Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 22:32
Emmanuel Macron aux jeunes Africains : «Votre avenir, ce n'est pas l'anti-France»

 

Lu pour vous

 

Europe 1

"Je veux dire simplement la jeunesse africaine : expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n'est pas l'anti-France", a déclaré Emmanuel Macron, interrogé sur "le désamour de la France" dans certains pays africains, au deuxième jour de sa visite en Algérie.

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé vendredi à Alger les jeunes Algériens et Africains à "ne pas se laisser embarquer" par "l'immense manipulation" de "réseaux" téléguidés "en sous-main" par des puissances étrangères qui présentent la France comme "l'ennemie" de leurs pays. "Je veux dire simplement la jeunesse africaine : expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n'est pas l'anti-France", a déclaré Emmanuel Macron, interrogé par la presse sur "le désamour de la France" dans certains pays africains, au deuxième jour de sa visite en Algérie.

"Oui, la France est critiquée. Elle est critiquée pour le passé, (...) parce qu'on a laissé trop longtemps des malentendus s'installer, et aussi parce qu'il y a une immense manipulation", a-t-il ajouté. "Soyons clairs : beaucoup d'activistes de l'islam politique ont un ennemi : la France ; beaucoup des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine, ont un ennemi : la France", a-t-il poursuivi, en dénonçant l'"agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste" de ces pays. "Il y a un ennemi, c'est la France. Ça met tout le monde d'accord, c'est trop facile", selon lui. "Cela a peut-être été le combat de vos grands-parents, de vos parents, mais, partout en Afrique, on vous raconte des cracks, des carabistouilles".

"Du temps pour rétablir la confiance"

"Avançons", a-t-il ajouté, en reconnaissant que cela prenait "du temps pour rétablir la confiance". "Mais je le fais avec patience, engagement et affection pour le continent africain et pour l'Algérie". Emmanuel Macron avait tenu un discours similaire lors d'une visite fin juillet dans trois pays africains parmi lesquels le Cameroun où il avait vivement dénoncé la "présence hybride" de la Russie en Afrique, qui "passe par la désinformation et des milices", et qui "est une préoccupation d'abord pour le continent africain".

À Alger, il a plaidé pour "renforcer le partenariat avec l'Algérie" dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel. Il s'agit notamment d'"éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner", a-t-il ajouté, en faisant référence au groupe privé russe actif au Mali, d'où est récemment partie l'armée française.

 

Paris cherche l’appui d’Alger sur le Sahel

Le Monde

La visite en Algérie d’Emmanuel Macron a donné lieu à une réunion inédite au plus haut sommet des responsables militaires et du renseignement des deux pays. Le président français a notamment mis en cause « l’impérialisme russe » dans la région.

C’est ce qu’Emmanuel Macron appelle le « grand dossier sahélien ». Vendredi 26 août, en fin d’après-midi, le chef d’Etat français s’est presque félicité d’être arrivé en retard pour la traditionnelle allocution présidentielle devant les membres de la communauté française réunis à la résidence de l’ambassade de France à Alger. La raison : « Des discussions dans un cadre inédit depuis 1962 », qu’il a eues, un peu plus tôt dans la journée, avec les plus hautes autorités algériennes, le président, Abdelmadjid Tebboune, et les chefs de l’armée. Une première, longtemps espérée par Paris.

« Nous nous sommes retrouvés avec nos ministres des armées, chefs d’état-major des armées et grands directeurs [du renseignement] avec une volonté d’avancer sur les questions existentielles, stratégiques et sécuritaires qui étaient comme un angle mort jusqu’alors dans notre relation. » Comprendre la situation régionale – avant tout au Sahel – et, surtout, l’irruption de ce que le chef de l’Etat français appelle l’« impérialisme russe » dans la région.

« L’Algérie a un rôle tout à fait clé au Sahel, géographiquement et politiquement », rappelait-il déjà en quittant le cimetière européen de Saint-Eugène, qu’il avait arpenté dans la matinée, tout en défendant le bilan de la France du Mali, d’où l’armée française a achevé son retrait, cet été. « Notre volonté est de renforcer le partenariat avec l’Algérie, de pouvoir œuvrer ensemble, à la fois sur le plan politique et diplomatique, a-t-il poursuivi, mais aussi pour passer les bons messages et éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier le Groupe Wagner. »

« Faire preuve de pédagogie »

Ce groupe, faux nez de l’interventionnisme militaire du président russe, Vladimir Poutine, est accusé par Paris de servir ses « intérêts économiques » propres et de « sécuriser la junte » au pouvoir à Bamako. Alger, proche des autorités maliennes et historiquement lié à la Russie, assure, de son côté, vouloir privilégier une solution politique et revendique une neutralité, en façade du moins, fidèle à son principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’un pays tiers.

 

 

 

Ankara rejette les critiques "inacceptables" de Macron sur son influence en Afrique

BFMTV

Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Tanju Bilgic a dénoncé des commentaires "extrêmement malvenus" d'Emmanuel Macron, qui a accusé la veille en Algérie des "réseaux" manipulés par Ankara, Moscou et Pékin de répandre une propagande antifrançaise en Afrique.

La Turquie a dénoncé ce samedi les commentaires "inacceptables" et "malvenus" du président français Emmanuel Macron qui a accusé la veille en Algérie des "réseaux" manipulés par Ankara, Moscou et Pékin de répandre une propagande antifrançaise en Afrique.

En visite dans l'ancienne colonie française, Emmanuel Macron a appelé vendredi les jeunes Algériens et Africains à "ne pas se laisser embarquer" par "l'immense manipulation" de "réseaux" téléguidés "en sous-main" par des puissances étrangères qui présentent la France comme "l'ennemie". Il a nommé la Turquie, la Russie et la Chine, leur attribuant un "agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste".

Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Tanju Bilgic a dénoncé des commentaires "extrêmement malvenus", dans un communiqué.

"Il est inacceptable que le président français Macron, qui a des difficultés à faire face à son passé colonial en Afrique, particulièrement en Algérie, tente de s'affranchir de ce passé colonial en accusant d'autres pays, dont notre pays", a-t-il ajouté. "Nous espérons que la France atteigne aussi tôt que possible la maturité nécessaire pour faire face à son passé colonial sans accuser d'autres pays", a-t-il poursuivi.

Tourner la page de tensions

La visite de trois jours du président français en Algérie visait à tourner la page de tensions dans les relations entre les deux pays ces derniers mois.

La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) et la sanglante guerre de libération avait provoqué une grave brouille entre les deux pays à l'automne dernier, après des propos d'Emmanuel Macron sur lesquels il a fait amende honorable.

Cette visite survient en outre au moment où les pays européens s'efforcent de trouver une alternative aux livraisons d'hydrocarbures russes, notamment en renforçant leur approvisionnement auprès de l'Algérie, gros producteur de gaz, laquelle compte en retour voir confirmé son rôle de puissance régionale.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 22:28
Afrique : le drone civil, future arme des jihadistes ?

 

 

Publié le 27.08.2022 à 10h18 par APA

Sur le continent africain, le recours aux drones civils par les groupes djihadistes devient de plus en plus fréquent et inquiète les experts. C’est la plus grande perte subie par les Forces armées maliennes (Fama) depuis 2019. Dimanche 7 août, des jihadistes de l’État islamique au Sahel (EIS) ont attaqué la base de Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1342 kilomètres à l’est de Bamako, faisant 42 morts parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel qui revendique en même temps la neutralisation de 37 assaillants.

Le communiqué publie le 8 août par l’Etat-major général des armées décrit « une attaque complexe et coordonnée de groupes armés terroristes bénéficiant d’un appui drone et artillerie avec usage des explosifs et véhicule piégé ».

Le lendemain, 9 août, Fahad Ag Almahmoud, un influent membre du mouvement armé touareg pro-gouvernemental GATIA (groupe d’autodéfense Imghad et Alliés), confirme l’usage de drones par les jihadistes. « J’espère que les Fama savent que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) a des drones. Je profite de l’occasion pour informer les Maliens de cela », a posté sur Twitter, l’activiste touareg.

L’usage de drones par les jihadistes n’est pourtant pas une nouveauté au Mali, même s’il ne s’agit en général que de la version commerciale de moins de 4 kilogrammes avec une autonomie très limitée, destinée initialement à un usage civil, et non d’appareils armés, plus sophistiqués et plus onéreux comme ceux utilisés par les armées régulières.

Véhicule sans pilote (UAV), le drone peut être contrôlé par un logiciel à distance ou d’auto-automatisation, selon un rapport sur le marché des drones en Afrique du Sud publié en 2019. Ce document consulté par APA explique que l’appareil « se compose d’une source d’alimentation, comme des batteries lithium-on ou de cellules solaires à des combustibles et hybride, des rotors, d’hélices, de caméras, un altimètre, des contrôleurs pour communiquer par onde et une carrosserie ».

Le drone est une invention militaire apparue au début du 20ᵉ siècle, précisément pendant la Première Guerre mondiale.

Le 2 juillet 1917, le Français Max Boucher réussit à faire décoller un avion de type Voisin 150 HP. L’aéronef sans pilote s’est envolé sur une distance de 500 m à une altitude de 50 m au-dessus du sol.

Naviguant sur le succès de cette nouvelle technologie, des entreprises ont investi le marché des drones commerciaux qui devrait passer de 14 milliards de dollars en 2018 à plus de 43 milliards de dollars en 2024, d’après le rapport sur le marché sud-africain des drones paru en 2019.

« Entre 60 et 100 bombardements aériens en Irak et en Syrie »

Mais, rapidement, ces appareils volants sont devenus des moyens permettant à des groupes armés non étatiques de s’exprimer autrement.

C’est « la technologie actuelle la plus prémonitoire qui permettra de futures attaques terroristes », estime le major Thomas G. Pledger dans une étude sur « Le rôle des drones dans les futures attaques terroristes » publiée en février 2021.

« Les drones ont la capacité de créer une impasse. Ce qui peut permettre aux terroristes de mener plusieurs attaques presque simultanément, amplifiant rapidement leur effet global », affirme le major Pledger, mentionnant qu’« entre 1994 et 2018, plus de 14 attentats ont été planifiés ou tentés » à l’aide de cette technologie.

« La menace des drones +grand public+ provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine faible et facile à utiliser », assure Olivier Fourt, spécialiste des questions de défense à Rfi et actuellement correspondant en Afrique de l’Ouest pour l’Hebdomadaire spécialisé Air et Cosmos.

Le prix de la gamme de la plupart des drones commerciaux prêts à l’emploi capables de soulever une charge de la taille d’une arme se situerait entre 1000 et 2000 dollars.

Pour garder sa capitale en Irak, Mossoul, l’État islamique avait jeté son dévolu sur ces appareils contre les forces régulières irakiennes. Selon le directeur des initiatives stratégiques du Centre de lutte contre le terrorisme (CTC) de l’Académie militaire américaine de West Point, Don Rassler, l’organisation jihadiste menait, à l’époque où elle occupait une grande partie de l’Irak et de la Syrie, 60 et 100 bombardements aériens à l’aide de drones.

Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber a, pour sa part, documenté 72 attaques menées par l’État islamique entre octobre 2015 et décembre 2017 dans ces deux pays.

Des documents trouvés à Mossoul, après la défaite de l’Etat islamique, par l’armée irakienne montrent d’ailleurs comment ce groupe a tenté de normaliser et d’institutionnaliser les données sur son programme de drone. « Une brigade subordonnée au comité de fabrication et de développement militaire du groupe avait produit un formulaire de quatre pages contenant la liste de contrôle des drones avant et après le vol et des zones pour enregistrer les commentaires après action et marquer quel type de mission avait été menée », révèle Don Rassler.

Le drone commercial pour des attaques terroristes en Afrique ?

L’organisation jihadiste a tenté d’expérimenter l’utilisation des drones en dehors de la zone syro-irakienne où elle a perdu du terrain, comme en témoigne la publication, en janvier 2016, d’une vidéo avec une vue aérienne d’une bataille à Benghazi, en Libye.

En Afrique sub-saharienne, dès 2018, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) aurait fait recours au drone pour planifier une attaque contre le Super Camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) à Tombouctou.

Une année plus tard, c’est au tour l’EIS de lui emboîter le pas. Une source sécuritaire soutient que l’ex-EIGS s’est servi des drones pour faire le repérage des camps de l’armée malienne d’Indélimane et des postes avancés d’Inatès et Chinaghodar au Niger en 2019. C’était la période synonyme de la montée en puissance de ce groupe dans la région des trois frontières où se rencontrent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, plus connue sous le nom de Liptako-Gourma. Le drone qui aurait servi à collecter des informations sur les camps militaires de ces pays aurait été récupéré par les soldats français de l’Opération Barkhane lors d’une opération menée en 2020 et ayant conduit à l’élimination de l’opérateur.

Mais les militaires français qui viennent de se retirer définitivement du Mali, suite à une longue crise avec les officiers ayant pris le pouvoir à Bamako en 2020, n’ont pas réussi à mettre un terme au recours à ce moyen technique d’espionnage par l’EIS. En avril 2021, des jihadistes appartenant à la même entité sont montrés dans une vidéo non datée en train de manipuler un drone Phantom 3 pro quadricoptère, de fabrication chinoise.

L’Afrique de l’Est et australe ne sont pas en reste. En mai 2020, le ministre mozambicain de l’Intérieur affirmait que les jihadistes d’« Ansar al sunna » communément appelés « al Shabab », affiliés à l’Etat islamique, utilisaient déjà des drones pour « identifier leurs cibles ».

Une étude du journal de la sécurité stratégique titrée « une menace volante à venir au Sahel et en Afrique de l’Est » soutient que la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest a reçu des conseils du noyau de l’EI central sur l’utilisation des drones. Mais à l’heure actuelle, les jihadistes nigérians n’ont pas encore conduit d’attaques avec cet outil. Ils se contentent de l’employer à des fins de propagande, comme l’illustre une vidéo de 27 minutes intitulée « la Génération autonome », diffusée le 18 janvier 2022 avec des prises de vue de drone.

« En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé », assure Olivier Fourt. Pour le spécialiste, le drone « peut aussi être une arme psychologique avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement destiné à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevée dans la durée ».

Le 21 août dernier à Tombouctou, au Mali, un drone a été observé en train de survoler le camp de la Minusma, activant la force de réaction rapide.

« Quand l’opportunité se présentera, l’État islamique utilisera de manière ponctuelle ce type d’arme pour mener certaines de ces attaques », prévient Damien Ferré.

Une source sécuritaire contactée par APA, pense cependant « que tant que l’EI aura assez de combattants, ils n’utiliseront pas cette technique, car ils n’auront pas la même rapidité d’exécution qu’avec les fantassins ».

Les Etats africains en alerte maximale

Selon la même source, ce genre d’appareil est « facile à trouver sur les marchés locaux, que ce soit à Gao, Niamey et autres grandes villes du Niger, du Mali et du Nigeria. Les jihadistes ont accès à ces marchés à travers des intermédiaires ou fournisseurs pour qui ils doublent toujours les prix, par exemple si la marchandise coûte 500.000 francs CFA (près de 600 dollars), ils peuvent l’acheter à 1 million francs CFA (1500 dollars) car ils ont du cash, beaucoup de cash ».

En Afrique, l’achat et l’usage des drones sont pourtant théoriquement « beaucoup plus encadrés qu’en Europe », rappelle Olivier Fourt.

Dans un pays comme le Sénégal, jusqu’ici un des rares en Afrique de l’Ouest à rester épargné par les attaques jihadistes, les autorités ont mis en place des garde-fous pour parer à toute éventualité. « L’importation et l’utilisation des drones sont principalement régies par l’annexe 5 du règlement aéronautique du Sénégal numéro 6 relatif au système d’aéronefs téléportés (…) Les personnes physiques sont éligibles à l’obtention d’une autorisation d’exploiter un drone. Les personnes morales régulièrement établies au Sénégal et celles ne résidant pas au Sénégal, dotées d’un contrat légal de prestation de service, sont également éligibles à la détention et à l’utilisation d’un tel aéronef à des fins professionnelles ou commerciales. Elles doivent être identifiées par l’Autorité qui leur délivre un numéro d’identification », explique Amadou Tidiane Cissé, Inspecteur principal des Douanes et auteur de l’ouvrage « Terrorisme, la fin des frontières », paru aux Éditions Harmattan 2021.

Selon l’officier sénégalais, « la douane veille à l’application stricte des dispositions de la réglementation au niveau du cordon douanier », rappelant que des sanctions administratives, pécuniaires et des poursuites pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui utilisent les drones sans les titres exigibles.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 22:25
Angola : le pays rend hommage à l'ancien président Santos

 

Lu pour vous

 

Angola : le pays rend hommage à l'ancien président Santos, suspens autour des résultats d’un scrutin très serré

27.08.2022 à 18:34 par  TV5MONDE avec AFP

En Angola, l’heure est aux hommages en mémoire de l'ex-président José Eduardo dos Santos, décédé à 79 ans et qui a régné sans partage pendant 38 ans. Son héritage est controversé, quelques jours après une élection tumultueuse dont les résultats définitifs se font toujours attendre. 

L'ancien chef d'État (1979-2017) José Eduardo dos Santos n’a jamais directement été élu à ces fonctions. Il est mort le mois dernier à 79 ans dans une clinique de Barcelone en Espagne après avoir passé près de 40 ans au pouvoir.

Accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches, celui qui a été surnommé “Zedu” dans le pays est pourtant resté très populaire auprès de ses partisans. Avant des funérailles nationales dimanche, son cercueil a été exposé dans la matinée sur une place de la capitale Luanda pour permettre au public de se recueillir. Une douzaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus pour la cérémonie officielle. 

Le cortège funèbre transportant le cercueil, couvert d'un drapeau angolais, est entré sur la place de la République encadré par des motards et la police montée, ont constaté des journalistes de nos confrères de l'AFP. Des drapeaux noirs ont été déployés sur l'immense esplanade, proche de l'océan, tandis que des haut-parleurs diffusaient de la musique religieuse. Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant. 

Un scrutin historiquement serré 

Ces hommages interviennent quelques jours après le vote des Angolais pour choisir leurs députés, dans un scrutin qui décidera du prochain président. Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat. Les résultats définitifs du scrutin n'ont pas encore été divulgués. Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays. 
Le parti de l'ancien chef d'Etat, le MPLA, au pouvoir depuis 47 ans, est en tête, selon les résultats préliminaires de la commission électorale. Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat. Mais avec 51,07% sur la quasi totalité des suffrages exprimés (97,03%) l'ancien parti unique enregistre son plus mauvais score, si ces résultats sont confirmés.

L'opposition, avec jusqu'ici 44,05% des voix, conteste ces résultats. Leur chef de file Adalberto Costa Junior a appelé à la création d'une commission de vérification. Les observateurs étrangers ont exprimé vendredi des "préoccupations" notamment à propos des listes électorales. Sur des promesses de réformes, d'enrayer pauvreté et corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, sécheresse sévère et chômage nourrissent un désir croissant de changement.

L’Angola peine à sortir du marasme économique 

Costa Junior, 60 ans, séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat, qui rejette l'héritage de dos Santos, symbole de corruption et népotisme. Ce dernier a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il s'est servi de cette manne pour s'enrichir avec ses proches. 

Successeur désigné, Joao Lourenço s'est affranchi du système en menant une vigoureuse campagne anticorruption. Il a aussi mené des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole. Beaucoup jugent que cette campagne anticorruption visait à régler des comptes avec le clan dos Santos." Selon les premiers résultats, nous avons une majorité confortable", a déclaré plus tôt dans la semaine à la presse le porte-parole du parti, Rui Falcao. Mais si ces résultats sont confirmés, il s'agirait du score le plus bas jamais enregistré par le MPLA.

Malgré dix ans de croissance après la fin de la guerre civile (1992-2002), l'Angola reste à ce jour un des pays les plus pauvres de la planète. Deuxième exportateur de pétrole d'Afrique subsaharienne, il ne produit qu'environ 20% des produits raffinés dont il a besoin. Plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivent encore sous le seuil de pauvreté en 2020, selon la Banque mondiale.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 21:05
Bye-bye aux forces militaires françaises en Centrafrique
Bye-bye aux forces militaires françaises en Centrafrique

 

Lu pour vous

 

https://oubanguimedias.com/ Publié par Oubangui Médias | 26 Août 2022

L’alerte du départ des forces françaises a été donnée hier par le site web français Afrique Intelligent. La mission logistique de Bangui (MISLOG), la dernière présence des forces françaises doit plier ses bagages du camp M’Poko à Bangui d’ici à la fin de l’année 2022. Le président Macron est attendu pour faire une annonce officielle.

Alors que les forces russes renforcent leurs présences et influences en Centrafrique depuis 2018 aux côtés des forces armées Centrafricaines (FACA), la France, quant à elle perd son influence sur son ancienne colonie, restée pourtant pays pauvre au bas de l’échelle planétaire et qui a cumulé plusieurs années de conflits armés.

C’était pourtant prévisible quand depuis 2018, des groupes de pression nationaux ont lancé l’idée du départ des forces françaises de la base aérienne de l’aéroport Bangui M’Poko. Plusieurs manifestations ont été organisées pour demander le départ de ces forces. Cette alerte intervient comme un bon débarras pour de nombreux internautes mais, un départ qui pourrait cacher des intentions de troubler la quiétude de la Centrafrique pour d’autres internautes. Car, selon cette catégorie, la France n’accepterait pas cette humiliation venue d’un petit pays pauvre comme la République Centrafricaine. L’autre camp réplique et indiquent que les temps ont changé et la Centrafrique ne restera pas longtemps sous cette néocolonialisme qui ne dit pas son nom.

En réalité, la France avait déjà perdu son influence en Centrafrique et seule cette mission militaire pouvait encore conserver une certaine influence dans le pays, en plus du Frans CFA que le pays utilise encore. La France a depuis avril 2020 suspendu son aide budgétaire à la Centrafrique et a influencé d’autres partenaires à le faire, notamment l’Union Européenne, le FMI, la Banque mondiale, avant de retirer tous les coopérants militaires.

Depuis 2018, la Russie a renforcé sa présence en Centrafrique et aurait envoyé un effectif supplémentaire important cette année, alors que l’autre partenaire militaire, le Rwanda, compte aussi renforcer sa présence en Centrafrique, en réduisant celle en République Démocratique du Congo (RDC).

Il y a quelques mois, l’état-major des forces de la Mission onusienne (MINUSCA) qui depuis son lancement en 2014 est dirigé par des officiers françaises avait vu aussi le retrait de la France de ce commandement. Sur le plan de la défense, la France n’a plus d’influence directe sur les forces déployées en Centrafrique, à moins qu’elle passe par certains contingents de la Minusca qui lui sont favorables pour continuer à influencer sur le terrain.

Genèse d’une présence de l’armée française en Centrafrique

Après l’indépendance de la République Centrafricaine le 13 aout 1960, l’armée française n’était pas vraisemblablement dans le pays, juste une base aérienne fermée plu tard en 1965.  Plus de 10 ans d’absence, la France mène un coup d’Etat le 21 septembre 1979 lors de l’opération Barracuda pour destituer l’Empereur Jean Bedèl Bokassa et installer David Dacko. Vers 1980, au moins 1.500 éléments français vont occuper la base de Bangui et de Bouar (450 Km de Bangui).

En 1998, Ange Félix Patassé alors président de la République ferme les deux bases. L’armée française revient après le coup d’Etat de François Bozizé le 15 mars 2003 et elle crée l’opération Boali, un site de formation entre Libreville (Gabon) et la Centrafrique. Depuis lors, cette présence est maintenue jusqu’en 2013 où l’opération Boali a pris le nom de la Sangaris après le coup d’Etat de Michel Djotodia contre le général d’Armée François Bozizé qui avait ramené les forces françaises dans le pays.

Le 30 mars 2016, le jour de l’investiture du président Faustin Archange Touadera, le président français François Hollande annonce la fin de l’opération Sangaris, une surprise pour les centrafricains qui vont voir qu’après le retrait de cette force, les groupes armés vont prospérer et occuper 80% du territoire national. C’est là où est né le sentiment antifrançais dont certains ne cessent de parler.

Dans la foulée, quelques éléments de la Sangaris vont rester pour créer de 2016 à 2021 le Détachement d’Appui Opérationnel (DETAO) et maintenir la présence au camp M’Poko à l’aéroport de Bangui. DETAO prend fin en 2021 et prend le nom de la Mission Logistique de Bangui (Mislog). Mislog a pour objectif de protéger les intérêts français et d’apporter un appui logistique au commandement de la Minusca et aux forces françaises qui sont dans l’EUTM-RCA, une mission européenne de formation des forces armées centrafricaines (FACA).

Quel avenir pour l’EUTM-RCA et de l’EUAM ?

Les deux sont des missions européennes auxquelles participe la France. L’EUTM-RCA est une mission de formation des militaires, l’EUAM une mission de conseil civile au ministère de l’intérieure, chargé de la sécurité publique. Le retrait de la France dans toutes les forces présentes en Centrafrique ne pourra pas, à la lumière des analyses de certains diplomates, avoir des répercussions sur ces deux forces, tant que la volonté nationale continuera toujours à soutenir ces deux missions.

L’Union Européenne pourra toujours continuer sans la France à former l’armée centrafricaine, bien-sûr en réduisant son effectif et pourra continuer à apporter son conseil stratégique au profit des forces de sécurité intérieure. Mais officiellement, la position de l’Union Européenne est attendue après l’annonce officielle du retrait des 130 derniers éléments français sur le sol centrafricain.

Les Centrafricains sont suspendus à l’annonce officielle de ce retrait que devra faire le président français Emmanuel Macron, le 1er ou le 2 septembre prochain, à l’occasion de la réunion des ambassadeurs.

Fridolin Ngoulou

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 17:11
Centrafrique : près de 70 ex-combattants déposent volontairement les armes à Rafaï
Centrafrique : près de 70 ex-combattants déposent volontairement les armes à Rafaï

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 25 août 2022 11:59

Après plusieurs mois de sensibilisation, les opérations de désarmement volontaire des ex-combattants de Rafaï dans la préfecture du Mbomou ont pris fin ce mardi 24 août 2022. Une opération réussie, selon le chef de l’Unité d’exécution de ce processus.

Lancée depuis le mois de mai dernier à travers des sensibilisations, cette opération de désarmement volontaire a visé la population de Rafaï toute entière. Durant 3 jours, 63 ex-combattants dont 05 femmes ont déposé volontairement des armes de guerre et des effets militaires. Au total, 61 armes de type Ak 47 ainsi qu’une mitrailleuse de type DKM ont été collectées. Par ailleurs, une personne, à elle seule, a pu déposer plus de 500 cartouches de kalachnikov.

Des ex-combattants visés par un processus de réinsertion

Durant l’opération, les ex-combattants, qui ont déposé des effets militaires et des armes blanches, sont orientés vers la commission réduction de violences communautaires (CVR). Par la suite, chacun a reçu une coquette somme de 66.500 francs CFA ainsi que des vêtements, chaussures, couvertures, seaux d’eau et savons. Selon Guy Sylver Ngoni, chef de mission du Programme national de désarmement, ces ex-combattants vont encore bénéficier, en septembre prochain, d’une somme de 40.000 francs CFA.

Ainsi, pour leur réinsertion dans la vie sociale, une partie de ces désarmés sera orientée dans les filières précédemment choisies. Cette opération s’inscrit dans le cadre du « Grand DDR », lancé en décembre 2018 à Paoua au Nord-ouest du pays par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Ce long processus vise à désarmer plusieurs milliers d’ex-combattants à travers tout le pays.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:54
Les Soudanais «en ont assez des promesses», insiste le procureur de la CPI
Les Soudanais «en ont assez des promesses», insiste le procureur de la CPI

 

 

Publié le 23 août 2022 AFP

Karim Khan est actuellement en visite au Soudan, où il a rencontré mardi le numéro deux du régime militaire Mohamed Hamdan Daglo et devrait s'entretenir mercredi avec le général Abdel Fattah al-Burhane

«Le cauchemar de milliers d'habitants du Darfour n'est pas terminé" en partie en raison de l'absence de justice, justice qui "nécessite des actions, pas des mots. Ils en ont assez des promesses», a insisté le procureur

NATIONS UNIES : Les Soudanais "en ont assez des promesses" et "ont soif de justice", a plaidé mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU le procureur de la Cour pénale internationale, regrettant le "recul" de la coopération des autorités soudanaises.

Karim Khan est actuellement en visite au Soudan, où il a rencontré mardi le numéro deux du régime militaire Mohamed Hamdan Daglo et devrait s'entretenir mercredi avec le général Abdel Fattah al-Burhane, arrivé au pouvoir lors du coup d'Etat d'octobre dernier, a-t-il indiqué.

Lors de ses visites sur le terrain au Darfour, où il a visité trois camps de déplacés, dont Kalma, il a été accueilli par la "gratitude" de la population. Mais "cette gratitude n'est pas proportionnelle à ce que nous avons fait", a-t-il déclaré lors d'une intervention en visioconférence.

Notant les progrès réalisés avec le début du procès contre un ancien chef de la milice janjawid, première personne à être jugée devant la CPI pour les atrocités commises au Darfour il y a près de 20 ans, il a toutefois appelé à "accélérer l'action".

"Le cauchemar de milliers d'habitants du Darfour n'est pas terminé" en partie en raison de l'absence de justice, justice qui "nécessite des actions, pas des mots. Ils en ont assez des promesses", a insisté le procureur.

Et même s'il a salué les visas accordés à son équipe et lui pour cette visite, "d'après n'importe quel autre critère, la coopération a fait un pas en arrière ces derniers mois", a-t-il regretté.

Dans son rapport semestriel, le procureur appelle notamment les autorités soudanaises à fournir un libre accès aux documents d'intérêt pour les enquêtes de la CPI et aux témoins clés.

Karim Khan a d'autre part appelé le Conseil de sécurité à se rendre au Soudan.

"L'opportunité d'en apprendre plus, d'entendre certains survivants, certains habitants du Darfour qui vivent dans les camps, qui vous tiennent en haute estime et ont tant d'espoirs en vous, nous aiderait à réveiller nos engagements envers l'humanité et les obligations qui vous incombent en tant que membre du Conseil de sécurité".

Le Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan, a été ravagé par une guerre civile qui a débuté en 2003 entre le régime à majorité arabe d'Omar el-Béchir et les insurgés issus de minorités ethniques dénonçant des discriminations.

M. Béchir a depuis été renversé en 2019 puis emprisonné et reste sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI, tout comme d'autres figures de l'ancien régime, pour "crimes contre l'humanité" et "génocide" au Darfour.

 

NDLR : Nourredine Adam dont la CPI a récemment publié le mandat d'arrêt se trouve également à Khartoum

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:43
Il faut enseigner davantage l'histoire de la colonisation française  estime Benjamin Stora

 

Il faut enseigner davantage l'histoire de la colonisation française, estime Benjamin Stora

Par La Provence (avec AFP) VENDREDI 26/08/2022 à 15H23 - Mis à jour à 15H27

L'historien Benjamin Stora a estimé ce vendredi que l'apaisement des mémoires entre la France et l'Algérie passait aussi par un travail de "transmission" aux futures générations de l'histoire de la colonisation française. "Cette histoire ne peut pas être lue, interprétée par sa fin, c'est-à-dire 1962, la guerre, la tragédie, les massacres de tous ordres", a déclaré Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, à des journalistes durant la visite du Président Emmanuel Macron à Alger.

"On doit essayer de la comprendre par ses origines", "avoir une vision plus large de ce qu'a été l'arrivée française en Algérie" en 1830, la "confiscation de terres, les massacres", "les déplacements de population", les "combats et les résistances", a-t-il pointé. "Le problème, c'est la transmission, c'est la connaissance. Il n'y a pas de circulation de cette information", a-t-il constaté, en appelant à enseigner plus largement cette page de l'histoire dans les écoles françaises.

"La fabrication de la mémoire s'opère aussi à partir d'une transmission ou non transmission", a-t-il insisté. "Beaucoup de Français vont être très étonnés de découvrir les grottes enfumées (les massacres de civils par 'enfumades' perpétrés par l'armée française, ndlr), les déplacements de populations. Ils ne savent pas tout cela", a-t-il dit, à propos des 50 premières années particulièrement sanglantes de la colonisation. "Ce n'est pas avec un seul discours, un seul geste, un seul mot et un seul acte qu'on va apaiser l'effervescence extraordinaire qui existe dans les deux sociétés", selon lui : "Il faut du temps, de la pédagogie, de l'inscription de tout cela dans les manuels scolaires".

En scellant leur réconciliation jeudi, Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962). L'idée est d'aborder le sujet "sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a souligné Emmanuel Macron.

"L'arrivée des pieds-noirs, de l'armée, les combats, les résistances, tout cela fabrique un récit national, tout cela fabrique aussi des trous de mémoire", a poursuivi l'historien. "C'est une question du présent sur laquelle insistent malheureusement beaucoup d'extrémistes, qui jouent de ces trous de mémoires, de ces silences pour reconstruire des récits fantasmés et fabriquer des identités meurtrières", a-t-il analysé.

Et aussi La "mémoire", cheval de Troie de Macron à Alger

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:35
Macron aux jeunes Africains: «votre avenir, ce n'est pas l'anti-France»

 

 

Publié le 26 août 2022 AFP

M. Macron avait été interrogé par la presse sur «le désamour de la France» dans certains pays africains

Fin juillet, au Cameroun , le président français avait vivement dénoncé la «présence hybride» de la Russie en Afrique, qui «passe par la désinformation et des milices»

ALGER : Le président français, Emmanuel Macron, a appelé vendredi à Alger les jeunes Algériens et Africains à «ne pas se laisser embarquer» par «l'immense manipulation» de «réseaux» téléguidés «en sous-main» par des puissances étrangères qui présentent la France comme «l'ennemie» de leurs pays.

«Je veux dire simplement à la jeunesse africaine: expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n'est pas l'anti-France», a déclaré M. Macron, interrogé par la presse sur «le désamour de la France» dans certains pays africains, au deuxième jour de sa visite en Algérie.

«Oui, la France est critiquée. Elle est critiquée pour le passé, (...) parce qu'on a laissé trop longtemps des malentendus s'installer, et aussi parce qu'il y a une immense manipulation», a-t-il ajouté.

«Soyons clairs: beaucoup des activistes de l'islam politique ont un ennemi: la France; beaucoup des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine, ont un ennemi: la France», a-t-il poursuivi, en dénonçant l'«agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste» de ces pays.

«Il y a un ennemi, c'est la France. Ca met tout le monde d'accord, c'est trop facile», selon lui. «Cela a peut-être été le combat de vos grands-parents, de vos parents, mais, partout en Afrique, on vous raconte des cracks, des carabistouilles».

«Avançons», a-t-il ajouté, en reconnaissant que cela prenait «du temps pour rétablir la confiance». «Mais je le fais avec patience, engagement et affection pour le continent africain et pour l'Algérie».

Emmanuel Macron avait tenu un discours similaire lors d'une visite fin juillet dans trois pays africains parmi lesquels le Cameroun où il avait vivement dénoncé la «présence hybride» de la Russie en Afrique, qui «passe par la désinformation et des milices», et qui «est une préoccupation d'abord pour le continent africain».

A Alger, il a plaidé pour «renforcer le partenariat avec l'Algérie» dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel. Il s'agit notamment d'«éviter que des mercenaires puissent fleurir dans la région, en particulier ceux de Wagner», a-t-il ajouté, en faisant référence au groupe privé russe actif au Mali, d'où est récemment partie l'armée française.

 

 

Gênée par l’influence russe, l’armée française ferme sa dernière base à Bangui

Par Corbeaunews Publié le 25 août 2022 8:13

 Bangui (République centrafricaine) – Après la fin de la présence militaire française au Mali, le président français Emmanuel Macron devrait annoncer la semaine prochaine la fermeture de la mission logistique de Bangui M’Poko en raison de l’influence russe en RCA.

L’influence russe en RCA

Le départ des 130 derniers éléments français est prévu pour la fin de l’année. Une page de l’histoire des forces militaires françaises présentes en Afrique se tourne.

Lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu cet été, l’état- major français des armées a obtenu la fermeture de la mission logistique située à l’aéroport de Bangui M’Poko. La décision devrait être annoncée par Emmanuel Macron lors de la prochaine conférence des ambassadeurs et ambassadrices les 1er et 2 septembre.

L’évacuation des 130 éléments devrait être effective d’ici au mois de novembre. C’est le résultat d’un intense lobbying mené  pendant plus d’un an par le ministère des armées.

Les soldats estimaient qu’en cas de déploiement militaire en vue de protéger les ressortissants français, la base de M’Poko constituait plus une charge qu’un appui. Celle-ci dépend des éléments français au Gabon (EFG) présents à Libreville. L’influence russe en RCA.

Déjà en 2021, la présence militaire française avait été réduite à une simple mission logistique de 130 éléments, qui remplaçait le Détachement d’appui opérationnel (Détao, 2016-2021), lui-même successeur de l’opération Sangaris (2013-2016,

Cette décision intervient au moment où l’armée française a totalement évacué la base de Gao au Mali et mis un terme à sa présence dans le pays. L’influence russe en RCA.

À lire aussi : France-Centrafrique : L’activisme de Moscou gèle l’axe Paris-Bangui

Tensions persistantes autour de Wagner

 Le point commun entre les deux pays est la présence des mercenaires russes de Wagner. Depuis leur arrivée en République centrafricaine en 2018, la relation entre les militaires français et les autorités locales n’a cessé de se dégrader, jusqu’au gel de la coopération en avril 2021 décidé par Paris. La suspension unilatérale a entraîné un bras de fer entre la ministre des affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, et l’ambassadeur de France Jean-Marc Grosgurin sur le devenir des villas en théorie occupées par les coopérants français, les autorités centrafricaines souhaitant les récupérer.

Mais l’acmé des tensions a été l’arrestation, le 21 février, des quatre assistants du général français Stéphane Marchenoir, le chef d’état-major de la force de la Minusca. Si les légionnaires français ont été libérés quelques jours plus tard, le chef d’état-major français Thierry Burkhard s’était alors personnellement engagé à ne plus envoyer un seul de ses hommes au sein de la mission de maintien de la paix.

Depuis plusieurs semaines, un groupuscule proche du gouvernement et mené par Didacien Kossimatchi appelait la population, dans une série de communiqués, à infliger des « sévices corporels » aux militaires français. Une bravade révélatrice d’un climat de tension extrême.

L’EUTM et l’EUAM contraintes au déménagement Désormais se pose la question de l’avenir de la mission de formation militaire de l’Union européenne (UE), l’EUTM, et son pendant civil, l’EUAM, dont les personnels sont logés par les Français à M’Poko. Pour l’EUTM, le problème est en partie résolu, l’UE ayant réduit depuis décembre 2021 la présence humaine à une poignée de militaires, sous pression de la diplomatie française, là encore en raison de la présence de Wagner à Bangui. L’influence russe en RCA.

 

Macron aux jeunes Africains: «votre avenir, ce n'est pas l'anti-France»
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:26
Crise alimentaire : où en est vraiment l'Afrique ?

 

Lu pour vous

 

DÉCRYPTAGE. Six mois après le début de la guerre en Ukraine et alors que le scénario du pire a été évité, comment le continent aborde-t-il ce tournant ?

Par Sylvie Rantrua Publié le 

Nous avons retenu cinq faits marquants autour de cette crise alimentaire qui frappe l'Afrique : l'inflation galopante, qui touche tous les pays et qui laisse planer l'ombre des émeutes de la faim, qui avaient secoué le continent en 2008 ; la pénurie et le prix des engrais qui a explosé menacent la production des prochaines campagnes agricoles ; enfin, un petit espoir vient de la reprise des exportations de céréales ukrainiennes. De leur côté, les bailleurs de fonds tentent d'intervenir en débloquant des fonds d'urgence pour soutenir l'agriculture et les personnes les plus vulnérables.

À LIRE AUSSI Comment l'Afrique entend sortir de sa dépendance aux céréales importées

 

1. L'inflation mondiale menace la sécurité alimentaire en Afrique

« Le niveau record des prix alimentaires est à l'origine d'une crise mondiale qui va plonger plusieurs millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté et aggraver la faim et la malnutrition, menaçant des gains durement acquis en matière de développement », s'alarmait la Banque mondiale (BM) dans une note d'information publiée le 15 août.

Les facteurs déclenchant cette flambée des prix sont multiples et se combinent. L'élément déclencheur remonte à la crise du Covid-19 qui a profondément désorganisé les chaînes d'approvisionnement et dont les répercussions se font toujours ressentir. À peine la reprise économique pointait-elle son nez, que les premières tensions sur les cours du pétrole et du gaz sont apparues. Le renchérissement de l'énergie se répercute sur les prix alimentaires, notamment à travers la hausse des coûts des transports. La guerre en Ukraine a jeté de l'huile sur le feu, faisant flamber les cours internationaux des céréales (blé et maïs) et de l'huile.

Loin du conflit, l'Afrique n'en est pas moins une victime collatérale. Le Zimbabwe arrive en tête des pays africains les plus durement touchés avec une inflation des prix des denrées alimentaires qui a atteint 255 % en juin dernier, et ce malgré les mesures prises comme la suspension des droits de douane à l'importation sur les produits de base comme l'huile, le riz et la farine. La situation se détériore dans tout le continent. Le Nigeria a enregistré son taux d'inflation le plus élevé depuis 17 ans et l'Afrique du Sud affiche une hausse des prix de 7,4 %. L'Éthiopie, l'Angola, le Rwanda et la Sierra Leone ont tous connu une inflation supérieure à 20 % en avril, selon le Fonds monétaire international (FMI). « Le renchérissement de l'alimentation pénalise plus durement les habitants des pays à revenu faible et intermédiaire, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à ces dépenses que les populations des pays à revenu élevé », prévient la BM.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 16:20
RCA : le gouvernement se donne 3 semaines pour finir avec la crise de carburant et l’insalubrité à Bangui

 

Centrafrique : le gouvernement se donne 3 semaines pour finir avec la crise de carburant et l’insalubrité à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 26 août 2022 12:25

Interrogé, ce mercredi 24 août 2022, par les députés sur la crise de carburant qui perdure en République centrafricaine et l’insalubrité galopante à Bangui, le gouvernement s’est donné trois (3) semaines pour apporter une solution attendue. Le Premier ministre, Félix Moloua, et son gouvernement ont fait savoir à l’Assemblée nationale qu’ils étaient en train de travailler déjà sur les sujets évoqués.  

Lors de cet exercice de questions-réponses au gouvernement, 13 députés ont pris la parole dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Selon les élus de la nation, la crise de carburant que traverse le pays depuis le mois de février affecte les activités économiques dans plusieurs régions. Le député Auguste Boukanga de Yaloké propose au gouvernement la création d’un nouveau dépôt pour le stockage des réserves de sécurité du pays. Selon le parlementaire, cela devrait permettre de prévenir de probables cas de pénuries. Certains députés ont, par ailleurs, souligné les conséquences de cette crise dans leurs circonscriptions respectives.

"La ville de Kouango, qui est à plus de 600 Km de Bangui, ne peut que subir les conséquences collatérales de cette crise de carburant qui touche la RCA. Aujourd’hui, il n’y a pas de stations-service pour desservir le centre-ville de Kouango et les villages environnants" a décrié Barthélemy Louis Marie Zoumara, député de Kouango 1.

Hydrocarbures mais aussi l’insalubrité à Bangui

Les parlementaires sont également revenus à la charge contre le maire de Bangui sur la montée de l’insalubrité dans la ville. Certains maintiennent leur demande de démission du président de la délégation spéciale qu’ils jugent incompétent. La réponse du premier ministre a été nette.

"Nous avons vu les insuffisances"

"Le maire a été nommé par décret. Nous avons vu les insuffisances et constaté qu’il y a des problèmes. Aujourd’hui, il est question d’y remédier très rapidement. D’ailleurs, pendant le séminaire gouvernemental, des directives claires ont été données au ministre de l’Administration du territoire de faire le point chaque mois" a précisé Félix Moloua.

Le chef du gouvernement promet une solution aux préoccupations de la Représentation nationale dans un intervalle d’un mois. Selon lui, tout est mis en œuvre pour apporter une solution durable à la crise d’hydrocarbures mais aussi à l’insalubrité dans la ville de Bangui.

"Les contacts que nous avons pris, nous permettent de nous focaliser sur un début de solution. Nous avons fait tous les arrangements techniques et financiers. Maintenant, nous attendons que les résultats nous parviennent. Donnez-nous trois semaines à un mois" a promis le chef du gouvernement.

De fortes attentes des promesses du Premier ministre

Certains élus de la nation se disent confiants quant aux promesses faites par le premier ministre qui, selon eux, est un homme avisé.

"Je suis persuadée par les promesses faites par le premier ministre qui est un expérimenté. Il a été ministre du Plan et de la Coopération. Il nous a donné un délai de trois semaines. Nous attendons de voir la faisabilité parce qu’il faudrait qu’il joigne l’acte à la parole" a déclaré Bernadette Gambo Souaninzi, député de Bossangoa 3.

C’est la deuxième fois que le gouvernement Moloua est interpellé par l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une tradition parlementaire pour le contrôle de l’action gouvernementale.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com