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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 16:05
MEDITATION  par Monseigneur Ngoui

 

Centrafrique de Boganda,

Qu’as-tu fait de ton indépendance

du 13 août 1960 ?

 

Chers compatriotes,

Il y a quelques années (mai 1980) lors de sa première visite pastorale en France, le Pape Jean-Paul II, s’adressant aux catholiques français leur posa cette question : « Française, Français ! Qu’avez-vous fait de votre baptême ? » Cette question du grand Pasteur de l’Eglise m’inspire en cette fête du 62ème anniversaire de la proclamation de notre indépendance.

Oui, il y a 62 ans, notre pays accédait à son indépendance politique par la voix du Président David Dacko, (paix à son âme). Oui, c’était bien le 13 août 1960. J’étais là dans la foule au Palais de la Renaissance. L’image de deux mâts qui portaient les deux drapeaux (celui du colonisateur et celui du colonisé) m’est restée. Un moment donné, le drapeau du colonisateur descendait tandis que le drapeau de Centrafrique montait. L’émotion, le silence, furent très profonds et beaucoup dans la foule ne purent s’empêcher de verser des larmes; larmes de libération; larmes de liberté ou de regret?

Oui, il y a 62 ans, notre pays a accédé à son indépendance politique. 62 ans, c’est l’âge plus que mûr. C’est l’âge où le travailleur prend sa retraite. C’est dire qu’il a déjà réalisé pas mal de choses dans sa vie. Et je vous entends me répliquer : « qu’est-ce que nous avons réalisé? »

Oui, c’est ici que je vous dirai franchement, qu’en regardant autour de nous, (je veux parler de nos voisins de l’Afrique centrale, avec lesquels nous avons accédé à l’indépendance) je constate que nous sommes les derniers dans le domaine de développement économique, social, éducatif, sanitaire, sécuritaire, etc.

Et pour causes ? Soyons objectifs; force est de constater que la R.C.A notre pays a battu le record des coups d’Etat, des mutineries à répétitions, des rébellions, des groupes armés! Oui « l’argent n’aime pas le bruit des bottes » n’est-ce pas? Sommes-nous maudits? Ou n’étions-nous pas assez préparés pour assumer nos responsabilités des citoyens libres?

La commémoration de notre indépendance nous donne l’occasion de nous interroger, de méditer et de chercher ensemble des solutions adéquates et efficaces pour un développement intégral de notre très cher pays qui ne manque pas de richesses, un pays béni de Dieu! Nous mourrons pauvres sur une terre riche. Il s’agit avant tout, de le débarrasser de tous les bandits (appelés groupes armés) qui l’ont pris en otage en massacrant la pauvre population, en incendiant les villages et les champs. Encourageons nos FACA et leurs alliés et volons à leurs besoins matériels.

Peut-on conclure que la disparition de Boganda a été non seulement un grand deuil mais aussi un grand vide difficile à combler? Absence des vrais leaders démocrates? Patriotiques? Une chose est sûre, comme le souligne un des journaux de la place, je cite : « Depuis l’indépendance de la R.C.A, il ne se passe pas 5 ou 10 ans sans que les Centrafricains assistent à des coups d’Etat, des mutineries, des rebellions ». Voilà le rythme de la vie des Centrafricains. Dès lors, comment s’étonner de son retard, de sa pauvreté endémique. Cherchons tous à tourner la page.

Non aux coups d’Etat. Non aux rébellions. Non aux groupes armés. Non a l’ingérence de certains pays dans les affaires intérieures de la R.C.A. Oui à la paix, oui à la sécurité, oui à la cohésion sociale, oui au développement. Il n’y a pas des supers présidents et des petits présidents.

Serrons le coude, bannissons nos rivalités, nos divisions, nos jalousies, nos tribalismes, nos trahisons pour bâtir un Centrafrique de paix, de sécurité. La R.C.A est un Etat indépendant, libre et souverain. Soyons fidèles à la devise de la R.C.A : « Unité, Dignité, Travail ».

Kangba ti akangba

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 15:44
C’est quoi la cryptomonnaie et comment ça marche

Lu pour vous

 

 Maxime Lancelin-Golbery29 juillet 2022

La cryptomonnaie est dans l’air du temps. Oui mais… C’est quoi au juste une cryptomonnaie ?! Et comment ça marche ? Nous sommes là pour vous aider à comprendre ce qu’est cette nouvelle monnaie virtuelle qui fait rêver autant qu’elle terrorise.

Impossible de se balader sur les réseaux sociaux ces derniers temps sans en attendre parler. Des noms comme Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, des termes comme « cryptobros » ou « NFT », et des tonnes d’articles et de reportages qui parlent d’un phénomène en pleine expansion. Il est facile dans ce contexte de se demander comment investir dans le Bitcoin et mettre toutes ces économies vers le nouvel El Dorado. Mais avant d’éclater le cochon rose et de mettre tous ses sous sur le tapis, mieux vaut comprendre de quoi l’on parle. Alors, les cryptomonnaies, c’est quoi ?

Qu’est-ce qu’une cryptomonnaie ?

Ce qu’on appelle aujourd’hui une cryptomonnaie, dont l’un des exemples les plus connus est le Bitcoin, est tout simplement une monnaie virtuelle. Ce qui veut dire intrinsèquement que vous ne pouvez pas la toucher, l’échanger dans le monde réel ou vous balader avec des pièces de Bitcoin dans votre poche. Mais son principe vient bien au-delà de ça, puisqu’elle n’est pas gérée par une banque ou un État. Elle est « décentralisée », ce qui veut dire qu’elle n’appartient à personne et n’est pas véritablement tangible dans le monde physique.

Tout part de ce qu’on appelle la « blockchain ». Imaginez un grand livre de compte, sauf que celui-ci n’est pas stocké dans une banque, mais à travers de multiples ordinateurs dispersés dans le monde. Et ces ordinateurs travaillent en même temps, de concert, pour réaliser les transactions qu’une banque ferait normalement dans son propre système. Aussi, ce livre de compte n’existe pas qu’à un seul endroit à la fois, il est constamment à jour et constamment partagé.

Si on les appelle « crypto » monnaies, c’est parce que toutes ces transactions sont chiffrées. Aussi, leur sécurité et leur protection sont assurés naturellement au sein du système bancaire dématérialisé duquel elles appartiennent ; la blockchain.

Comment marche la cryptomonnaie ?

Comme dit précédemment, la blockchain est au centre même de l’existence des cryptomonnaies, mais aussi de ce qu’on appelle les NFTs. Pour réussir à « gagner » des cryptomonnaies, il faut faire ce que l’on appelle du « minage » de cryptomonnaies. Le nom est amusant, puisqu’il n’a vraiment aucun rapport avec l’ancien art du minage. Ici, on parle plutôt de dédier la puissance de son ordinateur afin que la blockchain l’utilise pour réaliser les opérations de son grand livre de compte. C’est ça, miner des cryptomonnaies : participer au système qui rend la monnaie virtuelle viable, ce qui vous permet de gagner cette monnaie virtuelle. On crée de la valeur en participant directement au système.

Notez qu’une blockchain possède ce que l’on appelle un protocole de consensus. Il s’agit de l’ensemble des critères que la blockchain et ses utilisateurs respectent pour assurer l’authenticité d’une transaction. Un protocole sert à éviter que n’importe qui s’occupent des transactions. Aujourd’hui, deux protocoles sont utilisés majoritairement :

  • Protocole PoW (Proof of work) : La vérification et la validation d’une transaction dans la blockchain passent par les mineurs. Ils prouvent l’authenticité de la transaction et leur bonne volonté par le matériel onéreux qu’ils ont du acquérir pour miner. Ce procédé est particulièrement gourmand en énergie.
  • Protocole POS (Proof of stake) : Ici, pas de consommation énergétique gargantuesque. La validation d’une transaction passe par des « minters » qui prouvent leur bonne volonté en ayant une certaine quantité de cryptomonnaie sur la blockchain. Avec cette somme en jeux, c’est dans leur intérêt que le système reste sécurisé.

Il est naturellement aussi possible d’acheter de la monnaie ainsi créée, par le biais de revendeurs. La blockchain se chargera d’enregistrer le transfert de cette monnaie d’un compte à un autre. Mais justement, qu’est-ce qui sert de compte ? Dans le milieu des cryptomonnaies, on parle d’un « portefeuille crypto » : c’est par le biais d’un service de la sorte que vous pourrez voir votre solde de cryptomonnaies.

Comment une cryptomonnaie prend de la valeur ?

Ce qu’il faut bien comprendre avec le système de la cryptomonnaie, c’est qu’il est intégralement spéculatif. Plus encore que la Bourse, où une action reste fondamentalement une part de la propriété d’une entreprise. Si diluée soit-elle, une action est tangible dans le monde réel. Ce n’est pas le cas des cryptomonnaies, dont la valeur est basée presque intégralement sur la perception que le monde a de cette monnaie. La puissance de votre ordinateur que vous allouez au minage de cryptomonnaies ne sert qu’à vérifier le livre de compte et rien de plus. C’est une boucle fermée.

Alors comment une cryptomonnaie peut-elle bien prendre de la valeur ? Le bouche-à-oreille, la popularité, la médiatisation. Si le Bitcoin a connu autant de remous au cours de sa vie, c’est parce qu’il a été au centre de la popularisation des blockchains. Puisque certains investisseurs ont décidé d’acheter avec de l’argent véritable des Bitcoins, ces derniers ont naturellement reçu une valeur égale au prix auquel ils ont été achetés. Et puis, les spéculateurs ont décidé de revendre ces Bitcoins pour plus chers, et les acheteurs ont décidé que ce prix était juste. Ou au contraire ne l’était pas, ce qui a fait baisser la valeur perçue de la monnaie. Et puis certains magasins ont décidé d’accepter le Bitcoin comme une forme de paiement, donnant toujours plus de valeur à la monnaie. Certains pays ont commencé à s’y intéresser aussi, légitimant cette monnaie aux yeux de nouvelles personnes. Qui ont elles-mêmes commencé à investir et participer aux fluctuations de la valeur perçue des monnaies virtuelles.

Comprenez donc bien que fondamentalement, la valeur de la cryptomonnaie est uniquement basée sur la spéculation. Rien de plus. Ce qui en fait l’un des marchés les plus volatiles du monde, plus encore que la Bourse. Si demain, plus personne ne s’y intéresse, elle n’aura littéralement plus aucune valeur. Vous n’achetez jamais un morceau tangible de la réalité sur ce marché numérique.

Que peut-on acheter avec de la cryptomonnaie ?

La réponse à cette question est aussi simple que compliquée à la fois. On pourrait résumer en « tout et rien ». Puisque la valeur perçue de la cryptomonnaie est dépendante de ses investisseurs et du contexte, elle n’a pas vraiment de limite en place. Si le vendeur auquel vous essayez d’acheter quelque chose accepte la valeur de votre cryptomonnaie, alors vous pouvez tout à fait l’utiliser pour payer. Des histoires de la sorte pullulent sur internet, comme le fait qu’un homme ait acheté une maison entière grâce à sa cryptomonnaie.

 

De nos jours, certains grands revendeurs acceptent les cryptomonnaies pour leurs paiements en ligne. C’est principalement le cas aux États-Unis, où la chaîne Newegg, l’opérateur en télécom AT&T et le Microsoft Store acceptent aujourd’hui les bitcoins. Shopify, Rakuten et Home Depot font aussi partie de cette liste. Mais là encore, tout peut très vite changer ; ces magasins ont fait le choix de parier sur la valeur des cryptomonnaies, et pourraient tout aussi rapidement se retirer.

Quelles sont les arnaques liées à la cryptomonnaie ?

Commençons déjà par le commencement. Pour certains analystes, la cryptomonnaie est en soi une arnaque. Et pas n’importe laquelle, puisque l’une des plus vieilles au monde : le système de Ponzi. Derrière ce nom complexe se cache un schéma simple : les investissements des premiers clients sont rémunérés par les investissements des nouveaux clients. En somme, c’est une boucle dans laquelle on s’arnaque les uns les autres à tour de rôle jusqu’à ce que tout s’écroule. Et que les derniers arrivés payent les pots cassés de tous leurs prédécesseurs.

Notez que comme la cryptomonnaie est un marché spéculatif, bon nombre des arnaques classiques de la Bourse sont réutilisées pour les cryptomonnaies. Dont une très populaire sur ces derniers mois : un visage connu d’internet commence à promouvoir une monnaie virtuelle spécifique et pousse sa communauté à investir dans celle-ci. La valeur de cette monnaie grimpe donc en flèche. La célébrité revend ses cryptomonnaies au plus haut prix. Et par la même occasion, la valeur de cette monnaie passe en chute libre. Tous ceux qui ont investi sont ainsi perdants. C’est ce qu’on appelle le « pump and dump », soit le fait de créer une mini bulle économique et la faire exploser tout aussi rapidement.

La différence entre la Bourse et les cryptomonnaies sur ce point ? Cette stratégie est illégale et facilement condamnable dans le cadre de la Bourse. Dans le cadre d’une cryptomonnaie, puisque le système est décentralisé, il est presque impossible de véritablement condamner les acteurs d’une telle manipulation du marché.

C’est quoi une cryptomonnaie ?

Une cryptomonnaie est une monnaie intégralement virtuelle. Elle doit son nom au fait d’être chiffrée, et donc sécurisée. Toutes ses opérations sont liées à la blockchain.

Qu’est-ce qu’une blockchain ?

La « blockchain » est le livre de compte dans lequel sont inscrits toutes les opérations, débits et crédits, réalisées avec une monnaie virtuelle. Elle a la particularité d’être décentralisée, c’est-à-dire que ce livre existe simultanément sur plusieurs ordinateurs différents, et n’est jamais stockée dans un seul et unique endroit. Tous ont donc accès à ses opérations, à l’inverse d’une banque classique où le livre de compte n’existe qu’en un seul point.

Que veut dire miner des cryptomonnaies ?

Pour « gagner » de la monnaie virtuelle, les utilisateurs offrent une partie ou la totalité de la puissance de leur ordinateur afin de calculer les opérations réalisées dans la blockchain. C’est ce qu’on appelle « miner ».

Quelles sont les principales cryptomonnaies du marché ?

Outre le très connu Bitcoin et le non moins connu Ethereum, on peut citer le Tether, le Binance Coin, le USD Coin, le Solana ou encore le Dogecoin.

Combien y a-t-il de cryptomonnaie en circulation ?

Difficile d’avoir un chiffre exact tant cela évolue mais on en dénombre presque 20 000 différentes réparties dans des dizaines de blockchain.

Qu’est ce qu’un Altcoin ?

Ce mot valise qui fusionne les mots alternative et coin désigne tout cryptomonnaie autre que l’illustre Bitcoin.

Comment stocker ses cryptomonnaies ?

Dans tous les cas, elle se retrouve sur un porte-feuilles virtuel. Il existe cependant une distinction entre les porte-feuilles chaud et porte-feuilles froids. Les premiers sont ceux connectés à internet lorsque les seconds en sont isolées ce qui les rend moins vulnérables. Ces derniers prennent la forme d’une clé USB par exemple.

Maxime Lancelin-Golbery

 

 

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 14:53
Ukraine : un groupe Mozart contre le groupe Wagner ?

 

Lu pour vous

 

DIAPASON23h  Par la rédaction - Publié le 9 août 2022 à 16:18

 

S’inspirant de la dénomination du tristement célèbre « groupe Wagner » des Russes, une organisation pilotée par des volontaires occidentaux vient en aide aux Ukrainiens.

Voilà qui ne va pas améliorer la réputation politique de Richard Wagner. Depuis 2014, une organisation paramilitaire russe, souvent décrite comme l’armée privée de Vladimir Poutine, opère sous le nom de « groupe Wagner ». Ce groupe a été envoyé en Syrie, en Libye, en République Centrafricaine… Selon plusieurs sources, il est également engagé en Ukraine : les services de renseignement militaire britanniques ont ainsi répertorié l’intervention du groupe Wagner dès mars 2022. Et il semble qu’actuellement, la Russie déploie des mercenaires du groupe sur le front ukrainien pour combler le manque d’effectif de son armée.

Cours intensifs

S’il ne se veut « pas un contre-groupe du groupe Wagner », c’est bien par référence à lui qu’une autre organisation a pris le nom de « groupe Mozart » – ce sont ses membres qui ont choisi ce nom. Fondé par Andrew Milburn, colonel retraité du corps des Marines qui a passé 31 ans dans l’armée américaine, ce groupe-ci est désormais basé dans le Donbas, et s’est donné pour mission de former des soldats ukrainiens. Milburn a ainsi rassemblé des experts volontaires (entre 20 et 30, originaires des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Irlande et d’autres pays occidentaux) pour entraîner les civils qui combattaient dans les forces de défense de Kiev. Les soldats ukrainiens – dont certains sont totalement inexpérimentés – reçoivent de ces volontaires des cours intensifs de cinq à dix jours sur le maniement de base des armes, le tir, les manœuvres, ainsi que sur les tactiques du champ de bataille.

Le groupe Mozart fournit également une aide humanitaire, s’approchant davantage des lignes de front que la plupart des ONG. Les paramilitaires du groupe fournissent à des villageois proches des combats des denrées alimentaires et des produits de première nécessité, rapporte Le Monde.

« Ce que nous faisons est tout à fait différent » de ce que fait le groupe Wagner, précise ainsi Andrew Milburn au Guardian. Ce dernier rappelle ainsi que les volontaires engagés dans le groupe Mozart ne participent pas aux combats, et qu’ils ne doivent espérer aucun bénéfice financier. Largement soutenu par des donateurs privés américains, le groupe « ne [fait] que survivre grâce aux dons. Et les gens ont été généreux […] jusqu’à présent. »

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 14:45
Touadera vient-il négocier le retour à Bangui des casques bleus gabonais ?

 

Lu pour vous

 

https://gabonactu.com/ 10 août 2022  

Le président centrafricain, Faustin Archanges Touadera arrive ce mercredi à Libreville pour une visite de travail et d’amitié de 48 heures, selon une annonce officielle de la présidence gabonaise.

Le numéro un centrafricain vient-il négocier le retour dans son pays des casques bleus gabonais ? Le communiqué de la présidence gabonaise ne le dit. Il indique cependant que « les questions de paix et de sécurité sous régionales et continentales, à l’agenda du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont est membre actuel le Gabon, seront également au centre des discussions entre les Présidents Ali Bongo Ondimba et Faustin Archange Touadera ».

L’on se souvient qu’en septembre 2021, les casques bleus du Gabon en Centrafrique ont été chassés du pays suite à des accusations d’abus sexuels. Les 450 casques bleus gabonais étaient au service de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Leur expulsion « honteuse » avait mis fin à 25 ans de présence continue des soldats gabonais en Centrafrique dans le cadre de différentes missions de paix déployés dans ce pays plongé depuis des années dans instabilité quasi chronique.

Carl Nsitou

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 14:43
Arrestation de rebelles centrafricains au Cameroun

 

Lu pour vous

 

https://tchadinfos.com/ Par Madjissembaye Ngarndinon  9 août 2022

Ces individus sont soupçonnés d’utiliser l’Adamaoua comme base arrière ainsi que de zone de ravitaillement en argent et en vivres

Le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise, a mis la main sur plusieurs individus de nationalité centrafricaine et appartenant au mouvement rebelle centrafricain “3R” (Retour, Réclamation et Réhabilitation), spécialisés dans des enlèvements de personnes et de rançonnement des populations, a annoncé lundi soir la radio nationale.

Rien qu’en fin de semaine dernière, six preneurs d’otages appartenant à deux groupes de 3R sont ainsi tombés dans les filets des forces de défense et de sécurité dans la région camerounaise de l’Adamaoua (nord) à la frontalière avec la République centrafricaine (RCA), alors qu’ils monnayaient la libération d’une demi-douzaine de personnes enlevées dans les localités de Belel et Tignère de la région.

Ces individus sont soupçonnés d’utiliser l’Adamaoua comme base arrière, ainsi que de zone de ravitaillement en argent et en vivres.

Une fouille des repaires de ces bandits, a-t-on encore appris, a permis de déterminer leur nationalité centrafricaine mais également de mettre la main sur plusieurs arsenaux de guerre constitués en majorité de fusils d’assaut de marque AK-47 et de munitions.

L’infiltration régulière des rebelles centrafricains dans l’Adamaoua, mais surtout dans la région camerounaise de l’Est était, en juin dernier au menu de la 5è session de la Commission ad hoc des frontières et de la 2è session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre les deux pays qui partagent une frontière terrestre longue d’environ 800 kilomètres.

 

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 14:42
La "ceinture d'ignames" d'Afrique de l'Ouest pour la sécurité alimentaire

 

Séquençage de la "ceinture d'ignames" d'Afrique de l'Ouest pour la sécurité alimentaire

 

Des piles d'ignames poilues bordent un marché à Ibadan, où les commerçants marchandent la qualité et le prix avant de les charger dans des voitures pour le dernier kilomètre vers les consommateurs nigérians. À proximité, un homme se fraye un chemin dans la circulation dense avec une charrette à bras remplie de tubercules.

Les ignames - pilées en pâte, moulues en farine, bouillies ou frites - assurent la subsistance et les moyens de subsistance dans toute l'Afrique de l'Ouest. Mais les conditions de culture dans la "ceinture de l'igname", de la Guinée au Cameroun, se détériorent au moment même où les prix des autres aliments de base montent en flèche.

Selon le vendeur Adewale Elekun, les agriculteurs nigérians ont déjà la vie plus dure que par le passé, lorsque les sols étaient bons et les terres fertiles.

"Aujourd'hui, la qualité du sol s'est estompée", a-t-il déclaré, au milieu de l'agitation du marché.

Ailleurs, à Ibadan, un centre de transit et de startup technologique situé à 130 km (80 miles) au nord-est de Lagos, le Dr Ranjana Bhattacharjee, généticienne moléculaire, dit qu'elle espère changer les choses pour le mieux en aidant à créer des plantes plus rustiques et plus adaptables.

Elle travaille à l'Institut international d'agriculture tropicale de la ville pour achever le séquençage du génome entier d'environ 1 000 échantillons d'ignames - un travail qui, selon elle, ouvre la voie à des mesures visant à garantir que les cultures futures seront plus adaptables à un climat changeant.

"Si vous voulez améliorer les cultures, vous devez faire le séquençage du génome pour comprendre les gènes de vos traits ciblés comme la résistance aux maladies (et) la qualité", a déclaré Bhattacharjee.

La nécessité de stimuler les cultures locales est particulièrement aiguë en raison de la hausse mondiale des prix des aliments depuis que certains grands pays producteurs ont décidé d'exporter moins de nourriture et que l'invasion de l'Ukraine par la Russie a bloqué les exportations de céréales et de graines de tournesol de ce pays.

Les ignames, plus grosses que leur homonyme nord-américain non apparenté, symbolisent la prospérité, la richesse et même la fertilité en Afrique de l'Ouest.

Le séquençage de leurs génomes pourrait aider les agriculteurs d'Afrique de l'Ouest, qui cultivent quelque 90 % de toutes les ignames dans le monde, à améliorer leur rendement et à le maintenir élevé, a déclaré Bhattacharjee, ajoutant qu'une fois les résultats publiés, d'autres s'efforceront de les appliquer.

"Cela conduira finalement à la sécurité alimentaire, non seulement au Nigeria, mais aussi en Afrique de l'Ouest où l'igname est cultivée", a-t-elle ajouté.

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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 14:39
La leçon de Bir Hakeim ou ce que le monde libre doit à L’Afrique

 

Lu pour vous 

 

 https://afrikipresse.fr/ par Christian Gambotti 9 août 2022

Lorsque j’étais étudiant, mon père me parlait souvent de la bataille de Bir Hakeim, non pas pour me dire qu’il avait fait partie des 3 600 hommes de la 1ère Brigade Française Libre qui avait résisté, en juin 1942, pendant 16 jours, à l’Afrikakorps de Rommel, surnommé le « renard du désert », mais pour évoquer le souvenir de ceux avec qui il avait vécu l’enfer de Bir Hakeim. 

Cultivant la pudeur des hommes des villages corses, simple sergent parmi les « héros » silencieux de la campagne de Libye, mon père me parlait rarement de la guerre, mais il évoquait souvent Bir Hakeim pour me dire qu’elle était la leçon que nous, les jeunes générations, nées dans l’Après-guerre, nous devions en tirer. 

Qui étaient ces 3 600 hommes de la 1ère Brigade Française Libre (1ère BFL), voués à être écrasés dans le cercueil aride du désert libyen par un ennemi dix fois plus nombreux, mais dont l’héroïsme allait compromettre l’avancée de Rommel vers Tobrouk, permettant aux troupes alliées de se replier et de vaincre quelques semaines plus tard à El-Alamein, une victoire qui signera la défaite nazie en Afrique du Nord ? 

La 1ère Brigade Française Libre : une armée cosmopolite

Commandée par le général Koenig, un légionnaire géorgien de 44 ans que ses soldats vénèrent, la 1ère Brigade Française Libre est une armée cosmopolitique composée pour les 2/3 de combattants issus des colonies.  

Dans un très bel article écrit par Hadrien Mathoux (Marianne, N° 1325, du 4 au 10 août 2022, pp. 65-67), on peut lire : « les deux tiers des membres sont issus des colonies et de l’outremer : tirailleurs de l’Oubangui et du Tchad, marins de Brest et de Cherbourg, anciens combattants de Dunkerque, soldats d’Afrique du Nord, de Madagascar, de Pondichéry et d’Indochine, demi-brigade de la légion étrangère (…), sans oublier l’étonnant bataillon du Pacifique et ses engagés venus de Polynésie. » Précision importante : la 1ère BFL est composée de 3 600 volontaires qui ont « déserté » l’armée française restée fidèle au régime de Vichy et parcouru « des milliers de kilomètres pour combattre sous les ordres du Général de Gaulle ». 

Dans son ouvrage consacré aux Français libres, publié en 2009, Jean-François Muracciole, historien spécialiste de la France Libre, considère que le nombre et le rôle des soldats coloniaux ont toujours été sous-estimés. On peut parler de l’Histoire oubliée de la « force noire », ces combattants présents sur tous les fronts depuis le 21 juillet 1857, date de la création du premier bataillon de Tirailleurs sénégalais par Napoléon III, et le 8 mai 1945, date de la fin de la Seconde Guerre mondiale.  C’est de cet « oubli » scandaleux que dénonçait mon père, lorsqu’il évoquait Bir Hakeim.

Les deux premiers morceaux de la France libérés

Le 26 août 1940, par la voix de son gouverneur Félix Éboué, le Tchad est la première colonie à rejoindre la France libre. Quelques jours plus tard, c’est au tour du Cameroun et du Congo français de faire de même. Brazzaville devient alors la capitale de l’Afrique française libre. 

L’historien Eric Jennings, professeur à l’université de Toronto et auteur de « La France libre fut africaine » (Editions Perrin), considère que, dès 1940 : « le combattant résistant archétypal de la première heure [est] plutôt un Tchadien, un Camerounais, ou un habitant de ce qu’on appelait alors l’Oubangui-Chari » [actuelle Centrafrique]. » 

Dans l’euphorie de 1944-1945, le rôle essentiel des troupes coloniales fut très largement occulté. Pour mon père, le parallèle entre l’Afrique et la Corse était évident : après l’Afrique en 1940, la Corse fut, le 4 octobre 1943, le premier département français libéré des fascistes italiens et des nazis par les résistants de l’île et les forces françaises venues d’Afrique du Nord. 

Les photographies du très beau livre de mon ami Roberto Battistini témoignent de ce que ce sont les goumiers et les tirailleurs, venus de l’autre rive de la Méditerranée, qui ont contribué, avec les résistants corses, à libérer l’île dès 1943. Dans les deux cas, l’Afrique et la Corse sont les deux premiers morceaux de la France qui ont été libérés.

Les « tirailleurs sénégalais »

Dans son sujet de mémoire, « L’Histoire oubliée des tirailleurs sénégalais de la Seconde guerre mondiale », Moulaye Aidara écrit : « Le 13 mai 1940, trois jours après les premiers bombardements allemands, le commandement français réalise que l’offensive perce à Sedan. (…) Pressé de toutes parts, le commandement tente d’établir un barrage qu’il confie à une troupe sûre : l’infanterie coloniale. Sur un front de 20 km, la 1ère et la 6ème divisions, face à toute la puissance mécanique allemande, 30 000 hommes dont 10 000 soldats de l’AOF : des soldats noirs. » Il ajoute : « Pourquoi un mémoire sur les Tirailleurs sénégalais de la Seconde Guerre mondiale ? La réponse vient d’une anecdote. 

En effet, il y a quelques années, alors que je préparais un diplôme à la faculté des Sciences de Lyon, un ami m’invita chez lui à Chasselay en me précisant que son village avait été défendu durant la Seconde Guerre mondiale par des Sénégalais, il s’agissait en fait de Tirailleurs sénégalais qui regroupaient tous les Africains noirs de l’Afrique française et non pas uniquement les habitants du Sénégal. A ce moment, je savais à peine que ces hommes avaient participé à la guerre mondiale ». Etudiant, Moulaye Aidara n’avait alors que le vague souvenir de la chanson du Congolais Zao, dédié aux anciens combattants noirs.

L’admirable poème de Senghor, « Hosties noires », publié au Seuil en 1956

Ce que me disait mon père sur les soldats noirs, ses « frères d’armes », ses « frères de sang », qui avaient combattu avec lui m’a conduit à lire « Hosties noires », l’admirable recueil de Léopold Sédar Senghor qui, dans un poème liminaire, écrit : vous « que personne ne nomme », « Qui pourra vous chanter si ce n’est votre frère d’armes, votre frère de sang « O tirailleurs sénégalais… » ». Homme d’un village corse, engagé volontaire, mon père ne voulait pas qu’on oublie ces soldats noirs, venus des villages africains pour libérer la France.

 La guerre va affaiblir les puissances coloniales. Les deux superpuissances qui vont se partager le monde, les Etats-Unis et l’URSS, hostiles au système colonial, réclament l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (Article 1er de la Charte des Nations unies de 1945), apportant leur soutien aux leaders des mouvements de libération. Tout en rendant hommage aux nombreux jeunes Africains qui se sont engagés pour défendre la France et l’Empire, tout en soulignant le rôle crucial de l’Afrique depuis le début de la guerre, de Gaulle lui-même, dans le Discours qu’il prononce, en 1944, lors de la Conférence de Brazzaville, ouvre la voie à l’émancipation des territoires africains. Son Appel de Brazzaville va accélérer le processus de décolonisation des territoires français d’Afrique. 

Ce que mon père me disait des soldats noirs des FFL, ces colonies qui se sont immédiatement rangées du côté de la France Libre, les admirables poèmes de Senghor, tout cela a contribué à faire naître cet amour que j’ai pour l’Afrique et me conduit à vouloir faire entendre la voix des Africains. La leçon de Bir Hakeim? Ne jamais oublier ce que le monde libre doit à l’Afrique.

Christian GAMBOTTI – Agrégé de l’Université Président du think tank Afrique & Partage – Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches du l’Afrique de Demain) – Directeur général de l’Université de l’Atlantique – Chroniqueur, essayiste, politologue. 

Contact :  cg@afrique

 

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9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 16:17
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : au cours des sept premiers mois de 2022, 96 incidents affectant les travailleurs humanitaires ont été enregistrés 

 Judicael Yongo   août 9, 2022 1:35

BANGUI, le 09 Aout 2022(RJDH)—Dans son aperçu humanitaire, le bureau des Nations-Unies pour les affaires humanitaires(OCHA) a enregistré au cours des sept premiers mois de 2022, 96 incidents affectant les travailleurs humanitaires. Selon cette institution, « la population civile reste la première victime des tensions et violences armées qui se poursuivent dans plusieurs parties du pays ».

Parmi les 15 incidents enregistrés au mois de juillet, cinq cambriolages ont été enregistrés, y compris trois tentatives de cambriolage de bases humanitaires et un braquage d’une équipe humanitaire sur l’axe Bossangoa-Bossembele.

Les préfectures qui demeurent les plus touchées durant les sept premiers mois de 2022 sont notamment, l’Ouham avec (24%), Bangui (14,6%) et de la Ouaka avec (10,4%). Les vols, braquages, pillages, menaces et agressions représentent 75% des 96 incidents. Les interférences et restrictions représentent 23 incidents soit 24%.

RJDH

 

Centrafrique : la Cour Constitutionnelle déclare prématurée, la requête de Bendounga sur la Constitution  

 Judicael Yongo   août 9, 2022 1:32

BANGUI, le 09 Aout 2022(RJDH)—-le 13 juillet 2022, Joseph Bendounga, président du parti politique MDREC, a saisi la Cour Constitutionnelle aux fins de déclarer anticonstitutionnelle, toute initiative de révision constitutionnelle ou de dotation de la République Centrafricaine d’une nouvelle Constitution. La Cour après avoir statué sur la requête déposée a rendu sa décision ce 08 aout 2022 et a déclaré, « prématurée », la requête de Joseph Bendounga.

La Cour dans sa décision a rappelé « que la procédure de la révision Constitutionnelle est fixée par la Constitution tant par les dispositions générales relatives à l’adoption des lois que les dispositions spécifiques relatives à la révision constitutionnelle », a délibéré la Cour en fondant ses arguments sur l’article 36 de la loi organique de la Cour Constitutionnelle qui stipule que « la requête motivée  est déposée au greffe de la Cour, elle accompagnée d’une copie du texte attaqué », ce qui n’est pas le cas en l’espèce.

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9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 16:03
Laurent Gbagbo refuse la grâce présidentielle du président Ouattara

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/l By Nicolas Beau 9 août 2022

Le torchon brule à nouveau entre les deux frères ennemis ivoiriens. Laurent Gbagbo devrait faire savoir, via un porte-parole autorisé,  ce mardi matin à Abidjan qu’il refuse la grâce présidentielle octroyée par le président ivoirien Ouattara samedi dernier 7 août

Le président ivoirien Alassane Ouattara annoncé  avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de vingt ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. L’opération de communication avait été rondement menée, l’annonce faite samedi soir, veille d’un dimanche et d’un lundi fériés, à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, mais sans que les principaux médias puissent recouper l’information auprès des principaux intéressés. Seul RFI dans sa revue de presse « Afrique » du week end, toujours bien informé, avait noté qu’il s’agissait là d’ « un faux pas vers la réconciliation ».

« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo », avait déclaré Alassane Ouattara. Sauf quel le chef de l’état ivoirien n’avait pas demandé son avis au principal intéressé. Lequel devait faire savoir ce mardi matin qu’il n’est pas question pour lui d’accepter d’être gracié d’une condamnation qui, selon lui, a été prononcée par défaut et en dehors de tout cadre légal: aucune convocation n’avait été remise à Laurent Gbagbo; la possibilité d’un appel n’avait pas été ouverte; et enfin et surtout « le casse » de la BCAO qui avait valu à l’ancien Président ivoirien une condamnation à vingt ans de prison en 2018, l’aurait été sans la moindre preuve (1). La manoeuvre judiciaire était en effet grossière à la veille d’échéances politiques importantes.

Pas de grâce pour les prisonniers politiques  

Le chef de l’État ivoirien a également annoncé avoir demandé « qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères ». Autant dire que Laurent Gbagbo ne pourra pas, compte tenu de son refus de la grâce présidentielle, récupérer ses arriérés financiers.

Clairement la situation se tend de nouveau à Abidjan. D’autant que l’alliance conclue entre les deux formations politiques des anciens Présidents Gbagbo et Bédié semble plus forte que jamais. <ce mardi matin,  journal Le Temps, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, qualifie cette grâce de « fausse route », et dénonce « une absence criante et injustifiée de volonté à aller résolument à la réconciliation ». Selon lui, « Ouattara laisse les Ivoiriens sur leur faim. On pensait qu’il allait libérer tous les prisonniers civils et militaires. Que neni ! », lancera encore Le Temps.

Le refus du pouvoir de libérer tous les prisonniers politiques a certainement pesé dans la décision de Laurent Gbagbo de fermer la porte à un éventuel compromis avec son rival de toujours

(1) Vingt ans de prison et 329 milliards d’amendes pour avoir fait ouvrir les coffres de la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest en pleine crise post-électorale de 2010-2011. C’est le verdict prononcé vendredi par le président du tribunal qui jugeait notamment l’ex-président Laurent Gbagbo et trois de ses ministres.

 

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9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 15:57
Le président rwandais Paul Kagamé mis en cause par Antony Blinken

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau  9 août 2022

 

Les Etats-Unis devraient exprimer leurs préoccupations au président rwandais Kagamé  en matière de respect des droits humains, notamment sur les abus commis par le M23,  un groupe armé congolais soutenu par le Rwanda. qui a commis des crimes de guerre de grande ampleur

La visite du Secrétaire d’État américain Antony Blinken au Rwanda, prévue du 10 au 12 août 2022, se déroulera sur fond de préoccupations accrues quant au soutien que le Rwanda apporterait une nouvelle fois aux rebelles du M23 lors d’opérations émaillées d’abus en République démocratique du Congo, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Anthony Blinken se rendra également en RD Congo où le M23 a étendu son contrôle dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, en commettant des exécutions sommaires à l’encontre des civils.

Le M23 a commencé à reconstituer ses rangs en 2021. Depuis le mois de mai, le M23 a démontré sa capacité à surpasser les forces congolaises soutenues par l’ONU. Des sources onusiennes et un haut responsable congolais ont laissé entendre à Human Rights Watch que le groupe recevait une aide extérieure soutenue.

Le 14 juin, l’ambassade des États-Unis en RD Congo s’est déclarée « extrêmement préoccupée par les récents combats dans l’est [de la RD Congo] et par la présence signalée de forces rwandaises sur le territoire [de la RD Congo] ». Le groupe d’experts des Nations Unies sur la RD Congo, mandaté par le Conseil de sécurité de l’ONU pour surveiller l’application de son régime de sanctions, a confirmé dans son rapport de juin la présence d’hommes en uniformes militaires rwandais dans les camps du M23. Le 4 août, des médias ont rapporté qu’un rapport du groupe d’experts de l’ONU avait trouvé des « preuves solides » selon lesquelles les forces rwandaises combattaient effectivement aux côtés du M23 et lui fournissaient d’autres formes de soutien. Le gouvernement rwandais a nié à plusieurs reprises soutenir le M23.

Comme en 2012, le M23 commet des crimes de guerre contre des civils, a déclaré Human Rights Watch. Des témoins ont décrit des exécutions sommaires d’au moins 29 personnes, dont des enfants, en juin et juillet. Les États-Unis devraient soulever avec le Rwanda les informations fiables selon lesquelles le Rwanda apporte de nouveau son soutien aux conduites abusives du M23 dans l’est de la RD Congo. Le Secrétaire d’État Blinken devrait condamner publiquement les attaques du M23 dans les termes les plus fermes, et avertir le Rwanda des conséquences de son soutien au M23 dans la commission de tels abus.

Les opposants rwandais réprimés

Plus généralement, la visite devrait également être utilisée pour dénoncer les violations systématiques des droits humains, notamment les campagnes de répression contre les opposants et la société civile, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du Rwanda. Le Secrétaire d’État Blinken devrait faire pression sur les autorités pour qu’elles libèrent les dissidents et opposants qui ont été emprisonnés pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.

« Le secrétaire d’État Blinken devrait exprimer clairement les vérités qui dérangent pendant ses visites au Rwanda et en RD Congo », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « L’absence de conséquences malgré un bilan catastrophique en matière de droits humains au Rwanda a encouragé les responsables du pays à poursuivre leurs abus, même au-delà de ses frontières. »

Le parti au pouvoir au Rwanda, le Front patriotique rwandais (FPR), mène depuis des années une campagne brutale contre les critiques réels ou supposés du gouvernement. Récemment, des critiques de premier plan, notamment des blogueurs, ont été arrêtés et menacés. Certains ont récemment dit avoir été torturés en détention. Les autorités enquêtent rarement de manière crédible sur les disparitions forcées ou les morts suspectes d’opposants. Les détentions arbitraires et les mauvais traitements dans des centres de détention non officiels sont fréquents, notamment à l’occasion de visites très médiatisées ou de grands événements internationaux tels que la récente Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM).

Anthony Blinken a prévu d’évoquer le cas de Paul Rusesabagina, dont l’arrestation et la détention en août 2020 font partie d’un ensemble de pratiques et d’abus bien documentés et ont suscité de graves inquiétudes quant à la politisation du système judiciaire rwandais.

L’opposant Paul Rusesabagina, aujourd’hui détenteur de la nationalité belge, vivait aux États-Unis lorsqu’il s’est rendu à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Il a été victime d’une disparition forcée jusqu’à ce que le Bureau d’enquêtes rwandais (Rwanda Investigation Bureau, RIB) annonce qu’il détenait Rusesabagina à Kigali. Human Rights Watch a documenté plusieurs violations de la procédure régulière et du droit à un procès équitable tout au long du procès de Rusesabagina, qui a finalement abouti à une lourde peine.

Blinken devrait également aborder les cas de journalistes, de commentateurs et d’activistes de l’opposition emprisonnés pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’association et d’expression. Le 30 mai, Aimable Karasira, un commentateur populaire sur YouTube et aujourd’hui détenu, a déclaré à un juge avoir été torturé en détention et s’être vu refuser tout traitement médical. Lors d’une comparution le 7 juillet, il a déclaré avoir été puni pour avoir révélé les mauvais traitements qui lui ont été infligés en détention et avoir été de nouveau battu.

Les attaques et les menaces contre les réfugiés rwandais vivant à l’étranger, notamment en Ouganda, au Mozambique et au Kenya, se poursuivent sans relâche. Les victimes sont généralement des opposants politiques ou des critiques du gouvernement rwandais ou du président Paul Kagame.

Des commentateurs, journalistes, activistes de l’opposition ainsi que d’autres personnes qui prennent position sur des questions d’actualité et critiquent les politiques publiques menées au Rwanda ont été victimes de disparitions forcées, et certains sont morts dans des circonstances suspectes. Le gouvernement rwandais n’enquête jamais de manière efficace sur les allégations d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de décès en détention, de détention arbitraire, de torture et d’autres mauvais traitements, et ne veille pas à ce que les responsables de tels faits rendent des comptes. Dans bon nombre de ces cas, les preuves révèlent l’implication des forces de sécurité de l’État. Cela a instauré un climat de peur au sein de la population ainsi qu’une impunité généralisée.

Parmi ces cas figure la mort suspecte en garde à vue du célèbre activiste et chanteur Kizito Mihigo, et ce malgré les appels de partenaires internationaux tels que le secrétaire d’État américain adjoint aux affaires africaines de l’époque, Tibor Nagy. Innocent Bahati, un poète populaire qui diffusait sur YouTube des œuvres consacrées aux questions sociales et aux droits humains, a disparu dans des circonstances suspectes le 7 février 2021 et demeure introuvable depuis lors. Les autorités ont affirmé de manière vague et sans apporter de preuves qu’il avait quitté le pays.

 

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