Centrafrique : La Minusca fait un bilan de 32 morts et 44 blessés enregistrés suite au combat de Bangassou au sud
Par Judicael Yongo le 16 mai 2017
BANGASSOU, 16 Mai 2017(RJDH) —32 et 44 blessés c’est le bilan partiel des affrontements de Bangassou au sud du pays selon la Minusca. Bilan présenté par le général Balla Keïta, Com-force de la Minusca lors d’une conférence de presse ce 16 Mai à Bangui.
Selon le général Balla Keïta, ces combats ont fait 6 morts et 12 blessés côté Minusca, 26 morts et 32 blessés côté civile « nous avons enregistré 26 corps et 32 blessés au sein de la population civile. Au niveau de la Minusca, on a enregistré aussi 6 morts et 12 blessés. Nous pouvons vous affirmer que les ONG telles que MSF et certaines présentes dans cette localité poursuivent cette mission ».
Alors que la Minusca annonce 44 blessés, dans un communiqué MSF a confié avoir pris en charge 69 blessés à Bangassou depuis samedi matin.
Balla Keïta a aussi annoncé la maitrise de la situation sécuritaire dans la localité malgré les morts « nous continuons de renforcer l’équipe sur place en vue de faciliter l’aide humanitaire. Le contingent portugais de la Minusca déployé dans la localité renforce le dispositif pour contenir la situation», a-t-il expliqué.
Le cardinal Dieudonné Nzapalainga est en pourparlers avec les groupes armés pour qu’ils déposent les armes. Un grand meeting est envisagé par la mission de bon office dirigée par Nzapalainga ce jeudi à Bangassou pour parler de la paix.
Centrafrique : Accrochage entre la coalition FPRC-Anti-Balaka et un groupe armé assimilé aux tchadiens à Bria
Par Noura Oualot le 16 mai 2017
BRIA, 16 mai 2017(RJDH)—Un combat oppose la coalition FPRC-Anti-Balaka à un groupe armé assimilé au tchadien depuis dimanche à ce jour dans la ville de Bria à l’est du pays. L’information a été confirmée au RJDH par des plusieurs sources de la localité.
Au moment où nous mettons sous presse cette information, la ville de Bria est sous tension et les combats ont repris entre les forces en présence. Ces combats ont eu lieu alors que la ville de Bangassou et Alindao au sud sont le théâtre des opérations militaires faisant plusieurs morts et des déplacés. L’affrontement a eu lieu dans un contexte de tension entre l’UPC et le FPRC.
La coalition FPRC-Anti-Balaka aurait délogé le groupe armé assimilé aux tchadiens proches de la Séléka de la brigade minière de Bria. Après un renfort des Anti-Balaka venus de la Kotto. Les leaders de ces groupes armés n’ont pas encore confirmé l’information ni le motif de l’affrontement. Mais des sources sécuritaires qualifient ce combat comme la résultante de ce qui se passe à Bangassou et à Alindao.
Un habitant de Bria joint au téléphone par le RJDH justifie l’attaque comme conséquence de l’échec des pourparlers entre les groupes armés pilotés par la société civile. « Les ex- sélékas ayant appris la nouvelle et n’étant pas d’accord de l’attaque ont alerté la société civile qui a initié une médiation. Malheureusement dans l’après-midi, ils sont revenus sur leur décision de combattre et ont harcelé les miliciens Anti-Balaka en leur interdisant d’entrer dans le marché », a-t-il expliqué.
Le bilan de ces affrontements n’est pas totalement établi du fait des combats « plusieurs personnes se sont réfugiées sur le site proche de la base de Minusca, plusieurs blessés et des personnes stressées », nous a confié une source sanitaire.
Les blessés se trouvent à l’hôpital des MSF France et continuent d’avoir des soins intensifs. Les sept gendarmes déployés dans la ville avec deux armes en leur possession et les policiers avec une arme ne parviennent pas à imposer l’ordre public. Le contingent rwandais de la Minusca est présent mais n’a pas encore réagi.
Ces attaques ont perturbé les épreuves physiques du baccalauréat prévues pour ce jour.
Centrafrique : L’assistance humanitaire s’organise suite aux violences armées à Bangassou et Alindao
Par Jean Fernand Koena le 16 mai 2017
BANGUI, 16 Mai (RJDH)—Les ressortissants de Mbomou, Basse-Kotto et Haut-Mbomou ont mobilisé un million pour une assistance humanitaire aux personnes vulnérables des violences à Bangassou et Alindao. Ce fonds a été mobilisé ce 15 mai lors d’une rencontre des ressortissants de ces localités à la FATEB à Bangui.
La crise sécuritaire au sud du pays a fait 7000 déplacés repartis entre les paroisses de la localité. Plus de 59 blessés pris en charge par le MSF à Bangassou et des morts ont été enregistrés tant parmi les forces de l’ONU que la population civile. La situation sécuritaire et humanitaire reste préoccupante mais sous contrôle selon la Minusca. C’est dans ce contexte que les députés de la région n°6 ont organisé une rencontre pour discuter de la situation sécuritaire et humanitaire.
Ces ressortissants à défaut des informations à temps réel sur ce qui se passe dans leur région ont engagé les élus à interpeller le gouvernement sur ce qui se passe dans la localité et envisager une marche de deuil en la mémoire des victimes.
Certains élus restent dubitatifs sur la démarche et accusent le gouvernement de laisser faire et demandent par contre qu’une action soit menée. « Cette situation était prévisible » a indiqué Ernest Mizédjo et Aurélien Simplice Zingas d’ajouter que « le gouvernement n’a pas pris des dispositions pour faire l’économie de la crise et refuse de répondre à plusieurs reprises à l’interpellation des députés. Nous sommes dans une démocratie qu’on ne l’a pas », a-t-il répondu aux participants.
Les députés sont convoqués pour une réunion de crise alors que le représentant de la Minusca a fait le point de la situation à Bangassou avec les leaders politiques du pays.