Le KNK décidé à soutenir le pouvoir de Touadéra
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 5 MARS 2016
Dans une interview accordée au RJDH, le vendredi dernier, Bertin Bea a annoncé l’intention du KNK de soutenir le pouvoir de Faustin Archange Touadera, le nouveau président centrafricain. Le parti de François Bozizé estime que la situation actuelle du pays impose l’unité à tous.
Le KNK a viré du côté du nouveau président de la République bien qu’il ne l’a pas soutenu lors de la présidentielle. Bertin Bea, sans détour, fait savoir que le parti de l’ancien président ne fait que répondre aux mains tendues de Faustin Archange Touadéra « le nouveau président a, dans sa première déclaration appelé au rassemblement. Il a tendu la main à tout le monde et le KNK compte y répondre favorablement » explique le secrétaire général du KNK. Bertin Bea a justifié cette nouvelle ligne en ces termes « la République Centrafricaine est toujours dans une situation difficile. Nous avons des milliers de nos compatriotes qui vivent dans les sites de déplacés. Nous avons les groupes armés et bien d’autres défis. Le KNK pense que la paix n’a pas de prix, le KNK a décidé alors de soutenir la politique du nouveau président car il faut l’unité de tous pour relever ces défis » précise t-il.
Le KNK pense déjà à la réévaluation de l’accord avec l’URCA de Dologuelé « aujourd’hui nous avons perdu mais je pense que le moment viendra ou nous allons nous retrouver face à face avec les responsables de l’URCA pour réexaminer l’accord qui nous lie afin de voir si cet accord tient toujours ou pas mais au KNK, nous avons une idée déjà claire sur l’issue de cet accord » a noté Bertin Bea.
le KNK, parti dont Faustin Archange Touadéra était le 2ème vice président, ne l’a pas soutenu lors de la présidentielle. Cette formation politique a suspendu ce dernier après l’annonce de sa candidat comme indépendant à la présidentielle en aout 2015.
Centrafrique : OXFAM interpelle les autorités sur la situation des femmes
http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 5 MARS 2016
L’ONG OXFAM attire l’attention des autorités sur les violences basées sur le genre à quelques jours de la célébration de la journée internationale des femmes le 8 mars 2016. Selon cette structure humanitaire, cette célébration devrait être un moment de revendication des droits des femmes et les nouvelles autorités devraient aussi placés les femmes au cœur de leurs activités. C’est ce qui est ressorti dans une interview du RJDH ce samedi 5 mars avec Isidore Ngueuleu, chargé du plaidoyer Oxfam Centrafrique.
Selon Oxfam, plus de 60.000 cas de violences basées sur le genre ont été rapportés. Les femmes sont les principales victimes de leurs bourreaux que sont des groupes armés et certains hommes dans les ménages.
Isidore Ngueuleu, chargé du plaidoyer à Oxfam Centrafrique pense que la célébration du 8 mars devrait être un moment de revendication des droits de la femme. « Au-delà du pagne et de la fête est notre slogan qui va réunir des femmes du 3e arrondissement et de la commune de Bimbo. Nous allons leur donné des informations sur les droits à l’égalité et non les simples cérémonies », a-t-il dit.
Le chargé du plaidoyer à Oxfam Centrafrique a interpellé les nouvelles autorités sur la situation actuelle des femmes, qui continuent à être violées.
« Les femmes veulent pouvoir obtenir de ces nouvelles autorités une garantie de protection, une garantie que les choses vont se faire différemment. Pendant les 5 prochaines années, les femmes devront être mises au cœur des activités des autorités, elles ne devraient pas continuer à être discriminées ou violentées », a lancé Isidore Ngueuleu.
Oxfam explique les multiples cas de violences basées sur le genre en Centrafrique par un cap sécuritaire, le non redéploiement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et le manque de protection de la population par les autorités nationales. Pour Oxfam, les réponses aux violences qui se perpétuent au quotidien doivent être aussi au quotidien.
Depuis le début des violences qui ont duré presque trois ans en Centrafrique, la violation des droits humains est fréquente. En février dernier, plus de 60.000 cas ont été rapportés dans l’espace de 10 mois.
Des femmes détenues à la maison carcérale de Bimbo assistées par des chrétiennes catholiques
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 5 MARS 2016
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars prochain, la coordination diocésaine des femmes chrétiennes Catholiques a fait un don le vendredi dernier aux femmes détenues à la maison carcérale de Bimbo. Les femmes chrétiennes veulent à travers ce geste, célébrer cette journée avec les détenues de manière anticipée.
Elles sont 27 à bénéficier du don qui est constitué de deux sacs de riz, deux cartons de poulet, des litres d’huiles, du savon, des sachets d’Omo, des habits et autres non vivres.
Clarisse Martiale Manehou, coordonnatrice des femmes chrétiennes Catholiques a justifié le choix de la cible en ces termes « nous avons choisi la maison carcérale de Bimbo parce que nous savons qu’il y a des femmes détenues ici qui ne peuvent pas célébrer cette journée avec nous. C’est pour cela que nous avons souhaité les assister afin de leur donner quand même le goût de cette journée et de leur donner aussi l’espoir qu’elles sont restées toujours femmes et dignes et qu’elles ne sont pas abandonnées ».
Sonia, l’une de ces détenues se dit très satisfaite « aujourd’hui, les femmes chrétiennes nous ont donné la joie de revivre, en nous apportant la parole de Dieu. On pensait être abandonnée mais ce n’est pas le cas. Je suis très satisfaite de cette marque de reconnaissance et je remercie la coordination des femmes chrétiennes catholiques », a-t-elle précisé.
C’est depuis le mardi 1er mars que les manifestations relatives à la journée internationale de la sont lancées à travers une conférence débat, organisée par la coordination diocésaine des femmes chrétiennes Catholiques. Demain, dimanche, les femmes vont lancer l’exposition vente devant la Cathédrale de Bangui.