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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 17:31
Francis Laloupo : « En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique »
Francis Laloupo : « En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique »
Francis Laloupo : « En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique »
Francis Laloupo : « En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique »

Lu pour vous

 

DÉCRYPTAGE. Comment appréhender le continent en ces temps de tourbillon idéologique et stratégique ? L’analyse du géopoliticien et chercheur Francis Laloupo.

Propos recueillis par Malick DiawaraModifié le 29/08/2022 à 17h28

Les élections se suivent en Afrique, mais ne se ressemblent pas. Perçues comme l'illustration d'un premier souffle de démocratie dans les systèmes et institutions politiques, celles-ci laissent souvent un goût d'inachevé du fait de la forte contestation des résultats chez les uns ou de l'émergence de graves crises électorales chez les autres. Entre les (trop peu) régimes démocratiques, les démocratures et les régimes autoritaires auxquels de plus en plus de coups d'État ouvrent la porte, l'Afrique est au milieu d'un gué politique qui devrait façonner son avenir. Alors que le Sénégal, le Kenya et l'Angola viennent de vivre des élections que l'on peut qualifier d'historiques de par leurs enseignements, Francis Laloupo, tout récent auteur de Blues démocratique – 1990-2020, publié chez Karthala, journaliste, enseignant en géopolitique et chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), s'est confié au Point Afrique pour un décryptage en règle de la situation et de la trajectoire politique que prend le continent.

Le Point Afrique : Quel regard porte l'observateur averti que vous êtes sur les dernières joutes électorales africaines, notamment celles du Sénégal et du Kenya ?

Francis Laloupo : Au Sénégal, après une campagne électorale émaillée de tensions, de polémiques à rebondissements sur fond de vives critiques à l'encontre du pouvoir, les résultats des législatives sont exceptionnellement serrés, avec une courte et très relative majorité au camp du président. Cette issue atteste, en fin de compte, de la vitalité de l'expression démocratique dans ce pays. Une fois encore, comme on a pu le voir dans d'autres circonstances critiques par le passé, ce sont les électeurs qui ont tranché, révélant la fragilité d'un pouvoir en fin de course et confronté à un certain désenchantement au sein de la population, et une opposition à qui ces résultats confèrent les moyens politiques lui permettant d'ici la présidentielle, de faire la preuve de ses mérites face à l'équation de l'alternance. Autant dire que les jeux ne sont pas faits pour cette présidentielle. Ces résultats très serrés démontrent également que les électeurs n'ont pas cédé à l'appel de l'opposition, qui souhaitait un régime de cohabitation, ce qui aurait rendu le pays littéralement ingouvernable, tant la situation est électrique, et les positions des deux camps en compétition inconciliables. Tout cela confirme une grande maturité démocratique dans un pays qui s'est engagé dans la voie démocratique bien avant les processus advenus au début des années 1990.

Les résultats des derniers votes qui ont eu cours sur le continent (Sénégal, Kenya, Angola) illustrent une forte volonté de changement de paradigme politique de la population, notamment de la jeunesse.  © MICHELE CATTANI / AFP

Quant au Kenya, où le président sortant n'était pas dans la course après avoir effectué ses deux mandats, la crise postélectorale, dont le pays est tristement coutumier, a été de nouveau au rendez-vous, avec la contestation des résultats qui ont donné vainqueur William Ruto au détriment de son adversaire Raila Odinga, un multirécidiviste des présidentielles. On peut se féliciter du fait que, jusqu'à présent, les violences postélectorales aient été évitées. On peut également compter sur les capacités et l'expérience éprouvées, ainsi que la forte crédibilité de la Cour suprême pour dire le droit et garantir la vérité des urnes. La force des institutions est un atout majeur pour cette jeune démocratie. Cela permet aux Kenyans de tous bords de continuer à faire confiance à un système qui, malgré tout, est en voie de sophistication.

Difficile d'affirmer que nous assistons à une revitalisation de la dynamique démocratique. Nous sommes plutôt au pic de la crise du processus de démocratisation. L'année 2020 restera dans les mémoires comme l'étape cruciale, révélatrice des reculs démocratiques que nous avons observés depuis une décennie. Plusieurs élections qui se sont tenues en 2020 ont porté la marque de la crise de la dynamique démocratique à travers le continent. Dans plusieurs pays, les modifications opportunistes des Constitutions ou les tentatives de restauration autocratique ont conduit aux crises dites du « troisième mandat », ou à l'exclusion des oppositions des compétitions électorales. Avec les crises dites « du troisième mandat » en Côte d'Ivoire et en Guinée Conakry, la restauration autocratique au Bénin ou le gel autoritaire au Togo, l'Afrique de l'Ouest saluée naguère pour ses progrès politiques a désormais quitté le tableau vertueux de la démocratisation. Par bonheur, l'ancrage démocratique se confirme dans des pays tels que le Ghana, le Cap Vert, le Nigeria, le Niger…

Trente ans après le déclenchement des processus de démocratisation, nous assistons sur le continent à une cohabitation clairement établie entre des démocraties consolidées et des régimes autoritaires ou hybrides. L'on peut donc faire un bilan d'étape du processus de démocratisation, en constatant qu'il est loin d'être achevé. Trois décennies après son déclenchement en 1990, seule une dizaine de pays sur les 54 que compte le continent ont connu des alternances politiques qui constituent un indicateur majeur de respirations et maturité démocratiques. Face aux courants de pensée contradictoires à l'œuvre sur le continent, il faudra peut-être nous résoudre à admettre qu'une partie du continent est en train de décrocher durablement du projet démocratique. Ce qui signifie que l'avenir collectif des pays se construira en fonction de cette disparité idéologique, en contradiction avec les orientations politiques de l'Union africaine, qui présente dans sa charte la démocratisation des systèmes politiques comme une valeur commune à tous les États membres.

Avec votre ouvrage Blues démocratique, vous vous êtes penché sur trente ans de vie politique africaine. Quels sont, selon vous, les éléments qui ont fait dérailler les processus lancés au début des années 1990 avec les Conférences nationales ?

Il faut avant tout souligner que l'avènement du pluralisme politique et l'instauration d'institutions démocratiques ont été la résultante de luttes menées par des partisans de ce système, qui ont, tout au long des années 1970 et 1980, dénoncé les funestes destinations des partis uniques, qui, par nature, excluent une partie des citoyens de la décision nationale. De fait, le projet démocratique s'est heurté dès l'origine à la résistance des partisans du monopartisme autoritaire qui a fixé ses racines, au fil du temps, dans l'espace politique. Ainsi, la question était de savoir comment parvenir à diffuser et consolider une culture démocratique dans des espaces nationaux fortement marqués par l'habitude du parti unique, du culte de l'homme fort, de l'exclusivisme politique et du recours ordinaire à la violence d'État. Les facteurs d'empêchement ou de ralentissement du processus démocratique sont très tôt apparus après 1990. On peut citer les fraudes électorales devenues systémiques, entraînant une récurrence des contentieux électoraux, l'émergence de nouvelles conflictualités liées au refus de toute forme d'alternance politique par certains acteurs politiques encore attachés au monolithisme, les coups d'État constitutionnels favorisant le prolongement illégal des mandats présidentiels, l'exclusion des opposants des compétitions électorales, l'intensification graduelle de la répression à l'encontre des oppositions, qui, dans certains pays, se sont progressivement réduites comme peau de chagrin.

En somme, l'arsenal déployé par certains pouvoirs pour contrecarrer la donne démocratique a, dans nombre de pays, transformé le processus de démocratisation en une sinistre farce qui, sans pour autant restaurer pleinement le système de parti unique, a transformé les espaces politiques en démocratures, en autocraties non assumées, ou, pire encore, en néodictatures. Il apparaît alors que le rapport de force qui opposait les partisans de la démocratisation aux officiers de l'ordre ancien est en train de basculer en faveur de ces derniers. La restauration de régimes autoritaires intervient aussi dans un contexte où une partie des opinions, déçues par les dérives ou l'incurie de régimes issus d'élections, ont commencé à douter des vertus et de la destination du système démocratique. À tout cela sont venus s'ajouter d'autres freins au processus, tel que le phénomène du terrorisme, devenu une priorité au cœur des agendas de certains États. On peut aussi citer l'offensive idéologique des puissances autocratiques telles que la Russie, la Chine ou la Turquie, ces grands partenaires des pays du continent devenus des soutiens objectifs ou des cautions politiques pour les régimes rétifs aux avancées démocratiques.

Mali, Guinée, Burkina Faso : trois pays sahéliens, trois coups d'État. Peut-on dire que le terrorisme est devenu un prétexte pour justifier le tournant autoritaire observé chez un certain nombre de pouvoirs en Afrique ?

Les coups d'État intervenus dans ces pays, qualifiés de « coups d'État nouvelle génération » avaient initialement pour objectif, selon leurs auteurs, de rectifier une situation de crise imputée aux dérives de pouvoirs issus des urnes mais devenus paradoxalement des menaces majeures pour la démocratie. Par ailleurs, ces trois pays étant confrontés à la question sécuritaire, les nouveaux putschistes ont prétendu vouloir, par leur action, pallier l'incurie des pouvoirs dénoncés, en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Toutefois, au vu des évolutions récentes des situations dans ces pays, l'agenda des juntes militaires devient de plus en plus insaisissable. Il semble que, plutôt que de remettre sur les rails les processus de démocratisation et de lutter efficacement contre l'insécurité, ils aient tendance à prolonger leur présence aux commandes des États, en prétendant refonder l'État et engager des réformes au long cours. Ce qui n'est pas le rôle dévolu à des autorités de transition. Bénéficiant d'une certaine popularité, liée surtout au rejet des pouvoirs qu'ils ont défaits, ces militaires ne laissent rien entrevoir de leur volonté de placer au cœur de leur agenda la confortation de la démocratisation de la vie politique.

D'ailleurs, la question sécuritaire devient l'argument indiscutable permettant de reléguer au second plan la question démocratique. Ceux qui ont applaudi les putschistes au Mali, au Burkina Faso et en Guinée n'attendaient pas de leur part le retour à un régime autoritaire et monolithique. Je ne suis pas certain que le gel du processus démocratique constitue la meilleure réponse à l'offensive des groupes terroristes, qui semblent plutôt tirer profit de la fragilité des institutions et de l'État, de la contestation des pouvoirs autoritaires, de l'incertitude économique et de la ruine des consensus nationaux.

Comment les institutions traditionnelles, religieuses et communautaires pourraient-elles accompagner les sociétés civiles dans leur rôle de vigie et de régulateur du pouvoir politique dans les pays africains ?

Cette question est doublement sensible : d'abord parce que dans les États fondés sur le principe de la laïcité, le recours à la médiation des religieux ne peut se justifier que dans des circonstances exceptionnelles et de crise majeure, dès lors que l'on considère que les acteurs politiques qualifiés ne disposent plus des ressorts nécessaires pour exercer leurs prérogatives et remplir leur mission. Cela s'est produit notamment lors de la tenue des Conférences nationales pour lesquelles l'autorité morale du clergé catholique a été déterminante. Ensuite, on peut se demander si les sociétés civiles ont réellement besoin d'être accompagnées par des institutions religieuses ou communautaires. Quelle serait alors la nature de ce rôle d'accompagnement, et surtout, où commencerait-il et où s'arrêterait-il ? Tout en reconnaissant l'utilité du recours ponctuel à des autorités morales – traditionnelles ou religieuses – dans des situations de crise, je crois que la maturité démocratique se vérifie dans la capacité pleine et entière des acteurs politiques à apporter les réponses nécessaires à la gestion de la Cité. Toutefois, une réflexion approfondie sur l'invention de nouvelles formes de systèmes politiques, spécifiquement adaptées à certaines sociétés, pourrait déboucher sur la construction d'un espace politique dans lequel certaines institutions traditionnelles, religieuses et communautaires pourraient être associées de manière permanente à la vie politique, à l'élaboration des programmes sociaux, à la mise en place de projets de société. On pourrait alors parler d'une forme endogène de démocratie participative au sein de laquelle les rôles et les attributions des uns et des autres seraient alors clairement identifiables et consignées. Une telle initiative relèverait alors d'un choix de société, consenti par l'ensemble des forces vives d'un pays.

Comment entrevoyez-vous l'avenir politique de l'Afrique dans un monde en plein redéploiement idéologique et en pleine recomposition stratégique ?

La diversification des partenariats extérieurs a permis aux pays d'Afrique, les francophones notamment, de s'affranchir de l'étroitesse des relations bilatérales et exclusives avec l'ancienne puissance coloniale, pour amplifier leurs capacités de négociation avec d'autres partenaires. On a alors assisté à la structuration de modalités concurrentielles entre les partenaires traditionnels et les nouveaux arrivants comme la Chine, l'Inde, le Japon, la Turquie, la Russie, et quelques autres. Alors que les questions commerciales ont été souvent le principal élément d'appréciation de cette configuration, il est devenu utile de s'interroger sur ses impacts politiques dans les contextes africains. Autrement dit, en quoi les proximités entre les pays africains et leurs divers partenaires influent-elles sur leurs choix et orientations politiques ? Par exemple, comment évaluer aujourd'hui l'influence de la politique chinoise sur ses relations avec ses partenaires africains, sachant par ailleurs que le plus grand État autoritaire de notre époque, et premier investisseur en Afrique, a rétabli dans sa Constitution le système de la présidence à vie, tout en proclamant son aversion envers le pluralisme démocratique tel que conçu notamment au Ghana, au Sénégal ou en Afrique du Sud ? Au cours des vingt dernières années, une fracture idéologique s'est peu à peu manifestée entre les défenseurs de la cause démocratique et ses contempteurs, devenus les tenants d'une nouvelle doctrine a-démocratique. La guerre en Ukraine en est désormais l'une des illustrations les plus tragiques.

Face à cette situation, il s'agirait pour l'Afrique de parvenir à combiner intelligemment l'exigence de souveraineté et le courage politique. En toute logique, on comprendrait difficilement que l'Union africaine, qui a inscrit la défense des souverainetés nationales et la lutte contre les impérialismes au chapitre des valeurs cardinales partagées, se contente indéfiniment d'une posture de neutralité face à l'agression caractérisée de la Russie contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Il ne serait pas de bonne politique d'avoir une approche sélective de la condamnation des impérialismes. Face aux confrontations idéologiques qui, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, instaurent une démarcation conflictuelle entre systèmes démocratiques et régimes autoritaires, quels sont les choix spécifiques de l'Afrique ? Plutôt que d'osciller entre le Protocole de Washington et celui de Pékin, comment l'Afrique pourrait-elle construire et affirmer ses propres choix sur la scène internationale, sans plus se déterminer en fonction des intérêts objectifs des grandes puissances ? Sans plus être la variable d'ajustement des conflits entre grandes puissances ? Au regard de l'actualité, la question démocratique est plus que jamais au cœur du débat politique à travers le monde. En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique, le plus important après celui des indépendances. Malgré les difficultés d'étapes, les pannes et les reculs démocratiques, les militants prodémocratie, partout à travers le continent, n'ont pas renoncé à relever ce défi historique.

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 16:37
Le sol se dérobe sous les pieds de Zelensky

 

Lu pour vous 

 

29 Août 2022 M. K. BHADRAKUMAR

Discours froid à Washington, revers sur le terrain militaire, flop des sanctions économiques, image écornée, lassitude de l’opinion internationale confrontée à l’inflation… Les planètes sont loin d’être alignées pour le président ukrainien. Zelensky sur un siège éjectable? L’analyse de l’ancien diplomate indien, M.K. Bhadrakumar. (IGA)

En lisant et en relisant la déclaration faite lundi dernier par le président US Joe Biden à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Ukraine, on se souvient de l’immortelle maxime du poète anglais John Keats : « Les mélodies entendues sont douces, mais celles qui ne sont pas entendues le sont encore plus ». Trois éléments interpellent.

Tout d’abord, Biden a invoqué à plusieurs reprises la nature durable de la relation entre les États-Unis et le peuple ukrainien. Mais durant toute son allocution, il n’a pas mentionné une seule fois le gouvernement ukrainien ou la direction du président Volodymyr Zelensky. Une omission négligente ?

Deuxièmement, Biden a sous-estimé au point de l’ignorer l’intense partenariat entre les États-Unis et l’Ukraine du point de vue État à État. Le régime de Kiev est pourtant inconcevable sans un solide soutien étasunien. Troisièmement, et c’est le plus important, Biden n’a pas parlé de la guerre en elle-même, alors qu’elle se trouve actuellement à un stade décisif.

Pas plus tard que le 18 août, vingt éminents professionnels US de la sécurité nationale ont exhorté l’administration Biden à « produire un récit stratégique satisfaisant qui permette aux gouvernements de maintenir le soutien de l’opinion publique à l’engagement de l’OTAN sur le long terme… (et) d’agir plus rapidement et stratégiquement pour répondre aux demandes ukrainiennes de fournitures d’armement« .

Mais Biden a soigneusement éludé tout cela. Même lorsqu’il a parlé de la dernière tranche d’armes pour l’Ukraine, d’une valeur de 2,98 milliards de dollars, Biden a exprimé l’espoir que les fournitures d’armement puissent garantir que l’Ukraine « soit capable de continuer à se défendre sur le long terme. » (C’est nous qui soulignons.)

Les analystes étasuniens estiment que le paquet d’armes de 2,98 milliards de dollars est radicalement différent dans son mécanisme de distribution. Ainsi, alors que l’aide militaire était jusqu’à présent puisée dans les stocks préexistants d’armements et d’équipements US, cette fois-ci, le paquet d’aide sera acheté ou commandé à des fournisseurs de la Défense.

John Kirby, le porte-parole du Conseil national de sécurité, a admis devant les journalistes qu’une partie de l’aide du dernier paquet pourrait être distribuée plus lentement que d’autres parties, en fonction des stocks actuels des fournisseurs de la Défense. Il a déclaré vaguement : « Cela va dépendre, très franchement, de l’article dont nous parlons. Certaines choses auront probablement encore besoin d’un certain temps de production pour être développées. »

En fait, avec la déclaration de Biden, le complexe militaro-industriel a sans doute plus de quoi se réjouir que Zelensky. L’administration Biden écarte le spectre de l’épuisement des stocks actuels des États-Unis, comme le font également les alliés européens.

Selon Mark Cancian, conseiller principal au Programme de sécurité internationale du CSIS, le dernier paquet de 2,98 milliards de dollars de Biden « soutiendra l’armée ukrainienne à long terme, mais il faudra des mois, voire des années, pour le mettre pleinement en œuvre… Ainsi, ce (paquet) soutiendra l’armée ukrainienne à long terme, probablement après la guerre, plutôt que d’augmenter ses capacités à court ou moyen terme…

« Cela signifie que la capacité des États-Unis à fournir rapidement des équipements pourrait diminuer… L’administration pourrait devoir demander plus d’argent au Congrès prochainement. Bien que le consensus bipartisan pour le soutien à l’Ukraine reste fort, il pourrait y avoir un combat avec la gauche progressiste et la droite isolationniste sur l’opportunité d’envoyer de l’argent à l’étranger alors qu’il y a des besoins pressants chez nous. »

Ce sont presque les mêmes dilemmes auxquels sont confrontés les alliés européens des États-Unis. Le prestigieux think tank allemand, l’Institut Kiel pour l’économie mondiale, rapportait ainsi la semaine dernière : « Le flux de nouveaux soutiens internationaux à l’Ukraine s’est tari en juillet. Aucun grand pays de l’UE, comme l’Allemagne, la France ou l’Italie, n’a fait de nouvelles promesses significatives. »

La Commission européenne fait pression pour que l’Ukraine reçoive des aides plus importantes et plus régulières, mais l’enthousiasme fait défaut au niveau des pays membres : « Les grands pays de l’UE comme la France, l’Espagne ou l’Italie ont jusqu’à présent fourni très peu de soutien ou restent très opaques quant à leur aide. »

L’affaiblissement du soutien interne est le principal facteur. Même en Pologne, il y a une « lassitude à l’égard des réfugiés ». L’inflation est la préoccupation majeure de l’opinion publique. Le magazine allemand Spiegel a rapporté que le chancelier Olaf Scholz est confronté à des dissensions dans les rangs de son propre parti de la part de ceux qui veulent que Berlin cesse de fournir des armes à Kiev et souhaitent au contraire que le chancelier engage un dialogue avec la Russie.

Jeudi, le chancelier Scholz a fait une remarque importante lors d’un événement public à Magdebourg : Berlin ne fournira pas à Kiev des armes qui pourraient être utilisées pour attaquer la Russie. Scholz a expliqué que l’objectif de Berlin en envoyant des armes était de « soutenir l’Ukraine » et « d’empêcher une escalade de la guerre vers quelque chose qui serait très différent. » Il a dit qu’il se faisait l’écho de la pensée de Biden.

En effet, les États-Unis continuent d’exercer une pression militaire sur la Russie dans l’espoir de briser la résistance de leur adversaire stratégique de longue date. Toutefois, au cours des deux derniers mois, Washington a signalé à plusieurs reprises qu’il ne cherchait pas la victoire, mais une solution définitive au problème ukrainien par le biais de négociations pacifiques.

Comme en Allemagne, il y a aux États-Unis une forte pression anti-guerre. Elle vient notamment d’une frange du parti démocrate et de l’élite académique, mais aussi de hauts fonctionnaires et de chefs d’entreprises à la retraite qui demandent à l’administration Biden d’arrêter d’envenimer la situation en Ukraine. Si les démocrates perdent les élections de mi-mandat, ou si les républicains arrivent au pouvoir en 2024, la guerre pourrait prendre une tournure fondamentalement différente. Au fil du temps, il est fort probable que des changements similaires se produisent également en Europe.

Déjà, la diminution constante de l’intensité de l’impact des sanctions européennes et américaines contre la Russie parle d’elle-même. The Economist, qui est un critique virulent du Kremlin, a admis cette semaine que le coup de grâce attendu des restrictions anti-russes « ne s’est pas matérialisé. » Le magazine écrit : « Les ventes d’énergie vont générer un excédent de la balance courante de 265 milliards de dollars cette année (pour la Russie), le deuxième plus important au monde après la Chine. Après avoir traversé une crise, le système financier russe s’est stabilisé et le pays trouve de nouveaux fournisseurs pour certaines importations, notamment la Chine. »

Sur une note plus sombre, The Economist écrit : « Le moment unipolaire des années 1990, où la suprématie de l’Amérique était incontestée, est révolu depuis longtemps, et l’appétit de l’Occident pour le recours à la force militaire s’est émoussé depuis les guerres en Irak et en Afghanistan. »

Une fois de plus, à l’échelle internationale, le soutien à l’Ukraine en dehors du bloc occidental a chuté de façon spectaculaire au cours des derniers mois. La proposition de Kiev, mercredi, de condamner la Russie n’a reçu le soutien que de 58 des 193 États membres des Nations unies, alors que, lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies du 2 mars, 141 pays membres avaient voté en faveur d’une résolution non contraignante condamnant Moscou.

De même, la couche de vernis de Zelensky s’écaille. Sa toxicomanie devient visible au grand jour. Le régime vacille, comme le montre la vague de purges dans l’establishment sécuritaire ukrainien. Selon le président turc Recep Erdogan, qui a récemment rencontré Zelensky à Lvov, ce dernier semblait peu sûr de lui et ne savait pas s’il était pleinement informé de la situation sur le terrain.

Le comportement erratique de Zelensky n’est pas non plus très sympathique. Le Pape François est la dernière figure en date à être réprimandée par Kiev – parce que le Pontife a fait remarquer que Darya Dugina était « innocente ». L’ambassadeur du Vatican a été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour recevoir les protestations de Kiev.

Le quotidien allemand Handelsblatt a écrit aujourd’hui que la « cohésion interne » du gouvernement ukrainien « est en danger. De graves allégations pèsent sur le président… À l’intérieur, le président ukrainien, célébré à l’étranger comme un héros de guerre, est sous pression… Le comédien est devenu un chef de guerre… Jusqu’à présent, l’homme de 44 ans a pu échanger et agir librement avec son équipe, composée en partie de collègues de sa société de production télévisuelle. Mais le délai de grâce semble maintenant avoir expiré« . Le quotidien prévoit l’approche d’un bouleversement politique d’ici l’hiver.

Biden a soigneusement pris ses distances avec le régime de Kiev et s’est concentré sur les relations interpersonnelles. Bien que les Américains connaissent les couloirs byzantins du pouvoir à Kiev, ils ne peuvent pas se permettre d’être aussi explicites que l’ancien président russe, Dmitri Medvedev. La semaine dernière, il a prédit que les militaires ukrainiens pourraient organiser un coup d’État et entamer des pourparlers de paix avec la Russie.

 

Source originale: Indian Punchline

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 16:26
La pression exercée par la Russie sur la centrale électrique de Zaporozhye
La pression exercée par la Russie sur la centrale électrique de Zaporozhye

Lu pour vous

 

La pression exercée par la Russie sur la centrale électrique de Zaporozhye remet en question l’activation de l’article 5 de l’OTAN. Expert en relations internationales : “La question est de savoir, si, à Dieu ne plaise, quelque chose se produit, qui intervient là-bas” (DECLARATION EXCLUSIVE)

https://wizee.fr/ Par Caroline Dupuis  28 août 2022 

Lа ѕіtuаtіоn à lа сеntrаlе nuсléаіrе dе Zароrоzhyе tіеnt еn hаlеіnе tоutе l’Еurоре. Віеn quе lеѕ ѕсénаrіоѕ ѕоіеnt lоіn d’êtrе орtіmіѕtеѕ, lеѕ рréѕіdеntѕ Јое Віdеn еt Еmmаnuеl Масrоn, lе сhаnсеlіеr Оlаf Ѕсhоlz еt lе Рrеmіеr mіnіѕtrе Воrіѕ Јоhnѕоn оnt арреlé à l’еnvоі “rаріdе” d’unе mіѕѕіоn d’іnѕресtеurѕ dе l’Аgеnсе іntеrnаtіоnаlе dе l’énеrgіе аtоmіquе (АІЕА) à lа сеntrаlе dе Zароrоzhyе. Міrоѕlаv Таșсu Ѕtаvrе, ехреrt еn rеlаtіоnѕ іntеrnаtіоnаlеѕ еt mаîtrе dе соnférеnсеѕ à l’unіvеrѕіté dе Вuсаrеѕt, déсlаrе dаnѕ unе іntеrvіеw à Gândul quе Lа рrеѕѕіоn ѕur l’énеrgіе nuсléаіrе еѕt ехtrêmеmеnt ѕеnѕіblе еt lа Russie l’utіlіѕе соmmе unе аrmе dе сhаntаgе.

Ѕеlоn l’ехреrt еn rеlаtіоnѕ іntеrnаtіоnаlеѕ, ѕі l’оn соnѕіdèrе l’еnѕеmblе dе lа ѕіtuаtіоn, Роutіnе еѕt раѕѕé d’unе mеnасе dе bоutоn rоugе à се quе сеrtаіnѕ ехреrtѕ quаlіfіеnt dе tеrrоrіѕmе nuсléаіrе.

Аu-dеlà dеѕ оріnіоnѕ, dеѕ dіѕсuѕѕіоnѕ, dеѕ ѕtrаtégіеѕ еt dеѕ ѕсénаrіоѕ – du рluѕ réаlіѕtе аu рluѕ іnѕаіѕіѕѕаblе – lа quеѕtіоn légіtіmе rеѕtе dе ѕаvоіr quі аgіrа еn рrеmіеr еn саѕ d’іnсіdеnt nuсléаіrе d’оrіgіnе ruѕѕе à lа сеntrаlе dе Zароrоzhyе. Un dоmmаgе délіbéré ѕuіvі d’unе fuіtе dе rаdіаtіоnѕ роurrаіt-іl êtrе соnѕіdéré соmmе unе аttаquе соntrе tоuѕ lеѕ Étаtѕ dе l’ОТАN еt еntrаînеr l’асtіvаtіоn dе l’аrtісlе 5 du trаіté dе l’ОТАN, quі а été élаbоré ѕur lе рrіnсіре “tоuѕ роur un, un роur tоuѕ” ?

Lеѕ ѕсіеntіfіquеѕ dе l’Іnѕtіtut ukrаіnіеn d’hydrоmétéоrоlоgіе оnt ѕіmulé lа рrораgаtіоn dеѕ rаdіаtіоnѕ еn саѕ dе саtаѕtrорhе nuсléаіrе еt оnt соnѕtаté qu’еn rаіѕоn dеѕ соndіtіоnѕ météоrоlоgіquеѕ dе сеѕ dеrnіеrѕ јоurѕ, lе nuаgе rаdіоасtіf роurrаіt аttеіndrе lа mеr Ваltіquе, tоuсhаnt l’Еѕtоnіе, lа Lеttоnіе, lа Lіtuаnіе, lа Роlоgnе, аіnѕі quе lе Веlаruѕ. Еllе ѕе dіrіgеrа еnѕuіtе vеrѕ l’оuеѕt еt роurrаіt еntrеr еn Réрublіquе dе Моldаvіе, еn Rоumаnіе, еn Ѕеrbіе, еn Ѕlоvаquіе, еn Ноngrіе еt еn Réрublіquе tсhèquе.

“Сеѕ dеrnіèrеѕ аnnéеѕ, оn а bеаuсоuр dіѕсuté du rіѕquе d’utіlіѕеr l’énеrgіе nuсléаіrе”

“Lа рrеѕѕіоn ехеrсéе ѕur l’énеrgіе nuсléаіrе еѕt аѕѕеz ѕеnѕіblе. D’unе mаnіèrе оu d’unе аutrе, l’unе dеѕ rаіѕоnѕ роur lеѕquеllеѕ l’Аllеmаgnе а сhоіѕі d’аbаndоnnеr соmрlètеmеnt l’énеrgіе nuсléаіrе еѕt lіéе à dеuх quеѕtіоnѕ еn раrtісulіеr. Lа рrеmіèrе еѕt lа роѕѕіbіlіté d’un ассіdеnt, еt nоuѕ аvоnѕ еu, mаlhеurеuѕеmеnt, Тсhеrnоbyl еn 1986 еt, рluѕ réсеmmеnt, Fukuѕhіmа (еn 2011 – ndlr). Іl y а tоuјоurѕ се rіѕquе d’ассіdеnt nuсléаіrе.

LА DЕUХІÈMЕ QUЕЅTІОN ЕЅT LІÉЕ АU ЅTОСKАGЕ ЕT À LА DЕЅTRUСTІОN ULTÉRІЕURЕ DЕЅ DÉСHЕTЅ NUСLÉАІRЕЅ, QUІ ЅUЅСІTЕ DЕ NОMBRЕUХ DÉBАTЅ ЕT DІЅСUЅЅІОNЅ. ЕT С’ЕЅT LА RАІЅОN РОUR LАQUЕLLЕ L’АLLЕMАGNЕ А ЕN QUЕLQUЕ ЅОRTЕ СHОІЅІ DЕ RЕNОNСЕR À L’ÉNЕRGІЕ NUСLÉАІRЕ DАNЅ UN DÉLАІ RАІЅОNNАBLЕ, MÊMЕ ЅІ, D’UN АUTRЕ СÔTÉ, ІL FАUT LЕ RЕСОNNАÎTRЕ, С’ЕЅT UNЕ ÉNЕRGІЕ BЕАUСОUР MОІNЅ СHÈRЕ, LА TЕСHNОLОGІЕ А BЕАUСОUР ÉVОLUÉ. С’ЕЅT LА RАІЅОN РОUR LАQUЕLLЕ LА FRАNСЕ РОЅЅÈDЕ LЕ РLUЅ DЕ RÉАСTЕURЅ ЕT DЕ СЕNTRАLЕЅ. ЕT СЕЅ DЕRNІÈRЕЅ АNNÉЕЅ, ОN А BЕАUСОUР РАRLÉ DЕ СЕ RІЅQUЕ DЕ VОІR L’ÉNЕRGІЕ NUСLÉАІRЕ ОU LЕЅ СЕNTRАLЕЅ ÉLЕСTRІQUЕЅ DЕVЕNІR DЕЅ СІBLЕЅ РОUR LЕ TЕRRОRІЅMЕ.

Се n’еѕt раѕ lа рrеmіèrе fоіѕ quе сеttе quеѕtіоn еѕt dіѕсutéе. Lа Ruѕѕіе, раr се qu’еllе fаіt, а été quаlіfіéе раr сеrtаіnѕ ехреrtѕ dе “tеrrоrіѕmе nuсléаіrе”. Раrсе quе, ѕі јuѕqu’à рréѕеnt, Роutіnе étаіt аѕѕіѕ аvес unе mаіn ѕur lе bоutоn nuсléаіrе, ѕur lеѕ аrmеѕ nuсléаіrеѕ, dоnt nоuѕ соnnаіѕѕоnѕ lеѕ соnѕéquеnсеѕ qu’еllеѕ реuvеnt аvоіr, mаіntеnаnt іl utіlіѕе unе іnѕtаllаtіоn nuсléаіrе, еn quеlquе ѕоrtе, соmmе un сhаntаgе, à се quі ѕе раѕѕе ѕur lе tеrrаіn, dаnѕ unе аffаіrе, dіѕоnѕ, ѕtrаtégіquе”, dіt l’ехреrt еn rеlаtіоnѕ іntеrnаtіоnаlеѕ Міrоѕlаv Таșсu Ѕtаvrе, роur Gândul.

“Lа ѕіtuаtіоn à Zароrоzhyе еѕt dіffісіlе à gérеr dаnѕ dеѕ соndіtіоnѕ расіfіquеѕ”.

Міrоѕlаv Таѕhсu Ѕtаvrе а аnаlyѕé lеѕ ѕсénаrіоѕ еt еnјеuх роѕѕіblеѕ dаnѕ lе саѕ dе lа сеntrаlе nuсléаіrе dе Zароrоzhyе, ехрlіquаnt роurquоі lе grаnd dаngеr réѕіdе dаnѕ lеѕ 1200 tоnnеѕ dе mаtіèrеѕ rаdіоасtіvеѕ ѕtосkéеѕ аutоur dе lа сеntrаlе.

“Іl еѕt vrаі quе lа Ruѕѕіе соmmеnсе à реrdrе du tеrrаіn dаnѕ lа régіоn, еt l’uѕіnе dе Zароrоzhyе еѕt un роіnt ѕtrаtégіquе tаnt ѕur lа саrtе mіlіtаіrе quе роur dеѕ rаіѕоnѕ dе ѕurvіе dе l’Ukrаіnе.

ІL Y А АU MОІNЅ DЕUХ ОU TRОІЅ ЅСÉNАRІОЅ LІÉЅ À L’UЅІNЕ DЕ ZАРОRОZHYЕ. LА РRЕMІÈRЕ ЕЅT QU’ІL РОURRАІT ÊTRЕ UTІLІЅÉ – ЕT С’ЕЅT LЕ ЅСÉNАRІО САTАЅTRОРHЕ – QU’ІL РОURRАІT DÉСLЕNСHЕR UN ІNСІDЕNT NUСLÉАІRЕ LÀ-BАЅ.

LА DЕUХІÈMЕ ЕЅT QU’ІLЅ VЕULЕNT DÉTОURNЕR LЕ РОUVОІR – NОUЅ АVОNЅ VU СЕRTАІNЕЅ DÉСLАRАTІОNЅ, MАІЅ NОUЅ DЕVОNЅ LЕЅ РRЕNDRЕ АVЕС ЅСЕРTІСІЅMЕ – VЕRЅ LА РÉNІNЅULЕ DЕ СRІMÉЕ, С’ЕЅT-À-DІRЕ VЕRЅ LА ZОNЕ СОNTRÔLÉЕ РАR LА RUЅЅІЕ.

LА TRОІЅІÈMЕ ЅЕRАІT QU’ІL VЕUT GАRDЕR L’UKRАІNЕ ЅОUЅ СОNTRÔLЕ, САR LА СЕNTRАLЕ FОURNІT ЕNVІRОN 20 % DЕЅ BЕЅОІNЅ ÉNЕRGÉTІQUЕЅ DЕ L’UKRАІNЕ, ÉTАNT LА РLUЅ GRАNDЕ СЕNTRАLЕ NUСLÉАІRЕ D’ЕURОРЕ. МАІЅ ІL ЕЅT DІFFІСІLЕ À GÉRЕR, MÊMЕ DАNЅ DЕЅ СОNDІTІОNЅ РАСІFІQUЕЅ.

Іl nе fаіt аuсun dоutе quе ѕі unе bоmbе dеvаіt frарреr, lе rеvêtеmеnt оu lеѕ élémеntѕ quі ѕе trоuvеnt dаnѕ lе сœur du réасtеur роurrаіеnt êtrе еndоmmаgéѕ. D’арrèѕ се quе ј’аі lu, d’арrèѕ се quе ј’аі dіѕсuté аvес dіfférеntѕ ѕрéсіаlіѕtеѕ, с’еѕt реu рrоbаblе.

Маіѕ ѕі vоuѕ tоuсhеz lа сеntrаlе élесtrіquе quі аlіmеntе lа сеntrаlе dе rеfrоіdіѕѕеmеnt – quі еѕt ехtrêmеmеnt іmроrtаntе роur mаіntеnіr lе nоyаu, еt раѕ ѕеulеmеnt lе nоyаu, еn fоnсtіоnnеmеnt – vоuѕ аvеz déјà un рrоblèmе. Ѕі vоuѕ соnѕіdérеz qu’іl y а еnvіrоn 1200 tоnnеѕ dе mаtérіаuх rаdіоасtіfѕ à рrохіmіté dе lа сеntrаlе quі оnt été rеtіréѕ еt рrоgrеѕѕіvеmеnt rеmрlасéѕ dаnѕ lе nоyаu, с’еѕt tоut аuѕѕі dаngеrеuх quе dе frарреr lа сеntrаlе”, ехрlіquе l’ехреrt еn rеlаtіоnѕ іntеrnаtіоnаlеѕ.

Віеn quе lа ѕіtuаtіоn nе ѕоіt раѕ орtіmіѕtе, l’еѕроіr dеmеurе quе lа Ruѕѕіе ассерtе dе démіlіtаrіѕеr lа zоnе, ајоutе l’ехреrt.

“Ѕі, à Dіеu nе рlаіѕе, quеlquе сhоѕе ѕе рrоduіt, lа quеѕtіоn еѕt dе ѕаvоіr quі іntеrvіеnt là-bаѕ”.

Соnсеrnаnt unе évеntuеllе асtіvаtіоn dе l’аrtісlе 5 du trаіté dе l’ОТАN, Міrоѕlаv Таșсu Ѕtаvrе еѕtіmе qu'”unе аttаquе оu un nuаgе rаdіоасtіf аttеіgnаnt lе tеrrіtоіrе dе l’Еurоре nе реut сереndаnt раѕ êtrе соnѕіdéré соmmе unе déсlаrаtіоn dе guеrrе.”

LЕЅ СHОЅЕЅ ЅОNT ЕХTRÊMЕMЕNT DÉLІСАTЕЅ ЕT С’ÉTАІT, АРRÈЅ LА РRЕMІÈRЕ РHАЅЕ, LЕ СRІ DЕ L’ОRGАNІЅАTІОN QUІ GÈRЕ ЅОUЅ L’ОNU, L’ОRGАNІЅАTІОN DЕ L’ÉNЕRGІЕ АTОMІQUЕ : “МОNЅІЕUR, FАІTЕЅ РLUЅ АTTЕNTІОN, FАІTЕЅ АTTЕNTІОN, РАRСЕ QUЕ NОUЅ ЅОMMЕЅ ЅUR UNЕ СHОЅЕ QUІ РЕUT DÉСLЕNСHЕR UN РRОBLÈMЕ DОNT NОUЅ NЕ РОUVОNЅ MÊMЕ РАЅ РRÉVОІR LЕЅ СОNЅÉQUЕNСЕЅ.” АU NІVЕАU DÉСLАRАTІF, LЕЅ СHОЅЕЅ ОNT ÉVОLUÉ ЕT ІL Y А DЕЅ DІЅСUЅЅІОNЅ ОUVЕRTЕЅ, DАNЅ UN FОRMАT GÉRÉ ЕN QUЕLQUЕ ЅОRTЕ РАR LЕЅ NАTІОNЅ UNІЕЅ, MАІЅ АUЅЅІ РАR UNЕ ІNTЕRVЕNTІОN DU РRÉЅІDЕNT FRАNÇАІЅ.

Ј’еѕрèrе quе, аu mоіnѕ à lа dоuzіèmе hеurе, се quі rеѕtе dе lа rаіѕоn ruѕѕе рrévаudrа еt quе nоuѕ vеrrоnѕ се quе, еn fаіt, tоut lе mоndе dеmаndе : unе démіlіtаrіѕаtіоn dе сеttе zоnе. Аutrеmеnt dіt, ѕеul du реrѕоnnеl сіvіl ѕрéсіаlіѕé dеvrаіt rеѕtеr ѕur рlасе, аіnѕі quе dеѕ оbѕеrvаtеurѕ dе l’Оrgаnіѕаtіоn dе l’énеrgіе аtоmіquе, еt tаnt lеѕ Ukrаіnіеnѕ quе lеѕ mіlіtаіrеѕ ruѕѕеѕ dеvrаіеnt vеіllеr, dаnѕ un сеrtаіn рérіmètrе, à nе раѕ tоuсhеr à сеѕ сhоѕеѕ. Сеlа роurrаіt êtrе lа ѕоlutіоn.

ЕN ЅUРРОЅАNT QUЕ QUЕLQUЕ СHОЅЕ ЅЕ РRОDUІЅЕ, ЈЕ NЕ РЕNЅЕ РАЅ QUЕ СЕLА РUІЅЅЕ ÊTRЕ UNЕ RАІЅОN РОUR АСTІVЕR L’АRTІСLЕ 5 DЕ L’ОТАN. ЈЕ DІЅ СЕLА РАRСЕ QUЕ – АRTІСLЕ 5 DU TRАІTÉ DЕ L’ОТАN, СОNЅTRUІT ЕN QUЕLQUЕ ЅОRTЕ ЅUR LЕ РRІNСІРЕ DU MОUЅQUЕTАІRЕ, “TОUЅ РОUR UN, UN РОUR TОUЅ” – UNЕ АTTАQUЕ ОU UN NUАGЕ RАDІОАСTІF АTTЕІGNАNT LЕ TЕRRІTОІRЕ DЕ L’ЕURОРЕ NЕ РЕUT ÊTRЕ СОNЅІDÉRÉ СОMMЕ UNЕ DÉСLАRАTІОN DЕ GUЕRRЕ АРRÈЅ TОUT.

Іl ѕ’аgіrаіt d’unе іntеrрrétаtіоn bеаuсоuр trор lахіѕtе dе l’аrtісlе еt dе сеttе оrgаnіѕаtіоn, dоnt іl fаut rесоnnаîtrе qu’еllе а јuѕqu’à рréѕеnt trаvаіllé dе mаnіèrе ехtrêmеmеnt рrudеntе еn аіdаnt légіtіmеmеnt l’Ukrаіnе à ѕе défеndrе соntrе un аgrеѕѕеur еt еn еѕѕаyаnt раr tоuѕ lеѕ mоyеnѕ dе nе рrоvоquеr lа Fédérаtіоn dе Ruѕѕіе еn аuсunе fаçоn”, ајоutе l’ехреrt еn rеlаtіоnѕ іntеrnаtіоnаlеѕ.

Аrtісlе 5, “оblіgаtіоn ѕасréе” роur lеѕ аllіéѕ dе l’ОТАN

L’аrtісlе 5 du trаіté dе l’Аtlаntіquе Nоrd соnѕасrе lе рrіnсіре dе lа défеnѕе соllесtіvе, се quі ѕіgnіfіе qu’unе аttаquе соntrе un mеmbrе еѕt соnѕіdéréе соmmе unе аttаquе соntrе tоuѕ lеѕ mеmbrеѕ. L’ОТАN соmрtе асtuеllеmеnt 30 mеmbrеѕ, dоnt dеѕ Étаtѕ mеmbrеѕ dе l’UЕ.

Lа сlаuѕе dе défеnѕе соllесtіvе dе l’ОТАN n’а été асtіvéе qu’unе ѕеulе fоіѕ, lоrѕquе lеѕ Étаtѕ-Unіѕ оnt іnvоqué l’аrtісlе 5 арrèѕ lеѕ аttаquеѕ tеrrоrіѕtеѕ du 11 ѕерtеmbrе 2001.

Lе рréѕіdеnt аmérісаіn Јое Віdеn а déсlаré lоrѕ du ѕоmmеt quе l’аrtісlе 5 еѕt “unе оblіgаtіоn ѕасréе” роur lеѕ аllіéѕ dе l’ОТАN, ајоutаnt : “Је vеuх јuѕtе quе tоutе l’Еurоре ѕасhе quе lеѕ Étаtѕ-Unіѕ ѕоnt là.”

Lа сеntrаlе élесtrіquе dе Zароrоzhyе а été оссuрéе раr lеѕ Ruѕѕеѕ début mаrѕ.

Lа сеntrаlе dе Zароrоzhyе, lа рluѕ grаndе сеntrаlе nuсléаіrе d’Еurоре, а été оссuрéе раr lеѕ trоuреѕ ruѕѕеѕ début mаrѕ, dаnѕ lеѕ tоut рrеmіеrѕ јоurѕ dе l’іnvаѕіоn dе l’Ukrаіnе раr lа Ruѕѕіе. Dерuіѕ lе 5 аоût, Kiev еt Моѕсоu ѕ’ассuѕеnt mutuеllеmеnt d’аvоіr рrосédé à dеѕ tіrѕ d’аrtіllеrіе. Unе fоіѕ, lеѕ tіrѕ оnt tоuсhé à рrохіmіté d’un bâtіmеnt dе ѕtосkаgе dе mаtіèrеѕ rаdіоасtіvеѕ еt unе аutrе fоіѕ, іlѕ оnt рrоvоqué l’аrrêt аutоmаtіquе d’un réасtеur.

Lа сеntrаlе nuсléаіrе dе Zароrоzhyе – l’unе dеѕ рluѕ grаndеѕ аu mоndе, dоnt lа соnѕtruсtіоn а débuté еn 1980 еt dоnt lе ѕіхіèmе réасtеur а été rассоrdé аu réѕеаu еn 1995 – соmрtе ѕіх réасtеurѕ VVЕR-1000 V-320 rеfrоіdіѕ à l’еаu dе соnсерtіоn ѕоvіétіquе соntеnаnt dе l’urаnіum 235 dоnt lа dеmі-vіе еѕt ѕuрérіеurе à 700 mіllіоnѕ d’аnnéеѕ.

Аu 22 јuіllеt, ѕеulѕ dеuх dеѕ réасtеurѕ dе lа сеntrаlе étаіеnt еnсоrе еn fоnсtіоnnеmеnt, ѕеlоn l’Аgеnсе роur l’énеrgіе nuсléаіrе (АЕN).

L’ОССUРАTІОN DЕ LА СЕNTRАLЕ РАR LЕЅ ЅОLDАTЅ RUЅЅЕЅ “СОNЅTІTUЕ UNЕ MЕNАСЕ ЅÉRІЕUЅЕ РОUR ЅА ЅÉСURІTÉ ЕT АUGMЕNTЕ LЕЅ RІЅQUЕЅ D’АССІDЕNT ОU D’ІNСІDЕNT NUСLÉАІRЕ (…) ІL ЕЅT URGЕNT D’АUTОRІЅЕR UNЕ ІNЅРЕСTІОN DЕ L’АІЕА ЕT D’ОBTЕNІR LЕ RЕTRАІT DЕ TОUTЕЅ LЕЅ FОRСЕЅ RUЅЅЕЅ ЅUR РLАСЕ.” LЕ СHЕF DЕ L’ОТАN, ЈЕNЅ ЅTОLTЕNBЕRG, А DÉСLАRÉ LОRЅ D’UNЕ СОNFÉRЕNСЕ DЕ РRЕЅЅЕ.

Lе соntrôlе ruѕѕе dе Zароrоzhyе “mеt еn dаngеr lа рорulаtіоn dе l’Ukrаіnе, lеѕ раyѕ vоіѕіnѕ еt l’еnѕеmblе dе lа соmmunаuté іntеrnаtіоnаlе”, а ѕоulіgné М. Ѕtоltеnbеrg à l’іѕѕuе d’unе rеnсоntrе аvес lе рréѕіdеnt ѕеrbе Аlеkѕаndаr Vuсісі.

Lеѕ frарреѕ vіѕаnt lа сеntrаlе, fаіѕаnt сrаіndrе unе саtаѕtrорhе nuсléаіrе, оnt еntrаîné unе réunіоn du Соnѕеіl dе ѕéсurіté dеѕ Nаtіоnѕ unіеѕ lе 11 аоût еt lе dіrесtеur générаl dе l’АІЕА, Rаfаеl Grоѕѕі, а dеmаndé l’еnvоі d’unе mіѕѕіоn d’іnѕресtіоn ѕur lе ѕіtе “dèѕ quе роѕѕіblе”.

Lа Ruѕѕіе а ассuѕé lеѕ ѕеrvісеѕ dе l’ОNU dе fаіrе оbѕtruсtіоn à lа mіѕѕіоn dе l’АІЕА. L’Ukrаіnе ѕ’y еѕt égаlеmеnt орроѕéе, аrguаnt quе l’іnѕресtіоn légіtіmеrаіt l’оссuраtіоn ruѕѕе du ѕіtе аuх yеuх dе lа соmmunаuté іntеrnаtіоnаlе.

Lundі, lа Ruѕѕіе а dеmаndé unе nоuvеllе réunіоn du Соnѕеіl dе ѕéсurіté dе l’ОNU ѕur l’uѕіnе dе Zароrоzhyе.

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 15:05
Le Japon ne peut pas se passer du projet pétrolier et gazier russe Sakhaline-2

 

Lu pour vous

 

Par Philippe Mesmer(Tokyo, correspondance)

Quelque 60 % des 10 millions de tonnes de gaz extraites au large de l’île de l’Extrême-Orient sont achetés par les Japonais, ce qui couvre près de 10 % des besoins nippons.

Poussées par un gouvernement soucieux de l’approvisionnement énergétique pour l’hiver, les maisons de commerce japonaises Mitsubishi Corp. et Mitsui & Co. restent engagées dans le projet Sakhaline-2 d’exploitation pétrolière et surtout gazière de l’Extrême-Orient russe. Mitsubishi l’a confirmé, vendredi 26 août, quelques jours après Mitsui.Les deux compagnies vont déposer un dossier pour devenir actionnaires de Sakhalin Energy, l’entité créée le 5 août par les autorités russes, en remplacement du consortium Sakhalin Energy Investment (SEI), dans lequel Mitsui détenait 10 % et Mitsubishi 12,5 %. Actionnaire majoritaire dans SEI, le géant russe de l’énergie Gazprom devrait obtenir 50 % du nouvel opérateur. L’autre partenaire du projet, le groupe britannique Shell, avait annoncé, fin février, son intention de s’en retirer et de céder sa participation de 27,5 %.

Le maintien de Mitsubishi et de Mitsui dans Sakhaline-2 coïncide avec les annonces, par les huit acheteurs japonais du gaz naturel liquéfié (GNL) de ces gisements de Piltun-Astokhskoye et Lunskoye, au large de la côte nord-est de l’île de Sakhaline, du renouvellement de leurs contrats d’achat à des conditions similaires aux précédents.

Un projet « extrêmement important pour la sécurité énergétique »

La plupart avaient conclu des accords sur dix ans, voire vingt ans, et certains en sont très dépendants. Quelque 50 % du GNL acheté par la compagnie Hiroshima Gas vient de Sakhaline-2. La JERA, une coentreprise créée par les compagnies d’électricité de Tokyo (Tepco) et du Chubu, en est toutefois le premier importateur. Son contrat porte sur la fourniture de 2 millions de tonnes de GNL par an jusqu’en 2029.

Et 60 % des 10 millions de tonnes de gaz extraites à Sakhaline sont achetés par les Japonais, ce qui couvre près de 10 % des besoins nippons. L’Archipel importe 97,8 % de son GNL ; 60 % vont à la production d’électricité ; 30 % servent au gaz de ville.

D’où les pressions gouvernementales pour maintenir l’engagement dans Sakhaline-2, après la décision unilatérale prise, le 30 juin, par Moscou d’en prendre le contrôle total. Le Japon a imposé des sanctions à la Russie après l’attaque de l’Ukraine, mais a toujours exclu de sortir d’un projet « extrêmement important pour la sécurité énergétique » de l’Archipel, expliquait le premier ministre, Fumio Kishida. Fin juillet, le ministre de l’économie, Koichi Hagiuda, a expliqué avoir « obtenu la compréhension » des Etats-Unis sur ce sujet.

Dès la création de Sakhalin Energy, le 5 août, M. Hagiuda a appelé Mitsubishi et Mitsui à « considérer positivement » leur maintien dans le projet. Le ministre a même promis le soutien du gouvernement. « Les secteurs public et privé travailleront ensemble pour protéger les intérêts des entreprises japonaises et assurer un approvisionnement stable en GNL. »

La pression est forte à l’approche de l’hiver

La pression est forte à l’approche de l’hiver, alors que les prix du GNL augmentent en Asie du Nord-Est, atteignant, vendredi, pour une livraison en octobre les 70,50 dollars (70,90 euros) par million de British thermal units (MMBtu, une unité anglo-saxonne d’énergie), en hausse de 23,7 %, par rapport aux tarifs pour les livraisons en septembre. Ce prix dépasse largement le record de 48 dollars par MMBtu de décembre 2021.

« Les importations de GNL en Asie du Nord-Est devraient augmenter au cours du mois de septembre. Il est possible que les prix montent considérablement une fois l’hiver venu », explique Ryhana Rasidi, spécialiste du GNL au centre d’analyses Kpler.

La situation s’annonce si critique au Japon que Tokyo réfléchit, depuis le mois de juillet, à la mise en place d’une législation de réduction de la consommation de gaz de ville, similaire au mécanisme existant pour économiser l’électricité.

Le ministère de l’économie pourrait demander aux familles et aux entreprises de réduire la consommation de gaz de ville avec ou sans objectifs chiffrés, en cas de grave pénurie d’approvisionnement. Pour l’électricité, un tel ordre oblige légalement les consommateurs, principalement les entreprises, à faire des économies. Les contrevenants sont passibles d’une amende pouvant atteindre 1 million de yens (7 310 euros).

Philippe Mesmer(Tokyo, correspondance)

 

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 15:03
La France appelée à rembourser les frais de visas refusés

 

Lu pour vous

 

https://icilome.com/ By Godfrey AKPA August 29, 2022

 

La décision du gouvernement français de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants des pays nord-africains a fait réagir la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC). Dans une lettre adressée le 17 août dernier à l’ambassade de France au Maroc, la FMDC a appelé la France à rembourser les Marocains dont les demandes de visa ont été refusées. Et si le Togo en faisait autant ?

Depuis septembre 2021, les ressortissants marocains – à l’instar de leurs voisins algériens et tunisiens – font face à un durcissement de la part des autorités consulaires françaises pour l’octroi de visas d’entrée en France. Cette décision de réduire de 50 % le nombre de visas accordés aux ressortissants du Maroc et de l’Algérie et de 30 % ceux accordés à la Tunisie continue de susciter des réactions dans ces trois pays de l’Afrique du Nord, mais aussi chez de nombreux politiciens en France.

Selon des chiffres du ministère français de l’Intérieur, relayés par des médias marocains, près de 70 % des demandes de visa en provenance du Maroc sont rejetées par les autorités consulaires françaises. Environ 69’408 demandes marocaines ont été acceptées en 2021, contre 98’000 en 2020, 346’000 en 2019, 303’000 en 2018 et 295’000 en 2017.

Un rejet massif qui a attisé à la fois la colère des demandeurs de visas et de la société civile. En effet, devant cette situation, la Fédération marocaine des droits du consommateur a adressé, le 17 août dernier, une lettre à l’ambassade de France au Maroc pour réclamer tout bonnement le remboursement des frais de visas pour les demandes refusées.

« Les restitutions d’octroi de ce document ont été imposées par le gouvernement français sans avoir informé le consommateur demandeur de visa sur les nouvelles modalités de délivrance (droit à l’information) », écrit la FMDC dans son courrier adressé à l’ambassadrice de France au Maroc, Helen Logan.

Dans une déclaration au site H24 info, le président de la FMDC a indiqué qu’il « faut d’abord informer le consommateur puis justifier et restituer les frais de visa lorsque le service est refusé ou inachevé ». Il ajoute que « les frais de traitement du service peuvent être déduits de la part de l’ambassade, à condition de le mentionner et d’en informer le consommateur marocain ». « Je paie un produit, si je ne l’ai pas, il faut me restituer les frais, surtout si ce n’est pas moi qui ai refusé de l’avoir, mais plutôt le pays en question », explique-t-il.

L’autre point soulevé par le président de la FMDC concerne l’utilisation des données personnelles des Marocains par des prestataires de services lors du dépôt de demandes de visas. « Nous donnons notre relevé bancaire, nos pièces d’identité (passeport, carte d’identité) et notre adresse à une société qui n’a pas le droit de les détenir. Ce n’est pas une autorité légale. Je peux les donner à l’ambassade de France, mais pas à une société tierce qui a été désignée par ladite ambassade. Pire. Ce sont des frais en plus pour le consommateur, dépassé par la situation », s’insurge Dr. Bouazza Kherrati.

Cette réaction de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) est à saluer. Cela pourrait être un déclic pour les autres pays du continent, notamment le Togo, d’en faire autant.

Observalgerie/IciLome

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 15:01
TICAD8 :  La sécurité et le terrorisme en Afrique sont une “question centrale”

Lu pour vous

 

 La sécurité et le terrorisme en Afrique sont une “question centrale”, estime le président tunisien

https://www.webmanagercenter.com/ 29 août 2022 Par : WMC avec TAP

Le président de la République, Kaïs Saïed, estime que la sécurité et le terrorisme en Afrique constituent une ” question centrale ” qui doit être étudiée en profondeur afin d’en tirer les causes et les facteurs internes et externes derrière sa propagation dans le continent et dans beaucoup d’autres pays.

S’exprimant à l’occasion des travaux de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), le président tunisien s’est interrogé sur les causes de la propagation du phénomène du terrorisme depuis plus de deux décennies ainsi que sur les parties qui sont derrières.

Financement du terrorisme

Il a noté que les réponses à ces différentes questions varient selon les approches adoptées, estimant que certaines d’entre elles ne sont pas ” convaincantes du tout “.

Le terrorisme est financé par des parties extérieures qui ont pour objectif de déstabiliser la sécurité dans la région et de propager davantage la pauvreté et la misère auxquelles fait face l’Afrique, assure le chef de l’Etat tunisien.

Absence d’Etat…

Par la suite, Kaïs Saïed a abordé la question de ” l’absence de l’Etat ” dans certaines régions du continent qui n’ont pas réussi, après 6 décennies d’indépendance, à garantir l’implication souhaitée de leurs peuples dans les activités économiques, sociales et politiques, ce qui a causé, a-t-il précisé, une rupture entre l’Etat et le citoyen.

Il estime également que le rôle du citoyen dans certains pays africains ne dépasse pas le fait ” de voter le jour du scrutin ” mais aussitôt après écarté de l’action politique.

Il fait remarquer dans le même cadre que l’idée de ” l’institutionnalisation ” n’est pas très claire dans certains pays, d’où la présence de groupes séparatistes et de division au sein d’un même pays.

” Ces problèmes en plus de l’absence de la démocratie, de l’égalité sociale, du sentiment d’appartenance et des droits de l’Homme mènent forcément à la propagation des phénomènes du terrorisme et de l’instabilité “, a-t-il ajouté.

“Comment se fait qu’un continent aussi riche que l’Afrique se trouve obligé d’importer les céréales de Russie et d’Ukraine alors que certains pays du continent peuvent fournir les quantités nécessaires à tous les autres pays africains et arabes?”, s’interroge-t-il, estimant au passage que les richesses du continent sont gaspillées.

Le président tunisien appelle à avoir de l’audace, du courage et du réalisme pour faire face à toutes ces problématiques et trouver les réponses à ces questionnements.

Il a fait savoir que les rencontres avec les amis et les partenaires et l’élaboration de partenariats à pied d’égalité sont le seul moyen pour faire améliorer la situation à travers une nouvelle approche moderne.

“Les Nations unies sont appelées à être des Nations réellement unies dans tous les secteurs, notamment la santé, l’éducation et les services publics”, conclut le chef de l’Etat tunisien.

Rappelons que la Tunisie a abrité, les 27 et 28 août 2022, la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) en présence de plus de 20 chefs d’Etat et de gouvernement, de représentants d’organisations internationale et régionale et autres hommes d’affaires.

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 14:11
Au Tchad, le retour de dirigeants rebelles ne fait pas l'unanimité
Au Tchad, le retour de dirigeants rebelles ne fait pas l'unanimité
Au Tchad, le retour de dirigeants rebelles ne fait pas l'unanimité
Au Tchad, le retour de dirigeants rebelles ne fait pas l'unanimité
Au Tchad, le retour de dirigeants rebelles ne fait pas l'unanimité

 

Lu pour vous

 

dw.com6h

À la faveur de la signature d’un accord de paix, plusieurs dirigeants rebelles sont rentrés à N’Djamena pour participer au dialogue national inclusif.

Parmi ces dirigeants rebelles revenus au Tchad, il y a Timane Erdimi de l’UFR et le général Mahamat Nouri de l’UFDD qui avait tenté à plusieurs reprises entre 2006 et 2019 de renverser le régime du défunt président Idriss Deby Itno.

Au cours des différentes incursions de ces mouvements rebelles, des milliers de Tchadiens avaient perdu la vie. "Je pense que ce sont les victimes les perdants de cette triste histoire. Je ne peux plus voir mon fils mais eux ils viennent de retrouver leurs enfants. C'est injuste", raconte Enock, qui a perdu son fils de 17 ans lors des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles de l’UFR début 2008.

Isabelle qui a aussi perdu sa mère à l’époque alors qu’elle n’avait que 12 ans se dit sidérée par l’accueil triomphal réservé à ces chefs rebelles.  

"Si eux ils ont été payés pour venir à ce dialogue, pourquoi ne pas indemniser maintenant les victimes ? C'est frustrant de voir que les criminels se présentent aujourd'hui comme des héros sans inquiétude", déplore-t-elle.  

Une "réconciliation de façade" 

Pour Mouldjidé Ngarynguem, membre du comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR), au-délà des assises du dialogue national inclusif censées permettre le retour à l'ordre constitutionnel, les Tchadiens doivent s'asseoir pour se parler en toute sincérité et objectivité afin de d’aller vers une réconciliation au sein de la population. 

"Le retour des rebelles qui ont tué des Tchadiens et qui sont accueillis triomphalement, je pense que c'est assez blessant pour les victimes. Mais si on s'engage dans une logique de réconciliation nationale, il va falloir que les gens se parlent. Il faut mettre en place tout un programme à l'instar de ce qui se passe ailleurs pour que les Tchadiens puissent se pardonner, que les uns et les autres reconnaissent leur responsabilité. On ne peut pas passer en perte et profit, la vie des milliers des Tchadiens et penser qu'on peut se réconcilier de cette façon. C'est une réconciliation de façade", explique Mouldjidé Ngarynguem

Au Tchad, la rébellion est perçue comme un fonds de commerce politique. Des milliards de francs CFA des contribuables tchadiens qui vivent dans une pauvreté extrême sont régulièrement mobilisés pour négocier des accords de paix éphémères entre le pouvoir et les politico-militaires. 

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 13:58
Centrafrique : 7 étrangers expulsés pour faux et usage de faux et espionnage

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 28 août 2022 18:54

Accusés de faux et usage de faux et d’espionnage par les autorités centrafricaines, sept (07) ressortissants étrangers ont vu leur séjour écourté par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Désormais expulsés du territoire, ces derniers sont interdits de remettre pieds en République centrafricaine.

Dans un arrêté du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, signé le 18 août 2022, sept (7) ressortissants étrangers sont expulsés du territoire national. Il s’agit principalement d’un Grec et de six Vietnamiens. Les services de sécurité nationale accusent le ressortissant grec, Jorgatselos Rectios Djiordios, d’espionnage et de moralité douteuse, sans donner les détails des faits qui lui sont reprochés.

Sont également expulsés du territoire centrafricain, Youti Tioutra, Dan-Ngok Pao, Tang-ti Ta-wan, La-King-Wan, Lo-ti Tana et Laï-Tang Kouang, tous de nationalité vietnamienne. Ces derniers sont accusés de faux et usage de faux et d’atteinte aux mœurs.

Interdits de remettre pieds en Centrafrique

Les sept (7) ressortissants étrangers expulsés sont formellement interdits de remettre pieds sur le territoire de la République centrafricaine. Le ministre de la Sécurité publique, Michel Nicaise Nassin, a instruit la police et la gendarmerie nationales d’exécuter cette décision du gouvernement.

Selon certaines informations proches des services de sécurité, ces ressortissants étrangers sont déjà rapatriés dans leurs pays respectifs. Ces expulsions interviennent dans un contexte où les autorités centrafricaines renforcent la surveillance du territoire national. C’est la première fois depuis plusieurs années qu’une telle décision a été prise par Bangui contre des ressortissants étrangers dont les pays n’exercent aucune pression géopolitique sur la République centrafricaine.

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 13:50
Au Tchad, la laborieuse mise en place du « dialogue national »

 

 

Le Monde avec AFP

Les travaux des commissions, qui ont notamment pour thèmes les questions sociales, la paix, la réconciliation ou les libertés fondamentales, doivent débuter le 30 août.

L’élection au Tchad des membres du présidium, l’instance en charge de diriger les travaux du « dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) entre l’opposition civile, l’armée et la junte, s’est déroulée dans une ambiance houleuse, a constaté dimanche 28 août un journaliste de l’AFP.

Le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby Itno, avait donné le 20 août à N’Djamena le coup d’envoi de ce dialogue, boycotté par certains groupes armés et des membres de la société civile. Il doit déboucher sur des élections « libres et démocratiques » et le transfert du pouvoir aux civils.

Plus de 500 personnes, sur les 1 400 délégués du dialogue, s’étaient portées candidates pour intégrer le présidium, composé de 21 membres. Ils ont été désignés par les membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni).

Gali Ngothé Gatta, candidat à la présidentielle en 2016 face à l’ancien chef de l’Etat Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant trente ans, a été élu à la tête du présidium. « C’est l’homme de la situation, c’est un homme politique de grande expérience qui a déjà été ministre », a déclaré à l’AFP Saleh Kebzabo, ancien candidat à la présidentielle et opposant à Idriss Déby Itno, premier vice-président du Codni.

« Les jeux sont faits à l’avance »

Mais à l’annonce de la composition de cette instance, de nombreux délégués se sont levés et ont crié en signe de protestation. « On nous a reproché de ne pas avoir intégré assez d’arabisants dans la liste », a indiqué M. Kebzabo.

« Nous contestons la mise sur pied de ce bureau. Tel que les choses se passent, nous ne sommes pas partants et nous appelons Mahamat Idriss Déby pour remédier à cela, faute de quoi nous ne participerons pas à ce dialogue », a averti Gilbert Maoundonodji, membre de la société civile.

 « A part le président, les autres membres du présidium sont plutôt du même bord politique, les jeux sont faits à l’avance, c’est pourquoi nous avons décidé de quitter le dialogue », a déclaré de son côté Djerandi Laguerre Dionro, porte-parole de onze fédérations professionnelles qui participaient au dialogue, dont celles des avocats et des médecins. « Nous les laissons continuer leur monologue », a-t-il conclu.

Dans un communiqué, plusieurs petits partis politiques avaient menacé samedi de se retirer du dialogue, dénonçant des « manœuvres visant à saper la réussite de ce dialogue tant attendu par le peuple tchadien ».

Une clôture prévue le 20 septembre

Les travaux des commissions, qui ont notamment pour thèmes les questions sociales, la paix, la réconciliation nationale ou bien encore les libertés fondamentales, doivent débuter le 30 août. Le calendrier initial prévoit une cérémonie de clôture le 20 septembre.

Mahamat Idriss Déby Itno est arrivé au pouvoir en avril 2021 à la suite de son père Idriss Déby, mort au front contre des rebelles. Le nouvel homme fort du pays, à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), a promis des élections à l’issue d’une période de transition de dix-huit mois, censée se terminer en octobre, assurant qu’il ne s’y présenterait pas.

Mais il a porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant une prolongation de dix-huit mois de la transition et en remettant son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature à la présidentielle.

Le Monde avec AFP

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 13:29
TICAD 8 de Tunis
TICAD 8 de Tunis
TICAD 8 de Tunis
TICAD 8 de Tunis
TICAD 8 de Tunis

 

TICAD8 : La prospérité en Afrique est indissociable au développement des ressources humaines et l’innovation

Webmanagercenter 28 août 2022 Par WMC avec TAP

Intervenant au forum économique de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), organisé dans l’après-midi du samedi 27 août à Tunis, des responsables japonais ont unanimement souligné l’importance d’investir dans les ressources humaines et l’innovation pour assoir un avenir prospère pour le continent africain et développer les relations afro-nippones.

Le ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Shinichi Nakatani, a, à cette occasion, formulé l’espoir que “les 92 mémorandums d’entente signés en marge du forum entre les entreprises japonaises et africaines puissent aboutir à des partenariats concrets qui permettront de développer les relations entre le Japon et le continent africain”.

Exprimant l’intérêt des entreprises japonaises pour l’investissement en Afrique, Nakatani a fait savoir que le gouvernement de son pays œuvre, à travers des mesures financières mais aussi à travers des accords et des partenariats bilatéraux et multilatéraux, à renforcer les flux des investissements japonais sur le continent africain, notamment dans les secteurs de l’économie verte, des énergies renouvelables, des mines et des nouvelles technologies “.

Il a considère aussi que les défis imposés par les changements climatiques nécessitent la mise en place de mécanismes conjoints de financement et la facilitation de l’accès, pour les pays africains, aux technologies à même d’appuyer la lutte contre ces changements.

De son côté, le PDG de Komatsu Ltd, Tetsuji Ohashi, estime que ” pour qu’il y ait le développement aspiré en Afrique, il faut qu’il y ait les ressources humaines qui soutiennent ce développement. Pour ce faire, le Japon doit être un partenaire pour les pays africains en matière de formation et d’éducation. Il doit également soutenir la transition numérique et l’innovation dans ces pays”.

Soulignant l’apport de son association en termes de construction d’écoles et de cliniques en Afrique, le président de l’équipe du projet Afrique de l’Association japonaise des chefs d’entreprise (KEIZAI DOYUKAI) et PDG de Japan Tobacco, Mutsuo Iwai, dira de son côté que le dialogue entre le Japon et les pays africains doit se concentrer sur le développement des ressources humaines et l’accélération de l’innovation et de la transition numérique qui constituent les préalables nécessaires pour une prospérité partagée ” .

Abondant dans le même sens, le président de la JICA, Akihiko Tanaka, a souligné que face aux crises multiples qui agitent la planète (pandémie, changements climatiques…), l’Afrique doit être capable de construire ses propres systèmes de résilience. ” Pour ce faire, les jeunes, le secteur privé et l’innovation sont les éléments clés de cette résilience “.

Tanaka a fait savoir que la JICA a toujours adopté une approche favorisant le développement des compétences et l’innovation indiquant que plus de 1500 jeunes africains ont été formés au Japon depuis la TICAD 5 et ont eu la possibilité de rencontrer plus de 400 entreprises japonaises “.

Le vice-président de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), Hiroshi Matano, a quant à lui mis l’accent sur le rôle joué par le secteur privé africain et japonais pour balayer les effets de la pandémie du coronavirus, insistant sur l’importance de prévoir dans le cadre du partenariat afro-japonais, la mise en place des mécanismes à même de développer le secteur privé africain et de favoriser la coopération entre les entreprises et les startups des deux côtés.

La TICAD 8 est organisée conjointement par le Japon, la Commission de l’Union africaine (CUA), l’ONU, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale (BM).

La Tunisie, deuxième pays africain à organiser cet événement après le Kenya en 2016, avait obtenu l’accord d’accueillir la ” TICAD 8 ” à l’issue de la 33e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenue les 9 et 10 février 2020, à Addis-Abeba en Ethiopie.

 

 

TICAD8 : L’investissement en Afrique est tributaire d’une justice sociale et d’une stabilité politique, dixit K. Saïed

https://www.webmanagercenter.com/ 28 août 2022 

Le président de la République, Kais Saied, a appelé, samedi 27 août, à réduire les dettes des pays africains et à les convertir en projets de développement pour les jeunes, estimant que ces dettes sont devenues un véritable obstacle à l’essor économique du continent.

S’exprimant lors du forum des affaires organisé dans le cadre la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), le chef de l’Etat tunisien a souligné que l’investissement en Afrique reste tributaire de l’instauration d’une justice sociale et d’une stabilité politique.

Il a mis l’accent sur l’importance de mettre en place une nouvelle vision et de nouveaux mécanismes à même de développer l’Afrique qui, selon lui, regorge d’importantes richesses naturelles mais reste paradoxalement le contient le plus pauvre du monde.

Par ailleurs, il a indiqué que la Tunisie œuvrera, à travers cette conférence, à établir un nouveau partenariat avec les autres pays africains basé sur le capital humain, affirmant que ” l’Afrique est appelée aujourd’hui et plus que jamais à être unie “.

Intervenant par vidéoconférence, le Premier ministre du Japon, Fumio Kishida, a promis pour sa part que son pays mettra tout son œuvre pour développer ses activités et améliorer le climat d’affaires en Afrique, réitérant l’engagement du Japon à promouvoir l’économie verte.

De son côté, le président du Sénégal, Macky Sall, a affirmé qu’il est indispensable d’améliorer le climat d’affaires pour booster l’investissement en Afrique, ajoutant que cela passe impérativement par l’amélioration de la formation et du cadre réglementaire.
Plus de 300 personnalités participent à la TICAD 8 organisée les 27 et 28 août, à Tunis.

Ils représentent 66 délégations officielles venues de 48 pays (ministres des Affaires étrangères, de l’Economie, du Commerce, corps diplomatique…) ainsi que des hauts représentants des organisations régionales et internationales, de la société civile, outre 120 journalistes, selon les organisateurs.

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