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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:56
RCA : la Chine offre un don de fournitures d'urgence et de secours aux sinistrés des inondations

 

Centrafrique : la Chine offre un don de fournitures d'urgence et de secours aux sinistrés des inondations


French.china.org.cn | Mis à jour le 12-08-2022

L'ambassade de Chine en République centrafricaine (RCA) a fait jeudi un don de fournitures d'urgence et de secours au gouvernement centrafricain afin d'assister les sinistrés des récentes inondations à Bangui, capitale centrafricaine et de certaines régions du pays, a-t-on constaté sur place.

Ce don, comprenant 600 bâches, 600 couvertures, 360 aliments auto-chauffants instantanés, 300 seaux, 300 bassins et 800 savons, a été remis au gouvernement centrafricain via le ministère de l'Action humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation nationale.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de Chine, Shan Chenglin, a indiqué que ce don visait à soutenir les efforts du gouvernement centrafricain et à venir au secours de la population sinistrée, espérant que les fournitures seraient utiles pour soulager les conséquences de la catastrophe subies par les familles sinistrées et les aideraient à se rétablir.

"Nous sommes convaincus que le peuple centrafricain est en pleine capacité de surmonter tout genre de difficulté pour embrasser un futur brillant. La Chine, pays frère de la Centrafrique, va continuer à la soutenir, en suivant le principe dit de sincérité, résultats concrets, amitié et bonne foi et à faire avancer par des actions concrètes la construction d'une communauté de destin Chine-Centrafrique encore plus solide", a-t-il déclaré.

De son côté, la ministre de l'Action humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua, a affirmé que le gouvernement centrafricain était conscient et reconnaissant des efforts que la Chine ne cessait d'apporter à son pays.

Mme Baikoua a informé qu'elle allait activer le comité de crise afin de permettre au gouvernement et à ses partenaires, dont la Chine, de trouver une solution idoine pour sauver des vies.

Elle a annoncé que les graves inondations avaient affecté 5.000 ménages, dont 4.000 ont pu bénéficier de l'assistance du gouvernement. Selon la ministre, cette aide chinoise servira aux restes des sinistrés.

La pluie diluvienne qui s'est abattue le 22 juillet dernier pendant des heures a causé d'énormes dégâts matériels et humains, dans la ville de Bangui et certaines régions du pays, dont le bilan provisoire compilé fait état d'une dizaine de morts et d'environ 20.000 personnes affectées, selon la Croix-Rouge centrafricaine.

Source: Agence de presse Xinhua

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Centrafrique-Presse.com
12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:47
RCA : pourquoi une partie de l’opinion veut voir l’armée rwandaise quitter le pays

 

Lu pour vous

 

https://www.jeuneafrique.com/ 12 août 2022 à 14:42 Par Pacôme Pabandji

Des opposants à Faustin-Archange Touadéra et des organisations de la société civile ont prévu d’organiser des manifestations. Ils estiment que les hommes envoyés par Paul Kagame contribuent à pousser le président dans sa volonté de conserver le pouvoir.

Des voix émanant d’une partie de l’opposition et de la société civile centrafricaine s’élèvent depuis quelques jours afin de protester contre la présence rwandaise en Centrafrique. Certaines organisations prévoient même de manifester, notamment devant l’ambassade du Rwanda à Paris, dans le but de faire entendre cette revendication et de réclamer le départ des troupes de Paul Kagame du territoire centrafricain.

En tête de ce mouvement figurent des opposants tel que Crépin Mboli-Goumba et l’ancienne ministre de l’Éducation Gisèle Bedan. Le Groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (G16), dont le dirigeant est installé en France, donne aussi de la voix.

Pourquoi cette opposition ? Les manifestants estiment que le Rwanda apporte, via son aide militaire, un soutien de taille au président Faustin-Archange Touadéra dans sa quête actuelle de modifier la Constitution et, ce faisant, d’obtenir un troisième mandat, aujourd’hui interdit par les textes. Depuis la fin de 2019 et la visite officielle du président rwandais Paul Kagame en Centrafrique, les relations entre Bangui et Kigali n’ont en effet jamais cessé de s’améliorer.

Forces spéciales

Des émissaires du président Touadéra font régulièrement le voyage de Kigali, tandis que ceux du président rwandais viennent constamment à Bangui. Des accords politique, économique et militaire ont été signés pour couronner ce rapprochement. Kigali était surtout venu à la rescousse de Bangui lorsque, à la fin de 2020 et au début de 2021, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) étaient aux portes de Bangui et menaçaient de prendre le pouvoir.

Les forces spéciales rwandaises, ainsi que les mercenaires russes du groupe Wagner, avaient alors contribué à desserrer l’étau autour de la capitale. Depuis, les militaires rwandais, déployés spécifiquement pour assurer la protection du président Touadéra, ont également mené des offensives contre les poches de résistance de la rébellion à l’intérieur du pays. En outre, sur le plan économique, dans le cadre de l’accord entre les deux pays, plusieurs hommes d’affaires rwandais se sont installés à Bangui.

D’après une source à la présidence centrafricaine, « le désir de voir le Rwanda se retirer de la Centrafrique provient essentiellement des opposants qui soutiennent la rébellion de la CPC, car leur projet de coup d’État ne pourra jamais réussir si nous disposons d’un allié comme le Rwanda. Il faut donc les faire partir. Le raisonnement d’ingérence rwandaise n’est que pure distraction ». Notre source accuse même des opposants centrafricains de financer une campagne contre la présence rwandaise.

Obtenir le soutien de la RDC

Les manifestants ont-ils un autre objectif ? En attaquant Kigali, cette frange de l’opposition pourrait en tout cas s’attirer les faveurs de la RDC, actuellement en conflit avec la Centrafrique. « L’opposition veut surfer sur cette vague pour prouver aux autorités congolaises qu’elles peuvent compter sur les opposants, afin d’obtenir du soutien politique et financier chez le voisin direct de Bangui », renchérit un membre du gouvernement centrafricain qui a requis l’anonymat.

Kigali n’entend en tout cas pas se laisser intimider. « L’intervention du Rwanda en République centrafricaine est destinée au gouvernement et à ses institutions, et non à un individu. Le Rwanda ne peut en aucun cas être impliqué dans la politique intérieure de la Centrafrique, encore moins dans le projet de modification de la Constitution de ce pays », a ainsi récemment déclaré aux médias Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères. D’après nos informations, le président rwandais Paul Kagame compte augmenter son effectif militaire en Centrafrique.

 

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:38
«Le renouvellement de l’embargo sur les armes à destination de la RCA est un non-sens» Pr Betina

 

Professeur Begong Bodoli Betina: «Le renouvellement de l’embargo sur les armes à destination de la RCA est un non-sens»

https://www.wakatsera.com/ By Morin  11 août 2022

 «Le renouvellement de l’embargo sur les armes à destination de la RCA est un non-sens». Par ces mots expressifs, le Professeur Begong Bodoli Betina, enseignant à l’université de Saint-Louis au Sénégal a entamé son dialogue sur l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine, dans une interview à Radio Ndeke Luka, qualifiant cet embargo d’exagéré et le Conseil de sécurité de l’ONU n’a aucune raison de le renouveler.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé vendredi l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine pour une durée de 12 mois, alors que ses Etats membres se sont dits préoccupés par la situation, qui continue de constituer une menace pour la paix internationale et la sécurité régionale dans ce pays. Cette approbation est venue du Conseil pour prolonger l’embargo à la majorité de dix voix et cinq abstentions, dont la Chine, seul pays qui s’est abstenu de voter lors de la précédente prolongation, et le Gabon, le Ghana, le Kenya et la Russie.

Revenant au professeur d’université, M. Begong Bodoli Betina, il estime que la récente résolution du Conseil de sécurité n’a aucun sens et ne sert en rien la République centrafricaine. Pour lui, depuis 2016 et coïncidant avec l’accession à la présidence du président Faustin. Archange TOUADERA, la République centrafricaine est devenue un pays doté d’un pouvoir légitime et démocratique et a le droit également d’armer et de former son armée afin de maintenir la sécurité et la sûreté de la population.

La résolution du Conseil de sécurité est répétée à chaque fois et il n’y a aucun développement qui puisse servir l’armée gouvernementale dans le pays, ce qui rend le gouvernement centrafricain moins libre pour apporter un soutien à son armée, De plus, cet embargo ne s’applique pas aux groupes armés, car ce sont des bandits illégaux, et cette décision ne les empêche pas d’exercer leurs fonctions criminelles. «Les groupes armés ne sont pas un état, l’embargo ne peut pas empêcher les groupes armés de fonctionner, ils ont toujours fait» a souligné le Professeur Begong Bodoli Betina.

Pour sa part, le professeur a ajouté qu’il est impossible d’imposer un embargo sur les armes aux groupes armés opérant en République centrafricaine, estimant que contracter avec eux à titre officiel est un fantasme, car ils coopèrent toujours avec des puissances étrangères pour apporter ces armes interdites dans le pays.

A la fin de l’entretien avec le professeur, il a mentionné qu’aujourd’hui, grâce à la politique de main tendue de l’actuel président de la République centrafricaine, qui s’est avérée un franc succès, faisant du pays un exemple à suivre sur le continent africain, et pour maintenir ce succès, il a appelé le peuple à coopérer et à soutenir toutes les démarches du gouvernement centrafricain.

Nous rappelons que la République centrafricaine a récemment notifié l’ONU de son intention d’augmenter le nombre des instructeurs russes de la Communauté des Officiers pour la Sécurité internationale (COSI) de 3 000 éléments supplémentaires pour intensifier la formation des forces de défense et de sécurité de la RCA.

 Prudence Bengue

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:31
PROCHAIN RETOUR DES CASQUES BLEUS GABONAIS EN RCA

 

Gabon: le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra reçu par Ali Bongo

https://www.rfi.fr/ 11/08/2022 - 11:14 Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Le président Ali Bongo Ondimba a reçu, le mercredi 10 août, son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Le Gabon, qui siège au conseil de sécurité de l’ONU comme membre non permanent, est très courtisé. Le président centrafricain l’a clairement indiqué à la sortie de son tête-à-tête avec Ali Bongo.

Face à la presse, le président centrafricain a affirmé être venu à Libreville pour remercier le Gabon pour le rôle qu’il a joué au conseil de sécurité de l’ONU lors d’un récent vote sur la levée de l’embargo sur les armes en faveur de l’armée centrafricaine. « Nous avons repris le leadership sur le groupe africain pour la levée de l’embargo. Nous voulons remercier le président, le gouvernement et le peuple gabonais. »

Faustin-Archange Touadéra et Ali Bongo sont aussi revenus sur l’expulsion des casques bleus gabonais en septembre 2021 suite à des accusations d’exploitation et d’abus sexuels. « Le contingent gabonais a rendu des millions de services au peuple centrafricain. Nous avons échangé en ce qui concerne un prochain protocole d’accord de défense entre la République centrafricaine et le Gabon. »

Interrogé sur l’introduction du bitcoin comme seconde monnaie officielle dans son pays, le président Touadéra a indiqué que la Centrafrique ne quitte pas le franc CFA et défend les avantages du bitcoin. « C’est un appel aussi aux investisseurs qui sont nombreux, sur les cryptomonnaies, à investir en République centrafricaine. »

Le séjour de 48 heures entamé mercredi est le second au Gabon en une année pour le président centrafricain.

 

PROCHAIN RETOUR DES CASQUES BLEUS GABONAIS EN RCA

https://www.agenceafrique.com/  11/08/2022

Près d’un an après leur renvoi de la MINUSCA, les soldats gabonais pourraient retourner en Centrafrique, à la faveur d’un nouvel accord de coopération militaire en cours de discussion entre Libreville et Bangui.

Cet accord a été évoqué mercredi par le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadera, à l’issue d’un tête-à-tête avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, lors d’une «visite d’amitié» à Libreville.

En septembre 2021, les Nations unies ont renvoyé les 450 soldats gabonais de leur mission de maintien de la paix en République centrafricaine (MINUSCA) et ouvert une enquête après des allégations d’abus sexuels sur cinq filles. 

Un mois plus tard, la Centrafrique affirmait n’avoir reçu aucune plainte officielle pour abus sexuel contre des casques bleus gabonais de l’ONU engagés sur son territoire.

Le président Touadéra a déclaré à la presse ce mercredi, que «le contingent gabonais a rendu d’éminents services au peuple centrafricain durant 25 ans. Nous avons apprécié tout le travail fait par ce contingent pour que la paix revienne aujourd’hui. Le peuple centrafricain a beaucoup apprécié, (et) regrette le départ du contingent gabonais».

Pour le dirigeant centrafricain, l’enquête ouverte pour faire la lumière sur les accusations qui pèsent sur les soldats gabonais de la paix est menée par l’ONU et non par les autorités centrafricaines, ce qui n’empêche donc pas les deux pays d’envisager «un prochain protocole d’accord militaire».

 

Gabon-Centrafrique : Inséparables

https://fr.infosgabon.com/ By Saint-Paul Meviane  11 Août 2022

Libreville, Jeudi 11 Août 2022 (Infos Gabon) – Reçu mercredi en audience par le président Ali Bongo Ondimba, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra s’est montré reconnaissant à l’endroit du Gabon pour son soutien multiforme.

Au sortir de l’audience que lui a accordée mercredi le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a tenu à présenter ses remerciements à l’endroit du peuple gabonais pour les multiples soutiens. Notamment en vue de la levée de l’embargo sur les armes imposé depuis des années à son pays. « Nous avons repris le leadership sur le groupe africain pour la levée de l’embargo. Nous voulons remercier le président, le gouvernement et le peuple gabonais », a lancé Faustin Archange Touadéra.

Au sujet de l’expulsion des casques bleus gabonais de la Mission onusienne en Centrafrique survenue en septembre 2021, l’hôte du Gabon s’est voulu plutôt rassurant. « Le contingent gabonais a rendu des millions de services au peuple centrafricain. Nous avons échangé en ce qui concerne un prochain protocole d’accord de défense entre la République centrafricaine et le Gabon», a-t-il indiqué. Il a par ailleurs fait savoir que l’introduction du bitcoin dans l’économie centrafricaine ne signifie pas quitter le franc CFA. « C’est un appel aussi aux investisseurs qui sont nombreux, sur les cryptomonnaies, à investir en République centrafricaine », dira-t-il.

FIN/INFOSGABON/SM/2022

 

Libreville et Bangui envisagent une nouvelle coopération militaire après le renvoi des casques bleus gabonais de la Centrafrique

Par : Norbert French.china.org.cn | Mis à jour le 11-08-2022

Le Gabon et la Centrafrique envisagent de conclure un protocole d'accord militaire près d'un an après le renvoi en septembre 2021 de 450 casques bleus gabonais de la Centrafrique suite à des accusations d'abus sexuels, a affirmé mercredi à Libreville le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera.

"Nous avons échangé sur un prochain protocole d'accord militaire entre la République centrafricaine et le Gabon", a notamment déclaré M. Touadéra au terme d'un tête à tête avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Le président centrafricain répondait à une question concernant le rapatriement en septembre 2021 des casques bleus gabonais de la Centrafrique.

"Le contingent gabonais a rendu d'éminents services au peuple centrafricain durant 25 ans. Nous avons apprécié tout le travail fait par ce contingent pour que la paix revienne aujourd'hui. Le peuple centrafricain a beaucoup apprécié (et) regrette le départ du contingent gabonais", a-t-il dit.

Le bataillon gabonais servait au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

"Suite aux nombreux cas d'allégations d'exploitation et d'abus sexuels en cours de traitement, les Nations Unies ont décidé ce jour du retrait du contingent gabonais de la Minusca", avait annoncé le 21 septembre le ministère gabonais de la Défense dans un communiqué.

En séjour de travail et d'amitié au Gabon mercredi et jeudi, Faustin-Archange Touadera a précisé que l'enquête ouverte pour faire la lumière sur les accusations qui pèsent contre les soldats gabonais de la paix est menée par l'ONU et non par les autorités centrafricaines.

Les militaires gabonais ont été accusés d'avoir été impliqués dans au moins quatre cas d'abus sexuels. Près d'un an plus tard, les conclusions de l'enquête ne sont pas encore connues.

Source: Agence de presse Xinhua

 

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:30
RCA: catholiques, protestants et musulmans œuvrent ensemble pour la paix
RCA: catholiques, protestants et musulmans œuvrent ensemble pour la paix

 

Lu pour vous

 

https://www.vaticannews.va/ 11 août 2022, 08:53

Le père Mathieu Fabrice Evrard Bondobo est recteur de la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception et vicaire général de l’archidiocèse de Bangui. Il invite les Centrafricains à unir leurs forces afin de restaurer la paix dans le pays, où prévaut une dégradation de la situation politique et sécuritaire.

Entretien réalisé par Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Face à l’instabilité sociopolitique et économique que connait la République centrafricaine, l’Église catholique s’engage à travailler pour la paix, en synergie avec les autres communautés religieuses. Sa contribution à la pacification du pays, selon le vicaire général de l’archidiocèse de Bangui, rassure certains citoyens qui perdent parfois l’espérance. «La paix est artisanale»: le père Mathieu Evrard Bondobo se souvient encore de ces paroles du Pape François, prononcées lors de sa visite dans ce pays. Il exhorte ses compatriotes «à conjuguer leurs efforts pour arriver à une paix véritable» en République centrafricaine. 

Comment se passe la collaboration avec les autres communautés religieuses?

Il y a une collaboration au niveau institutionnel à travers une plateforme interreligieuse, mais également une autre non institutionnelle, directe. Pour nous prêtres, ce n’est pas compliqué de rencontrer un pasteur d’une Église de réveil, ou un autre, protestant, ou encore un musulman. Parce que déjà, en dehors même de l’Église, culturellement, l’unité fait partie de notre devise en République centrafricaine. Et en plus de l’unité, il y a aussi la solidarité qui caractérise les Africains fondamentalement, même s’il est un peu difficile maintenant de vérifier tout cela, nous avons cela en nous. Nous, en tant qu’Église catholique qui signifie main tendue ouverte, nous vivons cela de façon concrète.

Donc, il y a beaucoup de choses qui se vivent en dehors de cette plateforme interreligieuse. Il y a des initiatives qui sont prises, mises en route à travers nos frères protestants et musulmans, et toutes ces initiatives ont pour base le respect de l’autre, pour sortir un peu des préjugés. Et à travers ce respect, nous cherchons à éviter des thèmes qui nous séparent et nous divisent, parce que nous avons notre doctrine et nos principes fondamentaux, qui nous guident dans le cadre de l’unité des chrétiens ou dans le cadre du dialogue interreligieux. Nous essayons de ne pas réveiller ces sujets troublants qui nous séparent, mais nous mettons l’accent sur ce qui nous unit. Et si nous mettons l’accent sur notre agir social au niveau de la vie en commun dans la société, nous sommes appelés à vivre ensemble. Techniquement c’est impossible de vivre une séparation absolue.

Votre pays traverse des moments difficiles, de troubles, est-ce qu’aujourd’hui vous avez le sentiment que l’Église est écoutée par les autorités?

L’Église reste le dernier rempart à mon avis en République centrafricaine, et joue toujours son rôle de sentinelle, de prophète. C’est-à-dire dans le sens de celui qui voit loin, qui avertit en cas de danger, créé la médiation et qui rapproche les gens. Parce qu’avec tout ce que nous avons vécu par le passé, et ce que nous continuons de vivre, l’Église reste le lieu où les gens se réfugient. Et là c’est un message fort. L'Église est très écoutée, parce qu’elle ne fait pas de la politique, mais elle a son rôle à jouer. Elle est en faveur de la paix, du développement, et respecte la dignité de l’homme, ce qui est fondamental. Parce que, parfois avec la politique la dignité de l’être humain est bafouée. Et donc, à cause de cette autonomie de l’Église et de cette indépendance, mais surtout de sa parole prophétique, je crois que l’Église de Centrafrique est bien écoutée.

Quelle est l’implication de l’Église dans le cadre du dialogue?                                              

Le pays vient de vivre un cadre de dialogue républicain et l’Église a envoyé ses représentants pour y participer. Nos portes ne sont pas fermées, nous vivons dans une dimension d’ouverture, d’écoute, et de confiance. C’est-à-dire, faire confiance à ceux qui nous gouvernent, mais au même moment être capable aussi de sonner l’alarme quand on commence à se tromper, à s’écarter du bon chemin.

De ce côté parfois, l’Église n’est pas aussi bien vue par ceux qui sont du côté du pouvoir, et qui n’arrivent pas aussi à comprendre certaines de nos positions dures. Cela s’explique par le fait que, quand il y a déviation on ne se tait pas, quand il y a des erreurs qui sont commises, un non-respect du texte fondamental de notre constitution, des dérives liées à des idéologies politiques, l’Église prend position de manière ferme pour dire attention ! Nous sommes en train de nous éloigner du droit chemin, et donc elle a, à mon avis cette autonomie, cette indépendance et joue pleinement son rôle en République centrafricaine.

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 20:06
Burkina : la police disperse une manifestation contre la présence française

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié le 12/08/2022 à 20:48

La police a dispersé vendredi 12 août à coups de gaz lacrymogènes des manifestants qui tentaient de se rassembler à Ouagadougou pour protester contre la présence de la France au Burkina Faso, a constaté un journaliste de l'AFP.

Rassemblés par petits groupes au rond-point des Nations unies, au cœur de Ouagadougou, les manifestants dont certains brandissant des drapeaux russes, ont tenté de marcher en direction de l'ambassade de France, avant d'être dispersés par la police.

C'est la deuxième fois en quelques semaines que des personnes, à l'appel d'une nouvelle coalition d'organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo, du nom d'un ancien empereur mossi qui s'était opposé à la France au XIXè siècle, manifestent pour «la rupture de tous les accords de coopération militaire et économique» et «la fin de l'expertise technique internationale». «La manifestation a été rapidement maîtrisée. Plusieurs personnes ont été arrêtées et des engins saisis», a indiqué une source policière jointe par l'AFP, expliquant que les organisateurs «n'avaient pas d'autorisation» pour des «raisons sécuritaires non favorables au rassemblement». «Nous dénonçons les accords de partenariat économique, l'installation des détachements et des bases militaires sur le continent» africain et «exigeons le départ de la base militaire de Kamboissin (nord-ouest de Ouagadougou)», avait déclaré Monique Yeli Kam, présidente du mouvement, lors de son lancement.

La France, ex-puissance coloniale au Burkina (ex-Haute Volta), dispose d'une base militaire à Ouagadougou et son aviation intervient régulièrement depuis le Niger voisin en soutien à des opérations de l'armée burkinabé contre les djihadistes. Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

 

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 19:45
Dialogue national au Tchad: les conditions ne sont pas encore réunies, estiment les opposants

 

Dialogue national au Tchad: les conditions ne sont pas encore réunies, estiment les opposants

https://www.rfi.fr/ 12/08/2022 - 04:36

Au Tchad, dans son allocution à l'occasion de la fête de l'indépendance, le président du conseil militaire, Mahamat Idriss Déby, a promis de prendre « un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national ». Une déclaration qui n'a pas convaincu : certains exigent des actes et des décisions concrètes pour accepter de participer au dialogue national inclusif et souverain (Dnis). 

Cette question de souveraineté était une exigence de longue date d'une partie de l'opposition qui refuse, pour le moment, de participer à ce dialogue qui débute le samedi 20 août.

Acter officiellement la souveraineté du dialogue, interdire toute candidature à là présidentielle pour les membres de la transition, lister les membres de l'opposition invités aux négociations, arrêter les thèmes du dialogue national : pour Succès Masra, président du parti les Transformateurs, ces exigences sont essentielles pour accepter de participer au Dnis : « Si on fait ça, nous sommes prêts à être dans la salle le 20 août. Voilà ce que nous mettons sur la table comme un message de dernière chance pour tout le monde. Je crois que mon jeune frère a neuf jours pour corriger le tir. »

Même arguments pour le coordinateur de la coalition Wakit Tama, Max Loalngar, qui estime aussi que le dialogue ne peut pas être souverain si les principaux partis d'opposition et les groupes politico-militaires les plus puissants ne sont pas présents. « Il est hors de question qu'un dialogue soit organisé de façon exclusive, parce que ce qui nous importe, c'est une paix durable pour le Tchad, pas une paix factice. »

Au sein du Mouvement patriotique du salut, parti fondé par l'ex-président Idriss Déby, on salue la volonté du président du conseil militaire, Mahamat Idriss Déby, de tout faire pour aller vers un dialogue ouvert et souverain. Le porte-parole Jean Bernard Padaré appelle donc les opposants à revoir leur position.

« On lie les boeufs par les cornes, on lie les hommes par la parole. Ils peuvent au moins accepter de prendre part et vérifier si le dialogue est souverain. »

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 18:20
Café, cash et alcool : au coeur du système Wagner, de Douala à Bangui

 

Lu pour vous

 

Mathieu Olivier 11 août 2022 à 17:04 Jeune Afrique

Présent en Centrafrique depuis quatre ans, le groupe de mercenaires russe s’est peu à peu implanté dans nombre de secteurs économiques locaux et régionaux, au point d’avoir développé des ramifications au Cameroun. Plongée, en exclusivité, dans une organisation qui ne demande qu’à s’étendre.

Le centre-ville de Bangui n’a plus de secret pour eux. Dans leur pickup, un véhicule blindé de couleur grise qui n’affiche aucune immatriculation, Dimitri Sytyi et Vitali Perfilev ne passent d’ailleurs pas inaperçus aux yeux des plus attentifs. Certes, les deux hommes changent régulièrement de moyen de transport et de marque de 4×4, mais leurs visages sont bien connus des initiés. L’un, Perfilev, un grand blond, est le chef opérationnel des mercenaires du groupe Wagner en Centrafrique. L’autre, Sytyi, jeune homme aux cheveux bruns ondulés qui vit à Bangui depuis quatre années, en est le maître propagandiste et la tête de pont politique.

Dimitri Sytyi, qui a longtemps été l’assistant de Valery Zakharov, le premier patron de Wagner en terres centrafricaines, est comme chez lui au palais présidentiel. Selon nos informations, il y dirige toujours officieusement une cellule de communication qui se charge de promouvoir les actions du président Faustin-Archange Touadéra, de valoriser la coopération avec la Russie et de mettre à mal les intérêts français ou les effectifs de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). Sytyi est aujourd’hui le numéro un « civil » de Wagner à Bangui.

Vitali Perfilev, quant à lui, s’occupe officiellement des questions de sécurité, en liaison avec l’état-major centrafricain, Faustin-Archange Touadéra et son ministre de la Défense, Jean-Claude Rameaux- Bireau. Conseiller à la présidence, comme l’a été Zakharov avant lui, il dispose d’un bureau non loin du palais, même s’il préfère recevoir dans ses locaux situés au camp de Roux, espace où est stockée une partie du matériel de Wagner. Côté loisirs, le commandant est un habitué du bar-restaurant Le Casablanca et de ses karaokés, ainsi qu’un amateur de vin rouge. À eux deux, Perfilev et Sytyi contrôlent l’appareil de Wagner, qui s’étend aujourd’hui de Bangui à Douala.

Café, sucre et mercenaires peuls

Depuis 2018, les mercenaires de Wagner sont implantés dans le secteur minier, notamment dans l’or et le diamant, en particulier à travers la société Lobaye Invest, qui dispose de permis d’exploitation dans plusieurs régions du pays. À partir de cette « maison mère », contrôlée financièrement par une nébuleuse d’entreprises rattachées à l’oligarque Evgueni Prigojine, ils se sont progressivement introduits dans d’autres pans de l’économie locale. Cette année, Wagner a ainsi investi le domaine forestier centrafricain via la société Bois Rouge. Selon nos informations, le groupe travaille également à développer des filiales dans d’autres secteurs. Wagner cherche à exporter du café et, à terme, du sucre de Centrafrique

Le groupe de mercenariat a ainsi créé, il y a environ un an, la First Industrial Company, une entreprise liée à Lobaye Invest qui déploie des activités dans l’agroalimentaire. Vitali Perfilev et ses hommes – notamment un certain Roman, chargé de cet aspect de l’activité wagnérienne – lorgnent ainsi la production locale de café dans la préfecture de la Lobaye et ambitionnent surtout d’intégrer le business du sucre, en se substituant à l’occasion à la Sucaf, filiale du groupe Somdiaa et du français Castel. Dans certaines zones du nord du pays, Wagner profiterait notamment des attaques d’anciens rebelles de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa contre les sites de la compagnie sucrière pour se poser en second terme d’une alternative.

D’après nos informations, Wagner aurait passé des accords avec le ministre de l’Élevage, Hassan Bouba, ancien bras droit d’Ali Darassa.

Bouba a conservé des contacts précieux chez les combattants peuls et il est en mesure de recruter parmi ceux ayant récemment quitté l’UPC. Depuis l’enlisement de la guerre en Ukraine et l’implantation du groupe au Mali, Wagner aurait ainsi engagé par son intermédiaire et celui de ses bras droits, Idriss Maloum et Hamadou Tanga, environ 300 ex-upécistes pour remplacer des mercenaires redéployés au Sahel ou dans le Donbass ukrainien. Hassan Bouba est l’une des personnalités qui profitent le plus de la protection des Russes de Wagner à Bangui, alors même qu’il est sous le coup d’une enquête de la justice centrafricaine pour des soupçons de crimes de guerre. Quant à Maloum et Tanga, ils accompagnent fréquemment Perfilev sur le terrain.

Douala, plaque tournante

Comment Wagner parvient-il à toucher les rentes de ce business tentaculaire ? Selon nos informations, les marchandises transitent par le port de Douala. Wagner y a ainsi pris le contrôle d’une société baptisée International Global Logistic (IGL). Fondée par le Centrafricain Anour Madjido, celle-ci a d’abord eu comme « simple » client le groupe de mercenaires, avant de se voir phagocytée par ce dernier plus récemment. À l’heure actuelle, IGL est contrôlée officieusement par un dénommé Nikolaï, qui travaille depuis la capitale économique camerounaise en étroite relation avec Roman et Vitali Perfilev à Bangui. Selon nos sources, l’entreprise assure le transit des marchandises et des conteneurs via le port autonome de Douala, Anour Madjido s’acquittant de toutes les formalités administratives.

Fonctionnant exclusivement avec un système basé sur l’argent liquide, qui transite via des réseaux opaques entre les marchés du PK5 à Bangui et Congo à Douala, l’intermédiaire centrafricain rend compte à Nikolaï. C’est ce dernier qui chapeaute l’organisation au nom de Vitali Perfilev et organise l’approvisionnement. Roman et Nikolaï ont notamment supervisé l’installation, dans la capitale économique camerounaise, d’une usine de torréfaction du café centrafricain. La marchandise transformée devra ensuite être expédiée à l’étranger – notamment en Russie – via le port autonome de Douala.

Cette dernière sert également de plaque tournante pour l’importation de matières premières et de matériel. Outre les engins nécessaires à l’exploitation du bois ou des minerais, Wagner achète ainsi à partir de Douala des produits tels que de l’alcool à bas prix venu du Nigeria. Une fois passé entre les mains de la First Industrial Company et avoir été transformé, celui-ci est ensuite vendu comme de la « vodka » en Centrafrique, notamment dans les rues de Bangui. Sous la forme d’un sachet de 200 millilitres, cette boisson aux effets potentiellement néfastes coûte 200 F CFA (0,30 euro), tandis que la bouteille de 75 centilitres en vaut 7 500. De quoi participer, sans que les consommateurs peu soucieux de leur santé le sachent, à remplir les caisses de Wagner.

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 18:19
L’Afrique centrale cherche son unité autour d’une monnaie unique

 

Lu pour vous

 

dw.com21h

Par Henri FoLes représentants des onze Etats d’Afrique centrale sont réunis à Yaoundé pour réfléchir à la fusion des trois zones économiques de la région.

C’est un véritable casse-tête pour les représentants des onze Etats d’Afrique centrale réunis depuis ce jeudi à Yaoundé. Ceux-ci se rencontrent pour la cinquième fois en treize ans pour plancher sur la fusion des trois zones économiques d’Afrique centrale avec, à la clé, la question d’une monnaie unique.

Vers la promotion du petit commerce transfrontalier

Mauvaises liaisons entre les pays

Les échanges commerciaux dans les onze Etats d’Afrique centrale sont plombés par l’absence d’un réseau aérien direct entre la plupart des pays de la région.  

Parfois, l'avion quittant Douala pour Kinshasa ou pour Kigali, passe d'abord par Nairobi ou Addis-Abeba, Lomé où Cotonou. L'Afrique centrale est aussi segmentée par l’usage de six monnaies différentes non convertibles entre elles.  

Les visas trop coûteux, parfois au-delà de 100.000 francs CFA, comme entre Douala et Kinshasa, et les barrières douanières ne fluidifient pas non plus les mouvements de personnes et des biens du Tchad en Angola, ou du Cameroun au Burundi.  

Les Etats d’Afrique centrale tentent en effet de résoudre ces problèmes d’intégration régionale lors du sommet ministériel ouvert ce jeudi dans la capitale camerounaise. 

Des attentes et des défis à relever

Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Economie, du plan et de l’aménagement du territoire. reconnaît que l'Afrique centrale a "besoin d’une communauté économique plus forte, mais mieux structurée, en tirant naturellement les leçons du passé". Il pointe le "faible niveau des échanges entre nos pays, l’étroitesse des marchés sous-régionaux traduisant leur faible attractivité, la pléthore des organisations communautaires qui caractérisent notre espace commun" pour expliquer "des performances encore en-deçà [des] attentes."

 

L'objectif de la fusion des zones économiques de l'Afrique centrale est aussi de relancer les échanges entre les pays

 

Faire sauter les verrous

La fusion entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) est une option qui vise à faire sauter les verrous qui plombent le sentiment communautaire, ruinent les économies locales et font de L'Afrique centrale le ventre mou de l'intégration africaine. 

Le Gabonais Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cémac, ne semble pas pour autant rassuré, au regard de certaines réticences et tendances hégémoniques perçues jusqu’à présent, notamment sur la question de la monnaie commune. "Déjà, ici et là, sur le continent, des zones monétaires sont en construction", rappelle-t-il. Et il estime que "l’adoption d’une monnaie commune est un accélérateur inclusif pour l’approfondissement de l’intégration, de la croissance et du développement économique."

Cémac ou CEEAC ?

En somme, les débats préliminaires révèlent des dissensions sur le type de fusion et sur la monnaie : sera-ce une fusion absorption ou une fusion constitution ? C’est-à-dire : de la Cémac et de la CEEAC, laquelle absorbera l’autre ?  

Les autorités de la Cémac pensent qu’elles sont mieux outillées en matière de stabilité monétaire pour absorber les sept autres pays, donc imposer le franc CFA dans les onze pays Afrique centrale.  

Mais pour certains défenseurs de la monnaie communautaire, il faudra créer une nouvelle monnaie pour s’affranchir des problèmes de souveraineté que pose le francs CFA actuel. 

Enfin, on observe ici à Yaoundé la grande absence des représentants de la Communauté économiques des pays des Grands Lacs, ce qui constitue d’ores et déjà un mauvais signal. 

 

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12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 18:18
L’OMS et GAVI s’apprêtent à déployer le premier vaccin contre le paludisme

 

Lu pour vous

 

OMS - Organisation Mondiale de la Santé - 11/08/2022 11:25:00


La toute première campagne de vaccination contre le paludisme a franchi une nouvelle étape cette semaine : Gavi, l'Alliance du Vaccin, vient d'ouvrir une procédure permettant aux pays de demander un financement et un soutien pour le déploiement du nouveau vaccin, notamment sur le continent africain.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il s'agit d'un « financement historique » pour étendre le déploiement en Afrique du tout premier vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international de Gavi, évalué à près de 160 millions de dollars américains, est réparti sur la période allant de 2022 à 2025.

Il permettra d'améliorer l'accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi.

Ces trois pays africains, qui ont lancé la phase pilote de l'introduction du vaccin en 2019, sont invités à déposer leur candidature avant le 13 septembre. Les autres pays peuvent soumettre une manifestation d'intérêt en prévision d'un deuxième guichet à la fin de l'année 2022.

Près d'un demi-million d'enfants africains morts du paludisme en 2020« La mise au point d'un vaccin contre le paludisme a été longue et difficile. Aujourd'hui, nous entamons un nouveau chapitre : ce nouvel outil, qui vient s'ajouter aux interventions existantes, va nous permettre de sauver encore plus de vies dans les pays les plus durement touchés par cette maladie meurtrière », a déclaré dans un communiqué le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l'Alliance du Vaccin.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne. En 2020, près d'un demi-million d'enfants africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

L'introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 s'appuie sur le succès des essais pilotes et constituera le tout premier programme de vaccination antipaludique à grande échelle.

Parallèlement aux interventions de lutte contre le paludisme actuellement recommandées - et en complément des moyens de protection disponibles, il pourrait faire baisser la mortalité infantile en Afrique, continent le plus lourdement frappé par cette maladie.

Tout faire pour "arrêter cette hécatombe"
Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. À ce jour, environ 1,3 million d'enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d'Afrique.

Selon l'OMS, là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d'enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu'une baisse du nombre de décès d'enfants dans la tranche d'âge visée par le vaccin.

"Un enfant meurt du paludisme toutes les minutes en Afrique. Nous devons tout faire pour arrêter cette hécatombe. Grâce à cette nouvelle possibilité de financement, ce vaccin, le seul au monde contre le paludisme, sera plus accessible aux enfants africains", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, relevant que ce nouveau programme permettra de sauver des dizaines de milliers de vies et d'assurer un avenir meilleur pour le continent.

Une demande mondiale entre 80 millions et 100 millions de doses par an
L'accès du sérum à tous demeure toutefois un défi. Comme c'est le cas pour beaucoup de nouveaux vaccins, la disponibilité du vaccin antipaludique est limitée, en attendant que la production du vaccin s'accélère.

Selon les prévisions, l'utilisation à grande échelle de ce vaccin pourrait sauver des dizaines de milliers de vies chaque année chez les plus jeunes. « Mais nous aurons besoin d'un approvisionnement accru en vaccin pour que l'Afrique puisse profiter des avantages de cet outil supplémentaire de lutte contre le paludisme », a insisté la Professeure Rose Leke, spécialiste de la lutte antipaludique à l'Université de Yaoundé (Cameroun) et coprésidente du groupe d'experts de l'OMS.

Selon une étude de marché mondiale commissionnée par l'OMS, au cours des prochaines années, l'approvisionnement en vaccin antipaludique RTS,S sera insuffisant pour répondre aux besoins des plus de 25 millions d'enfants naissant chaque année dans les régions où le vaccin antipaludique est recommandé. Si un deuxième vaccin antipaludique venait à passer avec succès les phases de développement clinique et d'autorisation d'utilisation, les périodes de difficultés d'approvisionnement pourraient être écourtées.

La demande est estimée entre 80 millions et 100 millions de doses par an

 

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