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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 14:42
Deux importants chefs rebelles de retour au Tchad après des années d'exil
Deux importants chefs rebelles de retour au Tchad après des années d'exil

 

Tchad: le chef rebelle Timan Erdimi de retour à Ndjamena

https://www.rfi.fr/   Avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula

Le chef rebelle de l'UFR, l'Union des forces de la résistance, est rentré ce matin à Ndjamena au Tchad. Il s'agit du neveu de l'ancien président Idriss Déby Itno, qui était à la tête des colonnes rebelles qui fondaient sur la capitale en 2019 et qui avaient été stoppées par les bombes des mirages 2 000 larguées par l'armée française. Timan Erdimi est donc de retour au pays après 17 années d'exil. Le chef de l’UFR est signataire de l’accord de Doha au Qatar.

C’est la main sur le cœur que Timan Erdimi est descendu de l’avion qui l’a ramené à Ndjamena tôt dans la matinée. Sur le tarmac, une vingtaine de proches étaient là pour l’accueillir malgré la pluie, des accolades chaleureuses pour certains, des larmes pour d’autres cachés derrière leur kadamoul blanc de circonstance, une centaine de proches de son mouvement, l’UFR, étaient également sur le parvis de l’aéroport.

Heureux et ému

Il y avait aussi des hommes politiques de sa famille comme Yaya Dillo Djerou. Timan Erdimi a déclaré être heureux et ému de revenir dans son pays après 17 ans d’exil, de revoir sa fille, ses petits-enfants et ses proches, il affirme qu’il faut maintenant participer à la construction du Tchad et, dit-il, se donne rendez-vous au dialogue national qui doit se tenir dans quelques jours, le 20 août à Ndjamena. Une vingtaine de minutes après son arrivée, il a quitté l’aéroport acclamé par ses proches, et a été escorté par un dispositif militaire important vers son hôtel.

En exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, Timan Erdimi est rentré jeudi à N'Djamena, à deux jours d'un dialogue national entre l'opposition civile et armée et la junte au pouvoir. Le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR) doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif, qui doit déboucher sur des élections « libres et démocratiques » et le transfert des pouvoirs aux civils.

À noter également le retour hier soir d’autres rebelles en exil, dont Gassim Cherif a la tête d'une faction dissidente du CCMSR, un autre important groupe armé au Tchad.

 

Dialogue national : un important chef rebelle de retour au Tchad après des années d'exil

Par Le Figaro avec AFP Publié , mis à jour 

À deux jours de l'ouverture d'un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi, un important chef rebelle tchadien en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré jeudi 18 août à N'Djamena.

Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri en début de matinée à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Je suis très content de regagner le pays après tant d'années d'exil», a déclaré à l'AFP Timan Erdimi, 67 ans, arborant une fine barbe blanche et vêtu d'un habit traditionnel et d'un bonnet blanc. Timan Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif (DNI), qui doit déboucher sur des élections «libres et démocratiques» et le transfert des pouvoirs aux civils. Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021. Le chef de l'UFR avait également participé à l'offensive de 2008 qui est arrivée aux portes du palais présidentiel, avant finalement d'être repoussé, notamment grâce à l'appui de la France.

En 2019, après son offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité. En novembre 2021, la junte au pouvoir avait décrété une amnistie générale pour les rebelles et opposants, affirmant vouloir «faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays». Le rebelle est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT). Mahamat Idriss Déby s'est arrogé pratiquement tous les pouvoirs, après avoir dissous le gouvernement et suspendu la Constitution. Il a promis le retour d'un pouvoir civil à l'issue d'une période de transition de 18 mois.

«Rebâtir le Tchad»

Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, a signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. «Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad», a affirmé à l'AFP Timan Erdimi. Les groupes signataires sont invités à participer au DNI, forum de réconciliation nationale qui s'ouvre le 20 août à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu'une plateforme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant comme «biaisé».

L'UFR, avec plusieurs centaines d'hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad. L'histoire du Tchad indépendant, colonie française jusqu'en 1960, est ponctuée de coups d'État ou tentatives, et d'offensives de rébellions venues de Libye ou du Soudan voisins. Le Tchad, membre du G5 Sahel, est considéré comme un partenaire clé dans la lutte antidjihadiste menée en Afrique centrale et de l'Ouest par les Occidentaux, à commencer par la France.

 

Deux importants chefs rebelles de retour au Tchad après des années d'exil

Par AFP, le 18 août 2022 à 12:29

A deux jours de l’ouverture d’un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi et Mahamat Nouri, deux importants chefs rebelles tchadiens en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss...

A deux jours de l’ouverture d’un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi et Mahamat Nouri, deux importants chefs rebelles tchadiens en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, sont rentrés jeudi à N'Djamena.

Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux avions de l'armée française, a atterri en début de matinée à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Je suis très content de regagner le pays après tant d'années d'exil", a déclaré à l'AFP Timan Erdimi, 67 ans, arborant une fine barbe blanche et vêtu d'un habit traditionnel et d'un bonnet blanc. 

Un peu plus tard dans la matinée, Mahamat Nouri, leader de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), est lui aussi arrivé à l'aéroport de la capitale tchadienne. M. Nouri, ancien ministre de la défense d'Idriss Déby, avant de faire défection, avait été mis en examen en France pour "crimes contre l'humanité" pour le recrutement présumé d'enfants soldats au Tchad et au Soudan. Incarcéré à Paris en 2019, il est remis en liberté en 2020 pour raisons de santé.

Une foule compacte de plusieurs centaines de personnes a accueilli Mahamat Nouri, vêtu d'un grand boubou et un turban blanc sur la tête, a constaté un journaliste de l'AFP. 

Les deux chefs rebelles doivent participer, à partir de samedi, à ungrand dialoguenational inclusif (DNI), qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert du pouvoir aux civils. 

Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar et dont le frère jumeau Tom est emprisonné depuis plusieurs mois en Egypte, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.

"On ne pas peut s'attendre à ce que Timan Erdimi se contente de se rallier au pouvoir, il va certainement jouer sa propre partition, on peut même s'attendre à ce que les tensions, qui sont importantes en ce moment au sein de la communauté zaghawa, soient alimentées par Timan, plutôt qu'il ne les calme", déclare à l'AFP Jérome Tubiana, chercheur français spécialiste du Tchad et de ses groupes rebelles.

Amnistie

Les deux chefs rebelles avaient participé à l'offensive de 2008 qui est arrivée aux portes du palais présidentiel, avant finalement d'être repoussée, notamment grâce à l'appui de la France.

En 2019, après une autre offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité. 

En novembre 2021, la junte au pouvoir avait décrété une amnistie générale pour les rebelles et opposants, affirmant vouloir "faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays".

M. Erdimi est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT). Mahamat Idriss Déby s'est arrogé pratiquement tous les pouvoirs, après avoir dissous le gouvernement et suspendu la Constitution. Il a promis le retour d'un pouvoir civil à l'issue d'une période de transition de 18 mois.

"Rebâtir le Tchad"

Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi et l'UFDD de Mahamat Nouri, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, ont signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. "Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad", a affirmé à l'AFP Timan Erdimi. 

Les groupes signataires sont invités à participer au DNI, forum de réconciliation nationale qui s'ouvre samedi à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.

Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu'une plateforme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant comme "biaisé".

L'UFR, avec plusieurs centaines d'hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad.

L'UFDD, basée en Libye, est sortie très affaiblie du départ de Mahamat Mahdi Ali, parti fonder en 2016 le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (Fact), groupe rebelle à l'origine de l'offensive qui a coûté la vie à Idriss Déby. 

Le Tchad, membre du G5 Sahel, est considéré comme un partenaire clé dans la lutte antijihadiste menée en Afrique centrale et de l'Ouest par les Occidentaux, à commencer par la France.

 

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Centrafrique-Presse.com
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 14:37
Vers une monnaie numérique commune en Afrique centrale ?

 

Banque centrale réunissant 6 États africains, la Banque des États de l’Afrique centrale est pressée par ses dirigeants d’introduire une monnaie numérique commune. Une réaction déclenchée par la décision du Centrafrique de légaliser Bitcoin. 

Les banques centrales et les autorités monétaires internationales, dont le FMI, demeurent globalement hostiles à la légalisation des cryptomonnaies en tant que monnaie. Sur le continent Africain, la résistance s’organise également.

En matière de monnaie numérique, les États avancent en ordre dispersé. La Banque des États de l’Afrique centrale, la CEMAC, entend introduire plus de coopération parmi ses membres.

CBDC et réglementation des cryptomonnaies communes

L’institution monétaire regroupant Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad préconise l’émission d’une CBDC commune. Celle-ci permettrait ainsi une modernisation des systèmes de paiement et le développement de l’inclusion financière.

La banque centrale régionale est pressée par son conseil d’administration d’agir en ce sens sans plus tarder. Son président, Hervé Ndoba, définit cette orientation commune dans un email du conseil. Ce message fait suite à une réunion la même semaine dans la capitale économique du Cameroun, Douala.

Sur le continent Africain, plusieurs pays sont engagés dans des projets d’émission de monnaies numériques de banque centrale. C’est le cas par exemple du Nigeria avec le e-Naira et du Centrafrique avec le Sango.

Le Centrafrique fait bande à part

Le pays, qui dépend donc de la Banque des États de l’Afrique centrale, a en outre voté un projet de loi vivement contesté par cette dernière. En avril, il faisait de Bitcoin une monnaie ayant cours légal.

La CEMAC dénonce désormais une « décision  incompatible avec les accords et conventions régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale et les statuts de la Banque des États de l’Afrique centrale ».

La banque centrale régionale souhaite à présent réunir les États membres autour d’une politique commune en matière de monnaie numérique. Mais elle prévoit aussi de définir un cadre réglementaire commun afin de réguler les crypto-actifs comme Bitcoin.

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Centrafrique-Presse.com
18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 14:30
Bamako et Moscou dénoncent les "néocolonialistes" qui arment les terroristes
Bamako et Moscou dénoncent les "néocolonialistes" qui arment les terroristes

 

Lu pour vous

 

Bamako et Moscou dénoncent les "néocolonialistes" qui arment les terroristes : Lignes de défense

ouest France 18.08.2022

A l’occasion du Forum international militaire et technique "Armée-2022" qui se tient à Moscou, en même temps que les Jeux militaires internationaux, le ministère russe de la Défense a organisé la 10e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, pour discuter des "questions d'actualité du maintien de la stabilité mondiale".

"Le regroupement des événements clés du Ministère de la Défense sur une seule plate-forme rendra les négociations et les réunions officielles plus significatives et productives", avait déclaré Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, en janvier dernier.

Cette 10e conférence sur la sécurité internationale de Moscou (MCIS-2022) s'est ouverte le 16 août au centre pour l'éducation militaire et patriotique "Avangard" de la jeunesse dans le parc "Patriot". Selon le ministère russe de la Défense, "plus de 700 délégués de plus de 70 pays de toutes les régions du monde participent au forum. Les ministres de la Défense de 35 pays ont confirmé leur participation, en personne ou par vidéoconférence, ainsi que huit chefs d'état-major et vice-ministres de la défense. En outre, des représentants de six organisations internationales participent à la conférence."

Le 10 août, le colonel général Alexander Fomin, vice-ministre de la défense de la Fédération de Russie, s'est exprimé devant les attachés militaires étrangers pour leur expliquer que "la Xe conférence de Moscou est organisée dans le contexte d'un environnement international difficile, avec des sanctions manifestes et une pression informationnelle sur la Fédération de Russie et nos pays amis. Ces actions visent à saper les liens de la Russie avec ses partenaires traditionnels et constituent une nouvelle tentative d'isoler ou de diviser nos pays. À cet égard, nous sommes immensément reconnaissants à tous les participants à la conférence pour leur attitude résolue. Dans ces circonstances, une conférence, avec sa capacité de dialogue ouvert et constructif, prend une signification particulière. L'un de ses objectifs est d'échanger des avis d'experts et des évaluations sur des questions de sécurité d'actualité. En outre, la conférence permettra d'apporter des informations véridiques sur les actions de la Russie sur la scène internationale à un public plus large, ainsi que sur les véritables causes de la situation géopolitique actuelle dans le monde."

A cette fin, Sergueï Choïgou a rencontré de nombreux dirigeants dont des représentants iraniens, syriens et sud-africains.

La ministre de la Défense et des Anciens combattants de la République Sud-Africaine Tandi Modise s'est exprimé lors d'une entretien à Sputnik où elle affirme que la Russie joue un rôle clé dans la stabilité militaire, économique et politique de l’Afrique et ce, pour deux raisons:

" La première est que la Russie […] n’a jamais été un pays colonisateur de l’Afrique. La seconde, et pour laquelle nous respectons la Russie, découle de sa contribution au développement des pays africains, notamment via des prêts, sans profiter de cette situation pour les asservir". Tandi Modise estime en outre que "la Russie, avec son potentiel d’investissement dans le développement des pays africains, peut devenir un important partenaire pour nous aider à réduire la pauvreté et la dépendance vis-à-vis de l’extérieur".

Thandi Modise souligne que la Russie a également un rôle crucial à jouer dans "le renforcement du lien entre la stabilité et la croissance économique, d’un côté, et les processus de démocratisation des pays africains" de l’autre. Tout en soulignant l’importance du forum dans le cadre d’une tentative de grande envergure visant à instaurer le multilatéralisme dans les relations internationales, la ministre sud-africaine de la Défense affirme que son pays "n’aime pas qu’on lui dise à qui il [peut] et ne [peut] pas s’associer".

"Nous avons des liens étroits entre nos pays qui remontent à l’époque de l’Union soviétique. Actuellement, nous les entretenons avec la Russie", rappelle-t-elle. "Nous respectons notre partenaire avec qui nous avons plusieurs accords".
Concernant l’actualité internationale marquée depuis le 24 février par l’opération spéciale russe en Ukraine, Thandi Modise estime qu’ "autant l’Afrique du Sud se bat pour être reconnue comme un État souverain, autant la Russie est dans son droit de se défendre". À ce propos, elle explique que les BRICS ont la tâche de devenir une oasis pour "des relations positives croissantes à travers le monde".
Évoquant une ruée de certains pays occidentaux pour accéder aux ressources minérales de l’Afrique, Mme Modise indique que "l’Afrique commence à se réveiller comme une force unitaire qui doit être respectée ".

Néocolonialisme
Les propos, peu nuancés, de la ministre sud-africaine s'inscrivent dans le droit fil de ceux du ministre russe de la Défense qui a dénoncé, le 16 août, “la volonté des pays de l'Occident de restaurer l'ordre et les règles d'engagement caractéristiques de la période coloniale” en Afrique et qui a affirmé que ce “nécolonialisme” passait par un “soutien aux mouvements séparatistes et terroristes”. Une accusation qui rappelle celle de la junte malienne, soutenu par Moscou et par la SMP Wagner, affirmant que la France arme les GAT.

Mercredi, emboîtant le pas à la Russie, le Mali a en effet demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme "les actes d'agression" de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes djihadistes et d'espionnage.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé que plus de 50 violations de l'espace aérien malien avaient été observées cette année, précisant que la plupart d'entre elles étaient dues à l'utilisation par les forces françaises de drones, d'hélicoptères ou d'avions de chasse. "Ces violations flagrantes de l'espace aérien du Mali ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes actifs au Sahel, et à leur larguer des armes et des munitions", a-t-il indiqué dans un courrier à l'ONU.

Retour vers le futur : cela rappelle les années 70 quand le grand frère soviétique prenait la place des anciennes puissances coloniales et livrait des chasse-neige pour les aéroports, depuis ils sont repartis et ils reviennent, avec Wagner pour remplacer les Cubains.

On verra les résultats dans quelques années et ce sera encore le "plus beau jour de la vie" du président d'alors.

A moins, on peut rêver, que les Africains abandonnent la complainte victimaire et prennent enfin leur destin en main.

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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 14:27
Tchad. Le « dialogue national » débutera samedi et débouchera sur des élections « libres »
Tchad. Le « dialogue national » débutera samedi et débouchera sur des élections « libres »

 

Tchad: les défis du dialogue national

18 août 2022 à 09:00 par AFP Par Dylan GAMBA © 2022 AFP

Plus de 1.400 délégués et 21 jours de discussion pour "tourner la page de la transition" au Tchad: après plusieurs reports, le Dialogue national inclusif (DNI), qui doit permettre la tenue d'élections "libres et démocratiques" et la remise du pouvoir aux civils, s'ouvre samedi à N'Djamena. Quels en sont les enjeux et les limites, à deux mois de la fin de la transition ?

Pourquoi organiser ce dialogue?

En avril 2021, le président Idriss Déby Itno, au pouvoir sans partage depuis plus de 30 ans et tout juste réélu pour un sixième mandat, était tué en se rendant au front contre des rebelles.

Son fils, le général Mahamat Idriss Déby, commandant de la redoutée garde présidentielle, est nommé à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT), au côté de 15 généraux fidèles à son défunt père. La Constitution est abrogée, le Parlement dissous. Le nouvel homme fort du Tchad, qui nomme les membres du gouvernement et ceux d'un parlement de transition, promet de nouvelles institutions pérennes et des élections "libres et démocratiques", à l'issue d'une transition de dix-huit mois, censée se terminer en octobre. La communauté internationale, France et Union africaine en tête, appelle les autorités à respecter ce calendrier.

Mais ces scrutins doivent se tenir après deux échéances. D'abord, un "pré-dialogue" avec des groupes armés qui ont mené de nombreuses offensives dans cet État pauvre et enclavé d'Afrique centrale, avant la tenue du DNI à N'Djamena.

Le 8 août, après cinq mois de discussions au Qatar, une quarantaine de groupes armés, mais sans deux parmi les plus puissants, ont signé avec la junte un accord de paix, qui prévoit notamment un "cessez-le-feu". Ce "pré-dialogue" était un impératif pour leur participation au DNI.

"Nous organisons ce dialogue pour tourner la page de la transition et mettre en place un régime démocratique et une alternance", avance à l'AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, évoquant "un moment charnière pour l'avenir du Tchad".

Quels sont les enjeux?

"Dans quelques jours, toutes les filles et fils du pays (...) vont se retrouver, pour passer au crible les maux dont souffre le Tchad", a déclaré le 11 août, jour de la fête nationale, Mahamat Idriss Déby, affirmant que "toutes les questions d'intérêt national seront mises sur la table".

"Ce dialogue, qui doit durer 21 jours, va permettre d'adopter une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum", explique à l'AFP Saleh Kebzabo, ancien candidat à la présidentielle et opposant à Idriss Déby, premier vice-président du comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI).

Les quelque 1.400 délégués, membres des syndicats, de partis politiques, du Parlement de transition et de groupes armés, se réuniront au palais du 15-Janvier en commissions pour se pencher sur des questions aussi diverses que la réforme de l’État ou le processus électoral.

Le Tchad, indépendant de la France depuis 1960, a connu durant son histoire de nombreux coups d’État et tentatives. "Ce dialogue doit nous permettre de mettre définitivement le recours aux armes derrière nous", affirme M. Koulamallah.

Quelles sont les limites?

Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (Fact), un des principaux groupes rebelles à l'origine de l'offensive qui a coûté la vie à Idriss Déby, n'a pas signé l'accord de Doha et ne participera pas au dialogue, le considérant "biaisé d'avance".

"La non-participation du Fact reste un problème car c'est le groupe rebelle qui a déclenché en quelque sorte la transition", déclare à l'AFP Enrica Picco, directrice du projet Afrique centrale du centre de réflexion International Crisis Group (ICG). "Le calendrier du dialogue, censé durer 21 jours, n'est pas crédible, ce n'est pas possible qu'il y ait un accord dans un délai aussi court", assure Enrica Picco. Un calendrier serré qui laisse présager une prolongation de la transition.

Une partie de l'opposition sera également absente des discussions. En avril, Wakit Tamma, une plateforme regroupant partis d'opposition et société civile, avait annoncé se retirer du dialogue, accusant la junte de perpétuer les "violations des droits humains" et de préparer une candidature du général Déby à la présidentielle, qui s'était engagé, au début de la transition, à ne pas se présenter.

La désignation des délégués est également critiquée. "Nous estimons que 80% des membres sont proches de la junte", estime Succès Masra, à la tête du parti Les Transformateurs, membre de Wakit Tamma.

"Tous les partis politiques sont représentés, ceux qui avaient des sièges dans les précédentes législatures, ce ne sont que quelques groupuscules qui se sont retirés", assure de son côté M. Koulamallah.

 

 

Tchad. Le « dialogue national » débutera samedi et débouchera sur des élections « libres »

maville.com Mercredi 17 août 2022 23:22

Le dialogue national inclusif qui s’ouvre samedi au Tchad, pour déboucher sur des élections que le pouvoir promet « libres et démocratiques », sera « souverain » et ses décisions « exécutoires », selon un décret signé par Mahamat Idriss Déby Itno.

Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) au Tchad au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby, avait promis d’organiser un dialogue avec l’opposition civile et armée pour permettre, au terme de la transition, le transfert du pouvoir aux civils et des élections dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.

« Le dialogue national inclusif est souverain » et ses résolutions sont « exécutoires », selon un décret signé mercredi 17 août 2022. « Le président du Conseil militaire de transition, président de la République, chef de l’État, en est le garant », poursuit le décret.

Ce forum de réconciliation nationale s’ouvre le 20 août à N’Djamena après plusieurs reports. Quelque 1 400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d’une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.

Une quarantaine de groupes rebelles, certains ayant mené ces dernières années des offensives qui sont arrivées aux portes du palais présidentiel, seront également présents au dialogue, après avoir signé le 8 août, après cinq mois de négociations parfois houleuses, un accord de paix avec la junte à Doha.

Mais deux des principaux groupes rebelles, dont le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l’origine de l’offensive qui a coûté la vie en avril 2021 à Idriss Déby – lui-même était arrivé au pouvoir par les armes en 1990 avant de diriger le pays d’une main de fer pendant 30 ans -, ont refusé de signer l’accord de Doha.

Wakit Tamma, une coalition de partis d’opposition et de membres de la société civile, a également refusé de participer au dialogue, accusant la junte de perpétrer des « violations des droits humains ».

« Il aurait fallu consacrer le caractère souverain du dialogue dans la charte de transition, car un décret est annulable à tout moment par une volonté unilatérale », a dénoncé Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, membre de Wakit Tamma.

Mahamat Idriss Déby a dû donner des gages à la communauté internationale à qui il a promis de rendre, sous 18 mois, le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter aux futures élections.

Mais le chef de la junte a porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant une prolongation de 18 mois de la transition et en remettant son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature à la présidentielle.

Ouest France avec AFP    Ouest-France  

 

Au Tchad, le dialogue national divise

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Les assises qui vont réunir 1400 participants issus de différentes couches sociales sont pourtant censées décider de l’avenir du pays après plus d’un an de transition militaire.

Tout est fin prêt selon les organisateurs de ce dialogue. Durant trois semaines, les participants vont plancher sur cinq thématiques à savoir : "paix-cohésion sociale et réconciliation nationale", la "forme de l'État", les "réformes du processus électoral", les "questions sociétales" et les "droits et libertés fondamentales".

Pour Saleh Kebzabo, le vice-président du comité d'organisation de ce dialogue, ces assises ne vont pas logiquement durer plus d’un mois comme le pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires ou encore la conférence nationale souveraine de 1993.  

"On a prévu 3 semaines mais peut être qu'on ira à 4 semaines. On ne va pas rester dans la polémique stérile. On va avec des propositions concrètes donc pour moi on peut en moins d'un mois finir. Et moi je crois qu'il faut aller au dialogue, il faut qu'il y ait un choc d'idée. Il faut que chacun vienne défendre bec et ongle ce qu'il pense être sa vérité pour le Tchad. En conclusion, tout ce que nous faisons, c'est pour le Tchad", a rassuré Saleh Kebzabo.

Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a signé lundi 08 août 2022 au Qatar un accord avec une quarantaine de factions rebelles sur l'ouverture d'un dialogue national pour la paix le 20 août à N'Djamena.

L’opposition proteste

De leurs côtés, certains partis politiques et organisations de la société civile jugent ces assises non-inclusives et n’entendent pas y prendre part.

Ils appellent d’ailleurs à des manifestations les 19 et 20 août prochain contre la tenue de ce dialogue et exigent la mise sur pied d’un comité paritaire pour l’organisation de ces assises. 

"Nos exigences sont inscrites à l'angle de la clairvoyance et du bon sens. C'est sauf un régime illégitime et illégal qui ne veut pas de la vérité et de la transparence qui sont des critères phares et cardinaux de gouvernance. Nous ne croyons pas à l'issue de ce dialogue et nous allons être dans la rue. Ils vont nous tuer comme ils nous ont tués le27 avril pour que les gens ouvrent les yeux et regardent que ce qui se passe au Tchad est inadmissible", a déclaré l’avocat Max Loalngar, porte-parole de la coalition opposition-société civile, Wakit-Tama.

La junte militaire au Tchad a fixé au 20 août un dialogue de réconciliation nationale plusieurs fois repoussé depuis qu'elle a pris le pouvoir il y a seize mois, alors qu'elle ne parvient toujours pas à s'entendre avec Wakit Tama.

La paix recherchée compromise

Ces mécontentements risquent de compromettre la paix recherchée à travers ce dialogue, s'inquiète le chercheur Remadji Hoinathy.

"Je pense que les contre-voix sont nécessaires pour obtenir de bons résultats. Il serait nécessaire de prendre le temps d'écouter les uns et les autres. Et ce, pour voir si ces réclamations sont des réclamations qui peuvent permettre d'améliorer la copie que nous avons en main. Après tant d'années, on a besoin de quiétude et le dialogue devait justement permettre d'aller vers une réconciliation. Et la réconciliation ne saurait laisser certains de côté", a-t-il préconisé.

Les opposants à la transition entendent également créer un gouvernement de salut et lancer une campagne de désobéissance civile jusqu'à satisfaction de leurs revendications.

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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 14:26
Ménage dans l'armée au Cameroun, une bombe à retardement ?

 

Lu pour vous

 

dw.com17h

Par Henri FotsLes autorités ont licencié 929 soldats, accusés d'avoir falsifié leur diplôme. Certains craignent que ces jeunes se tournent désormais vers d'autre horizons.

C'est un ministre de la Défense visiblement très irrité qui a fait l'annonce en fin de semaine dernière (12.08.2022). Joseph Beti Assomo, sur un ton martial, déclarait que les Armées et la Gendarmerie ne sauraient admettre dans leurs rangs des tricheurs et des faussaires :

"Les enquêteurs de demain et les défenseurs de la loi et de l'ordre ne sauraient être, avant d'entrer dans la maison, des délinquants nantis de faux diplômes, alors que d'autres jeunes Camerounais méritants et titulaires de diplômes authentiques sont laissés à la porte, lors des concours et des recrutements. Je le dis sans ambages, la tolérance zéro sera de rigueur en la matière."

Responsabilité des autorités

Si pour certains c'est la corruption à plusieurs niveaux qui a rendu possible cette situation, pour Elizabeth Tamadjong, universitaire et femme politique, il n'y a rien d'étonnant. Selon cette ancienne Secrétaire Générale du Social Democratic Front (SDF), si les forces de sécurité se retrouvent avec des tricheurs et des faussaires dans leurs rangs, les autorités ont une part de responsabilité.

Le gouvernement  manquerait de sérieux et de compétences pour procéder à de meilleurs recrutements dans l'armée estime-t-elle : "Maintenant, quand vous jetez ces gens-là dehors, vous ne savez pas ce qu'ils vont faire, parce qu'ils ont déjà touché les armes. Ils pourront même défier l'Etat, voire intégrer d'autres groupes pour lutter contre l'Etat."

Les populations craignent en effet désormais que ces soldats bien formés mais mis au chômage ne représentent un danger pour la sécurité nationale.

Enquêtes militaires

Ils sont en tout 929 personnels dont 8 élèves officiers, 43 élèves sous-officiers, 898 recrues, radiés des effectifs pour faux diplômes de masters, licences, baccalauréats, probatoires et brevet d'études du premier cycle. Plusieurs vérifications auraient été effectuées auprès des administrations et institutions chargées des examens officiels tant au Cameroun que dans des pays étrangers où des missions militaires d'enquête auraient été mise à contribution.

Le ministre Joseph Beti Assomo annonce que des dispositions sont déjà prises pour remplacer les faussaires par des candidats méritants, qui sont plus de 100.000 et qui remplissent, selon lui, toutes les conditions physiques et intellectuelles.

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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 21:21
LA MINUSCA ÉTEND SA POSTURE ROBUSTE ET PROACTIVE À SAM-OUANDJA
LA MINUSCA ÉTEND SA POSTURE ROBUSTE ET PROACTIVE À SAM-OUANDJA

 

NOTE D’INFORMATION  

 

LA MINUSCA ÉTEND SA POSTURE ROBUSTE ET PROACTIVE À SAM-OUANDJA POUR PROTÉGER LA POPULATION, INDIQUE LA REPRESENTANTE SPÉCIALE  

 

Bangui, le 17 août 2022  La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Valentine Rugwabiza, a annoncé mercredi larrivée des casques bleus à Sam Ouandja, dans la préfecture de la Haute-Kotto (est de la RCA), conformément à la posture proactive et préventive de la Force de la MINUSCA pour la protection de la population civile mise en place en mai 2022.

Au cours dune conférence de presse destinée à faire le bilan de son action quatre mois après son entrée en fonction, la Représentante spéciale a rappelé les interventions antérieures à Mingala, Ouanda-Djallé et Bakouma dans le cadre du réajustement des opérations de la Force de la MINUSCA. « Il faut désormais ajouter Sam-Ouandja, avec larrivée, cette semaine, de nos casques bleus pour protéger les populations »« La population et les autorités locales ont dores et déjà salué lintervention de la Force dont lobjectif est de faire de Sam-Ouandja une ville sans groupes armés », a-t-elle dit. En plus de la Force déjà sur place, un détachement de casques bleus de la composante Police de la MINUSCA et des membres des Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI) seront déployés à Sam-Ouandja.  

« Pour ma part, je réaffirme ma détermination à utiliser toute la latitude du mandat et lautorité qui ma été déléguée par le Secrétaire général des Nations Unies, pour exécuter cette mission de protection des populations en cas de menaces réelles et en soutien aux autorités », a-t-elle insisté.  

La Représentante spéciale sest également penchée sur le processus politique et de paix, quelle qualifie de processus unique, approprié et conduit par les autorités nationales, en se félicitant des progrès enregistrés comme la revue stratégique du 4 juin et la première réunion de coordination du suivi de lAccord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) et de la Feuille de route conjointe de Luanda, le 3 août dernier. « Nos efforts se poursuivent pour que les avancées, notamment en matière de DDR, RSS, engagement avec les leaders des groupes armés, décentralisation et extension de lautorité de lEtat, soient partagées lors de la prochaine revue stratégique trimestrielle », a déclaré Valentine Rugwabiza. Elle a également salué limplication et le soutien de la sous-région, notamment la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté Économique des États de lAfrique centrale (CEEAC) et lUnion Africaine (UA) ainsi que tous les partenaires bilatéraux représentés en RCA, pour la redynamisation du processus politique et de paix.   

La Représentante spéciale a fait part d’une troisième priorité à savoir ses interactions avec les populations, à travers des visites de terrain effectuées à Bambari, Bria et Bossangoa « pour les écouter sur les défis auxquels elles font face et sur les solutions qu’elles suggèrent, là où nous pouvons intervenir et qui relèvent de notre compétence ». Ces missions sur le terrain sont organisées en coordination et avec la participation de représentants du Gouvernement car «  nous sommes ici en accompagnement de l’autorité nationale, de la Centrafrique, des institutions centrafricaines, des populations centrafricaines, mais jamais, même là où les capacités sont très limitées, dans la prétention d’une substitution ». « Nos relations avec les autorités centrafricaines sont des relations de confiance, de partenariat, de respect de notre mandat », a-t-elle affirmé.  

Évoquant la situation dans les préfectures, la Représentante spéciale a plaidé pour le redéploiement des services sociaux de base, pour la paix et la stabilité du pays. « Une fois que la sécurité est retournée, il faut véritablement qu’il y ait une présence de l’Etat multiforme ». « Il y a désormais la présence de l’Etat dans plusieurs préfectures, dans plusieurs villes, ce qui est urgent à présent c’est d’ajouter à cette présence les services. C’est de pouvoir avoir les services de base que sont la santé, l’éducation, c’est de faire en sorte que la décentralisation soit pleine de sens pour la population, décentralisation des services et des moyens », a déclaré la Représentante spéciale.   

Relativement au volet humanitaire, alors que la journée mondiale de laide humanitaire est commémorée le 19 août, la Représentante spéciale a attiré lattention sur la situation « critique qui prévaut dans le pays ». Daprès elle, la contribution au plan de réponse humanitaire de 2022 natteint que 65 % du budget estimé à 461.3 millions de dollars. « Malgré les défis, les partenaires tiennent leurs engagements à soutenir laide humanitaire, en apportant une assistance. Cest le lieu de saluer les partenaires qui soutiennent laide humanitaire. Dans un contexte difficile, la population centrafricaine na pas été oubliée. Cest le lieu aussi de soutenir lappel pour le financement du plan de réponse humanitaire », a lancé la Représentante spéciale.  

Par ailleurs, Valentine Rugwabiza a estimé qu’il faudrait également discuter et travailler avec toutes les parties concernées pour créer les conditions propices au retour, là où les conditions de sécurité le permettent, des personnes déplacées qui vivent encore dans les camps. « La MINUSCA est prête à fournir la sécurisation des déplacés dans leurs communautés d’origine », a souligné la Cheffe de la Mission.  

 

 

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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 21:10
Inflation, chute du naira, caisses vides : l’onde de choc au Nigeria

 

Lu pour vous

 

TABLEAU. En plus d’une inflation galopante à deux chiffres et d’une économie sérieusement secouée, le Nigeria doit faire avec une monnaie en chute libre.

Par Le Point Afrique Publié le 17/08/2022 à 16:00

Alarmant. Le dernier point du Bureau national des statistiques nigérian fait état d'une inflation au plus haut niveau. Elle s'est accélérée à 19,6 % dans la plus grande économie d'Afrique, contre 18,6 % en juin. C'est le niveau le plus élevé depuis dix-sept ans ! Il faut souligner que le Nigeria a été frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus qui a fait grimper les prix en 2021 de 17 %, et particulièrement ceux des produits alimentaires, faisant tomber dans la pauvreté 6 millions de Nigérians supplémentaires. Le pays subit désormais les retombées de la guerre en Ukraine et d'une politique économique très critiquée : en 2022, la Banque mondiale prévoit une inflation de 15,5 % et 1 million de pauvres en plus. En tout, le nombre de personnes vivant dans la grande pauvreté devrait atteindre les 95,1 millions, soit près d'un Nigérian sur deux, selon ses projections.

Le pays n'a pas non plus bénéficié de l'augmentation des prix du baril de pétrole ces derniers mois, à cause de la mauvaise gestion qui caractérise depuis de longues années de ce secteur pourtant vital.

Le comité de politique monétaire du Nigeria pourrait relever son taux d'intérêt directeur lors d'une troisième réunion le 27 septembre. Le gouverneur Godwin Emefiele a déclaré en juillet que, si l'inflation continue à s'accélérer à un rythme agressif, elle resserrera davantage la politique monétaire.

Un pays pris en étau entre des prix qui grimpent et une monnaie dévaluée

L'économie nigériane, dépendante des importations, connaît des pressions inflationnistes à cause de la flambée des prix des matières premières, les pénuries d'approvisionnement et une dévaluation de la monnaie à des niveaux record par rapport au dollar. Le naira a perdu plus de 30 % de sa valeur en sept mois. Ce qui a incité le Sénat à convoquer Godwin Emefiele pour expliquer la dépréciation « rapide » de la monnaie nigériane.

La croissance annuelle des prix des denrées alimentaires est passée de 20,6 % en juin à 22 % et l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix des denrées alimentaires, s'est accélérée à 16,26 % en juillet, contre 15,75 % le mois précédent. Les prix ont augmenté de 1,8 % par rapport au mois précédent. Les problèmes de sécurité persistants dans les régions productrices de denrées alimentaires du pays, les coûts élevés du diesel et la faiblesse persistante de la monnaie exerceront probablement une pression à la hausse sur les prix dans les mois à venir.

En cette période de forte tempête économique, les Nigérians, étranglés par le coût de la vie, ont dû s'adapter et trouver des solutions. Ils achètent désormais leurs produits de première nécessité en petite quantité, emballés dans de minuscules sachets plastiques, à consommer dans la journée. Les grandes marques à l'origine de cette « sachétisation de l'économie », y voient là une « innovation », permettant un accès à la consommation pour tous les Nigérians, dont la majorité survit au jour le jour. Pour d'autres, c'est une aberration économique et écologique. Dans les rues de Lagos, la vibrante capitale économique du pays le plus peuplé d'Afrique, les sachets font désormais partie du décor : ils colorient ses rues, bariolant les milliers de boutiques de bois et de tôle que l'on retrouve partout.

Les sachets ont réellement fait leur apparition sur le marché nigérian au début des années 2010, les marques proposant aux consommateurs des produits en quantité réduite pour les pousser à essayer de nouveaux produits, explique un ancien responsable marketing d'un géant agroalimentaire européen au Nigeria. Mais en 2016, au moment où le pays tombe une première fois en récession, après la chute des cours du pétrole, les consommateurs ont commencé à se ruer sur ce format. Depuis, la situation économique ne s'est guère améliorée. D'après plusieurs témoignages, l'inflation est telle, que même les serviettes hygiéniques sont désormais vendues à l'unité.

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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 20:28
Un nouveau traitement pour le VIH/SIDA bientôt en circulation

 

Lu pour vous

 

https://chretiens.info/ 16 AOÛT 2022THIERRY EDJEGUE

Il a été présenté  à la  fin du mois de Juillet 2022 à la conférence internationale de Sida  qui cette année se tenait à Montréal. Les travaux de l’équipe conduite par le Docteur  Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME ont reçu  l’approbation de la communauté scientifique en la matière. Pour mieux comprendre cette nouvelle méthode de traitement, nous avons rencontré  le porte-parole de cette équipe. Suivez-plutôt:

Journal Chrétien : Vous avez  présenté vos travaux de recherches à la conférence internationale de sida à Montréal. Quel est votre sentiment à l’issue de cet exercice ?

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME : Je ressens une grande satisfaction d’avoir contribué avec mon équipe à faire avancer la science à partir d’un pays à ressources limité. C’était pour moi un honneur et un privilège d’avoir présenté nos travaux à l’une des plus prestigieuses plateformes du domaine spécifique du VIH.

 Journal Chrétien : Pouvez-vous revenir un tant soit peu sur la genèse et le contexte qui a  donné lieu à ce travail ?

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME :  Le protocole préféré par l’OMS pour le traitement antiretroviral de première ligne du VIH était jusqu’en 2018 le “TLE” ou tenofovir/lamivudine/ efavirenz 600.

TLE 600 présentait des effets indésirables et une toxicité difficile à tolérer, amenant plusieurs à  sauter des prises ou stopper leur traitement.

Une nouvelle molécule dolutegravir testée dans les pays occidentaux s’était avérée efficace, bien tolérée, d’usage aisé et peu coûteuse

 Journal Chrétien : Peux-tu-on avoir quelques conclusions de vos travaux ?

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME : Les chercheurs ont investigué s’il n’était pas préférable d’avoir en première ligne soit un protocole TLE avec une dose moins toxique d’efavirenz (EFV 400) soit un protocole contenant la nouvelle molécule de dolutegravir (TLD). Il fallait aussi essayer TLD sur les populations des pays à ressources limitées.  L’étude NAMSAL qui s’est tenue au Cameroun a été la première à  comparer les performances en termes d’efficacité et de sécurité-tolérance du nouveau arv dolutegravir (contenu dans le protocole TLD) à l’ancien ARV efavirenz (TLE ou tenofovir- lamivudine- efavirenz) dans un pays à RL. L’objectif était de montrer que DTG n’était:

Pas moins performant que ce qui était déjà disponible.

Les évaluations ont été concluantes à 6 mois et 12 mois.

Il s’agissait de voir si les Performances tenaient sur le long terme soit  4 ans.

Notre travail de suivi a permis de voir que TLD reste efficace sur la durée, et qu’il a une action plus rapide et est plus efficace qu’ efv 400 chez les patients qui ont des charges de virus très élevées.

Toutefois il cause chez certaines personnes une prise de poids excessive et durable qui pourrait limiter son utilisation. Précisons que cette prise de poids était supérieure à celle retrouvée dans les populations occidentales

Journal Chrétien : Quel accueil la communauté scientifique a-t-elle réservé à ce travail ??

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME :  La méthodologie et le suivi sur le long terme entièrement mené au Cameroun  ont séduit la communauté scientifique du VIH. L’enthousiasme initial créé par la molécule dolutegravir s’est trouvé un peu mitigé par les résultats sur le long terme. L’importance des essais sur des populations diverses et sur le suivi post essai ont été mises en exergue.

Journal Chrétien : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans ce travail de recherche ?

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME :  Les difficultés ont résidé dans les ressources financières limitées pour cette étude. Le signal de l’OMS qui suspectant que le nouveau traitement serait associé à de potentielles malformations chez les bébés a nécessité des procédures particulières pour les femmes et de faire passer toutes les femmes enceintes sous l’autre traitement.

Journal Chrétien : Que va gagner le Cameroun principalement le comité national de lutte contre le sida  de ce travail ?

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME : Le Cameroun  a déjà gagné. Avoir immédiatement disponible la nouvelle molécule préférentielle et l’alternative TLE 400 est une réussite.  Car il va permettre au programme national d’atteindre plus efficacement les objectifs. De plus  les jeunes intéressés par la  recherche  clinique peuvent emboîter le pas à l’équipe.

 Journal Chrétien : Faites-nous une présentation succincte de votre équipe ??

Dr Mireille MPOUDI NGOLE  ETAME : L’équipe de recherche était composée de staffs du Cameroun issus de HCY(hôpital central de Yaoundé ), HMY(hôpital militaire de Yaoundé ), Hôpital de  district cite verte, ANRS Cameroun. On y retrouvait : Médecins, pharmaciens, infirmiers, data managers, coordinateurs de projet, communautaires, Staffs de la France; coordonnateur et auditeurs 

Propos recueilli par Thierry EDJEGUE

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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 20:27
Tchad : la junte interdit une manifestation de l'opposition

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié 

La junte au pouvoir au Tchad a interdit une manifestation prévue vendredi à l'appel de plusieurs partis d'opposition car ses organisateurs n'ont pas «respecté le délai légal de dépôt», selon un communiqué publié mercredi 17 août du ministre de la Sécurité publique.

Wakit Tamma, un collectif de partis d'opposition et d'associations de la société civile, avait appelé à manifester le 19 août contre le Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président Idriss Déby, au pouvoir sans partage pendant plus de 30 ans, tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.

«Résistance populaire»

Wakit Tamma voulait manifester à la veille de l'ouverture à N'Djamena du Dialogue national inclusif entre l'opposition civile et l'armée et la junte au pouvoir. Un dialogue qui doit déboucher sur des «élections libres et démocratiques» et la remise de pouvoir aux civils. «Avec le soutien laxiste et un brin complaisant de la communauté internationale et particulièrement de la France, le CMT a tout orchestré pour préparer un dialogue biaisé en écartant les principaux mouvements politico-militaires et les forces vives les plus représentatives», a accusé le collectif dans un communiqué.

«La marche ou la manifestation dite pacifique (...) prévue pour le vendredi 19 août 2022 est strictement interdite» car «la demande n'a pas respecté le délai légal de dépôt qui est de cinq jours francs au minimum», selon un communiqué signé par le général Idriss Dokony Adiker, ministre de la Sécurité publique. «Nous avons respecté toutes les procédures demandées, en nous refusant ils nous poussent à la résistance populaire», a déclaré à l'AFP Max Loalngar, le coordinateur du collectif Wakit Tama.

Les manifestations de l'opposition sont régulièrement interdites par les autorités. En avril 2021, quelques jours après l'arrivée au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, six personnes avaient été tuées à N'Djamena, la capitale, et dans le sud du Tchad, selon les autorités, neuf selon une ONG locale, au cours de manifestations interdites par les autorités, organisées par l'opposition et la société civile.

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17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 20:25
Tension de trésorerie, Faustin Archange Touadera accuse le FMI et la banque mondiale

Lu pour vous

 

Centrafrique : Tension de trésorerie, Faustin Archange Touadera accuse le FMI et la banque mondiale

Par Corbeaunews Publié le 16 août 2022 , 8:11 

Bangui, République centrafricaine. Pour le Président Faustin Archange Touadera, les effets néfastes des changements climatiques sur la chaîne alimentaire, la persistance de la pandémie du COVID-19 et la crise ukrainienne ont porté un coup dur à notre économie. Ce qui suscite une tension de trésorerie, synonyme  de l’impossibilité de financer des programmes par le gouvernement. Mais l’homme va plus loin et accuse des partenaires financiers internationaux.

Au mois de juin dernier, le Premier ministre Félix Moloua, dans le cadre de sa participation au forum économique à Saint-Pétersbourg, en Russie, avait tenu, lors d’une interview aux médias russes, des propos très virulents et confus contre la communauté internationale, plus particulièrement la banque mondiale et le fonds monétaire international (FMI).  D’après lui, la géopolitique s’est infiltrée partout, même dans les institutions internationales dont leur objectif  est de lutter contre la pauvreté. Pour lui, l’origine de la tension de trésorerie que connaît le gouvernement est la suspension de l’aide budgétaire par les partenaires internationaux comme l’Union européenne, la banque mondiale et le FMI.

D’après lui, « la géopolitique  s’est infiltrée partout dans les institutions  internationales dont le but est de lutter contre la pauvreté. Aujourd’hui, nous sommes sanctionnés. Nous n’avons pas l’appui budgétaire malgré tous les efforts que nous faisons, malgré toutes les réformes que nous menons. Nous ne recevons pas de l’appui budgétaire.  Les gens sont allés plus loin : bloquer les projets en faveur de la population », affirme – t -il.

Mais deux mois plus tard, c’est le tour du Président Faustin Archange Touadera de reprendre la même rhétorique développée par son Premier ministre après la tension de trésorerie de l’État. .

Faustin Archange Touadera : »Les effets néfastes des changements climatiques sur la chaîne alimentaire, la persistance de la pandémie du COVID-19 et la crise ukrainienne ont porté un coup dur à notre économie.! Cette fragilité a été aggravée par des mesures de rétorsion économiques, prises par certains de nos partenaires, dont les motivations sont essentiellement géopolitiques. ».

Pour un professeur d’économie à l’université de Bangui, en 2022, parler  des effets néfastes des changements climatiques sur la chaîne alimentaire, la persistance de la pandémie du COVID-19 sur l’économie centrafricaine n’est autre que de la manipulation de l’opinion.

« Depuis six ans, quelle mesure que le gouvernement centrafricain a prise contre le changement climatique dans le pays ! Ou bien c’est un langage pour flatter la communauté internationale. Même chose pour coronavirus. Il faut que les autorités du pays arrêtent leur double jeu », affirme -t-il.

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