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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 18:14
Des milliers de Soudanais dans la rue contre le pouvoir militaire

 

 

Mise à jour le 11 août 2022 à 22:00 par AFP


© 2022 AFP

Des milliers de Soudanais défilent jeudi dans les rues de Khartoum pour exhorter les militaires, à la tête du pays depuis le putsch d'octobre, à retourner dans leurs casernes et pour réclamer de meilleures conditions de vie, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Les militaires dans leurs casernes", "la sécurité", ou encore "la santé et l'éducation gratuites", scandent les protestataires.

Les partisans d'un pouvoir civil au Soudan manifestent chaque semaine depuis le coup d'Etat du 25 octobre du général Abdel Fattah al-Burhane, malgré une répression qui a fait -depuis cette date- 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins prodémocratie.

Les manifestations anti-putsch se sont toutefois affaiblies au fil des mois, notamment du fait de divisions entre civils après l'annonce surprise début juillet du général Burhane, qui s'est dit prêt à s'effacer devant un gouvernement civil.

Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), principal bloc civil du Soudan, estiment qu'il s'agit d'une "tactique" pour garder la haute main sur le pays.

Fin juillet M. Burhane s'est dit favorable à une initiative du célèbre chef religieux soufi Al-Tayeb al-Jed visant à obtenir un "consensus national".

"Cette initiative ne représente aucun révolutionnaire. Ce sont des gens qui cherchent à s'accaparer le pouvoir" et "nous la rejetons complètement", a déclaré jeudi à l'AFP un des manifestants, Shaker Mohammed.

D'après Mohammed Abdelfattah, manifestant lui aussi, ces initiatives sont "suspicieuses" et "ne représentent pas la rue".

Pour d'autres, il faut lancer les négociations pour revenir à une transition démocratique, condition sine qua non posée par la communauté internationale pour reprendre ses versements de deux milliards de dollars annuels d'aide.

Début août, le numéro deux du pouvoir militaire au Soudan, Mohamed Hamdan Daglo dit "Hemedti", estimait que le putsch avait "échoué", laissant entendre qu'il interviendrait si "le Soudan se dirige vers le gouffre".

Le pays, déjà l'un des plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans le marasme politique et économique. L'inflation avoisine chaque mois les 200%, la monnaie est en chute libre et le prix du pain a été multiplié par dix depuis le putsch.

Selon les Nations unies, un Soudanais sur trois a besoin d'aide humanitaire.

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 18:12
Afrique : l'inflation alimentaire peut-elle générer de nouvelles émeutes de la faim ?
Afrique : l'inflation alimentaire peut-elle générer de nouvelles émeutes de la faim ?

 

 

AFP Mise à jour 12.08.2022 à 14:48

Les prémices de nouvelles "émeutes de la faim" sont-elles visibles en Afrique sub-saharienne, à l'instar des violences meurtrières le mercredi 10 août en Sierra Leone ?  La flambée des prix alimentaires fait craindre des troubles sociaux sur le continent. Dans un rapport sur la sécurité alimentaire publié le 29 juillet, le Fonds monétaire international (FMI) déroule une longue liste d’inflation à deux chiffres dans de nombreux pays d’Afrique. 

"Les craintes à l'égard de la sécurité alimentaire se sont nettement accentuées" avec la guerre en Ukraine et l'explosion des prix des denrées alimentaires, accroissant "les risques de troubles sociaux" au sein des pays vulnérables, alertait le Fonds monétaire international en avril. Depuis la situation s’est encore aggravée, malgré la reprise récente et très progressive des exportations de céréales en provenance d’Ukraine. 

Record d'inflation au Zimbabwe

En tête des pays du continent les plus durement touchés par l’inflation alimentaire se trouve le Zimbabwe, où l’inflation des prix des denrées alimentaires a atteint 255% en juin. Le pays a eu beau suspendre les droits de douanes à l’importation sur les produits de base comme l’huile, le riz et la farine, rien n’y fait.
 

La Russie est le premier fournisseur de blé et de produits chimiques agricoles du Zimbabwe. L’économie du pays, déjà mise à rude épreuve par les disputes autour de la réappropriation des terres agricoles et la crise du Covid-19, subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine. 

Émeutes meutrières en Sierra Leone

Loin derrière le Zimbabwe mais tout de même très affectés par la crise, on trouve l’Ethiopie (38,1%) le Rwanda (26,1%), l’Angola (25,1%) et la Sierra Leone (23% en avril selon les données du FMI). Des taux d’inflation à deux chiffres, qui font craindre par endroits un retour des émeutes de la faim. En Sierra Leone, des manifestations contre la vie chère ont tourné à l'émeute le mercredi 10 août à Freetown, la capitale, entraînant la mort d'au moins douze civils et quatres membres des forces de sécurité, frappés à mort par une foule appelant au départ du président. 

Car malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde. L'ancienne colonie britannique qui compte 7,5 millions d'habitants se remettait encore d'une guerre civile brutale de 1991 à 2002, et de l'épidémie d'Ebola de 2014-2016 quand il a été frappé par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine. Pour les 43% de Sierra-Léonais qui survivent avec moins de 1,90 dollars par jour, l’augmentation des prix de denrées alimentaires de base comme le riz est un poids supplémentaire qui risque de devenir insupportable. 

L’Afrique de l’Ouest particulièrement menacée

Et la Sierra Leone est loin d’être le seul pays concerné dans la région. Toute l’Afrique de l’Ouest fait face à une crise qui réveille le spectre des émeutes de 2008, des mouvements de protestations plus ou moins violents dans une trentaine de pays, notamment au Sénégal et au Cameroun. Le Ghana enregistre un taux d’inflation alimentaire de 30,7%. Au Burkina Faso, c’est 25,2% et le Togo, la Gambie, le Sénégal et la Guinée flirtent avec des taux entre 12 et 14%. La progression des prix du blé est "particulièrement préoccupante" pour le FMI, car l'Afrique sub-saharienne importe 85% de la consommation de cette céréale. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, comme “le Bénin, le Cap-Vert, la Gambie, le Sénégal et le Togo importent plus de la moitié de leur blé d’Ukraine et de Russie”, expliquait Alain Sy Traoré, chargé de l’agriculture et du développement rural à la Cédéao au journal Le Monde, le 26 juillet dernier. 
 

Non seulement les céréales à l’importation sont chères, mais en plus les productions locales, comme le manioc ou l’igname, subissent également l’inflation. En cause : l’augmentation des prix de l’engrais, dont la Russie est le premier exportateur mondial. Une situation qui fait craindre "un ouragan de famines" à l’ONU, tandis que le FMI met en garde contre le risque de "protestations sociales". Car les prix de denrées alimentaires essentielles comme l’huile et les céréales ont déjà dépassé ceux atteints pendant les printemps arabes de 2011 et "les émeutes de la faim" de 2008.

Émeutes de la faim, Acte 2 ?

Faut-il craindre un acte 2 ? En avril, Qu Dongyu, le directeur général de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), avait dressé un parallèle entre l'explosion de 2008 et la situation actuelle : les deux crises sont marquées par une flambée des prix alimentaires, des carburants, des engrais, ainsi que des transports. À ses yeux, la situation pourrait même être plus problématique cette fois, en raison de deux années de pandémie et des risques majeurs que fait peser la guerre en Ukraine sur les récoltes de l'an prochain. 
Selon la FAO, avant même l’éclatement du conflit en Ukraine, 828 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire en 2021. Même les organisations internationales subissent la crise économique : en Afrique de l’Ouest - en particulier au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, au Mali, en Mauritanie et au Niger - le Programme alimentaire mondial (PAM) a réduit "de manière significative" les rations d’aide alimentaire. Des perturbations sont imminentes en Angola, au Malawi, au Mozambique, au Congo, en Tanzanie et au Zimbabwe, met en garde le PAM.

Une situation qui devrait continuer à s’aggraver, alors que dans les pays en développement, 71 millions de personnes ont basculé dans la pauvreté en seulement trois mois. De quoi venir grossir les rangs des personnes souffrant de la faim - et peut-être déclencher une nouvelle vague de protestations à travers tout le continent. 

Alicia Mihami

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 17:06
Café, cash et alcool : au coeur du système Wagner, de Douala à Bangui

 

Lu pour vous

 

Mathieu Olivier 11 août 2022 à 17:04 Jeune Afrique

Présent en Centrafrique depuis quatre ans, le groupe de mercenaires russe s’est peu à peu implanté dans nombre de secteurs économiques locaux et régionaux, au point d’avoir développé des ramifications au Cameroun. Plongée, en exclusivité, dans une organisation qui ne demande qu’à s’étendre.

Le centre-ville de Bangui n’a plus de secret pour eux. Dans leur pickup, un véhicule blindé de couleur grise qui n’affiche aucune immatriculation, Dimitri Sytyi et Vitali Perfilev ne passent d’ailleurs pas inaperçus aux yeux des plus attentifs. Certes, les deux hommes changent régulièrement de moyen de transport et de marque de 4×4, mais leurs visages sont bien connus des initiés. L’un, Perfilev, un grand blond, est le chef opérationnel des mercenaires du groupe Wagner en Centrafrique. L’autre, Sytyi, jeune homme aux cheveux bruns ondulés qui vit à Bangui depuis quatre années, en est le maître propagandiste et la tête de pont politique.

Dimitri Sytyi, qui a longtemps été l’assistant de Valery Zakharov, le premier patron de Wagner en terres centrafricaines, est comme chez lui au palais présidentiel. Selon nos informations, il y dirige toujours officieusement une cellule de communication qui se charge de promouvoir les actions du président Faustin-Archange Touadéra, de valoriser la coopération avec la Russie et de mettre à mal les intérêts français ou les effectifs de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). Sytyi est aujourd’hui le numéro un « civil » de Wagner à Bangui.

Vitali Perfilev, quant à lui, s’occupe officiellement des questions de sécurité, en liaison avec l’état-major centrafricain, Faustin-Archange Touadéra et son ministre de la Défense, Jean-Claude Rameaux- Bireau. Conseiller à la présidence, comme l’a été Zakharov avant lui, il dispose d’un bureau non loin du palais, même s’il préfère recevoir dans ses locaux situés au camp de Roux, espace où est stockée une partie du matériel de Wagner. Côté loisirs, le commandant est un habitué du bar-restaurant Le Casablanca et de ses karaokés, ainsi qu’un amateur de vin rouge. À eux deux, Perfilev et Sytyi contrôlent l’appareil de Wagner, qui s’étend aujourd’hui de Bangui à Douala.

Café, sucre et mercenaires peuls

Depuis 2018, les mercenaires de Wagner sont implantés dans le secteur minier, notamment dans l’or et le diamant, en particulier à travers la société Lobaye Invest, qui dispose de permis d’exploitation dans plusieurs régions du pays. À partir de cette « maison mère », contrôlée financièrement par une nébuleuse d’entreprises rattachées à l’oligarque Evgueni Prigojine, ils se sont progressivement introduits dans d’autres pans de l’économie locale. Cette année, Wagner a ainsi investi le domaine forestier centrafricain via la société Bois Rouge. Selon nos informations, le groupe travaille également à développer des filiales dans d’autres secteurs. Wagner cherche à exporter du café et, à terme, du sucre de Centrafrique

Le groupe de mercenariat a ainsi créé, il y a environ un an, la First Industrial Company, une entreprise liée à Lobaye Invest qui déploie des activités dans l’agroalimentaire. Vitali Perfilev et ses hommes – notamment un certain Roman, chargé de cet aspect de l’activité wagnérienne – lorgnent ainsi la production locale de café dans la préfecture de la Lobaye et ambitionnent surtout d’intégrer le business du sucre, en se substituant à l’occasion à la Sucaf, filiale du groupe Somdiaa et du français Castel. Dans certaines zones du nord du pays, Wagner profiterait notamment des attaques d’anciens rebelles de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa contre les sites de la compagnie sucrière pour se poser en second terme d’une alternative.

D’après nos informations, Wagner aurait passé des accords avec le ministre de l’Élevage, Hassan Bouba, ancien bras droit d’Ali Darassa.

Bouba a conservé des contacts précieux chez les combattants peuls et il est en mesure de recruter parmi ceux ayant récemment quitté l’UPC. Depuis l’enlisement de la guerre en Ukraine et l’implantation du groupe au Mali, Wagner aurait ainsi engagé par son intermédiaire et celui de ses bras droits, Idriss Maloum et Hamadou Tanga, environ 300 ex-upécistes pour remplacer des mercenaires redéployés au Sahel ou dans le Donbass ukrainien. Hassan Bouba est l’une des personnalités qui profitent le plus de la protection des Russes de Wagner à Bangui, alors même qu’il est sous le coup d’une enquête de la justice centrafricaine pour des soupçons de crimes de guerre. Quant à Maloum et Tanga, ils accompagnent fréquemment Perfilev sur le terrain.

Douala, plaque tournante

Comment Wagner parvient-il à toucher les rentes de ce business tentaculaire ? Selon nos informations, les marchandises transitent par le port de Douala. Wagner y a ainsi pris le contrôle d’une société baptisée International Global Logistic (IGL). Fondée par le Centrafricain Anour Madjido, celle-ci a d’abord eu comme « simple » client le groupe de mercenaires, avant de se voir phagocytée par ce dernier plus récemment. À l’heure actuelle, IGL est contrôlée officieusement par un dénommé Nikolaï, qui travaille depuis la capitale économique camerounaise en étroite relation avec Roman et Vitali Perfilev à Bangui. Selon nos sources, l’entreprise assure le transit des marchandises et des conteneurs via le port autonome de Douala, Anour Madjido s’acquittant de toutes les formalités administratives.

Fonctionnant exclusivement avec un système basé sur l’argent liquide, qui transite via des réseaux opaques entre les marchés du PK5 à Bangui et Congo à Douala, l’intermédiaire centrafricain rend compte à Nikolaï. C’est ce dernier qui chapeaute l’organisation au nom de Vitali Perfilev et organise l’approvisionnement. Roman et Nikolaï ont notamment supervisé l’installation, dans la capitale économique camerounaise, d’une usine de torréfaction du café centrafricain. La marchandise transformée devra ensuite être expédiée à l’étranger – notamment en Russie – via le port autonome de Douala.

Cette dernière sert également de plaque tournante pour l’importation de matières premières et de matériel. Outre les engins nécessaires à l’exploitation du bois ou des minerais, Wagner achète ainsi à partir de Douala des produits tels que de l’alcool à bas prix venu du Nigeria. Une fois passé entre les mains de la First Industrial Company et avoir été transformé, celui-ci est ensuite vendu comme de la « vodka » en Centrafrique, notamment dans les rues de Bangui. Sous la forme d’un sachet de 200 millilitres, cette boisson aux effets potentiellement néfastes coûte 200 F CFA (0,30 euro), tandis que la bouteille de 75 centilitres en vaut 7 500. De quoi participer, sans que les consommateurs peu soucieux de leur santé le sachent, à remplir les caisses de Wagner.

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 14:11
ONU - ORGANISATION DES NATIONS UNIES 

 

Lu pour vous

 

http://www.newspress.fr/ - 11/08/2022 14:20:00

 

Des « facteurs internes » tels que la corruption, la pauvreté, les inégalités ou encore le respect des droits humains interagissent avec des « facteurs externes » d'instabilité, telles que la compétition pour les ressources naturelles, la criminalité transnationale et la prolifération des armes illicites, a décrit une haute responsable onusienne ce lundi devant les membres du Conseil, lors d'un débat consacré à la paix et la sécurité sur le continent.

La Secrétaire générale adjointe et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour l'Afrique Cristina Duarte a jugé important de prendre ces facteurs internes en compte pour qu'advienne une paix durable sur le continent.

La Conseillère spéciale a aussi rapporté que la Covid-19 avait encore réduit un espace budgétaire déjà limité dans les pays africains, l'urgence sanitaire ayant parfois conduit à négliger certains services publics. "Une décision nécessaire, mais qui peut avoir des conséquences imprévues et non souhaitées à moyen terme", a-t-elle estimé.

La corruption "délégitime l'action de l'État"

Mme Duarte a en outre mis en avant la corruption, qui non seulement détourne des fonds destinés à la prestation de services, mais « délégitime l'action de l'État ». La corruption n'est pas seulement une question éthique ou juridique, c'est globalement le résultat de l'absence de l'État et du manque de capacités, a-t-elle pointé.

À ces facteurs s'ajoute parfois l'absence pure et simple de l'État dans certains territoires, auxquels se substituent des acteurs non étatiques, y compris des groupes criminels et terroristes, comme l'illustre le cas des Chabab en Somalie.

M. Bankole Adeoye, Commissaire de l'Union africaine (UA) aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, avait avant elle souligné que l'UA s'efforçait de tirer les leçons des situations de conflit dans lesquelles certains de ses États membres avaient sombré, en raison de l'absence d'état de droit et de faibles perspectives socioéconomiques.

Sur ce dernier point, il a relevé que les jeunes désoeuvrés en particulier étaient tentés par l'extrémisme violent et le choix du séparatisme, alimentant ainsi la fragilité du tissu social et les conflits.

Du côté des nouvelles encourageantes, les pays africains sont de plus en plus intéressés pour collaborer avec la Commission de consolidation de la paix (CCP) des Nations Unies afin d'élargir et renforcer leurs capacités de consolidation de la paix et de maintien de la paix, a annoncé son Président, Muhammad Abdul Muhith.

Il a fait part des engagements pris par la CCP en Afrique dans le domaine du renforcement des capacités, notamment en République centrafricaine (RCA) où la Commission a mobilisé des ressources et abordé l'impact des contraintes budgétaires pour la Cour pénale spéciale du pays et la Commission Vérité, Justice Réconciliation et Réparation.

Au Libéria, le Président a loué les efforts déployés au sein des partis politiques pour assurer une représentation accrue des femmes à la tête des partis et une participation plus importante de leur part aux élections, ainsi que le rôle joué par les réfugiées dans le renforcement de la cohésion sociale au niveau communautaire.

Des pistes pour renforcer les capacités en Afrique
La Secrétaire générale adjointe a demandé de bâtir des institutions et développer des capacités pour la prestation de services publics, et de lutter contre les flux financiers illicites.

Elle a expliqué que les freiner générerait le même montant de revenus que l'aide publique au développement (APD) et les investissements étrangers directs (IED) réunis.

Créer des capacités politiques et institutionnelles doit aussi être une priorité pour Mme Duarte qui a constaté que dans de nombreux pays, les missions de maintien de la paix se trouvaient dans des zones où l'État était absent.

« Dans ce contexte, une coopération renforcée avec les autorités nationales et locales, non seulement du point de vue sécuritaire mais aussi des perspectives de renforcement des institutions, pourrait créer des opportunités pour accroître la présence de l'État et améliorer la prestation de services. »

Le Président de la CCP, M. Muhith, a enfin appelé à veiller à ce que les femmes, les jeunes et les personnes en situation de vulnérabilité soient associés aux efforts visant à renforcer les capacités aux niveaux local, national et régional.

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 13:58
Cameroun anglophone : HRW accuse l'armée de «meurtres» et «détentions arbitraires»

 

 

Par Le Figaro avec AFP  Publié le 11/08/2022 à 11:00, mis à jour le 11/08/2022 à 11:06

Gendarmerie camerounaise patrouillent dans la capitale de la province majoritairement anglophone du sud-ouest du Cameroun, le 3 octobre 2018. MARCO LONGARI / AFP

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé jeudi 11 août l'armée camerounaise de «meurtres» et «détentions arbitraires» dans une région anglophone où un conflit meurtrier oppose depuis cinq ans des groupes armés séparatistes aux forces de l'ordre.

«Des soldats camerounais ont sommairement tué au moins dix personnes et commis plusieurs autres abus entre le 24 avril et le 12 juin lors d'opérations anti-insurrectionnelles dans la région du nord-ouest du Cameroun», a noté l'ONG dans un rapport, affirmant que des membres des forces de l'ordre ont «détruit et pillé des centres de santé, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en auraient fait disparaître de force quelque 17 autres».

Six mille morts

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre depuis cinq ans d'un conflit meurtrier entre des groupes armés réclamant l'indépendance d'un État qu'ils appellent l'«Ambazonie» et des forces de sécurités massivement déployées par le pouvoir du président Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans. Une partie de la population anglophone s'estime ostracisée par les francophones. Le conflit qui a fait plus de 6000 morts depuis fin 2016 et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

Cameroun: «La France restera résolument engagée pour la sécurité du continent», assure Macron

Les rebelles comme les militaires et les policiers sont régulièrement accusés par les ONG internationales et l'ONU de commettre exactions et crimes contre les civils. HRW a évoqué l'attaque, le 1er juin, par des soldats camerounais du village de Missong, un hameau de la région du Nord-Ouest, qui s'est soldée par la mort de neuf personnes, dont quatre femmes et une fillette de 18 mois, «dans une opération de représailles contre une communauté soupçonnée d'abriter des combattants séparatistes». L'armée avait alors reconnu une «méprise» et «une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée».

«Violations graves des droits humains»

En juin, selon HRW, les forces de sécurité ont «sommairement tué un homme, en ont blessé un autre, ont brûlé au moins 12 maisons, détruit un centre de santé communautaire et pillé au moins 10 magasins» à Belo. Interrogé par l'AFP, le ministère de la Défense n'avait pas réagi dans l'immédiat. «Les autorités camerounaises devraient mener des enquêtes crédibles et impartiales et demander des comptes à leurs auteurs», a exhorté dans le rapport Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur l'Afrique centrale à HRW.

L'ONG de défense des droits humains avait accusé dans un rapport publié fin juin les rebelles des régions anglophones de commettre des «violations graves des droits humains». Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) avait placé en juin le Cameroun anglophone à la troisième place sur la liste des dix crises «les plus négligées» de déplacement de population, en se basant sur trois critères: le manque de volonté politique de la communauté internationale pour y trouver des solutions, de couverture médiatique et de financement des besoins humanitaires.

 

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 13:08
Le Rwanda, serial prédateur

 

Lu pour vous

 

https://www.radiofrance.fr/ Jeudi 11 août 2022

Kigali a mis en coupe réglée l'ouest de la République démocratique du Congo et ne veut pas qu'on le prive des devises de ses rapines : les "minerais du sang".

Antony Blinken achève une tournée dans l’Afrique des grands lacs

Et le choix du secrétaire d’État se s’inviter dans les affaires congolaises est loin d’être un hasard. Commençons par les raisons économiques :

La RDC est un « scandale géologique » : à lui seul ce géant francophone de 80 millions d’habitants, 5 fois grand comme la France, produit les deux tiers du cobalt mondial, un minerai crucial pour les batteries dont a tant besoin l’industrie automobile.

Mais ce n’est pas tout : on trouve là-bas tout ce dont l’industrie moderne des puces, des télécommunications et de la chimie fine peut rêver : coltan, or, tantale, cassitérite, wolframite. Ça mérite bien le voyage !

Faire baisser les tensions entre le Rwanda et la RDC

C’est vrai que tout le monde est inquiet : les deux pays se sont fait la guerre deux fois, sur le sol congolais et avec à la clé des millions de morts. Or, depuis plusieurs semaines maintenant, un groupe de rebelles appelé M23 refait parler de lui.

On le croyait débandé ou du moins endormi depuis plusieurs années, le voilà réarmé et multipliant les opérations contre l’armée congolaise dans ce qu’on appelle les « deux Kivu », à savoir les régions frontalières entre Rwanda et RDC.

Or, ces « deux Kivus » sont une des plus riches régions minières du Congo et on sait, par ailleurs, que le Mouvement M23 est composé exclusivement de tutsis congolais qui ne cachent ni leurs liens présents et passés avec le régime de Paul Kagamé.

Quel rapport entre ces rebelles et les minerais rwandais ?

C’est très simple : en pourchassant les génocidaires de 1994 qui avaient trouvé refuge côté congolais, le Rwanda s’est vite rendu compte du bénéfice qu’il y avait à contrôler les ressources minières de la région et notamment le coltan et le tantale.

Le Rwanda qui ne possède pas une seule mine de coltan ou de tantale est devenu, en quelques années, respectivement le 1er et le 3e exportateur mondial de ces « minerais du sang ». Un tiers du coltan mondial passe ainsi par le Rwanda et échappe à la RDC !

Or, en 2019 le pouvoir a changé à Kinshasa : Joseph Kabila, que les Congolais surnommaient « le Rwandais » a été remplacé à la présidence par Félix Tshisekedi qui, lui, n’est pas un ami de Kigali. Ses dernières semaines, les tensions sont donc à leur comble.

Qui peut servir d’intermédiaire ?

Pas Londres qui vient de signer avec Kigali un accord incroyable : c’est au Rwanda que les Britanniques instruiront les demandes d’asile pour la Grande-Bretagne ! Ni Paris, qui vient à peine de faire la paix des mémoires sur le génocide de 1994. Pas question donc, ni pour l’un ni pour l’autre, de se fâcher avec Kagamé.

Moscou, pour le coup, compte pour peu dans cette sous-région. Reste Washington : les Etats-Unis sont un allié indéfectible du Rwanda depuis qu’ils se sentent coupables de n’avoir rien fait pour arrêter le massacre d’un million de tutsis, toujours en 1994.

Mais justement, ils ont pris l’habitude de ne rien exiger de trop contraignant de Paul Kagamé. Or, le Rwanda vient justement d’inaugurer une fonderie dernier cri de coltan !

Pourquoi gâcher des investissements aussi lourds et aussi prometteurs alors que les Etats-Unis sont, par exemple, le 1er client du Coltan rwandais et que l’industrie automobile étasunienne à tellement besoin de batteries !

 

 

Blinken se rend au Rwanda, un moment de test pour le vieil allié américain Kagame.

Zone Bourse

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en visite à Kigali moins d'une semaine après que des experts des Nations Unies aient découvert des "preuves solides" de l'ingérence militaire du Rwanda dans l'est de la République démocratique du Congo.

Les analystes régionaux s'attendent à ce que M. Blinken, qui est arrivé mercredi soir, fasse pression en privé pour faire cesser le soutien présumé du Rwanda au groupe rebelle M23 sans appliquer immédiatement des sanctions ou bloquer l'aide militaire, comme l'ont fait les États-Unis dans des circonstances similaires en 2013.

Un rapport confidentiel envoyé au Conseil de sécurité des Nations unies la semaine dernière indique que les troupes rwandaises combattent aux côtés des rebelles du M23 au Congo, et que Kigali fournit des armes et un soutien au groupe depuis novembre.

Le gouvernement rwandais a déclaré que les conclusions de l'ONU, basées sur des preuves comprenant des témoignages et des images de drones, étaient fausses, et que le M23 relevait de la responsabilité du Congo.

Les Etats-Unis sont un allié de longue date du président rwandais Paul Kagame, mais M. Blinken a déclaré aux journalistes mardi à Kinshasa qu'il était très préoccupé par les "rapports crédibles" selon lesquels le Rwanda a apporté son soutien au M23.

L'année dernière, l'administration américaine a accordé au Rwanda 147 millions de dollars d'aide bilatérale, et 500 000 dollars pour la paix et la sécurité.

"L'exportation la plus importante du Rwanda est sa réputation ; c'est ce qui attire Starbucks, c'est ce qui attire Bill Gates et cette réputation est mise à mal en ce moment", a déclaré Jason Stearns, directeur du Congo Research Group de l'Université de New York.

La visite de Blinken "conduira à une réévaluation de ce qui se passe sur le terrain", a déclaré Stearns à Reuters par téléphone.

Une déclaration du ministère rwandais des affaires étrangères sur la visite de Blinken a déclaré que le pays s'engageait à relever les défis de la sécurité dans la région des Grands Lacs.

Le Rwanda a été reconnu pour sa stabilité, sa facilité à faire des affaires et ses progrès en matière de développement depuis le génocide de 1994, mais Kagame s'est également attiré des critiques pour sa répression des opposants dans le pays et à l'étranger.

Le haut diplomate américain a déclaré qu'il évoquerait le sort de Paul Rusesabagina, un résident américain qui a été condamné par le tribunal de Kigali à 25 ans de prison pour terrorisme.

Rusesabagina a refusé de participer à ce qu'il a appelé un procès "bidon", affirmant qu'il avait été enlevé et amené à Kigali contre sa volonté.

Le ministère rwandais des Affaires étrangères a déclaré que l'arrestation et la condamnation de Rusesabagina étaient légales en vertu du droit rwandais et international.

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 13:02
Le président nigérian désarmé face à l'insécurité généralisée

 

 

Mise à jour le 11 août 2022 à 09:00 par AFP Par Alexandre MARTINS LOPES © 2022 AFP

A six mois de l'élection présidentielle, une pluie de critiques s'abat sur le président du Nigeria Muhammadu Buhari jugé incapable d'enrayer l'insécurité généralisée dans le pays le plus peuplé d'Afrique embourbé dans une spirale d'attaques meurtrières.

Muhammadu Buhari, 79 ans, apparaît désarmé et effacé face aux violences quotidiennes des bandes criminelles et groupes jihadistes qui sévissent dans le Nord du pays et qui se rapprochent désormais de la capitale. Et alors même que l'ancien général a annoncé ne pas se représenter en février 2023 après son second mandat.

"Il y a une pression croissante à travers toutes les couches de la société sur la nécessité de résoudre l'insécurité qui sévit dans le pays", souligne Idayat Hassan, directrice du Centre for Democracy and Development.

"Le problème actuel est que personne n'est en sécurité dans le pays", insiste Mme Hassan. "Les jihadistes, qu'on croyait vaincus, sont de retour et ils attaquent désormais le pays même dans le siège du pouvoir".

Le mois dernier, le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque d'une prison située à l'extérieur d'Abuja, la capitale, libérant des centaines de détenus à seulement 40 km du palais présidentiel et de l'aéroport international.

Située dans le centre du Nigeria, Abuja est à des centaines de kilomètres du nord-est, où opèrent généralement les groupes jihadistes, capables désormais de frapper hors de leur fief.

Un convoi de sécurité du président a ensuite été attaqué dans le nord-ouest, où sévissent des bandes armées meurtrières, les "bandits", avant que des soldats de la garde présidentielle ne tombent dans une embuscade près d'Abuja.

Abuja et sa banlieue n'avaient plus fait l'objet d'attaques depuis 2015, de quoi donner l'impression d'un retour en arrière.

- "Impuissant" -

Car l'ancien général de l'armée, auteur d'un coup d'Etat dans les années 80, avait justement été élu en 2015 puis réélu en 2019 pour sa réputation d'homme fort et sa promesse de mettre un terme à l'insécurité.

"On croyait en Buhari parce que c'est un général. Aujourd'hui, il est négligent et doit se réveiller", lance Frank Kokori, membre influent du parti au pouvoir.

Une source sécuritaire dans le nord-est abonde : "Buhari est dans une position peu enviable. Il est le président du pays et, naturellement, il doit assumer la responsabilité de toute défaillance en matière de sécurité. Mais en vérité, il est impuissant".

"Aucun gouvernement nigérian n'a consacré plus de budget à la sécurité que celui de Buhari, mais la situation sécuritaire n'a cessé de se détériorer", poursuit cette source, sous couvert d'anonymat.

Les sénateurs du Parti démocratique populaire (PDP), principal groupe d'opposition, ont lancé un ultimatum au président: enrayer les violences ou faire face à la menace d'une procédure de destitution dans les semaines à venir.

A six mois de l'élection présidentielle, l'insécurité est aussi un argument de campagne.

Car, en réalité, cette menace de procédure d'impeachment devrait rester lettre morte - l'opposition n'est pas majoritaire et la procédure est complexe. Elle n'a pas assez de poids et survient trop tard pour être prise au sérieux, explique Udo Jude Ilo de cabinet de conseil Thoughts and Mace Advisory.

Acculé, le président Buhari a annoncé des changements au sein de l'appareil sécuritaire. Une réponse peu convaincante pour M. Jude Ilo: "Les chefs de service sont toujours là, c'est à peine croyable".

- "Combinaison effrayante" -

Face aux multiples crises qui secouent le pays, le président apparaît détaché, lui qui multiplie les voyages à l'étranger pour des raisons de santé et qui communique autant sur les anniversaires des membres de son administration que sur les victimes des attaques.

Pendant ce temps, les bandits continuent à ravager les villages du nord-ouest et du centre du pays, pillant, kidnappant et tuant chaque semaine des dizaines de personnes.

Et les jihadistes du nord-est, où ils mènent une insurrection depuis 2009 ayant fait 40.000 morts et 2.2 millions de déplacés, cherchent à frapper dans le sud, selon les analystes.

Pire encore: de nombreux experts font état d'alliances entre les "bandits" et les jihadistes, source d'inquiétude pour l'Etat.

Depuis le Covid-19, le Nigeria connaît une grave crise économique, désormais accentuée par l'invasion russe en Ukraine, avec des taux d'inflation et de chômage en constante hausse.

Depuis 2015, "il n'y pas de politique cohérente contre non seulement l'insécurité mais aussi contre les facteurs d'insécurité", renchérit M. Jude Ilo.

"Beaucoup ont perdu leur emploi", ajoute-t-il, de quoi fournir un terreau de personnes susceptibles de rejoindre les gangs ou les groupes jihadistes.

"A l'approche des élections, c'est une combinaison (de facteurs) effrayante".

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 12:25
Nouvelles nationales sur RNL
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CPS : le parquet requiert la perpétuité pour les trois principaux accusés des crimes de Koundjili et Lemouna

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 11 août 2022 10:37

Suspendues, le 22 juin 2022, les audiences de la Cour pénale spéciale dans le procès des crimes de Koundjili et Lemouna ont repris ce mardi 09 août 2022. Le parquet spécial, dans son réquisitoire, a demandé aux juges de condamner les accusés à la prison à perpétuité. En plus de la prison à vie, les procureurs ont recommandé la restriction des droits civiques, notamment le droit au vote ainsi que l’assistance des parents.

Le parquet spécial a présenté, cas par cas, la responsabilité pénale de chaque accusé. En ce qui concerne Issa Sallet Adoum alias Bozizé, il est désigné commandant des opérations ayant abouti aux massacres de Koundjili et Lemouna. Selon l’accusation, c’est ce dernier qui avait sollicité auprès de Abbas Sidiki, chef du mouvement armé 3R, un renfort pour cette mission.

Des incohérences dans les déclarations

Le parquet a relevé une incohérence dans les déclarations de Issa Sallet Adoum alias Bozizé et démontré sa responsabilité en tant que chef de mission, dans la commission du viol de six femmes parmi lesquelles deux mineures.

De son côté, Yaouba Ousmane, l’adjoint au chef de la mission, avait la responsabilité de la mission de Lemouna. Selon les pièces du dossier, ce dernier a intégré le groupe 3R en 2016 pour venger le meurtre de ses parents. Le parquet a relevé l’existence de déclarations mensongères, en ce qui concerne son implication dans les tirs à Lemouna. Mahamat Tahir, commandant au sein du groupe 3R depuis 2013 est, selon le parquet, celui qui a instruit Issa Sallet d’exterminer des populations civiles. Les procureurs ont également relevé de l’incohérence dans ses déclarations en ce qui concerne les tirs à Lemouna.

L’accusation, se focalisant sur les articles 157 à 160 du Code pénal centrafricain, a fait savoir qu’il y a des éléments constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité durant le massacre de Koundjili et Lemouna. Elle a également noté une réelle volonté de nuire, avec des faits organisés et généralisés à l’endroit des populations civiles non-armées. Pour ces faits, le parquet spécial a demandé à la cour de condamner à perpétuité les trois accusés et de les priver de leurs droits civiques. L’intervention de la défense est prévue pour ce mercredi, 10 août 2022. Issa Sallet Adoum, Mahamat Tahir et Yaouba Ousmane, tous éléments du mouvement 3R, sont poursuivis pour le massacre en mai 2019, de près de 40 civils à Koundjili et Lemouna dans la préfecture de Lim-Pendé dans le Nord-ouest de la République centrafricaine.

 

 

Centrafrique : certaines banques, complices du gonflement de la masse salariale de l’Etat ?

https://www.radiondekeluka.org/  jeudi 11 août 2022 10:41

Un mois après le lancement du contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat, certaines personnes ont vu leurs salaires augmenter d’une manière illégale alors qu’elles n’ont pas été promues. Ces dernières craignent d’être confondues ou accusées de fausseté. Pour sa part, le ministère de la Fonction publique annonce la publication dans les jours à venir des premières données issues de cette opération.

Dans le cadre de l’opération du contrôle physique en cours, le gouvernement indique avoir économisé déjà près d'un milliard de francs CFA sur la masse salariale alors que c'est une infime partie des départements qui procède en ce moment au contrôle. L'exécutif s'interroge sur le rôle de certaines banques de la place qu'il soupçonne d'avoir facilité la fuite des capitaux. Alors qu'une enquête est ouverte, quelques responsables du ministère des Finances et du Budget sont en détention préventive à la Section de recherches et d'investigations (SRI) pour leur rôle présumé dans ces fraudes. Dans un communiqué, l'Office national de l'Informatique (ONI) a dénoncé l'arrestation de ses cadres.

Les banques, de connivence avec le réseau des fraudeurs ?

Le gouvernement se dit surpris de la baisse spectaculaire de la masse salariale alors qu’aucune mesure disciplinaire n’est encore engagée contre les auteurs des fraudes. Il persiste en dénonçant une mauvaise foi de certains de ses fonctionnaires et institutions à travers les fausses données mises à sa disposition. Pour soutenir sa position, le ministre de la Fonction publique, Marcel Djimassé, a mis en avant la baisse surprenante du montant des chèques de couverture que le gouvernement envoie chaque mois à certaines banques de la place. Le ministre soupçonne ainsi ces banques d’être de connivence avec ce réseau qui a causé des préjudices à l'Etat.

C'est dans ce contexte que certains fonctionnaires, clients des banques, protestent contre l'augmentation anormale de leurs salaires. Ces derniers craignent d’être victimes d’un placement frauduleux, sur leurs comptes, de l’argent détourné.

"En juin dernier, je me suis rendue à Ecobank pour percevoir mon salaire. Arrivée là-bas, j’ai constaté une marge de plus de 200.000 francs CFA sur mon salaire. Aussitôt, je me suis rendue à l’ONI pour retirer mon bon de caisse. Là-bas, j’ai découvert la réalité. Je n’ai pas touché cet argent. Je demande à tous ceux qui n’ont pas encore passé le contrôle d’être vigilants" a témoigné Florence Raphaëlla Danhouran, une enseignante.

Un mois seulement après le lancement de l’opération dans certains ministères, plusieurs milliers de fraudeurs seraient déjà démasqués. Une communication officielle du gouvernement sur ce contrôle,  qui se poursuit, est attendue dans les prochains jours.

 

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 12:15
LE PRÉSIDENT CENTRAFRICAIN EN VISITE AU GABON

 

Paix, sécurité et coopération au cœur des échanges entre le Président Ali Bongo Ondimba et son Homologue Centrafricain Faustin Archange Touadera.

https://7joursinfo.com/ Par Obone Flore août 11, 2022

Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba s’est entretenu le 9 août au Palais Rénovation avec son Homologue de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadera.

Le raffermissement des liens d’amitié et la coopération entre les deux pays ont été au centre des échanges entre les deux Chefs d’Etat. Les questions de paix et de sécurité dans l’espace sous-régional ont été également abordées par les deux personnalités.

Tout en saluant l’engagement du contingent militaire gabonais à Bangui au cours des vingt-cinq dernières années, le Président Touadera a tenu à remercier son Homologue pour le soutien constant de notre pays qui a toujours fait preuve de solidarité à l’endroit de la République Centrafricaine.

Le Chef de l’Etat centrafricain a par ailleurs exprimé sa gratitude au Gabon ainsi qu’aux autres pays africains Membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies et à certains partenaires pour le soutien ayant permis la mise en place d’une dérogation à l’embargo sur les armes en République Centrafricaine.

Celui-ci ne s’appliquant plus aux matériels militaires destinés aux Forces Armées Centrafricaines.

Soucieux d’un renforcement des relations de coopération entre le Gabon et la Centrafrique, les deux Chefs d’Etat, ont convenu de la réactivation de la Grande Commission Mixte de Coopération. Dans cette perspective, les Présidents Ali Bongo Ondimba et Faustin Archange Touadera se sont accordés sur la nécessité de redynamiser les relations en matière de Défense entre les deux pays par la signature d’un Accord de coopération dans ce domaine.

Au terme de cet échange chaleureux, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de l’excellence des relations historiques et fraternelles qui unissent la République Gabonaise et la République Centrafricaine.

 

 

LE PRÉSIDENT CENTRAFRICAIN EN VISITE AU GABON POUR RÉCHAUFFER L'AXE BANGUI-LIBREVILLE

http://afrique.le360.ma/ Publié le 11/08/2022 à 11h19 Par notre correspondant à Libreville Ismael Obiang Nze.

Après son homologue santoméen, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, est l'hôte d'Ali Bongo Ondimba. Ce séjour, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de fraternité entre les deux pays, offre aux deux chefs d’Etat l’occasion d’échanger sur des questions d’intérêt commun, notamment en matière économique et de développement. 

Les questions de paix et de sécurité sous-régionales et continentales, à l’agenda du Conseil de sécurité des Nations unies dont le Gabon est actuellement membre, ont été également au centre des discussions entre Bongo et Touadera.

Le président centrafricain s'est notamment exprimé sur le malheureux incident ayant conduit à l'expulsion du contingent gabonais de la mission onusienne d'observation de la paix en Centrafrique. «Le contingent gabonais a rendu d'éminents services au peuple de Centrafrique. Nous avons apprécié tout le travail que ce contingent a fait pour que la paix revienne aujourd'hui, et vous savez que ce contingent est sous l'égides des Nations unies. C'est d'ailleurs l'un des sujets que nous avons abordés et qui va faire l'objet d'un prochain protocole d'accord de défense entre nos deux pays», a-t-il souligné.

La Centrafrique, c'est aussi le lancement depuis le mois dernier de sa cryptomonnaie, dénommée «Sango». Malgré les appréhensions exprimées par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et la Banque des Etas de l'Afrique centrale, Bangui poursuit son projet de monnaie virtuelle destiné à attirer les investisseurs et «tokeniser» les ressources naturelles du pays.

«En adoptant cette loi, la RCA ne dit pas qu'elle va sortir de la zone CFA. Non! Bien au contraire, nous pensons qu'il y a eu beaucoup de désinformation à ce sujet. Mais là, les choses évoluent. Il y a le conseil d'administration de la BEAC qui s'est tenu. Il y a les perspectives d'échanges et de discussions sur la question», a dit le numéro un centrafricain, l'air confiant.

Notons que le chef de l'Etat gabonais, qui est engagé dans une intense activité diplomatique avec certains de ses pairs africains, pourrait recevoir son homologue sénégalais la semaine prochaine. Macky Sall est l'un des invités d'honneur d'Ali Bongo Ondimba à l'occasion du 62ème anniversaire de l'indépendance du Gabon prévue ce 17 août.

http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2022/08/11/38994-le-president-centrafricain-en-visite-au-gabon-pour-rechauffer-laxe-bangui-libreville-38994

 

Le président centrafricain en visite de travail au Gabon

https://www.journaldugabon.com/ Publié le 10.08.2022 à 10h48 par Linda Manga Minlo'o

L’annonce de l’arrivée du président centrafricain au Gabon a été publiée par un communiqué de la présidence de la république gabonaise. En effet, le communiqué évoque qu’il s’agit d’une visite de travail et d’amitié de 48 heures.

Au cours de cette visite, les deux chefs d’Etats vont discuter sur divers sujets. Notamment sur, les questions de paix et de sécurité sous régionales et continentales à l’agenda du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont est membre actuel le Gabon, comme le précise le communiqué de la présidence du Gabon.

Rappelons que le Gabon a pendant plusieurs années envoyé, plusieurs casques bleus en Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Jusqu’à 2021 lorsque 450 casques bleus du Gabon en Centrafrique ont été chassés du pays suite à des accusations d’abus sexuels.

 

 

Gabon : Touadera en visite de 48 heures à Libreville

https://www.gabonreview.com/  par Griffin Ondo Nzuey / 10 août, 2022

Au cours de ce séjour dit de travail et d’amitié, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera et son homologue Ali Bongo Ondimba évoqueront le renforcement des relations entre leurs deux pays, notamment sur les questions sécuritaires, alors que le contingent gabonais a été contraint de quitter la Minusca en septembre 2021 par décision de l’ONU.

10 mois après son dernier voyage dans le pays, Faustin-Archange Touadera effectuera bientôt une nouvelle visite dite de travail et d’amitié au Gabon. Le séjour du président centrafricain dont la date du début n’a pas été précisée, mais dont on suppose qu’il aura lieu ce mois d’août, devrait durer 48 heures, selon le communiqué de la présidence de la République.

Ce mercredi, le leader centrafricain a présidé l’ouverture du deuxième Séminaire gouvernemental à Bangui. Au même moment, son homologue présidait à Libreville un Conseil des ministres.

Durant son séjour dans la capitale gabonaise, Ali Bongo et son homologue évoqueront la question du renforcement des relations entre leurs deux pays, notamment en matière économique et de développement, annonce la Communication présidentielle. «Les questions de paix et de sécurité sous-régionales et continentales, à l’agenda du Conseil de sécurité des Nations Unies dont est membre actuel le Gabon, seront également au centre des discussions» entre les deux hommes, ainsi que celle liée à la lutte contre le changement climatique qui sera au centre de la Semaine africaine du climat (ACW 2022) prévue à Libreville du 29 août au 1er septembre prochain.

 

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11 août 2022 4 11 /08 /août /2022 12:14
RCA : deuxième séminaire gouvernemental consacré à l'évaluation des interventions sectorielles

 

Centrafrique : ouverture du deuxième séminaire gouvernemental consacré à l'évaluation des interventions sectorielles

Par : Norbert |  French.china.org.cn | Mis à jour le 11-08-2022

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a ouvert mercredi à Bangui, la capitale du pays, le deuxième séminaire gouvernemental visant à évaluer les interventions sectorielles dans chaque département ministériel 16 mois après le début de son second quinquennat.

Du 10 au 22 août 2022, les 32 ministres centrafricains participeront au deuxième séminaire gouvernemental pour évaluer et optimiser le programme politique général du gouvernement et la vision politique du président.

Ce séminaire offre à chaque ministre l'opportunité de faire le point sur la situation de son secteur en termes d'activités, d'opportunités, de défis et contraintes, de ressources et de perspectives, a indiqué le président Touadéra.

"Je me réjouis donc particulièrement, de la tenue de ce séminaire gouvernemental dont les conclusions et recommandations permettront de renforcer la coordination des interventions sectorielles, d'avoir une meilleure visibilité de l'ensemble des secteurs et surtout de les mettre réellement à contribution dans le cadre de la mobilisation des ressources domestiques", a-t-il poursuivi.

Cette occasion permet aussi de passer au peigne fin les difficultés qui affectent leurs différents secteurs, d'identifier les principales contraintes qui freinent leur essor ainsi que les mesures pour y faire face, a affirmé le président centrafricain.

Il a par ailleurs appelé le Premier ministre à veiller à ce que les échanges qui auront lieu dans le cadre de ce séminaire prennent en compte tous les défis présents dans chaque secteur et débouchent sur des recommandations véritablement pertinentes.

Source: Agence de presse Xinhua

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