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12 avril 2022 2 12 /04 /avril /2022 22:37
République centrafricaine : Premier procès devant la Cour pénale spéciale
République centrafricaine : Premier procès devant la Cour pénale spéciale

 

 

Ce tribunal chargé de juger des crimes de guerre est un potentiel modèle de justice que d’autres pays pourraient adopter

(Nairobi) 12 avril 2022 2:00AM – L’ouverture du premier procès devant la Cour pénale spéciale (CPS) en République centrafricaine, prévue le 19 avril 2022, est une avancée significative dans le chemin ardu vers la justice pour les crimes graves commis dans ce pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Human Rights Watch a publié un document de questions-réponses, peu avant la tenue de ce procès devant la CPS.

Cette affaire concerne des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, qui auraient été commis en mai 2019 à Koundjili et Lemouna par les trois suspects, Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres du groupe rebelle « 3R ». Human Rights Watch a précédemment documenté ces événements.

« Le premier procès tenu par la Cour pénale spéciale représente un moment historique pour les victimes de la République centrafricaine qui n’ont cessé de réclamer justice pour les crimes odieux commis lors des conflits successifs dans le pays », a déclaré Esti Tambay, conseillère juridique senior auprès du programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Ce tribunal novateur – qui conjugue des expériences internationales et nationales pour demander des comptes aux responsables de crimes graves – a la capacité de devenir un modèle de justice important que d’autres pays pourraient adopter. »

12 avril 2022

 

République centrafricaine : Questions-réponses sur le premier procès à la CPS

15 questions et réponses sur le premier procès tenu devant la Cour pénale spéciale à Bangui

La CPS, devenue opérationnelle en 2018, vise à contribuer à la lutte contre l’impunité généralisée pour les crimes graves commis en République centrafricaine. La Cour est composée de juges et de procureurs internationaux et nationaux, et bénéficie d’une assistance internationale. Elle est habilitée à juger les crimes graves commis lors des conflits armés qui ont secoué le pays depuis 2003.

Le document de questions-réponses couvre les thèmes suivants :

  • Le contexte dans lequel s’inscrit la Cour pénale spéciale, son importance et les défis qu’elle a dû relever pour devenir opérationnelle ;
  • Des informations sur ce premier procès et la manière dont il se déroulera, y compris les efforts déployés pour le rendre accessible aux communautés locales ;
  • Des informations concernant les autres affaires sur lesquelles la CPS enquête, et concernant les autres suspects qu’elle a inculpés ;
  • Les principales caractéristiques des procédures de la Cour, y compris la manière dont les prévenus et les victimes interagissent avec elle ; et
  • Les liens qui existent entre la CPS et les enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) en République centrafricaine d’une part, et les poursuites engagées au niveau national, d’autre part.

 

La CPS mène des enquêtes en tandem avec la CPI, la cour permanente de dernier recours au niveau mondial, qui détient actuellement quatre suspects accusés de crimes en République centrafricaine. La CPI peut jouer un rôle important dans les poursuites engagées dans des affaires impliquant des dirigeants de plus haut rang, tandis que la CPS cherche à tenir des procès dans un ensemble plus large d’affaires à Bangui, la capitale du pays.

« Les deux cours devraient faire preuve de coordination stratégique pour optimiser leurs efforts conjugués afin de garantir la justice », a déclaré Esti Tambay. « Tous les pays soucieux de garantir la justice ont un rôle important à jouer en soutenant ces tribunaux avec les financements dont ils ont besoin, et en procédant aux arrestations requises. »

 

Centrafrique : Plusieurs dossiers en attente de la session criminelle dans le pays

BANGUI, le 11 Avril 2022 (RJDH) — La Cour d’Appel de Bangui a annoncé ce mercredi 6 avril, la tenue d’une Assemblée générale au cours de laquelle toutes les décisions nécessaires sont ficelées, afin d’organiser la session criminelle de 2022.  Plusieurs personnes en détention préventive, attendent la tenue de ces assises pour que leur sort soit décidé par la justice.

Le 31 mars dernier, les vacances ont pris fin et aussitôt  le ministère de la justice, garde des Sceaux et des droits de l’Homme ont organisé une assemblée générale au cours  de laquelle plusieurs points ont été discutés. La date du démarrage des audiences de la première session criminelle, les dossiers à enrôler et à discuter sur le budget pour l’organisation des assises de la Cour d’Appel de Bangui.

Dans une interview accordée au RJDH, le premier Avocat général près la Cour d’appel de Bangui, Benoit Narcisse Foukpio, « des nouveaux et des anciens dossiers sont régulièrement enregistrés dans les bureaux des juges d’instruction.  Plusieurs personnes sont en détention préventive pendant plusieurs années en violation avec la loi », a éclairé le magistrat.

Le rapport de l’Assemblée générale est attendu, afin de savoir si les deux sessions criminelles  seront organisées cette année 2022.

Auguste Bati-Kalamet.

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12 avril 2022 2 12 /04 /avril /2022 21:35
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Bangui : crise d’hydrocarbures, une pénurie fabriquée ?

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 12 avril 2022 19:03

Face à la persistance de la pénurie du carburant, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a effectué, le 8 avril 2022, une visite surprise dans certaines stations-services de la capitale. Une opération visant à connaître les causes profondes de cette rareté qui frappe depuis plus d’un mois la République centrafricaine.

Cette visite, qui a débuté à la station-service Bamag au centre-ville, vise à desceller les vraies raisons de cette carence. Après un premier constat, au moins 5.000 litres d’essence trainent encore dans la soute de cette station-service alors que la vente est suspendue. A la station Total de Relais-Sica dans le 1er arrondissement, au moins 10.000 litres de carburant étaient disponibles. Cependant, le chef de piste a indiqué que les pompes d’essence sont en panne. Presque toutes les stations Tradex ont suffisamment de super et le volume varie de 25 à 30.000 litres. Mais selon les responsables, des instructions ont été données, notamment, ne pas vendre au-delà d’un volume donné.

« On ne peut qu’évacuer 3.500 litres »

"Hier, nous avons reçu 5.000 litres d’essence et on a tout évacué. Pour l’instant, il ne reste que le fond de sécurité. C’est-à-dire, nous sommes à un niveau où le carburant ne peut plus sortir. Car, selon les consignes, sur 5.000 litres reçus, on ne peut qu’évacuer 3.500 litres" a fait savoir Gisèle Nathalie Sébata, cheffe de piste  à la station Green Oil Marabena.

Sur toutes les stations-services visitées, seule la station Total de Notre-Dame d’Afrique dans le 4ème arrondissement vendait du super. Cependant, celle-ci était bourrée de clients. Conscient de la gravité de cette situation, le responsable appelle ses pairs à voler au secours de la population.

"On avait 14.000 litres pour la journée. Je sais qu’on va arriver à les évacuer jusqu’au soir voire demain matin. Mais je me demande si dans d’autres stations comme Tradex ou Green Oil on fait la même chose ? S’ils en ont, qu’ils en vendent aussi afin d’aider la population au lieu de provoquer des queues" a déclaré Rock Aimé Kossi, gérant de la station Total de Notre-Dame d’Afrique.

« Arrêtez de nous manipuler. Trouvez un palliatif »

Pour ceux qui viennent nombreux s’approvisionner en super et qui ne parviennent pas à en avoir, c’est la confusion. Confrontés à des versions divergentes sur la pénurie, ces derniers appellent le gouvernement à trouver une solution rapide.

"Je viens me procurer du carburant, on me dit qu’il n’y en a pas. Partout, c’est le même message. Cependant, des cadres du ministère de l’Energie nous laissent entendre qu’il y a suffisamment de carburant dans les stations. Arrêtez de nous manipuler et trouvez nous un palliatif" s’insurge un usager.

Pour le gouvernement qui rejette la version d’une pénurie d’essence, il y a une volonté manifeste de la part des pompistes de créer et stimuler un marché noir.

"Ces pompistes et stations se livrent à des manipulations autour de produits pétroliers en créant des pénuries qui n’existent pas. Il y a également une mauvaise gestion et distribution dans les stations qui fait que les gens font la queue alors qu’il y a du produit en quantité" a fustigé Alain Kolongato, directeur du cabinet du ministre de l’Energie.

Face à cette situation, le ministère de l’Energie de l’Hydraulique promet une réunion très prochaine avec les propriétaires des stations-services pour une solution rapide.

 

 

Centrafrique : des députés centrafricains dénoncent une campagne internationale de dénigrement de leur pays

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 12 avril 2022 18:35

De retour d’une mission à Strasbourg en France, où ils ont pris part à l’Assemblée parlementaire paritaire, des députés centrafricains ont tenu, ce 11 avril 2022 à Bangui, une conférence de presse. Occasion pour les cinq (5) élus de la Nation de parler de l’image de la République centrafricaine au niveau international et de dénoncer une campagne de dénigrement contre le pays.

Répondant aux questions des journalistes sur les points abordés lors de la 41ème session de l’Assemblée générale parlementaire paritaire Afrique-Caraïbe-Pacifique et Union Européenne, tenue du 1erau 03 avril 2022 à Strasbourg en France, la délégation a tout d’abord condamné l’attitude de certains pays vis-à-vis de la République centrafricaine. Selon les cinq (5) parlementaires, membres de la mission, ce qui se dit à propos du pays n’est autre que de la diffamation. 

"J’ai dénoncé avec vigueur tout ce qui a été dit à propos de notre pays. Chaque grande puissance ne voit que ses intérêts. Mais tout ce que nous les centrafricains voulons aujourd’hui, c’est la paix. Rien que la paix" a fustigé Henri Milla Vigner, député de Mobaye.

Les relations diplomatiques toujours tendues entre Paris et Bangui

Pour ces députés, les relations diplomatiques ne sont pas encore au beau fixe entre Paris et Bangui. Puisqu’ils accusent les forces de sécurité françaises d’avoir foulé au pied leur immunité parlementaire à l'aéroport international Roissy Charles De Gaulle.

"Ils étaient trois, tous en civil. Il y avait un policier, un douanier et une autre personne qui n’a pas voulu décliner son identité. Ils ont demandé à M. Evariste Ngamana, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale de les suivre. Je me suis farouchement opposé à cela ; en leur disant que ceci est un incident diplomatique. Une violation flagrante de l’Accord de Vienne" a fait savoir le député Fleury Junior Pabandji.

Sur ce, l'Assemblée nationale entend interpeller la ministre des Affaires étrangères dans les jours qui suivent. Par ailleurs, les députés centrafricains attestent que certains membres du gouvernement ont été fouillés à peigne fin, lors de leur voyage en France.

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 17:05
Centrafrique: violent incendie au stade omnisports de Bangui

 

 

https://www.rfi.fr/ 11/04/2022 - 15:08 Avec notre correspondant à BanguiCarol Valade

C'est le principal stade de basket de Centrafrique qui est parti en fumée ce lundi 11 avril 2022. Les plus anciens se souviennent qu'il avait abrité le sacre de l'empereur Bokassa, le 4 décembre 1977. Pour l’instant, on ne signale pas de victime, mais les dégâts matériels semblent très importants après ce sinistre dont l'origine est encore incertaine.

Dans une épaisse fumée noire, quelques flammes dansent encore sous la devanture calcinée d’une célèbre boîte de nuit installée dans le stade omnisports tandis que les pompiers de la Minusca s’activent pour limiter les dégâts.

« Nous avons souligné beaucoup de dysfonctionnements liés au système de branchement illicite, etc. Vous pouvez voir, même la sortie aussi de secours est occupée par une boite de nuit. Nous avons travaillé pour arrêter parce que la gestion de cette infrastructure appartient en partie à mon cabinet. Donc, il y a des responsabilités personnelles aussi à tirer », témoigne le ministre de la Jeunesse et des sports, Aristide Briand Reboas.

Période difficile pour le basket centrafricain

Un événement qui arrive alors que le basket centrafricain traverse une période difficile avec des infrastructures dépassées, comme l’explique Serge Singha Bengba, le président de la Fédération centrafricaine de basket, met en avant : « Vous savez la République centrafricaine a gagné deux fois la coupe d’Afrique des Nations en 1974 et en 1987 et les infrastructures que vous voyez-là ont été construites à l’époque. Aujourd’hui, on n’a plus d’infrastructures. On ne peut pas vouloir à nouveau compter parmi le carré d’as du basket continental si on n’a même pas un seul terrain aux normes ! »

Le ministre a la semaine dernière dissous le bureau exécutif de la fédération pour « incivisme et détournement de fonds ».

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 16:53
RCA: Arrestation de l’ex-porte-parole de la Séléka, le colonel Djouma Narkoyo
RCA: Arrestation de l’ex-porte-parole de la Séléka, le colonel Djouma Narkoyo

 

 

11/04/2022 Philippe Omotundo

Les autorités centrafricaines viennent d’annoncer l’arrestation du colonel Christian Djouma Narkoyo, un ancien porte-parole du mouvement rebelle la Séléka.

«Il a été interpellé (le 09 avril, ndlr) au cours d’une patrouille de routine à Béloko dans la Nana-Mambéré, une localité située près de la frontière avec le Cameroun et à l’ouest de la Centrafrique», a fait savoir le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza.

Citant des sources judiciaires, des médias locaux affirment que cet ancien rebelle et ex-directeur général de la gendarmerie centrafricaine a été interpellé alors qu’il «tentait de franchir la frontière camerounaise illégalement» via Cantonnier, une localité frontalière. 

Et qu’il «pourrait, dans les prochains jours, être transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) ou la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui, en République centrafricaine (RCA), en 2013».

Le colonel Christian Djouma Narkoyo fut le porte-parole de la Séléka lors de son offensive sur Bangui en mars 2013. Sous son commandement, les combattants de la Séléka avaient occupé le pouvoir à Bangui quelques mois après avoir chassé le président François Bozizé en mars 2013, en le remplaçant par Michel Djotodia.

 

 

RCA: un ancien porte-parole des rebelles Séléka arrêté près de la frontière camerounaise

https://actucameroun.com/ 11 Avr 2022 par Marturin ATCHA

Dans l’Ouest de la Centrafrique, le Colonel Christian Djouma Narkoyo, ancien porte-parole de la rébellion Séléka a été arrêté par la police.

Selon le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza, le colonel Christian Djouma Narkoyo, ancien porte-parole du mouvement rebelle la Séléka a été interpellé par la police le samedi 9 avril au cours d’une patrouille de routine à Béloko, localité située près de la frontière avec le Cameroun et à l’ouest de la RCA.

En effet, cet ancien chef militaire de la Séléka tentait de traverser illégalement la frontière camerounaise via Cantonnier, une localité frontalière. A Bangui, le média indépendant « Corbeau News » assure qu’il pourrait être transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) ou la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité qui auraient été commis en République centrafricaine (RCA), en 2013.

Sous la commande du colonel Narkoyo, les combattants de la Séléka avaient occupé le pouvoir à Bangui quelques mois après avoir chassé le président François Bozizé en mars 2013 en le remplaçant par Michel Djotodia. Depuis cette année, le pays est plongé dans une crise politico-sécuritaire.

 

 

Centrafrique : arrestation d’un ancien porte-parole des rebelles Séléka

Lassaad Ben Ahmed   |11.04.2022

- Il pourrait, dans les prochains jours, être transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) ou la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité

« Le colonel Christian Djouma Narkoyo, ancien porte-parole du mouvement rebelle la Séléka a été interpellé par la police le samedi 9 avril », a indiqué, lundi, à l’Agence Anadolu, le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza.

« Il a été interpellé au cours d’une patrouille de routine à Béloko dans la Nana-Mambéré, localité située près de la frontière avec le Cameroun et à l’ouest de la Centrafrique », a précisé la même source.

Selon le journal local "Corbeau News" (indépendant), cet ancien chef militaire de la Séléka venait de descendre d’un véhicule à Nana-Mambéré et a été interpellé alors qu’il tentait de franchir la frontière camerounaise illégalement via Cantonnier, une localité frontalière.

Citant une source judiciaire à Bangui, "Corbeau News" a rapporté que le colonel Narkoyo « pourrait dans les prochains jours, être transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) ou la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui, en République centrafricaine (RCA), en 2013 ».

Le colonel Christian Djouma Narkoyo, également ancien directeur général de la gendarmerie centrafricaine, fut le porte-parole de la Séléka lors de son offensive sur Bangui en mars 2013.

Sous la commande du colonel Narkoyo, les combattants de la Séléka avaient occupé le pouvoir à Bangui quelques mois après avoir chassé le président François Bozizé en mars 2013 en le remplaçant par Michel Djotodia.

« Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n'y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président de la Séléka [Michel Djotodia] prenne la parole », avait déclaré à la radio nationale le 24 mars 2013, le colonel Djouma Narkoyo.

La Centrafrique traverse une violente crise politique depuis que les groupes d’autodéfense Anti-balaka ont chassé la Seleka et mené des représailles systématiques à l’ouest du pays.

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 16:51
Centrafrique : le centre d’hémodialyse bientôt opérationnel

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 9 avril 2022 09:41

Plus de deux ans après sa mise en place, le centre d’hémodialyse de Bangui pourrait bientôt être opérationnel. Le ministère de la Santé et de la Population, en marge de la Journée mondiale de la Santé célébrée ce 07 mars, a convoqué une réunion technique pour rendre opérationnel ce centre.

Inauguré en janvier 2020, certains matériels et le personnel de ce centre n’étaient pas encore au complet. Ainsi, pour se rendre compte des possibilités opérationnelles dudit centre, le ministre de la Santé a fait une visite guidée de la structure ce jeudi 07 avril 2022. Une occasion pour les spécialistes des maladies du rein de présenter le matériel acquis et déjà installé.

Des appareils de pointe

"C’est un rein artificiel. Lorsqu’on prendra le sang du patient, il passera ici pour ressortir de l’autre côté. Une fois que le sang aura traversé ce circuit, les échanges seront faits pour que les déchets soient retirés  avant que le sang ne soit reparti chez le patient. Nous avons aussi un appareil qui nous permet de déterminer le poids sec du patient" a présenté Docteur Cédric Ouanékponé, responsable du centre d’hémodialyse.

Selon les responsables, les activités de ce centre seront très bientôt lancées. A cet effet, ils comptent sur la disponibilité et l’implication des équipes médicales et paramédicales. De son côté, le chef du département de la Santé compte sur une bonne collaboration entre les équipes médicales afin de parvenir à un meilleur rendement.

Le travail d’équipe est le maître-mot

"On aura besoin de fonctionner en équipe. Le clinicien devra nécessairement travailler avec le néphrologue. Les cliniciens devront travailler entre eux et avec le laboratoire. Toute la médecine se retrouve dans le traitement de l’hémodialyse. Il s’agit de montrer que nous aussi, nous pouvons pratiquer la médecine de haut niveau" a déclaré Dr Pierre Somsé, ministre de la Santé.

L’hémodialyse est la purification du sang d’un patient, dont les reins ne fonctionnent pas bien, à l’aide d’un rein artificiel. Ce centre d’hémodialyse devra réduire les évacuations sanitaires à l’étranger. Lesquelles évacuations coûtent énormément à l’Etat centrafricain ainsi qu’aux particuliers.

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 21:08
Centrafrique: les autorités rejettent les accusations d’exactions de l’ONU

 

 

https://www.rfi.fr/ 05/04/2022 - 10:48

En République centrafricaine, le gouvernement a vivement rejeté, ce lundi 4 avril 2022, les accusations d'exactions portées par la Haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU à l’encontre de son armée et de ses alliés russes. Ces derniers sont notamment accusés de violences sexuelles, d’actes de torture et de traitements inhumains. Selon l'ONU, la responsabilité en incombe à l’État centrafricain.

La semaine passée, Michelle Bachelet a dénoncé les violations des droits de l'homme commises en majorité par les rebelles, mais aussi par les Faca et leurs alliés russes qui seraient en réalité des mercenaires du groupe Wagner. Ces derniers sont notamment accusés de violences sexuelles, d’actes de torture et de traitements inhumains, dont la responsabilité incombe à l’État centrafricain, selon l’ONU.

Selon un communiqué des Nations unies, lors du dernier trimestre de l’année 2021, la Minusca annonce avoir documenté 363 incidents de violations des droits de l’homme, d’abus et d’infractions au droit humanitaire international qui concernent 848 victimes. Toujours selon le même communiqué, près de 59% de ces incidents ont été attribués aux groupes armés signataires de l’accord de paix de février 2019 alors que les forces de sécurité nationales et leurs alliés étaient responsables de 40% des incidents - une forte augmentation par rapport aux 23% enregistrés en janvier 2021.

Démenti des autorités

À Bangui, le gouvernement remet en question les conclusions de ce rapport. « Déjà le rapport fait état de morts dans la ville de Boyo, par exemple, alors que nous avons vérifié, c'est faux, il n'y avait rien, estime Serge-Ghislain Djorie, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Je dis, je réitère que ce rapport est contraire à la réalité sur le terrain. Je pense que tout a été fait, tout simplement, je le dis haut et fort, pour ternir l'image de notre pays, pour justifier le financement d’organismes non gouvernementaux. »

Et le porte-parole du gouvernement ajoute : « Nous avons assez sali l'image de nos forces de défense de sécurité, et de nos alliés. C'est vrai que quand on était en difficulté, il y a des pays qui ont bien voulu nous aider, et vous savez que partout dans le monde lorsque vous êtes en conflit et que vous réagissez, les militaires réagissent, forcément il y a des dommages collatéraux. Automatiquement crier sur tous les toits que c'est violation des droits de l'homme, violation de ceci, cela, crime, ainsi de suite... quand est-ce que vous avez vu que quand il y a une guerre, il n'y a pas eu mort d'hommes ? Il y a une commission qui a été mise en place, signée par le président au décret qui a été pris je vous demande au peuple centrafricain et à la communauté internationale d'attendre tout simplement les résultats des enquêtes de cette commission, et ça je pense que les gens seraient étonnés », conclut le responsable centrafricain.

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 20:53
Le Cardinal Nzapalaïnga à l’écoute des réfugiés centrafricains de Gado-Badjeri

 

Centrafrique-Cameroun: le Cardinal Nzapalaïnga à l’écoute des réfugiés centrafricains de Gado-Badjeri à l’Est du Cameroun

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 5 avril 2022 10:49

Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga a rencontré, jeudi 31 mars, les réfugiés centrafricains résidant à Gado à l’Est du Cameroun. Le prélat centrafricain s’est rendu auprès de ces personnes pour s’informer de leurs conditions de vie mais aussi les encourager à rentrer au pays.

Estimés à plus de 20 000 personnes, les réfugiés centrafricains vivant à Gado-Badjeri, à 26 km de Garoua-Boulai en allant vers Bertoua au Cameroun, ont exprimé leur vive envie de retourner en Centrafrique. Cependant, en présence du Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga, Archevêque de Bangui et de Mireck Guckwa, évêque du diocèse de Bouar, ils craignent encore pour leur sécurité.

Retour au pays avec quelle garantie de sécurité ?

"Je suis de l’Ouham-Pendé et je suis prêt à rentrer avec toute ma famille. Mais il n’y a pas la paix, nous allons rentrer comment ? Aujourd’hui à Nzakoundou et à Nzelete, mon village, dans la région de Bocaranga, des groupes armés sont encore actifs. Nous ne serons pas en sécurité", craint Benjamin Laoulé, un des réfugiés.

Sa majesté de Gado-Badjeri, Chef traditionnel de cette localité camerounaise, souligne également ce problème d’insécurité.

"C’est le problème sécuritaire qui menace beaucoup la population ici. Parce que, de l’autre côté, les rebelles des 3R qui sévissent là-bas, avec la pression des FACA et des Russes ils traversent ici avec des armes. Les gens sont sous tension et ils n’arrivent plus à cultiver aujourd’hui. D’ici peu de temps, nous allons avoir une crise alimentaire si on ne cultive pas cette année et ce sera grave", s’inquiète le chef traditionnel.

Le Cardinal promet de faire un plaidoyer

Face à la détresse et à l’inquiétude des réfugiés, le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga se propose de porter les plaintes des réfugiés centrafricains aux autorités centrafricaines.

"Je dis souvent que je suis la voix des sans voix. Certes les autorités ne sont pas venues ici, mais je viens recueillir votre doléance, votre souffrance pour les amener à Bangui. C’est pourquoi, je suis avec des journalistes ici pour que les autorités de notre pays écoutent. Je vous promets que quand je serai à Bangui, les gens seront informés de votre situation", annonce le Cardinal.

A ce jour, plus de 29 600 réfugiés centrafricains sont à Gado-Badjeri. Selon le représentant du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le premier rapatriement de ces réfugiés est prévu le 11 avril 2022.

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 20:43
France : les diamants de Bokassa, le scandale qui a fait chuter Giscard d'Estaing
France : les diamants de Bokassa, le scandale qui a fait chuter Giscard d'Estaing

Lu pour vous

 

Présidentielle : les diamants de Bokassa, le scandale qui a fait chuter Giscard d'Estaing

https://www.rtl.fr/ RTL Flavie Flament & Capucine Trollion publié le 05/04/2022 à 12:03

Le 10 octobre 1979, "le Canard enchaîné" révèle l’affaire des diamants de Bokassa. Selon le journal, le dictateur Jean-Bedel Bokassa aurait remis en 1973 à Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, une plaquette de diamants de trente carats.

Alors que nous nous rendons aux urnes ce 10 avril pour le premier tour de la présidentielle 2022, nous avons décidé de revenir toute cette semaine sur les grands évènements qui ont marqué les présidentielles de la Vème République.

En octobre 1979, Valéry Giscard d’Estaing est installé à l’Elysée depuis 5 ans. Le président a de quoi être satisfait : un an auparavant, son parti, l’UDF, a remporté la majorité lors des élections législatives. Tout s’annonce au mieux pour l’élection présidentielle qui aura lieu dans 2 ans. Valéry Giscard d’Estaing compte bien se succéder à lui-même, et cela semble être en bonne voie.

Mais c’était sans compter sur celui qui deviendra son pire cauchemar : le dictateur africain déchu, Jean-Bedel BokassaIl fût un temps, ancien, où ils étaient amis et rivalisaient de sobriquets affectueux pour se parler. Ce temps où "VGE" allait chasser l’éléphant au lever du soleil dans des réserves que le dictateur lui mettait à disposition, ce temps où la République française acceptait et organisait le couronnement de Bokassa comme empereur à vie de Centrafrique. Mais ça, c’était avant que le despote ne se rapproche du libyen Kadhafi et devienne infréquentable. 

En 1979, la France prépare le renversement de Bokassa au prix d’un coup d’État. Depuis, contraint à l’exil, Jean-Bedel Bokassa fulmine. Dans le viseur, son vieil ami qui l’a trahi : Valéry Giscard d’Estaing. Alors, il sort les vieux dossiers. 

L'impact du "déni compulsif" de Valéry Giscard d'Estaing

Dans les kiosques à journaux, ce 10 octobre 1979, tout le monde n’a d’yeux que pour le Canard enchaîné et son titre évocateur : Quand Giscard empochait les diamants de Bokassa. Selon le palmipède, le dictateur aurait remis en 1973 à Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, une plaquette de diamants de trente carats dont la valeur est estimée à 1 million de francs. 

"C'est une tache indélébile sur le blason de la Giscardie (...) le couronnement de sa majesté impériale Bokassa Ier, ce sacre afro-napoléonien est une obscénité. Il suffit de visionner les vidéos d'époque pour mesurer qu'on a là une mascarade made in France", analyse Vincent Hugeux , journaliste indépendant, essayiste et enseignant à Sciences Po au micro de Jour J.

Un président qui s’est enrichi sur les cadeaux d’un dictateur africain, c’est très moche. L’opinion est choquée, la classe politique s’insurge, Valéry Giscard d’Estaing, lui, choisit d’opposer à la calomnie un silence méprisant. "Quand on y réfléchit aujourd'hui, l'arrogance, le déni compulsif de Giscard va élever au rang d'affaire d'État ce qui n'était qu'une sorte de largesse protocolaire banale", poursuit Vincent Hugeux, auteur de Tyrans d'Afrique- Les mystères du despotisme postcolonial. En effet, l'Élysée se refuse à tout commentaire ce jour-là, Giscard va s'exprimer 7 semaines plus tard. 

"VGE" répondra à la polémique deux mois plus tard

Et pendant ce temps, Jean-Bedel Bokassa jubile. S’il est tombé, Valéry Giscard d'Estaing tombera aussi et il s’emploie à lui savonner la planche jusqu’à la dernière minute de l’élection de 1981 qui consacrera François Mitterrand. "En fait, cette affaire existe car Valéry Giscard d'Estaing est soupçonné d'avoir gardé les diamants de Bokassa et donc de s'enrichir personnellement, car on n'avait pas de trace de ces diamants", souligne Flavie Flament au micro de Jour J.

"À l'époque, le chef d'État n'est pas soumis aux astreintes de tous citoyens, par exemple déclaration en douane des cadeaux ou des achats faits à l'étranger. Mais, il [VGE, ndlr] va en réalité s'enferrer surtout dans le mépris et dans le déni", renchérit Vincent Hugeux

"Certains de ses conseillers lui suggèrent pour tuer dans l'œuf la polémique naissante de faire une mise au point factuelle (...) il s'y refuse, car ce n'est pas à la hauteur de l'image qu'il se fait de lui-même. Et donc c'est à reculons qu'il va finir près de deux mois plus tard, par répondre aux questions embarrassées de deux journalistes en fin d'interview. Et croyant ainsi se délester de ce fardeau, en fait, il ne fait que l'alourdir"conclut-il.

 

 

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 01:03
Centrafrique, ces médias anti France financés par la Russie

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 4 avril 2022

Jean Sinclair Maka Gbossokotto, journaliste en Centrafrique (RCA), a été retrouvé mort il y a peu à Bangui, dans des circonstances très troublantes et sans aucune autopsie.

Notre confrère avait éclairé par son courage et sa détermination la formation du CEJIFAM (Certificat de Journalisme Innovant Francophone en Afrique Méditerranée) créé par l’association « Médias et Démocratie ». Cette formation vise à créer un pôle d’excellence pour les journalistes africains.

 La dernière enquête de Jean Sinclair Maka Gbossokotto qui ne lui a pas valu que des amis à Bangui était consacrée à l’image de la France en Centrafrique où le président Touadera a noué une forte alliance avec la Russie de Poutine.

 

Le 11 août dernier, ils sont plusieurs dizaines de journalistes et communicants massés dans une pièce d’un immeuble situé à quelques pas de l’Assemblée nationale. Le prétexte, c’est une conférence de presse consacrée aux festivités des 61 ans de l’accession de la République centrafricaine à l’indépendance. Mais, dans les discussions, il n’est question que de la France, ce partenaire historique devenu « gênant ». Ce partenaire cible aujourd’hui du soft power russe et d’une propagande anti-occidentale. Celle-ci est véhiculée par deux médias financés par des fonds russes et réputés très favorables à la politique de la Russie en Centrafrique : « Lengo Songo », en français « cohésion sociale », et « Ndjoni Sango » («bonne nouvelle »). Le premier est une station de radio employant un peu plus d’une vingtaine de journalistes, couvrant 60 % du territoire centrafricain et doté d’une forte audience. Le second est un site d’informations en ligne et en version papier. Dans ce pays où l’on compte moins de cinq sites d’information, « Ndjoni Sango » est très suivi par les Centrafricains et très actif sur Facebook.

Les relations franco centrafricaines ont beaucoup changé avec l’avènement de ces médias relayeurs du « complot français ». Des attaques verbales, des manifestations de propagande, de la désinformation, mais surtout une manipulation des masses : c’est le début d’une nouvelle ère qui semble appelée à durer. Mais comment tout cela a-t-il commencé ?

Intervention militaire

Jusqu’en 2013, année de la plus grande crise politico-sécuritaire qu’a connue la Centrafrique, la France était encore très influente. L’ancienne puissance coloniale était impliquée, à de nombreux niveaux, dans les affaires politiques, diplomatiques, économiques, culturelles et militaires du pays. Elle avait toujours son mot à dire dans le choix des dirigeants centrafricains. Une mise sous tutelle qui ne soulevait pas de fortes récriminations, mais que conteste l’ambassadeur de France en Centrafrique, Jean-Marc Grosgurin : « Le partenariat que la France propose à la Centrafrique vise à s’attaquer aux racines de la crise centrafricaine, notamment la faiblesse du système éducatif, la mauvaise gouvernance, l’absence de services publics sur une grande partie du territoire et le manque d’investissements dans les infrastructures. ».

En décembre 2013, alors que la RCA se trouvait en pleine crise politico-sécuritaire, avec des relents intercommunautaires, la France a décidé de l’envoi de ses troupes. C’est alors qu’est née l’opération Sangaris, dans le but de contrer la dimension interconfessionnelle que prenait le conflit. En effet, suite au renversement de l’ancien président François Bozizé par la nébuleuse Séléka, un groupe armé hétéroclite regroupant des opposants au pouvoir, la Centrafrique avait fait face à une spirale de violences entre chrétiens et musulmans. À cette époque, pour beaucoup de Centrafricains, la France était le « sauveur ». De fait, sans cet appui militaire étranger, la Centrafrique aurait pu sombrer dans le génocide.

« Un abandon »

Cependant, en dépit de l’aide militaire française, les défis sécuritaires ne cessèrent de se multiplier. L’aspect urbain des différentes attaques a rendu difficile la sécurisation du pays. Et, face à la persistance du conflit, les autorités centrafricaines demandèrent l’appui militaire des Nations Unies. C’est ainsi qu’est née, le 10 avril 2014, la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA). Peu avant le déploiement des forces de l’ONU, la France estima alors que sa mission tirait à sa fin et elle décida du retrait définitif de ses troupes. Un choix mal perçu par les Centrafricains qui y virent un « abandon » en pleine crise. Forte de sa présence sur le terrain depuis plusieurs mois, l’armée française disposait d’une bonne connaissance des zones de tension dans le pays et des stratégies à mettre en place. Ce qui n’allait pas être le cas des forces de l’ONU qui devaient commencer par établir un diagnostic de la situation sécuritaire du pays avant de passer à l’action.

Dès lors, se développèrent des théories du complot présentant la France comme l’« instigatrice des conflits en Centrafrique et une « mauvaise alliée ». Ce n’était que le début d’un divorce profond… Le retour à l’ordre constitutionnel et la stabilité du pays se feront attendre. Les nouvelles autorités du pays seront chaque jour confrontées aux tentatives de déstabilisation des institutions de la République, alors que plus de 80 % du territoire national étaient placés sous le joug des groupes armés. La paix n’étant pas encore établie, les forces de l’ONU se trouvaient dans l’impossibilité de la maintenir.

Influence russe

Profitant de cette instabilité en Centrafrique, la Russie se servit de l’influence de quelques organisations de la société civile. Et, notamment, de la Galaxie Nationale, une coordination dirigée par Didacien-Blaise Kossimatchi, un enseignant-chercheur à l’université de Bangui, proche de l’ancien président Bozizé. Le septuagénaire a recours à tous les supports pour se faire entendre : communiqués de presse, radio et télévision nationale… Après la chute de Bozizé, Kossimatchi est revenu, contre toute attente, dans les sphères du pouvoir aux côtés de l’actuel chef de l’État centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Il va fonder, sous le magistère de ce dernier, la plateforme dénommée Talita Koum, laquelle défend la « vision politique » de l’actuel régime. On le retrouve sur tous les fronts des campagnes de désinformation visant la France et les autres partenaires du pays. Kossimatchi a ses entrées dans les médias d’État et aussi au sein d’organes de presse acquis à la cause du régime en place.

Le 12 mai dernier, une forte mobilisation de la plateforme de la société civile Galaxie Nationale a eu lieu à Bangui pour exiger le départ de la Minusca et de Radio France Internationale (RFI). Le mot d’ordre était celui-ci : « Exigeons le départ sans condition de Monsieur Mankeur Ndiaye (chef de la MINUSCA, ndlr) et des forces de la MINUSCA du territoire centrafricain pour haute trahison de la charte des Nations Unies, immixtion dans les affaires internes centrafricaines et pour leur collaboration directe avec les groupes armés. ». En outre, les manifestants s’en prirent à RFI, « un outil de propagande de la France à travers ses tapages médiatique grotesques, truffés de mensonges, orchestrés dans le but visible de ternir l’image de la République centrafricaine et ses alliés auprès de l’opinion nationale et internationale. ».

Bras de fer

Un peu plus tard, le 30 juin 2021, la plateforme Galaxie Nationale a annoncé la fin de la « trêve » avec la Minusca et la France. Pour marquer cet évènement, la plateforme projetait un concert de casseroles devant l’ambassade de France à Bangui, le 14 juillet.

Une action finalement annulée au dernier moment. Malgré les incessants appels à la manifestation populaire lancés par Kossimatchi, la population ne descendra pas dans la rue. Était-ce une prise de conscience réelle de la part de la population ou simplement que les habitants de Bangui ne se reconnaissaient plus dans ces appels à la haine ? Difficile de le dire avec précision. Toujours est-il que les diatribes de Kossimatchi ne laissent pas d’étonner en raison de leur incohérence. D’un côté, l’homme demande la « révision des accords entre la RCA et la France », de l’autre, il appelle à la « rupture de la coopération diplomatique » entre les deux pays. Comprenne qui pourra !

Interrogée au sujet du bras de fer diplomatique entre les deux puissances, l’ambassadeur de France en Centrafrique botte en touche en dressant la liste des initiatives de la France : « Il s’agit d’un partenariat respectueux de la souveraineté du pays, et donc de la responsabilité première de ses autorités et de ses citoyens. Nous ne prétendons pas apporter de solutions toutes faites ou relever le pays à la place des Centrafricains, mais nous voulons leur donner les moyens de se développer par eux-mêmes. Ces dernières années, la France a ainsi formé des milliers de militaires, gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers, 200 fonctionnaires, des magistrats, des dizaines de professeurs, des médecins, des journalistes, des artistes… Ces résultats sont tangibles et constituent la meilleure réponse à la désinformation. »

Les relations franco-centrafricaines ont beaucoup changé avec l’avènement de ces médias relayeurs du «complot français».

Quant au chargé d’affaires de l’ambassade de Russie à Bangui, Lekhov Konstantin, il dément toute hostilité entre son pays et la France en Centrafrique. Pour le diplomate, « la RCA est un pays qui a besoin d’appuis multiformes de tous ses pays amis et partenaires historiques ». Bangui affirme de son côté ne pas être concernée par la rivalité entre les deux puissances : « Le conflit entre la France et la Russie ne nous regarde pas », avait déclaré Sylvie Baipo-Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, dans une interview accordée à Jeune Afrique, le 11 juin dernier.

Manipulation

Pendant ce temps, les entreprises de désinformation continuent d’être alimentées afin de discréditer davantage l’ancienne puissance coloniale. « L’influence russe est réelle dans ce pays, affirme le journaliste politique centrafricain Wilson Ngassan. Elle se fait beaucoup sur Facebook, ce réseau social très utilisé par les Centrafricains. Des fake news sont régulièrement conçues pour contrer l’action des partenaires des pays autres que la Russie. Les Russes surfent sur la méconnaissance de la situation de la population. Et les infox qu’ils distillent via leurs différents réseaux fonctionnent à merveille, même si, dans le fond, l’on sait tous que c’est de la manipulation. »

Au regard de ces campagnes déplorées par l’Élysée, Emmanuel Macron a décidé, le 7 juin, la suspension de l’aide budgétaire et militaire de la France au profit de la Centrafrique. Le président français avait dit à son homologue centrafricain, lors d’un échange téléphonique le 1er juin, qu’il était « l’otage du groupe paramilitaire russe Wagner », présent dans différentes zones de conflits à travers le monde, et que le France se montrait très préoccupée par l’actualité de la Centrafrique. Pourtant, pour Félix Moloua, ministre centrafricain du Plan et de la Coopération, « la relation entre la France et la RCA est toujours au beau fixe ».

Profitant de cette instabilité en Centrafrique, la Russie se servit de l’influence de quelques organisations de la société civile

Les femmes et hommes de culture centrafricains, pour leur part, ne se nourrissent pas de reproches à l’égard de la France. Pour eux, celle-ci s’est toujours tenue au chevet des artistes et intellectuels centrafricains : « Nous sommes conscients des remous qui existent, mais il faut dire qu’au-delà de tout, la France demeure le premier partenaire de la culture centrafricaine, témoigne Grace-à-dieu Toussounou alias GAD, poète-slameur. Grâce à l’Alliance française de Bangui, beaucoup d’hommes de culture centrafricains voyagent à travers le monde et promeuvent leur art, ce qui se fait difficilement avec le ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme centrafricain. »

À vrai dire, pour beaucoup de Centrafricains, ces opérations de désinformation visant la France seraient dues à une forme de lassitude. Une lassitude et une déception de constater que 60 ans de coopération n’ont toujours pas conduit la Centrafrique à l’émergence. Selon Paul Crescent Béninga, chercheur et figure de la société civile, « cette coopération doit être rediscutée en toute sincérité, en tenant compte des défis de l’heure, pour qu’elle soit profitable aux nouvelles générations ». Mais de qui viendra cette initiative de réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays amis ? La France a fait un geste de bonne volonté en envoyant à Bangui, en septembre dernier, Sylvain Itté, ambassadeur pour la diplomatie publique en Afrique. Le diplomate a annoncé vouloir « engager un dialogue constructif avec la Centrafrique », tout en déclarant que la clé du renouveau de la coopération se trouve en Centrafrique. Reste à savoir si les autorités centrafricaines auront envie de saisir cette main tendue.

 

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 00:34
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Centrafrique : les mines anti-personnel, un réel danger dans l’Ouest et dans le Nord-ouest

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 4 avril 2022 16:26

Pendant que le monde célèbre ce 04 avril, la Journée internationale de sensibilisation et de lutte contre l’utilisation des mines anti-personnel, en République centrafricaine, l’utilisation de ces engins explosifs reste un défi pour la sécurité de la population. Notamment, dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest où la Minusca appelle la population à la prudence et à la collaboration.

Malgré son interdiction par l’Organisation des Nations-Unies dans le monde, l’utilisation des mines antipersonnel n’est pas exclue dans les modes opératoires des groupes armés. Vers la fin de l’année 2021, plus d’une dizaine de personnes ont perdu la vie dans des explosions de mines dans le pays. Les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest restent les principales zones où est signalée l’utilisation de ces engins explosifs.

Face à cette préoccupation, la Mission onusienne avait lancé, vers la fin de l’année 2021, une opération de déminage dans ces régions. Malheureusement, la situation sécuritaire du pays n’a pas permis le succès de cette opération. Ainsi lors d’une mission en mars dernier à Bocaranga dans le Nord-ouest, la Minusca a annoncé que l’unité en charge de ces opérations de déminage recevrait dans les jours à venir un renfort en équipements. A cet effet, elle appelle la population à la prudence et à collaborer avec les unités déployées pour la réussite de ces opérations.

« Dans ces zones, il n’y a pas que les mines »

"Nous comptons sur l’arrivée très prochaine de quelques renforts en matière de déminage. Dans ces zones, il n’y a pas que les mines. Il y a également les restes de munitions de guerre, singulièrement, les roquettes et les grenades. Nous voulons aussi lancer un appel à la population qu’en cas de découverte de ces engins, il ne faut pas y toucher. Il faut repérer la zone et informer nos troupes" garantit le général Daniel Sidiki Traoré, commandant des forces de la Minusca.

En attendant le nettoyage des zones soupçonnées d’abriter les mines, les populations civiles des localités concernées doivent encore faire face à l’agressivité de ces engins explosifs. Cette situation impacte négativement les activités commerciales et champêtres dans l’Ouest dans le Nord-ouest car effrayés, les habitants ont peur de se rendre aux champs ou d’emprunter les axes routiers habituels.  

La Journée internationale de sensibilisation et de lutte contre les mines est déclarée, le 4 avril 2006 par les Nations-Unies. Elle est célébrée pour attirer l'attention des gouvernants et de l’opinion sur les besoins des victimes des mines et des restes explosifs de guerre.

 

 

Centrafrique : l’Assemblée nationale approuve la politique générale du gouvernement Moloua

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 4 avril 2022 08:06

Après près de 2 mois à la tête du gouvernement centrafricain, Félix Moloua a présenté ce 1er avril 2022 au parlement, son programme de politique générale. Un programme qui nécessite la mobilisation de plus de 1.130 milliards de francs CFA. Lequel a été approuvé par les élus de la Nation à l’issue d’un vote de confiance.

Le programme de la politique générale du gouvernement Moloua s’appuie sur les questions de paix, de sécurité, de justice, de la relance économique ainsi que de la poursuite de la restauration de l’autorité de l’Etat. Son exécution est estimée à plus de 1.130 milliards de francs CFA.

Pour l’opposition politique, ce programme présenté et défendu par le Premier ministre n’est rien d’autre que le prototype de ceux présentés à la représentation nationale par ses prédécesseurs, notamment Firmin Ngrébada et Henri Marie Dondra. Malgré tout, les parlementaires l’ont approuvé à une majorité écrasante.

"Ainsi après vote, l’Assemblée nationale a souscrit par 114 voix sur 124, la motion de confiance sur la déclaration de politique générale du gouvernement" a déclaré Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale.

Mobiliser plus de recettes domestiques pour y parvenir

Pour sa part, le gouvernement se félicite de cette confiance et demande aux forces vives de la Nation de soutenir ce programme.

"C’est l’occasion, très rapidement, de nous mettre en action et de pousser chaque ministre de telle manière qu’il y ait performances dans les actions. A cet effet, nous devrions mobiliser plus de recettes domestiques, car les périodes sombres que nous avions traversées nous ont véritablement mises dans le gouffre. Nous devrons nous battre ensemble pour parvenir à un changement" a souligné Félix Moloua, chef du gouvernement.

La nouvelle politique générale du gouvernement est établie sur trois ans. Plusieurs recommandations issues du dialogue républicain ont été prises en compte dans ce programme à l’exemple de la réouverture de l’Ecole militaire des enfants de troupe (EMET).

 

Centrafrique : l’opposition politique élargie fustige ses dissidents et accuse le pouvoir de Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 4 avril 2022 16:20

Face à la vague de désertion au sein de l'opposition élargie, les opposants politiques de Faustin Archange Touadera se réorganisent. Cependant, ils accusent le pouvoir de vouloir modifier la constitution en instrumentalisant une partie de l'opposition avec les frais de l'Etat.

Absente au dialogue républicain, l'opposition élargie secouée par le départ de Cyriaque Gonda, d’Aurélien Simplice Zinghas et bien d’autres figures, se montre résiliente et accuse le pouvoir de Bangui de vouloir la fragiliser.

Des recommandations préparées à l’avance selon l’opposition

"Ce dialogue en terme de travaux n'a duré que 5 jours, il y a 450 participants et en 5 jours, ils ont sorti 650 recommandations. En fait, quand vous faites la moyenne, cela fait 130 recommandations par jour. Pensez-vous que c'est vraiment sérieux ? La réalité c'est quoi ? C'est que ces recommandations, ils les ont préparées avant", déclare Me Nicolas Tiangaye, porte-parole de l’opposition démocratique élargie.

Mais l'opposition ne s'arrête pas là. Elle pointe du doigt "l'incompétence" du régime de Bangui qui, visiblement, selon Anicet Georges Dologuélé, n’a pas d’offre politique à faire aux Centrafricains.

"J'ai été très surpris. Quand j'ai lu les 600 recommandations du dialogue, j'ai eu l'impression que mon frère Faustin Archange Touadera n'avait eu de programme ni en 2016, ni en 2020 et qu'il utilisait ce dialogue pour enfin avoir un programme. Parce que ce n'est pas aux Centrafricains de venir au dialogue dire qu'il faut chaque année une conférence diplomatique", regrette le président de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA).

Accusés par ses détracteurs de prôner une opposition stérile, l'opposition élargie met en avant l'argent public qui aurait servi à acheter les frondeurs. Une cause portée par Raymond Adouma, qui se déclare témoin oculaire d’une mise en scène orchestrée par les ministres Arthur Bertrand Piri, Claude Rameau Bireaux et le directeur général des Douanes qui auraient mis les moyens à disposition de Cyriaque Gonda. Me Crépin Mboli-Goumba n'est pas surpris et parle d'erreur dans le choix de l'opposition.

"Le compatriote Aurélien Zinghas est une erreur politique qui date de l'époque François Bozizé. Zinghas a été nommé ministre de l'Education nationale, à l'époque, je trouvais que c'est un message troublant qu'on envoyait à nos enfants. Zinghas vous vous souvenez, est l'architecte de cette cabale contre des leaders de l'opposition et qui disait que nous étions la tête pensante de la Séléka. Alors moi, je viens d'un endroit où l'honneur est important", martèle le président du PATRIE.

Des accusations rejetées par le gouvernement

En réaction à l’accusation de l’opposition, Serge Ghislain Djorie, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, indique que ces propos visent à ternir l’image des autorités centrafricaines. 

"On aime bien porter du doigt accusateur et quand on est en position de faiblesse, on accuse à tort. C’est un jeu d’enfants de citer des membres du gouvernement qui se seraient livrés à une pratique de corruption. On ne peut pas sortir l’argent de l’Etat  sans passer par le Conseil des ministres. Quelqu’un de l’opposition peut-il me sortir les preuves qu’ils disent est passé par ce circuit ?", réagit le porte-parole du gouvernement.

Entre la résistance à la modification de la constitution et la clarification des faits liés au dialogue, l'opposition élargie dit rappeler à Faustin Archange Touadera que le dialogue républicain n'a été qu’une simple offensive de charme vis-à-vis des partenaires et une volonté de modifier la constitution.

 

 

Centrafrique : le pasteur Nicolas Singha Gbazia démissionne à la tête de l’AEC

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 4 avril 2022 08:11

Près d’une semaine après la clôture du dialogue républicain, les révélations faites commencent à avoir leurs effets. Le pasteur Nicolas Singha Gbazia, président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique (AEC) et cité dans une conspiration, a démissionné jeudi 31 mars 2022.

Selon les révélations faites par Fidèle Gouandjika et Aurélien Simplice Zingas en marge du dialogue républicain, l’ancien président de l’AEC aurait promis de soutenir l’opposant Abdou Karim Meckassoua dans une conspiration contre le pouvoir de l’Etat en 2020. A cet effet et selon les explications, le révérend pasteur Nicolas Singha Gbazia a reçu de l’argent des mains de d’Abdou Karim Meckassoua et lui a proposé le soutien des membres et fidèles de son église. Lors du dialogue, l’accusé a même affirmé avoir rencontré l’opposant cependant, il s’est réservé d’en dire plus. Un acte humiliant, selon l’Alliance des évangéliques en Centrafrique.

"Nous avons pris un certain nombre de mesures. Nous avons aussi décidé d’accepter la démission du président sortant qui, après explication, a été convaincu par ces collègues. Ainsi, nous aurons une assemblée générale le 11 mai prochain pour revoir certaines dispositions de nos textes et mettre en place d’autres structures" a fait savoir Clotaire Rodonne Siribi, président intérimaire de l’AEC.

Pour les responsables religieux, cet acte n’engage pas l’église mais plutôt son auteur. Ils indiquent, par ailleurs que, l’Alliance des évangéliques en Centrafrique demeure fidèle aux valeurs chrétiennes et de la République.

« L’honneur de l’Eglise a été souillé en public »

"Nous nous sommes sentis lésés car à un certain moment, l’honneur de l’Eglise était souillé en public. Par rapport à cela, nous avons pris des mesures. D’autres mesures viendront. En tant qu’acteurs de la vie socioéconomique de notre pays, nous restons attachés à nos valeurs et continuerons à défendre les intérêts de nos églises auprès de qui de droit" a martelé Clotaire Rodonne Siribi.

A en croire les responsables de l’AEC, une assemblée générale à mi-parcours est convoquée du 11 au 13 mai prochain. Elle vise à adopter les projets d’amendement des textes et élire les nouveaux responsables de l’Alliance.

 

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