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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 09:29
Tchad: un groupe de sages négocie la participation de l'opposition au dialogue national

 

 

https://www.rfi.fr/ 25/08/2022 - 21:52 Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Depuis jeudi matin, les participants du dialogue national inclusif et souverain examinent le règlement intérieur avant la mise en place du présidium. À l’ouverture des travaux, certains participants ont demandé une suspension de séance pour négocier la participation de l’opposition aux institutions de transition qui boycotte les assises. Pendant ce temps, un groupe de sages a pris langue avec les mécontents, tandis que l'examen du règlement intérieur a continué.

C’est un groupe composé des ainés, comme l’ancien président Goukouni Weddeye qui a déjà servi de médiateur auprès des rebelles, l’archevêque de Ndjamena, Monseigneur Edmond Djitangar, des chefs des communautés musulmane et protestante ou encore du général à la retraite Gouara Lassou

Ce groupe des sages a pris langue il y a quelques jours avec les mécontents que sont le collectif des actions citoyennes, Wakit Tama, le Groupe d’appel du 1er juin, les partis politiques parmi lesquels Les Transformateurs, Les Démocrates, Une nation pour tous. Objectif de la démarche : trouver un point d’entente avec le gouvernement pour permettre leur participation au dialogue. 

Pour les mécontents, il faut suspendre les travaux, revoir les quotas et la qualité des délégués, définir la liste de ceux qui auront ou non droit de vote. La question de l’inéligibilité des dirigeants de la transition doit aussi être actée maintenant, et non pendant le dialogue, disent-ils. 

Le groupe des sages qui poursuit ses consultations a rencontré jeudi soir le Premier ministre de transition. Pendant ce temps, le dialogue est en train de commencer.  

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 09:21
Dakar propose ses bons offices dans le dossier des accusations de Bamako contre Paris

 

 

https://www.rfi.fr/ 26/08/2022 - 00:26

Alors que les Nations unies n’ont toujours pas répondu au Mali qui a demandé une réunion du Conseil de sécurité, le Sénégal se place comme médiateur entre le président de la transition Assimi Goïta et le président français Emmanuel Macron.

Le 15 août, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop avait accusé la France d’incursions illégales dans son espace aérien et de soutenir des groupes jihadistes.

Face à ces tensions, Dakar assure « suivre la question » qui oppose Bamako et Paris. « On souhaite que tout ce qui se passe, dans notre espace, à côté de nous et particulièrement au Mali, se règle par la négociation, l’entente et dans la plus parfaite cordialité », a expliqué la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, au micro de notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier.

À lire aussi : Le Mali attend toujours sa réunion d’urgence aux Nations unies

« Le Conseil de sécurité ne s’est pas encore réuni et n’a pas fixé de date de réunion autour de cette question, rappelle la ministre. Mais je suis convaincue que le président Macky Sall va continuer de jouer ce rôle de médiation auprès du colonel Goïta, mais également auprès du président Macron, pour que nous puissions arriver à trouver une solution qui convienne à l’ensemble des parties et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité. » 

Aïssata Tall Sall assure que le président Macky, « dans la mesure de ses possibilités, fera tout ce qui est nécessaire pour que cette affaire s’arrête là, et n’évolue outre-mesure. »

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 09:14
Le Sahel au coeur des discussions entre Tebboune et Macron

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 25 août 2022

De nombreux sujets seront abordés lors des entretiens entre les présidents algérien et français : Gaz, visa, Libye, Russie, sans oublier le Sahel, un épineux dossier entre Paris et Alger depuis que l’armée algérienne a imposé un accord avec la Russie sur le Mali. Seul souci, le Président français ne semble pas avoir compris que le véritable décideur à Alger sur les sujets qui touchent la sécurité du pays est l’institution militaire et non la Présidence

Si ce voyage se place, parait-il, sous la triple bannière de l’amitié, de l’avenir et de la jeunesse, les deux présidents seront néanmoins obligés d’aborder les sujets qui fâchent. Les contentieux entre l’Algérie et la France sont nombreux et le Sahel en fait partie. Pour rappel, en octobre 2021, lors de la brouille entre Paris et Alger après les propos d’Emmanuel Macron sur « le système politico-militaire », le Président Tebboune avait interdit le survol de son territoire aux avions militaires français. Cette mesure avait duré quatre mois et avait compliqué considérablement le travail de Barkhane et renchéri les coûts de l’opération. L’Algérie est donc un partenaire essentiel dans le Sahel, même si la France a quitté le Mali.

Ce départ décidé, sans concertation avec les principaux acteurs, a d’ailleurs été mal vécu par certains hauts gradés algériens qui estiment qu’il leur complique la tâche et pourrait renforcer les djihadistes à leur frontière avec le Mali. Autre sujet de contentieux, le paiement des rançons pour les otages. Si Paris s’est toujours défendu d’avoir versé de l’argent au JNIM de Iyad Ghali pour la libération de Sophie Pétronin, Alger n’est pas de cet avis. En décembre 2020, l’armée avait annoncé avoir mené une opération et récupéré la somme de 80 000 euros, correspondant à une tranche de rançon. Dans la foulée, ciblant indirectement la France, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait indiqué que l’Algérie déclarait prendre « acte, avec une grande préoccupation, de la poursuite des transferts, au profit de groupes terroristes, de fonds colossaux au titre de rançons pour la libération des otages. Cette démarche sape nos efforts de lutte antiterroriste ».

Un contentieux? Quel contentieux?

Côté français, on joue l’apaisement en rappelant le soutien de Paris aux accords d’Alger et l’importance de la coordination avec l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme.  A la veille de la visite, l’Amiral Roland, chef d’Etat-major particulier d’Emmanuel Macron a ainsi déclaré devant des journalistes : « la coordination avec les autorités algériennes est tout à fait évidemment essentielle puisque les grandes étendues désertiques du sud algérien, leur connexion avec le sud libyen, le Mali et le Niger sont des voies de passage qui facilitent évidemment tous les trafics et l’action des groupes terroristes. Je rappelle par ailleurs que la France poursuit son action en soutien du Niger et que la coordination là aussi entre les autorités nigériennes et algériennes est tout à fait l’essentiel. Donc, nous avons une coordination au plan sécuritaire avec Alger et ce sujet sera donc bien évidemment à l’agenda des discussions entre les deux présidents. »

Tout va donc bien dans le meilleur des mondes…

 

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 09:00
La RDC, prochaine destination du groupe Wagner ?

 

Lu pour vous

 

dw.com

D‘après Jeune Afrique, des contacts seraient en cours et des proches du président Tshisekedi feraient pression pour que le groupe russe soit déployé dans l’Est.

Même si pour l’instant, selon l'hebdomadaire Jeune Afrique, l’influence russe est encore très limitée à Kinshasa, certains membres de l’entourage du président Félix Tshisekedi estiment que les occidentaux ne soutiennent pas assez clairement la RDC dans le conflit qui l’oppose au mouvement rebelle du M23, qui, selon les Nations unies, serait soutenu par le Rwanda.

D’où l’idée de convaincre le président congolais d’accepter une coopération militaire plus renforcée avec la Russie. Mais Félix Tshisekedi a, pour le moment, fait le choix d’une proximité avec les occidentaux.

Au Mali, le groupe Wagner est déjà présent, la junte parle d'instructeurs russes

La stratégie russe

L’analyste politique et enseignant chercheur, Daddy Saleh, y voit une démarche russe pour se positionner dans un pays qui reste stratégique pour les occidentaux.

"Il ne s'agit pas de Wagner mais du gouvernement russe. Si la Russie arrivait à arracher la République démocratique du Congo, ça serait un changement majeur dans la logique géostratégique mondiale. Il faut aussi bien noter que la RDC détient beaucoup de matières stratégiques dans l’armement dans le monde", a commenté Daddy Saleh. 

Ces dernières semaines, des rencontres se sont multipliées à Moscou et à Kinshasa entre les autorités russes et congolaises. Et parmi les personnes présentes, il y aurait eu des responsables du très controversé groupe paramilitaire Wagner.

La présence des combattants du groupe Wagner a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali en RCA et dans d'autres pays d'Afrique

L’insécurité dans l’Est et une armée sous-équipée

Tout en restant prudent, Georges Kapiamba, l’un des acteurs de la société civile congolaise, estime pour sa part qu’il faudrait privilégier une coopération d’Etat à Etat sur le plan sécuritaire, plutôt que de s’offrir les services du Groupe Wagner.

"L’Etat dans sa souveraineté doit faire attention pour ne pas traiter avec des groupes ou groupuscules qui sont accusés de recourir à des pratiques ou à des activités qui contribueraient à la violation des droits de l’Homme", a déclaré Georges Kapiamba

La RDC, confrontée à l'insécurité dans l'Est avec une armée sous-équipée, est toujours frappé par un embargo sur les armes. Une mesure qui oblige les exportateurs à notifier leurs livraisons auprès des Nations unies pour certains types d’armement. 

Et cela est critiqué par une partie de la population mais aussi par certains responsables militaires. Nos tentatives pour avoir les autorités congolaises en charge des questions sécuritaires sont restées vaines.

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 08:49
Guerre économique en Afrique : France, Russie, Chine, Etats-Unis… La loi du plus soft ?

Lu pour vous

 

LA TRIBUNE

Le soft power dans toute sa splendeur ? Communication d’influence, opération de charme, gestes concrets, … Après les tournées africaines des Français, des Russes et des Américains, les Chinois ont effacé des ardoises de la dette africaine. L’intensité attendue de la guerre économique que se livrent les puissances autour de l’Afrique se confirme, au gré de la conjoncture mondiale, face à des Africains qui s’affirment de plus en plus.

Voir les imaQui réussira à démontrer qu'il ne recherche que du gagnant-gagnant sans intérêts cachés ? C'est probablement l'un des aspects stratégiques sur lequel travaillent ardemment les puissances mondiales en quête d'un (re)positionnement économique sur les marchés africains. Une sorte de soft-power empreint de la volonté de rompre avec les vieilles habitudes, de frayer de nouvelles formes de coopération « d'égal à égal », comme voulu désormais par l'opinion africaine.

Sept mois après sa dernière tournée africaine qui l'a menée en Erythrée, au Kenya et aux Comores, Pékin surprend. « La Chine renoncera aux 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains qui étaient arrivés à échéance à la fin de 2021 », a annoncé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, estimant qu'il est temps de « prendre des mesures concrètes pour promouvoir le développement commun ». L'émissaire de Xi Jinping s'exprimait le 18 août lors d'une réunion virtuelle dans le cadre de la Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), à laquelle ont notamment participé la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall, la vice-présidente de la Commission de l'Union africaine Monique Nsanzabaganwa et les représentants diplomatiques africains en Chine. Aucune information ne filtre pour l'instant au sujet des montants et des pays concernés, mais les Chinois se disent en plus « prêts à rediriger 10 milliards de dollars américains de leur DTS [Droits de tirage spéciaux, ndlr] vers l'Afrique et à encourager le FMI à orienter les contributions de la Chine vers l'Afrique ». La fameuse reconduction négociée depuis plus d'un an par les institutions financières panafricaines dont la Banque africaine de développement (BAD).

La dette, piège ou non ?

Pékin réagit ainsi aux attaques des Occidentaux qui l'accusent de « piéger » l'Afrique avec la dette. Devenu premier partenaire économique du continent avec un record de 254 milliards de dollars d'échanges commerciaux en 2021, les prêts chinois aux Etats africains ont considérablement augmenté ces dernières décennies.

Bousculées dans leur positionnement historique sur les marchés africains, les puissances occidentales -face à l'empire du milieu et aux autres puissances émergentes comme la Russie- se livrent à une véritable guerre économique qui s'amplifie au gré de la conjoncture mondiale et des bouleversements provoqués par les récentes crises : d'abord celle liée aux urgences climatiques et leur lot de dangers collatéraux ; puis la pandémie de Covid-19 et ses relents économiques ; enfin la guerre en Ukraine et ses implications géostratégiques. A coups d'opérations séduction, les partenaires des pays africains tentent chacun de se positionner comme le bon.

« Il est clair qu'annuler des ardoises de la dette, c'est beaucoup plus que des opérations de charme, parce qu'il s'agit d'une action qui mène à du concret, car la dette touche le porte-monnaie des Etats, leur capacité de travail... Pour parler de manière terre à terre, je dirais clairement qu'il y a soft et soft », commente Dr Papa Demba Thiam, économiste international, interrogé par LTA.

Mais la Chine « piège »-t-elle effectivement les pays africains ? « Quand les Occidentaux accusent les Chinois de ''piéger'' les Africains par la dette, ils savent de quoi ils parlent. Car, c'est par la dette que les Occidentaux ont contrôlé les Africains avec les ajustements structurels des institutions de Bretton Woods. Avec l'endettement, les pays ne font que payer les fonctionnaires et les systèmes de répression en Afrique pour tenir les populations à carreau. Mais les créanciers ne font pas des prêts qui créent le développement et la richesse partagée. Et c'est à cause de cet endettement que les Africains ont perdu le contrôle de leur politique économique »explique l'économiste, décriant notamment les conditions de libéralisation souvent imposées aux pays pour qu'ils reçoivent du financement. « Cependant libéraliser, illustre-t-il, c'est permettre aux sociétés étrangères de venir contrôler le rail au Cameroun, l'électricité au Sénégal, etc. Le programme de privatisation consistait à prendre nos services essentiels et les donner à leurs hommes d'affaires. Deuxièmement, quand ils mettent de l'argent, ils vous demandent d'arrêter les secteurs non productifs dont l'éducation, la santé ... Ils nous ont mis dans une situation de spirale d'endettement qui ne produit pas de richesse ».

Les puissances mondiales, la com' d'influence et le continent africain

Il y a quelques semaines, le continent était le théâtre d'un balai des puissances. D'abord la France dont le président, Emmanuel Macron, s'est rendu fin juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. En perte de vitesse -au plan business face à la percée de la Chine et au plan influence face à la montée de la Russie, Paris -qui veut regagner des parts de marchés- promet des investissements. En toile de fond : la quête d'alliés face à la Russie, son principal rival de l'heure, que le locataire de l'Elysée n'a pas manqué d'attaquer. « Je crois que nous serions naïf de ne pas nommer ce qui s'est développé ces dernières années, ce que j'appellerais une présence hybride de la Russie sur le continent africain. [...] C'est très inquiétant parce que ce ne sont pas des coopérations classiques », a déclaré Macron à Yaoundé, ajoutant que les Russes jouent sur leur puissance militaire pour proposer de la sécurité aux dirigeants de « pays fragilisés » -comme la Centrafrique et le Mali- « en échange d'une influence russe et d'une captation des matières premières ».

Au même moment, les Russes sillonnaient le continent. Sur l'ordre de Vladimir Poutine, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est rendu en Egypte, au Congo Brazzaville, en Ouganda et en Ethiopie, des pays -excepté le deuxième- fortement dépendants des céréales russes et ukrainiens. Balayant du revers de la main la thèse occidentale selon laquelle son pays serait à l'origine de la crise alimentaire menaçant la planète, Lavrov en a plutôt tenu pour responsables les sanctions occidentales contre la Russie. Son pays étant un grand partenaire commercial de l'Afrique en matière d'armement et d'agriculture (céréales et engrais), l'envoyé du Kremlin s'est voulu rassurant quant aux solutions visant à garantir l'approvisionnement des marchés africains. A côté, on sait aussi que les Russes veulent monter en puissance dans le secteur minier africain, avec plusieurs contrats signés depuis 2019, année où Moscou a spectaculairement manifesté son intérêt pour le commerce avec les pays africains, accueillant des grandes messes sur son sol.

Même si le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a voulu éloigner la connotation de rivalité au sujet de sa visite du 7 au 12 août en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda, il n'est plus à démontrer que Washington entend sécuriser son sillon sur un continent à plusieurs titres considéré comme le marché de demain. A noter que c'était son deuxième voyage africain en moins d'un an. Annick Cizel, spécialiste des Etats-Unis a parlé sur RFI d'une « humilité » des Etats-Unis qui « accusent la Chine et la Russie de vouloir remodeler l'ordre mondial en leur faveur. [...] Ils viennent demander le soutien des pays africains à un moment de crise internationale plurielle. [Ils] viennent s'assurer de partenariats qui seront gagnant-gagnant ».

« Bien que l'Afrique soit complexe, sa pertinence stratégique et économique pour les États-Unis est claire », confiait dans un entretien avec LTA Florie Liser, CEO du Corporate Council of Africa, à l'origine de l'US-Africa Business Summit organisé sur quatre jours en juillet à Marrakech, avec l'intervention virtuelle de la vice-présidente américaine Kamala Harris. De plus, la Chambre de commerce des États-Unis lance, le 6 septembre, un roadshow national visant à « accroître la compréhension des entreprises américaines des opportunités commerciales en Afrique, à transformer le récit autour du climat des affaires en Afrique et à dissiper les mythes ».  Pour son vice-président Scott Eisner, « il est temps d'avancer avec l'Afrique et saisir les opportunités qu'offre ce continent vital »a-t-il écrit dans une tribune en marge de la visite africaine de Blinken.

... A double tranchant

Alors que les partenaires du continent tentent de jouer toutes leurs meilleures cartes, celle de la communication d'influence peut être à double tranchant, selon Papa Demba Thiam« De mon point de vue, la communication d'influence des grandes puissances sur l'Afrique est vouée à l'échec, parce que ce type de communication insulte l'intelligence des Africains, selon la bien vieille méthode coloniale où on prenait les Africains par la taille, leur disant qu'on les aime, pour qu'ils donnent toutes leurs ressources. Aujourd'hui, les Africains sont beaucoup plus matures et à la limite je trouve qu'une telle communication peut être contre-productive, notamment parce que les oppositions africaines surfent là-dessus et cela renforce le sentiment anti-occidental ».

« En réalité, les puissances ne sont préoccupées que par les intérêts des Africains. Ce qui leur importe, c'est de mener cette guerre d'influence, cette guerre économique en Afrique », estime l'économiste. « La vérité, poursuit-il, est que la troisième guerre mondiale est multipolaire, elle est économique et elle est en train de se passer en Afrique. Et je ne crois pas -en dehors de quelques dirigeants- que les Africains vont s'asseoir et regarder qui les aime le plus. Les Africains ne s'intéressent qu'à des choses concrètes. Tout le monde peut venir pourvu qu'il respecte les intérêts des Africains. Le jeunesse et la société civile ont démontré qu'ils sont tous vent debout pour cela ».

La neutralité de la majorité des pays africains dans le conflit russo-ukrainien a raisonné, selon plusieurs analyses concordantes, comme la volonté du continent d'affirmer son autonomie, face à une opinion publique à la conscience éveillée. « Les États africains veulent avoir [...] une lecture des relations internationales qui leur est propre et acceptée par les autres parties », déclarait au Point le politologue Serigne Bamba Gaye.

« Une période inédite où la notion de ''puissance'' semble accessible aux Etats africains »

Une analyse publiée fin décembre 2019 sur LTA mettait en évidence la montée des Etats stratèges africains qui entendent bien tirer parti de la convoitise mondiale dont le continent fait l'objet et qui devrait s'intensifier d'ici 2030. Une thèse confirmée par les faits produits depuis lors. En pleine crise de Covid, plusieurs pays ont démontré leur leadership en se positionnant en pays-solution. C'est le cas notamment du Maroc qui -bien que fortement touché- a distribué de l'aide sanitaire à plusieurs voisins africains.

A ce propos, alors que la pandémie n'était encore qu'un cas isolé en Chine, Valérie Houphouët-Boigny, experte en intelligence économique et responsable du Club Afrique de l'Ecole de guerre économique (EGE) de Paris, arguait : « L'Afrique est à la croisée des chemins et certains Etats l'ont compris, surtout ceux qui accordent une grande importance à la notion de Nation. Nous sommes dans une période inédite où la notion de ''puissance'' semble accessible pour les Etats africains. Une puissance attaque, mène des offensives, une puissance se bat sur des dossiers et a une vision stratégique. Un pays comme le Maroc déploie strictement des stratégies de puissance économique. L'Ethiopie qui attaque l'Egypte sur la question de la ressource stratégique eau/énergie... Ce sont pour nous des signaux forts d'un rabattage des cartes ».

Les contrats d'industrialisation comme condition de coopération ?

Alors qu'au plan économique, ces deux dernières années de crise mondiale ont considérablement mis en évidence les lacunes industrielles du continent, plusieurs experts ont tiré la sonnette d'alarme quant à l'urgence de l'industrialisation. De l'avis de Papa Demba Thiam, le mal serait bien plus profond. « Les Africains s'accordent aujourd'hui sur le fait que les occidentaux ont mis en place les institutions de Bretton Woods pour contrôler leur accès aux ressources naturelles dont ils avaient besoin pour s'industrialiser et se développer. Or, la plupart de ces ressources se trouvent en Afrique. Et quand ils mettaient en place ces institutions, les Africains étaient sous colonisation »soutient l'économiste sénégalais. Et d'ajouter : « c'est la même doctrine qui a continué. Ceux qui prêtent de l'argent aux Africains, ne veulent pas leur en prêter pour le développement industriel. Pourquoi ? Parce que s'ils les accompagnent dans l'industrialisation par la transformation des ressources naturelles, ils se font concurrence à eux-mêmes. C'est ce qui explique que malgré les milliards de dollars prêtés au continent, l'Afrique n'est toujours pas industrialisée ».

Alors que la tendance est à proposer implicitement ou explicitement un New Deal au continent africain, l'ancien Premier ministre du Sénégal Aminata Touré a marqué les esprits au Forum Europe-Afrique de Marseille. « Il ne s'agit plus d'investir dans les industries extractives, on prend et on va transformer ailleurs. Le premier New Deal à avoir est de faire ensemble du business en Afrique, on transforme en Afrique, on crée des chaines de valeur en Afrique, on emploie des Africains et on partage de manière équitable le profit », a-t-elle déclaré. « L'Afrique, a-t-elle rappelé, c'est 30% des minerais mondiaux, 21% de la production d'or, 46% de la production de diamants, 75% de la production de platinium..., 60% des terres arables. L'avenir de la nutrition mondiale va se passer en Afrique ».

A la fin de la décennie, le continent a rendez-vous avec l'ONU pour dresser le bilan des ODD et il ne lui reste qu'une trentaine d'années pour atteindre les objectifs de développement de l'Union africaine (UA). Les contrats d'industrialisation ne pourraient-ils pas constituer, de manière concrète, une condition des Etats africains dans leur coopération économique avec les puissances mondiales, afin de peser davantage dans le concert des nations ?

 

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 08:11
Gênée par l’influence russe, l’armée française ferme sa dernière base à Bangui

Lu pour vous

 

https://icilome.com/ By Godfrey AKPA August 25, 2022

Après la fin de la présence militaire française au Mali, le président français Emmanuel Macron devrait annoncer la semaine prochaine la fermeture de la mission logistique de Bangui M’Poko. Le départ des 130 derniers éléments français est prévu pour la fin de l’année.

Une page de l’histoire des forces militaires françaises présentes en Afrique se tourne. Lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu cet été, l’état major français des armées a obtenu la fermeture de la mission logistique située à l’aéroport de Bangui M’Poko. La décision devrait être annoncée par Emmanuel Macron lors de la prochaine conférence des ambassadeurs et ambassadrices les 1 et 2 septembre. L’évacuation des 130 éléments devrait être effective d’ici au mois de novembre.

C’est le résultat d’un intense lobbying mené pendant plus d’un an par le ministère des armées. Les soldats estimaient qu’en cas de déploiement militaire en vue de protéger les ressortissants français, la base de M’Poko constituait plus une charge qu’un appui. Celle-ci dépend des Eléments français au Gabon (EFG) présents à Libreville.

Déjà en 2021, la présence militaire française avait été réduite à une simple mission logistique de 130 éléments, qui remplaçait le Détachement d’appui opérationnel (Détao, 2016-2021), lui-même successeur de l’opération Sangaris (2013-2016, lire l’encadré ci-dessous). Cette décision intervient au moment où l’armée française a totalement évacué la base de Gao au Mali et mis un terme à sa présence dans le pays.

Source: Africa-Intelligence

 

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 08:02
Sorgho : quelle est cette céréale qui pourrait bien finir par remplacer le maïs
Sorgho : quelle est cette céréale qui pourrait bien finir par remplacer le maïs
Sorgho : quelle est cette céréale qui pourrait bien finir par remplacer le maïs

 

Lu pour vous

 

Europe 1

Le sorgho serait-il l'alternative parfaite au maïs ? Si ce n'est pas la céréale miracle face à la sécheresse, elle ne réclame pas d’irrigation. Au micro d'Europe 1, un agriculteur explique qu'il peut économiser jusqu'à 25% d'eau grâce au sorgho, même si les rendements du maïs restent imbattable, surtout quand il est irrigué. 

Sous les pieds de Thierry, la terre craque, asséchée par la canicule. Pourtant, devant lui, son champ de sorgho, une céréale voisine du maïs, est en pleine forme. "C'est une plante qui pousse beaucoup en Afrique, donc dans des conditions un peu sèches, un peu hostiles. C'est une plante qui est beaucoup plus courte qu'un maïs. On peut économiser raisonnablement, je pense, 20 à 25% d'eau", explique-t-il sur Europe 1.

Des économies en eau et en électricité

Et, lors des dernières chaleurs, l'exploitant en chemise bleue et blanche a vu la différence. "En 2020, il avait fait chaud à un moment donné et donc le maïs avait souffert de la sécheresse. Mais bon, il y avait 25 % de rendement en plus en sorgho", assure-t-il.  Cet agriculteur n'est pas le seul à avoir été séduit par le côté très économe de la plante : "Il y a des gens qui faisaient du maïs et qui ont passé une partie de leurs surfaces en sorgho. Comme ça, ça leur fait mettre moins d'eau, c'est aussi moins d'électricité. Surtout que les coûts sont exorbitants en ce moment".

"Des hectares de maïs pourront basculer en sorgho"

La céréale, qui demande aussi très peu d'engrais et de pesticides, rencontrent un grand succès en Europe. Les surfaces consacrées au sorgho ont augmenté de 20 % en 2020. Et Thierry n'est pas surpris :"Si le changement climatique se confirme, je pense que ça a toute sa place. Il peut y avoir des hectares de maïs qui basculeront en sorgho".

Pourtant, l'agriculteur le rappelle : le sorgho ne pourra pas remplacer le maïs, imbattable sur ses rendements, du moins quand il est irrigué. 

 

 

Sécheresse : comment planter du sorgho, la céréale qui pousse (presque) sans eau ?

POSITIVR Publié le 16 août 2022|Mis à jour le 16 août 2022

Quelle est donc cette céréale qui pousse en pleine canicule et sécheresse ? On vous dit tout sur le sorgho.

Après cet été particulièrement chaud et (très) sec, nous sommes nombreuses et nombreux à reconsidérer la culture de nos végétaux. Une question se pose : comment cultiver des fruits et légumes tout en économisant l’eau au potager ? Et si le sorgho était l’une des solutions pour une agriculture durable et responsable ? On vous dit tout sur cette céréale écologique.

Le sorgho, la céréale d’avenir ?

Encore méconnu du grand public, le sorgho (du nom scientifique Sorghum bicolor)​ est l’une des plus anciennes céréales. On le cultive principalement pour ses graines noires, rouges ou blanches. Peu présent dans nos assiettes, le sorgho est pourtant apprécié des personnes intolérantes au gluten, puisqu’il n’en possède pas (contrairement au blé) ! Autre avantage, et non des moindres, cette céréale est peu gourmande en eau. Elle résiste très bien à la sécheresse et permet donc d’économiser cette denrée si précieuse sur Terre.

Le sorgho peut-être préparé comme le riz ou en farine, et offre de multiples bienfaits santé. Il est riche en minéraux (fer, calcium et phosphore) et contient des protéines, des acides aminés ainsi que des vitamines excellentes pour notre organisme. Alors, pourquoi s’en priver ?

Où planter le sorgho ?

Si vous habitez dans une région fraîche et pluvieuse, mieux vaut passer votre tour. Et pour cause, le sorgho est une céréale qui a besoin de chaleur et d’un temps sec pour pousser. Les habitantes et habitants du Sud de la France sont donc les mieux placés pour cultiver cette plante. Toutefois, avec le réchauffement climatique, d’autres régions pourraient bientôt mettre la main à la terre.

Comment planter le sorgho ?

Vous souhaitez cultiver du sorgho ? Le semis se fait dès le début de l’été, du mois de mai à juin. Pour cela, rien de plus simple, semez vos graines en pleine terre dans des trous de 4 cm de profondeur. Espacez les pieds de 40 cm et les rangs de 60 cm. Ensuite, recouvrez de terre et arrosez. Côté récolte, les graines se récoltent avant les premières gelées, de préférence à l’automne.

Comment entretenir le sorgho ?

Vous n’avez pas la main verte ou vous êtes novice en jardinage, le sorgho est fait pour vous. Et pour cause, il demande peu d’entretien. Vous pouvez l’arroser occasionnellement pour booster sa croissance et désherber de temps en temps. Seule vigilance : toute comme la tomate, le sorgho est propice aux maladies fongiques comme le mildiou ou la rouille (d’où l’importance de ne pas le planter en zone humide).

 

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 07:48
Sanctuaire marial de Ngoukomba  : « L’apparition » d’une croix dans le ciel

 

Lu pour vous

 

LA CROIX Malo Tresca (envoyée spéciale à Ngoukomba, République centrafricaine), 

le 23/08/2022 à 10:20

Non reconnue par le Vatican, l’« apparition », en 2008, d’une croix dans le ciel au cours du pèlerinage annuel de l’Immaculée Conception a encouragé les fidèles à fréquenter le sanctuaire marial de Ngoukomba (Centre Afrique)

Dans ce pays d’une pauvreté endémique devenu un terreau très fertile à l’expansion des nouvelles Églises évangéliques et des mouvances issues du renouveau charismatique, rares sont ceux qui affichent aujourd’hui ouvertement leur scepticisme : l’ « apparition » – non officiellement reconnue par Rome – d’une grande croix blanche dans le ciel, au-dessus du sanctuaire de Ngoukomba, le 8 décembre 2008, en marge du traditionnel pèlerinage annuel de l’Immaculée Conception, est « un signe de Dieu ».

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L’archevêque de Bangui de l’époque, Mgr Paulin Pomodimo – poussé à la démission par le Vatican en 2009, après six ans d’exercice, pour une affaire de mœurs – célébrait alors la messe de clôture de l’événement en plein air. Soudain, un grand silence tombe sur l’assemblée. « J’y étais. La croix de Marie est sortie dans le ciel. Au début, certains se sont dit qu’elle s’était peut-être formée avec les traces d’un avion, ou par un nuage. Mais non ! Elle est restée une dizaine de minutes, puis s’est évanouie », raconte Anicet, responsable scout catholique de 52 ans.

« Des gens se sont mis à crier “Merci mon Dieu !” Il y avait beaucoup d’émotion, d’autres se sont mis à pleurer », poursuit-il. L’évêque interrompt alors la célébration, sans hésitation. « Vous avez vu vous-même le miracle qui s’est produit », lance-t-il à la foule. « Tout le monde s’est mis à chanter en sango (la langue véhiculaire du pays, NDLR) une chanson qui disait : “La croix est sortie dans le ciel à Ngoukomba” », poursuit Luther Ouadda, secrétaire général de l’Association des scouts catholiques centrafricains (Ascca) en fredonnant l’air. « Cet événement a été un grand déclic pour encourager les gens à aller là-bas », soutient le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. Depuis, le présumé « miracle » n’a cessé de faire parler de lui, et près de 30 000 pèlerins affluent désormais chaque année dans la petite localité.

 

 

L’être suprême dans la pensée africaine, ou l’origine de Dieu

MONDO BLOG

 

Vos ancêtres n’étaient pas des gens simplistes. Quand ils sont venus à l’existence, ils ont cherché à savoir:
– quel est le but de cette vie sur terre ?
– qui nous a mis là et quel est son dessein ? Et qu’allons-nous devenir après ?

Alors, ils se sont mis à chercher partout. Ils ont fouillé dans le ciel, sous la terre, dans les océans pour chercher qui a créé tout ça. Après avoir fouillé partout, ils n’ont rien trouvé. Ils n’ont rien vu à ce qui ressemble à Dieu.

Alors, ils se sont dit que ça ne vient pas de nulle part. Donc, ils ont commencé à observer la nature. Et c’est par l’observation de la nature, des phénomènes naturels, des comportements des animaux (par exemple en voyant ce qu’un animal mange lorsqu’il tombe malade), de la venue et de l’allée des saisons, ils ont élaboré des connaissances très rationnelles, des connaissances élaborées à partir de l’observation de la nature, des animaux.

Et c’est à partir de ces connaissances-là qu’ils ont bâti ce que j’appellerai un corpus de la connaissance du réel.

De la connaissance du réel à l’absolution

De la connaissance du réel, nos ancêtres ont basé leur spiritualité sur l’absolution. L’absolution c’est ce qu’on constate. On ne croit pas comme ça mais on s’en tient à ce qu’on a vécu, de l’expérience vécue, des observations faites dans la nature d’où on tire des conclusions rationnelles.

Le contraire de l’absolution c’est l’abstraction. L’abstraction c’est quand quelqu’un de son bon vouloir décide que les choses doivent être comme ça, comme son entendement. Et il présente les choses selon sa vision à lui qui peut ne pas correspondre à la réalité.

Or, nos ancêtres ont bannit l’abstraction et il se sont basés sur l’absolution, donc la connaissance du réel.

Et en cherchant à pousser cette connaissance du réel, ils sont arrivés à une frontière qu’ils ne pouvaient pas franchir. Et à cette frontière, tout ce qui était insaisissable par eux et inconnaissable par eux, ils ont appelé ça Dieu. Voilà ce qu’est Dieu dans la spiritualité négro-africaine. Dieu, c’est l’inconnu, tout ce que l’être humain ne peut pas savoir, ne peut pas connaître.

Parce que dans la réalité, les scientifiques d’aujourd’hui sont d’accord, nous êtres humains, notre cerveau est trop restreint pour percevoir la réalité. Nos ancêtres savaient qu’il y avait d’autres réalités qu’on ne pouvait pas voir. C’est le monde invisible.

La physique d’aujourd’hui a prouvé que nos ancêtres avaient raison. Il y a le monde invisible. Demandez à n’importe quel physicien sérieux, il vous dira que même la lumière que l’on voit est une partie restreinte de tout le spectre électromagnétique. Et pour les sons que nous entendons, l’oreille humaine n’entend qu’une portion de 20 Hz à 20 kHz. Et tout le reste, ça passe inaperçu. Mais les animaux, les oiseaux et autres créatures perçoivent plus.

Donc, nous avons une vision trop restreinte de la réalité, l’être humain ne peut pas connaître toute la réalité. Et là où sa perception, sa connaissance, son expérience s’est arrêté, nous avons appelé ça Dieu.

Dieu, c’est donc cette force invisible, cette vibration, cette énergie pure et originelle qui est à la source de toute la création.

Mais, comme nos ancêtres ne l’ont jamais vu, ne l’ont jamais rencontré, ne l’ont jamais entendu, ils ne se sont pas permis d’écrire des livres pour dire que c’est la parole de Dieu. Et ce qu’ils ont expérimenté a été consigné.

L’Africain est monothéiste par essence

Parfois, sachant bien qu’il y a le monde invisible et pour exprimer certaines réalités, ils ont prêté leur voix à Dieu. Donc, c’était pour eux une explication de la notion de Dieu aux profanes. Et donc, eux ils savent que Dieu existe. Nous savons que Dieu existe, oui, nous en sommes conscients et nous savons que Dieu est unique aussi.

Parce que ceux qui nous embrouillent souvent, et ceux qui nous traitent de « sorciers », disent que nous sommes des « polythéistes ». Mais, la notion de « polythéisme » est une aberration grossière parce que c’est l’Homme africain qui a découvert la notion de Dieu. Et le monothéisme, dire que Dieu est unique, le créateur est unique, cette notion est également née en Afrique.

Donc, qui d’autre peut venir nous expliquer Dieu ? C’est ainsi que nos ancêtres ont dit « Dieu existe », mais nous ne pouvons pas le connaître, nous ne pouvons pas le saisir dans sa totalité. Mais, nous voyons seulement ses effets.

Tout comme l’électricité existe aujourd’hui, mais aucun de nous n’a vu l’électricité. Mais nous nous servons tous de l’électricité à travers la lumière. On voit la lumière, c’est l’effet de l’électricité.
On voit les plaques chauffantes pour la cuisson de nos aliments, c’est l’effet de l’électricité.
Nous voyons les moteurs tourner, c’est l’effet de l’électricité.

Mais, aucun de nous n’a vu l’électricité. Donc, le domaine électrique est l’illustration parfaite de la notion de Dieu.

Alors, c’était à une époque très très lointaine. Comme personne n’était là, à la création du monde, alors tous les peuples se sont donnés des explications de la notion de Dieu, comment le monde a été créé, etc.

Donc, ces explications-là ont donné naissance à des mythes, à des légendes, et chaque peuple a ses mythes et légendes. Nous, nous avons en Afrique essentiellement le mythe d’Osiris et il y a d’autres peuples qui ont le mythe d’Orphée, le mythe d’Ormuz, et le mythe d’Œdipe, pour les peuples asiatiques, les Blancs et les Jaunes.

Donc, chaque peuple s’est donné son explication de l’origine du monde. Mais, quand on regarde objectivement, c’est la pensée africaine qui a résisté le mieux à la science. C’est la plus puissante philosophie, la pensée africaine, et elle n’a jamais été démentie par la science.

Les fondements africains de l’animisme

Depuis des millénaires, nos ancêtres ont dit que chaque créature a une âme: les êtres humains, les animaux, les végétaux, et même les pierres ont une âme, une sorte de vibration en eux. Donc, c’est cette vibration-là que nous avons qualifié d’ « âme ».

Et l’Africain est tellement sensible à cette notion d’âme.( que certains nous sommes appelés « animistes ») parce qu’il y a l’âme dans tout. Et l’âme, nous sommes tellement sensible à ça, que l’Africain authentique n’ose même pas verser de l’eau chaude par terre au risque de tuer une fourmi ou de blesser une âme quelconque invisible. Voilà comment nous avons perçu la création.

Nos ancêtres, après des millénaires d’observations, se sont dit qu’il y a un créateur. Mais ce créateur-là, il n’est pas perceptible. Nous voyons seulement ses manifestations. De même, nous ne voyons pas l’électricité mais nous voyons la lumière. Nous ne voyons pas l’électricité mais nous voyons le moteur tourner.

De la même façon, nos ancêtres ont observé des manifestations de Dieu, autrement dit des facettes de Dieu ou les attributs de Dieu. Ces attributs peuvent être: le soleil, la lune, la procréation, l’amour, la mort, etc. Tout ça sont des attributs de Dieu.

Donc, l’Africain a dit, « puisque je ne connais pas Dieu, mais je vois ses manifestations », c’est la même chose quand je dis « puisque je ne vois pas l’électricité, mais je vois la lumière ». Je sais que ça existe. Alors, pour mes besoins d’éclairage, j’utilise la lumière. L’Africain a dit la même chose: « puisque je ne connais pas Dieu, on ne peut pas s’adresser à quelque chose qu’on ne connait pas ».

Donc, il s’est adressé à la manifestation visible, à la manifestation perceptible de Dieu qu’il connaît. Donc, il s’est adressé à cette manifestation perceptible, visible, connaissable de lui.

Comme Dieu a plusieurs manifestations, chaque attribut de Dieu, chaque facette de Dieu a donné naissance à un culte en Afrique. D’où la multitude de cultes que nous avons. Cela ne signifie pas que Dieu est pluriel. Non ! Dieu est un et unique mais il a des manifestations plurielles. Donc, que personne ne vienne nous dire désormais que nous sommes des « polythéistes ». Non !

Quand la science confirme plus tard ce que nos ancêtres ont découvert plus tôt

La science a découvert qu’il y a plusieurs planètes et univers. Et tout ça doit aller en pilotage automatique. Puisque tout cela doit aller en pilotage automatique, le grand patron ne peut pas se mêler de la gestion de toutes les petites choses, sinon ça sera ingérable.

Quand on regarde au niveau d’un simple pays, le président d’un pays est un grand patron. Le grand patron n’encombre pas son bureau avec des tas de dossiers. Si un citoyen américain voulait avoir un passeport et qu’il devrait s’adresser au président, les États-Unis ont 300 millions d’habitants. Imaginez comment son bureau allait être encombré.

Et pour éviter cela, le président a délégué des tâches: il a créé un département pour chercher le passeport; ceux qui ont besoin de permis de conduire, il a créé un département pour aller chercher un permis de conduire; ceux qui ont besoin d’autre chose, il y a le service spécifique dédié à ça.

Donc, le grand patron se charge seulement de contrôler la cohérence de l’ensemble. Mais, il ne se mêle pas des affaires individuelles. Si vous avez mal rempli votre formulaire de demande de passeport, le service des passeports va la rejeter. Mais est-ce pour cela que le président doit intervenir ? Non, il n’interviendra pas parce qu’il a déjà chargé les services pour ça.

Et voilà pourquoi souvent dans certaines de mes interventions, je dis que: « Dieu s’en fout ! »

Donc, c’est un peu caricaturé mais c’est pour vous dire que Dieu ne se mêle pas des détails, des affaires humaines, des relations entre ses créatures.

Il a créé des lois, ce sont des lois physiques qui n’ont jamais été démenties. Et chaque fois qu’on respecte ces lois, on respecte la volonté de Dieu. Et ces lois sont immuables depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui.

Notre notion de Dieu est antagonique de ceux qui nous ont présenté Dieu comme quelque chose qui a été créée ex-nihilo.

Il y a un lien fonctionnel très fort entre Dieu et les phénomènes physiques que nous observons. L’intérêt de la pensée négro-africaine a été d’avoir découvert en premier cette vibration qui existe depuis l’origine, la vibration originelle qui existe et qui est dans tout.

Tout vibre !

La terre, depuis le magma intérieur, la terre est en vibration. Moi, je suis en vibration, l’arbre est en vibration, le chien est en vibration, le caillou est en vibration. Donc voilà, nous sommes tous dans cette vibration, cette résonance harmonisée par la nature, par l’univers, par Dieu. »

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 18:09
Cameroun : les tensions inflationnistes alimentées par la hausse des prix

 

Cameroun : les tensions inflationnistes alimentées par la hausse des prix des denrées alimentaires

Journal Chrétien 25 AOÛT 2022ELÉANORE MARTHE AMÉLIE BISSOU

YAOUNDE, en juillet 2022, les prix des produits alimentaires ont enregistré une hausse mensuelle de 1,3% à Douala et de 1,5% à Yaoundé, capitales économique et politique du Cameroun, attisant les tensions inflationnistes, selon les notes sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages publiées mercredi par l’Institut national de la statistique (INS) du pays.
A Douala, les prix des produits alimentaires ont grimpé de 13,9% en juillet en glissement annuel, alors qu’une augmentation de 13,7% a été enregistrée à Yaoundé, a indiqué l’INS.
En moyenne sur les douze derniers mois, les prix à la consommation finale des ménages ont affiché une hausse de 3,6% à Douala, et de 3,9% à Yaoundé, toutes deux au-dessus du seuil de 3% fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), selon la même source.
Dans un autre rapport récemment publié, l’INS a indiqué qu’au premier semestre de l’année 2022, les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun avaient augmenté de 5,1% en glissement annuel, appelant le gouvernement à prendre des « mesures supplémentaires » pour faire face à la cherté de la vie.

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 16:40
Nouvelles nationales sur RNL
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Centrafrique : faute d’appuis de ses partenaires financiers, le gouvernement revoit à la baisse ses dépenses

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 24 août 2022 09:49

Face à la tension de trésorerie qui prévaut depuis plusieurs mois, le gouvernement centrafricain décide de revoir à la baisse son budget de fonctionnement. Face aux élus de la Nation, le ministre des Finances et du budget, Hervé Ndoba s’est expliqué, ce lundi 22 août 2022, sur les raisons de ce projet. Il a présenté, sans débats, le projet de la loi des finances rectificatif de l’année en cours.

Le 20 décembre 2021, l’Assemblée nationale avait adopté à majorité le budget pour l’exercice 2022 à hauteur de 298 milliards de francs CFA. Ce budget prévoyait 138 milliards de ressources propres et environ 160 milliards de ressources extérieures. Cependant, le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser le montant prévu, faute de suspension d’appuis budgétaires de la part des partenaires financiers. Face à cette contrainte, l’exécutif se voit obligé de revoir à la baisse ses dépenses.

"Les appuis budgétaires initiaux ont été supprimés"

"Sur la base du nouveau cadrage budgétaire, les prévisions des recettes domestiques se situent dans la limite de 121 milliards après un travail ardu avec les directions générales des douanes, des impôts et du Trésor public. Les appuis budgétaires initiaux ont été supprimés ; laissant place aux montants des droits de tirage spéciaux qui ont été utilisés" a affirmé Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget.

Plus de 121 milliards de recettes domestiques, ce qui revient à dire que le gouvernement centrafricain ne pourra atteindre les 138 milliards de fonds propres, initialement fixés. Alors que le pays fait face à une tension de trésorerie, la Banque mondiale avait posé des préalables à son appui budgétaire. L’institution bancaire avait exigé du gouvernement des explications autour des dépenses dans le secteur de la sécurité avant tout décaissement. Une exigence similaire formulée par le Fonds monétaire international, qui lui aussi, avait suspendu son appui au profit du pays.

 

Centrafrique : le gouvernement initie la réhabilitation de 50 Km de routes à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 25 août 2022 13:33

Pour répondre aux plaintes des centrafricains quant à la dégradation des routes, le gouvernement vient de financer la réhabilitation de 50 km à travers la ville de Bangui. Certaines entreprises sélectionnées, ont déjà commencé les travaux.

Des engins de toutes sortes : tracteurs, niveleuses et rouleaux compresseurs encore appelés compacteurs, sont utilisés par l’entreprise béninoise SIGMA2 pour la réhabilitation d’une partie de l’avenue de France. Elle est chargée d’exécuter les travaux sur une distance d’environ 2 Km 400, allant du croisement Relais-Sica jusqu’au pont du marché mondial. Des passants donnent leurs avis sur le démarrage desdits travaux.

"Il y a trop de plaintes quant à l’état de cette route car les accidents y sont récurrents. Si les travaux ont démarré, ils ne doivent pas s’arrêter au niveau de la latérite mais, doivent se poursuivre jusqu’au bitumage" souhaite Junior, un conducteur de moto taxi.

Des réactions diversifiées mais la qualité exigée

Les réactions des usagers sont nombreuses et diversifiées. Cependant, elles vont dans le sens d’une satisfaction générale.

"C’est grâce au gouvernement que nous bénéficions de ces travaux. Auparavant, quand il pleuvait, nos maisons étaient inondées. Maintenant que la route est en train d’être arrangée, c’est une bonne chose" se réjouit Caleb, un riverain de l’avenue de France.

La dégradation de ce tronçon empêchait la fluidité de la circulation. Les chauffeurs qui l’empruntent, saluent l’initiative du gouvernement.

"C’était difficile de circuler ici avec les véhicules. C’est avec plaisir que nous assistons au démarrage des travaux" déclare un chauffeur au volant de sa voiture de marque RAV4.

Du Camp Kassaï dans le 7e arrondissement de Bangui en passant par le cimetière de Ndrès jusqu’au lycée Barthélemy Boganda, ce corridor est aussi en construction. Plus de 6 km de routes sont en cours de réhabilitation par l’entreprise chinoise Shianxi.

"C’est ce que nous attendons depuis longtemps. Il faut que cette route soit large, bitumée et permette le passage de trois véhicules" espère une passante qui ne souhaite pas que son identité soit dévoilée.

Les entreprises locales non compétitives

Le ministre des travaux publics, Guismala Hamza, confirme le démarrage de la réhabilitation de ces voies. Cependant, il déplore la faible participation des entreprises locales.

"Des travaux sont en cours dans la ville de Bangui. Les 50 km sont divisés pour que chaque entreprise ait un petit lot. Vous allez constater que nos entreprises locales n’ont pas de matériels pour les travaux de bitumage, excepté l’ONM" regrette Guismala Hamza, ministre des travaux publics.

Le coût de ce projet de réhabilitation d’une partie des voies publiques à Bangui est estimé à 17 milliards de francs CFA. Il comprend entre autres, la réhabilitation des avenues de France et Koudoukou. Les axes PK0-PK12, Pétévo-Pk 9, Kolongo-Mairie de Bimbo. Les rues Kongowara, Patassé, Barc, Badamassi et le prolongement de la rue en face de la tribune.

 

Centrafrique : le Patrie et le Front républicain engagent une bataille devant la Cour constitutionnelle

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 25 août 2022 11:28

Jugeant illégale la démarche du pouvoir à convoquer un référendum constitutionnel, le parti politique Patrie introduit, ce 23 août 2022, un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle. Si le Patrie juge illicite la démarche du gouvernement, le Front républicain, mouvement proche du pouvoir, contre-attaque devant la même cour.

Deux semaines après avoir bouté la requête du député de Bimbo 3, Joseph Bendounga, laquelle jugée prématurée par la Cour constitutionnelle, le parti Patrie de Me Crépin Mboli-Goumba trouve favorable, l’occasion de saisir la Cour constitutionnelle. Ceci, après l’adresse à la Nation du président de la République Faustin-Archange Touadéra, à l’occasion du 13 août, fête de l’Indépendance. Lors de ce discours, le chef de l’Etat s’est dit favorable à cette demande de réforme constitutionnelle. Ainsi pour le Patrie, la cour doit dire le droit.

"Notre requête ne sort pas de l’imaginaire"

"Le jeu politique est adossé à une règle, c’est le droit. Et la constitution est là pour arbitrer le jeu politique. Nous nous sommes fondés sur les dispositions légales de la constitution pour attaquer ce projet de référendum. Notre requête ne sort pas de l’imaginaire. Ainsi, nous attendons de la Cour constitutionnelle l’interprétation de la loi en son article 95 dans dernier alinéa, lequel dit clairement que la cour est compétente pour interpréter la loi" soutient Roland Sylvestre Dawa, porte-parole du parti Patrie.

De son côté, le Front républicain, qui soutient les actions du pouvoir, a introduit, lui aussi, devant la Cour constitutionnelle, une requête en annulation de la démarche du Patrie. Pour lui, le combat, c’est dans les urnes. D’où l’organisation d’un référendum.

"Encouragez-nous à nous affronter dans les urnes"

"On ne se substitue pas à la Cour constitutionnelle, mais on s’oppose à la requête qui a été introduite par maître Crépin Mboli-Goumba du Patrie. Le recours en annulation que nous avons acheminé, permet à la Cour constitutionnelle de s’imprégner de cette affaire. La cour doit savoir qu’il y a des compatriotes qui se lèvent pour solliciter une nouvelle constitution. Ainsi, la cour par la sagesse, doit encourager le Patrie à nous affronter par les urnes" rétorque Héritier Doneng, coordonnateur du Front républicain.

Depuis plusieurs mois, la question de la réforme constitutionnelle divise l’opinion en République centrafricaine. Plusieurs organisations de la société civile et partis politiques de l’opposition, regroupés au sein du Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016, entendent faire échec à ce projet qui, selon eux, vise à offrir un troisième mandat au président de la République Faustin-Archange Touadéra.

Le 09 août dernier, l’Assemblée nationale s’est favorablement prononcée sur la mise en place d’une constituante chargée de rédiger une nouvelle loi fondamentale.

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