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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:35
Moscou se remet en mouvement en ralliant l'Afrique
Moscou se remet en mouvement en ralliant l'Afrique

Lu pour vous

 

Guerre en Ukraine : Moscou se remet en mouvement en ralliant l'Afrique et en divisant l’Occident : Lignes de défense

ouest france

Après six mois de guerre, Moscou n’a pas renoncé à défaire l’Ukraine mais la solution militaire est actuellement inatteignable du fait de la résistance ukrainienne et du soutien matériel des Occidentaux, les Américains en tête.

Comme le disait pertinemment Michel Goya dans un entretien paru sur ouest-France.fr, « depuis pratiquement la fin du mois de mars, la guerre en Ukraine est devenue une guerre dite « de position », par opposition à une guerre dite « de mouvement ». Une guerre « de position » est une guerre qui se caractérise par son immobilité (…). Globalement, Russes et Ukrainiens ne sont pas capables de faire grand-chose pour l’instant. » (photo ci-dessus Reuters).

Michel Goya pense, en outre, que « quand les deux armées auront reconstitué leurs forces, formé de nouvelles unités et refait leurs stocks, on passera sans doute dans une nouvelle phase offensive (…) La première armée qui sera prête à réattaquer rouvrira les hostilités ». Ce qui ne signifie pas que l’un ou l’autre des deux camps l’emportera.

Côté russe, en dépit des déconvenues de ces six derniers mois, le régime assure que les objectifs, bien que jamais clairement énoncés, n’ont pas changé. Vladimir Poutine (photo ci-dessous Reuters) a, lui, affirmé le 7 juillet « que les choses sérieuses n’avaient pas encore commencé »…

Une rodomontade de plus ? Ou bien aurait-il caché une carte maîtresse dans sa manche ? Comme des nouvelles armes encore plus puissantes que celles dévoilées ces dernières années dont l’effet sera supérieur à celui des armes modernes fournies par les Américains aux forces ukrainiennes ? Comme des réserves en hommes et en matériel insoupçonnées qui vont lui permettre de lancer une attaque massive et définitive ?

Ne serait-ce pas plutôt une stratégie diplomatique résolue pour, d’une part, battre le rappel des pays non-alignés sur la politique de l’Ouest et les ranger dans le giron russe, et pour, d’autre part, diviser et affaiblir le camp occidental, l’objectif final étant d’isoler Kiev et ses derniers soutiens et de l’emporter ensuite militairement ?

Flirt africain
 

Effectivement, les Russes ne ménagent pas leurs efforts pour courtiser la communauté des pays non-alignés ou résolument anti-américains. Mais ils visent particulièrement des pays africains dont 25 (sur 54 Etats) n’ont pas dénoncé à l’Onu l’agression russes contre l’Ukraine.

Les nombreux déplacements africains du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (Algérie en mai, Egypte, Ethiopie, Ouganda et Congo en juillet de cette année) ne doivent faire oublier ni les visites de responsables africains à Moscou ni l’activisme pro-africain d’autres Russes comme Oleg Ozerov, le secrétaire général du Russia-Africa Partnership Forum (RAPF), Mikhail Bogdanov, le représentant spécial de Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique, ou encore Alexander Fomin, le vice-ministre de la Défense.

On l’a également vu lors de la Xe Conférence de Moscou sur la sécurité internationale (MCIS-2022) du 16 août où le régime russe a dénoncé « des sanctions manifestes et une pression informationnelle sur la Fédération de Russie et nos pays amis ». Le Kremlin a précisé que « ces actions visent à saper les liens de la Russie avec ses partenaires traditionnels et constituent une nouvelle tentative d'isoler ou de diviser nos pays» et il a dénoncé la « stratégie américaine délibérée et consciente » qui viserait « à déstabiliser et à désorganiser la situation dans le monde ».

Lors de cette Conférence, Vladimir Poutine a déclaré que « de plus en plus de pays et de peuples choisissent la voie d’un développement libre et souverain, fondé sur leur identité, leurs traditions et leurs valeurs » (lire son texte intégral ici). Or, selon lui, « ces processus objectifs sont contrecarrés par les élites mondialistes occidentales, qui provoquent le chaos, fomentent des conflits anciens et nouveaux, mettent en œuvre la politique dite d’endiguement et, en fait, sapent tout mode de développement alternatif et souverain. Ce faisant, ils tentent par tous les moyens de préserver l’hégémonie et le pouvoir qui leur échappe, en essayant de maintenir les pays et les peuples sous l’emprise d’un ordre de nature néocoloniale ».

Pour sa part (photo ci-dessus Russian MoD), Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, a aussi dénoncé « la volonté des pays de l'Occident de restaurer l'ordre et les règles d'engagement caractéristiques de la période coloniale » en Afrique et a spécifiquement affirmé que ce « nécolonialisme » passait par un « soutien aux mouvements séparatistes et terroristes » (son discours est à lire ici).Parmi les convaincus du discours russes figurent Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, pour qui le « soutien technique et matériel de la Russie, ne dissimule aucune arrière-pensée coloniale » (lire ici son discours lors de la conférence. Photo ci-dessus Russian MoD) et la ministre de la Défense et des Anciens combattants de la République d’Afrique du Sud, Tandi Modise.

Cette dernière, lors d'un entretien à Sputnik, affirmait que la Russie joue un rôle clé dans la stabilité militaire, économique et politique de l’Afrique et ce, pour deux raisons: « La première est que la Russie […] n’a jamais été un pays colonisateur de l’Afrique. La seconde, et pour laquelle nous respectons la Russie, découle de sa contribution au développement des pays africains, notamment via des prêts, sans profiter de cette situation pour les asservir ». Pour elle, « autant l’Afrique du Sud se bat pour être reconnue comme un État souverain, autant la Russie est dans son droit de se défendre » dans le cadre de son opération spéciale en Ukraine.

L’Europe, combien de divisions ?
L’Europe est la cible de la seconde manœuvre russe.

Diviser les Européens est un objectif stratégique, gage d’un ralentissement, voire d’un arrêt, des livraisons d’armes et d’énergie à Kiev. Or, il est clair que les Européens n’ont plus leur enthousiasme du premier trimestre de la guerre en Ukraine pour vider leurs stocks d’armement et pour s’affranchir des entraves administratives et politiques susceptibles de freiner les fourniture d’armes et de munitions. Les promesses de Gascons des Allemands sont là pour en témoigner.

Par ailleurs, sur les sanctions (7 « trains » de sanctions depuis mars) destinées à affaiblir la capacité du Kremlin à financer la guerre, l’unanimité n’est plus acquise et une position unifiée de l'UE est de moins en moins acceptée. En témoigne par exemple les réticences hongroises sur un embargo pétrolier. On est donc passé de la convergence aux divergences.

Dernière divergence en date : l’accès des Russes à l’Europe. Ainsi, Kiev appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, mais cette mesure est loin de faire consensus. A l'instar de Prague, les Pays baltes et la Pologne ont déjà durci leur régime de visas pour les Russes (arrêt total ou pour les seuls touristes), avec des exceptions (humanitaires, études, travail). Pour le chancelier allemand, Olaf Scholz, une limitation des visas touristiques pénaliserait « tous les gens qui fuient la Russie parce qu'ils sont en désaccord avec le régime russe ». Les sanctions doivent d'abord viser à « pénaliser la machine de guerre russe et non le peuple russe », abonde le Portugal.

Le risque est grand de se retrouver, comme en 2014-2015, avec une volonté européenne chancelante face à Moscou.

On relira donc avec intérêt le rapport de juin 2015, n° 486, intitulé "Union européenne/Russie : les sanctions et après ?", par Yves POZZO di BORGO et Simon SUTOUR au nom de la commission des affaires européennes.

En voici un extrait qui n'a pas vieilli: "Si l'Union européenne a pu imposer des sanctions à la Russie, cela n'a pas été sans susciter des divergences nationales préjudiciables à la cohésion européenne. Ainsi, les réunions du Conseil européen et du Conseil dans sa formation « Affaires étrangères » ont souvent été l'occasion de constater des divergences d'analyse entre États membres sur l'opportunité d'adopter des sanctions ou d'étendre celles qui l'avaient déjà été. Les États membres sont partagés entre les partisans du renforcement des sanctions (États baltes, Pologne ou Royaume-Uni) et ceux qui souhaiteraient leur allégement, voire leur suspension (Italie, Hongrie, Bulgarie, Slovaquie, Chypre)."

La carte maîtresse dans la manche de Poutine ? Le Général Hiver, il attend que les Européens unionistes se caillent les miches avec un froid de "cinq à six béries".

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:22
Découvrez l’incroyable patrimoine immobilier de Bernard Arnault

 

Lu pour vous

 

information fournie par LE PARTICULIER POUR BOURSORAMAG•22/08/2022 à 08:30

Bernard Arnault figure parmi les cinq hommes les plus riches de la planète. Si la grande majorité de sa fortune est constituée d’actifs boursiers, le PDG de LVMH possède également un beau patrimoine immobilier. Tour d’horizon de ses propriétés aux quatre coins du monde.

Un hôtel particulier dans le 7e arrondissement de Paris

La résidence principale de Bernard Arnault est un hôtel particulier situé 34 rue Barbet-de-Jouy, près des Invalides. Cette imposante propriété de quatre étages possède 2.000 mètres carrés de surface habitable, et abrite une piscine en sous-sol. Elle appartenait à Jean-Luc Lagardère. Sa veuve Betty l’aurait vendue 25 millions d’euros au patron de LVMH en 2005.

Le château de Saint-Rémy-des-Landes dans les Yvelines

Bernard Arnault possède une propriété à Clairefontaine (78), petit village de 800 habitants surtout connu pour héberger le centre d’entraînement de l’équipe de France de football. Niché dans la forêt de Rambouillet, au sud-ouest de Paris, le château de Saint-Rémy-des-Landes a été bâti en 1830 à l’emplacement d’une ancienne abbaye. Il possède une chapelle, une piscine, un tennis et un grand parc agrémenté de pièces d’eau. Le jardin est l’œuvre du célèbre paysagiste belge Jacques Wirtz. Une piscine intérieure et un centre de fitness complètent le tout.

Une villa à Saint-Tropez

L’été, la famille Arnault se retrouve dans sa villa des Parcs de Saint-Tropez, estimée à 40 millions d’euros . Les Parcs est l’un des domaines privés les plus sélects de la Côte d’Azur. Il a été aménagé dans les années 1950, et regroupe près de 200 propriétés de prestige réparties sur 200 hectares.

Idéalement situé sur la presqu’île du cap Saint-Pierre, à seulement 5 minutes du centre-ville, il offre un panorama exceptionnel sur la mer, le golfe de Saint-Tropez et le massif des Maures. Le domaine propose des prestations de très haut standing: accès sécurisé, terrain de tennis (l’une des grandes passions de Bernard Arnault), plage et crique privées.

Des investissements sur la Côte d’Azur

Bernard Arnault a investi sur la presqu’île de Saint-Tropez via sa holding financière Agache. Il a acheté deux propriétés: une villa rénovée dont il demande 35 millions d’euros , et une maison entourée de vignes située sur les hauteurs de Capon, acquise en viager auprès d’une propriétaire nonagénaire contre 5 à 10 millions d’euros .

Le magnat du luxe possède également deux hôtels à Saint-Tropez: le White 1921 (ex-Maison Blanche), place des Lices - investi par le chef Mory Sacko cet été -, et l’hôtel Cheval Blanc bordant la plage de la Bouillabaisse, en face du port. L’ancienne résidence La Pinède, reconnaissable à sa façade rose saumon, est passée sous pavillon LVMH en 2016. Classé 5 étoiles, l’hôtel affiche complet durant toute la saison. Les prix vont de 2.000 à 7.000 euros la nuit.

Le groupe LVMH Hotel Management gère également l’hôtel Cheval Blanc de Courchevel, où la famille Arnault va skier l’hiver, le Cheval Blanc St-Barth Isle de France et le Cheval Blanc Randheli aux Maldives. Dernier en date, l’hôtel Cheval Blanc Paris.

Villa à Londres, domaines viticoles, île privée aux Bahamas…

Bernard Arnault est propriétaire d’une villa de 4.300 mètres carrés à Nyn Park, au nord de Londres. Amateur de bons vins, il a dépensé 10 millions d’euros par hectare en 2014, soit 110 millions d’euros au total, pour acquérir le domaine des Lambrays en Bourgogne. Il possède 25 autres domaines viticoles en France et à travers le monde.

Au début des années 2000, il s’est offert une île privée de 54 hectares dans l’archipel des Bahamas pour 4 millions d’euros. La famille Arnault aime s’y rendre pour le Nouvel An.

Le milliardaire possède en outre un yacht d’une longueur de 101 mètres, le Symphony, dont le prix est estimé à 130 millions d’euros. Mis à l’eau en 2015, il est doté de huit suites, un héliport, une piscine avec fond transparent et un practice de golf. Pour se rendre dans l’une de ses (nombreuses) résidences, le milliardaire a investi dans un jet privé Bombardier d’une valeur de 48 millions d’euros.

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:16
Le faucon Kissinger (99 ans) devient une colombe face à la Russie

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 19 juillet 2022

Évoquant Philippe Pétain, chef de l’État vichyste en France, le grand Charles de Gaulle a écrit dans ses mémoires publiées en 1954 cette sentence désormais célèbre : « La vieillesse est un naufrage ». Henri Kissinger, l’ancien secrétaire d’Etat, soit le ministre des Affaires Étrangères, de l’administration Nixon, ferait il mentir de Gaulle ?

Au sujet de la guerre en Ukraine, le presque centenaire a prôné pour un règlement diplomatique du conflit. Et à deux reprises !

La fureur de Zelensky

En mai au dernier forum de Davos, l’ancien secrétaire d’Etat de l’administration Nixon, a décoiffé l’assistance en estimant que Kiev ne devait pas humilier la Russie et devait faire des concessions territoriales pour parvenir à un règlement durable du conflit. Cette analyse a fait sortir Volodymyr Zelenski de ses gongs qui n’y a pas été par quatre chemin en comparant le diplomate aux architectes des accords de Munich. Le dirigeant ukrainien n’a pas été le seul à envoyer sa volée de bois vert.

Les pays de l’Europe de l’Est sont montés au front, à l’instar de l’ancien ministre estonien de la Défense : « Certains dirigeants veulent la paix à tout prix pour éviter les pertes civiles et avoir la conscience tranquille. Il faut veiller à ce que l’Occident, usé par la guerre, ne cherche pas une solution de facilité, à savoir la voie d’une paix imposée ». Devant le tollé, le vieil homme a tenté de faire machine arrière en expliquant qu’il avait été mal compris. Dans une interview accordée au Spiegel, le 15 juillet 2022, il s’explique « A aucun moment, je n’ai dit que l’Ukraine devait céder un territoire. J’ai dit que la ligne de démarcation logique pour un cessez-le-feu est le statut quo ante».

Une formule élégante et diplomatique qui revient à dire néanmoins que l’Ukraine devrait accepter que la Crimée et le Donbass deviennent légalement des territoires russes.

Une sagesse tardive

Dans ce long entretien avec l’hebdomadaire allemand, le nonagénaire adopte une posture sage en prenant ses distances avec la politique belliciste de Washington envers la Chine et la Russie : « Si affronter deux adversaires signifie étendre la guerre en Ukraine à une guerre contre la Russie, tout en restant dans une position extrêmement hostile à la Chine, je pense que ce serait une voie très imprudente. » En revanche, lorsque le journaliste lui demande si l’invasion américaine de l’Irak était une erreur de calcul, l’homme ne fait pas preuve du même humanisme « Je n’étais pas en poste à l’époque, mais j’y étais favorable (…) La destitution de Saddam Hussein avait de nombreuses justifications rationnelles et morales. » Et lorsqu’il est interrogé sur ses actions au Cambodge et au Chili, il justifie le contexte et ajoute : « Les hommes d’Etat ont toujours le dilemme d’équilibrer les intérêts nationaux dans des situations ambiguës. C’est très amusant pour les journalistes de signaler ensuite les erreurs qui ont été commises ou de se concentrer sur les résultats. » Et encore, Le Spiegel l’épargne en quelque sorte en ne l’interrogeant pas non plus sur les autres entreprises de déstabilisations, subversions, menées en Grèce, à Chypre, au Bangladesh ou au Timor oriental lorsqu’il était en poste et qui ont fait des centaines de milliers de morts. Autant de résultats de la realpolitik qui comptent quand même…

 

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:12
L’armée française est-elle prête à une guerre de haute intensité ?

 

Lu pour vous

 

LA DÉPÈCHE

L'essentiel Un rapport d’information parlementaire sur la préparation à des guerres de haute intensité, comme celle qui se déroule entre l’Ukraine et la Russie, puis l’audition par la Commission de la Défense de l’Assemblée des chefs d’états-majors, ont pointé les faiblesses de la France pour faire face à de tels conflits. Il faudra repenser notre modèle et augmenter le budget de l’armée.

Si vis pacem, para bellum. Si tu veux la paix, prépare la guerre. Cette citation attribuée à Végèce, auteur du Ve siècle d’un « Traité de la chose militaire », a été maintes fois reprise, notamment par l’officier prussien Clausewitz. Mais elle était pour le moins tombée en désuétude jusqu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. C’est-à-dire jusqu’au moment où s’est déclenchée une guerre aux portes de l’Union européenne, cette Europe qui s’est construite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sur la paix et le « plus jamais ça ». L’irruption d’un tel conflit a rebattu les cartes pour l’ensemble des pays membres de l’UE comme pour ceux de l’Otan. Emmanuel Macron avait jugé l’Organisation en état de « mort cérébrale » en décembre 2019. Trois ans plus tard, l’Alliance atlantique, à laquelle ont récemment adhéré la Suède et la Finlande, n’a jamais autant montré son utilité. En parallèle, l’idée d’une défense européenne, enlisée depuis des années, n’a jamais autant été d’actualité, chaque pays ayant bien conscience des dangers qui peuvent advenir et qu’on n’attendait pas.

Dès lors se pose, pour chaque pays européen, la question de savoir s’ils seraient prêts si une guerre nous menaçait directement ? Notre armée serait-elle prête à faire face à une guerre de haute intensité, c’est-à-dire un conflit où toutes les fonctions opérationnelles de l’armée sont susceptibles d’être activées ? Pour l’heure, la réponse, si elle n’est pas définitive, ne peut être positive.

« Un risque de déclassement stratégique »

En Allemagne, en mai dernier, le lieutenant général Alfons Mais, inspecteur de l’armée, expliquait sans ambages que « La Bundeswehr est plus ou moins nue » ouvrant la voie à un réarmement du pays rompant avec le positionnement historique du pays depuis 1945.

En France, c’est un rapport parlementaire qui a jeté un éclairage cru sur nos capacités à affronter un conflit de haute intensité. Rédigé par les députés LR Jean-Louis Thiériot et LREM Patricia Mirallès – cette dernière étant devenue secrétaire d’État aux Anciens combattants – il pointait « un risque de déclassement stratégique ». S’il qualifiait l’armée française de modèle de cohérence et de crédibilité, avec sa base industrielle et technologique de défense parmi les meilleures au monde, le rapport plaidait pour maintenir l’effort d’une hausse du budget de la défense de 3 milliards d’euros inscrit dans la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, et même au-delà. Les deux députés préconisaient notamment un « effort financier immédiat » pour la reconstitution des stocks de munitions, une augmentation du format de l’aviation de chasse à 215 appareils (contre 185 prévus actuellement), une hausse « dès que possible » du nombre de frégates de premier rang à venir (18 au lieu de 15) et le développement de la robotisation dans les forces terrestres. « Pour gagner la guerre avant la guerre », il est nécessaire de conserver la supériorité informationnelle en renforçant notamment les « moyens de lutte contre la désinformation en opérations », soulignait le rapport.

 « Notre modèle d’armée soi-disant complet est surtout obsolète », résumait crûment dans une tribune le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la défense.

Les constats du rapport choc sur les faiblesses de l’armée française, davantage conçue pour envoyer des corps expéditionnaires à travers le monde que pour s’impliquer dans une guerre de type russo-ukrainienne, ont été corroborés par les chefs d’états-majors auditionnés en juillet, à huis clos, par la nouvelle Commission de la Défense de l’Assemblée nationale. « Notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité. Le changement d’échelle et le recouvrement des capacités que nous avons éclipsées sont des défis », a expliqué le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées, ajoutant que « vingt années de conflits asymétriques […] ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités ». Le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’Armée de terre, l’amiral Vandier – qui a expliqué que « depuis 1990, le format de la marine a été réduit de moitié » – ou le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace – qui a déploré que depuis 1996 une base aérienne a été fermée chaque année et que ses effectifs aient chuté de 30 % au cours de la LPM 2014-2019 – ont tâché de convaincre les députés d’accroître les moyens de la défense nationale.

Le message, d’évidence, est passé, d’autant qu’en mai, la Cour des comptes avait appelé à réviser la LPM en raison de la guerre en Ukraine. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a ainsi confirmé le 7 juillet que le projet de loi de finances qui sera soumis au Parlement en fin d’année augmenterait le budget des armées d’au moins 3 milliards d’euros à 44 milliards. L’objectif étant d’atteindre 50 milliards en 2050… Ce qui supposera des choix politiques quant au Budget de la Nation.

Mais la France n’a pas le choix face à la nouvelle donne géopolitique mondiale, comme l’avait rappelé Emmanuel Macron lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory, le 13 juin. Le Président, chef des Armées, avait évoqué une « nouvelle planification » et un « investissement dans la durée, clair et fort » pour « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ».

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:08
Bamako promet « plus de succès » après le départ de Barkhane
Bamako promet « plus de succès » après le départ de Barkhane

 

 

Publié le 20.08.2022 à 12h18 par APA

Pour le gouvernement de transition malien, la force française Barkhane était un frein dans la reconquête d’une grande partie du territoire des mains des groupes jihadistes. Une nouvelle ère pour l’armée malienne ? Cinq jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, les autorités de la transition ne s’inquiètent pas sur les conséquences de la lutte contre les groupes terroristes qui occupent une grande partie du pays depuis plusieurs années. Selon Bamako, Paris a longtemps constitué un obstacle pour les militaires maliens sur le terrain jihadiste.

« Le gouvernement de la transition prend acte de ce retrait définitif de la force Barkhane et rassure la population malienne que grâce à la montée en puissance des vaillantes Forces Armées Maliennes (FAMa), plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes, la sécurité des populations sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point », a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole, dans un communiqué reçu à APA samedi.

Le gouvernement malien « souligne que la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye ». Bamako réitère ainsi les accusations formulées mercredi contre Paris en saisissant le Conseil de sécurité des Nations unies. 

Le chef de la diplomatie malienne avait dénoncé les violations de l’espace aérien de son pays par la France. Il affirme détenir des preuves de soutien en « armes » et en « renseignements » de Paris aux groupes terroristes opérant au Mali, et plus généralement dans la région sahélienne.

La France n’a pas tardé à réagir, rejetant les accusations portées par le Mali dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », a indiqué sur Twitter l’ambassade de France au Mali, rappelant que 53 soldats français étaient morts dans ce pays au cours des neuf dernières années. 

« C’est particulièrement insultant de voir que l’on puisse penser qu’on alimente des terroristes », a noté de son côté le général Bruno Baratz, le commandant de la force française Barkhane, redéployée aujourd’hui au Niger, voisin du Mali.

Malgré la brouille avec la France, le gouvernement de transition malien « réitère sa disponibilité à coopérer avec tous les Etats du monde en vue de juguler la menace terroriste, à condition que cette relation s’inscrive dans le (…) respect de la souveraineté du Mali », le respect de ses « choix stratégiques opérés » et « la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises ».

 

Barkhane, Sentinelle : repenser les Opérations de l'armée française

LA DÉPÈCHE

Plus de neuf ans après avoir été accueillis au Mali comme des « sauveurs » face aux groupes jihadistes, les militaires français ont achevé lundi leur retrait du pays, dans un climat d’acrimonie avec les colonels au pouvoir et d’hostilité grandissante de la population locale. Ce retrait, ordonné le 17 février par le président Emmanuel Macron, met un terme à près d’une décennie d’intervention militaire française au Mali, probablement le dernier engagement de cette ampleur avant longtemps. La présence militaire au Sahel, qui a mobilisé jusqu’à 5 500 hommes sur le terrain en 2020, sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à environ 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Les interventions militaires françaises – les fameuses Opex, opérations extérieures – vont évoluer vers des « dispositifs moins posés et moins exposés », avait affirmé Emmanuel Macron le 13 juillet.

Au-delà du redimensionnement de Barkhane et des Opex qui coûtent environ 1,4 milliard d’euros, l’exécutif va devoir se prononcer sur l’opération Sentinelle, mise en place en 2015 après les attentats terroristes contre Charlie Hebdo et qui représente au total 10 % des forces opérationnelles terrestres. Dans un rapport sur la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 publié en mai dernier, la Cour des comptes suggère, en effet, de revoir l’opération Sentinelle. « En 2020, le surcoût au titre des missions de sécurité intérieure s’est élevé à 140 M€. À ce chiffre, il convient d’ajouter les dépenses de personnel (environ 200 M€ chaque année) », écrit la Cour.

« Au-delà de la charge budgétaire, la mission Sentinelle présente surtout l’inconvénient majeur de perturber le cycle d’entraînement des militaires et de réduire l’attractivité du métier pour les militaires du rang, qui se trouvent employés sur une mission de sécurité de basse intensité très éloignée de leurs savoir-faire » constate la Cour. Reste que réviser la très symbolique opération Sentinelle est risqué politiquement. Le 14 juillet 2016, François Hollande annonçait : son allègement après la fin du Tour de France. Le soir même survenait l’attentat islamiste de la promenade des Anglais à Nice.

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:05
La récession en Grande-Bretagne "n'est pas inévitable"

 

Lu pour vous

 

La récession en Grande-Bretagne "n'est pas inévitable", assure Liz Truss, favorite des sondages pour succéder à Boris Johnson

information fournie par BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•22/08/2022 à 09:51

 

"On entend trop souvent dire qu'il va y avoir une récession. (...) Je ne crois pas que ce soit inévitable", a assuré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans une interview au tabloïd The Sun dimanche 21 août.

La perspective d'une récession économique n'est "pas inévitable" : c'est ce qu'a affirmé la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans une interview au tabloïd The Sun dimanche 21 août. Selon elle, il est possible de "dégager des opportunités" au Royaume-Uni.

"On entend trop souvent dire qu'il va y avoir une récession", a-t-elle dit. "Je ne crois pas que ce soit inévitable", a-t-elle fait valoir. "Nous pouvons libérer des opportunités ici au Royaume-Uni".

Liz Truss, en très bonne position pour l'emporter selon les sondages, s'oppose à l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak sur la manière de réagir face à un contexte économique et social particulièrement tendu, avec une inflation dépassant les 10% et des grèves dans de nombreux secteurs contre l'érosion du pouvoir d'achat.

Le successeur de Boris Johnson sera annoncé le 5 septembre

Selon elle, le Royaume-Uni se doit de créer les conditions économiques pour produire "le prochain Google ou le prochain Facebook". "Il s'agit de ce niveau d'ambition", a-t-elle asséné, promettant qu'elle mènerait une "révolution des petites entreprises et des indépendants" si elle arrivait au pouvoir.

Le successeur de Boris Johnson sera annoncé le 5 septembre, et il y a de grandes chances que le match se joue entre Liz Truss et Rishi Sunak, dont les politiques économiques s'opposent. Le vainqueur, qui prendra officiellement le pouvoir le lendemain, devra relever un défi de taille, la Banque d'Angleterre prévoyant une récession dans le courant de l'année et une hausse continue des prix, alimentant l'inflation.

Liz Truss promet des baisses massives d'impôts tandis que son rival veut d'abord réduire l'inflation qui provoque une chute historique du pouvoir d'achat des ménages britanniques.

Le rival de Liz Truss, Rishi Sunak, soutenu par une figure du parti

Michael Gove, figure du Parti conservateur, a annoncé samedi soutenir Rishi Sunak, se disant "profondément préoccupé que la tournure du débat a été pour beaucoup en décalage avec la réalité". "La réponse à la crise du coût de la vie ne peut pas être simplement de rejeter de nouvelles 'aides financières' et de réduire les impôts", a écrit dans le journal The Times Michael Gove qui a servi onze ans au sein du gouvernement, sous trois Premiers ministres.

Il avance que les réductions proposées "favoriseraient les riches" et les "grandes entreprises", au détriment des petits entrepreneurs et des plus précaires. "Je ne vois pas comment la sauvegarde des stock options des dirigeants du FTSE 100 devrait passer avant le soutien aux plus pauvres de notre société, (...) cela ne peut pas être la bonne priorité", a estimé Michael Gove.

Les militants conservateurs - environ 200.000 - ont jusqu'au 2 septembre pour choisir leur nouveau chef lors d'un vote par correspondance. Le parti étant majoritaire au Parlement, le vainqueur deviendra Premier ministre, succédant à Boris Johnson qui a démissionné début juillet après de multiples scandales.

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 20:01
Du rebond au risque de récession: comment la guerre a plombé l’économie mondiale

 

 

AFP

Publié le 22 août 2022

Les grandes institutions internationales n'ont eu de cesse de rabaisser leurs prévisions de croissance mondiale pour l'année

Devant cette inflation débridée, la politique du carnet de chèques est redevenue la norme parmi les pays développés, deux ans après les plans d'aides massifs liés aux confinements, et malgré des dettes publiques historiquement élevées

PARIS: Ce devait être l'année de la confirmation après une puissante reprise en 2021, loin des confinements. Mais après six mois de guerre, 2022 devrait plutôt être celle de la soupe à la grimace pour l'économie mondiale. 

Deux « petites » économies font vaciller le monde 

"Il y a six mois à peine, le paysage économique était très différent de celui d'aujourd'hui", rappelle l'agence de notation S&P Global dans une note. De bonnes perspectives de croissance se dessinaient dans le monde et l'inflation était perçue comme "largement transitoire". 

"Les choses ont changé, et pas pour le mieux", poursuit l'agence. 

Les grandes institutions internationales n'ont eu de cesse de rabaisser leurs prévisions de croissance mondiale pour l'année. Le Fonds monétaire international (FMI) l'anticipe désormais à 3,2% contre près de 5% en octobre 2021. 

Difficile pourtant d'imaginer le 24 février, jour de l'invasion russe de l'Ukraine, que deux pays pesant seulement 2% du PIB et du commerce mondial selon l'OCDE feraient plonger la planète dans le marasme. 

Malgré leur poids modeste, l'Ukraine et la Russie sont une plaque tournante du commerce de céréales et d'énergie, et la guerre a fait exploser les prix. 

Aliments, essence, matériaux... Les prix flambent 

De l'Europe aux Etats-Unis, de l'Amérique du Sud à l'Afrique, le constat est souvent le même. 

A Tunis, "les catégories populaires vivent une catastrophe", témoigne Naima Degaoui, une ancienne infirmière de 70 ans. "Les prix montent presque partout, c'est la pêche, c'est l'abricot, c'est le piment dont le prix a été multiplié par quatre, c'est la viande rouge", égrène-t-elle. 

A 11 000 kilomètres, à Valparaiso au Chili, Nayib Pineira, un assistant social de 33 ans, constate que "tout est beaucoup plus cher". Il faut compter 1 300 pesos pour un litre d'essence, "pratiquement ce que paye un européen, mais avec un salaire européen", compare-t-il. 

La flambée des prix alimentaires liée à celle des coûts du transport et de produits tels que le blé, des huiles, et des engrais, a été telle que l'ONU a averti sur le risque d'un "ouragan de famines" en Afrique, bien que les prix se soient apaisés ces dernières semaines. 

L'industrie aussi sent le coup de chaud: des secteurs très gourmands en énergie tels que la chimie, la sidérurgie, ou la métallurgie souffrent, minant l'industrie manufacturière en Allemagne et en Italie. En Chine et au Japon, le secteur est fragilisé par la stratégie chinoise de zéro Covid. 

Dirigeants et banquiers centraux dépassés 

Devant cette inflation débridée, la politique du carnet de chèques est redevenue la norme parmi les pays développés, deux ans après les plans d'aides massifs liés aux confinements, et malgré des dettes publiques historiquement élevées. 

Aides au chauffage, ristournes à la pompe, blocage des prix, impôt sur les bénéfices des pétroliers... Les Etats européens ont rivalisé d'imagination, tandis que les Etats-Unis ont adopté leur "Inflation Reduction Act", un plan d'investissement de 370 milliards de dollars. 

Le soutien public a été rendu d'autant plus indispensable par le durcissement de la politique monétaire des banquiers centraux afin de réduire l'inflation. "Elles n'ont plus le choix", résume Bertrand Candelon, professeur de finance à l'Université catholique de Louvain. 

Ces fortes hausses de taux ont déjà entrainé une déroute sur les marchés financiers, les Etats-Unis enregistrant leurs pires pertes semestrielles depuis 14 ans sur l'indice S&P500. 

Ralentissement mondial... puis récession ? 

Les indicateurs mondiaux incitent peu à l'optimisme: la confiance des consommateurs américains est proche de son plus bas historique, le moral des entrepreneurs allemands à un plancher en deux ans, tandis que l'immobilier chinois subit une sévère crise. 

Sur l'énergie, l'Europe fait face à "un hiver de tous les dangers" prévient M. Candelon dans l'hypothèse ou la Russie coupait davantage le robinet du gaz. 

Couplé à la politique moins accommodante des banques centrales, ce marasme fait craindre une récession d'ampleur mondiale, bien qu'elle soit à ce stade écartée par les grands prévisionnistes. 

Car des signaux suggèrent que l'économie mondiale a des ressources. Le marché de l'emploi européen et américain affiche une santé de fer, faisant dire à l'administration Biden que les Etats-Unis ne traversent actuellement pas une récession malgré leurs deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. 

Les analystes de HSBC comparent eux dans une note l'économie mondiale à l'expérience de physique quantique dite du chat de Schrodinger caché dans une boîte: "l'économie mondiale pourrait à la fois être en récession ou non", affirment-ils, tout comme le chat pourrait être vivant ou mort. 

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 19:59
Jean Ping et Ali Bongo : vers un « match retour

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 22 août 2022

Six ans après l’élection présidentielle d’août 2016, le Gabon entre dans la dernière ligne avant celle qui devrait se tenir en août 2023. Y verra-t-on s’affronter de nouveau  Jean Ping qui revendique toujours sa victoire et Ali Bongo bien décidé à se maintenir à la tête du Gabon ?

Par Jocksy Ondo-Louemba

L’affiche pourrait avoir des allures de remake, de « deuxième tour », mieux de « match retour » entre Jean Ping, qui aura 80 ans en 2023 et Ali Bongo, très diminué physiquement, mais dont le régime est d’une étonnante vitalité, qui aura pour sa part 64 ans.

C’est pourtant très probable que ces deux personnalités politiques gabonaises, qui ont – il faut le rappeler – des liens familiaux, s’affrontent à nouveau pour le pouvoir au Gabon en 2023 tant cela semble inéluctable.

Jean Ping tenace, Ali Bongo en place

Depuis l’élection Présidentielle d’août 2016 au Gabon marquée par la fraude et par une sanglante répression, Jean Ping réclame toujours avoir remporté ce scrutin et se considère toujours comme « le président élu » du Gabon. Abandonné par l’immense majorité de ses soutiens politiques qui ont rejoint le camp d’Ali Bongo, Jean Ping s’est toujours refusé à tout dialogue n’ayant pas pour but « le départ d’Ali Bongo ». Interdit de quitter le Gabon, l’ancien président de la commission de l’Union africaine, a refusé à ce jour toute rencontre avec Ali Bongo, le maître du Gabon.

Un maître du Gabon qui a affiché une volonté claire de se maintenir au pouvoir au-delà de 2023 et très certainement jusqu’à ce que mort s’ensuive : cela s’appelle un président à vie.

Popularité contre appareil d’Etat

Aujourd’hui, il n’est pas erroné d’affirmer que Jean Ping est resté populaire auprès de ses électeurs et qu’il n’a pas par son attitude obtenu d’autres soutiens parmi le peuple du Gabon. Son refus « d’aller à la soupe », c’est-à-dire de réintégrer comme certains de ses soutiens d’hier ce pouvoir qu’il a servi, renforce à n’en point douter le soutien des masses populaires du Gabon. 

Au Gabon, Jean Ping reste populaire et les autres acteurs politiques gabonais qui se présentent en challenger ne sont pas encore parvenus à faire tourner la page de l’ancien président de la commission de l’Union Africaine, ne serait-ce que du point de vue de la mobilisation.

Pour sa part, Ali Bongo a toujours entre ses mains tout l’appareil d’Etat tant civil que militaire ainsi qu’un parti politique, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), l’ancien parti unique, véritable instrument politique qui lui donne une base politique et  fédère ses partisans aussi bien  au Gabon qu’à l’étranger.

L’ultime combat ?

Ce nouvel affrontement entre Jean Ping et Ali Bongo, s’il a lieu, sera le dernier entre deux hommes politiques tous deux issus de la plus haute sphère du régime instauré par Omar Bongo en 1967. 

Si tout porte à croire et laisse à penser qu’Ali Bongo se maintiendra au pouvoir en 2023, il n’est pas impossible que Jean Ping – s’il se représente – parvienne cette fois-ci à enrayer la redoutable mécanique dont il est issu et contre laquelle il se dresse depuis 6 ans.

 Pour l’heure, Jean Ping ne démord pas et continue de clamer qu’il est celui qui a été élu à la tête du Gabon en août 2016…

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 19:42
« No future » pour la junte militaire guinéenne
« No future » pour la junte militaire guinéenne

 

Lu pour vous

 

By Nicolas Beau 22 août 2022

Assis dans le fauteuil présidentiel par la force des armes depuis presque une année, le colonel Doumbouya ne cesse d’accumuler les abus de pouvoir. Les manifestations de l’opposition ont repris et, comme sous Alpha Condé, sont sauvagement réprimées. Combien de temps cette situation peut-elle encore durer ?

Si un jury était désigné pour décerner la palme de la plus mauvaise gestion de l’Etat par les juntes en place en Afrique de l’Ouest, il serait dans l’embarras. Mais si les militaires au pouvoir au Burkina-Faso et au Mali peuvent se cacher derrière la lutte contre le terrorisme, ceux de Guinée n’ont aucune excuse. Lors de son intronisation en octobre 2021, le colonel Doumbouya avait placé la transition sous le signe « de l’espérance et du rassemblement » en ajoutant : « Le peuple de Guinée a franchi un épisode décisif de son histoire qui n’autorise plus la gestion solitaire de la chose publique dans le secret d’un cabinet par des dirigeants qui n’auraient pas de comptes à rendre au peuple. » Dix mois plus tard, que reste-t-il de ces déclarations ?

« Les bêtes sauvages qui terrorisent ce pays depuis 1958, ont encore fait des leurs : elles ont encore dévoré nos enfants. »

Parmi tous ses hauts faits de guerre, le 9 août dernier, la junte a dissous le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis politique et d’associations de la société civile, qui s’était créée contre le 3ème mandat d’Alpha Condé. Le 21 août, la Haute commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies, Michelle Bachelet a exhorté la junte à « revenir sur cette décision » concluant qu’une : « Une telle mesure constitue une atteinte grave au droit à la liberté d’association et de réunion pacifique. » Mais les partisans de cette coalition n’ont pas attendu l’ONU pour descendre dans les rues. Le 17 août, la manifestation a tourné au drame, deux jeunes de 17 et 19 ans ont succombé à leurs blessures par balles, tirées par la garde du colonel Doumbouya, selon l’opposition.

Cette énième tragédie à Conakry a fait sortir l’écrivain Tierno Monénembo de ses gongs. Le prix Renaudot 2008, s’exprime rarement sur la politique intérieure de son pays. Au cours des quinze dernières années, il n’a pris la parole publiquement qu’à trois reprises : lors du massacre de 150 civils dans le stade de Conakry en 2009 ; lors de l’annonce du 3ème mandat d’Alpha Condé en 2019 et aujourd’hui après la mort des deux adolescents. Dans le court entretien qu’il a accordé au journal guinéen Mosaïque,  l’auteur n’y va pas par quatre chemins : « Les bêtes sauvages qui terrorisent ce pays depuis 1958, ont encore fait des leurs : elles ont encore dévoré nos enfants. Deux fils arrachés à leur famille ! Deux espoirs de moins pour ce peuple martyr qui sait qu’il n’a rien d’autre à attendre de son gouvernement que la diète noire et la mort ! ». Et Monémembo de conclure : « D’eux-mêmes, ces gens n’arrêteront pas de nous tuer. On ne demande pas à l’âne de cesser de braire. Ils n’arrêteront que le jour où nous les dissuaderons de le faire. »

Avec le décès en prison de l’ancien ministre et ancien président de la CENI Louceny Fall, mort des suites d’un AVC faute de soins appropriés, la junte alourdit encore un peu plus son bilan. Ces derniers événements ont fini de radicaliser les nombreux déçus de la transition guinéenne. La nomination d’un nouveau Premier ministre au profil de technocrate, Bernard Goumou, n’y changera rien. Le colonel Doumbouya a prouvé qu’il n’était pas en capacité de ramener le rassemblement dans ce pays.

La junte s’est sabordée…

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 19:33
L'Angola se prépare à des élections serrées
L'Angola se prépare à des élections serrées

 

 

afp le 22/08/2022 à 08:54 Mis à jour le 22/08/2022 à 10:24

Les Angolais sont appelés aux urnes mercredi 24 août pour des élections législatives qui décideront du prochain président, dans un scrutin qui s'annonce serré entre aspiration au changement et peur de fraudes électorales.

Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis: le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 et le plus grand parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita).

L'enjeu est élevé pour le MPLA, dirigé par le président Joao Lourenço, élu en 2017 et candidat à un deuxième mandat. Le président du parti ou de la coalition dominant l'Assemblée devient automatiquement président de la République.

Mais beaucoup d'Angolais se détournent du parti au pouvoir dans un pays en grande difficulté économique. L'Angola, qui compte 33 millions d'habitants, est riche en pétrole mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté.

"Il y a beaucoup d'attentes dans la société", a estimé Claudio Silva, commentateur politique à Luanda. "Les gens sont très enthousiastes car il y a une perspective de changement", a-t-il ajouté.

Pour beaucoup, le changement peut venir du dirigeant de l'Unita, Adalberto Costa Junior, surnommé "ACJ", qui a revigoré l'opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019.

Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans, réputé bon orateur, a réussi à rallier plusieurs partis d'opposition. Il a rassemblé de jeunes électeurs urbains autour de promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption.

- Promesses de réformes -

Les jeunes de 10 à 24 ans constituent 33% de la population, selon des données des Nations unies.

Les électeurs nés après la guerre civile (1975-2001) sont moins attachés au MPLA que leurs aînés, selon des observateurs et de récents sondages.

Selon Augusto Santana, expert électoral, "ils recherchent une éducation, des emplois et des conditions de vie meilleures".

De son côté, le MPLA devrait tenter de tirer profit du rapatriement samedi en Angola du corps de l'ancien président Jose Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le mois dernier, en rappelant son rôle dans la pacification du pays après son indépendance du Portugal, estime l'analyste politique indépendante Marisa Lourenço.

Il a mené une longue et difficile guerre civile, qui a fait quelque 500.000 morts en 27 ans, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita appuyée par le régime d'apartheid sud-africain et les Etats-Unis.

Toutefois, étant donné l'héritage controversé de M. dos Santos, dont la famille a été impliquée dans des affaires de corruption, l'utilisation de cet argument ne devrait "pas avoir un impact majeur sur l'élection", selon elle.

Si le MPLA demeure favori, analystes et sondages pointent un résultat serré.

Mais l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur la possibilité de fraudes lors du scrutin.

Les réseaux sociaux ont relayé nombre de cas de personnes décédées inscrites sur des listes électorales, selon M. Silva.

- Colère -

Jeudi, le président Lourenço a rejeté les critiques de l'opposition sur la commission électorale, qui compte une majorité de membres du MPLA.

"S'ils disent que le processus électoral et la Commission nationale électorale sont discrédités, pourquoi veulent-ils participer?", a dit le président au cours d'un meeting à Benguela, à 500 km au sud de la capitale.

Des accusations d'irrégularités avaient également marqué le scrutin de 2017, sans qu'elles ne soient prises en compte, selon Justin Pearce, spécialiste de histoire angolaise à l'Université Stellenbosch en Afrique du Sud.

"Cela a créé beaucoup de colère dans la société civile", a affirmé M. Pearce.

Des observateurs étrangers sont arrivés dans le pays ces dernières semaines.

Dauphin de Jose Eduardo dos Santos, M. Lourenço, son ex-ministre de la Défense, avait remporté 61% des voix en 2017. Il avait surpris en lançant une vaste opération "mains propres" contre son mentor et sa famille, accusés d'avoir détourné des milliards, écartant sa garde rapprochée de la direction du parti et des institutions.

Héritant d'une économie dépendante du pétrole, profondément en récession, il a lancé des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour diversifier les sources de revenus et privatiser les entreprises publiques. Mais peu de choses ont changé pour la majorité des Angolais, qui peinent à se nourrir dans un contexte d'inflation galopante et de grave sécheresse.

"Le MPLA doit faire beaucoup mieux, ils doivent enrayer la pauvreté, (...) créer des emplois, (...) fournir de meilleurs services. S'ils ne le font pas, ils auront une révolution entre les mains", assure Paula Cristina Roque, analyste politique indépendante.

Qui que soit le vainqueur de l'élection, "les cinq prochaines années vont être douloureuses", selon Mme Roque.

afp

 

Joao Lourenco, l'ex-militaire qui veut rester à la tête de l'Angola

Par AFP ,publié le 22/08/2022 à 09:59 , mis à jour à 09:59

Luanda - Ancien militaire, Joao Lourenço a pris le pouvoir en Angola il y a cinq ans, succédant en douceur à l'ex-homme fort José Eduardo dos Santos qui l'avait désigné comme dauphin.

Aussitôt, il lui tournait le dos en lançant, à la surprise générale, une vigoureuse campagne anticorruption. 

Le président sortant a de bonnes chances d'être réélu le 24 août lors d'un scrutin qui s'annonce tendu, bien qu'il ait peiné à tenir les promesses de son premier mandat, estiment nombre d'observateurs.  

Lourenço dirige le MPLA, parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975. En 2017, il succède confortablement avec 61% des voix à Dos Santos, l'homme fort pendant 38 ans, accusé d'avoir largement détourné les ressources du pays riche en pétrole au profit de ses proches. 

L'ex-général d'artillerie formé en URSS avait promis des réformes radicales mais la pauvreté reste criante, dans un climat d'inflation galopante. 

"La popularité du MPLA est faible, surtout dans les villes", souligne Borges Nhamirre, de l'Institut d'études de sécurité (ISS) à Pretoria. Lourenço "avait promis plus de transparence, moins de corruption. Aujourd'hui, sa gouvernance est perçue comme autoritaire". 

Joao Manuel Goncalves Lourenco, originaire de Lobito (ouest), a combattu dans sa jeunesse le Portugal. Après l'indépendance, il participe à l'interminable guerre civile (1975-2002) qui éclate entre le gouvernement du MPLA et les rebelles de l'Unita, aujourd'hui devenu le principal parti d'opposition. 

Comme nombre de dirigeants en pleine ascension pendant la décolonisation, il est formé en Union soviétique. Il devient chef politique de la branche armée du MPLA pendant la guerre civile, un conflit de Guerre froide qui voit Cuba soutenir le MPLA alors que des milices soutenues par la CIA le combattent.  

Devenu gouverneur de la province de Moxico (est) dans les années 1980, il gravit rapidement les échelons au sein du MPLA, dirigeant son groupe parlementaire avant de devenir vice-président du Parlement.  

- Pauvreté, inflation, sécheresse - 

C'est paradoxalement son ambition qui manque de mettre fin à sa carrière. Ne réussissant pas à cacher son désir de succéder à Dos Santos, au tournant des années 1990-2000, ce dernier le met sur la touche. 

Après des années de purgatoire politique, il est sorti d'hibernation et nommé ministre de la Défense en 2014, avant d'être désigné comme successeur de Dos Santos.  

Dès son élection de 2017, il se retourne rapidement contre son prédécesseur et lance une vaste opération "mains propres" pour récupérer les milliards détournés par le clan Dos Santos.  

Héritant d'une économie dépendante du pétrole et en récession, il monte un ambitieux plan de réforme visant à varier les sources de revenus et à privatiser les entreprises publiques.  

"Le problème c'est que la majorité de la population n'a pas bénéficié de ces réformes", estime Marisa Lourenço, analyste politique indépendante basée à Johannesburg. Une grande partie des 33 millions d'Angolais ont du mal à se nourrir, confrontés à l'inflation mais aussi à la pire sécheresse depuis 40 ans.  

Beaucoup jugent désormais la campagne anticorruption comme sélective et politiquement motivée, alimentant les divisions au sein du parti au pouvoir. 

La mort de Dos Santos en juillet a encore plombé le président Lourenço, déclenchant une querelle publique avec plusieurs de ses enfants.  

Pourtant, le changement de cap par rapport à l'ancien régime a été salué à l'étranger où sa réputation reste plutôt solide. 

M. Lourenco a récemment joué un rôle de médiateur dans des pourparlers entre Kinshasa et Kigali, dans un contexte d'escalade des tensions entre ces voisins.  

Lors du lancement de sa campagne électorale le mois dernier, il a notamment promis de nouveaux hôpitaux et de meilleurs transports. 

Il est marié à Ana Dias Lourenco, ancienne ministre qui a aussi représenté l'Angola à la Banque mondiale. Ils ont six enfants.  

 

Le chef de l'opposition angolaise déclare que l'État à parti unique est un "cancer de la société".

Zone Bourse

Le chef du principal parti d'opposition angolais, l'UNITA, a accusé dimanche le gouvernement d'établir un État non démocratique à parti unique, et a déclaré que la contestation du résultat des élections de cette semaine n'était pas exclue.

L'Angola se prépare à un vote mercredi qui sera probablement le plus serré depuis la première élection multipartite en 1992. Le MPLA, de l'actuel président Joao Lourenco, gouverne le pays depuis qu'il a obtenu son indépendance du Portugal en 1975.

"C'est un régime à parti unique, un gros cancer dont le pays doit se débarrasser", a déclaré Adalberto Costa Junior, leader de l'UNITA, dans une interview à Reuters, ajoutant que le MPLA ne permet pas à l'Angola d'être une démocratie.

Le pays, deuxième plus grand producteur de pétrole d'Afrique, est sorti en 2002 d'une guerre civile de 27 ans entre le MPLA et l'UNITA.

Certains détracteurs du gouvernement ont exprimé la crainte que les élections soient entachées. Il n'y a que 2 000 observateurs pour couvrir un pays deux fois plus grand que la France, le décompte final des voix de tous les postes a été centralisé dans la capitale Luanda, et certains sondages d'opinion ont été restreints.

Le MPLA n'a pas répondu à une demande de commentaire sur la transparence et la fraude électorale. Il a précédemment déclaré qu'il respecterait le résultat du vote.

L'UNITA et la société civile ont accusé le MPLA de contrôler les principales institutions du pays, des tribunaux aux médias. M. Lourenco a refusé une demande d'interview, mais il a déclaré en mars que les tribunaux angolais exerçaient leurs pouvoirs de manière indépendante.

Lors d'un rassemblement samedi dans la banlieue de Luanda, il a déclaré qu'il y avait maintenant beaucoup plus de liberté des médias par rapport à l'époque où il a été élu en 2017.

Choisi par son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos lorsque celui-ci a quitté le pouvoir en 2017 après avoir dirigé l'Angola pendant 38 ans, Lourenco, qui brigue un second mandat, s'est engagé à lutter contre la corruption, à relancer l'économie et à ouvrir l'espace démocratique.

Mais Costa Junior a déclaré que les promesses n'avaient pas été tenues et que les réformes ne s'étaient pas traduites par de meilleures conditions de vie pour les Angolais.

A la question de savoir s'il contesterait le résultat s'il y avait une forte suspicion de fraude, Costa Junior a répondu que si le processus n'était pas démocratique, le parti utiliserait tous les mécanismes légaux, nationaux ou internationaux, à sa disposition.

Il a déclaré que le parti avait déjà la preuve de plusieurs violations, telles que l'achat de votes, mais a dit qu'il croyait toujours que la commission électorale apporterait des changements pour éviter la fraude.

"Nous devons avoir l'élection la plus démocratique possible, mais nous ne dormons pas", a déclaré Costa Junior, laissant un avertissement au MPLA : "Ne soyez pas trop distraits."

Le MPLA n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les allégations d'achat de votes.

Costa Junior a exhorté les électeurs à rester près des bureaux de vote après avoir déposé leur bulletin afin de surveiller le processus électoral. Selon un rapport de l'Institut d'études de sécurité, si une victoire du MPLA est perçue comme frauduleuse, des troubles pourraient s'ensuivre.

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