L’ONG OXFAM sensibilise les femmes de Bangui et de Bimbo sur leurs droits
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 10 MARS 2016
L’ONG OXFAM organise depuis le 8 mars une activité de sensibilisation à l’endroit des femmes leaders. Cette activité est dédiée à l’analyse et à la revendication des Droits de Femme à Bangui et Bimbo.
Cette journée de réflexion a permis de dénoncer la violence faite sur les femmes et les filles. « C’est une journée très importante car elle permet dans chaque pays au monde de se demander quelle est la situation exacte de la femme en terme d’égalité avec l’homme, mais aussi en terme de cohésion sociale envers tous les membres de la société. Nous avons organisé cette activité pour évaluer avec toutes les femmes et aussi les hommes la situation actuelle de la femme », a expliqué Isidore Ngueuleu, responsable plaidoyer à OXFAM.
Plusieurs femmes et hommes se sont réunis à cette occasion pour parler de la situation légale, sociale, politique et judiciaire à l’égard des violences faites aux femmes. « Cette journée nous a aussi permis de proposer des perspectives et des solutions pour améliorer la situation parce que, entre Janvier et Octobre 2015, près de 60.000 cas de violences ont été perpétrés contre les femmes en Centrafrique », a confié Isidore Ngueuleu.
Koudjougou Awa Djoumaye qui a participé à cette activité loue cette initiative « je suis très contente vue les points qui ont été abordés. Depuis deux ans, on n’a pas pu célébrer cette journée. Je suis fière de voir les femmes musulmanes et chrétiennes ensemble pour partager les témoignages et proposer des solutions », a-t-elle témoigné.
Satisfaite aussi de participer à cette célébration au quartier Guitangola source, Corine Fabiola Dacko souhaite que les propositions faites puissent arriver aux hautes autorités, « je demande aussi aux hommes de cesser de violenter les femmes. La Centrafricaine a trop souffert depuis cette crise, il est temps que tout cela cesse parce que ça n’apporte à rien mais il faut que nos propositions soient rapportées au décideurs ».
Cette activité de sensibilisation qui a commencé le 08 au KM5 a pris fin ce jeudi dans la commune de Bimbo 5.
Vers l’implantation de la clinique juridique à Begoua pour lutter contre les violences à l’égard des femmes
http://rjdh.org/ PAR SAMSON ANDJOUKARA LE 10 MARS 2016
Dans le souci de lutter contre les violences à l’égard des femmes, l’Association des Barreaux Américains (ABA) a procédé à une sensibilisation de masse ce mercredi 9 mars 2016 à la mairie de Begoua dans la préfecture de Bimbo. L’objectif est de s’imprégner des cas de violences que les femmes de Begoua subissent et de les informer sur l’implantation très bientôt de la clinique juridique dans ladite localité.
L’identification réelle des violences à l’égard des femmes a été au centre de nos échanges avec les femmes, selon Maitre Sylvie Naissem, avocat consultant à l’ABA « les problèmes liés à l’héritage, les rites qu’accompagnes les veuvages qui sont assez humiliants pour la dignité de la femme, les violences basées sur le genre et sexuelles sont les lots quotidiens des femmes de Begoua. »
Selon la même source, la clinique juridique sera désormais à l’écoute des femmes dans la commune de Bimbo « les para juristes formés par ABA mèneront des campagnes de proximité, des médiations auprès des femmes pour les orienter vers cette clinique au cas où leurs droits seront bafoués ou bien si elles sont confrontés à des difficultés de droit qu’elles puissent se rapprocher de cette structure garnie de spécialistes pour une prise en charge » a-t-elle précisé.
Germaine Amitching, la 1ere vice-présidente de la mairie de Begoua, se réjouit de cette sensibilisation et interpelle les leaders des associations féminines de Begoua à plus de sensibilisations auprès de leurs adhérentes pour la fréquentation de cette structure « je demanderai à ces leaders d’informer, de sensibiliser et d’orienter les femmes victimes vers cette clinique juridique par ce que c’est au niveau des associations que plusieurs de ces dernières seront mobilisées. »
Ce sera la quatrième clinique juridique ouverte en Centrafrique après Bangui, Bimbo et Bouar.
Centrafrique: Le HCR appui le CNLS pour la riposte au VIH et Sida
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 10 MARS 2016
Le HCR a fait don de matériels de laboratoire au Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), le vendredi 4 mars, afin de réduire l’avancée du VIH et sida en Centrafrique. Ces équipements permettront à cette structure sanitaire d’effectuer des enquêtes sur la prévalence y compris la syphilis, dans plusieurs localités du pays.
Plus d’une dizaine de villes ont été ciblées afin de réaliser ces enquêtes, notamment, Bangui, Mbaïki, Bossembélé, Boda, Berbérati, Bouar, Niem, Gamboula, Bossangoa, Bozoum, Batangafo et Bambari. L’objectif est d’avoir de nouvelles données pour préparer la riposte.
Professeur Nestor Nali Mamadou, Coordonnateur du CNLS se dit satisfait de ce geste « cela fait 5 ans que nous n’avons pas pu réaliser des enquêtes de séro-surveillance par manque de matériels adéquats, l’insécurité et des ressources financières. Aujourd’hui, nous sommes outillés pour aller collecter des données nécessaires » explique t-il.
Il précise qu’« il est primordial d’avoir des données récentes et de qualité en terme de prévalence du VIH sur l’ensemble du territoire pour mieux apprécier l’ampleur du problème et y amener une réponse adéquate », souhaite ce dernier.
Selon le communiqué de presse, l’objectif des enquêtes est de mesurer la prévalence du VIH et de la syphilis au niveau des femmes enceintes dans les sites sentinelles accessibles afin d’apprécier l’évolution de l’infection suite à la crise qui a secoué le pays depuis 2012.
Il est ressorti dans ce communiqué que la situation est exacerbée par une pauvreté extrême et un manque de ressources financières consacrées à la lutte contre le sida « Plus de 100.000 personnes vivant avec le VIH ont besoin de traitement antirétroviral (ARV) en Centrafrique, or seules 25 000 sont sous traitement. La violence des deux dernières années est venue aggraver la situation », a précisé le communiqué.
La Centrafrique est le pays de l’Afrique centrale le plus touché par le VIH et SIDA avec une prévalence estimée à 4,12% en 2015, selon les projections Spectrum du CNLS alors qu’elle était à 4.9% en 2010.
Centrafrique-Tchad : marche vers la réconciliation entre les deux peuples
http://www.radiondekeluka.org/ jeudi 10 mars 2016 12:08
Une délégation de la société civile tchadienne, composée de huit personnes, a échangé ce mercredi au siège du Groupe de travail de société civile (GTSC) au Complexe sportif Barthélémy Boganda à Bangui, avec les acteurs politiques et la société civile centrafricaine.
La rencontre entre les parties tchadiennes et centrafricaines vise à continuer et à approfondir le plaidoyer entamé depuis 2014 par les différents groupes et associations de la société civile du Tchad et de la République Centrafricaine. Les sociétés civiles entendent affermir la confiance, et par la même occasion, consolider la paix dans la sous-région.
« Les défis sont nombreux entre autres comment re-panser la plaie qui a été ouverte par la crise qui s'est produite en Centrafrique. En tant qu'organisation citoyenne, nous avons dit haut que le problème est politique et il doit avoir une solution politique. Nous devons faire en sorte que Centrafricains et Tchadiens reconstruisent la confiance qui a existé entre eux et qu'ils revivent comme par le passé. Pour cela, il va falloir surmonter beaucoup de défis », a expliqué Abderrahman Ali Gossoumian, coordonnateur national du Comité suivi de l'appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR) au Tchad.
« C'est la raison pour laquelle nous avons initié, depuis 2014, ce processus de dialogue entre sociétés civiles mais en impliquant également les parlementaires des deux pays », a ajouté Mr. Gossoumian qui a précisé que : « Nous avons fait plusieurs rencontres pour essayer de faire, de façon responsable et objectif, le diagnostic de la situation mais en essayant de faire des propositions politiques surtout sur la sécurisation de nos frontières, sur la question de consolidation de la paix dans nos deux pays auprès de nos politiques ».
Selon le coordonnateur de cette plate-forme de la société civile tchadienne, beaucoup de défis sont à relever pour ramener la Centrafrique sur les rails.
« Le défi est aussi humanitaire, quand on voit les milliers de Centrafricains qui se retrouvent en dehors des frontières de la Centrafrique et qui vivent de l'assistanat. Nous venons de recevoir un rapport sur la prostitution des jeunes filles réfugiées centrafricaines au niveau de l'est du Cameroun au cours de notre séjour à Bangui et ça nous a fait mal », a indiqué Abderrahman Ali Gossoumian.
Le coordonnateur national du CSAPR a estimé qu'au-delà des actions à mener en direction des politiques centrafricains et tchadiens, un travail de fond avec les populations à la base reste l'un des défis majeurs pour que les deux pays retrouvent leur relation et prennent en charge ensemble les situations humanitaires et sécuritaires actuelles.
Le plaidoyer entamé depuis 2014 est soutenu par le gouvernement suisse et certaines organisations non gouvernementales françaises.