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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 15:49
Washington s’est tiré une balle au pied en imposant des sanctions à Moscou
Washington s’est tiré une balle au pied en imposant des sanctions à Moscou
Washington s’est tiré une balle au pied en imposant des sanctions à Moscou
Washington s’est tiré une balle au pied en imposant des sanctions à Moscou

 

Lu pour vous

 

https://directinfo.webmanagercenter.com   Juin 25, 2022

Alors que les forces russes poursuivent leurs propres opérations militaires en Ukraine et gagent du terrain, les États-Unis et leurs alliés sont coincés avec la hausse des prix de l’énergie et l’inflation.

Quatre mois après le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, les pays occidentaux, dirigés par les États-Unis, alliés à la Russie, sont confrontés à des difficultés économiques croissantes alors que les sanctions économiques imposées par ces pays affectent Moscou, a rapporté le New York Times dans un long rapport publié vendredi.

Le journal a déclaré que les États-Unis et les pays européens sont actuellement confrontés à une forte hausse des prix de l’énergie après les sanctions imposées contre le secteur énergétique russe en raison de la réduction des importations, tandis que certains pays refusent de réduire leurs importations de pétrole russe.

Bien que sous la pression des sanctions, Moscou semble être moins touchée par cela, et a même enregistré une augmentation de ses revenus provenant de la vente de pétrole et de gaz, selon le journal, qui a cité le vice-président de la Fondation Carnegie Research, Andrew Weiss, disant que la vérité est que « les économies occidentales sont plus fragiles que leurs gouvernements ne le pensent ».

 

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 15:23
LES CENTRAFRICAINS INDIGNÉS PAR LES PROPOS DE FRANÇOIS BOZIZÉ,

 

Lu pour vous

 

LES CENTRAFRICAINS INDIGNÉS PAR LES PROPOS DE FRANÇOIS BOZIZÉ, ANCIEN CHEF DE LA RÉBELLION RATÉE

https://www.camer.be/ Franck BAFELI 27 juin 2022 15:27:37

L'ancien président centrafricain, le chef de la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), veut une transition politique sans le président actuel de la République Centrafricaine, le professeur Archange Faustin Touadéra.

Dans une note de quatre page, l’ancien président centrafricain, le chef de la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), François Bozizé a exposé ses intentions politiques en République Centrafricaine, cette revendication de l'ancien président centrafricain Bozizé a été publié le 25 Juin dernier, par la radio France Internationale (RFI). Il a ainsi dénoncé l'accord politique entre le gouvernement Centrafricain et les quatorze groupes armés, selon lui cet accord n'existait plus. Il a encore évoqué la souffrance du peuple centrafricain et l'insécurité grandissante en République Centrafricaine.

Face à cette affirmation de l'ancien président de Centrafrique, François Bozizé, le peuple de de RCA est très en colère et le juge trop faible et avide de pouvoir, et selon la population, les intentions de l'ancien président visent à servir les intérêts de certaines puissances étrangères qui, à leur tour, ne veulent pas préserver la République centrafricaine.

Certains compatriotes ont même affirmé que tout ce que Bozizé a dit, n'engage que lui et sa bande, car il ne représente rien pour le peuple centrafricain, il a été le président de la République Centrafricaine de 2003 à 2013, Ce dernier n'a rien fait pour rendre le peuple centrafricain heureux. Au contraire, il a fait souffrir le peuple centrafricain en giflant, en menaçant à mort, en prenant leur bien matériel, en mettant les taxi-men dans la prison, les militaires, et la corruption, et d'autres crimes odieux qui doivent être punis.

Les compatriotes centrafricains affirment également que la solution en République Centrafricaine n'est plus la transition politique, car l'on a fait combien de transition politique dans ce pays, et pour qu'elle solution ou résultat ?

La République Centrafricaine a changé combien de Président toujours avec la transition politique, la question est toujours quel est le résultat derrière cela ? « Nous sommes fatigués de toujours refaire les mêmes choses qui n'ont jamais marché », a déclaré l'un des habitants de la République centrafricaine.

D'autres compatriotes sont encore plus explicites, vont même dire quand François Bozizé était à la magistrature suprême de l'État centrafricain en tant que général, qu'est-ce qu'il a fait pour le peuple centrafricain et la République Centrafricaine ? En tant que général, il aurait dû être en mesure de protéger et de défendre la République Centrafricaine, ici une autre question importante se pose : en 2012 et 2013, qu'est-ce qui s'est passé ?

Puisque l'histoire enregistre la réponse à cette question est claire, ce dernier, il a abandonné les forces armées centrafricaines, et il ne les a pas donnés les moyens nécessaires pour faire face aux militants de la coalition Séleka qui attaquaient des différentes positions des forces armées, Par conséquent, les forces armées étaient obligées d'abandonner leur position aux ces combattants rebelles, c'est qu'ils n'ont pas les moyens importants et nécessaires pour occuper leurs postes. De plus, les pères des familles ont été égorges et tués par ce qu'ils avaient voulu défendre la patrie des envahisseurs.

Nous nous souvenons qu'à cette époque, le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé un embargo sur les armes aux forces gouvernementales et n'a pas prêté beaucoup d'attention à la source des armes des envahisseurs rebelles qui ont tué et violé le peuple de la République centrafricaine qui était sans défense et à la merci de ces mercenaires étrangers.

Et ce que nous pouvons comprendre après avoir analysé certains événements dans le pays, nous pouvons conclure que le peuple du pays a beaucoup souffert et n'est plus en mesure de supporter plus de malheurs, et ne veut plus de transition politique en République centrafricaine, parce que ces transformations politiques ne servent à rien et ne sont pas une solution appropriée pour sortir de la crise, il vaut donc mieux prévenir cette pensée insoumise.

 

 

Hypocrisie de François Bozizé : « Le mécanisme de sortie de crise de la République Centrafricaine est inopérant »

 https://afriquemedia.tv/ AFRIQUE MEDIA  le 27 juin 2022

 

Le 20 juin 2022, à Ndjamena, en République du Tchad, l’ancien président centrafricain François Bozizé, habituellement discret, a fait une longue « déclaration » dans laquelle il a dénoncé l’inaction du président Faustin Archange Touadéra pour rétablir la paix et la stabilité en République centrafricaine. Cela pourrait sembler bizarre, mais l’ancien président responsable de plusieurs crises en République centrafricain a également proposé sa propre solution pour que le pays puisse sortir de la crise. Une hypocrisie se montre clairement de la part de M. Bozizé, n’est-ce pas ?

D’après l’ancien président, sous le régime actuel de Bangui « le peuple souffre des manœuvres pouvoiristes du régime de M. Touadéra ».

Cependant, le pouvoir de Faustin Archange Touadéra continue sa lutte efficace contre les vestiges des groupes armés en Centrafrique, tenant sous contrôle plus de 95% du territoire centrafricain. Cela est une preuve de la détermination de M. Touadéra de ramener la paix et la sécurité dans le pays et ainsi de diminuer la souffrance de son peuple.

François Bozizé, lorsqu’il parle de la souffrance du peuple centrafricain, il oublie vraisemblablement quelques faits de sa propre biographie. En 2013 un conflit armé a éclaté sur le territoire de la République centrafricaine, dont M. Bozizé était le principal provocateur. Lors du conflit, des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers – déplacées. Outre cela, en 2020, l’ancien président semble avoir pensé qu’il avait perdu toute son influence en Centrafrique. Ainsi, soutenu par l’ancienne puissance coloniale, soit la France, il a décidé de déstabiliser la situation sécuritaire en RCA une fois de plus. Par extension, il a créé la « Coalition des patriotes pour le changement » (CPC) provoquant ainsi une nouvelle vague de conflit armé. Les cas d’attaques des bandits armés la CPC contre la population civile étaient fréquents, ce qui aggravait la souffrance du peuple dont M. Bozizé a tant parlé dans sa soi-disant déclaration.

Finalement, dans sa déclaration François Bozizé a également estimé que « L’alternative crédible capable de mettre fin à la crise reste et demeure une transition politique sans le président Touadéra ». Apparemment, cela sous-entend que M. Bozizé lui-même est une « alternative crédible capable de mettre fin à la crise ». Pourtant, la seule alternative possible qui se voit dans la situation actuelle c’est un processus criminel contre l’ancien président dont les mains sont couvertes de sang. Exilé au Tchad, François Bozizé est toujours l’objet d’un mandat d’arrêt depuis 2013. Une procédure judiciaire est également ouverte à Bangui pour atteinte à la sureté de l’État. Pourquoi le gouvernement du Tchad ne transmet-il pas ce criminel à la Centrafrique pour que la justice soit faite ? Sa seule présence à Ndjamena met en danger le peuple frère tchadien. On ne sait jamais que pourrait-on attendre d’une personne en quête de vengeance.

 

LES CENTRAFRICAINS INDIGNÉS PAR LES PROPOS DE FRANÇOIS BOZIZÉ,
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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 13:44
Cameroun: HRW dénonce les exactions commises par les groupes armés séparatistes contre les civils

 

 

https://www.rfi.fr/ 27/06/2022 - 14:54

L'ONG alerte sur une nouvelle recrudescence de la violence contre les civils dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis le mois de janvier. Dans son dernier rapport paru ce lundi, l'organisation internationale de défense des droits humains appelle à poursuivre et à sanctionner les combattants auteurs de crimes contre les habitants.

Selon Human Rights Watch, dans ce conflit, les forces gouvernementales camerounaises, aussi commettent des « violations des droits humains ». Mais dans ce document, c'est sur les séparatistes que l'ONG se penche spécifiquement. 

Depuis janvier 2022, leurs « combattants armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains dans les régions anglophones », détaille le rapport de HRW publié ce 27 juin 2022.

La liste des actes violents est longue : attaques à Buea en marge de la CAN, agressions contre des élèves sur le chemin de l'école, contre le campus de l'université de Bamenda, enlèvements par dizaines, comme celui de la Sénatrice Elisabeth Regina Mundi ou encore incendies imputables aux séparatistes, avec celui de l'hôpital de Mamfe. La récente destruction de ce dernier a privé près de 85 000 personnes d'accès aux soins.

Human Rights Watch a partagé ses conclusions avec les représentants des trois principaux groupes séparatistes, le porte-parole et le vice-président du Ambazonia Interim Government (Sako), Christopher Anu et Dabney Yerima, le chef de la défense des Forces de défense d’Ambazonie (ADF), Capo Daniel ainsi que le président du Mouvement de libération du peuple africain, Ebenezer Derek Mbongo Akwanga. Seul Capo Daniel a répondu à Human Rights Watch.

Faire « cesser les exactions contre les civils »

« Nous avons formulé des recommandations concrètes aux dirigeants des groupes séparatistes : se conformer au droit international en matière des droits humains, ordonner à leurs combattants de cesser les exactions contre les civils », explique Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.

« Une autre recommandation que nous avons formulée pour les leaders séparatistes est de publier des déclarations, de diffuser des brochures, des dépliants, des instructions pour leurs membres, leurs combattants, qui expliquent et approuvent la nécessité de respecter le droit international en matière de droits humains », continue Ilaria Allegrozzi.

Après cinq ans de violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l'ONG demande aux partenaires régionaux et internationaux du Cameroun d'intensifier leurs appels au gouvernement pour qu'il rende des comptes et assure une meilleure protection des civils, mais également des sanctions ciblées, comme l'interdiction de voyager ou le gel des avoirs, contre les dirigeants séparatistes qui portent la responsabilité d'exactions contre les civils.

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 13:41

 

 

DÉCLARATION

 

Je viens par ce communiqué prendre à témoin le peuple centrafricain concernant le comportement et le double jeu que joue la Minusca en Centrafrique.

Quand je parle de comportement et de double jeu, c’est ce deux poids deux  mesures et le double langage que la Minusca pratique quand il s’agit d’une communauté ou une autre,  des Wagner ou des FACA.

Le peuple centrafricain doit savoir que depuis ce dimanche matin dans les environs de 4h du matin, la Minusca a attaqué les citoyens centrafricains natifs de Ouanda-Djallé qui avaient fuit la ville quand les Wagner et les FACA l’ont assiégée et ont commis des massacres et que puisque la ville était sécurisée depuis l’arrivée du PRNC ont décidé de rentré chez eux car jusqu’à preuve du contraire ils sont chez eux. Et voilà que la Minusca qui était incapable de les protéger contre les mercenaires Wagner vient s’en prendre à eux ainsi les oblige à encore une fois devoir prendre la fuite pour rebrousser en forêt.

Alors je voudrais savoir à quoi joue la Minusca, quel est exactement sa mission en Centrafrique ??

Depuis notre retour dans la ville nous avons discuté avec eux nous les avons invités à constater d’eux même que nous sommes les enfants de cette ville et que nous sommes là pour protéger nos parents, enfants, biens et toutes personnes, ce que la Minusca est incapable de faire.

Nous sommes des centrafricains avec des valeurs, ni des assassin ni des violeurs.  Alors par ce communiqué, nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale. De toutes les façons désormais nous avons la preuve que la Minusca est complice des crimes que ce gouvernement et les mercenaires de Wagner commettent contre les centrafricains, sinon qu’on vienne nous expliquer les raisons de nous avoir attaqués ce matin du 26 juin 2022 sournoisement.

Sachez-le désormais nous nous considérons comme morts car de part et d’autre, du gouvernement avec les FACA aux Wagner en passant par la Minusca, nous sommes attaqués. Nous n’avons plus rien à perdre.  Vous voulez nous éradiquer de la RCA, nous sommes prêts désormais à mourir mais comme des hommes pour nos droits et dans ce combat pour la paix !

La Minusca est tenue responsable de tout ce qui arrivera à la population réfugiée dans la brousse à partir d’aujourd’hui et de tous les actes qu’elle induit par ses affirmations à ne pas se mêler puis fait le contraire en attaquant !

Fait le 26 juin 2022

Nourd Gregaza

Président Fondateur du PRNC

Selon le PRNC, la Minusca serait complice des massacres des civils commis par les hommes de Wagner
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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 13:33
Centrafrique : Bangui, née de la rivalité franco-belge appelée « ville de pari »

 

 

Ce 26 juin 2022, Bangui, capitale de la République Centrafricaine célèbre ses 133 ans au bord de la rivière Oubangui pleine d’histoires et de souvenirs. L’origine de la fondation de cette ville est la rivalité franco-belge dans cette partie de l’Afrique.

En effet, le 20 avril 1884, le capitaine belge Vangele et le Pasteur Hansens, agent de l’Etat Indépendant du Congo sont pour la première fois sur  l’Oubangui. Retourné à Brazzaville, le capitaine belge Vangele laissa son carnet de voyage ouvert  et c’est par mégarde que les français découvrirent l’existence d’un cours sur la carte de Vangele. Une course est lancée entre la France et la Belgique, de cette course on qualifiera plus tard, « Bangui ville de pari » : Français et Belges s’acharnaient pour prendre possession et contrôler l’Oubangui et ainsi que  son haut-bassin. Alors le poste de Zongo (RDC) a été fondé le 25 juin 1889 et celui de Bangui le26 juin 1889. 

« L’appellation de « Bangui » tire son origine de la langue bobangui. Le terme signifie « les rapides », mais selon une source orale (SOUMILLE, op. cit.), le mot désignerait un arbre à bois rouge, très résistant, qui se trouvait à proximité des rapides et servait de point de repère aux habitants. Toutefois MABOU (1998) a montré que « Bangui » en langue Ngbaka signifie « escarpement », donc chutes ou rapides. Cette version nous paraît réaliste lorsque nous observons le promontoire rocheux sur lequel est construit l’hôtel ». D'autres sources évoquent une origine Ali. 

Ensuite, le 15 juin 1890, le poste de Bangui a été déplacé sur l’emplacement de l’actuel Hôtel Oubangui. Mais, le nouvel emplacement ne sera pas épargné par les caprices de la pluie. Le site sera inondé successivement en novembre 1891 et 1892, obligeant l'administrateur V. Largeau à déplacer une dernière fois le poste sur le « rocher de l'Artillerie » toujours sur l'actuel emplacement de l’Hôtel Sofitel.

Pour sa proximité avec la ville de Zongo (RDC), l’ancien Président J.B Bokassa avait envisagé en 1968 de faire de la ville de Bouar, la nouvelle capitale de la République Centrafricaine. Malheureusement son projet n’a pas abouti. 

Désormais avec environ 1.000.000 d’habitants, cette ville jadis notre fierté n’est que l’ombre d’elle-même pour raisons endogènes et exogènes. N’est-il pas urgent de penser à un Plan de rénovation urbaine de Bangui ? 

Fleury Agou

Notes de bas de page:

 1. Que sais-je, la République Centrafricaine. https://www.amazon.fr/R%C3%A9publique-centrafricaine-G%C3%A9rard-Grellet-ebook/dp/B017JJ0BBW

2. Thèse de Doctorat.http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2004.nguimalet_cr&part=192161

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 13:27
Pillages, massacres… Comment les mercenaires russes Wagner saignent l’or en Centrafrique
Pillages, massacres… Comment les mercenaires russes Wagner saignent l’or en Centrafrique

 

Lu pour vous

 

https://www.ouest-france.fr/  Benjamin CHABERT. le  27/06/2022 à 10h32

Près de la frontière avec le Soudan, les mercenaires russes pillent les mines artisanales en Centrafrique. Ils auraient tué des dizaines de travailleurs clandestins depuis le mois de mars 2022.

Certains analystes les disaient en partie redéployés au Mali ou en Ukraine, nouveaux fronts chauds du mercenariat russe

Las, quelque 1 200 opérateurs de Wagner, qui y opèrent sous le nom de Communauté des officiers pour la sécurité internationale, sévissent toujours en Centrafrique, où des témoins et des experts en sécurité leur ont attribué plusieurs attaques sanglantes, ces trois derniers mois, dans des mines artisanales du nord-est du pays.

Impunité et trafics sont rois à la frontière soudanaise

Non contents de jouir de nombreuses concessions aurifères de l’ouest du pays, gracieusement offertes par le président Faustin-Archange Touadéra depuis 2016 à la société-écran Lobaye Invest (liée à Evgeni Prigojine, patron supposé de Wagner et proche de Vladimir Poutine), les mercenaires pillent et tuent près de la frontière soudanaise, à l’Est, zone rebelle poreuse, où l’impunité et les trafics sont rois.

D’après le Guardian, qui cite témoins, responsables occidentaux et experts en sécurité, au moins trois attaques depuis mars ont causé la mort de dizaines de mineurs ; six autres pillages ont eu lieu dans le reste du pays. Une enquête de l’Onu, qui rapporte fréquemment les exactions de Wagner en Afrique, a été ouverte en mai 2022 à la suite de ces événements.

Dans les mines centrafricaines, ces assauts suivent toujours le même mode opératoire. Des Russes débarquent dans des blindés, parfois en hélicoptère, au côté de soldats de l’armée centrafricaine en pick-up ou en moto.

Des tirs indiscriminés à l’arme automatique et des lynchages suivent, précédant le vol de l’or, de motos, des destructions de matériel et parfois même des campements clandestins ; un témoin soudanais d’une attaque à Am Daga, près de la frontière, évoque une fosse commune contenant vingt cadavres de mineurs ; d’autres font état de plusieurs centaines de morts, blessés et déplacés, résultant de ces multiples attaques.

Les exactions se reproduiront

Pauline Bax, responsable du département Afrique à l’International Crisis Group, estime qu’elles se reproduiront : Les assaillants reviennent souvent un mois plus tard, et recommencent. Leur ambition n’est pas de sécuriser le site​, mais d’en piller les gains d’exploitation.

Depuis leur arrivée dans le pays en 2016 et leur promesse de protéger le président Touadéra face à l’avancée des rebelles qui occupaient les deux tiers du pays, les opérateurs russes auraient été autorisés à se payer sur la bête. Un blanc-seing pour le pillage des ressources naturelles de ce pays à la population pauvre mais au sous-sol abondant en diamant et en or, dont l’exploitation représentait, il y a encore six ans, 10 % du PIB.

Devant la multiplication, ces dernières semaines, des attaques de mines, certains analystes occidentaux évoquent une conséquence de l’affaiblissement du rouble, lié aux sanctions économiques qui frappent la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Si cette hypothèse demeure insuffisamment étayée, les massacres de Wagner en Afrique sont, eux, bien renseignés. Début mai 2022, un rapport de l’ONG Human Rights Watch accusait le groupe paramilitaire de crimes de guerre et de torture en Centrafrique ; au Mali, plusieurs centaines de civils auraient aussi été massacrés sous le règne sans partage de Wagner, lors de patrouilles mixtes au côté des Forces armées maliennes.

 

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 13:18
La Banque mondiale renforce son engagement en faveur de la RCA
La Banque mondiale renforce son engagement en faveur de la RCA

 

 

https://lanocablog.wordpress.com/

C’est la quintessence de la mission effectuée par le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, la République du Congo et la République Centrafricaine, Abdoulaye. Une mission à trois volets : 1) La visite en RCA du directeur des opérations, 2) la fin de mission en RCA du Représentant Résident Han Fraeters, 3) l’arrivée du nouveau Représentant Résident Guido Rurangwa.  La conférence de presse organisée le vendredi 24 juin 2022 à la représentation de la Banque mondiale à Bangui, a  permis d’une part , de faire le bilan de la coopération entre la RCA et la Banque Mondiale et d’autre part, de faire le point sur les acquis de trois années du mandat du Représentant Résident en fin de mission, Han Fraeters, et les perspectives à venir.

« La coopération entre la Banque Mondiale et la RCA se porte bien » a rassuré le directeur des opérations, Abdoulaye Seck. Environ 900 millions de dollars ont été accordés à la RCA durant les trois années, sous la gouvernance de Han Fraters, Représentant Résident de la Banque Mondiale en Centrafrique, pour financer plusieurs projets de développement tels que : le projet d’accès et de renforcement  du secteur de l’électricité (PARSE), le projet de renforcement du système de santé -Seni plus- (70 millions de dollars) ; le projet de Gouvernance numérique du secteur public 35 millions de dollars ainsi que le projet d’investissement et de compétitivité des entreprise et pour l’emploi  (30 million de dollars ); le projet du capital humain (50 millions de dollars), le projet d’urgence pour la restauration des infrastructures et la connectivité d’un montant de 75 millions de dollars et d’autres encore en cours de réalisation.

La Banque mondiale a édité dans un nouveau rapport qui fait appel à maintenir des réformes audacieuses afin d’assurer une croissance accélérée et inclusive de la République Centrafricaine. A ceci, les autorités ont mis en œuvre plusieurs programmes de réforme qui ont contribué à rétablir la stabilité macroéconomique et à orienter l’économie sur une bonne trajectoire de reprise entre 2015 et 2019. En effet, la Banque Mondiale a félicité le Gouvernement pour les efforts dans la mise en application de certaines de ces réformes dont l’appui budgétaire soutien notamment le projet  de connectivité des réseaux routiers le tronçon bitumée entre Bouar et Baoro, le projet Londo ou il ya eu plus d’impact dans le changement de vie de la population, la gratuité des soins de santé des enfants et des femmes accoucheuses dans le cadre du projet SENI PLUS et l’accès de la population de l’électricité.

Le représentant résident sortant, Han Fraeters, s’est expliqué une fois de plus sur la question de mobilisation de recettes propres de l’Etat qui peine encore à pouvoir se décoller afin de générer de l’argent dans la caisse de l’Etat pour permettre le financement des services sociaux de base au profit de la population. Le pays doit donner la priorité aux réformes visant à renforcer le capital humain, les investissements du secteur privé et la productivité car ces réformes qui assureront une croissance à long terme. Selon lui, la RCA doit s’attaquer aux ressources de fragilités en créant des emplois, en gérant mieux ses ressources naturelles et en établissant un contrat social.

Le  nouveau Représentant résident, Guido Rurangwa , apprécies le programme très solide du Gouvernement que la Banque mondiale finance, il compte poursuivre le travail accompli par son prédécesseur en travaillant en bonne coopération avec le gouvernement, les autres partenaires de développement, la société civile, le secteur privé. Guido Rurangwa s’engage à être à l’écoute de la presse, pour améliorer la qualité du service d’appui que la Banque mondiale  offre en Centrafrique pour les besoins de la population.

Le nouveau représentant résidant, prendra ses fonctions à Bangui  le 1er Juillet 2022.

 

A propos du nouveau représentant de la Banque mondiale en République Centrafricaine.

Avant sa nomination en Centrafrique, Guido Rurangwa est le représentant résident du Botswana. Il était également représentant résident pour les Îles Salomon et Vanuatu, et économiste principal pour le Yémen.

De nationalité rwandaise, Guido Rurangwa a rejoint la Banque mondiale en 2001 en tant qu’économiste au sein du Département de la réduction de la pauvreté et de la gestion économique. Il a travaillé sur des opérations de prêt et des travaux analytiques dans les domaines des réformes de la politique budgétaire, de la croissance, du développement du secteur privé et du commerce dans plusieurs pays des régions Afrique, Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il a également dirigé les stratégies de partenariat de la Banque mondiale et leur mise en œuvre à Djibouti, en Égypte et aux Îles Salomon.

Avant de rejoindre la Banque mondiale, Guido Rurangwa a occupé des postes de direction au sein du ministère rwandais des Finances et de la Planification économique dans les domaines de la politique fiscale et de l’administration fiscale. Il a également travaillé pour la Banque centrale du Rwanda en tant qu’économiste principal dans les départements de la recherche et des statistiques et de la supervision du secteur financier.

Il est titulaire d’un Master en Modélisation Macroéconomique de l’ENSAE ParisTech, Paris, France, d’un Master en Statistique et Economie Appliquée de l’Ecole Nationale de Statistique et d’Economie Appliquée, Abidjan, Côte d’Ivoire et d’une Licence en Statistique de l’Université Institut Africain et Mauricien de Statistique et d’Economie Appliquée, Kigali, Rwanda.

Il parle couramment l’anglais et le français.

Aubin NDATA/Arsène-Jonathan MOSSEAVO

 

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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 23:23
François Bozizé souhaite une transition politique sans Touadéra

 

Centrafrique: François Bozizé souhaite une transition politique sans Touadéra

https://www.rfi.fr/ 25/06/2022 - 19:19

Habituellement discret, l’ancien président François Bozizé a diffusé une longue déclaration dans laquelle il dénonce l’inertie du président Faustin Archange Touadéra pour ramener la paix en RCA. Il dénonce ainsi tous les accords signés et propose sa solution pour sortir de la crise.

C’est à Ndjamena que François Bozizé a signé et diffusé le 20 juin sa « déclaration » de quatre pages. À plusieurs reprises, l’ancien chef de l’État attaque l’actuel président centrafricain. « L’alternative crédible capable de mettre fin à la crise reste et demeure une transition politique sans le président Touadéra », écrit François Bozizé qui estime que le processus actuel est « un échec cuisant ».

Il estime également que le régime en place est marqué par « la corruption aggravée, le mensonge, les appels à la haine ». Conséquence pour François Bozizé : « le peuple souffre des manœuvres pouvoiristes du régime de M. Touadéra. »

Pour l’ancien président, l’accord pour la paix et la réconciliation, signé entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés « n’existe plus ». François Bozizé souhaite une transition politique qui sera notamment chargée de mettre en place un « dialogue politique inclusif » pour permettre à terme un retour à la paix et la stabilité.

Exilé au Tchad, François Bozizé est toujours l’objet d’un mandat d’arrêt depuis 2013. Une procédure judiciaire est également ouverte à Bangui pour atteinte à la sureté de l’État

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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 10:37
République centrafricaine: Rapport de situation, 01 juin 2022
République centrafricaine: Rapport de situation, 01 juin 2022
République centrafricaine: Rapport de situation, 01 juin 2022

Lu pour vous

 

Format Situation Report 

Source : OCHA

Posted 31 May 2022  

Originally published 1 Jun 2022 

 

FAITS SAILLANTS

  • Avec 50% de la population ne mangeant pas à sa faim, la RCA compte l’une des plus grandes proportions de personnes en situation d'insécurité alimentaire critique dans le monde.
  • L'accès à l'eau potable : une lutte au quotidien.
  • Les acteurs humanitaires ont fourni au premier trimestre 2022 une assistance à 447 000 personnes, soit 22,3% de la cible.
  • 31 civils ont été tués et 49 blessés dans 75 incidents impliquant des mines et autres engins explosifs entre janvier 2021 et mai 2022.
  • La communauté humanitaire en RCA planifie d’assister 2 millions de personnes en 2022. 461,3 millions de dollars américains seront requis.

ANALYSE

RCA : Une insécurité alimentaire aux dimensions catastrophiques

La République centrafricaine (RCA) est un pays fertile. Il pleut abondamment, le sol est riche et une variété de cultures, de fruits et de légumes poussent presque toute l'année. Malgré cette apparente abondance, une personne sur deux ne mange pas à sa faim. La raison en est le conflit qui s'est à nouveau intensifié depuis le début de l'année. Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays n'a jamais été aussi élevé depuis 2014, atteignant désormais 658 000 personnes, et largement plus au cours des mois précédents. Les populations vivent dans la peur des attaques et des exactions des groupes armés, ce qui limite leur mobilité et leur accès aux champs et aux forêts pour cultiver, cueillir et chasser. Cet environnement dangereux limite l’accès des organisations humanitaires aux personnes dans le besoin. L'une des conséquences est la détérioration continue de la sécurité alimentaire depuis l'année dernière.

Un tableau sombre

Les indicateurs relatifs à la nutrition et à la sécurité alimentaire pour la période de soudure qui court d'avril à août seront certainement sombres. Le faible accès aux intrants agricoles et l'impact des conflits sur les moyens de subsistance ont réduit les surfaces cultivées et affecté le stock alimentaire des ménages. En avril, la RCA a signalé l’une des plus grandes proportions de population en situation d'insécurité alimentaire critique dans le monde, aux côtés du Yémen, du Sud Soudan et de l’Afghanistan : près de 50% de la population (2,2 millions de personnes) n’a pas assez à manger et ne sait pas d’où viendrait son prochain repas. La situation est particulièrement préoccupante dans les sous-préfectures de Bakouma, Koui, Ngaoundaye, Obo et Zémio où la proportion de personnes affectées se situe entre 65 et 75%. En Afrique de l'Ouest et du Centre, la RCA est le deuxième pays avec le plus grand nombre de personnes en situation d'urgence après le Nigeria, soit 638 000 personnes au bord de la famine selon les récents résultats du Cadre intégré de classification de l'insécurité alimentaire (IPC).

Les perturbations récentes de la chaîne d’approvisionnement impulsées par la pandémie de COVID-19 ont contribué à une augmentation des prix des denrées alimentaires qui étaient déjà élevés en Centrafrique. En plus, des nouvelles dynamiques issues du conflit en Ukraine exacerbent progressivement la situation en termes de perturbation de la chaîne d’approvisionnement, entraînant des hausses de prix des denrées de première nécessité, mais augmentant également les coûts du panier alimentaire par personne assistée et ceux liés aux activités de production agricole. D’ici août, les prix de certaines denrées principalement consommées en RCA devraient augmenter de 30 à plus de 70%. Pourtant en 2020, 71% de centrafricains vivaient déjà sous le seuil de pauvreté (1,9$ américains par jour) et dépendent actuellement des marchés locaux qui sont déjà sous pression. La pénurie actuelle en carburant dans le pays constitue un poids supplémentaire sur les ménages et perturbe significativement les opérations humanitaires. Dans certaines régions, les organisations humanitaires ont été obligées de réduire à l’essentiel leurs mouvements.

Un appel urgent

Les différentes perturbations de la chaine d’approvisionnement ont provoqué la hausse de 19% du budget planifié par le Cluster Sécurité alimentaire qui réunit les acteurs humanitaires travaillant dans ce secteur. Au début de cette année, le Cluster planifiait d’assister environ 2 millions de personnes les plus sévèrement affectées par l’insécurité alimentaire pour un budget total de 163,4 millions de dollars américains. Actuellement, c’est 31,4 millions de dollars supplémentaires qu’ils devront mobiliser, soit un total de près de 195 millions de dollars.

La Coordonnatrice humanitaire avait alloué 8 millions de dollars américains du Fonds Humanitaire en février 2022 pour couvrir les besoins les plus urgents de 261 000 personnes dans 10 sous-préfectures les plus sévèrement affectées à la fois par l’insécurité alimentaire et le conflit. Mais cet appui n’est toujours pas suffisant au regard de l’ampleur de la situation. Si la réponse humanitaire ne s'intensifie pas immédiatement, plus de 2 millions de personnes verront leur situation alimentaire se dégrader profondément ; parmi elles, 638 000 personnes sont déjà en phase d'urgence, dernier pallier avant la famine.

La fin du conflit n'étant pas en vue, la grande majorité de personnes touchées par la crise continueront à dépendre de l'aide humanitaire dans les mois à venir. Seulement 38% du Plan de réponse humanitaire 2022 du pays est actuellement financé. Le manque de ressources face à l'explosion des besoins de la population, couplé aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement a déjà contraint le Programme alimentaire mondial (PAM) et les partenaires à réduire de moitié la ration alimentaire mensuelle qu’elle distribue.

La malnutrition des enfants et l’insécurité alimentaire

En février, 214 000 enfants de moins de 5 ans étaient à risque de malnutrition aiguë, dans un pays où le taux de mortalité pour cette tranche d’âge est le troisième le plus élevé au monde. Le risque est particulièrement élevé pour les enfants déplacés et ceux qui se trouvent dans les zones touchées par le conflit, où l'accès à la nourriture, à l'eau potable, aux soins de santé et aux services de nutrition a été sévèrement restreint et où les prix des aliments ont explosé. A travers le pays, 395 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, 40% de tous les enfants de cette tranche d'âge – un taux considérablement supérieur au seuil d'urgence de 30%. Une nutrition inadéquate sur une longue période perturbe leur croissance. La malnutrition aiguë représente un problème majeur de santé publique et constitue l'une des principales causes de morbidité et de mortalité chez les jeunes enfants.

L’assistance fournie

Au cours du premier trimestre 2022, 277 750 personnes ont reçu une assistance alimentaire et nutritionnelle vitale de la part des partenaires humanitaires. Mais l'accès humanitaire reste très restreint, voire impossible, dans plusieurs localités des préfectures de Ouham-Pendé, du Haut-Mbomou, de la Basse-Kotto et de la Ouaka.

En juin 2021, la Banque mondiale a approuvé pour trois ans une subvention de 50 millions de dollars US pour stimuler la production alimentaire et renforcer la résilience des éleveurs et d’autres ménages en situation d'insécurité alimentaire. Ce financement apportera un soutien indispensable à plus de 465 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire par le biais d'activités de travail contre rémunération, tout en réhabilitant les infrastructures agricoles à petite échelle dans six préfectures de l'ouest, du centre du pays et dans la capitale Bangui.

Investir dans des solutions durables

Les partenaires humanitaires investissent également dans des solutions durables pour la prévention et la gestion de la malnutrition, notamment la promotion d'aliments nutritifs, de bonnes pratiques alimentaires pour les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes et allaitantes, et une réponse multisectorielle liée à la fourniture de services sociaux de base de qualité, notamment l'eau, l'assainissement et l'hygiène, les soins de santé et la protection.

Disclaimer

UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs

https://www.unocha.org/.

 

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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 09:22
Afrique du Sud: les frères Gupta, des escrocs durs comme frères
Afrique du Sud: les frères Gupta, des escrocs durs comme frères
Afrique du Sud: les frères Gupta, des escrocs durs comme frères

Lu pour vous

 

Par Maria Malagardis  Libération 25 juin 2022

La fratrie d’origine indienne est accusée d’avoir fait main basse sur les ressources du pays grâce à son influence sur l’ancien président Jacob Zuma. Récemment arrêtés à Dubaï, deux d’entre eux pourraient être extradés.

Jusqu’où peut aller le pouvoir de l’argent ? Ce n’est pas un sujet du bac philo mais la question que se posent les Sud-Africains face aux incessantes révélations du plus grand scandale de corruption de l’histoire du pays. Les conclusions de la commission d’enquête du juge Raymond Zondo, rendues publiques mercredi, ne sont en effet que le dernier épisode en date d’une longue saga judiciaire qui a démarré en 2018, avec la destitution du président Jacob Zuma et la fuite hors du pays des trois frères Gupta, Atul, Rajesh, et Ajay.

La fratrie est accusée d’avoir usé de son influence sur l’ancien président pour faire main basse sur les ressources du pays à la manière d’un gang mafieux, n’hésitant pas à recourir aux intimidations et pots-de-vin pour siphonner des entreprises aujourd’hui en déshérence. Leurs gains, grâce à ces détournements de fonds, sont estimés à plus de trois milliards d’euros mais les dégâts pour l’économie sud-africaine sont bien plus importants. Début juin, deux des frères Gupta, Atul et Rajesh, ont été interpellés à Dubaï, visés par une procédure d’extradition vers l’Afrique du Sud. Quant au président Zuma, son arrestation pour refus de coopérer avec les enquêteurs avait provoqué, il y a un an, des émeutes qui ont fait 350 morts. Condamné à quinze mois de prison, il a néanmoins bénéficié d’une libération conditionnelle deux mois seulement après son incarcération.

Mais le feuilleton est loin d’être achevé et le grand déballage pourrait se poursuivre. Sans épargner l’actuel président Cyril Ramaphosa qui était un vice-président pas forcément complice, mais bien silencieux, à l’époque des faits. Lui-même embarrassé par la découverte récente de plusieurs millions d’euros en cash dans l’une de ses fermes, il s’est donné quatre mois pour déclencher d’éventuelles poursuites judiciaires suite aux conclusions de la commission d’enquête anti-corruption.

Base militaire privatisée

La question du pouvoir et de l’argent équivaut en réalité ici à celle de la poule et de l’œuf. Tant l’imbrication entre Zuma et les frères Gupta est intense. Deux des enfants de l’ancien président ont ainsi été embauchés par les Gupta, dont son fils Duduzane, propulsé à la tête du conglomérat Mabengela Investments. En retour, les trois frères avaient le pouvoir de faire démettre le président de la société nationale d’électricité ou le ministre des Finances. Dans le seul but de favoriser des contrats douteux. «Le Président était prêt à faire tout ce que les Gupta voulaient», accuse le rapport de la commission d’enquête du juge Zondo.

Neuf ans auparavant, une scène a joué un rôle révélateur : le 30 avril 2013, pour le mariage de Vega, l’une des filles des frères Gupta, ces derniers privatisent la base militaire de Waterkloof où atterrissent, sans aucune demande de visa ni permission de l’armée, 200 invités aussitôt conduits au complexe de Sun City dans le nord-ouest du pays pour une fête somptueuse. C’est le début du «Guptagate», bientôt suivi par les «Guptaleaks», avec la fuite de mails et documents compromettants.

A la tête d’un empire qui, à son apogée, générait 289 millions d’euros par an, les Gupta ne sont pas issus de l’importante communauté indienne, qui vit en Afrique du Sud depuis la colonisation britannique et qui se targue d’avoir un temps compté le Mahatma Gandhi parmi ses membres. Originaire de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, la fratrie débarque en Afrique du Sud en 1993, un an avant les premières élections multiraciales.

Monopoly juteux

Partis d’une petite société informatique, Sahara Computers, ils vont peu à peu s’investir dans tous les domaines d’un Monopoly juteux : compagnies minières, aviation, tourisme, immobilier et même dans les médias. En 2009, l’élection de Zuma, qu’ils ont rencontré huit ans auparavant, va faire office de jackpot pour un gigantesque hold-up national. Mais la chute du Président les contraint à fuir du jour au lendemain leur luxueuse résidence de Saxonwold, dans la banlieue de Johannesburg, la capitale économique.

Leur arrestation inespérée à Dubaï, quinze jours avant la publication des conclusions du rapport Zondo, tient avant tout à un bon alignement des planètes. Les Emirats Arabes Unis se savent sous pression de plusieurs institutions financières pour accueillir des voyous milliardaires soupçonnés de blanchiment d’argent. Et l’élection controversée en novembre à la tête d’Interpol, l’agence de police internationale, de Ahmed Nasser al-Raissi, un Emirati accusé de torture, a peut-être renforcé le désir de donner des gages de bonne foi. C’est lui en effet qui, en février, active enfin la notice rouge d’Interpol demandée par l’Afrique du Sud pour l’interpellation des frères Gupta.

L’un d’entre eux, Ajay, échappe à ce coup de filet. Car bien que visé par d’autres plaintes, il n’est pas concerné par celle qui justifie l’arrestation. Laquelle ne porte que sur un détournement plutôt modeste de 1,6 million d’euros, visant un projet agricole. Une course contre la montre s’est donc engagée pour renforcer le dossier sud-africain de demande d’extradition. Et pendant les soixante jours de délai qui s’imposent, les bataillons d’avocats au service des Gupta vont eux aussi s’activer pour tenter de contrecarrer une extradition qui serait un véritable coup d’éclat pour la justice sud-africaine. Tout en embarrassant une partie de l’élite politique

 

 

 

Corruption. 

L’Afrique du Sud salue l’arrestation des frères Gupta à Dubaï

https://www.courrierinternational.com/ 08 juin 2022 à 05h34

Deux frères de l’influente famille Gupta, accusée d’avoir siphonné les caisses de l’Afrique du Sud avec la complicité de l’ex-président Zuma, ont été arrêtés à Dubaï pour blanchiment d’argent. La nouvelle réjouit les Sud-Africains, mais le processus d’extradition promet d’être long et difficile.

Honnis des Sud-Africains et activement recherchés depuis quatre ans, les frères Gupta ont finalement été rattrapés par la justice. Arrêtés à Dubaï, les hommes d’affaires Rajesh et Atul Gupta dorment désormais en prison. “Cette arrestation reflète les efforts permanents des Émirats arabes unis dans la lutte contre les délits de blanchiment d’argent, grâce à la coopération entre les autorités compétentes”, a affirmé la police de Dubaï, citée par Gulf News – bien que les Émirats soient régulièrement accusés de servir de refuge aux délinquants financiers. “La famille Gupta est accusée d’avoir profité de ses liens avec [l’ancien président sud-africain Jacob] Zuma pour exercer un pouvoir politique énorme à tous les étages du gouvernement sud-africain – décrochant des contrats commerciaux, influençant les nominations au plus haut niveau de l’exécutif et détournant des fonds publics”, rappelle la BBC.

Pillage du pays

Ce vaste scandale de corruption d’État, dévoilé en 2016, avait coûté son poste à Jacob Zuma en 2018 et suscité un dégoût profond au sein de la population sud-africaine. Il a aussi durablement terni l’image de l’ANC, le parti historique de Nelson Mandela, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid. L’ANC se veut désormais le champion de la lutte anticorruption – avec l’actuel président Cyril Ramaphosa – et a appelé mardi “les autorités judiciaires des Émirats arabes unis et d’Afrique du Sud à accélérer l’extradition des Gupta”, rapporte The South African. Le principal parti d’opposition, Democratic Alliance (DA), s’est lui aussi félicité de l’interpellation des deux frères et a appelé à “davantage d’arrestations en lien avec le vol des fonds publics”, selon Al-Jazeera. “Espérons que ce ne soit que le début des arrestations et des poursuites contre ceux qui ont pillé notre pays pendant des années – ici et à l’étranger – et sont directement responsables des difficultés auxquelles font face aujourd’hui des millions de Sud-Africains”, a écrit le parti dans un communiqué. Selon les estimations, quelque 3 milliards d’euros de fonds publics auraient été détournés dans le cadre du scandale Gupta-Zuma. Le Wall Street Journal juge que l’arrestation des Gupta constitue “une victoire pour M. Ramaphosa”, qui avait promis d’“éradiquer la corruption dans le pays le plus développé d’Afrique” mais dont le bilan en la matière reste bien maigre. Et pour cause : le président est lui-même dans la tourmente, accusé d’avoir dissimulé un cambriolage dans l’une de ses propriétés en 2020, lors duquel auraient été dérobés “plus de 4 millions de dollars” en liquide, selon le quotidien économique.

“Ne pas sabler le champagne”

Mais si toute l’Afrique du Sud semble se réjouir de l’interpellation des Gupta, le professeur de droit Omphemetse Sibanda se montre plus mesuré dans les colonnes du Daily Maverick : à ceux qui espèrent “voir les frères Gupta revenir rapidement en Afrique du Sud pour répondre de leurs crimes”, il conseille de “ne pas sabler le champagne”. Bien qu’il y ait un traité d’extradition entre les Émirats arabes unis et l’Afrique du Sud, le processus sera “fastidieux et complexe”, car en vertu du système judiciaire émirati les Guptas disposent de nombreux recours pour “contester leur extradition”, écrit-il. Le site d’information sud-africain News24 partage cette analyse et souligne que le parquet “devra présenter des arguments convaincants en faveur de leur extradition, pour s’assurer qu’ils soient enfin jugés en Afrique du Sud”.

 

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