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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 23:28
Paris et Berlin appellent l'Afrique à condamner l'agression russe en Ukraine

 

Lu pour vous

 

https://afrique.tv5monde.com/ Mise à jour le 13 janvier 2023 à 15:00 par AFP
©
2023 AFP

Les cheffes de la diplomatie française et allemande ont appelé vendredi les pays africains à condamner l'agression russe en Ukraine, tout en insistant sur la volonté de l'UE d'intensifier ses relations avec l'Union Africaine.

"Il est important (à propos de la guerre en Ukraine, ndlr) de se souvenir qu'il y a un agresseur et un agressé et il est important que tous disent à l'agresseur qu'il doit cesser son agression", a déclaré la ministre française Catherine Colonna à Addis Abeba.

"Nous avons des intérêts communs et nous avons des attentes à l'égard de nos amis africains et nous vous en avons fait part", a-t-elle ajouté, à l'issue d'un point presse au siège de l'Union africaine.

Même message délivré par son homologue allemande Annalena Baerbock: "La paix en Europe est attaquée (...) nous avons besoin de vous, nous avons besoin de l'Afrique pour défendre la paix".

Plusieurs Etats africains s'étaient abstenus en mars, lors d'un vote de l'Assemblée générale de l'Onu sur une résolution exigeant "que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine".

"Nous voyons l'effet de cette guerre russe brutale partout dans le monde et particulièrement dans la corne de l'Afrique", où la Russie utilise les céréales comme une arme de guerre en entravant les livraisons ukrainiennes, a continué Mme Baerbock.

Les deux ministres, arrivées jeudi en Ethiopie pour une visite de deux jours, s'exprimaient aux côtés de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.

"Nous voulons intensifier la relation entre l'UE et l'Union africaine", a déclaré Mme Baerbock, qui a rappelé le soutien de l'Allemagne à une réforme du Conseil de sécurité permanent de l'Onu, qui permettrait au continent africain d'y avoir deux sièges permanents.

Mme Colonna a également prôné une "meilleure intégration du continent africain à la gouvernance mondiale" avec une meilleure représentation de celui-ci au Conseil de sécurité et une place de l'Union Africaine au sein du G20.

Qualifiant "d'injustice qui doit être réparée" l'absence de l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies, Moussa Faki Mahamat s'est félicité du "soutien" de la France et de l'Allemagne. Les Etats-Unis soutiennent également une telle réforme.

Après le sommet, il y a près d'un an, entre l'Union Africaine et l'UE, "nous voulons continuer à bâtir sur les principes qui ont été approuvés" en vue de renforcer la coopération entre les deux partenaires, a affirmé Mme Colonna.

 

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Centrafrique-Presse.com
14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 23:22
Comment Wagner se finance

Lu pour vous

 

Enquête sur l’eldorado d’Evgueni Prigojine en Centrafrique et au Cameroun

Enquête au cœur de la « multinationale » Wagner.

12 janvier 2023 à 12:10 Jeune Afrique

Jeune Afrique a enquêté sur les finances du groupe russe Wagner en Centrafrique et au Cameroun. Des retombées potentielles de plusieurs dizaines de millions d’euros.

• Les mercenaires d’Evgueni Prigojine exploitent notamment la mine de Ndassima, en Centrafrique, où ils fondent des lingots d’or, expédiés ensuite en toute discrétion vers la Russie.

• Grâce à des contacts au Cameroun, le port de Douala est devenu la plaque tournante de leurs opérations commerciales. Ils espèrent y élargir leurs activités pays où ses mercenaires interviennent. Jeune Afrique a enquêté sur les finances du groupe russe Wagner en Centrafrique et au Cameroun. Des retombées potentielles de plusieurs dizaines de millions d’euros.

• Grâce à des contacts au Cameroun, le port de Douala est devenu la plaque tournante de leurs opérations commerciales. Ils espèrent y élargir leurs activités

C’est l’une des rares routes secondaires réellement praticables de la région de la Ouaka, dans le centre de la Centrafrique. Une bande de goudron récente qui s’étend sur environ dix kilomètres à travers la brousse, de la ville de Ndassima à la mine d’or du même nom. Saignée sombre et vitale dans un océan de verdure et d’ocre. Le ballet des camions y est régulier. Très surveillé aussi. Le long de l’itinéraire, plusieurs points de contrôle ont été installés, tenus par des hommes des Forces armées de la République centrafricaine (Faca).

Chaque chauffeur y est interrogé et scruté, tandis que son véhicule est soigneusement fouillé. Ces dernières années, le site minier de Ndassima a été entouré d’une clôture. Elle serpente, quasiment hermétique, dans la forêt du centre centrafricain, barrière végétale qui contribue elle-même à rendre le site presque impénétrable. L’œuvre d’ouvriers locaux, sous la supervision d’ingénieurs russes du désormais célèbre groupe Wagner.

Dès 2018, ces derniers ont en effet jeté leur dévolu sur Ndassima. C’est tout sauf une surprise : depuis de nombreuses années, cette mine d’or, objet de convoitises, est présentée par les experts miniers internationaux comme l’un des seuls gisements potentiellement rentables du pays.

De l’or au café, en passant par le bois et les spiritueux, le groupe russe a fait de la Centrafrique et du Cameroun l’épine dorsale d’un réseau d’entreprises dont les profits se chiffrent en millions d’euros.

12 janvier 2023 à 12:10

C’est l’une des rares routes secondaires réellement praticables de la région de la Ouaka, dans le centre de la Centrafrique.  Une bande de goudron récente qui s’étend sur environ dix kilomètres à travers la brousse, de la ville de Ndassima à la mine d’or du même nom. Saignée sombre et vitale dans un océan de verdure et d’ocre. Le ballet des camions y est régulier. Très surveillé aussi. Le long de l’itinéraire, plusieurs points de contrôle ont été installés, tenus par des hommes des Forces armées de la République centrafricaine (Faca). Chaque chauffeur y est interrogé et scruté, tandis que son véhicule est soigneusement fouillé. Ces dernières années, le site minier de Ndassima a été entouré d’une clôture.

Elle serpente, quasiment hermétique, dans la forêt du centre centrafricain, barrière végétale qui contribue elle-même à rendre le site presque impénétrable. L’œuvre d’ouvriers locaux, sous la supervision d’ingénieurs russes du désormais célèbre groupe Wagner. Dès 2018, ces derniers ont en effet jeté leur dévolu sur Ndassima. C’est tout sauf une surprise : depuis de nombreuses années, cette mine d’or, objet de convoitises, est présentée par les experts miniers internationaux comme l’un des seuls gisements potentiellement rentables du pays. Un accord entre Wagner et Ali Darassa dès 2018

Les Canadiens de la société Axmin s’y sont d’abord longtemps cassé les dents, ayant maille à partir avec les groupes armés locaux. En 2012, la mine était ainsi passée sous le contrôle de la Séléka, qui l’a exploitée de façon artisanale sous l’autorité d’Ali Darassa et de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Avec des mineurs centrafricains dopés au tramadol et à ses ersatz, le site aurait alors péniblement extrait une quinzaine de kilogrammes d’or par mois. Une broutille pour Ndassima. L’UPC en contrôlera toutefois seule l’activité pendant environ six ans, écartant Axmin, qui clame pourtant aujourd’hui y avoir investi près de 800 millions d’euros. Puis les hommes de Wagner sont arrivés. Nous sommes en 2018. À Bangui, le groupe de mercenaires russes n’a pas encore pignon sur rue.

Le gouvernement nie sa présence, la diplomatie française minimise son importance et ses hommes, Valery Zakharov et Dmitri Sytyi en tête, se font discrets. Le premier est pourtant officieusement conseiller en sécurité du chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Le second, spécialisé en communication et en management, parfaitement francophone, est le traducteur et le référent pour les opérations de propagande et les ambitions économiques. Dans la capitale, le tandem va accueillir plusieurs ingénieurs russes chargés d’étudier le sous-sol centrafricain et de déterminer son potentiel rémunérateur. Un premier pas.

À LIRE Centrafrique : Ali Darassa, ennemi d’État(s)

Durant le deuxième trimestre de 2018, plusieurs d’entre eux, dont le géologue Sergueï Laktionov, voyageant à bord d’un avion Cessna, sont signalés dans le Centre-Est, dans les régions de Kaga-Bandoro et de Bambari notamment, où l’emprise de l’UPC est forte. Les cerveaux de Wagner ont créé à Bangui une société minière baptisée Lobaye Invest, au nom d’un certain Evgueni Kodhotov – l’un des lieutenants du financier de Wagner Evgueni Prigojine en matière commerciale –, et entretiennent des liens étroits avec une seconde, Midas Ressources, enregistrée à Madagascar. Ces sociétés doivent leur permettre de se lancer dans une exploitation minière susceptible de soutenir les activités du groupe en matière de sécurité. Ndassima apparaît vite comme une opportunité en or. Discrètement, Wagner entre en négociations avec Ali Darassa. En cette année 2018, celuici est dans de bonnes dispositions. Il est ouvert à un accord avec Faustin Archange Touadéra, lequel lui permettrait d’obtenir une position ofcielle dans la région de Bambari, qu’il considère comme son fef. Entre le rebelle et le chef de l’État, Wagner joue les facilitateurs et Ndassima entre dans la balance. Ali Darassa accepte de laisser les Russes y développer l’exploitation, moyennant un paiement régulier pour lui-même et ses troupes, qui fournissent alors sécurité et main-d’œuvre.

En contrepartie, le rebelle lance l’UPC sur la voie des accords de paix de Khartoum, qui seront signés en février 2019. Une centrale logistique à Douala Ali Darassa nommé conseiller spécial du Premier ministre Firmin Ngrebada par un décret de Faustin-Archange Touadéra en mars 2019, l’exploitation russe de Ndassima se met en place lentement. Quelques mois plus tard, en novembre, Axmin se voit officiellement retirer par le ministère des Mines ses droits sur les lieux, lesquels sont réattribués peu de temps après à Midas Ressources. Les Canadiens crient au scandale, sans succès. Les Russes de Wagner entament la construction de la clôture qui protégera désormais le site des éventuelles attaques de groupes armés.

Puis, dans le courant de l’année 2020, ils commandent les machines qui permettront de creuser et d’extraire à grande échelle le précieux minerai. Les engins débarquent sur le port de Douala, où ils sont réceptionnés par une société nommée International Global Logistic (IGL), gérée par le Centrafricain Anour Madjido. Cet ancien étudiant de l’Institut universitaire du golfe de Guinée (IUG), située dans la capitale économique camerounaise, a travaillé pour l’entreprise CAT Cameroun avant de monter sa propre société de transports. Petit à petit, il a développé son réseau entre Douala et Bangui, profitant de l’enclavement centrafricain pour faire fructifier ses affaires.

Il a ensuite été contacté par un des responsables de Wagner en Centrafrique, un nommé Nikolaï, ingénieur ayant auparavant travaillé dans le secteur du café-cacao en Côte d’Ivoire. Les prémisses d’un tandem russo-centrafricain aujourd’hui indispensable. Car le groupe russe, depuis son exploration de 2018, a bel et bien décidé de faire de la mine d’or l’une de ses principales rentes en terres centrafricaines. Depuis Douala, Anour Madjido et Nikolaï ont ainsi importé pour le compte du groupe Wagner pelles mécaniques, concasseurs et autres grues d’excavation indispensables aux activités aurifères de la mine de Ndassima.

Grâce à la récente clôture, Wagner en contrôle également étroitement désormais les accès, avec la collaboration des Faca ou grâce à ses seuls mercenaires, postés au dernier check-point marquant la véritable entrée du site. Une question de discrétion. Des lingots derrière la clôture La plupart des employés recrutés dans la proche région et à Bambari dorment en effet à l’intérieur de l’enceinte, dans des baraquements à l’abri des regards, non loin de la quarantaine d’ingénieurs civils russes qui travailleraient aujourd’hui sur place.

Le nombre de ces derniers – dont les allées et venues entre Bangui et Ndassima sont sécurisées par l’armée centrafricaine – a beaucoup augmenté au cours de 2021 à mesure que l’activité de la mine se développait. Quant aux non-résidents, notamment les chauffeurs des camions-bennes de huit mètres cubes chargés de déplacer les minerais, ils sont systématiquement fouillés à chacune de leurs entrées, et leurs téléphones confisqués afin d’empêcher toute photographie des lieux. De Bambari à Bangui, ces véhicules sont loués environ 300 000 francs CFA par jour pour acheminer le gravier aurifère jusqu’aux machines de lavage. Quant aux chauffeurs, ils sont payés par le transporteur et nourris sur place, à Ndassima, où s’effectue le premier traitement du précieux minerai. Celuici est ensuite progressivement nettoyé et purifé, jusqu’à pouvoir être fondu en lingots d’une qualité et d’une teneur en or sufsante. Là encore, le matériel nécessaire à la fonderie construite et installée dans l’enceinte même de Ndassima a été acheté à Douala, puis acheminé depuis le Cameroun par l’IGL d’Anouar Madjido et de son associé russe Nikolaï.

À LIRE Wagner au Mali : enquête exclusive sur les mercenaires de Poutine

Des bouteilles de gaz argon par dizaines et de grosses quantités de chaux permettent ainsi d’assurer la fusion et la transformation locale de l’or en lingots. Ces derniers, chargés dans des camions, quittent ensuite l’enceinte en toute discrétion et sont transportées directement à Bangui par convois sécurisés. Selon nos informations, Wagner a un temps envisagé la possibilité d’exporter ses cargaisons par le Soudan et avait même évoqué cette idée avec le chef de guerre Noureddine Adam, très présent à la frontière soudanaise. Mais cette solution, jugée trop compliquée et risquée, a été ensuite abandonnée.

Selon un des partenaires commerciaux de Wagner, les lingots destinés à la Russie quitteraient aujourd’hui le pays via l’aéroport de Mpoko, à Bangui, sans contrôle, sans paiement de taxes et via une entrée réservée aux Russes à côté du pavillon présidentiel. Les « mercenaires entrepreneurs » profiteraient aussi de la même confortable porte de sortie pour exporter de plus petites quantités de lingots, issus d’une autre fonderie. Implantée à Bangui, celle-ci se charge de transformer le gravier aurifère venu de mines de moindre importance de l’entreprise Lobaye Invest dans les environs des villes de Zawa, Boda ou encore Bangandou.

Des milliards de revenus potentiels ? À combien s’élèvent les revenus aujourd’hui générés par Wagner dans le secteur de l’or centrafricain ? Au moins depuis le début de l’année 2021, les Russes se sont affranchis de leur accord fnancier conclu avec l’UPC d’Ali Darassa. Ils ont donc la main sur le site et la totalité des ressources de Ndassima – au grand dam d’Axmin, qui continue de contester le retrait de ses droits devant la Cour d’arbitrage internationale de la Chambre de commerce de Paris.

Wagner ne laisse cependant rien fltrer de la rentabilité du complexe et est même soupçonné d’avoir commandité l’assassinat, en juillet 2018, d’Orkhan Dzhemal, Alexander Rastorguev et Kirill Radchenko, trois journalistes russes venus enquêter en Centrafrique sur leurs intérêts miniers. Le potentiel de la mine est cependant évalué par des experts à 2,5 milliards d’euros et plus d’une cinquantaine de tonnes d’or. « Cela reste très difficile à déterminer, explique toutefois un expert. Sur quel marché les Russes peuvent-ils écouler cet or ? Quel est le pourcentage de pureté de leurs lingots ? Cela impacte énormément la rentabilité potentielle ».

Selon une source de Jeune Afrique à Bangui, au moins un avion affrété par Wagner quitte le sol centrafricain chaque semaine, souvent dans la matinée du mardi. Le ministère centrafricain des Mines se refuse aujourd’hui à communiquer une quelconque information sur le sujet. Et pour cause, glisse notre interlocuteur : « Ils ont complètement perdu le contrôle de ce que font Wagner et Midas Ressources à Ndassima. » D’autant que les activités du groupe de mercenaires russes ne s’arrêtent pas aux mines d’or.

Une partie non-négligeable de ses revenus centrafricains provient en effet aujourd’hui des forêts du pays et du bois exploité par une autre société liée à Lobaye Invest, la dénommée Bois Rouge, comme révélé dans une enquête de Mediapart publiée en juillet 2022. Gérée depuis début 2019 par une directrice générale centrafricaine, Anastasie Nannette Yakoima, cette entreprise est en effet contrôlée en réalité par un Russe, Artem Tolmachev, qui y occupe le poste de « responsables des ventes » et la représente à l’occasion dans différents colloques forestiers internationaux, comme à Shangai en 2019. Jusqu’à trois convois par semaine de Bangui à Douala Le business forestier fonctionne lui aussi grâce à une organisation bien huilée dans laquelle l’axe routier Bangui-Douala, véritable artère de l’économie centrafricaine, joue un rôle prépondérant.

À la manœuvre, une nouvelle fois, IGL, la société de transports basée au Cameroun. C’est en effet via cette entreprise que sont recrutés une grande partie des chauffeurs transportant les grumes coupées en Centrafrique par Bois Rouge. Anour Madjido, grâce à des fonds provenant de Wagner et mis à disposition en liquide à Bangui par un Russe nommé Roman, se charge de la logistique sur le terrain.

À LIRE Wagner : comment les mercenaires de Poutine recrutent dans les prisons de Russie

Selon les témoignages recueillis par Jeune Afrique, le Centrafricain paie ainsi les chauffeurs en fonction du trajet, par exemple environ 1,5 million de francs CFA pour une cargaison de bois ramenée depuis la région de Boda, dans la Lobaye, jusqu’à la capitale, pour un trajet d’environ 400 kilomètres aller et retour. S

i les paiements se font en liquide, sans contrat écrit et de la main à la main, chaque chauffeur employé se voit en revanche remettre lors de son trajet un bon de chargement estampillé « Bois Rouge » et signé par la directrice générale de cette société, Anastasie Nannette Yakoima. À Bangui, les grumes sont stockées sur un terrain mis à la disposition de Wagner dans le quatrième arrondissement, en attendant d’être acheminées vers le port de Douala par la route dans des convois supervisés par IGL et sécurisés par les mercenaires russes.

Deux à trois départs peuvent être organisés vers la capitale économique camerounaise chaque semaine. Chaque convoi est composé d’environ 150 à 200 camions, dont une soixantaine pour les seules activités de Wagner. Ceux-ci sont surveillés par plusieurs véhicules de sécurité placés à l’avant et à l’arrière, un autre blindé remontant régulièrement la colonne pour décourager les attaques.

Les Russes ont en revanche cessé d’utiliser un hélicoptère pour survoler le convoi après avoir perdu deux appareils ces dernières années. Les millions de la route Si sa sécurisation a un coût certain, l’organisation de ces convois n’en est pas moins des plus rentables, si l’on considère que de nombreux transporteurs centrafricains paient pour en faire partie. Selon des témoins ayant sauté le pas, le prix pour bénéfcier de la sécurité d’un convoi de Wagner s’élèverait à 50 000 francs CFA par véhicule.

Soit une manne estimée par une source de Jeune Afrique à Bangui à plus de 20 millions de francs CFA par semaine, à raison de 100 à 150 camions « non-wagnériens » par colonne. « Les convois de Wagner ont l’avantage d’être plus rapides que ceux organisés par l’ONU, deux fois moins chers mais deux fois plus lents. Les Russes ne mettent souvent que deux jours pour faire le trajet », explique un Banguissois. En outre, Wagner bénéficie de plusieurs coups de pouce des autorités centrafricaines pour développer sa rente routière.

Selon plusieurs témoins, les commerçants de Bangui sont ainsi incités à recourir à ses services par le Groupement des transporteurs centrafricains (GTC), une organisation présidée par un homme des plus influents : Sani Yalo, ministre conseiller du président Faustin-Archange Touadéra et patron du Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC, lequel contrôle le GTC). « Via le BARC et le GTC, Sani Yalo a la mainmise sur le secteur du transport et il en fait bénéficier les alliés russes du président », affirme un proche du gouvernement. Les convois de Wagner peuvent en outre compter sur des facilités à la frontière entre la Centrafrique et le Cameroun. Ils ne sont en effet pas contrôlés par les autorités centrafricaines au poste de la ville frontalière de Garoua Boulaï dans le sens Bangui-Douala.

La douane de Bangui fournit également les papiers de mainlevée pour les marchandises importées effectuant le trajet inverse. Un système des mieux organisés qui aurait été en partie élaboré par un ancien directeur des Douanes russe déployé en 2021 en Centrafrique, Yuri Liamchkine. « Grâce à cela, les Russes ne paient aucune taxe à la sortie ou à l’entrée du territoire », résume une source proche du groupement des transporteurs. Le gouvernement centrafricain reste, là encore, muet. La diversification d’une multinationale

Sollicitées par Jeune Afrique au sujet de l’utilisation de leur territoire par Wagner, les autorités camerounaises bottent quant à elles en touche. « Leurs marchandises ne font que traverser notre territoire et elles bénéficient d’autorisations centrafricaines en règle. Nous ne nous en mêlons donc pas », résume une source sécuritaire à Yaoundé. Les agissements des mercenaires russes n’en sont cependant pas moins surveillés de près par les services de renseignement camerounais, qui observent en particulier les débouchés portuaires de Douala.

D’autant qu’une autre activité de Wagner devrait rapidement voir le jour dans la capitale économique du Cameroun en 2023. Selon nos sources, Wagner y prépare en effet le lancement d’une usine de torréfaction de café centrafricain, dans une zone industrielle du nord-ouest de la ville. Depuis plusieurs mois, le dénommé Roman – en association avec son compatriote Nikolaï, qui a déjà travaillé dans ce secteur en Côte d’Ivoire – a ainsi pris contact avec des planteurs en Centrafrique, en particulier dans les régions de la Lobaye et de la Mambéré-Kadéï (à l’ouest de Bangui).

Il souhaite y acheter des grains de type Robusta et Arabica, lesquels seraient stockés à Berbérati, puis acheminés vers Douala par les convois de Wagner et d’IGL, avant d’être transformés puis expédiés par bateau vers la Russie. D’après les dernières informations recueillies, cette activité caféière n’a pas encore débuté, l’usine de torréfaction de Douala étant dans l’attente de matière première. Sa rentabilité potentielle se révèle donc encore difficile à estimer, la production de café en Centrafrique étant très aléatoire, oscillant entre 1 000 et 10 000 tonnes par année. « Wagner agit en Centrafrique comme une multinationale. Le groupe se diversife le plus possible pour multiplier les sources de revenus et sécuriser sa rentabilité », analyse toutefois un expert du groupe. Le dénommé Roman s’intéresserait d’ailleurs aussi à un autre produit, le sucre, Wagner cherchant à reprendre certaines activités du groupe Somdiaa, dont la présence en Centrafrique est menacée par le contexte sécuritaire.

Sucre et combattants locaux

« L’idée de Wagner est de faire avec le sucre et Somdiaa ce qu’ils ont fait avec l’or de Ndassima et Axmin. Mais cette activité reste encore à sécuriser », résume notre expert. Le groupe de mercenariat russe bénéficie pour cela de contacts dans les rangs de certains petits groupes armés issus de l’UPC d’Ali Darassa. Il s’appuie en particulier sur les réseaux de l’ancien numéro deux de l’UPC, Hassan Bouba, rallié au gouvernement de Faustin Archange Touadéra depuis les accords de paix de 2019 et qui n’est autre que l’actuel ministre de l’Agriculture. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Wagner a en effet été contraint de réduire ses effectifs de combattants en Centrafrique, tandis que son personnel civil, en majorité des ingénieurs et des commerciaux, s’est progressivement étoffé. « Ils cherchent à recruter des supplétifs centrafricains dans les rangs des anciens de l’UPC pour sécuriser certaines de leurs activités commerciales, notamment dans le sucre », confie ainsi une de nos sources à Bangui. D’après cette dernière, le ministre Hassan Bouba est directement à la manœuvre dans ces opérations, tout comme deux de ses lieutenants, Idriss Maloum et Hamadou Tanga. Ces derniers accompagnent d’ailleurs régulièrement Vitali Perflev, le chef des opérations militaires de Wagner, dans ses déplacements en dehors de Bangui, notamment dans les régions au nord-est de la capitale, zone d’infuence principale de l’UPC.

À LIRE Centrafrique-Russie : qui est Vitali Perfilev, le patron de Wagner à Bangui ?

 L’alliance entre Wagner et les ex-upécistes de Hassan Bouba aurait permis au groupe de recruter à bas prix plusieurs centaines de combattants locaux afin de sécuriser ses activités hors de Bangui. Rien de nouveau pour le ministre de l’Agriculture, qui était aux côtés d’Ali Darassa en 2018 lors de l’accord avec Wagner au sujet de Ndassima. Le nouveau dispositif sera-t-il suffisant pour permettre aux hommes d’Evgueni Prigojine d’assurer une production de sucre dans une zone où les groupes restés fidèles à Ali Darassa sévissent encore ? Les experts estiment que la Centrafrique pourrait produire quelque 12 000 tonnes de sucre blond par an. Un volume et une manne non-négligeables. Whisky et tonnes de malt La nébuleuse Wagner, dirigée par Evgueni Prigojine, a mis en place un savant système de financement dans les pays où ses mercenaires interviennent.

 © MONTAGE JA : AFP ; SIPA ; REUTERS ; EDJ/JA ; ADOBESTOCK

Jeune Afrique a enquêté sur les finances du groupe russe Wagner en Centrafrique et au Cameroun. Des retombées potentielles de plusieurs dizaines de millions d’euros. • Les mercenaires d’Evgueni Prigojine exploitent notamment la mine de Ndassima, en Centrafrique, où ils fondent des lingots d’or, expédiés ensuite en toute discrétion vers la Russie. • Grâce à des contacts au Cameroun, le port de Douala est devenu la plaque tournante de leurs opérations commerciales. Ils espèrent y élargir leurs activités. • Ali Darassa, chef de l'UPC, à Bokolobo, près de Bambari, en Centrafrique, le 16 mars 2019.

© FLORENT VERGNES/AFP PELLES MÉCANIQUES, CONCASSEURS ET AUTRES GRUES SONT ACHEMINÉS VIA DOUALA

 La mine d'or de Ndassima, dans l'est de la Centrafrique.

© THIERRY BRESILION/ Anadolu Agency via AFP

LE GOUVERNEMENT « A COMPLÈTEMENT PERDU LE CONTRÔLE DE CE QUE FONT WAGNER ET MIDAS RESSOURCES À NDASSIMA »

 Patrouille de soldats dans Bangui lors de la présidentielle de janvier 2021 (illustration)

© NACER TALEL/ Anadolu Agency via AFP

LES RUSSES NE PAIENT AUCUNE TAXE À LA SORTIE OU À L’ENTRÉE DU TERRITOIRE » WAGNER SOUHAITE EXPORTER DES TONNES DE CAFÉ VERS LA RUSSIE

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Vivre ou retraite en Thaïlande Vivre en Thaïlande sans contrainte avec le programme Thaïland Elite. Thaïland Elite Ouvrir Or, bois, café, sucre… La liste des produits des entreprises liées à Wagner ne cesse de s’allonger. À Bangui, le nommé Roman organise les activités des différentes branches depuis son bureau situé en plein cœur de la capitale, dans le quartier Sica II.

Cet homme d’environ 1,70 mètre, qui coiffe souvent ses cheveux bruns en chignon, s’occupe notamment de faire circuler l’indispensable argent liquide entre le camp de Roux – ex-base française où travaillent Vitali Perflev et Dmitri Sytyi, les patrons du groupe en Centrafrique – et le Cameroun. Via un réseau de transfert clandestin du cinquième arrondissement de Bangui, les sommes sont retirées au quartier Congo de Douala par Anour Madjido, qui les met à la disposition de son superviseur russe Nikolaï.

Sous la direction de Dmitri Sytyi – récemment victime d’une attaque au colis piégé à Bangui – et de Vitali Perflev, Roman chapeaute également les activités de la « Brasserie » de Wagner, située dans le quatrième arrondissement de Bangui. Le terrain, cédé par l’État centrafricain, sert aujourd’hui pour stocker les marchandises à destination ou en provenance de Douala.

Mais il abrite également un énième tentacule de la pieuvre entrepreneuriale de Wagner : la First Industrial Company (FIC). Enregistrée au nom de Dmitri Sytyi et employant deux ingénieurs russes et une vingtaine d’employés centrafricains, elle s’est lancée dans la production de bière et autres alcools.

À LIRE Wagner en Centrafrique : pourquoi l’attaque contre Dmitri Sytyi peut mettre le feu aux poudres

 La FIC propose ainsi une variante de whisky à bas prix (7 500 francs CFA la bouteille et 200 francs CFA le sachet), à base de gel hydroalcoolique dont les fûts – de couleur bleue et bon marché – ont été achetés au Nigeria et acheminés à Bangui via le Cameroun grâce à IGL. S

Selon les informations de Jeune Afrique, afn de produire ces douteux – et dangereux – élixirs, l’entreprise s’est ainsi fait livrer en avril 2022 – une nouvelle fois via le port de Douala – quelque quarante tonnes de malt d’orge, pour un peu plus de 30 000 dollars, ainsi qu’un système de fltration coûtant la bagatelle de 188 000 dollars. Investissements qu’elle espère bien évidemment rentabiliser auprès des consommateurs centrafricains

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Centrafrique-Presse.com
14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 20:54
Corridor Douala-Bangui: les transporteurs camerounais menacent d’entrer en grève

 

Lu pour vous

 

https://ecomatin.net/ EcoMatin 13 janvier 2023

Cette décision proviendrait d’une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui, notamment sur le trajet Beloko-Bangui.

Le 13 janvier 2023, marquait la clôture des travaux de concertation entre les syndicats des chauffeurs camerounais et centrafricains. Les travaux ouverts le 9 janvier dernier, dans la zone transfrontalière de Garoua-Boulaï, visaient à canaliser un potentiel mouvement d’humeur de ces derniers. En effet, dans une correspondance adressée au Président national de l’Union syndicale des conducteurs Centrafricains (Uscc), les organisations socioprofessionnelles des travailleurs du sous-secteur routier du Cameroun, s’insurgent face à une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui, notamment sur le trajet Beloko-Bangui.

« Au-delà du renchérissement des perceptions indues, de la résurgence des contrôles intempestifs des unités des Forces de défense et de sécurité, qui se livre à la fouille systématique des camions, alors que lesdits camions sont soumis au paiement préalable d’une somme de FCFA 25 000 pour faciliter le déroulement du convoi, diverses formes de tortures entrainent régulièrement des décès de nos camarades. Il convient donc de dénoncer le non-respect des  dispositions pertinentes de la convention en matière de transport terrestre des marchandises qui consacrent les contrôles aux seuls check-points pour assurer la facilitation du transport en transit », peut-on lire dans le communiqué en guise de griefs reprochés par les transporteurs camerounais.

De quoi s’interroger sur la libre circulation des biens et des personnes sur ce corridor essentiel pour la RCA. Surtout quand on sait qu’annuellement un peu plus d’un million de tonnes de marchandises sortent du Cameroun pour la République Centrafricaine, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), et le coût d’acheminement des marchandises est de 3,350 millions de Fcfa par voyage. Il faut dire que la notion de libre circulation reste encore un grand défi pour les pays de la Cemac, malgré les dispositions mises en place par les Etats membres. En effet, l’intégration sous régionale en zone Cemac demeure faible, soit un plus de 3%. Une faiblesse accentuée notamment par la multiplicité de contrôle sur les différents corridors souvent entachées des cas de corruption.

Au moment où nous mettions cet article sous presse nous n’avions pas encore les résolutions de ces travaux entres les syndicats des deux pays voisins mais toujours est-il que si rien n’est fait, l’on se retrouverait dans le même schéma de fin 2020 ou près de 100 camions étaient bloqués à la frontière centrafricaine.

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 23:15
Les Centrafricains divisés sur les nouveaux tarifs officiels des transports en commun

 

 

https://www.rfi.fr/ Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu  Publié le 12/01/2023 - 12:57

En Centrafrique, une semaine après l’augmentation des prix des carburants à la pompe, les autorités ont fixé les prix publics pour des tarifs des transports en commun qui flambaient. Cet arrêté interministériel du lundi 9 janvier suscite des remous. Si certains Centrafricains pensent que cette décision est logique dans le contexte actuel, d’autres se plaignent de la cherté de la vie et demandent aux autorités de revoir ces prix à la baisse.

Assis sur le capot de son taxi à l’entrée du terminal nord de Bangui, Blaise prend connaissance de l’arrêté des ministères du Commerce et des Transports. « Désormais, nous allons transporter les clients taxi à 225 et les bus à 250, lance-t-il. Ça m'arrange parce que le prix est bon par rapport à notre pays. On ne peut pas contester le gouvernement. On travaille pour aider le pays afin qu'il se développe ». 

Pour les voyageurs collectifs en taxi, le tarif de jour est de 225 ou 300 la course, 350 à 400 la nuit. 250 et 400 FCFA la course en moto-taxi selon le kilométrage. 200 francs par personne en minibus en ville. 

« On va faire comment pour pouvoir joindre les deux bouts ? » 

Si ces prix sont favorables aux conducteurs, certains usagers ne cachent pas leurs mécontentements. Au carrefour Marabena, Saoule Bélissaire attend depuis 20 minutes. Il n’est pas prêt d’accepter ces tarifs. « Dans ce pays, les gens prennent des décisions sans pour autant informer la population, se plaint-il. Nous demandons au gouvernement de voir d'abord le bas peuple lorsqu'il y a des décisions comme ça. Il faudrait qu'il puisse voir le bas peuple, qu'il puisse revenir un peu à la base pour voir un peu la réalité du pays. Là, maintenant, les salaires ne sont pas augmentés. On va faire comment pour pouvoir joindre les deux bouts ? » 

Un peu plus loin, au croisement relais Sica, Ruffin, un autre usager. Bonnet de tricot sur la tête, il pense que la décision des autorités est salutaire dans le contexte actuel. « On n'a pas le choix, lâche-t-il. Je profite de cette occasion pour dire aux Centrafricains d'accepter ça, moralement, physiquement. Et tous ensemble, on va s'en sortir ! » 

« Le gouvernement a ce devoir de réguler le secteur » 

Depuis l’augmentation de plus de 50 % des prix des carburants, les prix des transports avaient explosé de manière anarchique. Les autorités veulent donc encadrer et harmoniser les tarifs, comme l’assure le ministre des Transports, Herbert-Gontran Djono Ahaba, au micro de François Mazet de la rédaction Afrique : « Ce prix se pratiquait déjà, donc nous avons rendu officiel ce qui se pratiquait déjà à l'informel pour que tout le monde se conforme à cela. Il faut réguler le secteur. On ne peut pas laisser le secteur des transports, en ce qui concerne les tarifs, aller dans tous les sens. Je pense que le gouvernement a ce devoir de réguler le secteur, d'harmoniser les prix, de les rendre officiels. Il faut aussi minimiser l'inflation due au rétablissement de prix réels de carburant à la pompe. » 

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 23:13
L’influence russe en Afrique passe par l’assistance militaire

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ par Caroline Bright 13 janvier 2023

Alors que les médias se concentrent sur l’agression d‘ l’Ukraine, les nations occidentales savent que la confrontation de la Russie avec l’Occident est plus large et passe notamment par le continent africain.

 Le vote des Nations Unies (ONU) du 2 mars 2022 – au cours duquel 17 pays africains ont voté contre ou se sont abstenus de condamner les actions de la Russie en Ukraine – montre que le Royaume-Uni, l’Europe et les États-Unis ne peuvent tenir le soutien de l’Afrique pour acquis.

Deux explications distinctes sont utilisées pour expliquer l’intérêt croissant de la Russie pour l’Afrique. La première soutient que la Russie procède comme feu l’Union soviétique avec le continent africain. Elle a besoin des ressources minières africaines pour faire tourner son industrie (manganèse, bauxite, chrome) et apporte en échange une aide à la sécurité. Une stratégie mutuellement bénéfique mais à court terme et sans réelle profondeur.

L’Afrique, deuxième frontière

La seconde explication suggère que Poutine considère l’Afrique comme une deuxième frontière, après l’Europe de l’Est, pour encercler l’Europe de l’Ouest. Les partisans de cet argument affirment qu’en favorisant l’instabilité, en perturbant les élections, en exportant des armes et en alimentant potentiellement la politique migratoire, la « grande stratégie » de Poutine vise à utiliser l’Afrique pour déstabiliser l’Europe.

La rapidité avec laquelle la Russie a étendu son influence sur le continent africain s’explique par l’hésitation croissante de l’Occident à apporter une assistance militaire aux différents pays africains. La Russie exploite non seulement les vulnérabilités du continent, mais aussi une baisse de confiance dans les réformes démocratiques libérales de certains pays africains.

Pour la Russie de Poutine, l’Afrique est également considérée comme un bloc électoral puissant dans les instances internationales qui peut renforcer le Kremlin sur la scène internationale. Pour les dirigeants africains, l’approfondissement des relations avec la Russie leur donne un moyen de compenser le déclin de l’intérêt des États-Unis pour le continent, et de rejeter leurs exigences croissantes en matière de droits de l’homme.

Le soutien militaire et sécuritaire apporté par les Russes aux pays africains s’accompagne en effet de peu d’exigences politiques, ce qui contraste fortement avec des décennies d’aide européenne ou américaine. En 2014, par exemple, après que les États-Unis aient refusé de fournir des hélicoptères de combat au gouvernement nigérian en raison de sa faible réceptivité sur les questions liées aux droits de l’homme, la Russie n’a posé aucune question et a vendu au Nigeria six hélicoptères Mi-35. Idem avec l’Egypte : après le coup d’Etat militaire qui a chassé les Frères Musulmans, les Etats Unis se sont montré réticents à équiper l’appareil militaire égyptien. Là encore, la Russie a comblé le trou et l’Egypte importe un tiers de son équipement de Russie.

Pas de publicité inutile

Les contrats d’armement de la Russie avec les pays africains sont rapides et ne font guère état de conditions politiques. Les lois russes n’obligent pas les pouvoir à un niveau élevé de transparence sur la vente d’armes. La plupart des services que la Russie offre aujourd’hui sont rendus méticuleusement opaques avec des sociétés écrans, des filiales et des navires qui n’hésitent pas à débrancher les transpondeurs qui permettent de les suivre à la trace sur la carte des océans.

Contrairement aux Etats Unis, la Russie n’engage ni troupes régulières ni forces spéciales en Afrique. L’aide à la sécurité que la Russie apporte passe principalement par l’appel à des sociétés militaires privées, comme Wagner, aujourd’hui présente en Libye, en République centrafricaine, au Soudan et au Mali. Les mercenaires russes assurent des missions très variées, allant de la protection rapprochée des autorités officielles de Bangui, à la violente répression du soulèvement soudanais fin 2018. Assurer la sécurité présidentielle permet de pérenniser des pouvoirs autoritaires proches des intérêts russes tandis que le déploiement de conseillers, militaires ou mercenaires, autour des sites économiques d’intérêt pour la Russie assure un accès privilégié aux ressources stratégiques.

La Mozambique, le contre exemple

L’usage de mercenaires n’est toutefois pas gage de réussite. L’exemple mozambicain illustre les difficultés que peut rencontrer le groupe Wagner en Afrique. Apparue en 2017 à l’extrémité nord du pays, dans la région de Cabo Delgado riche en ressources gazières et minières, l’insurrection djihadiste semblait initialement facile à contenir.

Néanmoins, après deux ans de rébellion, les islamistes armés d’Ansar Al-Sunna, ou Chabab (« jeunes »), ont représenté une résistance imprévue, provoqué de nombreuses pertes, et entrainé le départ de Wagner en décembre 2019. Au-delà des difficultés rencontrées au Mozambique, Wagner est régulièrement accusé d’être à l’origine d’exactions : exécutions sommaires, torture, viols, enlèvements, pillages, etc. Ces exactions touchent principalement en République centrafricaine les minorités musulmanes, soupçonnées de soutenir les rebelles, donc délibérément ciblées par les forces centrafricaines. Dans un pays où l’accès à la justice est difficile, beaucoup craignent à Bangui que les violations des droits de l’homme imputées aux Russes restent impunies.

Le plus grand succès de la Russie en Afrique est d’avoir amélioré la perception de son rôle et de son influence médiatique et informationnelle par le biais d’opérations de désinformation. La BBC a par exemple enquêté sur des ingérences russes lors des élections malgaches et ainsi identifié des procédés similaires à ceux employés lors du Brexit ou des élections présidentielles américaines de 2016. Cette politique de désinformation s’appuie notamment sur certains médias d’État comme RT et Sputnik, qui sont parvenus à s’imposer comme des sources à l’audience significative dans de nombreux pays. Leur ligne éditoriale insiste sur l’absence de passé colonial russe en Afrique et sur une coopération pragmatique sans contreparties en termes de gouvernance interne et de démocratisation.

 

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 23:10
Nouvelles sur RNL
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Bangui : près d’une dizaine de boutiques parties en fumée dans un incendie à Sica 1

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 13 janvier 2023 17:25

La capitale centrafricaine n’en finit pas encore avec les incendies. Au moins sept (7) boutiques ont été calcinées dans la nuit du jeudi 12 janvier par un violent incendie.  

L’incendie s’est déclaré dans la nuit du jeudi 12 janvier 2023 aux environs  de 1H du matin, précisément à Sica 1 dans le 1er arrondissement. Même si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, les dégâts ont été par contre importants.  Des marchandises de plusieurs millions de FCFA sont parties en fumée.

 « Il n’y a pas d’eau »

"L’incendie s’est déclaré vers une heure du matin. J’ai été alertée par des cris : «au feu, au feu». Quand nous sommes sortis, les flammes étaient effrayantes. Nous ne pouvions rien faire que d’appeler les sapeurs-pompiers. Malheureusement, ces derniers nous ont dit qu’ils n’y avait pas d’eau" a regretté Marie-Benoite, une habitante du secteur.

- Lire aussi : Bangui : bilan lourd après un impressionnant incendie dans un quartier du PK5

Le propriétaire d’une mini-pharmacie bien remplie a tout perdu. Il se lamente.

« J’ai tout perdu »

"Le montant des produits pharmaceutiques que j’ai perdu peut s’estimer à environ 3 millions de francs CFA en plus de mes diplômes. En tout cas, tout ce que j’ai, est parti en fumée. J’ai tout perdu. Jusqu’alors, nous n’avons pas pu déterminer l’origine de l’incendie parce que nous n’avions pas d’électricité dans la boutique", s’est lamenté Fred Yalitébé.

Le charbon est tout ce qui reste de la boutique du père de Justin.

16 à 17 millions de FCFA.

"Il y a notre boutique qui est également partie dans cet incendie. Notre chiffre d’affaires était entre 16 et 17 millions de francs CFA. Mon père est un infirme et il ne peut pas rester au bord de la route. Il est à la maison et se porte bien actuellement " a déploré Justin.

Pour Adoum Ndobaï, chef du quartier Sica-Assana, seuls les résultats d’enquête de la police pourront dire exactement ce qui a été à l’origine de cet incendie.

Origine inconnue

"Nous attendons pour le moment que la police ouvre une enquête. Les résultats de cette enquête vont nous permettre de comprendre ce qu’il s’est réellement passé", a réagi le  chef du quartier Sica-Assana.

Les pertes provoquées par cet incendie sont estimées à des dizaines de millions de FCFA.

 

 

Centrafrique : le ministère de l’élevage projette de vacciner plus de 200 mille animaux en 2023

https://www.radiondekeluka.org/  vendredi 13 janvier 2023 11:34

Le ministère de l’élevage veut éradiquer la rage canine en République centrafricaine d’ici à 2030. Pour ce faire, il compte sur l’appui des partenaires de la santé qui ont été réceptifs à son plaidoyer du mercredi 11 janvier 2023.

L’évolution de la population canine en République centrafricaine a poussé le gouvernement à adopter un vaste plan de lutte contre la rage, déjà signalée dans certaines régions du centre du pays. Ainsi, le ministère de l’élevage et de la santé animale compte éradiquer cette maladie d’ici à 2030. Afin de réussir son pari, le département a fait un plaidoyer, ce mercredi 11 janvier, auprès de ses partenaires dans le but d’avoir un nombre suffisant de vaccins contre la rage. Uniquement pour cette année 2023, les autorités prévoient de vacciner jusqu’à plus de 200.000 bêtes à travers le pays.  

200.000 vaccins attendus

"Nous avons une idée claire de ce que nous voulons faire en 2023. La population canine en République centrafricaine est estimée à 230.000 et, l’idéal c’est de vacciner toute cette population. Donc, nous attendons 200.000 doses de vaccins. L’ONG Redisse a promis au moins 80.000 doses de vaccin et la Croix rouge internationale, environ 5.000. Nous faisons un plaidoyer auprès de l’OMS pour qu’elle réserve une partie de l’enveloppe qui est destinée à l’achat des vaccins des hommes à ceux des animaux", a plaidé Patrick Ningata-Djita, directeur de cabinet au ministère de l’élevage et de la santé animale.

-Lire aussi : Centrafrique : 2000 animaux de compagnie vaccinés contre la rage canine à Bangui

L’adhésion est immédiate. Le directeur de l’Institut Pasteur de Bangui parle de l’engagement total de sa structure.

Six villes ciblées

"Dans le cadre précis de la rage, nous avons voulu dépasser le cadre des diagnostics. Nous sommes allés rechercher des financements à l’OCHAC qui a accepté de financer l’achat des vaccins pour animaux afin de prévenir la rage. Nous allons organiser la vaccination dans 6 villes de la République centrafricaine à savoir : Bangui, Sibut, Dékoa, Kaga-Bandoro, Paoua et Batangafo et nous avons l’obligation de le faire avant le 28 février", a précisé Pr Emmanuel Nankouné, directeur de l’Institut Pasteur de Bangui.

En décembre dernier, le gouvernement avait lancé une campagne de vaccination contre la rage ciblant des chiens, chats et singes. Seulement 5 mille doses étaient disponibles alors que la demande était forte. Conséquence, plusieurs animaux n’ont pas été vaccinés.

 

 

Centrafrique : Dauphin Royal répond à la sollicitation du ministère de la santé

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 13 janvier 2023 10:08

Quelques semaines après l’incendie de son magasin de stock de médicaments, le ministère de la santé a reçu, le 10 janvier 2023, un important lot de médicaments. Il s’agit d’un don de l’entreprise Dauphin Royal, dont la valeur est estimée à plus de 100 millions FCFA.

Au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’entrepôt du ministère de la santé avec des médicaments d’une valeur de plus de 4 milliards de FCFA, le ministre de la santé, Dr Pierre Somsé avait lancé un appel à l’aide aux partenaires ainsi qu’aux personnes de bonne volonté. Son appel s’inscrivait dans le cadre de la campagne gratuite de soin de proximité, lancée en décembre dernier dans les arrondissements de Bangui.

La première réponse est donc venue de la société Dauphin Royal, spécialisée dans l’imprimerie et la sérigraphie. Cette dernière a remis, ce 10 janvier, plusieurs cartons de médicaments au ministère de la santé.    

Le lot est composé des antibiotiques tels que l’Augmentin et l’ampicilline, des médicaments de traitement du diabète, de l’hypertension, du paludisme et des parasites. On y trouve aussi des sérums, des seringues et bien d’autres. Ces produits pharmaceutiques sont évalués à plus de 100 millions de francs CFA.

Au chevet des malades

"C’est parce que nous avons su que le ministre de la santé était au quartier Gbénguéwé pour une campagne gratuite de dépistage et de traitement de certaines maladies. C’est ainsi que nous avons suivi ses traces. La parole de Dieu dit qu’il faut être au chevet de ceux qui sont malades. C’est dans cette optique qu’avec le peu que nous avons, nous avons pensé aux Centrafricains, à nos parents. Nous n’allons pas attendre que ce soit le gouvernement ou le ministère de la santé qui fasse tout. Non ! Prenons des initiatives pour aider nos parents qui souffrent" a déclaré Patrick Mabognia, comptable de l’entreprise Dauphin Royal.

- Lire aussi: Bangui : colère suite à la disparition d’un corps à la morgue de l’hôpital de l’Amitié

De son côté, le ministre de la santé loue cette initiative et demande aux Centrafricains de bonne foi d’emboiter le pas à l’entreprise Dauphin Royal.

Un don vital

"Nous avons réalisé qu’une bonne partie de nos concitoyens ne viennent pas dans les hôpitaux pour plusieurs raisons. Cela est à l’origine de la dégradation de l’état de santé de la population. La prolifération des maladies transmissibles et l’augmentation des maladies non communicables comme le diabète et l’hypertension sont à l’origine de la plupart des décès du fait qu’elles ne sont pas dépistées à temps. Donc, ce don est vital. Nous lançons un appel à tous les autres partenaires qui aimeraient se joindre à cette initiative, de bien vouloir le faire" a lancé Dr Pierre Somsé, ministre de la santé.

Ce don en médicaments intervient après un incendie qui a détruit le stock de plus de 100 tonnes de médicaments du ministère de la santé en décembre dernier. Le département avait estimé le coût à plus de 4 milliards de francs CFA.

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 23:06
Les Centrafricains divisés sur les nouveaux tarifs officiels des transports en commun
Les Centrafricains divisés sur les nouveaux tarifs officiels des transports en commun

 

 

https://www.rfi.fr/ Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu  Publié le 12/01/2023 - 12:57

En Centrafrique, une semaine après l’augmentation des prix des carburants à la pompe, les autorités ont fixé les prix publics pour des tarifs des transports en commun qui flambaient. Cet arrêté interministériel du lundi 9 janvier suscite des remous. Si certains Centrafricains pensent que cette décision est logique dans le contexte actuel, d’autres se plaignent de la cherté de la vie et demandent aux autorités de revoir ces prix à la baisse.

Assis sur le capot de son taxi à l’entrée du terminal nord de Bangui, Blaise prend connaissance de l’arrêté des ministères du Commerce et des Transports. « Désormais, nous allons transporter les clients taxi à 225 et les bus à 250, lance-t-il. Ça m'arrange parce que le prix est bon par rapport à notre pays. On ne peut pas contester le gouvernement. On travaille pour aider le pays afin qu'il se développe ». 

Pour les voyageurs collectifs en taxi, le tarif de jour est de 225 ou 300 la course, 350 à 400 la nuit. 250 et 400 FCFA la course en moto-taxi selon le kilométrage. 200 francs par personne en minibus en ville. 

« On va faire comment pour pouvoir joindre les deux bouts ? » 

Si ces prix sont favorables aux conducteurs, certains usagers ne cachent pas leurs mécontentements. Au carrefour Marabena, Saoule Bélissaire attend depuis 20 minutes. Il n’est pas prêt d’accepter ces tarifs. « Dans ce pays, les gens prennent des décisions sans pour autant informer la population, se plaint-il. Nous demandons au gouvernement de voir d'abord le bas peuple lorsqu'il y a des décisions comme ça. Il faudrait qu'il puisse voir le bas peuple, qu'il puisse revenir un peu à la base pour voir un peu la réalité du pays. Là, maintenant, les salaires ne sont pas augmentés. On va faire comment pour pouvoir joindre les deux bouts ? » 

Un peu plus loin, au croisement relais Sica, Ruffin, un autre usager. Bonnet de tricot sur la tête, il pense que la décision des autorités est salutaire dans le contexte actuel. « On n'a pas le choix, lâche-t-il. Je profite de cette occasion pour dire aux Centrafricains d'accepter ça, moralement, physiquement. Et tous ensemble, on va s'en sortir ! » 

« Le gouvernement a ce devoir de réguler le secteur » 

Depuis l’augmentation de plus de 50 % des prix des carburants, les prix des transports avaient explosé de manière anarchique. Les autorités veulent donc encadrer et harmoniser les tarifs, comme l’assure le ministre des Transports, Herbert-Gontran Djono Ahaba, au micro de François Mazet de la rédaction Afrique : « Ce prix se pratiquait déjà, donc nous avons rendu officiel ce qui se pratiquait déjà à l'informel pour que tout le monde se conforme à cela. Il faut réguler le secteur. On ne peut pas laisser le secteur des transports, en ce qui concerne les tarifs, aller dans tous les sens. Je pense que le gouvernement a ce devoir de réguler le secteur, d'harmoniser les prix, de les rendre officiels. Il faut aussi minimiser l'inflation due au rétablissement de prix réels de carburant à la pompe. » 

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 23:04
LES SOLDATS FRANÇAIS ARRÊTÉS À L’AÉROPORT DE BANGUI SONT RELAXÉS PEU APRÈS

 

CENTRAFRIQUE: DES SOLDATS FRANÇAIS ARRÊTÉS À L’AÉROPORT DE BANGUI ET RELAXÉS PEU APRÈS

https://www.agenceafrique.com/ 13/01/2023

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) avait annoncé jeudi l’arrestation à l’aéroport de Bangui, la capitale, de deux soldats français, membres de son personnel qui ont été relâchés un peu plus tard.

Ces militaires de nationalité française ont été arrêtés le 10 janvier et détenus par la Police aux frontières centrafricaine pour absence de visa, d’après Steve Tangoa, le conseiller du Président centrafricain.

«Les visas n’ont pas été demandés à Paris pour contourner les dispositifs de contrôle a priori mis en place par le ministère des Affaires étrangères. «Ils n’ont pas fait la demande de visa à Paris, espérant ainsi passer entre les nasses en obtenant les visas à l’aéroport de Bangui. Cette procédure obsolète doit cesser», a expliqué Steve Tangoa.

Le Conseiller du président centrafricain avait assuré que des enquêtes sont en cours et «si plus rien ne leur est reproché, ils seront élargis». Ce qui a été fait peu après leur arrestation.

Ces derniers temps, les rapports entre Paris et Bangui ne sont pas au beau fixe et les Centrafricains demandent même le départ immédiat de tous les militaires français déployés actuellement sur le territoire centrafricain.

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 22:58
Centrafrique : au moins 10 morts et 17 blessés dans un accident de la route

 

Par french.china.org.cn  French.china.org.cn Mis à jour le 14-01-2023

Un accident de la route survenu ce jeudi a fait dix morts et 17 blessés dans le nord de la République centrafricaine (RCA), a-t-on appris vendredi de source officielle.

Un camion semi-remorque de douze roues, transportant plusieurs usagers en provenance de Bangui, capitale centrafricaine, pour destination de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran (nord), a fait un accident de la circulation ce jeudi aux environs de 20H00 (heure locale,19H00 GMT) dans une localité près de la sous-préfecture de Bamingui, a expliqué Jean Gilbert Gbangoudou, le préfet intérimaire de Bamingui-Bangoran.

Joint par Xinhua, il a attribué ce drame à la surcharge provoquant le décrochage de remorque.

Qualifiant cet accident de "lourd", le responsable a affirmé : "Dix corps ont été recensés au district sanitaire de Ndélé auxquels se trouvent six femmes, un petit enfant et trois hommes".

En outre, les 17 blessés ont été transportés vendredi matin à l'hôpital et sont sous traitement, a-t-il ajouté.

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : au moins 10 morts et plusieurs blessés dans un accident de la route près de Bamingui

https://www.radiondekeluka.org/  vendredi 13 janvier 2023 17:11

Au moins 10 personnes ont péri, ce jeudi 12 janvier 2013, dans un accident de la route dans la Préfecture du Bamingui-Bangoran. Le drame, qui s’est produit à 18 Km de la ville de Bamingui sur l’axe Ndele, a également fait plusieurs blessés.

Le véhicule accidenté est un camion semi-remorque qui a quitté Bangui, le 12 janvier, à destination de Ndélé. Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, la carrosserie du véhicule s’est détachée de la remorque et a renversé tous les passagers. Des morts et des blessés sont enregistrés.

10 morts et 17 blessés

"Le bilan provisoire de cet accident fait état de 10 morts et 17 blessés. Les corps sont au niveau de Bamingui. Des familles se partagent les cadavres pour les inhumer. Les blessés sont évacués à Ndélé par l’ambulance de cette ville et le véhicule de WWCS" a témoigné Radiabé Abdel, un habitant de Bamingui.

Par ailleurs, les blessés sont transférés à l’hôpital du district de Ndélé pour des soins.

Pas d’inquiétude

"Nous avons envoyé une équipe avec l’ambulance sur place. L’équipe était partie porter secours aux accidentés. Pour l’instant, tous les cas arrivés à l’hôpital du district de Bamingui sont stabilisés. Il y en a un qui est grave mais en cours de stabilisation" a rassuré Docteur Acyl Nyapoutou, médecin du district de l’hôpital de Ndélé.

Les accidents de la route sont devenus récurrents ces derniers temps sur les routes qui relient des villes de la RCA. La dégradation des routes et la défaillance des véhicules qui empruntent ces voies en sont les principales causes.

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 22:57
RCA : mise en place de contrats de performance dans l'administration publique

 

Lu pour vous

 

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 13 Janvier 2023

Le Premier ministre de Centrafrique a lancé officiellement le contrat de performance dans l'administration publique centrafricaine, lors d'une rencontre tenue le 4 janvier 2023.
La gestion axée sur les résultats est adoptée comme mode de gestion de l'administration publique, et chaque membre du gouvernement est désormais sous contrat avec l'Etat.

Le Premier ministre devient exigeant sur la performance et la compétence de ses ministres, qui sont ainsi placés devant leurs responsabilités et tireront toutes les conséquences en cas de non-respect ou de respect partiel du contrat.

Cette mise en place a pour but de donner du contenu à la gouvernance dans l'administration publique, et chaque responsable aura des tâches annuelles précises à exécuter dans les délais prévus avec les moyens mis à sa disposition.

L'évaluation en fin d'exercice déterminera l'avenir de l'agent public.

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