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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 14:10

 

 

01/03/16 (AFP)

 

La Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé mardi la victoire à la présidentielle du 14 février de Faustin-Archange Touadéra sur Anicet-Georges Dologuélé, a constaté l'AFP.

 

Faustin-Archange Touadéra a été élu président de la République Centrafricaine avec 693.864 voix (62,69%) contre 412.881 (37,31%) pour Anicet-Georges Dologuélé, a déclaré le président de la Cour Zacharie Ndouba, confirmant les résultats donnés le 20 février par l'Autorité nationale des élections (ANE).

 

La Cour a rejeté tous les recours en annulation déposés par plusieurs partis ayant soutenu Anicet-Gorges Dologuélé au second tour. M. Dologuélé, bien qu'ayant accusé son rival de "fraudes organisées" après le second tour, n'avait pas déposé de recours.

 

Dologuélé, un des favoris parmi 30 candidats en lice, était arrivé en tête du premier tour (23,78%) le 30 décembre. Le score de M. Touadéra (19,42%), candidat indépendant qui avait fait une campagne discrète avec moins de moyens financiers que son adversaire, avait été la grande surprise du premier tour.

 

Dernier chef du gouvernement de l'ex-président François Bozizé dont le renversement en 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka a précipité le pays dans un cycle de tueries intercommunautaires, M. Touadéra hérite à 58 ans d'un très lourd passif économique, sécuritaire et social.

 

La Centrafrique, dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, de rébellions et de mutineries depuis son accession à l'indépendance de la France en 1960, est un des pays les plus pauvres de la planète, malgré son potentiel agricole et minier.

 

 

Centrafrique : Touadéra nouveau président, comme par hasard…

 

01 mars 2016 à 11h45  Par Vincent Duhem Jeune Afrique

 

La scène se passe le 22 janvier 2008. Bangui fait face à une grave crise sociale. Après la démission de son Premier ministre Élie Doté, François Bozizé réunit les caciques du Kwa na Kwa (KNK) dans la salle de cinéma du palais présidentiel – que l’empereur Bokassa utilisait en son temps – afin de désigner son successeur. Parmi eux, Charles Massi, qui n’est pas encore rebelle mais ministre d’État au Développement rural, est persuadé de tenir la corde. Bozizé, lui, a un autre choix en tête. Profitant d’une pause, il descend dans son bureau et demande à sa secrétaire de préparer le décret de nomination du nouveau chef du gouvernement. Ce sera Faustin-Archange Touadéra, père de trois enfants, professeur de mathématiques, recteur de l’université de Bangui depuis 2005… et inconnu du monde politique. La surprise est totale.

 

Huit ans plus tard, le voici président de la République, élu avec plus de 280 000 voix d’avance sur Anicet-Georges Dologuélé (62,69% des suffrages contre 37,31%), comme lui ancien Premier ministre (1999-2001) mais sous Ange-Félix Patassé, après avoir remarquablement manœuvré, s’entourant de proches issus du milieu universitaire, comme Simplice Sarandji, ex-directeur de cabinet à la primature et, ces dernières semaines, son directeur de campagne. Tandis que les favoris multipliaient les meetings, ses équipes faisaient du porte-à-porte, mobilisaient les étudiants, la société civile et les syndicats.

 

Une image d’homme intègre et travailleur

 

Touadéra, 58 ans, a surfé sur l’image d’homme intègre et travailleur qu’il s’est forgée lors de son passage à la primature, où son bilan avait été jugé positif. Les fonctionnaires n’ont pas oublié qu’ils lui doivent la bancarisation de leurs salaires, les syndicats, qu’il a beaucoup contribué à la paix sociale.

 

Né à Bangui dans le quartier populaire de Boy-Rabe, dans une famille de dix enfants originaire de Damara (région de Kemo, à 70 km au nord de la capitale), où il a été député, Touadéra a su tirer parti des nombreux ralliements qu’il a obtenus au lendemain du premier tour – 23 des 30 candidats l’ont assuré de leur soutien. Il a pu notamment bénéficier du travail de Jean-Serge Bokassa dans la Lobaye et de Martin Ziguélé dans l’Ouham-Pendé.

 

Le candidat du régime Bozizé

 

Enfin – et surtout, diront certains -, Touadéra s’est imposé comme le candidat du régime Bozizé. Sur le terrain, les structures qui, en 2011, avaient œuvré à l’élection de l’ex-président ont été mises à son service. Résultat, malgré l’accord signé par Dologuélé avec le KNK, soutenu du bout des lèvres par Bozizé, l’ancien dirigeant de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a recueilli deux fois moins de voix que Touadéra dans l’Ouham, le fief du président déchu.

 

Ce soutien pourrait-il se révéler empoisonné ? À peine les résultats proclamés, le clan de l’ancien dirigeant, notamment ses fils Jean-Francis et Socrate, annonçait son intention de regagner Bangui, alors que des chefs anti-balaka, dont certains très proches de Jean-Francis Bozizé du temps où il était ministre délégué à la Défense (2008-2013), s’autoproclamaient responsables de la sécurité présidentielle…

 

L’entourage de Touadéra – qui inclut pourtant Dieudonné Tokofeïssé, l’oncle maternel de Jean-Francis, et Ange Ouéfio Goningai, un neveu de François Bozizé -, assure avoir pris ses distances avec l’ancien régime. Un discours qu’a sans doute tenu le nouveau président à Brazzaville, à Malabo et à N’Djamena, où il s’est rendu dans les jours qui ont suivi son élection. Pour y parvenir, Touadéra, qui n’a pas la réputation d’être un homme à poigne, n’aura d’autre choix que de forcer sa nature.

 

Vincent Duhem

Présidentielle centrafricaine: la Cour constitutionnelle confirme l'élection de Touadéra
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Centrafrique-Presse.com
1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 11:36
Lu pour vous : La Centrafrique, république des ONG
Lu pour vous : La Centrafrique, république des ONG
Lu pour vous : La Centrafrique, république des ONG

 

 

 

http://www.la-croix.com/  Pierre Cochez (à Bangui, Kaga-Bandoro et Kabo), le 01/03/2016 à 8h34

 

En République centrafricaine, trois ans de guerre civile ont fait fuir tout ce qui ressemblait à l’État.

La solidarité internationale – militaires, humanitaires, onusiens – tente de maintenir un semblant de solidarité et d’ordre au cœur d’une population souvent traumatisée.

 

Le centre de Kaga-Bandoro, ville au cœur de la savane centrafricaine, n’est qu’un assemblage de camps. Celui de la Minusca, la force onusienne chargée de maintenir la paix dans ce pays déchiré par trois années de guerre civile. Ceux d’organismes onusiens comme le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Et ceux des ONG comme Save the ChildrenSolidarités International ou la Caritas, qui regroupe autour de la cathédrale plusieurs milliers de déplacés centrafricains. Entre tous ces sites, on peut apercevoir l’ancien bâtiment de la perception, brûlé, celui des douanes, pillé, ou celui de la police, désert. Ici, tout ce qui ressemble à l’État a disparu, s’est évanoui, a fui vers Bangui.

 

Un peu plus loin, dans le village de Bokayanga, la population est de retour après avoir déserté au plus fort de l’insécurité. Maurice, un cultivateur qui produit aussi du miel, espère des lendemains meilleurs : « Si la paix est revenue, les policiers vont pouvoir revenir. »

 

En attendant, les agriculteurs se sentent bien seuls pour contenir la pression des éleveurs peuls. Bien armés, ceux-ci ont profité du vide laissé par les habitants pour investir les champs dans la transhumance de leur bétail depuis le Tchad. « La nuit, je peux entendre de ma case le beuglement de leurs bœufs »,confie, lugubre, Maurice.

 

Nommé « président de la délégation spéciale par décret présidentiel »

 

À Kaga-Bandoro, Sherif Abel n’a pas attendu l’accalmie pour revenir et assurer un semblant d’autorité. Cet ancien chef de quartier et animateur de la maison des jeunes a été nommé « président de la délégation spéciale de Kaga-Bandoro par décret présidentiel », précise-t-il depuis son tout petit bureau recouvert du drapeau centrafricain, histoire de lui donner du courage.

 

Il vient de recevoir « un homme qui n’avait que son slip, car “ils” ont brûlé sa maison pendant la nuit ». Sherif Abel ne peut pas faire grand-chose pour lui.« Nous sommes une commune autonome. Or, les recettes qui pourraient nous faire fonctionner sont encore aux mains des rebelles Séléka. Les abattoirs sont sous leur contrôle comme le parcage des animaux. Ils touchent de l’argent pour cela »,explique-t-il.

 

Les Séléka, ces milices musulmanes, continuent effectivement à faire la police, à rendre la justice dans Kaga-Bandoro. « Ils tranchent les affaires illégalement, en faisant payer les gens pour l’infraction constatée. Or, ils n’ont pas de reçu à donner aux gens et l’argent ne va pas à l’État », se désole-t-il.

 

De son côté, Sherif Abel a envoyé des percepteurs collecter de l’argent auprès des commerçants du marché pour l’emplacement qu’ils occupent à côté du camp des déplacés. C’est le seul revenu qu’il perçoit, et encore, avec difficulté.

 

« Si les ONG n’étaient pas là, ce serait la forêt ici »

 

Alors, comme à peu près tout le monde ici, le maire compte beaucoup sur les ONG. « Si elles n’étaient pas là, ce serait la forêt ici », résume-t-il. Sherif Abel donne un exemple : « Si je veux faire un meeting, une ONG me transporte et les forces de la Minusca me sécurisent. »

 

Ici, à Kaga-Bandoro, les soldats pakistanais de la Minusca veillent à chaque croisement, juchés sur leurs véhicules blindés blancs. En l’absence d’instituteurs, l’école est assurée par des « maîtres parents » formés et payés par l’Unicef. Les distributions de nourriture aux déplacés sont effectuées par Caritas et le Programme alimentaire mondial de l’ONU. La radio est celle des Nations unies. Une liaison aérienne est assurée deux ou trois fois par semaine vers Bangui par l’appareil d’une ­vingtaine de places de l’ONG Aviation sans frontières. Les latrines et la distribution de l’eau sont sous la responsabilité de Solidarités International.

 

Quelqu’un qui s’intéresse à leur vie quotidienne

 

Cet après-midi, le coordinateur de cette dernière ONG, Julien, est en visite dans l’un des quartiers excentrés de Kaga-Bandoro. Il veut comprendre pourquoi les déplacés qui habitent là n’utilisent pas les latrines et les douches mises à leur disposition. Elles doivent être approvisionnées en eau par des jerricanes que les usagers sont censés remplir aux deux pompes du camp.

 

« D’après vous, pourquoi vos enfants ont-ils des diarrhées ? Parce qu’ils n’utilisent pas les latrines », explique-t-il aux femmes. « Les latrines, il suffit de remettre les bouchons pour qu’elles ne sentent pas trop. La première des aides, c’est soi-même », répète-t-il.

 

C’est visiblement la première fois que les habitants du camp rencontrent quelqu’un qui s’intéresse à leur vie quotidienne. George, un expatrié congolais de Solidarités International, résume : « La population, bien souvent, n’a jamais vu une représentation de l’État. »

 

L’ONG gère aussi la santé des troupeaux, sur des fonds européens du programme Écho. Elle assure la vaccination des bœufs en fournissant produits et main-d’œuvre pour prévenir la peste. Solidarités International a fait revenir de Bangui, moyennant finances, le vétérinaire qui avait déserté l’endroit, les Séléka ayant investi son bureau.

 

Une administration parallèle

 

Tous ces organismes étrangers en sont venus à créer une administration parallèle. Chaque jeudi matin, une réunion de coordination les réunit dans les locaux d’Ocha, l’organisme onusien chargé des ONG. Chaque premier mardi du mois, l’Unicef organise une réunion sur tous les sujets liés à l’eau et à l’hygiène. Toutes les deux semaines, le HCR convoque une réunion sur la protection des civils.

 

Les expatriés, occidentaux, pakistanais ou africains, ont aussi leur quartier général informel : chez Ali, un Pakistanais qui a quitté son restaurant de Lahore pour suivre les pas d’un oncle aux États-Unis. Escroqué par un intermédiaire, il s’est replié sur la proposition d’un cousin qui lui proposait de l’acheminer gratuitement à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Là-bas, il s’est marié à une Congolaise. Puis, il a suivi les militaires pakistanais de la Minusca à Kaga-Bandoro.

 

À la nuit tombée, il confie son amour de l’Afrique en regardant passer l’imposant convoi hebdomadaire d’une cinquantaine de camions qui arrivent de Bangui dans un nuage de poussière, escortés par la Minusca pour éviter les coupeurs de route.

 

Les ONG sur tous les fronts

 

Un peu plus haut sur la carte, à Kabo, l’État centrafricain est là aussi absent. Autour de l’église, que deux prêtres centrafricains ont quittée il y a deux ans pour l’évêché de Bossangoa, on trouve le camp de Solidarités International, celui de Médecins sans frontières (MSF), qui constitue l’unique hôpital de la région, et la base de l’Office international des migrations (OIM), installé dans la maison paroissiale.

 

À tour de rôle, dix catéchistes assurent l’organisation de la célébration du dimanche qui rassemble plus de 600 personnes. « L’Église appartient aux chrétiens, pas aux seuls prêtres », souligne Solange, l’une des catéchistes, par ailleurs salariée de Solidarités International. « Pour les hosties consacrées, nous les faisons venir de Kaga-Bandoro et nous les payons. » Moyennant quoi, la célébration est priante, accompagnée par une chorale impeccable qui a répété la veille.

 

Pour la visite du pape à Bangui, le 29 novembre 2015, la paroisse de Kabo avait délégué quatre personnes. « Quand un père écoute les cris de ses enfants et vient fouler leur terre, il faut être là. Cela nous a pris sept journées en tout pour aller, assister et revenir. Le président du conseil pastoral, Guy-Barthélemy, a raconté ensuite la visite du pape à la célébration du dimanche. Sans micro, puisqu’on nous l’a volé au début des événements », explique Solange.

 

Un sentiment pourtant partagé sur le travail des ONG

 

En Centrafrique, les ONG s’affairent en essayant de pallier les manques, de panser les blessures de la guerre, de calmer les haines. Et pourtant, à Bangui, certains s’impatientent. Un haut responsable religieux regrette que « le pays soit sous tutelle ».

 

Sur le travail des ONG, il reflète un sentiment souvent partagé par la population au vu des 4×4 des organisations étrangères qui sillonnent la capitale : « Quand on voit tout ce que reçoivent ces ONG et ce qui nous revient au final, on peut se poser des questions. Les gens ont hâte de les voir repartir. »

 

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► UN PAYS EN ÉTAT D’URGENCE HUMANITAIRE

 

2,7 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ont besoin d’une assistance humanitaire ; 2,4 millions d’enfants sont affectés par la crise.

 

450 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays ; 460 000 Centrafricains sont réfugiés dans des pays voisins.

 

Depuis 2014, l’Union européenne finance des actions humanitaires pour une somme de 270 millions d’euros.

 

En Centrafrique, le système national de santé s’est effondré. Près de 2,5 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire. Moins de 35 % de la population a accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adaptées.

 

Sur le plan du maintien de l’ordre, la force française Sangaris comprend 900 hommes, dont 600 quitteront le pays en 2016. La Minusca (mission de stabilisation des Nations unies en Centrafrique) comprend 11 644 personnes, dont 9 285 soldats de plusieurs pays, comme la République démocratique du Congo, le Burundi, le Pakistan ou le Bangladesh.

 

Pierre Cochez (à Bangui, Kaga-Bandoro et Kabo)

 

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 22:35

 

 

https://www.icrc.org  29 FÉVRIER 2016

 

En République Centrafricaine (RCA), des milliers de personnes déplacées attendent toujours de pouvoir rentrer chez elles et reprendre une vie normale. A la souffrance de personnes déjà profondément affaiblies par les conséquences du conflit est venue s'ajouter, depuis le début de l'année, la présence et des incursions d'hommes armés dans les sites de déplacés, ainsi que des incendies domestiques à Kaga Bandoro, Batangafo et Bambari. Leurs conditions de vie ne cessent par conséquent de se dégrader.

 

A Bambari, au centre-est du pays, les incendies ont tué et blessé plusieurs personnes et ont causé d'énormes dégâts matériels : plus de la moitié des abris de fortune et des biens de personnes déjà vulnérables sont partis en fumée. La même situation s'est produite à Kaga Bandoro et à Bantagafo, au nord de la RCA, où aucune perte en vies humaines n'est heureusement à déplorer. «Je n'ai pas eu le temps de prendre mes biens quand l'incendie a éclaté et j'ai perdu tout ce qui permettait à ma famille de vivre sur ce site : les habits, le matériel de couchage et les biens essentiels de ménage reçu des organisations humanitaires. Qu'allons-nous devenir ? », s'interroge Jeannette Igakola, une veuve résidant sur le site de l'Évêché de Kaga Bandoro.

 

Situation difficile à Bangui

 

A Bangui, la capitale de la RCA, la situation humanitaire des personnes déplacées est tout aussi difficile. Le manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement les expose aux maladies telles que le paludisme et la diarrhée. Les difficultés d'accès à la nourriture les soumettent au risque de malnutrition.

 

De nombreuses autres personnes sont aujourd'hui déplacées au sein de la RCA. Certaines d'entre elles vivent dans des familles d'accueil, alors que d'autres encore ont trouvé refuge dans la brousse où les conditions de vie sont encore plus précaires. La persistance de l'insécurité dans leurs lieux d'origine empêche certains déplacés qui le souhaiteraient de rentrer chez eux. D'autres préfèrent attendre de voir l'évolution de la situation avant de prendre la décision d'un retour.

 

« Quelque 435 000 personnes déplacées en RCA vivent aujourd'hui dans des conditions très difficiles. Leur souhait le plus cher est de pouvoir rentrer chez elles dès que la situation le permettra », explique Jean-François Sangsue, chef de la délégation du CICR en RCA.

 

De novembre 2015 à janvier 2016, le CICR, en collaboration avec les volontaires de la Croix-Rouge Centrafricaine, a :

 

  • réalisé plus de 250 interventions chirurgicales et plus de 1500 consultations et à l'Hôpital Communautaire de Bangui ;
  •  
  • effectué plus de 10 000 consultations à Kaga Bandoro, dont un millier de consultations prénatales ;
  •  
  • apporté un soutien psychosocial à plus de 50 victimes de violences sexuelles à Kaga Bandoro ;
  •  
  • traité plus de 1900 cas de paludisme à Birao ;
  •  
  • permis à plus de 100 personnes séparées de leur famille à cause du conflit d'échanger des nouvelles avec leurs proches par téléphone et réuni 3 d'entre elles avec leur famille ;
  •  
  • fourni quotidiennement de l'eau à plus de 53 000 personnes déplacées à Bangui, Kaga Bandoro et Bambari ;
  •  
  • fourni quotidiennement de l'eau potable à 10 000 habitants de la ville Ndélé à travers le réseau de la Société de distribution d'eau en Centrafrique ;
  •  
  • fourni une assistance alimentaire à plus de 7500 enfants malnutris à Kaga Bandoro ;
  •  
  • distribué des vivres à plus 20 000 personnes déplacées à Bangui et à plus de 7000 autres sur l'axe Kaga Bandoro-Ouandago ;
  •  
  • sensibilisé 45 journalistes et plus de 100 leaders communautaires sur la nécessité de protéger les infrastructures et le personnel médicaux ;
  •  
  • sensibilisé plus de 30 élèves officiers des Forces Armées Centrafricaines et 45 membres des groupes armés aux principes de base du droit international humanitaire.
  •  

Par ailleurs, les délégués du CICR ont visité plus de 500 détenus à travers le pays. Plus de 400 d'entre eux ont reçu des articles d'hygiène personnelle et générale.

 

République centrafricaine : des milliers de déplacés entre souffrances et incertitude
République centrafricaine : des milliers de déplacés entre souffrances et incertitude
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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 22:07

 

 

Brazzaville, 29/02/2016 à 21:11 (Starducongo.com) - Il était 10 heures, heure locale, le lundi 29 février 2016 que le chef d’Etat nouvellement élu de la République Centrafricaine, Faustin Touedera a foulé le sol de Brazzaville, par l’aéroport international Maya-Maya, pour une visite de 24 heures. Il est accueilli à sa descente d’avion par son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, médiateur international dans la crise qui a déchiré son pays.

 

Une chaude et fraternelle accolade a marqué cette première rencontre des deux hommes d’Etat. Faustin Touadera, qui a la mission de conduire les destinées de la République centrafricaine post conflit entreprend cette visite de courtoisie auprès du médiateur dans la crise que son pays traverse, sans doute, exprimer dans les faits la reconnaissance de son peuple à l’égard du président Denis Sassou N’Guesso. Au regard des efforts consentis par le chef de l'Etat congolais dans la recherche des solutions au conflit qui déchirait la Centrafrique qu’il considère affectueusement comme pays frère. 


Le nouvel élu de la RCA a ainsi eu des entretiens en tête à tête de près de deux heures avec son hôte. Il ne s’est pas prêté aux questions de la presse pour dévoiler le contenu de ces entretiens. Mais, selon certaines indiscrétions, Faustin Touadera a mis à contribution son séjour brazzavillois pour prendre les conseils auprès d’un homme d’expérience, avant son investiture qui marquera le début effectif de son mandat. 

Des défis énormes attendent le nouveau président centrafricain, notamment la réconciliation et la reconstruction du pays, sans oublier le redressement de l’économie que la crise a davantage ruinée. 


Dans l’accomplissement de ces tâches certes difficiles, mais pas impossibles, le président centrafricain saura compter à l’évidence sur les Centrafricains, mais aussi sur ses partenaires internationaux. Et, son déplacement en direction de Brazzaville, deux semaines après son élection, à l’issue du second tour de la présidentielle, est la preuve qu’il compte effectivement sur l’apport d’un voisin qui plus est, a joué un rôle dans la mobilisation des fonds pour l’organisateur des fonds pour l’organisation de ce scrutin. Il pouvait avoir sollicité d’emblée que Denis Sassou N’Guesso appuie les nouvelle autorités qui vont s’installer bientôt dans la mobilisation des partenaires indispensables à la reconstruction de la RCA. Il s’agit donc d’un un acte majeur dans le renforcement de la coopération entre Brazzaville et Bangui. 


Depuis son élection, Faustin Touadera s’est déjà rendu Malabo et Ndjamena avant Brazzaville. 

 

 

Visite éclair du président centrafricain Faustin Touadera à Brazzaville 

              

APA-Brazzaville (Congo) 2016-02-29 20:23:22 - Le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Touadera, est arrivé lundi matin à Brazzaville où il a été accueilli par son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise qui a déchiré la République centrafricaine ces dernières années.


Cette visite de courtoisie du nouveau président de la RCA auprès du médiateur Denis Sassou N'Guesso a sans doute pour objet d'exprimer sa reconnaissance et celle du peuple centrafricain au président congolais pour l'heureux aboutissement du processus avec l'élection du président de la République.

Le nouvel élu de la RCA a eu des entretiens en tête à tête de près de deux heures avec son hôte.

 

Faustin Touadera a été élu le 20 février, président de la République centrafricaine avec près de 63% des suffrages, à l'issue du second tour de la présidentielle qui l'a opposé au
son challenger Anicet Dologuele.


Après son élection, le président Touadera s'est rendu, avant le Congo, en Guinée Equatoriale et au Tchad.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=847086#sthash.IKQ9ga4k.dpuf

Congo-Centrafrique. Le nouveau président élu de Centrafrique, Faustin Touadera à Brazzaville
Congo-Centrafrique. Le nouveau président élu de Centrafrique, Faustin Touadera à Brazzaville
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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 17:23
Nouvelles nationales sur RJDH
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La délibération de la présidentielle et des législatives attendue demain mardi 1er mars

 

http://rjdh.org/ PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 29 FÉVRIER 2016

 

Les résultats définitifs du second tour de la présidentielle et du 1er tour des législatives pourraient être proclamés mardi 1er mars 2016, a-t-on appris de sources proches de la cour constitutionnelle de transition, organe chargé de valider les résultats des élections en Centrafrique.

 

Une source à la cour constitutionnelle de transition a fait savoir sous l’anonymat que les résultats définitifs des dernières élections seront annoncés d’ici demain si aucune force majeure n’est signalée « la cour est déjà prête. C’est demain probablement que le peuple sera informé par les conseillers » a confié cette source.

 

Aucune surprise n’est attendue de l’avis de la même source « il n’y aura pas de surprise. Les résultats de la présidentielle seront validés malgré quelques retouches qui n’ont pas d’incidence sur les positionnements. Aux législatives, il n’y aura pas non plus de grand bouleversements » a-t-elle expliqué.

 

C’est à l’issue de la délibération de la cour constitutionnelle de transition le nouveau président élu sera investi et le second tour des législatives pourrait se tenir.

 

Faustin Archange Touadéra est déclaré vainqueur du second tour de la présidentielle par l’Autorité Nationale des Elections, le 20 février dernier avec 62,71/% contre 37,29% pour son adversaire du second tour, Anicet Georges Dologuelé. L’investiture du nouveau président est prévue pour le 30 mars 2016.

 

 

Les étudiants réclament à travers une grève, la publication de la liste additive des boursiers

 

http://rjdh.org/ PAR SAINT-CYR GBEGBE LE 29 FÉVRIER 2016

 

 Les étudiants ont organisé une manifestation ce lundi, matin pour réclamer la publication de la liste additive des boursiers. Une partie de l’avenue des Martyrs a été barricadée dans la journée de ce 29 février 2016.

 

L’avenue des Martyrs a été occupée ce matin par les étudiants en colère. Ils ont érigé des barricades pour bloquer la circulation.

 

Siméon Bengaye, un des manifestants a rappelé leur principale revendication en ces termes « le quota de bourse initialement prévu à l’Université de Bangui était de 2.500. Lors des travaux de la commission de cette année, cela a été porté à 2.900. A la fin, ils n’ont publié que 2.200. Nous réclamons aujourd’hui les 700, telle est la raison de notre grève ».

 

Norbert Poungaba, président de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA), a fait savoir que les autorités n’ont pas encore satisfait les cas d’omissions « c’est ce qui justifie le mouvement de ce matin » a t-il précisé.

 

Le président de l’ANECA a confié au RJDH que les autorités de la transition n’ont pas tenu parole par rapport à ce dossier « le gouvernement avait pris l’engagement de signer dans un bref délai la liste additive des étudiants de l’Université de Bangui. Cet engagement a été pris depuis le mois de novembre. Jusque là, rien n’est encore fait », a-t-il indiqué.

 

Le RJDH n’a pu entrer en contact avec le ministère de l’enseignement supérieur pour des précisions. Toutefois, le rectorat contacté n’a pas souhaité se prononcer sur une affaire qu’il considère comme propre aux étudiants.

 

C’est la troisième grève des étudiants sur la question en l’espace de deux mois. Le dernier mouvement remonte au 3 février 2016.

 

 

Le ministère de l’agriculture veut relancer l’agriculture par région

 

http://rjdh.org/  PAR JUDICAEL YONGO LE 29 FÉVRIER 2016

 

Le ministère du développement rural a mis au point des plans de relance agricole par région. Selon, Fernand Selkoumanda, chargé de missions au ministère du développement rural, ces plans seront mis en œuvre entre 2016 et 2018. Il l’a dit dans un entretien accordé, ce jour au RJDH.

 

Fernand Selkoumanda a indiqué que les missions de vulgarisation de ces plans sont en train de descendre sur le terrain « le ministère  a crée sept régions administratives. Actuellement, les équipes de chaque région sont en train de se rendre sur le terrain pour présenter le plan de la relance agricole par région » a-t-il précisé avant de détailler le programme « nous avons commencé dans la Nana-Mambéré et actuellement des équipes sont dans la région 4 à Sibut, dans la région 5 à Bria. Une équipe  a quitté Bambari pour Bangassou dans la région 6, et l’équipe de la région 7 c’est à dire Bangui et ses environs vont se réunir demain mardi. Le 4 mars se sera la région numéro 1 constituée des préfectures de l’Ombella-Mpoko et de la Lobaye ».

 

Le chargé de missions a présenté les grands axes de ces plans en ces termes « les plans sont axés sur quatre axes stratégiques notamment, la relance de l’agriculture, de l’élevage et le développement, l’agriculture comme facteur de réconciliation nationale, l’entreprenariat des jeunes pour la modernisation de l’agriculture et enfin la gouvernance agricole pour une compétitivité de l’agriculture centrafricaine ».

 

Le cout de ce projet piloté par le ministère est évalué à environ 275 milliards de FCA. Préparé depuis décembre 2015, ce plan a été lancé à Bouar lors de la foire agricole du 22 février dernier.

 

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 17:17
Poème : "Mbi bala mo Centrafrika" par Bambote Makombo

 

 

 

(I ka mama ti i pépé)

 

                   II

 

         1

 

Mbi bala mo

Centrafrika

mo té bio

na ngunza

 

         2

 

mo yéké la

mo yéké ngu

mo yéké la

so a gwé

na bé ti mo

Kodoro ti mo

 

         3

 

Mbi bala la

électricité ti mo

mbi bala sésé

so ti Centrafrika

lo iri kwa ti

daba molo

molo poro ti

kati ti mo

 

         4

 

Mbi bala mo

kobé ti kodoro

ti maboko

Sésé so a

du ni na

a molengué

wali koli ti

lo

Centrafrika

 

         5

 

Mbi bala mo

Centrafrika

Bê Afrika

 

         6

 

a mbéni ndo

a mbéni la

ni na ndowa

ala wara poupou

ti gwé na bé

ti ala na ni

na

ndowa

a futi a ngu

ni kwé

a futi sésé

ti ala kwé

na ya ti bé

ti ala

 

         7

 

kota ya ti ala

a toto pasi

ti kota nzala

Mbi bala mo

Afrika

A zo so a bi

ya ti ala na

ndo ni ti mo

mama ti sarango

kwa ti travo forcés

ti kobé ti ala

a vi ti a milliards

a futi kodoro ti

ala ala yé ti

té Béafrika Afrika

ala yé ti futi i

Sésé so ayeké i

 

         8

 

awé

kolonialismo awé

kapitalismo kommunism

awé monsieur Lina Li

 

         9

 

na bourouma ti

a maboko ti bé

ti ala péré ti nguinza

ti mbéti séngué

séngué na bourouma

ti lé ti ala

koruption a gbu

na ya ti kanga

a moboko ti a

molengué ti Afrika

na a li ti Béafrika

ala kanga a massouma

na a bé ti a chef d’état ni

ala ga a zo ti nzi awé

a zo ti tranzicion

ala wendé péré so

na ndowa

 

         10
 

a tiéri Bangui a zo

so a mu na ala

a bourouma ti péré

so na ndowa

ti nzi kodoro ti Afrika

Centrafrika

 

         11

 

Esclavage awé

Mbi bala mo Centrafrika

Rézistant antibalaka

Rézistans

Mabako na mabako

li na li ti mo

ala pété kodoro so

téré ti mo pépé

ala fa mo na machin pépé

daba na maboko

ti mo mo yinga

poro ti sésé ti mo

kwé

Centrafrika

 

         12

 

Mbi bala mo Centrafrika

mo yinga rézistans

ala nkpé rézistans

tonga wa

a chinoi a nkpé

rézistans ti Centrafrika

tonga na kwa na wa

a francès nga

ala fa kéké na

a ngunda kwé

 

         13

 

Sésé ti Centrafrika

ayéké mama ti i

kéké, ngu ayéké

ita ti bata téré

ti i na a Massouma

ti a Baba ti I

I ka mama

Centrafrika

ti i pépé

 

14

 

Centrafrika oko

Inventé kodoro

ti I kwé

Souveraine

 

Le 16 janvier 2016

 

Bamboté Makombo

 

 

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 17:14

 



http://www.yabiladi.com/  Par Ristel Tchounand

 

Le Washington Post est allé à la rencontre des victimes d’abus ou d’exploitations sexuelles des troupes de l’ONU en République centrafricaine. Des témoignages accusent des casques bleus marocains et l’une des victimes raconte comment elle doit aujourd’hui élever seule son fils, sans véritable moyen de subsistance.

 

« Il n'y avait aucun moyen d'obtenir de la nourriture ou de l'argent à l'époque, et ils promettaient de nous aider si nous passions la nuit avec eux », déclare au Washington Post Rosine Mengue. Aujourd’hui âgée de 18 ans, cette centrafricaine en avait 16 au moment des faits, en 2014, lors du lancement de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine. 

 

La jeune femme explique avoir reçu l'équivalent de 4 dollars US (environ 40 dirhams) à chacune de ses deux rencontres avec un casque bleu marocain à Bangui. Suite à ces relations, Rosine s’est retrouvée enceinte et est aujourd’hui mère d’un garçon de 1 an qu’elle élève dans des conditions très précaires aux côtés de sa propre maman. Comme elle, de nombreuses jeunes filles -parfois même adolescentes- se sont retrouvées enceintes suite à des abus ou exploitations sexuelles par les troupes de l’ONU en République centrafricaine. Les Nations Unies les appellent « Peacekeeper babies » ou « bébés des pacificateurs ».

 

Un rapport de l'ONU appelle à la responsabilité des pères

 

Selon le Washington Post, le quartier Castors est le principal lieu de quête des casques bleus. Les habitants disent que les troupes rôdaient furtivement autour du quartier à la recherche des filles pendant la journée et sortaient la nuit pour les rencontrer dans des chambres louées ou des maisons abandonnées, ou pour les emmener dans les casernes. Selon les témoins, les troupes marocaines auraient fait des trous dans le mur d'enceinte de leurs bases, afin de passer inaperçues.

 

Une fois leur mission terminée ou sur décision hiérarchique, ces soldats retournent dans leurs pays d’origine, sans jamais reconnaître les enfants nés de leurs relations avec les jeunes centrafricaines, qui en dépit de leurs difficiles conditions de vie, reçoivent très peu de soutien de l’ONU. Ce serait le cas du géniteur du fils de Rosine Mengue. Il serait retourné au Maroc.

 

Les Nations Unies étant confrontées à ce type de scandales depuis plus de deux décennies, un rapport interne de 2005 reconnaissant le problème des « peacekeeper babies » estime qu’ « il est nécessaire de faire en sorte que les pères, qui peuvent être identifiés -par le biais notamment d’analyses de sang ou d'ADN- portent une certaine responsabilité financière de leurs actions ».

 

Mission impossible ?

 

Selon des responsables onusiens cependant, il serait difficile d’identifier les soldats hors-la-loi une fois retournés dans leurs pays d’origine. Et même si les victimes connaissent leurs noms, les armées dans de nombreux pays se sont révélées non coopératives pour la réalisation des tests ADN, indiquent les responsables au sein de l’ONU.

 

Les soldats de 10 pays au total sont concernés par les cas d’abus et d’exploitation sexuels en Centrafrique, d’après les mêmes sources. Mais seule une accusation criminelle a été déposée sur les 42 cas d'abus ou d'exploitation sexuels officiellement enregistrées par l’ONU.

 

L’implication de soldats marocains dans ces actes est évoquée depuis l’année dernière. La pression d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU a même poussé les Forces armées royales à ouvrir une enquête sur plusieurs soldats. Le nouveau chef de la mission de l'ONU, Parfait Onanga-Anyanga, estime que les cas découverts à ce jour peuvent n’être que la « pointe de l'iceberg ». « Nous allons être inondés par les revendications de paternité », a-t-il déclaré.



http://www.yabiladi.com/articles/details/42830/centrafrique-temoignages-accusent-casques-bleus.html   

Centrafrique : Les témoignages qui accusent des casques bleus marocains
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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 17:00

 

 

http://www.lopinion.fr/  29 février 2016 à 09h55

 

L’opération militaire française Sangaris vient de remporter une belle victoire en République centrafricaine (RCA), avec la tenue de l’élection présidentielle. Repoussée à plusieurs reprises, celle-ci s’est déroulée dans le calme et a permis d’élire un candidat que personne n’attendait avant le premier tour, Faustin-Archange Touadéra, selon les résultats rendus publics le 20 février. À 58 ans, ce mathématicien et universitaire, ancien Premier ministre, s’est présenté comme le « candidat du peuple » promettant de combattre la corruption. Il triomphe largement. L’adversaire de Touadéra, Anicet-Georges Dologuélé, lui aussi ancien chef du gouvernement, a obtenu 37,29%. Il a annoncé qu’il reconnaissait les résultats provisoires annoncés par l’ANE.

 

Cette élection, dont les résultats définitifs doivent encore être validés, est une étape essentielle dans le retour à la paix civile de la République centrafricaine, qui a basculé dans le chaos au printemps 2013. Trois ans plus tard, une issue positive peut être espérée, comme le succès de la visite du pape François en novembre l’avait déjà montré.

 

Les problèmes de la Centrafrique restent toutefois immenses. Selon l’Indice de développement humain des Nations Unies, la RCA se situe au 187e rang mondial sur… 188. Des fractures ethniques et religieuses minent le pays alors que les rapports entre éleveurs transhumants et agriculteurs sont sources de violences. La classe politique n’a pas toujours donné une image très glorieuse. Que l’on se souvienne de « l’empereur » Bokassa, dont l’un de ses fils Jean Serge a obtenu 6 % au premier tour de la présidentielle.

 

La France n’a pas à y rougir de son action récente, notamment militaire. Déclenchée en urgence en décembre 2013, alors que se tenait un « sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique », l’opération Sangaris a permis d’éviter que la Centrafrique ne sombre complètement dans des massacres intercommunautaires notamment entre les ex-Sélékas (musulmans) et les anti-Balakas (chrétiens). Le bilan humain des violences n’a jamais été établi avec précision, mais il se compterait en milliers de morts.

 

Alors que l’armée française était déjà engagée au Mali depuis le mois de mars 2013, François Hollande décidait, neuf mois plus tard, d’intervenir en République centrafricaine. Dans les premiers mois, les militaires de l’ancienne puissance coloniale se retrouvent très seuls au milieu du chaos. Ce qui a poussé Paris à intervenir, c’est d’abord le spectre du Rwanda où la communauté internationale, avec la France aux premiers rangs, a laissé la situation se dégrader jusqu’au génocide de 1994. C’est aussi le succès de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire. De 2002 à 2011, l’armée française a permis d’éviter que le pays ne se disloque entre le Nord et le Sud – une crise contenue et qui a trouvé son issue avec l’élection d’Alassane Ouattara.

 

C’est ce dernier modèle que la France tente de rééditer en République centrafricaine (RCA) : une maîtrise de la violence à basse intensité, un processus politique aboutissant à des élections reconnues, un autre processus de désarmement des groupes armés et un passage de relais entre les militaires françaises et les casques bleus pour garantir, sur le long terme, la stabilité du pays.

 

Au printemps 2014, l’armée française a compté jusqu’à 2 400 militaires sur le sol centrafricain. Pour un pays plus vaste que la France, même peuplé que de 5 millions d’habitants, c’est très peu. Grâce à une manœuvre très habile, Sangaris est parvenu à sécuriser la capitale Bangui et les deux grands axes de circulation qui relie ce pays enclavé au reste du monde. L’armée s’est ensuite déployée dans l’Ouest, avant de basculer vers l’Est, même si de larges secteurs dans les confins orientaux de la RCA sont restés globalement inaccessibles.

 

Avec une armée très sollicitée au Sahel, au Moyen-Orient et désormais sur le territoire national, Paris est pressé de se désengager militairement de RCA. À ce jour, l’opération Sangaris a coûté environ 400 millions d’euros. En septembre dernier, les effectifs de la force n’étaient déjà plus que de 900 hommes, avec l’idée de passer rapidement à 600. Las ! Une grave flambée de violences à l’automne et la nécessité de garantir le processus électoral ont retardé le départ des troupes. Le chef d’état-major des armées ne cache pas que son objectif est de fermer complètement Sangaris, quitte à revenir en cas d’urgence depuis les bases françaises en Afrique.

 

La France compte essentiellement sur les Nations-Unies pour prendre le relais, avec la Minusca. C’est une importante force de casques bleus, de l’ordre de 11 000 militaires et policiers, dont de nombreux contingents africains. L’opération Sangaris, depuis le camp de M’Poko, contigu à l’aéroport de Bangui, n’agit plus qu’en appui des casques bleus. De son côté, l’Union européenne a fourni, durant un an, une petite force de quelques centaines d’hommes, venus soulagés les militaires français à Bangui. Cette « Eufor-RCA » a, depuis lors, été remplacée par une modeste mission de conseil (Eumam) pour la réforme de l’armée locale. Une tâche essentielle pour le nouveau président.

 

 

Lu pour vous : Centrafrique : l’élection présidentielle est un succès pour l’opération Sangaris
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28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 00:59

 

 

Depuis la victoire de Monsieur Faustin Archange TOUADERA aux élections présidentielles, on peut voir ici ou là fleurir toutes sortes de propositions dressant le portrait du Premier Ministre idéal, avançant même des noms de personnes qui auraient à coup sûr les compétences pour assurer ces fonctions. Si ce n’est la qualité de banquier, c’est le fait d’avoir un carnet d’adresses très épais qui semblent les critères les plus prisés. L’un des mythes les plus entretenus concerne également la qualité d’économiste.

 

Loin de moi l’idée que les compatriotes réunissant lesdites qualités ne seraient pas de bons premiers ministres. Je voudrais simplement attirer l’attention de nos compatriotes sur le fait qu’être banquier, économiste avéré, ou encore détenir un carnet d’adresses bien fourni ne suffit pas à caractériser un bon premier ministre. N’oublions pas qu’il s’agit d’un poste politique, étant entendu « la politique n’est pas une activité honteuse, mais au contraire noble si ceux qui l’exercent se montrent dignes de confiance en se mettant résolument au service de leur pays et pas simplement au service de leurs petits intérêts. Il faut donc au préalable se poser la question suivante : 2 Le premier ministre pressenti est-il un homme politique convaincant et convaincu ?

 

Lui connaît-on des convictions et des engagements politiques assis sur la défense d’un projet de société cohérent ayant pour objectif la satisfaction des besoins vitaux des centrafricaines et des Centrafricains ? Être un homme ou une une femme politique ne consiste pas seulement à se prévaloir de compétences de haut niveau en tant que banquier, économiste … ou à exhiber un carnet d’adresses rempli des cordonnées d’hypothétiques partenaires étrangers. Je voudrais ici inviter mes compatriotes à relativiser la pertinence de ces critères qui nous viennent de ces différents mythes.

 

1-Sur le mythe du banquier ou de l’économiste salvateurs. Si les banquiers et les économistes avaient du seul fait de qualités inhérentes à leur domaine de compétences spécialisées la capacité de garantir à leur pays une conduite judicieuse des affaires publiques ainsi qu’un développement économique, cela se saurait et on les verrait partout installés au pouvoir dans de nombreux pays. Concernant notre pays en particulier, on a, à plusieurs reprises, commis cette erreur en nommant premier ministre des personnes sous le seul prétexte qu’ils avaient servi dans les institutions financières internationales prestigieuses.

 

Qui peut dire aujourd’hui quels bénéfices notre pays a pu retirer de telles expériences ? La nomination du premier ministre centrafricain a trop souvent été le résultat de calculs opportunistes, tribalistes, clanistes, clientélistes, népotistes etc., les compétences « technico- disciplinaires » n’étant que le vernis destiné à légitimer aux yeux de nos compatriotes, un choix inapproprié, nullement fondé sur une réelle volonté de travailler à la satisfaction de l’intérêt général.  Les modalités du choix du premier ministre ont presque toujours conduit à propulser à la tête d’un gouvernement des compatriotes, certes hautement qualifiés dans leur domaine de compétences disciplinaires, mais n’ayant jamais fait preuve antérieurement à leur prise de fonctions, d’engagements ou de convictions politiques connus.

 

Le résultat de cette méprise est le risque de se retrouver avec un premier ministre à qui il manque désespérément cet altruisme, cette flamme, cette empathie «ad populum », moteur indispensable à toute action politique résolue et efficace. On prend ainsi le risque de nommer à des fonctions importantes et déterminantes pour la vie du pays un opportuniste essentiellement ; sinon uniquement tournée vers la satisfaction effrénée de ses intérêts propres. Je ne dis pas que tous les premiers ministres ainsi nommés sont des opportunistes, car, parfois, les qualités personnelles d’humanité, de sobriété et de rigueur d’une femme ou d’un homme peuvent « transformer l’essai hasardeux » en une surprise agréable. Cette dernière hypothèse reste cependant à démontrer. Il serait judicieux de se défier de mythe du banquier ou de l’économiste salvateur, s’agissant en réalité d’une « fausse bonne idée ».

 

Des compétences techniques livresques ne font pas une femme ou un homme politique ni ne constituent le gage d’une action politique efficiente. La République Centrafricaine a besoin d’une classe politique digne de ce nom. Qu’il y ait des spécialistes, conseillers avisés pour aidant l’action politique, dans leurs différents domaines de compétence, à transformer positivement les conditions de vie dans notre pays, cela est normal, mais de grâce, ne faisons pas de la maîtrise de connaissances spécialisées le sésame privilégié pour attester de la qualité incontournable requise d’une femme ou d’un homme pour exercer des fonctions politiques d’une manière satisfaisante. Il en est de cela, comme du mythe du pouvoir militaire qui serait seul capable de remettre de l’ordre dans un pays et d’impulser de ce seul fait de développement d’un pays. 

 

D’innombrables expériences malheureuses nous fournissent des démentis éclatants de ce genre de considérations. On ne gère pas un pays comme une banque ou une entreprise quelconque. Dans un pays, il existe des millions d’individus et de familles, des dizaines, des centaines, voire des milliers d’entreprises, des artisans, des commerçants, des paysans, des pêcheurs, bref un foisonnement de particuliers de personnes physiques et morales, en définitive, une somme incalculable d’intérêts, de facteurs et de paramètres à prendre en compte en permanence dans des actions de tous les instants. Le Chef d’État doit définir une politique tenant compte de l’ensemble de ces données, une politique susceptible de créer les meilleures conditions possibles pour assurer la coexistence Pacifique, la sécurité, l’épanouissement, le bien-être et, si possible, la prospérité de son pays. Il doit avoir une vision, fixer un cap, une orientation que son premier ministre aura la charge de mettre en musique.

 

Cette orientation se matérialise dans un projet de société manifestation visible de convictions politiques. Ce projet ne peut être idéalement porté et mis en œuvre que par un homme ou une femme de convictions. On ne nous fera pas croire qu’il suffit d’un passage dans une institution financière quelle qu’elle soit, ou d’avoir engrangé sur les bancs de l’université des connaissances en économie pour être pétri de valeurs humanistes, élan altruiste source d’un engagement déterminé au service de sa société. 2 – Sur le mythe du détenteur d’un « carnet d’adresses » Certains se plaisent à penser qu’il faut nommer premier ministre celui qui a le carnet d’adresses le plus fourni. 5 Chers compatriotes, arrêtons de toujours croire que notre bonheur se trouve dans l’appel aux mythiques partenaires censés habiter sous d’autres cieux.

 

Il faut arrêter d’entretenir l’idée que les centrafricains ou certains d’entre eux disposerai à l’étranger, d’un réservoir d’amis ou de partenaires, tellement acquis à leur cause, qu’ils viendraient, dans un élan de générosité d’inspiration assurément immanente, déverser sur mos têtes, sans contrepartie, des tonnes de billets de banque susceptibles de résoudre à moindres frais nos problèmes. Considérons ce stade de notre histoire comme le début véritable de notre indépendance et efforçons-nous de définir, entre nous d’abord, les voies et moyens de pérenniser et de défendre celle-ci.

 

Au sortir des ténèbres faits d’innombrables malheurs qui se sont depuis des décennies abattues sur notre pays, soyons résolus à conquérir réellement et à défendre avec âpreté notre souveraineté politique et économique. - Constituons nous d’abord un «carnet d’adresses centrafricano-centrafricain». Soyons déterminés à reconnaître, à valoriser et à promouvoir d’abord tout ce qui est centrafricain. J’ai rendu public il n’y a pas si longtemps un texte intitulé « Quel politique économique pour la République Centrafricaines ». J’invite ceux qui le souhaitent à le lire pour prendre connaissance du message que j’ai modestement entendu faire passer à mes compatriotes centrafricaines et centrafricains. Il ne s’agit pas d’une somme de vérités absolues, mais simplement et sans aucune autre prétention, de mon ressenti, de ce que j’estime devoir être une politique définie par les Centrafricains et pour les Centrafricains.

 

Notre bonheur viendra de nos propres efforts ou ne viendra pas. Il faut arrêter de croire que, sortis d’un carnet d’adresses, mus par une générosité d’inspiration divine, des partenaires étrangers, pour les beaux yeux du peuple centrafricain et pour des raisons totalement altruistes viendraient travailler au développement de la République Centrafricaine. 6 Commençons déjà par nous retrouver entre nous. Réfléchissons sérieusement à ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Travaillons sérieusement aux modalités opérationnelles des actions à mener dans l’intérêt de notre pays. N’oublions jamais une chose : il appartient aux Centrafricaines et aux Centrafricains, et à eux essentiellement, de prendre en main leur propre destinée.

 

Poitiers le 26 février 2016

 

Maître Ignace OUNDA-MEYBI Avocat au Barreau de POITIERS

 

Président de l’UNAREM.

CENTRAFRIQUE : LE MYTHE DE L’HOMME PROVIDENTIEL. LE BANQUIER SALVATEUR OU LE DETENTEUR DE CARNET D’ADRESSES  par Maître Ignace OUNDA-MEYBI
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28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 00:31

 

 

 

http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 26 FÉVRIER 2016

 

L’eau potable est devenue rare à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays pendant cette saison sèche. La Société de Distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) est confrontée à d’énormes difficultés pour la distribution d’eau. On assiste tantôt à la pénurie d’eau tantôt à l’accès difficile.

 

D’après le constat fait par le RJDH, dans les différents quartiers de la capitale l’on note cette difficulté d’accès à l’eau potable. Très tôt le matin ou bien le soir, les gens s’attroupent devant les fontaines avec des longues queues des ustensiles de cuisine et des bidons pour s’approvisionner.

 

Même son de cloche dans la majorité des villes de provinces. Sonia Arlette Pougandja est habitante de Bouar, « c’est très très difficile de trouver de l’eau à Bouar, la plupart des fontaines ne fonctionnent plus et nous sommes obligés d’aller dans les quartiers où il y’a des fontaines pour  faire la queue pendant des heures. Parfois, il faut aller à la source à 2 ou 3 kilomètres de la ville et c’est pénible » a témoigné cette habitante.

 

Face à cette situation, la population centrafricaine demande à la Société de Distribution d’Eau  en Centrafrique (SODECA) de prendre sa responsabilité et, elle lance un appel d’aide aux ONG qui œuvrent dans le domaine de l’eau et de l’assainissement de voler à leur secours.

 

 La SODECA n’a pas été disponible pour répondre à nos préoccupations. Et nous avons aussi tenté en vain de joindre le directeur général de l’Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement en milieu urbain(ANEA) qui s’occupe du ravitaillement en eau potable dans l’arrière-pays.

 

Précisons que cette agence est étatique, elle est sous tutelle du ministère de mine et de l’hydraulique.

 

La pénurie d’eau devient plus inquiétante cette année, où les pluies ont été rares et la saison sèche rude.

 

La population centrafricaine face à la pénurie d’eau potable
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