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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 13:27
Les drones turcs font un tabac en Afrique

 

Lu pour vous

 

Slate

Les gouvernements africains espèrent avoir trouvé un moyen de stopper les milices islamistes de la région.

Disposer d’une force de frappe aérienne sans avoir à dépenser les sommes colossales nécessaires à acheter et entretenir des avions de chasse, ni à entraîner des pilotes d’élite: c’est la promesse des drones de combats low-cost. Parmi eux, un modèle rencontre un franc succès partout dans le monde: le Bayraktar TB2.

L’arme fabriquée et vendue par Baykar, une société turque dirigée par des proches de Recep Tayyip Erdoğan, est devenue l’outil favori des régimes disposant d’un budget ou d’une armée limitée. Le Bayraktar TB2 a commencé à réellement faire parler de lui en Syrie puis lors de sa large utilisation par l’Azerbaïdjan de l’annexion de la région arménienne du Haut-Karabakh en 2020.

Mais le conflit qui a fait exploser le carnet de commandes du fleuron de l’industrie de l’armement turque est l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Comme l’explique CNN, les nations africaines sont particulièrement intéressées.

La BBC a fait le compte: le Togo a reçu une livraison de drones cet été, le Niger en a acheté une demi-douzaine en mai, l’Ethiopie, le Maroc et la Tunisie se sont tous fournis lors des derniers mois, et l’Angola a manifesté son intérêt. Tous ces pays sont aux prises avec des groupes djihadistes ou insurgés.

Pas de panacée

Ces milices, rapides et très mobiles, sont difficiles à traquer pour des pays qui disposent de grandes étendues sauvages et de peu de moyens de reconnaissance. Les drones offrent un moyen de suivre et d’éventuellement frapper leurs opposants sans avoir à posséder d’armée de l’air trop coûteuse, ou à s’appuyer sur celle d’un tiers. Car via la «diplomatie du drone» turque, les pays de la région s’éloignent en plus en partie du giron militaire de l’État français, ancienne puissance coloniale d’une bonne partie de la région.

Pour autant, les drones ne sont pas la panacée face aux milices. Les États-Unis disposent de drones autrement plus sophistiqués et plus nombreux depuis les années 2000, sans pour autant être parvenus à mettre fin aux activités des groupes qu’ils ont combattu Moyen-Orient. Idem pour la France au Sahel.

Au contraire, l’utilisation de ce type d’armes a beaucoup été critiquée pour son imprécision. Une enquête du New York Times publiée en 2021 estimait que le nombre officiel de 1.300 civils tués par les drones américains était largement sous-évalué, évoquant «des milliers de morts, un grand nombre d’entre eux étant des enfants». Depuis 2022, des dizaines de civils sont morts sous le feu des drones éthiopiens.

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Centrafrique-Presse.com
29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 13:25
Angola: les résultats provisoires des élections générales toujours contestés par l'Unita

 

 

https://www.rfi.fr/ 29/08/2022 - 06:31 Avec notre envoyée spéciale à Luanda, Gaëlle Laleix

Alors que l’Angola rendait hommage, dimanche 28 août, à son ancien président José Eduardo dos Santos, le pays est toujours en attente toujours des résultats définitifs des élections générales du mercredi 24 août. Selon les résultats provisoires donnés jeudi par la Commission nationale électorale, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), du président sortant João Lourenço arrive en tête avec un peu plus de 51% des voix. Derrière, se trouve l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), d’Adalberto Costa Junior avec un peu plus de 44% des voix. Les commémorations nationales n’ont pas mis de frein à la contestation de ces résultats provisoires.

 « Nous sommes sereins, nous avons notre propre décompte des voix et savons que nous obtiendrons plus de députés », déclare Adalberto Costa Junior, à l’issue des funérailles de José Eduardo dos Santos. Malgré les commémorations nationales, le chef de l’Unita ne perd pas son objectif de vue.

Depuis vendredi, il conteste les résultats provisoires publiés par la CNE. Samedi soir, cinq membres de la Commission, qui en comporte seize, ont menacé de ne pas valider les résultats finaux, en raison de dysfonctionnements qui ont été pointés du doigt. Ces membres étant les représentants des partis d’opposition au sein de la CNE.

Tensions

La contestation des résultats électoraux a généré quelques tensions ce week-end dans certains quartiers de Luanda, comme Cacuaco ou Sambizanga. Des tensions cependant rapidement contrôlées. Les cérémonies d’hommage à José Eduardo dos Santos ayant opportunément permis aux autorités de déployer un dispositif sécuritaire d’envergure, notamment dans le centre-ville.

Des militants de la société civile auraient été arrêtés, selon l’organisation Société civile contestataire qui doit s’exprimer à ce sujet dans la journée.

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 20:15
Dialogue national au Tchad: les Transformateurs et ses partisans ne lâchent rien

 

 

https://www.rfi.fr/ 28/08/2022 - 02:28

Avec notre envoyé spécial à Ndjamena, Sidy Yansané

Au Tchad, les travaux du dialogue national inclusif et souverain se poursuivent ce week-end. Le règlement intérieur a enfin été adopté ce vendredi. Il faut désormais installer un présidium pour diriger les assises. Le parti Les Transformateurs a organisé une mobilisation ce samedi après-midi à l’appel de l’opposant Succès Masra. La formation politique refuse toujours de rejoindre les débats et dénonce un dialogue non inclusif et déjà joué d’avance.

Malgré la pluie et la gadoue, des milliers de partisans des Transformateurs ont rejoint le siège de la formation d’opposition, désormais connu comme le « balcon de l’espoir ». 

Le rappeur Ray’s Kim, militant du parti, et ses invités galvanisent la foule pendant deux heures, jusqu’à l’arrivée du leader Succès Masra. 

L’opposant affirme avoir rencontré des médiateurs venus le convaincre de rejoindre le dialogue national. Refus catégorique de l’intéressé, tant que les travaux se poursuivent : « Nous avons voulu qu'ils suspendent les travaux pour permettre de trouver un point d'entente. Les grands acteurs qui ont créé les conditions pour qu'on soit aujourd'hui obligé d'arriver au dialogue ne sont pas là. Si nous ne trouvons pas un point d'entente, à la fin il y aura deux chartes, parce qu'il y aura deux dialogues. »

Des propos qui font mouche auprès des militants : « Pendant 32 ans, nous avons été dans l'exclusion la plus totale; aujourd'hui, le temps est venu de prendre notre destin en main. Nous avons déjà bravé beaucoup, rien ne pourra jamais plus nous arrêter », dit l'un d'entre eux. « Il faudrait qu'on se dise la réalité, qu'on ne revienne plus sur les mêmes choses qui nous ont conduites au chaos, dans les guerres », dit un autre.

Le parti des Transformateurs annonce qu’il continuera ses mobilisations chaque samedi, et n’exclut pas d’autres actions.

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 20:10
L'Angola rend un dernier hommage à José Eduardo dos Santos

 

 

https://www.rfi.fr/ 28/08/2022 - 17:09  Avec notre envoyée spéciale à Luanda, Gaëlle Laleix

Les funérailles nationales de José Eduardo dos Santos, décédé le 8 juillet à Barcelone, ont eu lieu ce dimanche 28 août à Luanda.

La cérémonie s'est tenue au mémorial Agostinho Neto. C’est ici, aux côtés du père de la nation angolaise, que reposera la dépouille de José Eduardo dos Santos. Plusieurs chefs d’État africains sont venus assister aux obsèques nationales de l'ancien président, organisées au terme de deux jours de commémorations. Parmi eux, Denis Sassou N’Guesso, de la République du Congo, Félix Tshisekedi, de la RDC, ou encore Felipe Nyusi, du Mozambique.

La date n'a pas été choisie par hasard : « Zè Du » aurait eu 80 ans ce dimanche. Arrivé au pouvoir peu après l’Indépendance, José Eduardo dos Santos a gouverné pendant 42 ans, dont 26 de guerre civile. Au cours de la cérémonie, le ministre de l’Administration territoriale, Adão de Almeida, a salué au nom des autorités un homme de paix, celui qui a mis un terme à la guerre civile et permis la réconciliation nationale.

Six enfants absents

Aussi présent, le président Joao Lourenço ne s’est quant à lui pas exprimé. Sa position est délicate. Une partie de la famille Dos Santos a été poursuivie par la justice angolaise dans le cadre de sa lutte contre la corruption. Sans compter que ses obsèques se sont tenues alors que le pays attend toujours les résultats définitifs des élections générales de mercredi, dont les résultats provisoires sont contestés par l’opposition. Cela n'a cependant pas empêché Adalberto Costa Junior, le candidat de l’Unita, le parti qu’a combattu le MPLA pendant 26 ans, à assister à la cérémonie.

Ces funérailles interviennent après plus d’un mois de bataille au sein de la famille Dos Santos. Un contentieux entre deux des filles de l'ancien président et sa veuve, Ana Paula, avait empêché durant plus d’un mois le rapatriement de la dépouille. Résultat : étaient seulement présents à ces obsèques les enfants que José Eduardo dos Santos a eus avec Ana Paula. « Nous sommes fatigués des guerres intestines », a déclaré l'une d'entre eux, s'exprimant au nom de la famille. 

Les six autres enfants, issus de précédentes unions, n'ont pas assisté à la cérémonie. « C’est désolant, mais notre famille, c’est le MPLA ! », nous confiait un proche d’Ana Paula

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 19:49
8ème CONFERENCE DE LA TICAD : INTERVENTION DU Président TOUADERA
8ème CONFERENCE DE LA TICAD : INTERVENTION DU Président TOUADERA
8ème CONFERENCE DE LA TICAD : INTERVENTION DU Président TOUADERA
8ème CONFERENCE DE LA TICAD : INTERVENTION DU Président TOUADERA

 

INTERVENTION DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION DE LA 8ème CONFERENCE DE LA TICAD

 

Thème 2 : ECONOMIE

TUNIS, 27 Août 2022

- Excellence, Monsieur KAÏS SAEID, Président de la République tunisienne, Président de la séance;

- Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, Président en Exercice de l’Union Africaine;

- Monsieur Fumio Kishida, Premier Ministre du Japon ;

- Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;

- Mesdames et Messieurs;

La République Centrafricaine est honorée d’être conviée à la 8ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD qui se tient dans cette magnifique ville historique de Tunis.

Je voudrais exprimer mes sincères remerciements à notre Frère, le Président KAÏS SAIED, au Gouvernement et au peuple frère tunisiens, pour l’accueil combien chaleureux et fraternel qui m’a été réservé ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne.

Aussi, voudrais-je saluer et féliciter le Premier Ministre du Japon, Monsieur Fumio Kishida, pour cette heureuse initiative qui nous offre un véritable cadre de discussions des questions liées au développement de l’Afrique, ce continent d’avenir.

La République Centrafricaine soutient la déclaration du Président Macky Sall, Président en Exercice de l’Union Africaine quant à l’absence du Maroc ainsi que le non-respect des règles établies pour la participation à ce Sommet.

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

Il est incontestable que le secteur privé demeure l’un des vecteurs de croissance, de création de richesses et d’emplois pour un développement inclusif et durable en Afrique.

L’Afrique, du fait de ses énormes potentialités en termes de ressources minières, agricoles, démographiques, offre d’importantes opportunités d’investissement.

L’agriculture, identifiée comme le secteur clé pour la relance économique et le développement, devra intégrer et promouvoir au niveau continental, une approche globale et cohérente.

C’est pourquoi, je voudrais souligner avec fierté la convergence entre les engagements régionaux et internationaux, axés sur la politique agricole tel que le Programme de Transformation Agricole et de Sécurité Alimentaire de l’Afrique sur la période 2015-2025.

Par ailleurs, un regard ferme sur la transition basée sur l’économie verte pourra favoriser une croissance centrée sur la gestion durable des ressources naturelles et de poursuivre les efforts de préservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo.

La République Centrafricaine s’est fixée comme priorité, l’amélioration de l’environnement des affaires et la promotion des investissements directs étrangers dans les secteurs productifs, par la mise en œuvre des stratégies de commerce et d’industrie.

Dans le cadre de notre partenariat avec le Japon, la réussite du développement du secteur privé en Afrique est liée à la maîtrise des facteurs clés comme la paix, la sécurité, la stabilité politique, la qualité des institutions nationales et régionales, et la mise en place des mécanismes financiers souples de soutien au secteur privé.

En terminant mon propos, je voudrais inviter les investisseurs japonais ou d’ailleurs à venir explorer les opportunités d’investissement en République Centrafricaine.

Je vous remercie.

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 19:20
Centrafrique: manifestation contre le projet de changement de Constitution

 

 

https://www.rfi.fr/ 28/08/2022 - 04:17

En Centrafrique, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi dans la capitale Bangui leur opposition à une nouvelle Constitution. Les manifestants dénoncent une manipulation qui visent à permettre au chef de l'État, Faustin Archange Touadera, de rester au pouvoir. 

 « Non à la manipulation », « Non à la dictature », ont scandé les manifestants, qui se sont réunis à l'appel du Bloc républicain, une coalition d'une vingtaine de partis politiques de l'opposition et de membres de la société civil.

D'après le décret signé par le chef de l’État et son Premier ministre, le comité de rédaction est composé de 53 membres, représentants tous les courants d’opinion. Il sera chargé de remettre au président un projet de Constitution, précise ce décret, qui pourra être adopté soit par le Parlement, soit par un référendum.

Une manœuvre que condamne l’opposition. L’actuelle Constitution interdit au chef de l’État de briguer un troisième mandat. 

Depuis des mois, des manifestations en faveur d’une modification de la loi fondamentale sont organisées, réunissant plus d’un millier de manifestants il y a trois semaines.

« Je vous ai écoutés », avait déclaré le président Touadéra, ajoutant qu’il prenait acte des sollicitations qui lui étaient parvenues.

Le Bloc républicain dénonce une machination, qui a selon elle pour but de faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats.

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 19:20
Un rapport de l'ONU indique que la région arabe est la plus inégalitaire au monde

 

Arab News

Le rapport, intitulé « Inégalité dans la région arabe : une bombe à retardement », indique que la région a enregistré des niveaux d'inégalité de revenus parmi les plus élevés au monde

Il souligne que l'inégalité entre les sexes est systématiquement supérieure à la moyenne mondiale

DJEDDAH le 27 août 2022: La région arabe est la plus inégalitaire au monde, selon un nouveau rapport de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie occidentale, qui met en garde contre le risque d'une « rupture de la cohésion sociale » si on ne lutte pas contre les inégalités.

Le rapport, intitulé « Inégalité dans la région arabe : une bombe à retardement », indique que la région a enregistré des niveaux d'inégalité de revenus parmi les plus élevés au monde.

Dans certains pays, les 10 % de personnes gagnant le plus d'argent représentaient plus de 60 % du revenu national, contre 52 % au niveau mondial, 55 % en Amérique latine et 36 % en Europe.

Les facteurs d'inégalité comprennent la dynamique démographique, le manque d'éducation, la fracture numérique, la faiblesse des institutions, la corruption, le manque de transparence et de données et le logement inabordable.

L'inégalité entre les sexes est systématiquement supérieure à la moyenne mondiale. On estime qu'il faudra 179 ans pour combler l'écart entre les sexes, contre 142 ans au niveau mondial.

Cet écart entre les sexes était l'un des plus élevés au monde en 2021, avec 61 %, contre 67,7 % à l'échelle mondiale.

Le chômage des jeunes, qui est 3,8 fois plus élevé que celui des travailleurs adultes, est le plus élevé au niveau mondial depuis 25 ans.

Le chômage de certains groupes, tels que les femmes et les personnes handicapées, était encore plus élevé que celui des hommes et des personnes non handicapées.

« Ces facteurs, s'ils ne sont pas pris en compte, creuseront les inégalités existantes, frappant le plus durement les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Ces facteurs risquent de susciter davantage le mécontentement et l'aliénation des populations arabes, entraînant une rupture de la cohésion sociale », a déclaré Rola Dashti, secrétaire exécutive de l'UNESCWA.

« Malgré ce tableau sombre, les populations arabes sont optimistes et pleines d'espoir. Une enquête menée par l'ESCWA a révélé que 52 % des personnes de la région pensent que l'égalité existe, totalement ou partiellement, tandis que 47 % pensent que l'égalité augmentera dans les cinq prochaines années », a-t-elle déclaré.

Elle a proposé la création d'un fonds de solidarité et d'une coalition régionale pour reconnecter les différents groupes de population parmi les segments les plus riches et les plus pauvres de la société afin de créer des opportunités.

Le rapport indique que la pandémie a mis en évidence des « inégalités profondes et anciennes » dans la région, frappant plus durement les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables.

Elle a plongé 16 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté, portant leur nombre dans la région à plus de 116 millions, soit près d'un quart de la population.

Les personnes du secteur informel, les travailleurs vulnérables, les femmes, les jeunes, les travailleurs peu instruits et les personnes handicapées ont été les plus touchés par les pertes d'emploi pendant la pandémie.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 19:17
Le Japon s'engage à réclamer un siège permanent pour l'Afrique à l'ONU

 

 

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 28/08/2022 à 15:54, mis à jour le 28/08/2022 à 15:54

Le premier ministre japonais Fumio Kishida s'est engagé dimanche lors d'un sommet Japon-Afrique à Tunis à «remédier à une injustice historique» et à faire pression pour que le continent obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. «Pour agir de façon efficace» et consolider la paix et la sécurité en Afrique, «il est urgent de remédier à l'injustice historique» de l'absence d'un siège permanent pour l'Afrique à l'ONU, a déclaré Fumio Kishida, en visioconférence depuis Tokyo.

Le Japon entend «créer un environnement où le peuple africain pourra vivre en paix et sécurité afin que le continent puisse se développer», a-t-il expliqué. «Le Japon va renforcer son partenariat avec l'Afrique» et, l'an prochain, quand il sera au Conseil de sécurité avec un siège non permanent (2023 et 2024), il plaidera pour une réforme de l'ONU et l'obtention d'un siège permanent pour le continent. Ce sera «un moment de vérité pour les Nations unies», a dit le premier ministre, resté à Tokyo pour cause de Covid-19.

«Dans le but pour l'ONU de travailler efficacement pour la paix et la stabilité, il est urgent de renforcer l'ONU à travers une réforme du Conseil de sécurité», a-t-il dit. Le Conseil de sécurité comprend 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne), les autres postes étant occupés par rotations de deux ans par les autres membres de l'ONU.

Le Premier ministre a remercié l'Union africaine et la CEDAO (Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest) pour «leurs médiations dans la prévention des conflits», estimant qu'il faut aussi «régler les problèmes transfrontaliers». Le volet «paix et sécurité» des aides nippones financera la formation de policiers, la tenue d'élections «équitables et transparentes», une bonne gouvernance judiciaire et administrative et l'aide au contrôle des frontières.

Le Japon offrira ainsi une aide concrète de 8,3 millions de dollars pour la région du Liptako-Gourma, à cheval sur Mali, Burkina-Faso et Niger, pour «développer une bonne coopération entre les résidents et les autorités locales» et «améliorer les services administratifs à destination de 5 millions d'habitants de cette zone».

 

TICAD 8 : Saïed appelle les pays africains à surmonter les problèmes survenus, au cours de ces dernières années, suite à l’épidémie de coronavirus

Webmanagercenter 28 août 2022  Par WMC avec TAP

Le président de la République, Kaïs Saïed a appelé, samedi, les pays africains à surmonter les problèmes survenus, au cours de ces dernières années, en raison de l’épidémie de coronavirus.

Ouvrant la séance plénière consacrée à l’économie dans le cadre de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), au Palais des congrès à Tunis, le chef de l’Etat a rappelé que cette crise sanitaire a été à l’origine d’une exacerbation de la pauvreté et d’une augmentation considérable du taux d’endettement public et privé, au niveau de l’économie mondiale, outre les taux d’inflation élevés enregistrés dans tous les pays.

“La TICAD constitue une opportunité de discuter de propositions permettant l’élaboration d’une nouvelle conception du partenariat Afrique/Japon, en vue de réajuster le processus de développement, réduire les disparités entre les pays et au sein des pays”.

Il s’agit essentiellement, de soutenir les réformes nationales, assurer une répartition équitable des richesses et soutenir financièrement les catégories sociales faibles, a conclu le Chef de l’Etat.

 

L’Afrique sans les Africains

Les pays africains qui se sont engagés ces dernières années dans une politique d’affranchissement de l’influence française ont-ils brusquement atteint un niveau de maturité politique, de développement économique et de puissance militaire qui les rend aptes à voler de leurs propres ailes, ou ne cherchent-ils qu’à substituer un tuteur à un autre, remplacer la « Françafrique » par « Wagner » et les Français par les Russes et/ou les Chinois pour les punir de leur passé colonialiste ou de leur présent néo-colonialiste ? 

Des vidéos et des textes célébrant la récente réorientation de la politique extérieure de certains pays africains fleurissent sur les réseaux sociaux, judicieux pour les uns, à contre-emploi pour leurs auteurs pour d’autres. 

Je viens de prendre connaissance d’un des fleurons de la seconde catégorie intitulé « L’AFRIQUE EST L’AVENIR. ON N’APPREND PAS TOUT A L’ECOLE ». On y lit, pour ceux qui l’ignoraient, que la superficie de l’Afrique est de 30,37 millions de km2 ; qu’elle est  plus grande que la Chine (9,6) les USA (9,8) et l’Europe (10,18) réunis ; qu’elle recèle 90% des réserves de matières premières, 80% des réserves de cobalt, 40% des réserves d’or et 33% des réserves de diamants ; qu’elle dispose de 60% des terres agricoles, que les seules terres de la République Démocratique du Congo sont capables de nourrir toute l’Afrique, et que toutes les terres agricoles en Afrique pourraient nourrir le monde entier. 

Quelle conclusion est tirée de cette description ? « Dans la plupart des cartes mondiales, l’Afrique est représentée en taille réduite pour créer l’impact visuel de la petite Afrique pour manipuler les Africains, leur laver le cerveau et les tromper où qu’ils soient… Le problème est que les Occidentaux, leurs entreprises et certaines marionnettes africaines, ont perturbé la stabilité de l’Afrique depuis des décennies…

 L’Afrique représente l’avenir de l’humanité ». 

Ah bon ? Que sa « stabilité » ? Que des « décennies » ? Qu’en est-il des millénaires où l’Occident n’était pas là pour « déstabiliser » l’Afrique ? Qu’ont fait les Africains de leur continent, de sa « stabilité » et des indépendances octroyées pour la plupart ? 

Le tableau que dresse ce texte flatteur est celui d’une belle nature morte, de paysages édéniques fruits d’une longue période d’évolution ou fraichement sortis des mains de Dieu, selon l’explication qu’on préfère. On peut aussi le prendre pour un relevé du potentiel minéral et agricole d’une exoplanète qui vient d’être découverte. Dans les deux cas de figure il manque un facteur-clé, fondamental, le plus important de tous : l’homme africain.  

L’auteur de cette ode statistique à l’Afrique ne s’est pas douté que son texte allait à contre-sens de ce qu’il voulait, qu’il n’était pas un plaidoyer en faveur de sa thèse mais un réquisitoire contre elle, qu’il a dépeint une planète située dans la « zone habitable », à la nature foisonnante et enchanteresse, mais dépourvue d’entités intelligentes équivalant aux hommes sur la Terre. On peut même ajouter des questions plus embarrassantes : pourquoi s’est-on laissé « déstabiliser » ? N’avons-nous dans le présent que le choix entre un ancien maître et un nouveau ? 

L’Afrique s’est beaucoup bercée d’illusions et continue de mal poser ses problèmes qui ne proviennent pas en totalité de la colonisation, mais en bonne partie de la « colonisabilité ». Dans les années 1950 le penseur algérien Malek Bennabi a voulu, par ce concept, attirer l’attention des peuples afro-asiatiques sur la nécessité d’une introspection, d’une autocritique, d’une « pensée correcte » comme celle que Mao enseignait à son peuple pour faire de lui ce qu’il est devenu. Sa voix et ses écrits ont été étouffés sous les bouffées de démagogie qui montaient de partout dans une ambiance de transes.

Aujourd’hui la guerre d’Ukraine fait office de miroir reflétant les attitudes des uns et des autres. La Russie a mis le monde au bord d’une guerre mondiale ; la Chine attend l’heure propice pour envahir Taiwan au risque d’en déclencher une autre ; l’Union européenne ne peut plus dissimuler ses fissures ; la France est absorbée corps et âme par les mille et un soucis du « pouvoir d’achat » … Quant à notre bon vieux continent africain, berceau de l’humanité, il chante avec le chanteur Stromae « Ou-t’es papa, où t’es ? ».  

Il n’y a plus de doute sur « Le déclin de l’Occident », prévisible au temps de Spengler et visible de nos jours. Ses idéaux gisent désormais au fond des assiettes de ses habitants. Le philosophe allemand auteur du livre portant ce titre (Oswald Spengler) paru en France dans les années 1930 dans une traduction donnée par un Algérien (Mohand Tazerout) ne s’est pas trompé dans ses annonces, il les a faites trop tôt. 

Qu’est-ce qui empêche les Africains, aussi bien dotés par la providence, de prendre le relai de la conduite de l’Histoire dans les siècles à venir ? Les résidus de « colonisabilité » demeurés en eux et entre eux.

 

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 19:15
L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

 

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Publié le 27.08.2022 à 12h18 par APA

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique. Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

 

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27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 22:42
TICAD : le Japon veut contribuer à « une croissance de qualité» en Afrique

 

Sommet à Tunis: le Japon veut contribuer à « une croissance de qualité» en Afrique

  • Le Japon donne « la priorité à une approche valorisant l'investissement humain et une croissance de qualité», a déclaré Fumio Kishida, dans un discours au 8e sommet Ticad
  • Lors de la précédente Ticad en 2019, l'ancien Premier ministre Shinzo Abe avait mis en garde l'Afrique contre le danger d'accumuler des dettes « excessives», une allusion à la Chine

TUNIS 27 août 2022 : Le Premier ministre japonais a dit vouloir contribuer à une "croissance de qualité" en Afrique, au premier jour samedi d'un sommet avec le continent à Tunis, annonçant "des investissements de 30 milliards de dollars" sur trois ans.

Le Japon donne "la priorité à une approche valorisant +l'investissement humain+ et une +croissance de qualité+", a déclaré Fumio Kishida, dans un discours au 8e sommet Ticad (Tokyo International Conference on African Development).

Ces fonds "privés et publics" devront être consacrés à "la promotion d'une économie verte" qui bénéficiera d'une enveloppe de 4 milliards de dollars, a dit M. Kishida en visioconférence depuis Tokyo, n'ayant pu faire le voyage pour cause de Covid.

"Pour améliorer la vie des Africains, nous fournirons aussi jusqu'à 5 milliards de dollars cofinancés avec la Banque africaine de développement" (BAD), a ajouté M. Kishida, dont un milliard pour "des restructurations de dettes".

Lors de la précédente Ticad en 2019, l'ancien Premier ministre Shinzo Abe avait mis en garde l'Afrique contre le danger d'accumuler des dettes "excessives", une allusion à la Chine.

Pékin n'a cessé d'accroître ces dernières années son influence dans la région via son ambitieux projet d'infrastructures des "Routes de la soie".

Le Japon veut aussi aider le continent face aux pénuries découlant de la guerre en Ukraine, à hauteur de 300 millions de dollars de co-financements avec la BAD, pour "la production de nourriture et la formation de 200.000 personnes dans l'agriculture".

Une vingtaine de dirigeants africains (chefs d'Etat ou Premiers ministres) assistent au Ticad, selon des sources tunisiennes, ainsi que 5.000 personnes conviées à un forum d'entrepreneurs et à des conférences parallèles.

Dans son discours, le président tunisien Kais Saied, hôte du sommet, a appelé "à chercher ensemble les moyens pour les Africains d'accomplir les rêves et espoirs de la première génération après l'indépendance".

Il a aussi salué la réussite japonaise qui a su "parvenir au développement tout en préservant sa culture et ses traditions".

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, a rendu hommage "au partenariat de référence" avec le Japon, saluant des "résultats concrets dans l'agriculture, la santé, l'éducation, l'hydraulique".

Depuis leurs créations en 1993, les sommets Ticad, co-organisés avec les Nations unies, la Banque mondiale et l'UA, ont généré 26 projets de développement dans 20 pays d'Afrique.

L'Union africaine au G20 ?

Pour M. Sall, les priorités africaines sont "la quête d'une souveraineté pharmaceutique" avec un accroissement de la production (locale) de vaccins et médicaments et "la souveraineté alimentaire". L'Afrique dispose de 60% de terres arables, de ressources hydrauliques importantes et de main d'oeuvre mais elle veut "des investissements pour une coopération bénéfique".

L'Afrique voudrait aussi "une réallocation de droits de tirage spéciaux" du FMI, pour l'aider à se relancer après les ravages économiques de l'épidémie de Covid et de la guerre en Ukraine, a plaidé M. Sall.

"L'Afrique plaide aussi pour la suspension des intérêts de la dette par le G20" et a demandé un siège au sein de ce groupement des 20 premières économies "afin d'assurer une meilleure prise en charge des intérêts du continent". Selon M. Sall, cela pourrait se concrétiser "au prochain sommet G20 à Bali" en novembre.

Avant son démarrage, le sommet de deux jours a connu un accroc diplomatique avec le départ de la délégation marocaine et le rappel de l'ambassadeur à Tunis, en réaction à la venue au Ticad du chef du Front Polisario, qui réclame l'indépendance du territoire du Sahara occidental, Brahim Ghali.

Se défendant d'avoir abandonné sa "traditionnelle neutralité", Tunis a à son tour rappelé son ambassadeur au Maroc, assurant que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) que préside M. Ghali, avait été conviée par l'Union africaine dont elle est membre.

Macky Sall a dit "regretter l'absence du Maroc faute de consensus sur une question de représentation", espérant que "ce problème trouvera une solution".

La Ticad est importante politiquement pour le président Saied, auteur il y a un an d'un coup de force par lequel il s'est arrogé tous les pouvoirs. Et économiquement parce que la Tunisie en crise espère attirer des investisseurs sur 80 projets pouvant créer 35.700 emplois.

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