Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 12:10

 

 

ALLIANCE DES FORCES DEMOCRATIQUES POUR LA TRANSITION

(AFDT)

(ASD-CRPS-MCP-MDES-MLPC-RDC-UDECA)

 

 

 

Le lundi 09 novembre 2015, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a tenu une conférence de presse au cours de laquelle le nouveau chronogramme électoral a été rendu public.

 

L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) réunie en session extraordinaire à Bangui le mardi 10 novembre 2015, en prend bonne note et exprime sa ferme volonté d’aller très vite aux élections afin de permettre le retour du pays à l’ordre constitutionnel.

 

Cependant, après confrontation du nouveau chronogramme  avec le Code électoral, l’AFDT relève que plusieurs incohérences susceptibles d’entraver le bon déroulement de ce processus électoral subsistent toujours:

 

  • L’inexistence du fichier électoral national qui rend  illégale la convocation du corps électoral (article 30 in fine nouveau du code électoral); 
  •  
  • Le délai d’affichage des listes des électeurs est contraire à l’article 30 alinéa 3 nouveau du code électoral. Sur ce point, nous rappelons que l’affichage des listes électorales qui est différent de la production des listes, doit être fait le même jour dans toutes les circonscriptions électorales tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Il est d’exécution concomitante  et non successive afin de garantir l’égalité de tous les électeurs devant la loi. Or il est de notoriété publique que le recensement électoral n’est pas terminé sur les sites des réfugiés au Congo et au Cameroun, rendant de ce fait impossible l’affichage des listes sur ces sites ;
  •  
  •  Le non respect des délais de réclamations et de la procédure contentieuse prévus aux articles 98 et 99 du code électoral.

 

Il faut noter que le respect des différents délais sus indiqués conduit à la conclusion  que les élections ne peuvent pas se tenir aux dates prévues par l’ANE.

 

De tout ce qui précède, l’AFDT :

 

-Estime que ce  nouveau chronogramme électoral est non consensuel,  politique et illégal.

 

-Appelle au strict respect du code électoral, seul gage d’élections apaisées et incontestables.

 

-Demande une réunion d’urgence des forces politiques et sociales en vue d’un dialogue serein  au sein du Cadre de Concertation.

 

-Prend à témoin  l’opinion nationale et internationale sur les graves conséquences  qui résulteront d’élections précipitées et imposées en dehors de tout cadre légal.

          

                                                 Fait à Bangui, le 11 novembre 2015

 

Le Président de la Conférence des Présidents

 

 

                                                  Me Nicolas TIANGAYE 

DECLARATION N° 18 DE L'AFDT RELATIVE AU CHRONOGRAMME ELECTORAL
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 00:18

 

 

 

12/11/2015 | 23:38 (Reuters) Les autorités politiques et religieuses de Centrafrique se sont employées jeudi à rassurer le Vatican sur les conditions de sécurité qui entoureront la venue du pape François, les 28 et 29 novembre.

 

Ce voyage pontifical intervient dans un contexte d'intensification des violences entre milices chrétiennes et rebelles musulmans qui ont fait des dizaines de morts à Bangui, la capitale, depuis fin septembre.

 

Le pape a laissé entendre au début du mois que son déplacement pourrait être annulé en soulignant qu'il "espérait" être en mesure de se rendre en Centrafrique, une précaution oratoire qu'il n'avait jusque-là pas utilisée. (voir)

 

Mais plusieurs responsables centrafricains ont exprimé jeudi leur espoir de voir cette visite pontificale maintenue.

 

"On ne peut jamais se porter totalement garant de la sécurité de qui que ce soit. Même en France, il y a eu des problèmes de terrorisme", a reconnu la présidente par intérim Catherine Samba-Panza au micro de la radio française RTL.

 

Mais elle a ajouté que le pape devait venir. "L'arrivée du pape sera une grande bénédiction, et je tiens à ce qu'il vienne quel que soit le destin qui nous sera réservé. Je crois que par la grâce de Dieu le pape viendra et il n'y aura rien", a-t-elle dit.

 

Son ministre de la Sécurité publique, le général Chrysostome Sambia, a précisé que le gouvernement avait mis en plan visant à "sécuriser la visite du pape".

 

Du côté des autorités religieuses, le vicaire général de l'archidiocèse de Bangui, Jésus Martial Dembele, a émis l'espoir que le voyage se déroulerait pacifiquement.

 

La Mission de l'Onu en Centrafrique (Minusca), qui travaille étroitement sur cette visite avec le gouvernement intérimaire et le Vatican, doit renforcer ses effectifs en vue des élections prévues fin décembre: 750 soldats et 140 policiers supplémentaires sont attendus. "Une partie de ces renforts devraient être sur place avant la visite du pape", a dit un responsable de l'Onu.

 

(Crispin Dembassa-Kette avec Michelle Nichols à New York; Henri-Pierre André pour le service français)

Les autorités de Centrafrique s'efforcent de rassurer le Vatican
Les autorités de Centrafrique s'efforcent de rassurer le Vatican
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 00:01
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL

 

 

Une nouvelle vague de violence a fait déplacer presque 10. 000 personnes à Batangafo

 

http://rjdh.org/  PAR VIRGINIE BERO LE 12 NOVEMBRE 2015

 

Environ 10.000 personnes se sont réfugiées à l’hôpital de Batangafo. Une structure gérée par l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Ce mouvement fait suite à un affrontement qui a opposé les groupes armés dans cette ville mardi 10 novembre dernier. Selon le communiqué de MSF de pertes en vies humaines ont été enregistrées ainsi que plusieurs blessés.

 

Selon le document, tout  était parti de la mort de deux membres d’un groupe armé, que MSF se réserve de citer. Ce meurtre a eu lieu aux alentours du camp des déplacés. Cependant, les déplacés ont de leur côté déclaré « que cinq personnes ont trouvé la mort ».

 

Ce nouveau cycle de violence a eu des conséquences déplorables sur les déplacés.  « 700 abris du camp ont été brûlés par la suite une flambée de violence et de peur s’est répandue au sein de centaines de familles déplacées qui ont cherché une protection dans l’enceinte des structures appartenant aux organisations humanitaires présentes sur place », relève le communiqué.

 

“Nous espérons que les personnes déplacées vont respecter cet hôpital au sein duquel pour travailler au mieux, les équipes ont besoin de calme et d’espace. Le respect de l’intégrité physique et psychologique de nos patients et de nos travailleurs est essentiel », affirme la chef de mission MSF, Nuria Gonzalez« Notre équipe tente de réorganiser la situation et regrouper les déplacés dans un même endroit », confie le responsable médical MSF en RCA, Pitchou Kasongo.

 

Pendant une année et demi, selon MSF, la ville de Batangafo a connu plusieurs cycles de violence, qui ont poussé les habitants à trouver refuge proche de l’hôpital. Un endroit qui est devenu site des déplacés

 

 

Situation toujours tendue à Bambari

 

http://www.radiondekeluka.org/  jeudi 12 novembre 2015 12:36

 

Au moins deux personnes dont un mineur ont été tués et plus d'une trentaine d'habitations de fortune incendiées dans la nuit de mercredi à jeudi. Des hommes armés assimilés à des Peuhls, mais non encore identifiés, ont attaqué aux environs de 2 heures du matin, le camp de déplacées de l'ancienne base des soldats français de l'opération Sangaris, situé à proximité de la résidence détruite du préfet de la Ouaka. 

Le bilan de deux morts reste encore provisoire, mais la panique s'est installée au sein des populations, malgré les multiples patrouilles effectuées par les soldats onusiens.

Une habitante de Bambari, victime de ces violences, jointe au téléphone ce 12 novembre, explique les faits, « Nous avons été surpris aux environs de 2 heures par des tirs des Peuhls armés. C'était la débandade sur le site. Les enfants ont été abandonnés par les parents. Je suis mère allaitante. Blessée, j'ai eu 25 points de suture. Comment vais-je faire pour m'occuper de mes enfants ? Nous demandons au Chef d’État de Transition de trouver une solution rapide ». 


La ville de Bambari est replongé à nouveau dans un cycle de violences depuis trois jours à la suite de l’attaque d’un véhicule de transport en commun par des hommes armés assimilés à des Antibalaka à la sortie de la ville sur l’axe Alindao ; attaque qui a fait au moins deux personnes décédées.


Nouvelle tuerie dans le 6e arrondissement


Nouvelle attaque contre les déplacés du site de la paroisse Notre Dame de Fatima dans le 6e arrondissement de Bangui. Selon le vicaire de ladite paroisse, Jonas Békas, quatre jeunes hommes déplacés sur ce site ont été pris à partie ce jeudi par des musulmans armés de Pk5. Deux des jeunes sont morts et un autre grièvement blessé. 

Un acte que déplore le prélat. « Ce matin, nous avons été attaqué par ce groupe de musulmans dont on parle toujours. Certains de nos jeunes déplacés voulaient aller récupérer quelques effets à la maison, mais malheureusement ces musulmans armés ont tiré sur eux. Ils ont réussi à tuer un qui est tomber sur le coup, un autre est mort peu de temps après des suites de ses blessures. Un  dernier grièvement blessé est au sein de la paroisse Notre Dame de Fatima », a indiqué le vicaire Jonas Békas joint au téléphone . 


L'homme de Dieu demande par ailleurs aux autorités de la Transition de sécuriser ces déplacés. « On a toujours demandé qu'on déploie une force d'interposition pour sécuriser les quartiers environnant la paroisse Notre Dame de Fatima. Mais personne ne dit rien, personne ne fait rien. Tous les matins, les jeunes musulmans armés viennent. Pourquoi on les laisse tuer les gens gratuitement ? Je demande au Gouvernement d'avoir pitié de ces pauvres gens qui n'ont pas d'armes, qui n'ont rien et qui ont besoin de vivre », s'est-il lamenté.


Un mort dans le 3e arrondissement


Des échanges de tirs ont eu lieu entre des bandits armés et un groupe de musulmans de Pk5 ce mercredi au quartier Sarah dans le 3e arrondissement de Bangui. Un des bandits a été tué selon les témoignages au cours des affrontements avec des propriétaires du bétail. 


« Des commerçants de bétail ont fait venir leurs bœufs de Bambari et les font paître vers Boeing. Compte tenue de la situation sécuritaire, ils les ont ramenés au quartier Sarah. Et c'est là qu'un groupe de malfrats venu du quartier Yassimandji les ont attaqué. Et donc il y a eu affrontement où l'un des malfrats a été tué. Une arme et trois chargeurs ont été récupérés », a expliqué un habitant de Pk5 qui appelle les uns et les autres à la paix, « Pour le moment, le calme est revenu et donc nous voulons la paix, mes frères, ce pays nous appartient, nous devons nous entendre pour le reconstruire, musulmans, non musulmans, nous sommes tous des centrafricains ». 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 22:48

 

 

 

 

http://www.rtl.fr/  PAR RÉMI SULMONT , LOÏC FARGE  12/11/2015 À 11:18

 

Le pape François veut se rendre à Bangui les 29 et 30 novembre prochains L'Armée française essaie de l'en dissuader pour des raisons de sécurité. "Hors de question, a répondu le souverain pontife".

 

C'est un voyage hors-norme que prévoit le pape François. D'habitude, le programme est publié des mois à l'avance. Là, le Vatican vient de le faire. On s'attendait à une visite réduite à quelques heures, adaptée à la situation explosive du pays, sans grande messe en plein air par exemple. Chaque semaine en moyenne, cinquante personnes seraient tuées par les violences. Le souverain pontife a prévu de passer vingt-six heures sur place.


Son programme comporte une rencontre dans un camp de réfugiés, une visite au palais présidentiel puis aux communautés chrétiennes, une veillée de prière, une nuit sur place, une rencontre avec la communauté musulmane à la mosquée de Bangui, et une messe dans le stade de la capitale qui devrait attirer des centaines de milliers de fidèles, y compris des pays voisins.

 

La Centrafrique s'en remet à Dieu

 

François "veut se présenter en Centrafrique en héros de la paix", nous dit le vaticaniste Jean-Marie Guénois. Il veut faire avancer la réconciliation avec les  musulmans dans un pays à 80% chrétien. Pour la Centrafrique, cette visite est une chance. La présidente Catherine Samba Panza le prient de ne pas annuler. Peut-elle se porter garante de la sécurité du pape ? "On ne peut jamais se porter totalement garant de la sécurité de qui que ce soit. Même en France, il y a eu des problèmes de terrorisme", argue-t-elle.


Elle explique avoir reçu le nonce apostolique qui lui a demandé : "Madame la présidente, pensez-vous que le pape ne doit pas venir ? Dites-le nous !" Elle lui a répondu que le pape devait venir. "L'arrivée du pape sera une grande bénédiction, et je tiens à ce qu'il vienne quel que soit le destin qui nous sera réservé. Je crois que par la grâce de Dieu le pape viendra et il n'y aura rien", insiste-t-elle.

La présidente par intérim, qui tente d'organiser des élections en décembre, s'en remet au destin et à Dieu. C'est ce qui inquiète les militaires français qui sont sur place. Au point que depuis un mois, le ministère français de la Défense a tout essayé pour le convaincre de renoncer. "On se heurte à un mur", nous dit-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, qui laisse entendre que les services de sécurité du pape eux-mêmes sont très préoccupés et regrettent de ne pas avoir pu convaincre le pape.

 

Pour François, les militaires font de la surenchère

 

La France a 900 militaires français sur place dans le cadre de l'opération Sangaris. "Il n'y aura pas de renfort pour la visite papale", fait savoir le ministère de la Défense qui s'inquiète de la sécurité du pape, mais aussi et surtout des pèlerins. La peur, c'est que les rassemblements de foule soient l'occasion de provocations d'un camp ou de l'autre : des ex-Séléka (de confession musulmane) ou des anti-Balaka (des groupes d'autodéfense chrétiens). Si Paris s'exprime aujourd'hui aussi publiquement, c'est aussi un peu pour se dédouaner. Si les choses tournent mal, elles ne veulent pas être tenues pour responsables.


Dans ce contexte vraiment inhabituel, peut-on peut imaginer que François renonce à sa visite ? C'est toujours possible. La Centrafrique est à la fin de la tournée papale en Afrique. Il se rend au Kenya, puis juste à côté en Ouganda. Il peut facilement annuler l'étape en Centrafrique. Les Français voudraient au moins qu'il écourte sa visite. Mais on a affaire à un pape opiniâtre, qu'on commence à connaître. Il est persuadé que les militaires font de la surenchère.


Jamais, au moins depuis Jean Paul II, aucun voyage papal dont le programme a été publié n'a été annulé. En 2014, François tenait absolument à se rendre en Irak en revenant de Corée. Il a dû renoncer, mais rien n'avait été annoncé. Il avait dit dans une interview il y a un an : "Dieu est bon pour moi, il m'a donné une bonne dose d'inconscience. Je fais ce que j'ai à faire".

Le pape François refuse d'annuler son voyage en Centrafrique
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 20:19

 

 

 

http://fr.radiovaticana.va/ (Radio Vatican) 12/11/2015 16:41 Entretien - Le Pape François se rendra en République centrafricaine à la fin du mois. Il est en effet attendu les 29 et 30 novembre à Bangui, la capitale centrafricaine, et devrait notamment visiter la mosquée centrale aux côtés de l'imam Omar Kobine Layama, le président de la communauté islamique de Centrafrique.

 

Le père Federico Lombardi l’a confirmé ce jeudi aux journalistes. Le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a déclaré au journal La Croix . «Nous continuons de nous organiser pour le voyage, d’aller dans cette direction, sauf imprévu» tout en se disant «bien conscient de la situation dans le pays».

 

Mais alors que les préparatifs se poursuivent des voix s’élèvent pour mettre en garde contre le danger que représente ce voyage apostolique. Ces jours-ci, la presse française s’est largement fait l’écho de craintes exprimées dans l’entourage du ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian qui évoque une visite «à hauts risques». Paris aurait fait savoir que l’armée française déployée en Centrafrique ne disposerait pas des capacités pour assurer la sécurité de la visite du pape au-delà de l’aéroport de Bangui. Deux étapes sont particulièrement redoutés du point de vue sécuritaire : la messe dans le stade Barthelemy Boganda, et la visite du Saint-Père dans la mosquée centrale de Koudoukou à Bangui. Des préoccupations partagées par l’imam, Omar Kobine Layama, qui se veut malgré tout confiant. Il est interrogé par Anne-Sophie Saint-Martin.

 

 

La présidente de transition Catherine Samba-Panza, a souhaité ce jeudi que le pape François maintienne sa visite fin novembre dans ce pays malgré le défi sécuritaire que cela représente. Elle s’exprimait sur les ondes de la radio française RTL.

Malgré l'insécurité, les Centrafricains attendent le Pape François avec espérance
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 19:58

 

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Par Léonard Vincent RFI jeudi 12 novembre 2015

 

Le président nigérien Issoufou Mahamadou n’est pas venu les mains vides au Sommet de La Vallette sur la crise migratoire. Il a soumis à ses partenaires européens une liste de propositions pour le Niger : renforcement des capacités des forces de sécurité du pays pour lutter contre les trafics, mais aussi divers projets de développement local pour inciter les Nigériens à rester au pays. Pour les détailler, il a répondu aux questions de notre envoyé spécial Léonard Vincent.

 

Le Niger est particulièrement concerné par la question migratoire. Ce sommet à La Valette doit être particulièrement important et attendu par vous ?

 

Issoufou Mahamadou : Oui, tout à fait. Le Niger est particulièrement concerné par ce sommet, parce que le Niger est un pays de transit pour les migrants qui vont vers l’Europe, mais le Niger aussi est un pays d’origine des migrations vers le Maghreb et en particulier vers la Libye. Donc, le Niger est doublement concerné. Les différents partenaires des différents pays, qu’ils soient de destination, d’origine ou de transit, doivent avoir une responsabilité commune, avoir un programme de coopération pour faire face au grave problème que connaît aujourd’hui la migration, avec tout le cortège de morts qu’on constate dans le désert nigérien, libyen ou bien en Méditerranée. Il faut donc que ces différents pays s’attaquent aux causes profondes de la migration. Et ces causes profondes sont le déficit de la démocratie, l’insécurité, la pauvreté, les inégalités. Et pour faire face, il y a deux solutions. Il y a une solution à court terme qui est sécuritaire, il y a une solution à long terme, structurelle, qui porte sur le développement économique et social.

 

Vous êtes venu ici à La Valette avec des propositions. Quelles sont-elles ?

 

Alors nous sommes venus avec des propositions, avec un programme précis. Il y a d’abord des propositions concernant la solution à court terme, c'est-à-dire la solution sécuritaire. Ce que nous proposons, c’est que l’Europe nous aide à renforcer les capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité, que l’Europe nous aide à mettre en place des forces spéciales dédiées à la lutte contre la migration clandestine. Et également, nous proposons, toujours sur le plan légal, qu’il y ait une organisation de la migration légale. Nous sommes d’accord également sur les propositions qui sont faites en ce qui concerne les réadmissions, le retour des migrants dans leur pays d’origine. Mais tout ça, c’est des solutions à court terme. Sur le long terme, c’est le développement, parce qu’il faut s’attaquer à la pauvreté qui chasse les Africains de leur pays d’origine. Il me semble que l’aide publique au développement ne suffira pas. C’est vrai que l’Union européenne propose la création d’un fonds fiduciaire de 1,8 milliards d’euros. Cela ne suffira pas. Les besoins sont énormes. C’est pour cela que dans nos propositions, nous avons estimé qu’il faut monter un véritable plan Marshall pour faire face à ce phénomène migratoire, et au-delà. Je pense que ce, à quoi il faut penser, c’est à la réforme de la gouvernance économique mondiale. Il faut que le commerce entre les pays du Nord et les pays du Sud soient plus équitables. Il faut que les termes de l’échange soient justes. Et il faut davantage d’investissements vers les pays africains. Cela a un double avantage pour les pays européens. Le premier avantage, c’est que ça permet de fixer les migrants dans le pays d’origine. Le deuxième avantage, c’est que, en développant les pays absolument sous-développés, l’Europe va avoir des marchés qui contribueront à la relance de l’économie sur le continent européen.

 

Vos propositions sont très détaillées pour ce qui concerne votre pays. Il est question de plusieurs initiatives locales. Est-ce que vous pouvez nous détailler un peu quelques projets phares ?

 

Nous avons des propositions précises portant sur la mise en place des centres d’accueil pour les migrants. Il s’agit ici d’accueillir les migrants, de les protéger, de respecter leurs droits et éventuellement de créer les conditions de leur retour dans leur pays d’origine. Ça, c’est un premier aspect. Le deuxième aspect porte sur le développement et en particulier pour le développement de l’agriculture, parce que l’agriculture crée beaucoup d’emplois. Dans notre pays, ça permet de retenir les Nigériens qui sont tentés d’aller en migration vers les pays du Maghreb, notamment vers la Libye parce que nous, on ne peut pas arrêter le flux des migrants subsahariens qui passent par notre pays, sans arrêter le flux des Nigériens qui vont vers la Libye par exemple. Donc il faut les retenir sur place. Nous avons prévu des projets de développement de l’agriculture, des projets de développement du tourisme par exemple. Si vous prenez le cas de la région d’Agadez, c’est une région de tourisme par excellence et cela permettra de reconvertir ceux qui s’adonnent au trafic des migrants vers d’autres activités.


Vous avez chiffré les projets que vous proposez ?

 

Absolument. Nous avons chiffré les projets, c’est à peu près 700 millions d’euros qu’il nous faut pour faire face aux solutions que nous préconisons.

 

A la fin de votre discours, vous avez cité Montesquieu. Est-ce que vous pouvez dire ce que vous avez dit ?

 

Ce que j’ai dit, c’est que le problème migratoire, c’est un problème qui concerne toute l’humanité puisque ça ne concerne pas que l’Afrique. Ça concerne aussi le Moyen-Orient, la Syrie, l’Irak, ça concerne les pays d’Amérique latine. Allez-y à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, vous verrez les mêmes drames qu’on voit dans le désert nigérien ou sur la Méditerranée. Donc ça concerne toute l’humanité. Par conséquent, il faut que nous, dirigeants, nous évitons de nous replier sur nos frontières, de nous replier sur nos patries, et Montesquieu disait : « Quand on doit choisir entre sa patrie et l’humanité, il faut choisir l’humanité ».

M. Issoufou: " je veux m’attaquer à la pauvreté qui chasse les Africains de leur pays"
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 19:39

 

 

 

SENENEWS.com | 

 

De nouvelles accusations d’abus sexuels visent encore l’ONU.

 

La Minusca a été informée aujourd’hui d’allégations concernant cinq femmes qui ont eu des relations sexuelles avec des casques bleus. Trois d’entre elles sont âgées de 14 à 17 ans. Elles disent avoir eu des relations sexuelles pendant plusieurs semaines avec des casques bleus Congolais. L’une d’elles, qui dit avoir 14 ans, a donné naissance à un enfant, suite à sa relation avec un soldat Congolais. Une autre, âgée de 17 ans, est enceinte de sept mois.

 

Du siège des Nations unies à New York, la Minusca a déclaré dans un communiqué qu’elle dépêcherait jeudi une équipe à Bambari afin de rassembler des faits et de prendre immédiatement des actions disciplinaires et préventives.

 

Rappelons que la Minusca est opérationnelle depuis avril 2014 en Centrafrique et compte 11 000 hommes. L’ONU s’apprête envoyer encore près de 1 140 casques bleus supplémentaires dans le pays, à l’approche d’élections législatives et présidentielle du 27 décembre prochain.

Centrafrique : Des mineures seraient enceintées par des casques bleus
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 19:34

 

 

 


Cergy-Pontoise (France) - AFP / 12 novembre 2015 19h16 -  Un opposant congolais en exil en France, Ferdinand Mbaou, a été blessé par balles mardi alors qu'il sortait de son domicile à Bessancourt, en banlieue parisienne, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. 

Ce général de 59 ans a été blessé mardi après-midi par un individu qui lui a tiré dans le dos à proximité de son domicile, a indiqué à l'AFP le procureur de Pontoise, Yves Jannier, confirmant une information du journal Le Parisien.

Blessé à l'épaule, Ferdinand Mbaou avait été hospitalisé dans un état sérieux mais son état s'est amélioré, il devrait sortir de l'hôpital, a précisé en fin de journée le procureur, prudent quant aux motivations de l'auteur de cette tentative d'homicide, qui a pris la fuite.

Nous n'avons toujours pas de revendication. Est-ce lié à son activité politique ou est-ce complètement étranger? Rien ne permet de le dire à ce stade, toutes les hypothèses sont envisageables, a souligné Yves Jannier.

La victime n'avait pas fait l'objet de menaces précises contre sa sécurité ces derniers temps, a-t-il ajouté.

Ancien directeur de la sécurité présidentielle du président Pascal Lissouba (1992-1997), Ferdinand Mbaou est parti en exil avec ce dernier en 1997 quand Denis Sassou Nguesso a pris le pouvoir par les armes à l'issue de la guerre civile.

Il est décrit comme l'un des plus ardents opposants au régime de Brazzaville, par un membre de la diaspora congolaise en France, qui a requis l'anonymat. Ferdinand Mbaou est retourné à plusieurs reprises ces dernières années au Congo, où il a été emprisonné au moins deux fois, selon cet interlocuteur, qui se dit très inquiet.

S'il est avéré que c'est une tentative d'assassinat politique, c'est très grave, a-t-il dit.

Nous sommes pantois et inquiets, a également confié à l'AFP Jean-Luc Malekat, ancien ministre de l'Economie (1991-92), responsable des Assises nationales du Congo, rassemblement des partis d'opposition et de la société civile de la diaspora congolaise dans le monde.

Nous nous posons la question: est-ce que ce n'est pas le début d'une chasse à l'homme par le pouvoir de Brazzaville ?, a-t-il ajouté.

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a dirigé le Congo sous le régime du parti unique (1979-1992). Après avoir perdu les premières élections pluralistes en 1992, il est revenu au pouvoir par les armes en 1997 à l'issue d'une guerre civile, avant d'être élu en 2002 et réélu en 2009.

Il a fait approuver fin octobre par référendum, qualifié de mascarade par l'opposition, une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un nouveau mandat en 2016.

Le 20 octobre, la répression de manifestations contre le référendum à Brazzaville et à Pointe-Noire (sud), la capitale économique du pays, avait fait 17 morts selon l'opposition, quatre selon les autorités.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=648196 

Un opposant congolais en exil blessé par balles près de Paris
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 19:20

 

 

 


Nantes - AFP / 12 novembre 2015 17h38 - La justice française a autorisé jeudi la communication de l'état civil complet du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, à une héritière de l'ex-président Omar Bongo Ondimba, un document au coeur d'une controverse à Libreville, a annoncé l'avocat de cette dernière à l'AFP. 

Me Eric Moutet a salué une décision énorme, juridiquement inattaquable même si elle est diplomatiquement complexe. L'acte de naissance du président gabonais est au coeur d'une vive controverse, ses détracteurs l'accusant d'avoir menti sur ses origines ce qui pourrait l'empêcher de briguer un nouveau mandat en 2016.

La constitution de ce pays stipule qu'il faut être né gabonais pour briguer la présidence.

Onaida Maisha Bongo Ondimba, 25 ans, fille du défunt président, avait saisi la justice en référé pour que lui soit communiqué ce document, archivé au service central d'état civil (SCEC) du ministère des Affaires étrangères, à Nantes (ouest). 

Le SCEC est compétent pour les actes de naissance de personnes nées en Afrique équatoriale française (AEF) jusqu'en 1960, date de l'accession de ces ex-colonies à l'indépendance. Or Ali Bongo Ondimba est officiellement né le 9 février 1959 à Brazzaville, capitale de l'AEF qui comprenait tout ou partie du Gabon, du Congo, du Tchad et de la République centrafricaine. 

Cette saisine faisait suite à un refus du procureur de la République de Nantes de lui divulguer la copie intégrale de l'acte de naissance d'Ali Bongo, le seul parmi les 54 héritiers déclarés d'Omar Bongo à ne pas avoir produit ce document. 

Le 22 octobre, le représentant du ministère public avait requis le rejet de la demande, juridiquement recevable, mais mal fondée, selon lui. 

Mais dans son ordonnance dont l'AFP a obtenu copie, le magistrat du tribunal de grande instance (TGI) estime que la demanderesse, dont le lien de filiation avec Omar Bongo est prouvé, a un droit d'accès à ce document. 

Les renseignements obtenus pourraient lui permettre soit de lever le doute, soit de contester la part de son frère dans la succession, est-il poursuivi dans l'ordonnance. 

Cette décision, hyper motivée, est intellectuellement très courageuse de la part du magistrat, dans un contexte où il aurait pu botter en touche, a noté Eric Moutet. 

La polémique sur les origines d'Ali Bongo avait été relancée après la publication d'un livre du journaliste français Pierre Péan, Nouvelles affaires africaines, dans lequel il affirme que le président gabonais a falsifié son acte de naissance et serait en fait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 60. Cette thèse est vigoureusement démentie par la présidence qui a porté plainte contre le journaliste.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=648140 

Gabon: la justice française autorise la communication de l'acte de naissance complet d'Ali Bongo
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 19:09
Communiqué de presse du GRAP

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Le Groupe de Réflexion d’Action et de Propositions (GRAP) dont l’un des objectifs est de « contribuer à la concrétisation de l’Etat Nation à travers la consolidation de la démocratie dans un esprit de tolérance et de maintien de l’unité nationale », saisissant l’occasion des élections en Centrafrique, organise un débat sous la forme de questions/réponses, pour permettre aux Centrafricains et aux partenaires de connaître les solutions que proposent les différents candidats  aux thèmes qui leur sont soumis.

 

La rencontre aura lieu à l’Espace culturel Georges Sand de Chécy (45) le samedi 14 novembre 2015 à 14h. A l’issue des échanges un cocktail sera offert aux participants.

 

Le GRAP vous invite à venir massivement à cette rencontre dont les interventions promettent d’être riches en substance.

 

 

Fait à Chécy, le 12 novembre 2015.

 

Le Secrétaire

 

Christophe SAKILA

 

06 41 09 75 89

chris.sakila@noos.fr

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com