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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 11:50

 

 

 

Clicanoo.re  5 décembre 2015 19h46

 

Les sabots liés par une corde, gorge tranchée au-dessus d’un trou creusé dans la terre, le zébu étalé de tout son long pousse son dernier soupir. Faute de pouvoir sortir de l’enclave isolée du PK5, les éleveurs musulmans de Bangui ont improvisé un abattoir clandestin en plein air.

 

Le rendez-vous est quotidien. Dès six heures, les boeufs à l’encolure surmontée d’une grosse bosse viennent par centaines paître, en pleine ville, parqués sur un bord du canal "Essayez voir", débordant d’immondices. Malgré les petits ponts en planches de fortune, impossible de traverser : les milices armées anti-balaka des quartiers chrétiens voisins veillent à asphyxier le quartier musulman.

 

"C’est devenu dangereux de faire paître les boeufs : si on sort du périmètre, ils tirent pour nous faire reculer (...) ou pour nous voler", explique en arabe Seydou Gazi, un éleveur qui ne se sépare jamais de son arc et de ses flèches en bois, "pour se protéger".

 

La viande de boeuf est très prisée en Centrafrique. Elle entre dans la composition des trois quarts des plats consommés, particulièrement à Bangui.

 

Préparée au "coco", aux feuilles de manioc, à la sauce tomate, au "goussa" (sauce gluante), elle peut être grillée, braisée. On la trouve aussi dans les galettes aux courges et dans beaucoup d’autres plats. Elle est également fumée par les Peuls à des fins de conservation.

 

Olivier Doua, jeune boucher du quartier chrétien Gobongo, vient chaque jour s’approvisionner en viande fraîche. Cette fois, il a déboursé 500.000 francs CFA (760 euros) - les prix varient habituellement de 300.000 à 600.000 CFA pour un boeuf bien gras. "Ici c’est moins cher" que dans les deux autres abattoirs situés près de chez lui, explique-t-il.

 

- Ressource majeure pour le pays-

 

L’élevage et le commerce des bovins faisaient vivre jusqu’en 2012 près de 300.000 personnes, sur une population de d’environ cinq millions d’habitants. Cette activité dépassait même les 10% du PIB dans les années 2000, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).

 

Les violences intercommunautaires ont coupé l’approvisionnement en b ?uf de la capitale : le marché au bétail et l’abattoir qui rassemblaient le bétail venu de tout le pays au PK-13, à l’entrée nord, sont toujours fermés.

 

La commerce a repris peu à peu, mais chacun de son côté. Dans les quatre abattoirs clandestins que compte de PK5, les bêtes arrivent par convoi routier principalement depuis Bambari (est) et Kaga Bandoro (nord), des zones tenues par l’ex-rébellion majoritairement musulmane Séléka. Tandis que les chrétiens acheminent désormais par voie fluviale leurs troupeaux de Kouango (est).

En fonction de la clientèle, dix à vingt bêtes sont mises à mort chaque jour dans la poussière, contre le double ou le triple auparavant.

 

Malgré une chaleur étouffante, Rose Imi Nguere, grossiste au marché de Ouango, surveille avec attention le découpage de sa vache. C’est une habituée des lieux.

 

- Acheteurs nigérians-

 

Même pendant "les èvènements du 26 (septembre)" au cours desquels des affrontements entre anti-balaka et jeunes musulmans proches de l’ex-Séléka ont fait des dizaines de morts, la jeune femme traversait le no man’s land entre les deux communautés. "Avant de venir, j’appelle toujours (un commerçant du PK-5) pour me faire une idée de la situation", dit-elle avec le sourire.

 

Repartir avec son chargement ne sera pas une mince affaire. Pour des raisons de sécurité, peu de véhicules osent s’enfoncer dans ces ruelles non goudronnées et isolées. Alors Rose engage un "pousse" (charrette à bras) pour faire parvenir la viande jusqu’aux avenues plus fréquentées, avant de pouvoir la charger à bord d’un taxi jaune.

 

Quatre jeunes garçons s’activent à briser les os d’une carcasse à l’aide de puissants coups de hache. Viscères et excréments sont rejetés dans le canal. Tout le reste est réutilisé, jusqu’au sang, qui une fois séché au soleil sous des nuées de mouches, sera mélangé à la nourriture donnée aux poussins.

 

Quant à la peau, Ali Dogo s’en charge. Dans son boubou blanc impeccable au milieu des mares de sang, il négocie avec chaque éleveur.

 

Une fois par mois, malgré les périls du voyage à cause des bandes armées qui jalonnent le parcours, un camion part en direction du Nigeria, géant industrialisé qui fabrique de nombreux produits manufacturés. Le cuir sera transformé en sac, en chaussures...

 

"Là-bas, ils ont des usines pour bien travailler, déplore le commerçant. Nous n’avons aucun matériel, aucun équipement".

 

© 2015 AFP

Centrafrique : des abattoirs improvisés face à la faillite de l’économie
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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 19:43
La RCA traque un chef rebelle

 

 

 

http://www.bbc.com/ 6 déc 2015

 

L’ancien numéro 2 des rebelles Séléka a menacé de perturber le déroulement des élections des 13 et 27 décembre, selon les autorités centrafricaines.

 

Nourredine Adam "s'oppose à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielle et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle", affirme le gouvernement dans un communiqué.

 

"Cette déclaration constitue un acte de guerre et doit être traitée comme tel", soutient le régime de transition.

 

Il accuse le chef rebelle de vouloir créer une "illusoire partition de la République Centrafricaine".

 

Nourredine Adam est aujourd'hui "l'ennemi public n°1 de l'unité, de la paix et de la réconciliation nationale", affirment les autorités centrafricaines.

 

Elles appellent les électeurs "à ne pas céder à la peur" et à aller voter lors du référendum constitutionnel prévu le 13 décembre et des élections présidentielle et législatives du 27 décembre.

 

Nourredine Adam dirige actuellement le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), mouvement armé actif dans le nord et l'est du pays.

 

La Séléka, dont il était l’un des chefs, est une rébellion majoritairement musulmane venue du nord. Ce mouvement dirigé par Michel Djotodia a renversé en mars 2013 le président François Bozizé.

 

Il a ensuite été chassé du pouvoir par une intervention internationale, début 2014, après avoir plongé la République Centrafricaine dans une grave crise politique.

 

Des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka ont été créées en guise de représailles aux exactions de la Séléka.

 

 

 

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 18:48
COMMUNIQUE GOUVERNEMENTAL

 

 

 

Ces derniers jours, des informations concordantes de sources sécuritaires font état des préparatifs guerriers de la part du Chef de guerre Nourredine Adam et de son groupe dont le principal Etat-major est désormais basé à KAGA-BANDORO dans la NANA-GRIBIZI.

 

Ces informations, confirmées par la déclaration de Nourredine Adam sur la radio Ndéké-Luka le 03 Décembre 2015, témoignent à suffisance de la logique de la terreur et de la guerre dans laquelle s’est installé depuis toujours ce rebelle invétéré qui continue de défier les Autorités de la Transition et toute la Communauté Internationale.

 

Le Gouvernement fait observer une fois encore, que le rebelle Nourredine Adam, qui est à l’origine de la souffrance du peuple centrafricain depuis Décembre 2012, n’a jamais respecté un seul Accord de Paix ni de cessation des hostilités. Il vient à nouveau d’indiquer qu’il s’oppose à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielles et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle, zones qui selon lui, feraient désormais partie de sa prétendue nouvelle République dénommée « REPUBLIQUE DU LOGONE » pour rappeler le vieux projet fédéraliste de mouvements du Sud du Tchad.

 

Le Gouvernement de Transition constate aujourd’hui que cette déclaration constitue un acte de guerre et doit être traité comme tel, conformément aux dispositions de l’article 20 de la Charte Constitutionnelle de Transition, qui stipule que l’usurpation de la souveraineté par coup d’état ou par tout moyen constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain, et considère toute personne ou tout Etat tiers qui accompli de tels actes comme ayant déclaré la guerre à l’Etat Centrafricain.

 

Cette déclaration ne saurait laisser indifférents  tous les patriotes centrafricains ainsi que toute la communauté internationale respectueuse des valeurs républicaines.

 

En effet, cette déclaration funeste porte indubitablement un projet, celui de l’illusoire partition de la République Centrafricaine comme dernier recours aux  revendications politiques incohérentes et criminelles de Nourredine Adam, aussi assoiffé de pouvoir que du sang du peuple centrafricain.

 

Ce dernier se déclare ainsi « l’ennemi public n°1 » de l’Unité, de la Paix et de la Réconciliation nationale dans notre pays, valeurs pour lesquelles le Souverain pontife vient de plaider lors de sa visite triomphale à Bangui.

 

Comment comprendre que Nourredine Adam qui est sous sanction des Nations Unies puisse continuer de circuler librement, en bravant les Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Décision des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC prise à Libreville le 25 Novembre 2015 ?

 

Les Déclarations attentatoires à l’unité de la Nation Centrafricaine, faites par Nourredine, interpellent aussi bien le peuple centrafricain que toute la communauté internationale.

 

C’est pourquoi, le Gouvernement de Transition lance à nouveau un vibrant appel à toutes les centrafricaines et tous les centrafricains à ne pas céder à la peur, et à se mobiliser comme un seul homme pour barrer la route à ce projet inacceptable.

 

Comme le stipule l’article 17 de la Charte Constitutionnelle de Transition, le Gouvernement rappelle que la défense de la patrie et de l’intégrité du territoire est un devoir pour tout citoyen, et demande à chaque centrafricain d’être vigilant, tout en continuant résolument de soutenir le retour à l’ordre constitutionnel qui se fera uniquement par la voie des urnes.

 

A la communauté internationale chargée de la mission de maintien de la paix en République Centrafricaine, le Gouvernement réitère sa confiance et l’exhorte à appuyer les forces de défense et de sécurité nationales, sous embargo, à assurer la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des populations civiles.

 

Le Gouvernement de Transition réaffirme sa détermination à conduire le pays vers la légalité constitutionnelle à travers des élections libres, transparentes et crédibles.

 

Fait à Bangui, le 06 Décembre 2015

 

 

Pour le Gouvernement de Transition

 

Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux,

 

Porte-parole

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 16:51

 

 

 

http://www.voaafrique.com/   dimanche, décembre 06, 2015. 15:45 TU

 

Nourredine Adam, ex-numéro 2 de la Séléka et chef de la faction FPRC, avait affirmé que les élections n'auraient pas lieu dans les zones du nord et de l'est de la Centrafrique, illégalement sous son contrôle.

 

Appelant à "ne pas céder à la peur", le gouvernement centrafricain a qualifié dimanche 6 décembre d'"ennemi public numéro 1" le chef rebelle Nourredine Adam, qui a affirmé que la présidentielle prévue le 27 décembre n'aurait pas lieu dans les régions sous son contrôle.

 

Ancien numéro 2 de la rébellion Séléka basé à Kaga Bandoro (nord), Nourredine Adam dirige désormais le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction armée active dans le nord et l'est.

 

Nourredine Adam "s'oppose à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielle et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle, zones qui selon lui feraient désormais partie de sa prétendue nouvelle République dénommée 'République du Logone'", note le communiqué transmis à l'AFP.

 

"Cette déclaration constitue un acte de guerre et doit être traitée comme tel", affirme le gouvernement de transition, alors que l'armée centrafricaine, cantonnée, n'est plus opérationnelle depuis le début de la crise.

 

Une "illusoire partition de la République Centrafricaine"

 

En voulant créer une "illusoire partition de la République Centrafricaine", Nourredine Adam est aujourd'hui "l'ennemi public n°1 de l'unité, de la paix et de la réconciliation nationale", estime le pouvoir de Bangui.

 

"Comment comprendre que Nourredine Adam, qui est sous sanction des Nations unies (pour son rôle dans les innombrables exactions commises depuis deux ans par la Séléka, NDLR), puisse continuer de circuler librement" malgré le déploiement des forces onusienne Minusca (près de 11 000 hommes) et française Sangaris (900 soldats)?, ajoute le gouvernement dans son communiqué.

 

Le gouvernement appelle les Centrafricains "à ne pas céder à la peur", affirmant que "le retour à l'ordre constitutionnel se fera uniquement par la voie des urnes".

 

Un référendum constitutionnel est prévu le 13 décembre et des élections présidentielle et législatives le 27 décembre.

 

Le FPRC, l'une des factions les plus radicales

 

La Séléka, rébellion majoritairement musulmane venue du nord dirigée par Michel Djotodia, avait renversé en mars 2013 le président François Bozizé, avant d'être chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.

 

Ce mouvement a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960. En réaction, des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka se sont créées, commettant à leur tour des attaques contre les civils musulmans et ouvrant la voie à des tueries de masse intercommunautaires.

 

La Séléka a depuis lors éclaté en de multiples factions contrôlant des territoires dans le nord et l'est du pays, et dont le FPRC est aujourd'hui l'une des franges les plus radicales, refusant de reconnaître les autorités de transition mises en place après la chute de Djotodia, et dirigées par la présidente Catherine Samba Panza.

 

Avec AFP

Centrafrique : le chef rebelle Nourredine Adam, ennemi public n°1 selon le gouvernement
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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 13:54

 

 

 

Par RFI  06-12-2015  à 13:19

 

 En République centrafricaine, le chef de guerre, Nourredine Adam, qui dirige une des plus importantes branches de l'ex-coalition Seleka - les FPRC - a déclaré que lui et ses hommes s'opposeraient à tout déploiement de l'autorité de l'Etat dans la zone qu'il contrôle, c'est à dire une bonne partie de l'est de la Centrafrique. Pour le gouvernement, ces paroles sont une déclaration de guerre.

 

Nourredine Adam dit accepter « des enseignants et des médecins mais aucun autre fonctionnaire, notamment des gendarmes », avant d’ajouter qu’il s’opposait également « à la tenue d'élections » dans l’ensemble du territoire qu’il contrôle. C’est en substance, le chantage fait au gouvernement. Ce dernier n’a pas tardé à lui répondre. Joint par RFI, Dominique Said Paguindji, porte-parole du gouvernement, considère que ces paroles sont une déclaration de guerre qui vise une partition du pays.

 

« Une fois de plus, Nourredine Adam vient de s’illustrer par une déclaration fracassante pour s’opposer à la tenue des élections dans la zone sous son contrôle. Il s’oppose également au redéploiement des fonctionnaires de l’Etat. Il vient, par cet acte-là justement, de déclarer la guerre. La guerre à l’Etat, c’est un crime imprescriptible », a estimé le porte-parole du gouvernement centrafricain.

 

« Pour le gouvernement de transition, Nourredine se positionne comme l’ennemi numéro un de la paix, de la réconciliation. Nous demandons également que la communauté internationale puisse mettre en application les résolutions des Nations unies et surtout la décision de la CEAC qui demande justement à ce que toutes les personnes qui se mettraient au travers du processus électoral puissent être neutralisées et déférées à la Cour pénale internationale », a ajouté Dominique Said Paguindji.

 

Suite à plusieurs reports en raison de l’insécurité et des difficultés logistiques, le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu le 27 décembre. Près de deux millions d’électeurs sur environ 4,6 millions d’habitants se sont inscrits sur les listes électorales.

RCA: propos de Nourredine Adam pris pour une déclaration de guerre
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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 13:50

 

 

 

Par RFI  06-12-2015  à 01:08

 

En Centrafrique, les candidatures pour la présidentielle n'ont toujours pas été validées, ce qui n'empêche pas les candidats de se lancer dans la campagne. La présidentielle qui doit avoir lieu le 27 décembre. Karim Meckassoua a été le premier à organiser un meeting qui a réuni plusieurs milliers de personnes. Candidat indépendant, il est l'un des rares musulmans à se présenter à cette présidentielle. Il a été plusieurs fois ministre, notamment sous l'ex-président François Bozizé dont il fut un proche.

 

« Si on donne rendez-vous au stade 20 000 places, c'est pour le remplir et pour gagner » : ce sont les mots d'un responsable de l'organisation de la campagne de Karim Meckassoua qui, pour son premier meeting, a vu les choses en grand. Beaucoup de curieux, de partisans et de simples futurs électeurs, à l'instar d'Edith Yakoko laquelle, avant de voter, veut savoir à qui elle à faire.

 

« C'est pas question de me convaincre. Moi j'analyse les candidats, je vois les programmes, je vois les plans d'action. Donc je vais également du côté de Meckassoua pour voir ses plans d'action et si ça m’intéresse je vais travailler pour lui. »

 

Heritir Wambété lui est plus direct. Karim Meckassoua, dit-il, c'est le candidat des jeunes qui comme lui, veulent avancer : « Je vois que dans cette optique là, c'est un grand rassembleur, c'est quelqu'un qui peut être à la fois chrétien et musulman, donc il n'est pas limité seulement à une religion pour ses programmes politiques. Je peux vous citer un exemple. Il avait organisé un match de football sur le terrain de l'Ucatex vers Combattant [quartier de Bangui] et il s'est porté garant car c'est une zone que les musulmans ne traversent pas. Mais il y est allé et ça c'est bien passé. »

 

Beaucoup d'autres candidats, et donc rivaux de Meckassoua, ont également fait le déplacement. Une manière de jauger la concurrence, glisse-t-on en coulisse.

 

La liste des candidatures validées par la Cour constitutionnelle devrait être publiée le 8 décembre.

RCA : Karim Meckassoua se lance dans la course à la présidentielle
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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 22:28

 

 

 

05/12/15 (AFP)

 

La France maintiendra ses effectifs militaires en Centrafrique (900 hommes) jusqu'à ce que le futur président élu soit "en mesure d'affirmer son autorité", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

S'il s'est félicité du processus électoral en cours, dans l'hebdomadaire Jeune Afrique daté du 6 décembre, le ministre s'est aussi inquiété de tensions récurrentes dans la capitale.

 

"A Bangui, des criminels, plus ou moins manipulés, entretiennent l’insécurité et provoquent en permanence des situations conflictuelles", a-t-il dit.

 

"C’est pour cela que nous avons décidé de ne pas réduire nos effectifs avant que le nouveau président élu soit en mesure d’affirmer son autorité", a-t-il ajouté.

 

Le premier tour de l'élection présidentielle en Centrafrique est prévu le 27 décembre et un éventuel second tour le 31 janvier.

 

La France devait initialement ramener les effectifs de l'opération Sangaris à 700 hommes dès l'automne mais avait reporté cette réduction après de nouvelles violences en septembre dans la capitale centrafricaine.

 

M. Le Drian a mis en garde Noureddine Adam, ancien numéro deux de la Séléka (coalition à dominante musulmane), et l'ex-président François Bozizé, tous deux soupçonnés de vouloir se mettre en travers du processus politique en cours.

 

"Comme toujours dans ce genre de situations, il y a des éléments nocifs. Mais ils doivent renoncer à cette logique d’agression permanente. S’ils ne le comprennent pas tout seuls, il faudra le leur faire comprendre", a-t-il averti.

 

François Bozizé a été renversé en mars 2013 par la Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir sous la pression internationale, après de violents affrontements avec des milices chrétiennes "anti-balaka".

Centrafrique : l'armée française maintiendra ses effectifs au-delà de l'élection (Le Drian)
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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 22:15

 

 

 

Par RFI  05-12-2015  à 01:40

 

Il y a deux ans, l'opération Sangaris était déployée en Centrafrique pour contrer une situation pré-génocidaire. Aujourd'hui, la situation est plus ou moins apaisée, mais près de 900 soldats français sont toujours déployés dans le pays, en force de réserve.

 

Depuis 2015, la France désengage petit à petit ses troupes du territoire centrafricain. D'une part, parce que le relai a été passé à la force de l'ONU, la Minusca ; d'autre part parce qu'il faut appuyer les autres opérations françaises notamment dans le Sahel. 


En Centrafrique, ils sont encore 900 soldats français essentiellement à Bangui. Toutes les bases en province ont été cédées à l'ONU, à l'exception de celle de Sibut.

 

Une ville stratégique convertie en plate forme logistique qui permet à la force de disposer de carburant et de matériel notamment, dans le centre du pays. Car le mandat de Sangaris est dorénavant d'agir en appui de la Minusca, « elle qui a maintenant le premier rôle dans la sécurisation du pays », rappelle le chef d'état-major de Sangaris, le lieutenant-colonel Grégoire.

 

Il s'agit aussi d'être une force de réaction rapide et efficace en cas de besoin. Notamment grâce aux hélicoptères d'attaque Tigre. Preuve en est début octobre, lors que Sangaris a stoppé une colonne d'ex-rebelles Séléka au niveau de Sibut justement, alors qu'ils tentaient de rallier la capitale.

 

Des sursauts de violences sporadiques à l'approche des élections

 

« La force des Nations unies est maintenant déployée depuis un certain temps ; elle a été déclarée pleinement opérationnelle au mois de juillet. Les progrès qui ont été accomplis sont extrêmement significatifs. J'en veux pour preuve la visite du pape ces derniers jours où il n'y a eu aucun incident majeur à déplorer », poursuit le chef d'état-major de Sangaris.

 

Logiquement, l'effectif devrait être abaissé à 600 hommes, mais les violences de fin septembre et les échéances électorales ont poussé l'état-major à stabiliser les effectifs. 900 soldats français vont donc rester en Centrafrique, au moins jusqu'à la fin du processus électoral. Lors des élections, « le rôle de Sangari sera exactement le même qu'aujourd'hui, à savoir appuyer la Minusca autant que de besoin. Pour la première fois depuis un certain temps, on va avoir des autorités élues, on va pouvoir sortir de la transition. Ces élections génèrent un espoir majeur chez les Centrafricains qui se sont inscrits en masse sur les listes électorales », conclut l'officier Grégoire.

 

Mais si l'ouest du pays connaît une période de calme relatif, Bangui reste tout de même secouée de soubresauts de violence réguliers et l'est, lui, reste sillonné par des groupes armés. Thierry Dumont, chef de mission de Médecins sans frontière Suisse en Centrafrique, explique et tempère le satisfecit des autorités militaires : 

 

« Avec ce qui s'est passé fin septembre et début octobre, on ne peut que constater au niveau de Bangui un retour en arrière. On était sur le point de fermer un certain nombre de sites de déplacés et maintenant, on se retrouve avec fin 2015, des chiffres comparables à ceux qui étaient ceux de fin 2014. Donc ce n'est pas un franc succès de ce côté-là. On a eu entre 40 et 45000 nouveaux déplacés. A l'intérieur du pays, la situation n'est pas non plus excellente. En fait, on a à l'heure actuelle une Centrafrique de l'Ouest, donc le long de la frontière avec le Cameroun en remontant jusqu'au Tchad. A l'ouest, la présence de l'Etat est bien assumée, tandis qu'à l'est, il y a encore beaucoup d'affrontements entre anti-balaka, ex-Seleka, des Peuls, et tout cela bien sûr au détriment de la population civile. »

Deux ans après Sangaris, quel état sécuritaire en Centrafrique?
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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 21:52
Des hommes pris en otages dans la préfecture de la Kémo

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org/ samedi 5 décembre 2015 12:54

 

Au moins 30 personnes ont été prises en otage mercredi 2 novembre par des ex-combattants Séléka dans trois villages à savoir : Mbimbi, Bédamou et Ngoro dans la sous préfecture de Dékoa dans la Kémo. Trois d'entre eux ont réussi à s'échapper des mains de leurs ravisseurs et trois autres libérés par les bourreaux. 

L'information a été donnée deux jours plus tard par le sous-préfet de Dékoa, Yves Guy Mbétigaza qui déplore cette situation. « Un groupe armé se réclamant de l'ex-Séléka est venu de Kaga Bandoro, ils sont passés de maison en maison pour prendre tous les produits agricoles de cette population. Ils ont pris 30 personnes en otage et celles-ci devaient transporter leurs butins à destination de Kaga Bandoro. Trois ont réussi à s'évader. Ils ont du libérer trois femmes. A l'heure actuelle, ils ont encore 26 personnes entre leurs mains et ils sont lourdement armés », a-t-il précisé.  

Yves Guy Mbétigaza appelle aussi bien les autorités de la transition que la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour obtenir la libération des otages. « Si j'ai un message à lacer à l'endroit des autorités du pays, c'est de jeter un regard sur la sous préfecture de Dékoa. Aux organisations non gouvernementales, de voler au secours de la population de Dékoa, abandonnée à elle-même », a ajouté le sous-préfet qui mentionne que dans les trois villages visités, les habitants sont dans la brousse.

Pendant à Bangui, l'archevêque Nzapalainga va à la rencontre des autres

L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga a fait une descente vendredi matin dans le 3e arrondissement. Cette descente, placée sous le signe de la paix et de la réconciliation entre les centrafricains, vise à ramener la cohésion sociale entre les communautés. 

« Le Pape François est venu dans notre pays, cela a été une grande libération, nos communautés se sont réveillées. Il nous a annoncé un message de paix. Il demande à nous Centrafricains d'aller à la rencontre de l'autre. Voilà pourquoi sans hésiter, j'ai décidé de venir rencontre les frères et voir comment ensemble nous allons chercher les voies et moyens pour la paix revienne dans notre cœur », a expliqué l'archevêque de Bangui pour justifier son action.

Accompagné du Curé de la paroisse Sainte Trinité des Castors, Mgr Nzapalainga a emprunté la ruelle de Yakité considérée comme le couloir de la mort entre le camp des Castors et le PK5. Lors de cette visite, il s'est entretenu avec les jeunes, les hommes et les femmes habitants dans cette localité. 

Les Centrafricains se sont montrés émus et se disent favorable à faire la paix et à vivre ensemble comme par le passé à l'issue de la visite. « Les deux communautés vivaient ensemble. Nous voulons que cette cohabitation revienne. S'ils viennent vers nous, c'est une marque de réconciliation et je suis prêt pour me réconcilier avec mes frères. J'exhorte aussi les autres à se réconcilier avec leurs frères. Je suis contente que l'archevêque fasse ce geste de paix en amenant les musulmans à se réconcilier avec les chrétiens », ont expliqué des Centrafricains interrogés au cours de la descente du prélat.

Mgr Dieurdonné Nzapalainga a bouclé sa visite à la mosquée Attique au PK5. Il a été reçu par l'imam de cette mosquée, Aliyou Housseni. Très content de cette visite surprise, l'imam s'est engagé à œuvrer pour le retour de la paix.

« Nous allons sensibiliser nos frères, nos enfants parce que nous voulons la paix. La paix, c'est ce à quoi tout le monde aspire. Nous demandons à Dieu de donner la paix définitive à la Centrafrique »

Le retour à la normale en République Centrafricaine reste une préoccupation de tous les Centrafricains.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 21:46

 

 

 


Bangui, Centrafrique samedi 05/12/2015 -| AFP | "Meckassoua, c'est mon président!" Alors que la campagne officielle n'a pas commencé, plusieurs milliers de personnes ont afflué samedi dans un stade de Bangui pour soutenir l'un des principaux candidats à la présidentielle du 27 décembre en Centrafrique. 

Au milieu des slogans accrochés partout, des groupes de musique et de danses traditionnelles, Karim Meckassoua, applaudi par la foule au Stade 20.000 places, arrive dans une ambiance festive malgré le soleil écrasant. 

Candidat indépendant, M. Meckassoua est l'un des rares musulmans à briguer la présidentielle. Il a été plusieurs fois ministre, notamment sous l'ex-président François Bozizé dont il fut proche. Il était également pressenti pour présider la transition en janvier 2014 après la chute de M. Bozizé, renversé par l'ex-rébellion musulmane Séléka. 

"C'est la personne qu'il faut pour ce pays, quelqu'un qui peut rassembler toute la population centrafricaine quelle que soit sa religion", s'enthousiasme Hassane Doungoucha. 

Sur les gradins, fait exceptionnel, toutes les confessions ont répondu présentes : de nombreux chrétiens mais aussi des musulmans, minoritaires dans le pays, qui vivent d'ordinaire retranchés dans leur enclave du PK5 à Bangui et n'osent pas en sortir de peur de se faire attaquer par les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.

Les différentes religions ont toujours cohabité en Centrafrique, y compris au sein d'une même famille, jusqu'à ce que le pays sombre dans les violences intercommunautaires en 2013. 

Abdou, la vingtaine, n'en revient pas: "c'est la première fois depuis longtemps que nous sommes réunis comme ça, sans animosité!" 

"C'est grâce à la visite du pape" François à Bangui les 29 et 30 novembre et à ses nombreux appels à la réconciliation, analyse le jeune musulman, en tee-shirt blanc imprimé du slogan du candidat: "Le rassembleur". 

Karim Meckassoua a même invité un rival, Anicet-Georges Dologuélé, annoncé comme l'un des poids lourd de cette présidentielle, assis à ses côtés à la tribune. 

"Il existe un remède qui peut guérir la Centrafrique et ce remède, c'est vous", lance en français et en langue nationale sango M. Meckassoua, qui se dit prêt à "dépasser les clivages et unir les forces de notre pays (...) pour tirer le meilleur de ses richesses". 

La Centrafrique, dont certains territoires sont contrôlés par des groupes armés, "est à genoux, nous devons d'abord nous dire la vérité (...) il faut rétablir son autorité", rappelle-t-il toutefois. 

- 'Tous ont échoué' - 

Mélissa, 20 ans, reste sceptique malgré l'envie d'y croire. "On a besoin de quelqu'un de très différent pour faire avancer notre pays. Tous ceux qui nous ont gouvernés étaient là juste pour empocher l'argent, ils oublient vite leurs promesses une fois qu'on les a élus", dit la jeune femme aux longs cheveux rouges. 

"Nous ce qu'on veut, c'est la sécurité et un avenir pour nos enfants", affirme Murielle Balangbou, la quarantaine, qui vit dans un camp de déplacés de la capitale après les affrontements entre miliciens anti-balaka et jeunes musulmans proches de l'ex-Séléka qui ont fait 100 morts depuis fin septembre. 

"Nos enfants ne fréquentent plus l'école et nous vivons dans des conditions lamentables, nous voulons retourner chez nous", dit-elle. 

La Centrafrique a basculé dans la violence après la prise du pouvoir à Bangui de la Séléka en mars 2013, qui a commis de graves exactions à l'encontre des civils. Les milices anti-balaka, créées au départ en réaction ont à leur tour participé aux atrocités, plongeant le pays dans un cycle de représailles sans fin. 

Après de multiples reports dus à l'insécurité et à des difficultés logistiques, le premier tour des élections présidentielle et législatives a été fixé au 27 décembre, suivi d'un éventuel second tour le 16 janvier. 

Près de deux millions d'électeurs - sur environ 4,6 millions d'habitants - se sont inscrits sur les listes électorales, signe de l'engouement populaire suscité par le vote. 

Noël, étudiant en droit, ne veut toutefois pas crier victoire trop vite. "Jusqu'à aujourd'hui, tout le monde a échoué à réconcilier les frères de Centrafrique. Y en a-t-il seulement un (parmi les candidats) qui en est capable?" 

par Celia LEBUR 

Centrafrique: chrétiens et musulmans réunis pour soutenir un candidat à la présidence
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