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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 19:57

 

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 25 JUIN 2016

 

BANGUI, 25 juin 2016 (RJDH)—Dans sa déclaration vendredi 24 juin 2016 après la libération des six policiers retenus en otages par des groupes armés au KM5 à Bangui, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera s’est montré ferme face aux groupes armés dans le pays. Touadera a qualifié de provocation ces actes ‘’inacceptable pour défier l’autorité de l’Etat’’.

 

Le chef de l’Etat Centrafricain, en rappelant les derniers faits, pointe du doigt un groupe se réclamant d’auto-défense dans les 3e et 5e arrondissements de Bangui, « il est connu qu’il s’agit d’un groupuscule de personnes entretenant des milices armées dans les 3e et 5e arrondissements, notamment : Haroun Gaye, Issa Capi alias 50/50, Abdel Abdoul, Abdoul Danda, ALMERY Matar alias Force et tant bien d’autres… », a précisé Faustin Archange Touadera.

 

Pour le président Touadera, il s’agit là de la provocation pour « pousser le gouvernement à agir pour qu’ils mettent la ville à feu et à sang et pour qu’une fois de plus l’on crie aux victimes. Voilà ce que recherchaient les auteurs de cet acte crapuleux et terroriste. J’ai prêté serment devant le peuple de faire rétablir l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Je ne faillirai pas à mon devoir », a déclaré avec une certaine fermeté le président.

 

Le président centrafricain a ajouté qu’il ne peut accepter que des bandits troublent impunément l’ordre public et menacent la sécurité, « je mets en garde tous les auteurs et commanditaires de ces crimes crapuleux et les préviens qu’ils répondront de leurs actes devant la justice. Il n’y aura pas d’impunité. Je dis à tous les chefs des groupes armés qu’il faut cesser le désordre et les provocations inutiles. L’ordre doit maintenant régner », a-t-il martelé.

 

Cette prise de position du président Touadera intervient alors que le pays est replongé dans des violences. Certaines villes de provinces et la capitale Bangui connaissent une flambée de violence.

 

Après son investiture le 30 mars et la mise en place du gouvernement le 11 avril dernier, la présidence a ouvert des négociations avec les groupes armés afin d’obtenir leur adhésion au processus du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR), une autre étape cruciale pour le retour de la sécurité en Centrafrique. Parallèlement au processus du DDRR, la restructuration des Forces Armées Centrafricaines a été mise en marche.

 

Dans une déclaration faite le 16 juin par le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, il avait dénoncé le projet d’un coup d’Etat, trois jours avant le rapt des policiers dans le KM5. Plusieurs villes de provinces, notamment Ngaoundaye, Batangafo, Ouandago, Kabo…ont enregistré des affrontements entre les fractions des ex-Séléka et des attaques contre les civils.

Centrafrique : Touadera affirme une fermeté face aux groupes armés
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Centrafrique-Presse.com
25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 19:51

                                                                                                                  

 

Ma chère patrie a renoué avec les démons du passé : l'insécurité, des enlèvements, des vols, des populations encore déplacées, la nouvelle dimension de prise d'otage, des affrontements armés, des morts, des larmes, des familles endeuillées etc... Les centrafricains sont fatigués de tout ça, mais toutes ces hostilités vont prendre fin quand ? Qui a intérêt à ce que les hostilités militaires reprennent ? La constitution n'a t-elle pas spécifié expressément que la personne humaine est sacrée et inviolable ?

 

Depuis l'avènement des nouvelles autorités, nous avons constaté que des efforts mesurés ont été faits mais ces derniers sont insuffisants pour la consolidation des acquis de la paix. Les nouvelles autorités n'ont pas intégré le caractère exceptionnel de l'héritage et gèrent le pays comme si elles ont hérité d'un pays normal. A situations exceptionnelles, solutions exceptionnelles. Au delà de toutes considérations, nous nous réjouissons du communiqué de presse de la présidence de la République qui a fermement condamné la recrudescence de l'insécurité.

 

Il en est de même pour la présidence de l'assemblée nationale qui en plus de la condamnation a pris une décision proportionnée en convoquant une session extraordinaire pour faire des propositions au gouvernement. Ce dernier qui ne semble pas se préoccuper véritablement de l'insécurité doit lier l'acte à la parole au lieu de se contenter qu'à la réorganisation de son cabinet. Le gouvernement n'a t-il pas la notion du "choix du moment" ? Ce moment est-il propice pour prioriser les nominations dans les cabinets ? Le pouvoir a été élu sur la base d'un projet de société. A ce titre, vous ne devrez pas attendre deux mois pour mettre en place votre cabinet ?

 

Ce laxisme chronique et épidémique caractérisé par une indécision, une hésitation confirme l'amateurisme et le statuquo de la situation sécuritaire dans notre pays. On constate un mélange total de pinceaux, un manque de préférence dans les priorités démontre une non-préparation à exercer la fonction. Pendant que les centrafricains pleurent, meurent, enterrent leurs morts, la primature chargée de mettre en oeuvre les orientations politiques définies par le President de la République se contente de partager des postes en élargissant le gouvernement à 39 ministres selon la lecture juridique de l'article 2 du décret réorganisant le cabinet du chef du gouvernement.

 

Au regard du contexte socio-politique actuel, ce pays avait-il vraiment besoin de 39 ministres ? A t-on pensé aux conséquences sur le maigre budget de l'Etat ? Nous espérons que le bilan des 100 jours leur permettra de faire une évaluation à mi parcours et de redéfinir les nouveaux objectifs pour aboutir à des résultats escomptés. A défaut d'oubli, nous pouvons nous permettre de vous rappeler que l'urgence demeurent le rétablissement et la consolidation de la paix, la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national, et de procéder de façon méthodique et progressive au désarmement des groupes armés.

 

Nous rappelons par ailleurs que le deuxième axe du projet de société du candidat indépendant numéro 2 aux élections présidentielles faisait allusion à la sécurisation du territoire national afin de rassurer le peuple. Cette lenteur dans la prise des décisions interroge...savait-il véritablement qu'il pouvait gagner ces élections ? En trois mois de règne, n'a t-il toujours pas compris que le souci de la communauté internationale ne se limitait seulement qu'à la mise en place d'un pouvoir légitime ? Le reste importe peu et pour preuve, la France a annoncé le retrait des forces "sangaris" automatiquement après son investiture alors qu'elle savait pertinemment que les groupes armés étaient seulement cantonnés mais pas désarmés.

 

Et qu'elle savait entre autres que la Centrafrique ne possède pas une armée régulière ordonnée et hiérarchisée. La France avait déjà entrevu la recrudescence de l'insécurité, il appartient désormais à l'élu de la nation de prendre ses responsabilités vis à vis de ses électeurs. Les autorités politiques centrafricaines ne sont pas encore bien intégrées dans la culture des grandes démocraties du monde. Sous d'autres cieux et à la lecture de la recrudescence de l'insécurité, certains chefs de départements ministériels auraient déjà presenté leur lettre de démission au President de la République.

 

Pour revenir au fait, pourquoi le mode d'expression des groupes armés demeurent les armes ? N'y a t-il pas de dialogue franc avec les représentants ? Ne sont-ils pas entendus ? Il est notoire que la guerre ne peut se dissocier de l'économie car c'est un moyen de s'approprier des richesses ou de satisfaire des intérêts multiples ( politique, économique, religieux...). Face à cette situation, l'Etat doit rester uni, solidaire et ferme car la force doit toujours rester à la loi et la justice qui a vocation d'être juste doit traquer, poursuivre et traduire les auteurs, co-auteurs et instigateurs devant les tribunaux compétents. La fermeté est la règle mais il faut aussi chercher à comprendre les causes de cette crise en vue de l'éradiquer par un compromis ou une solution politique. Mais attention, ne le dites à personne, si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                           

 

Yaoundé le 24 juin 2016.
 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections

 

DES MORTS ET ENCORE DES MORTS, FAUT-IL UN SEUIL POUR RÉAGIR EFFICACEMENT ? par Bernard SELEMBY DOUDOU
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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 18:51

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

CP/SPK#15/2016

 

 

Bangui, le 25 juin 2016 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) salue la libération des six policiers centrafricains retenus en otage par des éléments armés.

 

La Mission salue la persévérance de l’équipe de négociateurs qui a permis la libération des otages sans nécessité de recours à la force.

 

Tout au long de cette crise, la MINUSCA a sécurisé la zone afin de prévenir d’autres incidents, contribué au bon déroulement des négociations et plaidé en faveur de leur issue pacifique, aux côtés de plusieurs acteurs centrafricains.

 

La MINUSCA exhorte la population, dont la majorité est désireuse de vivre paisiblement, à davantage œuvrer dans la recherche de la paix et la promotion du dialogue intercommunautaire.

 

La MINUSCA réitère sa conviction que la violence n’est pas un moyen acceptable de régler les conflits.

 

Dans le cadre de son mandat, la MINUSCA apporte son appui à la réhabilitation et au renforcement du système judiciaire centrafricain afin que les coupables puissent répondre de leurs forfaits conformément à la loi, et tous les citoyens bénéficier d’une justice forte, impartiale et équitable.

 

 

RCA: les policiers retenus dans le quartier PK5 ont été libérés

 

Par RFI Publié le 24-06-2016 Modifié le 24-06-2016 à 23:46

 

En Centrafrique, après plusieurs jours de négociations, les six policiers enlevés dimanche par le groupe d'autodéfense du PK5, le quartier musulman de Bangui, ont été libérés vendredi 24 juin. Cette prise d'otage était une réaction à l'interpellation lors de contrôles de routine de 26 musulmans qui n'avaient pas de papiers, parmi lesquels deux membres du groupe d'autodéfense. Ce même groupe avait pris d'assaut un commissariat du quartier lundi pour prendre d'autres policiers en otage, obligeant la Minusca à intervenir.

 

Les six policiers vont bien, ils sont en bonne santé, a indiqué le député et médiateur dans cette affaire, Hamadou Aboubakar Kabirou.

 

Un véhicule de la Minusca a transporté les policiers du quartier du PK5, où ils étaient détenus, au palais présidentiel. Le chef de l'Etat, Faustin-Archange Touadéra les a reçus en fin d'après-midi.

 

Négociations difficiles

 

La remise des otages ne s'est pas faite sans difficulté. Leur libération était initialement prévue à la mi-journée vendredi. Mais alors qu’un véhicule de la Minusca était sur place pour les escorter vers la présidence, les ravisseurs ont exigé que deux de leurs membres soient aussi transportés par la mission des Nations unies pour être entendus par le chef de l'Etat. Mais la Minusca a refusé de les prendre en charge et la libération a alors fini par capoter.

 

Les négociations ont donc continué en début d'après-midi. Le groupe d'autodéfense demandait également en échange des policiers la libération des 26 musulmans arrêtés le week-end dernier. « Ceux qui ont été arrêtés à tort seront libérés, c'est la seule garantie qui a été accordée par le gouvernement », explique Haroun Gaye, un des responsables du groupe d'autodéfense du PK5.

 

Soulagement

 

Au PK5, la population retenait son souffle depuis lundi. La libération des policiers sans violence est vécu comme une victoire, la preuve que la négociation peut triompher des armes.

 

« Plus jamais ça », confiait un habitant du quartier, membre de la médiation avec le groupe armé, à RFI. Avec d'autres personnalités du quartier, il pense aujourd'hui à mettre en place une plateforme de discussion avec le groupe d'autodéfense. L'idée est d'impliquer tous les acteurs, les jeunes, les vieux, les religieux, les commerçants, pour continuer le dialogue et « éviter de refaire les mêmes erreurs », a-t-il conclu.

 

En attendant, la vie reprend au PK5, les commerçants rouvrent leurs boutiques et les voitures vont et viennent sur l'axe principal. Surtout, les gens ont cessé de tendre l'oreille à d'éventuels coups de feu.

LA MINUSCA SALUE LA LIBERATION DES POLICIERS RETENUS EN OTAGE
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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 16:34
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : L’ambassadeur des Etats-Unis appelle à la libération immédiate des policiers pris en otage

 

http://rjdh.org/   PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 24 JUIN 2016

BANGUI, 24 juin 2016—L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique Jeffrey Hawkins a appelé à la libération des policiers pris en otage. Pour le diplomate, les violences de ces derniers jours en Centrafrique, sont inacceptables. Il l’a dit dans une déclaration dont le RJDH a eu copie.

 

Le diplomate américain a qualifié d’intolérables, les violences dirigées contre la population et les forces nationales et internationales « la violence contre la population de Bangui et d’autres régions de la  RCA et contre les forces constituées de la RCA et contre les forces internationales de maintien de paix, est inacceptable, intolérable »dénonce Jeffrey Hawkins.

 

L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique dit soutenir les actions des forces nationales et internationales et il appelle à la libération rapide des policiers pris en otage « nous soutenons les efforts des services de sécurité de la République Centrafricaine et des Nations-Unies pour rétablir l’ordre. Nous demandons la libération immédiate des policiers pris en otage »appelle-t-il.

 

Tout en rassurant du soutien de son pays, Jeffrey Hawkins demande aux parties de privilégier  le dialogue « nous exhortons toutes les parties à prévaloir le dialogue et la réconciliation. Les Etats-Unis sont profondément engagés avec nos partenaires centrafricains dans la reconstruction du système judiciaire (…), dans le soutien au processus de désarmement et de la réforme du secteur sécuritaire. Je tiens à vous rassurer que nous restons solidaires au peuple centrafricain » témoigne le diplomate.

 

Cette déclaration est faite cinq jours après la prise en otage de six policiers centrafricains par un groupe armé du km5 qui réclame la libération des éleveurs peulhs arrêtés le 19 juin dernier à l’entrée de Bangui pour situation irrégulière.

 

 

Centrafrique : Le coordonnateur humanitaire par intérim déplore le regain de violences dans le pays

 

http://rjdh.org/ PAR ANGELA PASCALE SAULET YADIBERET LE 24 JUIN 2016

 

BANGUI, 24 juin 2016 (RJDH)— Michel Yao, coordonnateur  humanitaire par intérim a regretté la flambée de violences enregistrée ces derniers jours en Centrafrique. Ces violences, selon lui, ont occasionné des déplacements de population tout en accentuant leur souffrance. Michel Yao l’a dit dans une interview accordée le 23 juin dernier au RJDH.  

 

RJDH : Michel Yao, bonjour. Vous êtes  représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé en Centrafrique mais depuis mars dernier, vous cumulez vos fonctions avec celles du coordonnateur  humanitaire. La RCA connaît depuis quelques jours des vagues de violences à Bangui et dans plusieurs villes du pays. Quelle réaction avez-vous entant que coordonnateur humanitaire par intérim ?

 

Michel Yao (MY) : Nous déplorons vraiment la recrudescence de ces  violences. Il faut dire que ces  violences ont pour conséquence les déplacements de la population et l’augmentation de la  souffrance de cette même population. En République Centrafricaine, une personne sur deux  soit deux millions sept cent personnes ont besoin d’assistance mais la recrudescence de l’insécurité ne permet pas aujourd’hui de les atteindre toutes.

 

Aujourd’hui, nous avons environ quatre cent mille déplacés internes dans le pays et plus de quatre cent soixante-sept  mille personnes réfugiés hors des frontières de la République Centrafricaine. Il est important que la situation sécuritaire puisse permettre d’assister ces personnes  pour qu’elles vivent avec un minimum de dignité.

 

RJDH : En l’espace d’un mois, l’ONG médicale MSF a perdu deux chauffeurs. Sa base de Bambari a été aussi pillée. Ce sont des faits inquiétant non ?

 

Monsieur Michel Yao : Ceci est révoltant, c’est même très révoltant. Je dois préciser les acteurs humanitaires interviennent de façon neutre et impartiale. Ils portent secours à tous ceux qui sont en difficulté sans tenir compte de son appartenance. Ces attaques nous révoltent. En réalité, ce sont, en fait les personnes en difficulté qui sont pénalisées. Nous disons aussi que ces attaques constituent une violation du droit humanitaire international. Nous espérons que cela ne restera pas impuni. Nous voulons exprimer nos sympathies à l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) qui en quelques semaine, perd deux personnes. Nous appelons  les groupes armés à respecter les activités humanitaires mais aussi le personnel humanitaire dont le travail est d’assister la population centrafricaine sans exception.

 

RJDH : Comme vous le reconnaissez, les besoins humanitaires sont de plus en plus croissants en Centrafrique. La saison pluvieuse n’est pas un handicap pour les humanitaires qui opèrent dans les zones qui sont difficiles d’accès pendant cette période ?

 

MY : Nous, acteurs humanitaires avons des activités de réponse et également celles de préparation qu’on appelle des plans de contingence. Avant la saison des pluies, nous avons des activités préparatoires qui nous permettent sur le plan médical, de prépositionner des médicaments et autres intrants nécessaires dans les zones difficiles d’accès pendant la saison sèche. Aussi grâce à la générosité de certains donateurs, nous avons quelques moyens logistiques notamment des avions qui nous permettent de déployer  des kits dans ces zones à cette période. En ce moment, nous sommes en train de déployer des médicaments dans le nord  précisément à Ngaoundaye pour répondre à la situation des personnes déplacées et  blessées à l’issue des affrontements des groupes armées.

 

RJDH : Le financement des actions humanitaires est aujourd’hui estimé à 15%. Comment expliquez-vous ce faible financement face à l’énormité des besoins ?

 

MY : Nous sommes préoccupés par ce faible financement parce qu’il signifie qu’on ne peut pas atteindre les personnes en difficulté dans le pays. Nous parlions tout à l’heure de plus de la moitié de la population centrafricaine qui a besoin de l’assistance humanitaire.  Les besoins sont estimés cette année, à près de cinq cent trente un millions de dollars  ce qui fait un peu plus de trois cent neuf milliard de francs CFA. Ce sont des montants énormes qui se justifient par le fait qu’on met tout en œuvre pour atteindre la population.  Le manque de financement va se traduire effectivement par le manque de service à cette population qui en a besoin de nos services notamment ceux concernant la santé, les vivres, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Nous appelons la communauté internationale  à avoir un regard beaucoup plus attentif sur les appels en faveur de la République Centrafricaine parce que nous avons vu les contributions dégringolent depuis le pic de la crise en 2014 jusqu’à ce jour.

 

RJDH : Qu’est-ce qui retarde la nomination d’un nouveau coordonnateur Humanitaire principal après la démission de l’ancien en mars dernier ?

 

MY : Le processus est  en cours, il faut prendre la bonne personne pour le bon métier et cela n’est souvent pas aisé. Je pense que nos collègues, les responsables au niveau des Nations-Unies à New-York en sont pleinement conscients. Mais les activités humanitaires ne sont jamais interrompues sur le terrain. Nous assurons toujours la coordination et l’évaluation de la situation humanitaire. Nous prévoyons dans les semaines à venir, revoir notre plan de réponse pour l’adapter à la situation  humanitaire actuelle.

 

RJDH : Je vous remercie.

 

MY : Merci.

 

Propos recueillis par Angela Pascale Saulet Yadiberet et Fridolin Ngoulou

 

 

Centrafrique : Un agent de l’ONG PNRM tué à Kaga-Bandoro par des hommes armés

 

http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 24 JUIN 2016

 

BANGUI, 24 Juin 2016 (RJDH)—Un cadre de l’ONG Person in Need Relief Mission (PNRM), a été tué ce matin vers minuit à Kaga-Bandoro par des hommes armés. L’ONG a suspendu ses activités en réaction à cet assassinat.  

 

Jean Célestin Mandazou, c’est le nom de l’agent  de l’ONG Person in Need Relief Mission (PNRM) tué par ces hommes armés. Ingénieur agronome de formation, il est  recruté comme assistant en chef du ‘’projet agro ‘’ et affecté à Kaga-Bandoro depuis le samedi 19 juin 2016.

 

Le chef de mission de l’ONG PNRM, Thierry Ezéchiel Yongo parle d’acte criminel perpétré contre sa structure « ils sont venus alors que notre collaborateur était dans un camp de passage en entendant d’avoir un logement. Ils l’ont dépossédé de ses biens. Malgré qu’il porte le logo de l’ONG, ils ont tiré sur lui et il est mort sur le champ. Il s’agit d’un acte criminel qui est dirigé contre notre organisation », a-t-il expliqué.

 

Le responsable de cette ONG annonce la suspension de leurs activités en réaction à cet acte « nous avons suspendu nos activités sur tout le territoire ». Selon des sources concordantes, le corps a été ramené à Sibut à bord du véhicule du préfet. L’ONG a dépêché un véhicule qui doit acheminer la dépouille à Bangui.

 

L’ONG PNRM, installée en Centrafrique depuis septembre 2014, mène des activités dans les domaines de la sécurité alimentaire,  de l’éducation. Elle est présente  dans une partie de la Ouaka, de la Nana-Gribizi et de l’Ouham. Cet incident intervient après la tuerie du chauffeur des Médecins Sans Frontières (MSF), vendredi 18 juin dernier.

 

 

Centrafrique : Deux personnes kidnappées lors de l’attaque d’un village proche de Dekoa par des hommes armés

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 24 JUIN 2016

 

DEKOA, 24 juin (RJDH)—Un groupe armé assimilé à une des tendances de l’ex-Séléka a attaqué, le 23 juin dernier le village Mbimbi situé à 25 kilomètres de la ville de Dekoa sur l’axe Mala. Selon les informations du RJDH, deux personnes ont été kidnappées lors de cette attaque.

 

De sources locales, les assaillants ont attaqué le village vers 10 heures du matin. Un habitant de Mbimbi qui a réussi à rejoindre la ville de Dekoa, le village a été pillé « quand ils sont entrés dans le village, ils se sont mis à tirer. Prise de peur, la population s’est enfuie. C’est là qu’ils ont pillé tous les greniers. Des maisons ont aussi été pillées » a-t-il expliqué avant de confirmer l’enlèvement des deux personnes « deux jeunes du villages ont été pris en otage. Ce sont ces jeunes qui ont transporté les effets volés » confie-t-il.

 

 La même source a indiqué que la majorité de la population est restée en brousse après le départ des assaillants « le village est presque vide. La majorité de la population est encore en brousse par peur. Les gens ne veulent pas aussi prendre des risques pour venir à Dekoa » précise-t-elle.

 

Selon les informations RJDH, un groupe d’hommes armés se réclamant de l’ex-Séléka est basé entre  la commune de Mala et le Village Bedambo, proche du village attaqué. Des sources proches de la municipalité de Dekoa soupçonnent ce groupe d’être à l’origine de cette attaque. Difficile de confirmer cela.

 

Depuis le samedi 19 juin, une équipe d’éléments de l’UPC de Ali Daras est arrivée dans la ville de Dekoa. Aux dernières nouvelles, ces combattants ont nettoyé une concession proche de l’antenne de Télécel pour l’occuper. Depuis leur arrivée, aucun incident n’est signalé dans la ville.

 

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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 13:06

 

 

Par RFI  23-06-2016 Modifié le 23-06-2016 à 14:23

 

Selon les informations de RFI, six policiers sont encore détenus par le groupe d'autodéfense du PK5, le quartier musulman de Bangui. Il proteste contre l'interpellation dimanche lors de contrôles de routine de 26 musulmans qui n'avaient pas de papiers. Parmi eux, deux membres du groupe. C'est ce même groupe qui avait pris d'assaut un commissariat du quartier lundi pour prendre d'autres policiers en otage, obligeant la Minusca à intervenir. L'opération militaire avait fait au moins sept morts et treize blessés, selon le ministre de la Sécurité, Jean-Serge Bokassa. Les policiers avaient pu être exfiltrés. Mais cette fois, le groupe d'autodéfense refuse toujours de libérer ses otages.

 

« Ils vont bien mais ils ne sont pas encore libérés », affirmait mercredi Hamadou Aboubacar Kabirou. Ce député de Bambari réside au PK5. Il joue les médiateurs dans cette affaire. « Je les ai rencontrés, ils sont là au Kilomètre 5, c’est cinq chrétiens et un musulman. Ils sont là ensemble et en bonne santé : ils mangent bien et ils dorment bien », assure-t-il. Le député a ensuite été retenu à son tour pendant plusieurs heures mercredi après-midi avant d'être relâché, mais ne jette pas l'éponge pour autant. Il va conduire tout à l'heure une délégation auprès des autodéfense, avec d'autres élus, des responsables religieux, des délégués des commerçants. Ils veulent essayer de convaincre le groupe de relâcher les otages.

 

« Nous voulions avoir quelques éclaircissements », affirme l'un des responsables du groupe d'autodéfense du PK5, qui demande la libération des 26 musulmans arrêtés dimanche lors des contrôles d'identité. « Il faut que l’Etat présente les 26 détenus officiellement et on les libèrera. Sinon, on ne les libèrera pas. Il n’y a pas de chantage, c’est la vérité. Nous on ne veut pas d’argent, on ne veut pas de poste. On veut juste être considérés comme des êtres humains comme eux », justifie-t-il.

 

Selon le ministre centrafricain de la Sécurité, « tous ceux [parmi les musulmans arrêtés dimanche, ndlr] qui n'avaient pas de papiers ont déjà été relâchés. Mais les deux membres du groupe d'autodéfense [à l'origine de cette nouvelle prise d'otage, ndlr] seront poursuivis. La justice fera son travail », assure Jean-Serge Bokassa qui appelle à la libération des otages.

 

Le quartier paralysé

 

En attendant, les négociations s’enlisent et la lassitude se fait sentir. Les commerçants du PK5 veulent rouvrir leurs boutiques. Depuis dimanche, le marché du quartier est à l’arrêt et toutes les activités sont comme paralysées. Mercredi, les magasins ont rouvert quelques heures, mais des mouvements de tension et des coups de feu dans la matinée ont eu raison de cet élan.

 

Les commerçants sont directement impliqués dans les négociations avec le groupe d’autodéfense qui détient les policiers. Depuis plusieurs jours, une médiation a donc été mise en place par des membres de la société civile. Aux côtés du député Ahmadou Aboubacar Kabirou, on trouve des représentants des jeunes du quartier et aussi le président de l’ACK5, l’association des commerçants.

 

Mais la lassitude est grande dans le quartier qui a déjà souffert de lourdes pertes lundi. La fermeture durable des commerces rappelle les jours les plus sombres du conflit, ceux de l’isolement, quand le PK5 était une enclave au cœur de la capitale.

 

Dans un communiqué, la Minusca demande également la libération immédiate et sans condition des six policiers.

 

Centrafrique: des policiers toujours retenus en otage dans le PK5
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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 17:51
DERNIER HOMMAGE à Mr Jacques BOGANGABE

 

 

La famille Doundaï, Mme Marie Madeleine Bogangabé, les enfants Bogangabe ont été très touchés par les nombreuses marques de sympathie et de réconfort reçus lors du décès du regretté monsieur Bogangabé Jacques survenu le 5 mai 2016 à  Amiens et inhumé au PK55 sur la RN1 en République Centrafricaine le 18 mai 2016.

 

"Il y'a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour rire et un temps pour pleurer..."Ecclésiaste 3.1.4.


Il est temps pour nous de le laisser partir rejoindre son Dieu.
A cet effet, nous organisons, comme prévu une dernière veillée le samedi 25 juin 2016 à la maison Valery Watteau  route des refuzniks 95200 Sarcelles dès 20h.


Nous vous invitons tous, amis et connaissances, collègues parents, frères et soeurs, à ce dernier hommage en toute simplicité en mémoire de "Mr Bogan Jacques".


Pour tout renseignement veuillez prendre contact avec 

         

Ella

BOGANGABE

06.67.32.67.77

Arsène

BOGANGABE

06.20.01.04.74

Gilles

BOMILA-KORADJIM

06.09.68.62.01

 

 

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 17:44
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le procès des éleveurs arrêtés pour situation irrégulière, programmé pour demain

 

http://rjdh.org/  PAR JEAN FERNAND KOENA LE 23 JUIN 2016

 

BANGUI, 23 juin 2016 (RJDH)—Les éleveurs peulhs dont l’arrestation est à l’origine de l’enlèvement de six policiers, seront jugés demain vendredi 24 juin  2016. L’information a été confirmée par le procureur de la République Ghislain Grésenguet.

 

Ils sont, selon les informations du RJDH confirmées par le parquet, vingt-six éleveurs dont le procès est programmé pour demain. Ce sont, selon le procureur de la République, les éleveurs arrêtés lors d’un contrôle de routine à l’entrée de Bangui pour situation irrégulière.

 

Ce procès de sources officielles, sera placé sous haute sécurité « le procès va se tenir sous haute sécurité car, l’arrestation de ces peulhs a fait monter la tension à Bangui. Nous en sommes conscients, c’est pourquoi nous avons pris les précautions nécessaires » confie un cadre au ministère de la justice.

 

Ces vingt-six éleveurs peulhs ont été arrêtés le samedi 18 juin par la police qui assurait un contrôle de routine sur la barrière de PK12. En réaction à ces arrestations, un groupe armé commandé par un certain Issa alias 50-50 a pris en otage six policiers détachés au commissariat du 3ème arrondissement de Bangui. Ces derniers sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs.

 

 

Centrafrique: L’URCA appelle à prendre des mesures pour mettre fin aux violences dans le pays

 

http://rjdh.org/  PAR JEAN FERNAND KOENA LE 23 JUIN 2016

 

BANGUI, 23 juin 2016—Dans une interview accordée au RJDH, le 22 juin dernier, André Nalke Dorogo, 1er vice-président de l’URCA a appelé les nouvelles autorités à mettre fin aux violences qui secouent le pays depuis quelques jours. Pour lui, ces violences sont inadmissibles.

 

L’URCA dit condamner les dernières violences survenues en Centrafrique “ les violences que le pays connait ces derniers jours sont injustifiées. C’est pourquoi l’URCA condamne ces violences et la prise en otage des policiers centrafricains” déclare André Nalke Dorogo.

 

Le premier vice-président de l’URCA engage le gouvernement à user des moyens qui sont à sa disposition pour protéger la population “la Constitution donne au gouvernement l’autorisation d’user de la force légitime pour maintenir et rétablir l’ordre. C’est en cela que le gouvernement dispose de la police, de la gendarmerie et d’autres forces de sécurité pour imposer l’autorité de l’Etat. Alors nous demandons aux autorités actuelles de prendre leur responsabilité en usant des moyens dont elles disposent pour protéger la population” exige André Nalke Dorogo.

 

Le premier vice-président demande aussi à la Minusca de s’impliquer dans la sécurisation du pays “la sécurité de la RCA dépend aussi de la Minusca que nous appelons à soutenir les autorités de la place à imposer l’autorité de l’Etat pour que les citoyens vivent en paix”.

 

Pour le député de Berberati 4 et 1er vice-président de l’URCA, l’heure n’est plus aux condamnations stériles “il faut agir, c’est ce que le peuple attend face à la montée en puissance de la violence dans le pays” dénonce ce dernier. C’est aussi la position exprimée par le président de l’Assemblée Nationale Abdoul Karim Meckassoua qui à la clôture de la session extraordinaire du parlement le 21 juin dernier appelait le gouvernement à l’action pour mettre fin aux violences.

 

C’est depuis le 19 juin dernier que la capitale centrafricaine est en proie à des violences parties de l’enlèvement par un groupe armé au km5 de six policiers.

 

 

Centrafrique : Présence signalée des éléments de l’UPC à Dekoa

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 23 JUIN 2016

 

DEKOA, 23 juin (RJDH)—Une trentaine d’éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), une fraction de l’ex-Séléka dirigée par Ali Daras, est arrivés à Dekoa, le samedi dernier. Cette information est confirmée par plusieurs sources locales contactées par le RJDH.

 

Selon les informations RJDH, ces combattants de l’UPC sont partis de Kaga-Bandoro. Une source jointe à Kaga-Bandoro a indiqué qu’ils fuient les rebelles du FPRC, une autre tendance de l’ex-Séléka avec laquelle les relations sont ces derniers temps tendues. De sources jointes à Dékoa, les combattants de l’UPC ont intégré la base de l’ex-Séléka de la ville «  dès leur arrivée, ils se sont rendus directement à la Base des ex-Séléka. Ils ne sortent pratiquement pas, mais nous ne savons pas ce qui se passe là où ils se trouvent » a confié un habitant de Dékoa.

 

Cette information a été confirmée sous anonymat par une autorité locale qui a indiqué que la peur a gagné la ville depuis l’arrivée de ces combattants « ils sont bien arrivés dans la ville et ils se trouvent à la base qu’occupaient les éléments de la Séléka. Mais je puis vous dire que les habitants ont peur parce que les rumeurs circulent comme quoi les éléments du FPRC vont attaquer ceux de l’UPC » confie-t-il.

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 15:16

 

 

Selon les informations de RFI, six policiers sont encore détenus par le groupe d'autodéfense du PK5, le quartier musulman de Bangui. Il proteste contre l'interpellation dimanche lors de contrôles de routine de 26 musulmans qui n'avaient pas de papiers. Parmi eux, deux membres du groupe. C'est ce même groupe qui avait pris d'assaut un commissariat du quartier lundi pour prendre d'autres policiers en otage, obligeant la Minusca à intervenir. L'opération militaire avait fait au moins sept morts et treize blessés, selon le ministre de la Sécurité, Jean-Serge Bokassa. Les policiers avaient pu être exfiltrés. Mais cette fois, le groupe d'autodéfense refuse toujours de libérer ses otages.

 

« Ils vont bien mais ils ne sont pas encore libérés », affirmait mercredi Hamadou Aboubacar Kabirou. Ce député de Bambari réside au PK5. Il joue les médiateurs dans cette affaire. « Je les ai rencontrés, ils sont là au Kilomètre 5, c’est cinq chrétiens et un musulman. Ils sont là ensemble et en bonne santé : ils mangent bien et ils dorment bien », assure-t-il. 

 

Le député a ensuite été retenu à son tour pendant plusieurs heures mercredi après-midi avant d'être relâché. « Nous voulions avoir quelques éclaircissements », affirme l'un des responsables du groupe d'autodéfense du PK5, qui demande la libération des 26 musulmans arrêtés dimanche lors des contrôles d'identité. « Il faut que l’Etat présente les 26 détenus officiellement et on les libèrera. Sinon, on ne les libèrera pas. Il n’y a pas de chantage, c’est la vérité. Nous on ne veut pas d’argent, on ne veut pas de poste. On veut juste être considérés comme des êtres humains comme eux », justifie-t-il. 

  
Selon le ministre centrafricain de la Sécurité, « tous ceux [parmi les musulmans arrêtés dimanche, ndlr] qui n'avaient pas de papiers ont déjà été relâchés. Mais les deux membres du groupe d'autodéfense [à l'origine de cette nouvelle prise d'otage, ndlr] seront poursuivis. La justice fera son travail », assure Jean-Serge Bokassa qui appelle à la libération des otages. 

  
Le quartier paralysé 

  
En attendant, les négociations s’enlisent et la lassitude se fait sentir. Les commerçants du PK5 veulent rouvrir leurs boutiques. Depuis dimanche, le marché du quartier est à l’arrêt et toutes les activités sont comme paralysées. Mercredi, les magasins ont rouvert quelques heures, mais des mouvements de tension et des coups de feu dans la matinée ont eu raison de cet élan. 

  
Les commerçants sont directement impliqués dans les négociations avec le groupe d’autodéfense qui détient les policiers. Depuis plusieurs jours, une médiation a donc été mise en place par des membres de la société civile. Aux côtés du député Ahmadou Aboubacar Kabirou, on trouve des représentants des jeunes du quartier et aussi le président de l’ACK5, l’association des commerçants.

   
Mais la lassitude est grande dans le quartier qui a déjà souffert de lourdes pertes lundi. La fermeture durable des commerces rappelle les jours les plus sombres du conflit, ceux de l’isolement, quand le PK5 était une enclave au cœur de la capitale. 


Source: Rfi.fr

Centrafrique: des policiers toujours retenus en otage dans le PK5
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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 13:24

 

 

23 juin 2016 | Par Fabrice Arfi

 

Des documents découverts par la police et le témoignage sur procès-verbal d’un avocat parisien prouvent que des proches des deux principaux candidats à la présidentielle – le chef de l'État Ali Bongo et l'outsider Jean Ping – ont perçu ces dernières années des millions de dollars de commissions occultes, versées en Chine, sur plusieurs marchés étatiques gabonais.

 

C’est un tout petit monde qui se déchire, mais il est couvert du même or. La campagne pour l’élection présidentielle gabonaise, dont l’unique tour doit se tenir le 27 août 2016, offre ces temps-ci un spectacle paradoxal. D’un côté, les deux principaux candidats, le président en exercice Ali Bongo et l’ancien ministre Jean Ping, s’invectivent publiquement à grand renfort de formules assassines. De l’autre, invisibles, les dessous d’une guerre entre deux clans familiaux qui ont longtemps dansé autour d’un magot commun, l’argent des grands contrats de l’État. Avec, au passage, une victime, toujours la même : les citoyens du Gabon, petit pays de moins de 2 millions d’habitants, riche en pétrole et, de ce fait, bastion historique de la Françafrique.

 

Des documents découverts il y a deux ans par la police anticorruption française, que Mediapart a pu consulter, ainsi que le témoignage sur procès-verbal d’un avocat historique du clan Bongo sont aujourd’hui de nature à faire tomber les masques. Ils montrent que des membres des deux familles Ping et Bongo, qui ne font d’ailleurs qu’une à certains égards, ont perçu ces dernières années d’importantes commissions occultes sur plusieurs marchés étatiques décrochés par une multinationale chinoise. Les commissions perçues se chiffrent à plusieurs dizaines de millions de dollars, d’après les informations à la disposition de la police.  

 

Pour comprendre les enjeux cachés de la campagne gabonaise, qui sont parfois moins politiques que claniques, il faut imaginer la rencontre des Borgia et de House of Cards. Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009, est le fils et successeur d’Omar, autocrate qui a régné à partir de 1967 durant quatre décennies sur le pays, avec le soutien indéfectible de la France et de ses meilleures barbouzes. Jean Ping, lui, fut le ministre durant vingt ans d’Omar Bongo, de 1990 à 2008, date à laquelle il est parti prendre les rênes de l’Union africaine. Pascaline Bongo, la fille d’Omar, dont elle a été la toute-puissante directrice de cabinet, fut aussi pendant longtemps la compagne de Jean Ping, avec qui elle a eu deux enfants (Nesta et Chritopher) – elle a également pris sous son aile protectrice un premier fils Ping, Franck. Réputée en froid avec son frère président, Pascaline Bongo n’en demeure pas moins aujourd’hui sa « haute représentante » à titre officiel.

 

Au centre des nouvelles découvertes policières françaises, réalisées par l’Office central de lutte contre la corruption en marge d’une enquête sur le « parrain des parrains » Michel Tomi, se trouve le géant Sinohydro, l’une des plus grandes entreprises chinoises, spécialisée dans la construction de barrages (mais pas seulement). En une dizaine d’années, Sinohydro a décroché de nombreux contrats d’ampleur au Gabon et au Cameroun. Et chaque fois, un Bongo ou un Ping a touché sa part par l’intermédiaire d’une société offshore hongkongaise.

 

Confrontés à ces documents, découverts pour la plupart lors d’une perquisition à son cabinet parisien, Me François Meyer, avocat historique du clan Bongo, a offert pendant sa garde à vue, en juillet 2014, une inestimable leçon de choses aux enquêteurs sur l’affairisme politique gabonais.

 

D’après les informations livrées sur PV par Me Meyer, Pascaline Bongo, du temps où elle travaillait au service de son père Omar mais aussi après, sous le règne de son frère Ali, a ainsi touché plus de 10 millions de dollars de commissions sur deux marchés d’État gabonais “remportés” par Sinohydro. Le premier porte sur la construction d’une route dans l’est du pays entre les villes d’Akieni et Okondja (environ 2,5 millions de dollars de commissions). Le second concerne la construction du barrage dit de Grand Poubara, grand projet de 200 millions de dollars porté par Sinohydro près de Franceville (environ 8 millions de dollars de commissions).

 

Les virements transitaient pour chaque opération par la société Sift Hong Kong Limited et son compte ouvert à la banque HSBC, dont l’ayant droit est Pascaline Bongo – son avocat n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien. « Je vérifiais les dépenses et j’exécutais les ordres de Pascaline. Je pouvais aussi accompagner Pascaline à ses rendez-vous avec les ministres, les directeurs d’administrations, les ingénieurs », a expliqué pour sa part François Meyer, conseiller de Pascaline Bongo, devant les policiers.

 

Me Meyer a précisé : « Pascaline négociait et discutait pendant ces rendez-vous. Pascaline avait un rôle très important pour permettre à l’entreprise chinoise de réaliser son marché dans un délai raisonnable. Pascaline sait mobiliser les administrations chargées du projet. Elle est le moteur du projet en quelque sorte côté gabonais. » Pratique quand on incarne d’une main, soit en tant que directrice de cabinet du président Omar, soit comme « haute représentante » personnelle du président Ali, l’État qui concède le marché, et que, de l’autre main, on touche des commissions sur ledit marché.

 

L’analyse par la police du compte HSBC de la société offshore de Pascaline Bongo a  aussi fait apparaître un transfert de fonds inexpliqué de 10 millions de dollars en 2008. Me Meyer a en outre expliqué qu’en 2009-2010 sa cliente avait souhaité verser depuis ce même compte HSBC la somme de 7 millions de dollars pour ses enfants, dont ceux qu’elle a eus avec Jean Ping.

Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009 et candidat à sa réélection

 

Le premier fils de ce dernier, Franck Ping, en grande partie élevé par Pascaline Bongo bien qu’elle ne soit pas sa mère, fut également bénéficiaire de commissions grassouillettes sur les marchés Sinohydro, et parfois sur les mêmes que ceux de son ex-belle-mère. Homme d’affaires et consul honoraire du Tchad au Gabon, Franck Ping a ainsi perçu, selon les confidences de Me Meyer, quelque 5 millions d’euros sur plusieurs marchés routiers, dont celui ralliant Akieni à Okondja. Les commissions étaient versées là encore par le truchement d’une société de Hong-Kong, baptisée Fiex dans le cas de Franck Ping. La société était dirigée par Me Meyer.

 

Un autre grand marché, le contrat Hydropower (réseau d’électricité de la capitale Libreville), a permis à Franck Ping d’empocher, cette fois en 2008, 8 millions de dollars de commissions.« Les démarches de Franck Ping se faisaient auprès du ministère du budget, du ministère des finances et de l’Assemblée nationale pour que les crédits soient payés », a observé Me Meyer.  

 

Trois ans plus tard, Franck Ping touchera 7 millions de dollars de commissions sur le projet de barrage M’vele au Cameroun. « Franck Ping a autant d’influence positive au Cameroun car son père est un ami personnel du président camerounais [Paul Biya – ndlr] », a assuré Me Meyer aux enquêteurs. Au total, tous les marchés Sinohydro auraient permis à Franck Ping de récolter 17 millions de dollars, déduction faite des honoraires d’avocats et de quelques frais fixes. Un beau pactole.

 

L’avocat parisien s’est ensuite livré à une explication de texte qui ne manque pas de franchise sur ce type de pratiques : « Que l’entreprise soit française, turque ou chinoise, pour que leur projet aboutisse, il faut qu’elles s’entourent de personnes connues et poussent l’administration à faire ce qu’elle a elle-même décidé. Ce n’est pas de la corruption mais une personne comme Frank Ping peut taper du poing sur la table en disant “si tu ne fais pas ton boulot, tu vas voir” en sous-entendant que le fonctionnaire pourra être remis à sa place. » « C’est d’ailleurs pour cela que les grandes sociétés choisissent des personnes comme Franck Ping ou Pascaline Bongo dont le nom est lié aux Bongo et au pouvoir », a-t-il ajouté.

 

Pour François Meyer, il ne faut pas forcément voir le fait de passer par des sociétés offshore comme une volonté de dissimulation coupable : « Ça permet une relative discrétion pour effectuer des activités licites. » Question étonnée de la commissaire qui l’interrogeait : « Pourquoi a-t-il besoin de discrétion surtout si les activités sont licites ? » Réponse de l’avocat : « Parce qu’il n’a pas un nom discret, ce nom de Ping est connu en Afrique. Vous savez que les affaires n’aiment pas le bruit. »

 

Interrogé par Mediapart, Franck Ping déclare quant à lui n’avoir « rien à dissimuler » même s’il dit « comprendre » l’impression de mélange des genres qui peut ressortir de telles découvertes. « Le statut de mon père, en réalité, ne m’apporte rien, jure-t-il. Si on me choisit à cause de mon nom pour obtenir des marchés, on pourrait alors voir cela comme une sorte de discrimination positive. Je ne vais quand même pas renier mon nom ! »

 

Avec le recul, cela ne manque pas de sel : dans un entretien accordé au journal Le Monde en mars dernier, Jean Ping, son père, avait annoncé qu’il se présentait à l’élection présidentielle gabonaise pour mettre fin au règne d'« un clan qui dirige le pays depuis cinquante ans ».

 

Roland Marchal 


Chargé de recherche CNRS 

Lu pour vous : Présidentielle au Gabon: deux candidats, un magot
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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 12:50

 

BUREAU POLITIQUE

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  Secrétariat Général

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Les récentes élections générales ont favorisé le retour à l’ordre constitutionnel de la République Centrafricaine.

 

Le peuple centrafricain est donc fondé à croire à l’enclenchement d’une dynamique générale effective pour un retour à la paix et au rétablissement de la sécurité.

 

Malheureusement, et contre toute attente depuis quelques semaines, des foyers de violence s’allument quasi-simultanément çà et là sur toute l’étendue du territoire y compris à Bangui, la capitale. Leurs bilans font déplorer plusieurs dizaines de pertes en vies humaines, de nombreux villages ou maisons incendiés et plusieurs centaines d’habitants remis sur le chemin de l’exil ou du refuge en brousses.

 

Le décor d’un recommencement de la crise sécuritaire se remet progressivement en place avec pour conséquence la souffrance des populations qui n’aspirent qu’à vivre enfin en paix.

 

Le MLPC toujours soucieux du mieux-être du peuple centrafricain :

 

  • condamne avec la plus grande fermeté la recrudescence de ces actes de violences et leurs conséquences sur les populations innocentes ;
  • demande avec insistance au gouvernement de tout mettre en œuvre pour endiguer cette recrudescence et créer les conditions d’une marche résolue vers la paix, la sécurité et la cohésion sociale;
  • demande aux forces internationales de renforcer et de rendre visibles leurs opérations de sécurisation et de protection des populations civiles ;
  • exhorte toutes les parties à un changement d’état d’esprit afin d’éviter aux populations des souffrances supplémentaires.

Fait à Bangui, le 21 juin 2016

 

                                                                                   Le 1ème Secrétaire Général Adjoint

                                                                               

   Stanislas Samuel ZOUMBETI

COMMUNIQUÉ DE PRESSE RELATIF À LA RECRUDESCENCE DE L’INSÉCURITÉ EN RCA
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