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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 13:36
Opération Barkhane et Sangaris: vigilance et solidarité s’imposent

 

 

 

http://www.adiac-congo.com/  Samedi 14 Novembre 2015 - 12:53

 

L’Etat-major des armées françaises(EMA) a fait le bilan de la semaine des opérations Barkhane  dans la Bande sahélo-saharienne (BSS) et Sangaris en Centrafrique.

 

Barkhane : « une logique de solidarité vis-à-vis des forces armées partenaires » 

 

Sur la force Barkhane qui lutte contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne (BSS), on note un premier ravitaillement aérien, en vol, d’un hélicoptère Caracal par un C130 Hercules américain, ainsi que la mise en place d’un cycle d’instructions opérationnelles au profit de 150 soldats maliens déployés à Gao, au Mali.

 

Cette opération a été réalisée dans le cadre de la coordination des opérations multipartites, dont la mission d’instruction vise à harmoniser les procédures de travail entre militaires français et maliens.

 

L’EMA est revenu sur la visite du général d’armée, Pierre de Villiers, les 2 et 4 novembre, à Ouagadougou( Burkina Faso), pour assister à la 4ème réunion des chefs d’état-major du « G5 Sahel », instance au sein de laquelle les pays de la BSS coordonnent leurs efforts pour lutter contre le terrorisme.

 

Cette réunion a permis la signature, par les chefs d’état-major, d’une charte précisant le volet militaire de leur coopération transfrontalière, dénommée: « Charte de fonctionnement du partenariat militaire de coopération transfrontalière des forces armées du G5 Sahel ».

 

Le général de Villiers a rappelé que « l’opération Barkhane constitue l’effort prioritaire des armées françaises. Elle s’inscrit dans une double logique : une logique de « défense de l’avant » de notre territoire national et une logique de solidarité vis-à-vis des forces armées partenaires ».

 

Sangaris : la nécessité d’une vigilance constante des forces internationales

 

En Centrafrique, l’EMA souligne que la situation reste fragile. A Bangui, il constate toujours une concentration des tensions intercommunautaires. Ce qui « nécessite une vigilance constante des forces internationales, en particulier, dans les arrondissements situés au sud de la capitale ( 3ème et 6ème arrondissement) ».

 

Les forces Sangaris  seraient intervenues à plusieurs reprises «  de façon autonome ou en appui direct » de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca), indique l’EMA. Les éléments français ont ainsi été engagés dans « des accrochages d’intensité variable, au cours desquels aucune perte n’a été subie », poursuit l’EMA.

 

Dans ce contexte, la force Sangaris  a décidé de maintenir un dispositif de réaction rapide lui permettant d’intervenir, en appui des Casques bleus de l’ONU, dans les zones de tensions. En province, la situation semble plus calme malgré, là encore, la persistance  des tensions, conclut l’EMA. 

 

Noël Ndong

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 13:27

 

 

 


Nairobi - AFP / 14 novembre 2015 13h01 - Plusieurs pays d'Afrique, dont certains eux-mêmes frappés par l'extrémisme islamiste, ont exprimé samedi leur solidarité avec la France après les attentats de Paris qui ont fait au moins 128 morts et appelé à renforcer la coopération contre le terrorisme.

Les réactions les plus fortes sont venues du Nigeria et du Kenya, victimes respectivement des shebab somaliens et du groupe Boko Haram.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été très choqué et profondément attristé en apprenant que des innocents avaient été victimes d'attentats terroristes haineux et lâches, a rapporté un communiqué de ses services.

M. Buhari condamne les attentats barbares qui représentent une insulte inacceptable à toutes les valeurs humaines et aux normes de la civilisation.

Il a appelé toutes les nations éprises de paix dans le monde à intensifier la coopération multilatérale et la collaboration au niveau de l'action pour mettre rapidement fin au fléau du terrorisme international.

Le Nigeria affronte depuis six ans les islamistes armés de Boko Haram dont l'insurrection a fait quelque 17.000 morts.

Au Kenya, le président kényan Uhuru Kenyatta a déclaré que le peuple et le gouvernement du Kenya se tiennent au côté de la France en ce moment où notre humanité commune a été attaquée.

Les Français ont rendu célèbre l'appel +Liberté, Egalité, Fraternité+ qui reflète les valeurs communes que les Kényans partagent avec eux et qui sont attaqués par les terroristes, à Paris et à travers le monde, souligne M. Kenyatta.

Ces ennemis de l'humanité (...) tentent de justifier le meurtre d'innocents par une foi pervertie, ils rejettent l'acceptation de la diversité des croyances et des cultures dans une humanité commune, préférant une identification étroite, intolérante et haineuse, a-t-il lancé.

Depuis que son armée est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab, le Kenya a été le théâtre régulier d'attaques, dont plusieurs de grande ampleur: centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts), localités de la région côtière de Lamu (une centaine de morts) et Université de Garissa (148 morts).

Ailleurs en Afrique de l'Est, le Premier ministre de l'île Maurice, Aneerood Jugnauth, a également condamné le plus sévèrement possible cet acte terroriste. 

Le combat contre le terrorisme doit continuer, a-t-il affirmé à l'AFP, en exprimant sa solidarité avec le gouvernement français et la population française.

De son côté, le président du Gabon, Ali Bongo, a exprimé toute (sa) solidarité au peuple français touché une nouvelle fois par des attaques terroristes abjectes. 

Face à l'horreur de ces actes qui touchent la France, ce sont tous les peuples libres du monde qui sont visés, a ajouté le président gabonais sur Twitter.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=648813 

 

 

NDLR : Toute la rédaction de Centrafrique-Presse condamne avec la plus grande fermeté ces odieux attentats et tueries aveugles et insensées de Paris ayant oté la vie à d'innombrables victimes innocentes et faisant plusieurs blessés graves. Elle adresse ses condoléances les plus attristées aux familles françaises éprouvées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. 

 

 

Le monde solidaire après une "attaque contre l'humanité"


Dirigeants politiques et religieux, artistes et sportifs du monde entier ont affiché leur solidarité avec la France après les attentats qui ont fait au moins 128 morts vendredi soir. Ces attaques ont suscité une vague d'horreur et d'émotion.


Apportant la seule note discordante après ces attaques revendiquées par le groupe Etat islamique, le président syrien Bachar al-Assad a estimé que la France avait contribué à l'"expansion du terrorisme" en intervenant dans le conflit qui secoue son pays.


Les dirigeants européens étaient quant à eux mobilisés en première ligne, les gouvernements britannique, allemand et italien tenant des réunions de crise samedi. "L'Europe est avec la France et le peuple français", a twitté la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini, faisant part de sa "douleur" et de son "effroi".


Les terroristes ne vaincront pas


Le Premier ministre britannique David Cameron a dénoncé les "attentats terroristes terrifiants et écoeurants". Il a promis que son gouvernement fait "tout ce qui est possible pour aider".


"Comme tous les Italiens, je sais aujourd'hui que les terroristes ne vaincront pas. Que la liberté est plus forte que la barbarie. Que le courage est plus fort que la peur", a déclaré le Premier ministre italien Matteo Renzi.



Un avis partagé par son homologue espagnol Mariano Rajoy. "Aujourd'hui nous sommes tous la France", les terroristes "peuvent nous faire du mal comme ils nous en ont fait hier mais ils ne vont pas nous vaincre", a-t-il proclamé.


Valeurs universelles
"Nous pleurons avec vous", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel à l'adresse du peuple français, auquel elle a promis de "mener le combat ensemble contre ces terroristes".


A Washington, Barack Obama a affirmé que ces attentats "ne sont pas seulement une attaque contre Paris" mais "une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles". Le président américain a cité en français la devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité", en affirmant que ces valeurs étaient partagées par le peuple américain.


S'unir contre l'extrémisme


Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a appelé la communauté internationale à "s'unir contre l'extrémisme" et à "apporter une réponse forte aux actions des terroristes". Son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a pour sa part estimé que ces attentats "justifient" d'intensifier la lutte contre l'Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attaques.


Face aux proclamations des djihadistes, l'imam de la mosquée Al-Azhar, plus prestigieuse institution de l'islam sunnite, Ahmed Al-Tayeb, a condamné les attaques "odieuses" et a appelé "le monde entier à s'unir pour faire face à ce monstre" du terrorisme.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir a pour sa part condamné des "attaques terroristes odieuses", estimant qu'elles constituent une "violation de toute éthique, toute morale et toute religion".


"Crimes contre l'humanité"


Le président iranien Hassan Rohani a reporté un voyage prévu en Europe et qualifié les attentats de "crimes contre l'humanité". Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé un "consensus de la communauté internationale contre le terrorisme".


"Israël se tient au côté du président François Hollande et du peuple français dans la guerre commune contre le terrorisme", a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.


Par ailleurs, de nombreuses personnalités célébrités du sport et du spectacle ont exprimé leur solidarité sur les réseaux sociaux, partageant le mot-dièse #PrayForParis. "La haine ne vaincra jamais", a twitté l'actrice Salma Hayek en français, anglais et espagnol.


(ats / 14.11.2015 13h34)

Attentats à Paris: L'Afrique solidaire, appelle à poursuive le combat anti-terroriste
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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 11:55
Le pape souhaite aller en Centrafrique malgré les violences

 

 

 

CITE DU VATICAN, 13/11/2015 à 17:38 (Reuters) - Le pape François prévoit toujours de se rendre en voyage en République centrafricaine fin novembre, a annoncé vendredi le Vatican, malgré les violences qui ont fait des dizaines de morts à Bangui depuis septembre et semblent s'intensifier dans d'autres régions. Au moins 22 personnes ont été tuées cette semaine dans des villages du centre du pays, autour de la ville de Bambari, ont rapporté vendredi un responsable local et la radio d'Etat. Le souverain pontife doit terminer les 28 et 29 novembre en Centrafrique une tournée pastorale qui l'aura d'abord conduit au Kenya et en Ouganda.

 

La France, dont des soldats restent déployés dans le pays en appui de la force de maintien de la paix des Nations unies, a mis en garde le pape François contre les conséquences de son voyage à Bangui, estimant ne pas être en mesure de garantir totalement sa sécurité et celle des fidèles. "Nous avons simplement alerté les autorités du Vatican sur le caractère risqué d'un tel voyage, dans le contexte actuel de pré-élections, pour le pape lui-même et pour les centaines de milliers de fidèles qui pourraient faire le déplacement", a dit une source au ministère de la Défense. "Nous sommes en capacité d'assurer la sécurité de l'aéroport et d'apporter un soutien d'évacuation médical en cas d'accident" mais pas plus, a-t-on ajouté de même source.

 

Des élections présidentielle et législatives censées tourner la page du conflit qui déchire le pays depuis deux ans doivent se tenir le 27 décembre après avoir été à reportées à plusieurs reprises en raison de la poursuite des violences. Les autorités politiques et religieuses centrafricaines se sont employées jeudi à rassurer le Vatican sur les conditions de sécurité dans la capitale, voyant dans cette visite pontificale le moyen d'envoyer un signal de normalisation et de redonner espoir à la population.

 

 "RENONCER À CE VOYAGE SERAIT UNE DÉFAITE"

 

Le pape "veut vraiment aller (en Centrafrique) et renoncer à ce voyage constituerait une défaite", a réagi une source au Vatican. Une autre source a précisé que la visite pourrait néanmoins être écourtée et cantonnée à des secteurs jugés suffisamment sûrs. La source au ministère français de la Défense a assuré de son côté que Paris ne chercherait pas à dissuader à tout prix le souverain pontife d'effectuer le déplacement. "Il ne s'agit pas de s'immiscer dans une visite d'Etat dans un pays tiers et ce n'est pas à la France d'empêcher le pape d'aller sur place, ce n'est absolument pas notre démarche", a-t-elle déclaré.

 

Selon un responsable onusien, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) pourrait précipiter l'arrivée d'une partie des 750 soldats et 140 policiers supplémentaires attendus pour les élections de sorte à ce qu'ils soient sur place au moment de la visite du pape. Alors que la France a suspendu le retrait progressif de ses troupes, qui atteignaient 2.000 hommes en début d'année, jusqu'à la fin des élections, la Minusca ne semble pas avoir les effectifs suffisants pour maintenir la sécurité dans l'ensemble du pays. Les violences se sont cristallisées ces dernières semaines autour de Bambari, une ville du centre du pays qui marque plus ou moins la limite de la partition de fait de la Centrafrique, entre musulmans au nord et chrétiens et animistes au sud. Selon un responsable local, Yves Mbetigaza, dix villageois ont été égorgés lundi dernier à Ndassima et des dizaines d'autres ont été tués, enlevés ou sont portés disparus dans d'autres villages de la région les jours suivants.

 

La radio d'Etat a parlé d'attaques d'hommes armés de l'ethnie peule, des éleveurs nomades musulmans en conflit avec les agriculteurs sédentaires dans de nombreux pays de la zone sahélienne, mais selon Yves Mbetigaza, des combattants de l'ex-Séléka, l'alliance rebelle qui avait pris le pouvoir à Bangui il y a deux ans avant d'en être chassée un an plus tard, figuraient au nombre des assaillants.

 

(Philip Pullella, avec Marine Pennetier à Paris et Crispin Dembassa-Kette à Bangui; Tangi Salaün pour le service français)

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 11:52

 

 

 

14/11/15 (Radio Okapi)

 

Les douaniers congolais de Zongo, à la frontière entre la RDC et la République centrafricaine, sont victimes d’agressions de façon récurrente, déplore l’inspecteur-chef du Bureau de la DGDA (Direction Générale des Douanes et Accises).

 

Clément Assia Ondia soutient qu’en raison de cette insécurité, seuls quelques agents essaient de travailler tant bien que mal. Plusieurs marchandises en provenance de Bangui échappent à tout contrôle faute de patrouilles le long de la rivière Oubangui.

 

Conséquence, les recettes de la Douane de Zongo ont beaucoup diminué dans les derniers mois. Elles étaient de 40 millions de francs congolais en août, 21 millions en septembre, 15 millions en octobre et seulement 200 000 francs pour le mois en cours, en date du 12 novembre.

 

M. Ondia demande que l’État restaure son autorité, «avec comme signe l’arrestation immédiate de tous les agresseurs de douaniers, dont la liste a été déposée par la Douane au parquet, à la mairie et dans tous les services spécialisés de sécurité».

 

Le dernier cas d’agression est celui d’un agent sérieusement blessé qui attend actuellement son évacuation vers Kinshasa pour obtenir des soins appropriés.

 

Frontière RDC-Centrafrique: des douaniers victimes d’agressions
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 23:08

 

 

 

http://www.msf.fr/  12 Novembre 2015

 

A Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA), plus d’un mois après la résurgence des violences, et alors que les tensions persistent, plus de 44 000 personnes ont dû fuir les affrontements et sont actuellement regroupées sur divers sites de déplacés de la ville (comme MPoko, BenZvi, Saint-Sauveur ou encore Jean XXIII), où elles vivent dans des conditions insalubres avec peu voire pas d’accès aux soins.  

 

De nombreuses familles - anciennement déplacées par le conflit en RCA - sont désormais devenues les familles d’accueil des nouveaux déplacés fuyant les dernières violences. C'est notamment le cas dans le camp de MPoko, situé près de l’aéroport de Bangui, où MSF gère une structure médicale et où nos équipes renforcent leurs activités en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement.

« A cause des conditions de vie souvent insalubres dans ces camps surpeuplés, les déplacés font face à de nouveaux problèmes de santé . Il est primordial aujourd’hui de permettre à ces personnes de continuer à avoir accès aux soins », insiste Emmanuel Lampaert, chef de mission MSF à Bangui.


Du fait de l’insécurité, de nombreux centres de santé des alentours de MPoko ne sont plus opérationnels et la population vient donc se faire soigner dans la structure MSF du camp. Avant les violences et l’afflux de nouveaux déplacés, les équipes MSF de Mpoko dispensaient en moyenne entre 250 et 300 consultations par jour ; aujourd’hui, ce sont plus de 400 personnes qui viennent, chaque jour, à l’hôpital ; et le nombre d’accouchements est passé de 25 à 42, par semaine.

Les blessés sont transférés en ambulance vers des structures comme l’Hôpital Général. En moins d’une semaine, les équipes MSF y ont reçu plus de 80 blessés par balles, grenades ou armes blanches. Quelques jours seulement après le début des violences du mois de septembre, MSF a mis en place des dispensaires mobiles sur cinq sites de déplacés. Aujourd’hui, plus de 1 000 consultations y sont dispensées chaque semaine,  principalement pour des cas de paludisme et d'infection respiratoire. Dans un contexte sécuritaire toujours instable et imprévisible, ces dispensaires permettent à la population d'accéder à des soins de qualité et gratuits. MSF a aussi mené une campagne de vaccination contre la rougeole pour les enfants âgés de 6 mois à 10 ans sur 12 sites jugés prioritaires, et notamment tous ceux où l’organisation intervient comme la Mosquée Centrale de PK5 où MSF mène un dispensaire mobile hebdomadaire.

 

Malgré l'insécurité toujours omniprésente, les équipes MSF continuent et continueront - tant qu'il y aura des besoins - à prendre en charge des patients et des blessés à l’Hôpital Général, à dispenser des soins maternels à Castor et à soutenir le centre de santé Mamadou Mbaiki de PK5.

 

Lu pour vous : RCA : Un mois après la résurgence des violences à Bangui, MSF poursuit et renforce ses activités auprès des blessés et déplacés »
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 21:57

 

 

 

 

  • Monsieur le Ministre  de la Défense Nationale, Chargé de la Restructuration des Armées,  des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
  • Monsieur le Ministre de la Sécurité Publique
  • Mesdames et Messieurs les Conseillers nationaux,
  • Distinguées  personnalités,
  •  

Je tiens, avant tout,  à exprimer à nos compatriotes qui connaissent dans leurs familles des cas de deuils et à tous ceux qui vivent en ce moment des moments difficiles liés aux différents évènements qui se poursuivent tant à Bangui que dans l’arrière pays, toutes les compassions du Conseil National de Transition.

 

Cette tragédie nationale qui devient chronique nous inquiète au plus haut point et trouve son origine dans l’insécurité endémique qui ne connait pas encore de fin.

 

Le Conseil National de Transition dans son parcours et conformément à ses prérogatives tirées de la Charte Constitutionnelle de Transition, a toujours attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité de tout mettre en œuvre en vue du rétablissement de la sécurité pour le bien de notre peuple et la sérénité nécessaire à l’organisation des élections.

 

Mais nous sommes tous témoins que le climat sécuritaire reste délétère avec ses implications tragiques que sont des nombreux morts, de milliers de déplacés internes et externes, des pillages systématiques des biens des particuliers, et l’incendie des maisons d’habitation des particuliers tant à Bangui (3ème et 6ème Arrondissements) que dans l’arrière pays (cas de la ville de Bambari depuis le week- end dernier).

 

  • Comment nier tout cela ?
  •  
  • Le Conseil National de Transition pouvait –il se taire devant ces tristes réalités en tant que Institution de transition représentant le peuple ?
  •  

Pour ceux qui ne le savent toujours pas, je rappelle que le Conseil National de Transition est le représentant du peuple. Il parle en son nom, vote les lois et contrôle l’action du Gouvernement.

 

Lorsqu’il survient des évènements tragiques dans le pays, le Conseil National de Transition est en droit de s’exprimer pour appeler l’attention du Gouvernement sur ce qu’il convient de faire s’il observe des limites  dans les interventions de ce dernier.

 

Tel a été le sens de sa Déclaration rendue publique à l’issue des derniers évènements intervenus dans le 6ème arrondissement de Bangui.

 

En effet, les Conseillers Nationaux de Transition ont été appelés en concertation pour faire une analyse des évènements et étudier la manière de les arrêter durablement en relation avec le Gouvernement qui est l’institution responsable de la gestion de la sécurité.

 

Au cours de cette concertation,  les Conseillers Nationaux de Transition se sont inquiétés de la dimension que prennent les évènements et la persistance des actes de violence qui continuent de se perpétrer en pleine capitale Bangui.

 

Ils ont fait le constat que les communautés s’entre tuent sans interposition des forces de défense et de sécurité.

 

Un regard critique a été aussi jeté sur le niveau d’intervention de la MINUSCA.

Une Déclaration a été conçue et publiée dans ce cadre.

 

 Il s’agissait de demander à la MINUSCA de renforcer son intervention sur le terrain au regard de la persistance de la crise et de la nouvelle dimension qu’elle prend, d’une part, et de réarmer les Forces Armées Centrafricaines pour qu’elles participent aux opérations de pacification du pays.

 

Les Conseillers Nationaux de Transition ont aussi décidé d’organiser une marche pacifique pour exprimer leurs compassions.  

 

L’objectif de cette marche qui était exclusivement limité aux Conseillers Nationaux de Transition n’était pas de troubler l’ordre public, encore moins de manipuler les populations contre le Pouvoir Exécutif.

 

Il s’agissait d’une manifestation républicaine constituant un véritable appui aux demandes exprimées par Madame le Chef de l’Etat de Transition, lesquelles demandes étaient déjà formulées par le Conseil National de Transition en son temps.

 

Comme vous pouvez vous en rendre compte, il s’agissait d’une Déclaration du Conseil National de Transition et non celle de Monsieur Alexandre Ferdinand N’GUENDET.

 

Mais pourquoi toute cette incompréhension et spectacle ridicule offert à travers un communiqué gouvernemental  orienté exclusivement sur la personne du Président du Conseil National de Transition qui n’est que le porte voix des Conseillers Nationaux de Transition?

 

Du jamais vu dans l’histoire politique des institutions en République Centrafricaine.

 

Un Gouvernement qui refuse d’apprécier objectivement les réalités et qui se lance dans des diatribes ubuesques à un moment où le peuple exprime un besoin plus accru  de sécurité et de tant bien d’autres besoins.

 

On parle de complot, de manipulations, de démagogies et que sais-je encore ?

 

Complot contre qui ? Pour prendre quel pouvoir ?

 

Le vrai détenteur du pouvoir dans ce pays, c’est le peuple et je l’ai toujours dit.

 

Le peuple n’a pas besoin de faire un coup d’état pour prendre un pouvoir qu’il détient déjà.

 

Cette obsession du gouvernement à regarder les complots partout l’empêche de se fixer sur l’essentiel et donner le meilleur de lui-même.

 

Les résultats de ses actions en matière de sécurité sont là : on continue de tuer et d’incendier les maisons dans les 3ème et 6ème arrondissements de Bangui et dans l’arrière pays (Cas de Bambari).

 

On ne dira pas au peuple meurtri que tout cela est faux et que le Conseil National de Transition raconte des histoires.

 

Le peuple Centrafricain est mature, on ne peut donc pas le manipuler.

 

C’est une insulte lancée à ce peuple que de dire qu’il est ouvert à la manipulation.

 

La démagogie non ! Le délai de sept (7) jours fixé  en vue du réarmement des Forces Armées Centrafricaines traduisait le souci de voir les choses se mettre en place rapidement.

 

Ce n’était pas un ultimatum puisque nous connaissons les impératifs liés à la gestion de ce problème.

 

Je comprends, depuis, l’hostilité viscérale qui habite les personnages qui se cachent derrière le porte parole du gouvernement et leur ressentiment contre ma personne.

 

L’histoire retiendra que les actions du Conseil National de Transition, sous ma présidence, n’ont été guidées que par l’intérêt national. J’en veux pour preuve l’épuisement de la Feuille de Route du parlement de transition.

 

Le peuple est seul juge des résultats que chaque institution de la transition produit.

 

Mais, je n’accepterai jamais qu’on bâillonne le Conseil National de Transition ou que l’on revienne à l’ère de la pensée unique avec un parlement qui est le suppôt du Pouvoir Exécutif.

 

Nous allons certes vers des élections, mais cela n’empêche pas les institutions de continuer à jouer pleinement leurs rôles.

 

C’est tout ce que le Conseil National de Transition souhaite et qu’il demande au pouvoir Exécutif de respecter pour un fonctionnement harmonieux des institutions de la transition.

  • Mesdames et Messieurs,
  •  
  • Distinguées personnalités,
  •  

Je suis arrivé au terme de cet éclairage que j’ai cru nécessaire.

 

Je pensais que le Pouvoir Exécutif allait demander au Ministre en charge de la défense nationale de ne pas venir puisqu’il s’inscrit dans la logique de ne pas reconnaitre les prérogatives du Conseil National de Transition et de ne le considérer que comme l’institution qui dérange.

 

Avec vos présence, Messieurs les Ministres de la Défense Nationale et de la Sécurité Publique, je vois que la raison a pris le dessus.

 

L’heure n’étant plus aux palabres et disputes inutiles, je reviens aux motifs de l’interpellation.

 

Je donne la parole au Rapporteur Général du Conseil National de Transition pour la lecture de l’exposé de motif de cette interpellation.

 

Monsieur le rapporteur Général vous avez la parole !

 

                                                                                                                                                   CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION  

                            REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

                     =======                                                            Unité – Dignité – Travail

                  PRESIDENCE                                                                =======

                      ======

         RAPPORTEUR GENERAL

                      =====

 

 

INTERPELLATION DE DEUX MEMBRES DU                    

GOUVERNEMENT DE TRANSITION :  

   

  1. MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE, CHARGE DE LA                 

RESTRUCTURATION DES ARMEES,  DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE.

 

  1. MINISTRE DE LA SECURITE PUBLIQUE, DE L’EMIGRATION -
  2.  

---------

Description  sommaire de l’objet    

                                                                         

 Hémicycle, le 11 novembre 2015

 

Honorable Monsieur le Président du Conseil National de Transition, Chers Collègues Conseillers Nationaux, Mesdames, Messieurs.

 

Le Conseil National de Transition dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale procède aujourd’hui à l’interpellation de deux (2) Membres  du Gouvernement aux fins d’obtenir d’eux, des informations sinon des éclaircissements sur les actions du Gouvernement dans le domaine de la sécurité qui  préoccupe toute la population Centrafricaine.

 

En effet, la question  sécuritaire, préoccupation constante du Conseil National de Transition,  résonne de façon particulière au regard des derniers évènements.

 

C’est ce qui justifie ce jour,  l’interpellation  du Ministre de la Défense Nationale et celui de la Sécurité Publique.

 

Messieurs les Membres du Gouvernement,

 

Madame le Chef de l’Etat de la Transition dans sa déclaration en date du 02 novembre 2015 a reconnu les limites des actions des Forces Internationales. Aussi, avait-elle  en sa qualité de Chef Suprême des Armées, donné des instructions pour que les Forces Armées Centrafricaines (FACA) soient réarmées aux fins d’être opérationnelles auprès des Forces Internationales.

 

Le Parlement de transition ne jouant que son rôle a apporté  sa caution à cette décision salutaire de réarmement en organisant une marche pacifique.

 

 Au cours de cette marche, les Représentants du peuple ont estimé urgent,  au regard de la gravité de la situation sécuritaire,  de fixer un délai d’une semaine au Gouvernement pour rendre exécutoire les instructions du Chef de l’Etat de la Transition.

 

Le Ministre de la Défense Nationale, conforté par ce soutien du Parlement a, lors de sa prise de fonction,  rassurer la population en ces termes « Je demande à  la population de se calmer. Vous avez votre Armée ». (Fin de citation).

 

Aujourd’hui, la Représentation Nationale voudrait savoir  où en est-on avec l’opérationnalité des Forces Armées Centrafricaines (FACA) suite aux instructions du Chef d’Etat,  Chef Suprême des Armées ?

Quant au  Ministre de la Sécurité Publique, les Conseillers Nationaux  aimeraient savoir si les Gendarmes et les Policiers sont-ils dans une posture de ramener la sécurité, au regard de la complexité de la situation sur le terrain ?

 

Le Ministre de la Sécurité peut-il dire si la population Centrafricaine, sans la présence de l’Armée peut-on  compter sur la Gendarmerie et la Police ?

 

Tel est ici résumé, Honorable Monsieur le Président du Conseil National de Transition, Messieurs les Ministres, l’objet de l’interpellation de ce jour.

 

                                                                          Fait à Bangui, le

                       P. Le Conseil National de Transition    

 

                                                        Le Rapporteur Général

                                     

 

                                                          Thierry Patrick AKOLOZA

PROPOS LIMINAIRE DU PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 19:41

 

 

 

13/11/15 (AFP)

 

Le gouvernement de transition centrafricain vient d'annoncer, après trois reports et sous la pression de Paris, la tenue des élections pour le 27 décembre dans un pays sous grande tension. Un scrutin mal préparé selon Roland Marchal, chercheur à Sciences politiques, qui craint "une descente aux enfers".

 

Question: Que pensez-vous de la tenue des élections avant la fin de l'année fixées sous forte pression de la communauté internationale, notamment de Paris, malgré de fréquents affrontements armés dans la capitale et plusieurs régions du pays?

 

Réponse: Je comprends qu'une transition doive se terminer. Mais ce qui m'inquiète, c'est le schéma de pensée consistant à croire que le jour d'après sera différent du jour d'avant. Actuellement, la réconciliation entre communautés est inexistante, et j'ai peur que la situation n'empire, après les élections. Car une fois un président élu, on quitte la transition pour entrer dans une situation irréversible, et beaucoup d'+opérateurs armés+ seront mécontents. Certes, Paris veut partir (opération militaire française Sangaris - 900 hommes), mais l'instabilité va durer longtemps. Je crains une descente aux enfers.

 

Q: Que faire avec ces groupes armés, ex-rébellion Séléka comme milices anti-balakas qui tiennent des pans entiers du pays, et s'affrontent jusque dans Bangui?

 

R: Il faut s'en occuper, car ils ont tout à perdre. Qu'ils obtiennent un minimum de choses, et je ne parle pas, comme cela a été fait pour certains, de les acheter avec quelques millions de FCFA. Entendre leurs revendications: c'est trop facile de tous les considérer comme de grands bandits. Il faut aller à la réconciliation. Prendre l'exemple de la photo, même forcée, de François Bozizé et de Michel Djotodia (son tombeur en 2013) se serrant la main pendant les pourparlers de Nairobi cette année et dire aux groupes: pourquoi pas vous?

 

Sinon, on alimentera les arguments illégitimes des extrémistes des deux camps. L'intervention actuelle est humanitaire et onusienne mais on a rien réglé politiquement, les musulmans se sentent exclus. Et la dimension internationale avec les voisins Soudan et Tchad n'est pas prise en compte. Il y a toujours une vraie menace de partition, avec les musulmans, qui, chassés de Bangui, partiraient se réfugier dans l'Est.

 

Q: Voyez-vous des personnalités politiques qui, une fois élues, pourraient porter un projet satisfaisant pour l'ensemble des Centrafricains, chrétiens comme musulmans?

 

R: La classe politique colle trop à la France, ce pays a besoin de se réveiller. Je vois trois, quatre candidats susceptibles de tenir la route, dont Martin Ziguelé, l'ancien Premier ministre et ami de la France, relativement raisonnable et propre. C'est un bon candidat, comme Anicet Georges Dologuélé, Abdou Karim Méckaouassa et Désiré Kolingba.

 

Mais ce pays pauvre a avant tout besoin d'une politique de réconciliation et d'une gestion saine: actuellement, les entreprises nationales d'eau et d'électricité sont déficitaires, personne ne paie les factures, parlementaires et membres du gouvernement en tête !

Elections en Centrafrique: un risque de "descente aux enfers" pour le chercheur Roland Marchal
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 19:36

 

 

 

Communiqué de presse du MLPC relatif aux violences dans le pays
Communiqué de presse du MLPC relatif aux violences dans le pays
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 19:29
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL

 

 

Deux groupes rivaux proches de Bozizé et Djotodia scellent un pacte de paix à Bangui

 

http://rjdh.org/ PAR NAÏM-KAÉLIN ZAMANE LE 13 NOVEMBRE 2015ACTUALITÉS

 

Le pacte est signé par Abdoulaye Issène au nom de l’ex-Séléka et Maxime Mokom pour les Anti-Balaka. Les signataires s’engagent à renoncer à la violence et à mutualiser leurs efforts en vue de la réconciliation nationale. La signature a eu lieu à l’Hotel Ledger Plazza lors d’une assise des forces vives de la nation, initiée par la Coordination Générale des Partis, Associations et Personnalités politiques indépendantes (CGPAP).

 

« Pacte de non-agression, premier pas vers la réconciliation nationale », tel est le nom donné à ce document signé ce matin. Anti-Balaka et Ex-Séléka s’engagent à « établir une réconciliation nationale »« faire asseoir les valeurs fondamentales du vivre ensemble », « développer et renforcer les relations de non-agression, de mutualisation des efforts, d’actions communes pour une réconciliation véritable en vu du retour définitif de la sécurité et de la paix en Centrafrique ».

 

Maxime Mokom a rassuré l’assistance de la sincérité de la démarche entreprise afin d’aboutir à ladite signature. « Les hommes de Dieu m’ont beaucoup parlé. Lorsque se déclenchaient les évènements du septembre dernier, je n’étais pas à Bangui. Mais lorsque je suis rentré et ai constaté le nombre des personnes tuées, j’ai automatiquement demandé que les choses cessent. Croyez en ma sincérité ».

 

Cet accord n’est pas le premier entre les principaux belligérants en Centrafrique. Abdoulaye Issène l’a reconnu, « tout le temps nous demandons le pardon mais celui à qui nous demandons ce pardon ne l’accepte pas. Il faudrait que nous soyons sincères cette fois ».

 

En marge de cette assise, une partie des forces vives de la nation présente, a signé un accord politique. Le texte juge intenable les élections et prévoit l’instauration d’une nouvelle transition après le 30 décembre 2015.

 

Maxime Mokom et Abdoulaye Issène sont jugés très proches des anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia. Ils signent ce pacte au nom des mouvements fortement morcelés en de petits groupes.

 

 

Les opérateurs économiques de Berberati se concertent pour le suivi du processus de Kimberly

 

http://rjdh.org/ PAR JEAN CLAUDE GNAPOUNGO LE 13 NOVEMBRE 2015

 

Un  comité sous préfectoral pour le suivi du  processus de Kimberley  a été mis en place le mardi 10 novembre à Berberati, sur initiative des opérateurs économiques de la région. C’est aux termes d’une rencontre convoquée par le directeur régional des mines et de la géologie, Alain Zoumiwa.

 

Le rôle assigné à ce comité sera de  procéder  à l’identification des chantiers de diamants et or en cours d’activité. En plus du suivi des processus de Kimberley, les membres de ce comité évalueront la conformité des secteurs où il n’y a aucune preuve des activités systématiques des rebelles ou des groupes armés ayant un impact sur les contrôles pour la production destinée à la commercialisation.

 

Après le coup d’Etat de l’ex Séléka le 24 mars 2013, un embargo a été mis sur le diamant centrafricain. La levée partielle a été obtenue ; la République centrafricain a été sanctionnée par le processus de Kimberley. Le diamant centrafricain était considéré comme « le diamant de sang », qui finançait la rébellion.

 

Le 3ème arrondissement accueil la visite de l’Ambassadeur des Etats-Unis, Jeffrey Hawkins

 

http://rjdh.org/ PAR BABIKIR OUSMANE LE 13 NOVEMBRE 2015

 

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Centrafrique Jeffrey Hawkins a fait une visite, ce matin, à la mairie du 3ème arrondissement de Bangui pour discuter avec l’association des femmes dudit arrondissement. Le but de cette rencontre est de chercher les voies de rétablissement de la paix et la cohésion sociale. Ces femmes réclament la libre circulation des musulmans et le désarmement de toutes les milices.

 

C’est après avoir pris la parole à tour de rôle que ces femmes se sont prononcées sur la paix dans leur milieu. Pour elles, « seule la libre circulation, la non agression des sujets musulmans et le désarmement de toutes les milices pourront ramener la paix et la cohésion sociale».

 

«Depuis le début de la transition, le gouvernement n’a jamais mis pied au Km5 pour discuter avec nous, avec cette résistance comment nous pouvons arriver à la réconciliation ?», s’est- interrogée, Ashta Moussa présidente des associations des femmes du KM5.

 

La visite de l’ambassadeur des Etats-Unis intervient après la rencontre des femmes des autres arrondissements de Bangui. Il a été accompagné par le ministre de la Réconciliation nationale, Lydie Florence Ndouta.

 

Les habitants du 8e arrondissement massivement mobilisés pour consulter les listes électorales

 

http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 13 NOVEMBRE 2015

 

Quatre jours après la cérémonie officielle de la publication de la liste électorale par l’Autorité nationale des élections, les habitants du 8e  arrondissement se sont massivement  mobilisés  ce matin  pour vérifier leurs noms sur lesdites listes. Aucun incident n’est signalé.

 

A  la mairie du 8e  arrondissement de la ville de Bangui, où le RJDH s’est rendu, la cours est envahie par les habitants venus vérifier leurs noms sur la liste. « Je me réjouis parce que mon nom y figure avec toute l’information fournie lors du recensement électorale », a dit   Gilbert Barron, habitant le quartier ngongonon1.

 

A l’école combattant, le constat est similaire mais à la différence que deux cas d’omission sont enregistrés. Jean François Mbaitouloum qui n’a pas retrouvé son nom sur la liste, déplore la situation et demande à l’ANE de corriger les erreurs commises.

 

«Je me suis fait inscrire lors du recensement et aujourd’hui mon nom ne figure pas. L’erreur est humaine. Il appartient à l’ANE de corriger afin que nous qui sommes omis puissions avoir accès au vote  », a-t-il dit.

 

Les dispositifs sont pris pour les cas d’omissions,  a précisé Dongo Relly, un agent recenseur. « Nous avons mis en place une stratégie permettant aux omis de s’enregistrer dans un cahier avec le code barre», affirme-t-il.

 

C’est le lundi 09 Novembre 2015 que l’ANE a lancé la publication de  la liste électorale. Les inscrits disposent de deux semaines pour consulter ces listes.

 

 

Les activités préparatoires relatives à la visite de Pape se poursuivent à Bangui

 

http://rjdh.org/ PAR SAINT-CYR GBEGBE LE 13 NOVEMBRE 2015

 

Les travaux de réhabilitation des rues menant à la cathédrale Immaculée conception de Bangui avance à grand pas. Une activité menée par l’Office national du matériel (ONM), sous le contrôle du ministère des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire et s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la visite prochaine du Saint Père, Pape François.

 

L’Energie Centrafricaine (ENERCA), réhabilite les lampadaires tout au long des avenues du centre-ville.  Du côté de la mairie, les agents procèdent aux  travaux de nettoyage des alentours de la cathédrale. Des barricades érigées sur certaines artères facilitent le bon déroulement des travaux.

 

« Ces activités ont commencé il ya  10 jours déjà. Elles  sont  sous la supervision des autorités de la transition en collaboration avec le comité de préparation des activités relatives à la visite du Pape François », a affirmé une source religieuse.

 

Mathias Mano est Directeur Général de l’ONM. Il confie au RJDH que « Ces derniers temps, il y a plusieurs travaux qui s’effectuent dans la ville de Bangui surtout les travaux de voiries. Ces travaux ont été planifiés par le ministère des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, par rapport à la visite papale dans notre pays ».

 

La visite papale est prévue du 29 au 30 août prochain à Bangui.

 

 

Une accalmie constatée ce matin à Bambari, les activités toujours paralysées

 

http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 13 NOVEMBRE 2015

 

La ville de Bambari connait un calme relatif depuis ce matin. De sources locales, des détonations  d’armes ont été entendues dans la nuit du jeudi à vendredi 13 novembre. Les activités sont toujours paralysées. Une partie de la population est toujours sur le site des déplacés. Les activités n’ont pas encore reprises.

 

Cependant, le jeudi vers deux heures du matin, un groupe d’hommes armés a attaqué le site des déplacés de Saint-Joseph. Ils ont été stoppés par le contingent Congolais de la Minusca basé dans la localité.   Des cas de  morts ont été signalés. Une partie de la population qui craignait les représailles, est restée terrée chez elle.

 

Abel Matipata, maire de la ville de Bambari a souligné que la circulation est bloquée, et les activités sont automatiquement suspendues après des tirs entendus dans la nuit de mercredi à jeudi.  « Les portes des services administratifs sont restées fermées et les activités sont bloquées après cette attaque ».

 

Joint par le RJDH, le porte-parole de la Minusca à Bangui, Vladimir Monteiro, a confirmé l’attaque. « C’est dans la nuit de mercredi à jeudi  que des présumés éléments de l’UPC ont attaqué le site des déplacés mais ils ont été repoussés après une vingtaine de minutes de tirs avec la Minusca »

 

 

Un accord politique pour gérer l'après transition en Centrafrique

 

http://www.radiondekeluka.org/  vendredi 13 novembre 2015 13:11

 

Les forces vives de la nation ont signé ce vendredi 13 novembre 2015 à Bangui un accord politique pour une sortie de crise. Selon ce document, paraphé par une cinquantaine de partis politiques et différentes organisations de la société civile, il n'y aura plus de légalité constitutionnelle en République centrafricaine après le 30 décembre 2015. Après cette date, le Chef d’Etat, le Premier ministre et le Président du Conseil National de Transition devraient cesser leurs fonctions. Le Haut Conseil de la Communication et la Cour Constitutionnelle de Transition sont aussi frappés par cet accord politique.


Les signataires de l’accord politique s’accordent sur la nécessité d’une troisième transition de dix huit (18) mois. L'objectif de cette nouvelle prolongation est de ramener la sécurité, réconcilier les centrafricains, mettre en application le processus Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et Rapatriement (DDRR) des ex-combattants, remettre sur pied une armée nationale, qui tienne compte de toutes les sensibilités des différentes régions centrafricaines et enfin organiser des élections inclusives, transparentes et apaisées.


Le nouveau chronogramme électoral fustigé 


Pendant que les forces vives de la nation accordent leur violon, la Concertation Elargie des Plateformes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques indépendantes rejette en bloc le nouveau chronogramme électoral annoncé par l'Autorité Nationale des Electorales (ANE) le 10 novembre 2015. Elle s’est dite profondément indignée et menace de saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation des textes instituant ce chronogramme. 


Dans une déclaration publiée le mercredi dernier, les partis politiques et associations qualifient ce nouveau calendrier électoral de « non consensuel et d’un saut dans le vide exercé par l’ANE ». Plusieurs irrégularités sont relevées dans ce calendrier électoral. Pour la concertation, « la décision est politiquement influencée ». Le document tel que signé par les autorités de la Transition est « irréaliste dans sa mise en œuvre et illégale dans son agencement juridique ». Le chronogramme électoral est taxé de « dangereux », en ce qu’elle crée les conditions de graves contestations pré et post-électorales.


Faisant référence à la loi électorale en vigueur en Centrafrique, la Concertation Elargie des Plateformes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques  pense que le corps électoral convoqué le 13 décembre 2015 est illégal car le fichier électoral n’est pas complet.


Elle exige de l’ANE l’achèvement des opérations d’enrôlement et la finalisation du fichier électoral avant de penser à l’organisation des scrutins. Prenant à témoin le peuple centrafricain et la communauté internationale face à : « ces pratiques qui sont de nature à compromettre les chances d’un processus électoral apaisé », la Concertation Elargie des Plateformes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques se réserve le droit de saisir le Conseil d’Etat en annulation des textes instituant ce chronogramme.

 

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 12:22

 

 

 

13/11/15 (AFP)

 

Au nom de la paix et du dialogue avec l'islam, le pape François veut aller à Bangui les 29 et 30 novembre mais pourrait renoncer à sa visite à la dernière minute si les risques de violences devenaient trop élevés.

 

Même si rien n'a changé sur le programme officiel de la visite, le pape a lui-même laissé place à l'incertitude en déclarant fin octobre qu'il "espérait pouvoir réaliser" ce voyage dans un pays qui reste en proie aux violences interconfessionnelles et aux luttes de clans.

 

Pour son premier voyage en Afrique, François doit se rendre au Kenya et en Ouganda, avant de passer 26 heures à Bangui, avec des déplacements à risques: visites dans un camp de réfugiés et à la mosquée de Koudoukou, messes à la cathédrale et au stade Barthélémy Boganda.

 

En cas de nécessité, qui sera évaluée à la dernière minute, l'étape centrafricaine pourrait être réduite à quelques heures, comme celle de Jean Paul II en 1985, ou annulée.

 

S'il dit avoir une "bonne dose d'inconscience" pour lui-même, François ne veut pas mettre les foules en danger. C'est l'argument qui l'avait poussé à renoncer à se rendre au Kurdistan irakien en marge de sa visite en Turquie en 2014.

 

Or il semble difficile d'assurer la sécurité des dizaines de milliers de pèlerins que le pape pourrait attirer à Bangui, y compris de pays voisins comme le Cameroun, le Congo et la République démocratique du Congo.

 

Le ministère français de la Défense, qui déploie 900 soldats dans la force Sangaris sur place, a en effet mis en garde les services de sécurité du Vatican, sans pour autant adresser de recommandation officielle.

 

La force Sangaris n'aura "pas suffisamment de capacités pour s'engager au-delà de ce qu'elle fait d'habitude en soutien de la Minusca", la mission de l'ONU, prévenait mercredi l'entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

La Minusca, qui avec 12.000 hommes fait face à une multitude de bandes armées, est souvent critiquée pour sa lenteur de réaction. Et les forces centrafricaines ne sont pas à même de faire face au défi.

 

- 'Ne pas y aller serait un échec' -

 

Jeudi, la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, a souhaité que le pape maintienne une visite qui suscite de grandes attentes dans un pays exténué par la guerre civile.

 

"J'ai reçu le nonce apostolique qui m'a demandé: +Madame la Présidente si vous pensez que le pape ne doit pas venir, dites-le nous+ (...). Je tiens à ce que le pape vienne. (...) Par la grâce de Dieu, le pape viendra et il n'y aura rien", a-t-elle déclaré à la radio française RTL.

 

"Nous entendons bien suivre le programme prévu malgré les avertissements de la France", a assuré une source proche du dossier au Vatican, citée par l'agence spécialisée I.Média.

 

"Pour François, ne pas y aller serait un échec", a confié une autre source vaticane, tandis qu'I.Média relevait un certain agacement au Vatican de voir la France, par ses mises en garde, se décharger de toute responsabilité en cas de problème.

 

La Centrafrique connaît un regain de tensions à l'approche des élections - référendum constitutionnel le 13 décembre, législatives et présidentielle le 27 - et les violences ont encore fait une soixantaine de morts fin septembre.

 

Selon Angelo Romano, expert de l'Afrique à la communauté catholique Sant'Egidio, "c'est clair qu'il y a des risques, mais la volonté du pape est de donner un message d'espoir pour tout le peuple centrafricain".

 

Alors que la menace de "guerre de religion" plane, "François cherche à donner un message exactement inverse, en rencontrant la communauté musulmane et en appuyant les leaders religieux chrétiens et musulmans qui mènent des efforts incroyables pour éviter le pire", a expliqué le père Romano à l'AFP.

 

Pour Luis Badilla, expert de Radio Vatican, "la question la plus délicate porte sur la réaction des groupes islamistes extrémistes", sur lesquels les dirigeants musulmans modérés n'ont pas de contrôle.

 

 

Le pape souhaite aller en Centrafrique malgré les violences

 

13/11/2015 | 17:39 (Reuters)

 

Le pape François prévoit toujours de se rendre en voyage en République centrafricaine fin novembre, a annoncé vendredi le Vatican, malgré les violences qui ont fait des dizaines de morts à Bangui depuis septembre et semblent s'intensifier dans d'autres régions.

 

Au moins 22 personnes ont été tuées cette semaine dans des villages du centre du pays, autour de la ville de Bambari, ont rapporté vendredi un responsable local et la radio d'Etat.

 

Le souverain pontife doit terminer les 28 et 29 novembre en Centrafrique une tournée pastorale qui l'aura d'abord conduit au Kenya et en Ouganda.

 

La France, dont des soldats restent déployés dans le pays en appui de la force de maintien de la paix des Nations unies, a mis en garde le pape François contre les conséquences de son voyage à Bangui, estimant ne pas être en mesure de garantir totalement sa sécurité et celle des fidèles.

 

"Nous avons simplement alerté les autorités du Vatican sur le caractère risqué d'un tel voyage, dans le contexte actuel de pré-élections, pour le pape lui-même et pour les centaines de milliers de fidèles qui pourraient faire le déplacement", a dit une source au ministère de la Défense.

 

"Nous sommes en capacité d'assurer la sécurité de l'aéroport et d'apporter un soutien d'évacuation médical en cas d'accident" mais pas plus, a-t-on ajouté de même source.

 

Des élections présidentielle et législatives censées tourner la page du conflit qui déchire le pays depuis deux ans doivent se tenir le 27 décembre après avoir été à reportées à plusieurs reprises en raison de la poursuite des violences.

 

Les autorités politiques et religieuses centrafricaines se sont employées jeudi à rassurer le Vatican sur les conditions de sécurité dans la capitale, voyant dans cette visite pontificale le moyen d'envoyer un signal de normalisation et de redonner espoir à la population.

 

"RENONCER À CE VOYAGE SERAIT UNE DÉFAITE"

 

Le pape "veut vraiment aller (en Centrafrique) et renoncer à ce voyage constituerait une défaite", a réagi une source au Vatican. Une autre source a précisé que la visite pourrait néanmoins être écourtée et cantonnée à des secteurs jugés suffisamment sûrs.

 

La source au ministère français de la Défense a assuré de son côté que Paris ne chercherait pas à dissuader à tout prix le souverain pontife d'effectuer le déplacement.

 

"Il ne s'agit pas de s'immiscer dans une visite d'Etat dans un pays tiers et ce n'est pas à la France d'empêcher le pape d'aller sur place, ce n'est absolument pas notre démarche", a-t-elle déclaré.

 

Selon un responsable onusien, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) pourrait précipiter l'arrivée d'une partie des 750 soldats et 140 policiers supplémentaires attendus pour les élections de sorte à ce qu'ils soient sur place au moment de la visite du pape.

 

Alors que la France a suspendu le retrait progressif de ses troupes, qui atteignaient 2.000 hommes en début d'année, jusqu'à la fin des élections, la Minusca ne semble pas avoir les effectifs suffisants pour maintenir la sécurité dans l'ensemble du pays.

 

Les violences se sont cristallisées ces dernières semaines autour de Bambari, une ville du centre du pays qui marque plus ou moins la limite de la partition de fait de la Centrafrique, entre musulmans au nord et chrétiens et animistes au sud

 

Selon un responsable local, Yves Mbetigaza, dix villageois ont été égorgés lundi dernier à Ndassima et des dizaines d'autres ont été tués, enlevés ou sont portés disparus dans d'autres villages de la région les jours suivants.

 

La radio d'Etat a parlé d'attaques d'hommes armés de l'ethnie peule, des éleveurs nomades musulmans en conflit avec les agriculteurs sédentaires dans de nombreux pays de la zone sahélienne, mais selon Yves Mbetigaza, des combattants de l'ex-Séléka, l'alliance rebelle qui avait pris le pouvoir à Bangui il y a deux ans avant d'en être chassée un an plus tard, figuraient au nombre des assaillants.

 

(Philip Pullella, avec Marine Pennetier à Paris et Crispin Dembassa-Kette à Bangui; Tangi Salaün pour le service français)

 

 

Bangui attend de pied ferme la visite du pape en Centrafrique

 

www.lacroix.com  12/11/15 - 16 H 44

 

Bangui, capitale de la république de Centrafrique, se prépare activement à recevoir le pape fin novembre 2015. Personne n’envisage un report de la visite pour des raisons de sécurité.

 

 « LA DERNIÈRE CHANCE DE TROUVER LA PAIX » 

 

Vu de Fatima, le voyage du pape François semble très loin et quelque peu irréaliste. Et pourtant, ce n’est pas l’avis de Mgr Nzapalainga : « Tout Bangui n’est pas à l’image de Fatima. Il y a des zones dans la ville qui sont très sécurisées. Et puis, tout le monde attend cette visite avec ferveur et reconnaissance : surtout ceux qui vivent dans le plus grand dénuement. » 

 

Pour le P. Dreyfus Yepoussa, la venue du pape est « la dernière chance de trouver la paix et de créer les conditions de la réconciliation entre les communautés. S’il ne vient pas, nous serons tous à terre, sous terre même. » « Nous allons le voir ouvrir la porte du dialogue. Le pape va nous pousser collectivement sur la bonne voie pour ce pays », pense le P. Giovanni.

 

De leur côté, les déplacés attendent de pied ferme cette visite. « Nous comptons les jours qui nous séparent de l’arrivée du pape François, dit l’un d’eux, Renaud, 40 ans. À Bangui, il va parler de nos problèmes, nous aider à les résoudre. Nous avons tout perdu. Il ne nous reste que notre foi en Dieu et notre confiance en l’Église. » 

 

Léon, 64 ans, retraité de la police, abonde en ce sens : « Nous en sommes réduits à vivre comme des bêtes ici. Cette visite renforcera notre détermination à ne pas sombrer dans le désespoir et à chercher la paix. » 

 

LA VILLE SE PRÉPARE À RECEVOIR FRANÇOIS COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT

 

Franck, 20 ans, ajoute : « Le pape François va s’adresser à nous, ses enfants abandonnés de tous. Nous attendons beaucoup de sa parole, ses gestes, sa présence ». Un autre complète : « En venant en Centrafrique, il va obliger les forces internationales à se mobiliser avec plus de détermination pour assurer notre sécurité et nous débarrasser des forces négatives. » 

 

L’insécurité est l’obstacle majeur au voyage du pape, prévu les 29 et 30 novembre. Pourtant à Bangui, personne n’envisage son annulation pour ce seul motif. La ville se prépare à recevoir François comme si de rien n’était. Sur la place de la cathédrale, les bulldozers Caterpillar sont à la manœuvre depuis des jours. Ils refont la chaussée, aplanissent la grande place de la cathédrale, déversent des tonnes de graviers pour restaurer la route que doit emprunter le pape. De l’aéroport au palais présidentiel en passant par la cathédrale, le trajet pontifical est l’occasion d’une remise en état des infrastructures.

 

PRÉPARATIFS DE LA VENUE DU PAPE

 

Mercredi après-midi, la coordination nationale des préparatifs de la venue du pape se réunissait pour faire le point, dans une salle jouxtant la cathédrale. Autour de Mgr Nzapalainga, le nonce apostolique, le P. Franco Coppola, les présidents des différentes commissions pour l’organisation de la visite, les représentants des mouvements d’Église, six ministres, des délégués de la Minusca et des forces de sécurité nationales.

 

La coordination aborde tous les sujets en cours : de la retransmission des cérémonies en eurovision aux emplacements des écrans géants, du nombre de chaises à prévoir au coup de peinture nécessaire sur les murs lépreux du stade Barthelemy Boganda, de la mobilisation de 2 000 scouts à la vente des pagnes commémorant cette visite. À quelques mètres, 500 choristes se retrouvent à la cathédrale pour répéter les chants.

 

 « Dans les médias français, on peut lire que ce voyage est trop risqué, que la sécurité du pape et de la foule ne sera pas assurée », relève l’un des participants de la réunion. Le nonce apostolique lui répond : « Il a été de mon devoir d’approcher les autorités pour établir si ce voyage était envisageable. La Minusca, la force Sangaris (les forces françaises, NDLR) m’ont assuré qu’ils auront le contrôle. » Il ajoute que la Minusca mise sur ce voyage pour lancer un cercle vertueux en Centrafrique.

 

«IL EST VRAI QU’ON N’EST PAS À L’ABRI D’UN ACTE ISOLÉ » 

 

 « Nous n’avons pas de raisons de penser que ce voyage n’est pas souhaitable », affirme l’un des officiers de la Minusca. La force internationale va mobiliser au moins 4 000 soldats, des blindés, et assurer une couverture aérienne permanente de la capitale. « À nos yeux, il n’y a pas de menace directe contre le pape. Il y a une adhésion de toutes les communautés pour ce voyage ». 

 

Les axes empruntés par le pape seront totalement sous contrôle, assure cet officier. Des mesures sont prises pour filtrer la population, contenir et surveiller la foule. « Rien n’est laissé au hasard. Il est vrai qu’on n’est pas à l’abri d’un acte isolé. Mais personne ne l’est dans ce type de rassemblement ». Environ 500 policiers et gendarmes centrafricains auront la charge d’ouvrir le convoi pontifical et de filtrer les passants afin d’intercepter tout suspect.

 

Interrogé sur ce que Sangaris pense de ce voyage, son porte-parole, le commandant Adrien répond, prudent : « La sécurisation de ce voyage est dévolue à la Minusca, elle se conduira sous sa responsabilité. Pour notre part, on se tient prêt à l’aider comme force de réaction rapide comme l’entend notre mandat : être un appui opérationnel de la Minusca. » 

 

Avec 900 hommes déployés dans le pays et des moyens limités, Sangaris n’a évidemment pas le volume pour assurer la sécurité de tous les Centrafricains. « Le pape ne risque rien, je ne vois pas un seul Centrafricain lui vouloir du mal. Quant à la foule, elle sera canalisée par les forces internationales, juge l’une des personnalités les plus influentes de Bangui. En France, on joue à se faire peur ! » 

 

Pour la paix et le dialogue avec l'islam, le pape tient à aller en Centrafrique
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