké.
Narcisse Daitom, une des victimes accuse les habitants des villages vivant dans la localité. « Les gens sont devenus des agresseurs, ils sont sans pitié de nous voyageurs et beaucoup plus armés que les forces conventionnelles », a-t-il relaté.
Il n’hésite pas à indexer l’inefficacité du contingent Bangladais qui, selon lui, ne fait pas face au danger lorsque les agresseurs se livrent à des actes de violence sur les convois.
Aussi Daitom a relevé le nombre de véhicules pillés et incendiés sur cette route Bangui-Garamboulaye, nombre qui selon lui« avoisinerait une cinquantaine ».
Contacté, le porte-parole de la Minusca dit ne pas être au courant de la situation. Il a toutefois promis de réagir dès qu’il sera en possession d’éléments sur les allégations de cette victime.
Sur les ondes de Guira, au mois de septembre, le commandant du contingent Bangladais disait à propos de l’insécurité sur l’axe Bangui-Garouamboulai que « le contingent fait de son mieux pour assurer la sécurité sur le corridor. Il dit attendre un autre contingent pour pouvoir renforcer son dispositif sur ledit tronçon ».
Les déplacés de la mairie du 3è arrondissement déplorent leurs conditions de vie
PAR BABIKIR OUSMANE LE 7 NOVEMBRE 2015
Après les récents affrontements du 29 octobre dernier, une partie des habitants du 3ème arrondissement de Bangui a investi la mairie dudit arrondissement. Ils se plaignent de leurs conditions de vie sur ce site où aucune structure humanitaire ne s’est pas rendue sur le lieu pour leur venir en aide.
Selon le constat fait le vendredi 6 novembre par le RJDH, par manque des nattes, les déplacées du centre social de la Mairie du 3ème arrondissement sont assis à même le sol.
Platini Moudehak, délégué du nouveau site a expliqué que c’est depuis deux semaines qu’ils sont sur le site sans assistance, « nous sommes abandonnés à la merci de la nature nous n’avons pas reçu une aide des ONG, ni du gouvernement. Nous dormons à même le sol, et des enfants sont victimes du paludisme».
Selon Mamadou Moctar, Coordonnateur des Collectifs pour la paix en Centrafrique, « environs 920 déplacés sont enregistrés sur le site, et vu les moyens limités nous avons reçu à mettre deux sacs de riz à la disposition de ces personnes qui ont fui les exactions. »
Les déplacés du site centre social à la mairie du 3ème arrondissement lancent un cri d’alarme au gouvernement et aux ONG nationales et internationales afin de leur venir en aide.
Ce site vient est né suite aux récents événements du 26 octobre dernier qui ont secoué la capitale.
La tranche d’âge la plus touchée par le VIH à Bangui est de 15 à 24 ans, selon l’ANJFAS
http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 7 NOVEMBRE 2015
Dans ses activités de lutte contre le VIH/SIDA à Bangui, l’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité(ANJFAS) a constaté que les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus touchés par la pandémie du VIH-SIDA. Le constat a été révélé au RJDH le 06 novembre par Jean Aser Ngaïssona, chargé de suivi et évaluation à l’ANJFAS.
« La tranche d’âge la plus touchée par le VIH/SIDA dans la capitale varie de 15 à 24 ans, et l’ANJFAS a mis beaucoup plus l’accent sur les orientations de ces personnes infectées dans les centres de prise en charge afin de suivre le traitement», a souligné Jean Aser Ngaïssona.
Il a noté que l’ANJFAS avec l’aide de l’Unicef et la direction de lutte contre le VIH/SIDA, appuie les personnes atteintes du VIH en donnant des vivres et en fournissant des informations nécessaires sur les sites des déplacés dans le cadre de la sensibilisation.
Pour la situation actuelle des personnes vivant avec le VIH, il a signifié que le traitement suit son cours normalement, « la situation des personnes vivant avec le VIH dans certains arrondissements de Bangui est sous contrôle. Par contre, celles qui sont dans des quartiers sous tension, éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionner en ARV».
L’ANJFAS a été créé en 2009, et a comme d’activités la lutte contre le VIH et travaille dans le domaine psychosocial.
Un groupement pour la sécurité alimentaire est créé à Sibut
http://rjdh.org/ PAR SAINT-CYR GBEGBE LE 7 NOVEMBRE 2015
Créée après les crises militaro-politiques de 2013, le groupement pour la sécurité alimentaire a vu le jour pour compenser la décapitation des cheptels dans la ville de Sibut. Elle apporte aussi de l’aide à la population de la ville sur la sécurité alimentaire.
Boniface Mokama, coordonnateur du nouveau groupement pour la sécurité alimentaire présente les activités à mener, « plusieurs activités sont mises en œuvre dans la ville de Sibut notamment la production vivrière, la production maraichère, l’élevage des poulets de chair et des petits ruminants ».
En ce qui concerne les bénéficiaires, ce dernier explique que « ce sont les groupements agro-pastoraux de la ville de Sibut. C’est une activité réciproque ; les produits d’agriculture servent à l’élevage et les produits d’élevage servent à l’agriculture ».
Le groupement compte étendre ses activités dans toute la ville de Sibut. « Ces poulets de chair sont vendus au même titre que Bangui à 3500 FCFA l’unité et cette activité, nous comptant la poursuivre dans la zone afin de compenser le déficit alimentaire au niveau de Sibut où, il y avait beaucoup de décapitation de cheptel », a-t-il remarqué.
C’est pour la première fois qu’un groupement est créé dans la ville de Sibut pour la sécurité alimentaire après la crise qui a secoué le pays
Plusieurs cas de fraude décelés dans la masse salariale du personnel de Centrapalme en grève
http://rjdh.org/ PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 7 NOVEMBRE 2015
Des cas de fraude sont décelés dans la masse salariale du personnel de Centrapalm, admis en grève depuis plusieurs mois. Des agents décédés continuant de percevoir de l’argent aux démissionnaires, ces cas gonflent de façon anormale la masse salariale des agents de Centra palm, selon le président du Conseil d’Administration de ladite société paraétatique.
Janvier Ngawen, président du Conseil d’Administration de la Société Centra palme dit avoir révélé plusieurs cas de fraude dans la masse salariale des agents de cette structure. C’est ce qui, selon lui, a retardé la promesse du paiement d’une partie des arriérés promesse faite à ces derniers. Il souligne que, « mon service s’est butté à un certain nombre de problèmes liés à des disfonctionnement terribles. Nous avons constaté dans le fichier du personnel, des doubles perceptions, des décédés, des retraités, des démissionnés continuent à percevoir de salaire. Et plusieurs autres formulations de masse salariale qui ne tiennent pas compte de principe des accords d’établissement et de la convention collective en matière de salaire. Et donc un travail sérieux est en train d’être évacué pour répondre aux préoccupation de notre personnel ».
Difficile d’avoir le représentant du personnel pour des réactions. Sur cet aspect, Janvier Ngawen confirme que le personnel n’est pas organisé. Car, selon lui, « aucun délégué de ce personnel n’est élu. Tout un tas du désordre règne en ce moment sur le site. Mais, un travail de fond est en cours pour évaluer les choses », a-t-il conclu.
Cette polémique affecte énormément la société Centra palme, principal pourvoyeur du pays en huile de palme.