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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 18:23
Pourquoi le Gabon et le Togo, pays africains francophones, veulent rejoindre le Commonwealth ?

 

 

https://www.geo.fr/ MARION FONTAINE Publié le 21/06/2022 à 15h48 -

Deux pays d'Afrique francophones, le Gabon et le Togo, vont être intronisés dans le Commonwealth, le 24 juin prochain lors du 26e sommet de l'organisation. Cette adhésion, justifiée par une volonté de diversifier les coopérations internationales, a aussi une portée politique.

C'est dans un contexte particulier que s'est ouvert, lundi 20 juin au Rwanda, le 26e sommet du Commonwealth, cette fédération d’anciens territoires britanniques formée en 1949 : son rôle et sa pertinence sont de plus en plus remis en question, tandis que plusieurs voix s'élèvent pour abandonner la monarchie britannique, comme la Barbade en novembre dernier. De son côté, l'Australie a désigné fin mai un "ministre délégué pour la République" chargé de supprimer la Couronne dans le pays.

À rebours de cette vague de rejet, deux nouveaux pays ont affiché leur volonté de rejoindre le Commonwealth et seront intronisés le 24 juin prochain. Deux pays d'Afrique francophone : le Togo et le Gabon. Ces deux adhésions interrogent, note Le journal de l'Afrique, car, si le Togo est un ancien protectorat allemand occupé par la suite conjointement par la France et le Royaume-Uni"le Gabon n’a pas grand-chose à voir avec l’Empire britannique". Bien que Libreville et Lomé ne quittent pas la Francophonie, "ils envoient cependant un message assez clair à Paris : la France ne brille plus autant qu’auparavant et ils veulent s’ouvrir au monde anglophone", estime le média indépendant.

Pour les pays africains francophones, il "faut être anglo-saxon pour se développer"

Ce "tournant géopolitique majeur" est justifié par le président gabonais Ali Bongo Ondimba comme "la nécessité d’appartenir à un autre espace multiculturel dans un monde globalisé". Le Parlement togolais, lui, avance que "au-delà de l'ancien héritage politique britannique, [son adhésion au Commonwealth] assure au Togo la reconnaissance internationale d'un renouveau historico-politique." Mais aussi une diversification de "ses relations d'amitié et de coopération" et de nouvelles possibilités "en termes de travail, de voyages et d’étude".

"Le Commonwealth est un forum dans lequel les États se rencontrent et louent des liens", explique Philippe Chassaigne, professeur d'histoire contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne, au micro de France culture. "C'est une façon pour les pays africains et asiatiques de se retrouver et de discuter de façon plus efficace qu'au travers des Nations unies". Des accords entre les pays membres permettent de faciliter les échanges, notamment pour le travail, et l'organisation dispose d’un fonds pour la coopération économique destiné à soutenir la croissance de certains pays. Le Commonwealth, c'est aussi l'accès à un marché de plus de 2 milliards de consommateurs dans plus de 50 États.

L'analyste politique ivoirien, Sylvain Nguessan, explique à la BBC qu'il y existe "un mythe dans les pays francophones qui dit qu'il faut être un pays anglo-saxon pour pouvoir se développer". "Aucune colonie francophone n'a pu se développer jusqu'à présent contrairement aux pays anglo-saxons qui ont pu un tant soit peu prendre leur envol", ajoute-t-il en citant l'exemple du Rwanda qui, après son basculement en 2009 dans le Commonwealth, a connu un développement économique fulgurant.

 Pour décourager les demandeurs d'asile de traverser la Manche, Londres veut les envoyer au Rwanda

L'adhésion au Commonwealth du Togo et du Gabon est aussi un acte politique. Selon Sylvain Nguessan, certains pays "se disent que, s'ils basculaient dans le Commonwealth, ils pourraient jouir d'un minimum d'autonomie" par rapport à la Francophonie, perçu comme un modèle de domination à l'avantage de la France. Il estime qu'"en dehors des aides classiques financières et des bourses d'études, la coopération militaire et les diverses aides en terme de logistiques militaires", la France exerce sur ces anciennes colonies une politique trop contraignante qui pousse certains États à se tourner vers la Russie, la Chine ou le Commonwealth.

 

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Centrafrique-Presse.com
23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:46
Centrafrique : un civil et six rebelles tués dans des combats avec l'armée
Centrafrique : un civil et six rebelles tués dans des combats avec l'armée
Centrafrique : un civil et six rebelles tués dans des combats avec l'armée

 

 

Par Le Figaro avec AFP 23 juin 2022

Six rebelles et un civil ont été tués jeudi 22 juin dans des affrontements entre un groupe armé et des soldats dans l'est de la Centrafrique, pays en proie depuis près de neuf ans à une guerre civile, ont annoncé à l'AFP le sous-préfet local et un officier de l'armée.

Dans la nuit, des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles, «ont attaqué Bakouma», une petite ville à 780 kilomètres au nord-est de la capitale Bangui, a assuré le sous-préfet Simon Pierre Gbate, contacté par téléphone. «Les soldats ont repoussé les rebelles, il y a eu six assaillants tués, ainsi qu'un civil», a assuré Simon Pierre Gbate. L'attaque et le bilan ont été confirmés à l'AFP par un officier de l'armée centrafricaine contacté à Bakouma, sous couvert de l'anonymat.

Mobilisation des mercenaires russes

«Grâce aux actions coordonnées de nos Casques bleus basés à Bakouma et des forces armées centrafricaines, les éléments armés se sont retirés de la ville», a affirmé le lieutenant-colonel Aïssa Yahaya, porte-parole de la force de maintien de la paix de la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). Ce pays est le deuxième le moins développé au monde selon l'ONU, et théâtre depuis 2013 d'une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d'intensité depuis 2018. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire s'étaient alliés au sein de la CPC et avaient lancé peu avant les élections présidentielle et législative une offensive sur Bangui pour renverser le chef de l'État Faustin Archange Touadéra, lequel avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

Des centaines de paramilitaires russes -des «mercenaires» de la compagnie privée de sécurité Wagner selon l'ONU- avaient alors rejoint quelques centaines d'autres déjà présents depuis 2018 et permis, en quelques mois, de repousser l'offensive des rebelles puis de les refouler d'une grande partie des territoires et villes qu'ils contrôlaient. Mais sans pouvoir y réinstaller partout et durablement la présence et l'autorité de l'État. L'ONU, l'Union européenne et des pays comme la France notamment, accusent les «mercenaires» de Wagner de commettre des crimes et exactions contre les civils, et le pouvoir de Faustin Archange Touadéra de les laisser piller les ressources du pays en échange de leur soutien militaire.

 

 

Centrafrique : déploiement de casques bleus dans le nord-est du pays pour sécuriser les civils

Par : french.china.org.cn |  French.china.org.cn | Mis à jour le 23-06-2022

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a annoncé mercredi le déploiement de casques bleus dans le nord-est du pays afin d'en chasser des éléments armés et assurer la protection de la population.

La situation sécuritaire est en effet délétère depuis l'envahissement d'Ouanda-Djallé, une ville de la préfecture de Vakaga où des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont commis des exactions.

Selon la Minusca, des casques bleus zambiens venus de Birao, chef-lieu de la préfecture, sont arrivés lundi à Ouanda-Djallé, auxquels s'ajouteront des collègues rwandais en provenance de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto (centre), pour établir un poste militaire temporaire afin de repousser les groupes armés.

"Des missions de reconnaissance aérienne sont effectuées depuis le 16 juin par l'aviation militaire", a précisé le lieutenant-colonel Aïssa Yahaya, porte-parole des forces de la Minusca en ajoutant que ce sont au total deux bataillons de casques bleus qui ont reçu l'ordre de faire mouvement vers Ouanda-Djallé.

"La ville est calme et les groupes armés ont pris la fuite depuis l'arrivée" des casques bleus zambiens, a-t-elle dit.

La Minusca a été créée en 2014 par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour tenter de maintenir la paix dans ce pays d'Afrique centrale.

Source: Agence de presse Xinhua

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:43
Centrafrique : l'ONU appelle à des «mesures dissuasives» contre ceux qui empêchent la paix

 

Par Le Figaro avec AFP Publié hier à 17:37, mis à jour hier à 17:44

 «La cessation des hostilités sur toute l'étendue du territoire centrafricain reste à la fois un objectif immédiat et un gage de crédibilité de la Feuille de route conjointe pour la paix en République centrafricaine», a ajouté l'émissaire, en fonction depuis quelques mois. Valentine Rugwabiza a rappelé «la persistance de violations du cessez-le-feu par toutes les parties qui poursuivent leurs opérations et actes de belligérances» et «qui exposent les populations civiles à la violence». Concernant les enquêtes de la Minusca sur des exactions et meurtres de civils présumés, notamment par les forces gouvernementales et leurs alliés paramilitaires russes de la compagnie privée Wagner, la responsable a promis que «les rapports compilés et finalisés par la Minusca feront l'objet d'une publication après consultation avec le gouvernement».

Dans un rapport mi-février, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait dénoncé des exactions commises par les forces nationales et leurs soutiens étrangers, une allusion à Wagner. En 2021, l'ONU les avait déjà accusés de violations des droits humains, tout comme elle reproche régulièrement aux rebelles des atrocités contre les civils. La Minusca enquête notamment sur des opérations de l'armée et Wagner contre des rebelles présumés entre le 16 et le 18 janvier près de Bria, à 600 km au nord-est de Bangui, ayant tué une vingtaine de civils, ainsi que les 11 et 12 avril dans les villages de Gordil et Ndah, à plus de 1000 km au nord-est de Bangui, où entre 10 et 15 civils auraient été abattus.

Les Casques bleus de l'ONU - 14.000 aujourd'hui chargés en priorité de protéger les civils - sont en Centrafrique depuis avril 2014. Leur déploiement visait à mettre fin à la sanglante guerre civile déclenchée en 2013 après un coup d'Etat contre le président François Bozizé. Depuis début 2021, les forces centrafricaines et leurs alliés russes ont refoulé les rebelles d'une grande partie des territoires et villes qu'ils contrôlaient, sans toutefois pouvoir y réinstaller partout et durablement la présence et l'autorité de l'État.

 

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:39
RCA: Des violations du cessez-le-feu et des incitations à la violence préoccupent l'ONU

 

 

Fatma Bendhaou   23.06.2022

 

La Cheffe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Valentine Rugwabiza, s’est inquiétée, mercredi, au Conseil de sécurité, de la persistance des violations du cessez-le-feu « par toutes les parties qui poursuivent leurs opérations et actes de belligérance » en RCA.

Rugwabiza a relevé que la cessation des hostilités sur toute l’étendue du territoire centrafricain reste à la fois un objectif immédiat et un gage de crédibilité de la « feuille de route conjointe ».

En prenant la parole, la présidente du Réseau pour le leadership de la femme en Centrafrique (Relefca), Lina Ekomo, a souligné que « tous les ingrédients politiques, socioéconomiques et sécuritaires sont réunis pour plonger le pays dans le chaos malgré l’Accord politique pour la paix et la réconciliation ».

Ekomo qui représente la société civile centrafricaine a appelé le Conseil de sécurité à considérer la République centrafricaine comme une « situation d’urgence » nécessitant des « mesures d’urgence », dont la condamnation d’un mode de gouvernance caractérisé par une violence généralisée contre la population, les partis politiques d’opposition, les groupes ethniques et les dirigeants de la société civile.

De même, Lina Ekomo a plaidé en faveur d’un « cadre de concertation des forces vives de la nation », sous observation de l’ONU et de l’Union africaine (UA) garantissant que les femmes puissent jouer un rôle moteur.

Si Valentine Rugwabiza a également invité le gouvernement centrafricain à mettre en œuvre les 217 recommandations issues du dialogue républicain qui s’est tenu en mars dernier pour promouvoir l’espace démocratique, la représentante de la société civile a en revanche qualifié ce dialogue d’« occasion manquée  », déplorant « le caractère non inclusif » de ce processus qui, selon elle, a montré que « la seule motivation du régime est de réviser la Constitution pour étendre le mandat présidentiel ».

Lors des débats, la République centrafricaine a dit être en peine de tenir un plaidoyer sur « l’injustice des sanctions » contre le pays alors que le monde observe une « avalanche de distribution d’armes sur un terrain de conflit ».

La RCA a assuré la volonté de son gouvernement de parvenir à la stabilisation par la neutralisation de tous les groupes armés, le représentant imputant à un « embargo immoral » la difficulté de son pays à faire face à des groupes armés mieux équipés que les soldats centrafricains.

En écho à cette déclaration, le représentant du Gabon, au nom des A3 (Gabon, Ghana, Kenya), a insisté sur l’importance de lever l’embargo sur les armes imposé en RCA et a appelé le Conseil de sécurité à se focaliser sur les sources et chaînes d’approvisionnement des groupes rebelles qui ont « étonnamment » un accès libre à des armes de plus en plus sophistiquées.

Pour rappel, c’est depuis le début de la crise sécuritaire en 2013 que l'embargo sur les armes en Centrafrique est en vigueur et il a été prolongé à maintes reprises.

Le 29 juillet 2021, le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à prolonger l'embargo sur les armes destiné à la République centrafricaine jusqu'au 31 juillet 2022, ainsi que le mandat du Groupe d'experts assistant le Comité des sanctions contre la RCA jusqu'au 31 août 2022.

 

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:36
Centrafrique: le constat alarmant de la cheffe de la Minusca

 

 

https://www.rfi.fr/ 23/06/2022 - 13:14

Valentine Rugwabiza, la cheffe de la Minusca, s'exprimait devant le Conseil de sécurité de l'ONU ce mercredi 22 juin pour présenter son premier rapport sur la situation dans le pays.

Deux mois après sa prise de fonction à Bangui, Valentine Rugwabiza s'inquiète, sur le plan sécuritaire, de « la persistance de violations du cessez-le-feu par toutes les parties qui poursuivent leurs opérations et actes de belligérances ». Elle souligne notamment le repositionnement de groupes armés dans le Nord, le Centre et l'Est du pays.

« De nature à saper le vivre-ensemble »

Sur le plan politique, si la diplomate rwandaise se réjouit d'un « renforcement des mesures de confiance » avec le gouvernement, elle fait part de sa préoccupation quant aux discours violents visant les leaders politiques.

 « La Minusca relève avec la même préoccupation la persistance de la stigmatisation et l’incitation publique à la violence contre des leaders de l’opposition démocratique ou à l’égard de certains partenaires de la République centrafricaine. L’histoire et le passé récent démontrent que ce type de messages peut rapidement se traduire en actes de violence aux conséquences imprévisibles et incontrôlables. Ils sont aussi de nature à saper le vivre-ensemble, fragiliser le processus de réconciliation nationale et freiner les efforts entrepris. Par conséquent, il relève de la responsabilité du gouvernement centrafricain d’y apporter une réponse appropriée en prenant toute mesure utile afin de prévenir, de réprimer et de faire cesser de tels actes répréhensibles ».

Devant la presse, la diplomate rwandaise a annoncé la publication pour le mois de juillet de deux rapports d'enquêtes sur les violations des droits humains, notamment par les forces gouvernementales et leurs supplétifs russes. L'un de ces deux rapports a déjà été remis au gouvernement centrafricain afin d'avoir sa « réponse » sur les conclusions des enquêteurs, a-t-elle précisé.

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:21
La Russie emploie les grands moyens pour pousser la France hors d'Afrique
La Russie emploie les grands moyens pour pousser la France hors d'Afrique

Lu pour vous

 

Groupe Wagner et désinformation: la Russie emploie les grands moyens pour pousser la France hors d'Afrique

Pierre Coudurier — Édité par Thomas Messias — 23 juin 2022 à 7h30

Délaissé après la fin de l'URSS, le continent africain est redevenu un terrain de prédilection pour le pouvoir russe, un fort sentiment anti-français en prime.

 «Pour caricaturer, dès qu'il y a un vide en Afrique, la Russie est sur les rangs pour le combler», décrit François Backman, membre de l'Observatoire de l'Afrique subsaharienne à la fondation Jean-Jaurès. Sur quarante pays n'ayant pas voté à l'ONU en faveur de l'arrêt de la guerre que la Russie mène contre l'Ukraine, vingt-sept étaient africains. Un bloc sur lequel peut compter Moscou, et qui rappelle l'époque des pays satellites de l'URSS.

Après avoir signé des centaines d'accords avec l'Afrique et formé de nombreux jeunes dans ses collèges soviétiques, la situation change brutalement pour l'Union soviétique, qui disparaît en 1991. Diminué, l'ancien Empire n'a plus les moyens d'investir. De nombreuses ambassades ferment.

À la suite de ces années d'indifférence durant lesquelles l'Afrique n'était plus une priorité, la Russie portée par Vladimir Poutine a fait son grand retour sur le continent noir. Mais, faute de moyens financiers suffisants pour rivaliser avec la Chine ou l'Europe, elle utilise avant tout son expertise en matière sécuritaire et militaire.

La France dans la ligne de mire

C'est ainsi que Moscou sort de ses zones d'influence traditionnelles, comme le Maghreb et plus récemment l'Afrique australe. Vente d'armes, prestations militaires, défense de gouvernements fragiles et désinformation... La machine se met une première fois en branle en Centrafrique à partir de 2018, dans ce qui prend la tournure d'un bras de fer avec la France.

Dans ce pays très pauvre mais riche en diamants, l'arrivée d'armes et de dizaines de «conseillers militaires» russes permet au Kremlin d'opérer un spectaculaire retour sur le théâtre africain. Tout ceci s'accompagne d'une violente campagne de désinformation anti-française. Le film russo-centrafricain Turist, qui s'inspire de la guerre civile déchirant le pays depuis 2013, en est un exemple.

Dans cette fiction, les forces russes de maintien de la paix se battent vigoureusement contre la rébellion dirigée par l'ex-président François Bozizé, soutenu par les Européens. La production est diffusée au stade Barthélemy Boganda de Bangui, le 14 mai 2021, en présence de plusieurs ministres.

En parallèle, des médias et associations hostiles à la France sont financés par la Russie, qui entend bien mettre fin à l'influence de l'ancien colonisateur. «L'utilisation de relais pro-russes coûte environ 2.000 francs CFA, soit environ 3 euros», indique le général Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises.

Parmi ces groupes anti-français, l'association Galaxie nationale, qui défile dans les rues de Bangui en brandissant l'étendard russe, et s'indigne contre certains prétendus agissements de la France et de la mission des Nations unies en Centrafrique, la Minusca (11.000 soldats).

Dans un communiqué, son fondateur Blaise-Didacien Kossimatchi déclare ainsi que «toute attaque contre un patriote défendant son pays, quelle que soit la forme qu'elle revêt [...] sera réprimée par la population à mains nues, et la France sera tenue responsable devant l'histoire».

Le Groupe Wagner bien en place

L'actuel président centrafricain Faustin-Archange Touadéra dispose en outre d'un conseiller russe à la sécurité intérieure: Valery Zakharov, un membre du commandement du Groupe Wagner, des paramilitaires sans existence légale avec lesquels Moscou dément tout lien, malgré l'évidence. Cette milice a été fondée par Evgueni Prigojine, un oligarque de Saint-Pétersbourg, incarcéré par le passé pour banditisme, qui a fait fortune dans la restauration haut de gamme.

Accusés de multiples exactions, les mercenaires de Wagner, qui se battent sans insigne, sont déjà très présents en Afrique.

Propriétaire de restaurants de luxe fréquentés en 2000 par Poutine, celui qu'on surnomme «Chef» est devenu depuis le traiteur officiel du Kremlin, selon un rapport d'Amnesty International. «Il utilise la rente pour bâtir un empire de communication et de médias que le FBI accuse, en 2016, d'avoir influencé l'élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump à travers son usine à trolls, la fameuse Internet Research Agency»écrit l'ONG dans son rapport.

Accusés de multiples exactions, les mercenaires de Wagner, qui se battent sans insigne, sont déjà très présents en Afrique. En Libye, plusieurs centaines d'entre eux sont engagés aux côtés du maréchal Haftar, l'homme fort de l'est du pays, d'après un rapport indépendant de l'ONU. Des médias occidentaux comme le magazine Jeune Afrique ont signalé leur présence au Soudan, et ils seraient passés au Mozambique selon l'agence de presse turque Anadolu.

Guerre de l'information

Au Mali, la Russie tente là aussi de pousser la France dehors. Les mercenaires de Wagner ont été accusés par Paris d'avoir tenté de mettre en scène un charnier à 3,5 kilomètres de la base de Gossi, qui avait été rendue deux jours plus tôt à l'armée malienne. Les images sont diffusées sur Twitter mercredi 20 avril 2022, et accompagnées d'un commentaire pointant la responsabilité de Paris. Des accusations démenties grâce à des vidéos capturées par drone, où l'on voit des hommes en train de filmer cette mise en scène.

«Du point de vue français, le charnier de Gossi est un signal donné à nos compétiteurs indiquant que nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour défendre notre crédibilité et légitimité, affirme le général Ianni. Face à ces adversaires qui ne respectent pas le droit international, notre principale arme demeure la transparence.»

Il reste toutefois difficile de contrecarrer toutes les fake news et rumeurs qui enflent sur les réseaux sociaux à un rythme effréné. À cela viennent s'ajouter les différents comptes affiliés au pouvoir russe qui partagent intensivement la communication du Kremlin. Une guerre de l'information donc, en plus de celle, militaire, menée par Wagner.

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:20
Mankeur Ndiaye menacé de mort

Lu pour vous

 

https://www.rewmi.com/

L’ancien ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye a reçu hier des menaces de mort et de sévices physiques. Il paie ainsi sa sortie ce mardi pour soutenir l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Tall.

L’ancien Représentant du SG des Nations-Unies en Centrafrique et chef de la Minusca écrivait dans un twitte le lundi 20 juin que « Depuis des semaines, le monde observe le Sénégal. Notre pays doit continuer d’être un État de droit respectueux des libertés individuelles et collectives, de sa Constitution et des lois et attaché à son unité nationale. Discutons pour pacifier le champ politique ».

A l’endroit de l’ancienne présidente du CESE, l’ancien patron de la diplomatie sénégalaise (2012-2017) ceci : «Je salue sa lucidité et son courage politique et lui dis tout mon soutien. Travaillons pour les consensus, pour la paix civile et des élections inclusives ». Assez pour que Mankeur Ndiaye reçoive les représailles du camp présidentiel.

« Depuis hier (mardi), j’enregistre des injures et des menaces de sévices physiques et de mort. Je prends à témoin l’opinion nationale et internationale. Je n’ai offensé personne. Je n’ai dit du mal de personne. Je continue de plaider pour le dialogue politique et des élections inclusives », écrit Mankeur Ndiaye dans un tweet.

Sur ce tweet, l’ancien diplomate s’est présenté en tant que Consultant international, ancien ministre des Affaires étrangères, ancien Représentant spécial du SG/ONU en Centrafrique et Chef de la Minusca.

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:15
Pourquoi le Vatican organise une Rencontre mondiale des familles
Pourquoi le Vatican organise une Rencontre mondiale des familles

Lu pour vous

 

https://africa.la-croix.com/ 23 juin 2022 

Question de foi  

Le pape François doit ouvrir mercredi 22 juin à Rome la 10e édition de la Rencontre mondiale des familles. Les témoignages de couples du monde entier occuperont une place centrale au cours de ces cinq jours de réflexion.

Plus de 2 000 personnes venues du monde entier doivent se retrouver à Rome, du 22 au 26 juin, pour une Rencontre mondiale des familles organisée par le Vatican.

Cette rencontre, organisée tous les quatre ans, et qui sera la dixième du genre, sera marquée par la place importante donnée aux témoignages des familles. Environ 70 personnes, dont de nombreux couples, prendront ainsi la parole dans la Salle Paul-VI, où seront organisées les conférences. Cette « écoute mutuelle », préférée aux conférences données par des théologiens, est présentée, au Vatican, comme l’une des conséquences concrètes de la méthode synodale voulue par le pape François.

« Notre travail de théologiens est d’abord d’écouter les familles », explique Mgr Philippe Bordeyne, président de l’Institut Jean-Paul-II sur la famille.

Des témoignages plutôt que des conférences

Parmi les thèmes abordés : « Église domestique et synodalité »« Époux et prêtres ensemble pour construire l’Église »« Jeunes et personnes âgées ensemble pour l’Église de demain », ou encore « L’amour de la famille dans l’épreuve » ou « Être chrétien à l’ère du numérique ». Les participants seront rejoints par le pape François qui participera, mercredi 22 juin, à un « Festival des familles » place Saint-Pierre, et présidera la messe de clôture des Rencontres, samedi 25 juin.

Mais cette Rencontre, dont l’édition initiale était prévue en 2021, est aussi la deuxième du genre organisée depuis l’exhortation Amoris laetitia, publiée en 2016. Avec les années, la famille constitue pour le Vatican un sujet toujours plus sensible. Jusqu’à mettre en difficulté la capacité de Rome à tenir un discours universel, en particulier lorsqu’il s’agit de thèmes délicats comme les couples homosexuels.

« Les réalités ne sont pas les mêmes en Centrafrique et à New York »

« Lorsque nous parlons de préparation au mariage, il est naturel que nous parlions du mariage comme nous le comprenons, insiste une source vaticane. Mais nous ne mettons pas les gens dehors pour autant. Il est très clair que tous les baptisés peuvent aller à l’Église. »

« Nous sommes une Église universelle, et donc on ne peut pas réduire le débat à certaines questions, poursuit la même source. Les réalités ne sont pas les mêmes en Centrafrique et à New York. » Pour faire face à ces différences d’approche, qui ont tendance à s’accroître, certains au Vatican insistent sur la marge de manœuvre des évêques de chaque pays afin qu’ils « s’adaptent aux réalités rencontrées sur le terrain »

Loup Besmond de Senneville (à Rome)

 

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:12
Centrafrique : L'ancien chef de l’armée acquitté après 17 mois en prison
Centrafrique : L'ancien chef de l’armée acquitté après 17 mois en prison
Centrafrique : L'ancien chef de l’armée acquitté après 17 mois en prison

 

 

- Le général Ludovic Ngaïfei était poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l'État et complot de déstabilisation.

Fatma Bendhaou   |22.06.2022

Peter Kum

L'ancien chef d'état-major des forces armées centrafricaines (Faca), le Général Ludovic Ngaïfei a été acquitté, mardi, par la Cour d'appel de Bangui. Il était poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l'État et complot de déstabilisation. Ngaïfei a été déclaré non coupable après avoir passé près d’un an et demi en prison, a appris l'Agence Anadolu auprès de la Cour d’appel de Bangui.

« Le général Ludovic Ngaïfei a été acquitté dans la soirée du 21 juin pour insuffisance de preuves et pour infraction non constituée », a indiqué mercredi à Anadolu le juriste centrafricain, Jos Benam, un des juges de la cour.

Un membre de la famille du général Ludovic a rapporté au journal local, Corbeau News, que « le parquet n’a pas été capable d’apporter des preuves à la défense qui font du général Ludovic Ngaïfei l’auteur de tous les crimes qu’on lui avait imputé ».

Soupçonné d’« intelligence avec les assaillants qui perturbent la paix et la tranquillité ainsi que la stabilité en Centrafrique », Ngaïfei avait été mis sous dépôt à la prison militaire de camp de Roux à Bangui en janvier 2021. C’est de là qu’il comparaissait pour la suite de son procès.

Pour rappel, c'est dans la nuit du 15 au16 janvier 2021, que le général à la retraite avait été arrêté à son domicile au quartier PK11 à Bangui par des militaires lourdement armés.
Il avait été conduit à la Section de recherches et d’investigation (SRI) où il avait été auditionné pendant plusieurs jours.

Ludovic Ngaïfei avait été limogé de l'armée centrafricaine par un décret du président Touadéra le 26 juillet 2018. Officiellement, les raisons de ce limogeage n’ont jamais été dévoilées.
Les médias locaux ont toujours évoqué « une brouille » entre l’ancien chef d’état-major des armées et le Président Faustin-Archange Touadéra.

Poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État et complot de déstabilisation, le général centrafricain Ludovic Ngaïfei a été acquitté.

 

Centrafrique : le général Ludovic Ngaïféi acquitté par la Cour d’appel de Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 23 juin 2022 07:13

La Cour d’appel de Bangui a prononcé, mardi 21 juin, l’acquittement de l’ancien chef d’état-major des armées, le général à la retraite, Ludovic Ngaïféi, pour infraction non-constituée. Il avait été poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, complot, incitation à la haine et mépris du gouvernement. Libération intervenue alors que le parquet avait requis 10 ans de travaux forcés contre lui.  

Au centre de ce procès historique, le ministère public s’est fondé particulièrement sur les publications de Ludovic Ngaifei à travers les médias de la place en 2020. Selon les faits, l’accusé avait publié, par voie de presse, certains articles dans lesquels il aurait mis en avant les difficultés que rencontre l’armée nationale. Chose que le parquet considère comme une incitation à la haine et un mépris vis-à-vis du gouvernement. Durant l’interrogatoire, l’accusé a donné les raisons qui l’ont poussé à faire cette sortie médiatique qui, selon lui, a été mal interprétée. Selon le général Ngaïféi, il était important d’informer et de prévenir l’armée du danger qui guettait le pays.

Infraction non-constituée

Dans son réquisitoire de moins de 30 min, le parquet général représenté par Benoit Narcisse Foukpio, 1er Avocat général, a demandé que le général à la retraite soit condamné à 10 ans de travaux forcés. Une demande de peine balayée par la défense qui a plaidé l’acquittement de son client. Les avocats de l’accusé ont brandi la non-constitution des infractions présentées par l’accusation.

"La cour, statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de l’accusé avec le concours des jurés à la majorité des voix ; en matière criminelle et en dernier ressort sur la culpabilité, acquitte l’accusé Ngaifei Demabona Ludovic pour infraction non-constituée", telle est la sentence délibérée par les juges de la Cour d’appel de Bangui.

Pour les avocats de Ludovic Ngaifei, les juges ont dit le droit. Cette décision de la Cour d’appel intervient après que le Général de division, Ludovic Ngaifei, a passé plus d’un an en prison au Camp de Roux.

Ce procès met un terme à la première session criminelle ouverte du 29 avril au 21 juin 2022. Parmi les 26 dossiers inscrits au rôle, 21 ont été jugés dont 6 acquittements et 15 condamnations.

 

Centrafrique: l’ancien chef d’Etat-major de l’armée acquitté après 17 mois en prison

https://actucameroun.com/ 22 Juin 2022 par Marturin ATCHA 

La Cour d’Appel de Bangui a acquitté ce mardi, l’ancien chef d’état-major des forces armées centrafricaines (Faca), le Général Ludovic Ngaïfei, poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État et complot de déstabilisation. Le général Ngaïfei a été déclaré non coupable par la Cour d’appel de Bangui après avoir passé près d’un an et demi en prison.

Pour insuffisance de preuves et pour infraction non constituée, l’ancien patron des Faca recouvre sa liberté. Soupçonné d’«intelligence avec les assaillants qui perturbent la paix et la tranquillité ainsi que la stabilité en Centrafrique», Ngaïfei avait été mis sous dépôt à la prison militaire de camp de Roux à Bangui en janvier 2021.

Ludovic Ngaïfei avait été limogé de l’armée centrafricaine par un décret du président Touadéra le 26 juillet 2018. Des motifs de son limogeage sont toujours restés flous. La RCA est plongée dans la crise politico-sécuritaire depuis le renversement du président François Bozizé par une coalition rebelle.

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 17:11
RCA : évaluation des demandes d’agréments des sociétés du secteur pétrolier

 

 

Florine Mouano

La Commission interministérielle d’agrément du secteur pétrolier, s’est réunie ce mardi 21 juin 2022, à l’effet d’évaluer les demandes d’agréments de deux sociétés du secteur pétrolier.

La réunion a été présidée par le ministère du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques 𝐁𝐞𝐫𝐭𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐀𝐫𝐭𝐡𝐮𝐫 𝐏𝐈𝐑𝐈, par ailleurs président de la commission interministérielle d’agrément. Cette rencontre a été rehaussée par la présence de deux autres membres du gouvernement notamment 𝐋é𝐚 𝐊𝐎𝐘𝐀𝐒𝐒𝐎𝐔𝐌-𝐃𝐎𝐔𝐌𝐓𝐀 du Commerce et de l’Industrie, et 𝐇𝐞𝐫𝐛𝐞𝐫𝐭 𝐆𝐨𝐭𝐫𝐚𝐧 𝐃𝐉𝐎𝐍𝐎-𝐀𝐇𝐀𝐁𝐀 en Charge des Transports et de l’Aviation Civile. L’ordre du jour de cette réunion a porté essentiellement sur l’examen des demandes d’agréments des sociétés telles que : 𝐀𝐅𝐑𝐈𝐂𝐀 𝐏𝐄𝐓𝐑𝐎𝐋𝐄𝐔𝐌 𝐂𝐄𝐍𝐓𝐑𝐀𝐅𝐑𝐈𝐐𝐔𝐄 et 𝐀𝐍𝐃𝐋-𝐆𝐑𝐎𝐔𝐏. Ces deux sociétés demandent des agréments auprès du gouvernement pour s’investir en République Centrafricaine dans le secteur pétrolier. Cette demande intervient au moment où le pays traverse les effets de la crise du carburant qui secoue le monde entier à l’heure actuelle.

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