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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 23:36
Maroc- ONU: Obsèques des deux soldats tués en Centrafrique
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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 23:16

 

 

Reportage

 

Dans l’est du Cameroun, où les réfugiés centrafricains se désolent de vivre « comme des mendiants »

 

Plus de 160 000 ressortissants de RCA ont dû s’installer de l’autre côté de la frontière pour fuir les attaques des anti-balaka depuis 2013. Leur quotidien est précaire.

 

Par Cyril Bensimon (Batouri, Cameroun, envoyé spécial)

 

LE MONDE Le 22.05.2017 à 15h53 • Mis à jour le 22.05.2017 à 17h39

 

Les semi-remorques, chargés d’énormes grumes extirpés des forêts centrafricaines, foncent sans ralentir lorsqu’ils longent les abords du camp de réfugiés de Mbilé. Adamou Mamanga, planté sur la terre sèche et nue, observe d’un œil triste passer les précieux chargements qui rejoindront bientôt le grand port de Douala, au Cameroun, puis l’Europe ou la Chine. Réfugié avec son épouse et leurs huit enfants dans l’est du Cameroun depuis 2014, cet homme de 60 ans évoque son passé avec nostalgie. Son présent est morne et oisif. Son futur n’est fait d’aucun projet. Seulement de souhaits sur lesquels il n’a aucune prise. « Nous avons fui les violences des anti-balaka. Nous avons entendu des coups de fusil alors nous sommes partis aussi vite que possible en louant des motos pour rejoindre la frontière du Cameroun, raconte cet ancien commerçant prospère de Carnot, en Centrafrique. Ils ont tout pris, tous nos biens, s’exclame M. Mamanga. J’ai perdu quinze bœufs, dix moutons, sept cabris [la valeur marchande par tête se situe entre 600 euros et 230 euros] et tout mon matériel de travail dans le diamant. Par chance, nous n’avons pas eu de morts. Ici, nous sommes en paix mais nous vivons comme des mendiants. Nous n’avons rien à faire. Rien du tout ! »

 

Comme lui, 11 000 Centrafricains, tous ou presque issus de la communauté peule, ont trouvé refuge sur le site de Mbilé. Les autorités camerounaises, qui ont accueilli plus de 160 000 réfugiés depuis l’éclatement de la guerre en République centrafricaine (RCA) en 2013, refusent de parler de camps, un terme synonyme d’installation de longue durée : 100 000 Centrafricains arrivés il y a plus de dix ans, lors de précédentes crises, ne sont jamais repartis.

 

Seulement 16 % des besoins identifiés sont pourvus

 

Cette situation provisoire à durée indéterminée, Adamou Ibrahim tente de s’en accommoder. Ce jeune trentenaire raconte d’une voix calme l’odyssée qui l’a mené jusqu’à Timangolo, un autre site de réfugiés de l’est du Cameroun. « Trois mois de marche en brousse. » Les proches abattus. « Mon oncle paternel et mon grand frère ont été tués par les anti-balaka à Gaga, dans le centre du pays. » La fortune familiale envolée. « Nous avions trois chantiers d’or et tout notre bétail est mort en route ou de maladie au Cameroun. Nous avons perdu plus de deux cents bœufs. » Les tracasseries des forces de l’ordre. « Les policiers et les gendarmes nous empêchent de voyager. Parfois ils nous arrêtent toute la journée au barrage pour qu’on leur donne 1 000 francs CFA [1,50 euro]. »

 

Pour subvenir aux besoins de ses deux épouses, de ses trois enfants et de ses deux neveux dont il a hérité la charge, Adamou Ibrahim a ouvert une petite échoppe où ses compagnons d’infortune peuvent s’approvisionner en produits de première nécessité (riz, huile, condiments…) grâce à un système de transfert des fonds d’aide sur téléphone portable instauré en mars par le Programme alimentaire mondial (PAM). « Cette pratique, déjà expérimentée dans d’autres contextes, donne davantage de dignité aux réfugiés en évitant les files d’attente pour les distributions. L’offre correspond plus aux besoins des réfugiés, bénéficie à l’économie locale, car ils peuvent s’approvisionner sur place, et permet aussi de réduire les coûts logistiques », détaille Delphine Buyse de la direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne. « Le problème, c’est que l’argent ne suffit pas pour tout le mois », maugrée Mairama Ousmanou qui veille sur ses quatre petits-enfants, orphelins de guerre.

 

L’Union européenne est le principal bailleur pour la Centrafrique, mais la mobilisation des financements pour ce pays est un problème récurrent. Baseme Kulimushi, le chef du bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour l’est du Cameroun résume d’une phrase le problème : « En 2016, nous avions estimé nos besoins à 55 millions de dollars [49 millions d’euros]. A la fin de l’année, nous n’en avons obtenu que 21. » Récemment, Action contre la faim et le Conseil norvégien pour les réfugiés se sont inquiétés du sous-financement des opérations humanitaires pour la RCA qui « ne permettraient de couvrir que 16 % des besoins identifiés ».

 

Une crise passée au second plan

 

L’un des malheurs de la Centrafrique est de n’avoir jamais été perçue comme une menace d’envergure, un danger digne d’une grande mobilisation internationale. « En 2014, la réponse humanitaire a tardé au Cameroun alors que les réfugiés arrivaient très mal en point, avec de forts taux de mortalité et des taux de malnutrition aigus. Toutes les grandes organisations avaient fermé leurs bureaux et s’étaient tournées vers des crises plus visibles telles Ebola ou la Syrie. (…) La réponse a été beaucoup plus rapide et sérieuse dans le nord du Cameroun avec les réfugiés fuyant Boko Haram, car c’est un enjeu bien plus important », relate le chercheur Joël Glasman du centre Marc-Bloch à Berlin.

 

Le chef du village de Gomala, à quelques centaines de mètres du site de réfugiés de Mbilé, se fiche pas mal des grandes questions géopolitiques. « Quand les réfugiés sont arrivés, ils nous ont beaucoup dérangés et leur présence nous dérange encore. Ils se servaient dans nos champs, volaient nos produits vivriers. Ceux qui ont des bœufs détruisent nos cultures. On ne peut même plus mettre un pied à la rivière tant elle est sale. Des fois, il y a même des bagarres et quand on se plaint ils disent qu’après ce qu’ils ont vécu en Centrafrique, ils ne vont pas avoir peur de nous », clame Félix Kendi sous le regard approbateur de ses subordonnés. Et de conclure : « Avant, nous étions 700 personnes à Gomala et maintenant près de 2 000. Nous ne refusons pas les gens au village, mais il faut penser aussi aux autochtones. »

 

Tous les responsables locaux ne dépeignent pas un tableau aussi sombre alors que la majorité des réfugiés vit au contact des populations locales, dans les villages. L’afflux de population dans cette région la plus déshéritée du Cameroun a permis la création de nouvelles classes d’écoles, le forage de puits qui bénéficient à tous. « En 2012, le département comptait 130 000 habitants. Puis plus de 150 000 personnes sont arrivées. Le premier défi a été de les caser. Il a fallu aussi gérer l’espace vital avec les agriculteurs, car la plupart des réfugiés sont des éleveurs », raconte le préfet Emmanuel Halpha, qui a également accueilli pendant quelques heures à Batouri le plus illustre des réfugiés centrafricains, le président François Bozizé quand celui-ci a été chassé du pouvoir le 24 mars 2013 par la Séléka. Aujourd’hui, tout juste déplore-t-il « des attaques sporadiques de groupes anti-balaka installés de l’autre côté de la frontière qui, lorsqu’ils n’ont plus de nourriture, s’infiltrent pour aller piller des villages ».

 

Pas de retour envisagé tant que la sécurité n’est pas revenue

 

Alors que la région est saisie par la fièvre de l’or dont la recherche attire autant les locaux que les réfugiés, les acteurs humanitaires s’inquiètent principalement de la diminution des aides données par les bailleurs qui rend toutes les populations plus vulnérables.

 

L’esprit de revanche ne semble pourtant pas animer le cœur des déplacés. Alors que deux groupes armés prétendent agir pour la défense des Peuls en Centrafrique, aucun jeune réfugié rencontré dans la région ne dit être tenté par la lutte armée. « Ce sont tous des bandits ! », résume Mahdi Amat. Au contraire, des réseaux inattendus se sont mis en place dans la région. Les anti-balaka qui ont fait main basse sur les sites diamantifères de l’Ouest centrafricain, après avoir chassé les musulmans qui contrôlaient l’essentiel de ce commerce, se sont rapidement trouvés incapables d’écouler les pierres précieuses. Ne maîtrisant pas les rouages de ce négoce, ils ont dû faire appel à ceux-là mêmes qu’ils avaient violemment expulsés. « Quelques chefs de famille peuls, qui étaient dans le commerce du diamant, rentrent discrètement en Centrafrique pour remettre le circuit en route », confie une bonne source sur place.

 

Pas de quoi cependant provoquer de retour de grande ampleur. L’immense majorité des réfugiés assure qu’ils ne regagneront la Centrafrique que lorsque la sécurité y sera revenue. Après les quelques mois d’accalmie qui avaient suivi, en 2016, l’élection du président Faustin-Archange Touadéra, le pays est de nouveau le théâtre d’affrontements et de massacres.

 


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/05/22/dans-l-est-du-cameroun-ou-les-refugies-centrafricains-se-desolent-de-vivre-comme-des-mendiants_5131879_3212.html#Ok1fAELQmzjT4ihw.99

 

Lu pour vous : Dans l’est du Cameroun, où les réfugiés centrafricains se désolent de vivre « comme des mendiants »
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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 22:48
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le MLCJ condamne les violences et exige un quota important dans le DDRR

 

Par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho le 22 mai 2017

 

BANGUI, 22 Mai 2017(RJDH)—Le vice-président du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) Nordine Mahalba a condamné le regain de violence au sud et à l’est du pays et regretté le quota accordé aux groupes armés pour le projet pilote DDRR. Propos tenu dans une interview accordée ce 22 mai au RJDH.

 

La prise de position du vice-président de MLCJ intervient dans un contexte de choix des participants des groupes armés à la phase pilote de mise en œuvre du DDRR. Le MLCJ sort de silence deux jours après l’Assemblée générale pour décider du choix des ceux qui représentent cette structure.

 

Selon le comité consultatif et de suivi, chaque groupe armé doit envoyer 40 combattants pour le projet pilote dont 20 participants seront intégrés dans les corps en uniforme et 20 autres seront réintégrés dans les branches civiles. La clé de répartition est jugée inéquitable par le MLCJ, « le quota a été déjà distribué mais nous déplorons la manière de repartir. Et nous souhaitons qu’il y ait une augmentation en ce qui concerne les corps en uniformes », a-t-il déploré.

 

Le vice-président condamne le regain de violence dans certaines localité du pays « c’est vraiment regrettable ce qui se passe à Bangassou, Alindao et Bria, c’est vrai que nous faisons face à des incursions étrangères dans les zones sous notre contrôle, mais nous devons tout faire pour protéger la population civile et privilégié le processus DDRR», a-t-il lâché.

 

Au moment où le processus DDRR évolue avec le financement bouclé, certains groupes armés adhérant au processus continuent de combattre dans certaines villes de provinces du pays. C’est le cas de l’UPC, le MPC, le FPRC, Anti-Balaka tous des groupes adhérant au processus du DDRR.

 

 

Centrafrique : Des fonctionnaires et agents de l’Etat quittent Bangassou suite aux violences

 

Par Judicael Yongo le 22 mai 2017

 

BANGASSOU, 22 Mai 2017(RJDH) —Plusieurs fonctionnaires et agents de l’Etat quittent Bangassou au sud du pays suite aux combats armés dans la localité. Information a été confirmée au RJDH par des sources concordantes ce 22 mai 2017.

 

Le retrait des cadres et agents de l’Etat intervient après les violences armées faisant au moins 130 morts et plusieurs déplacés internes et externes. Le tout dans un contexte de redéploiement de l’autorité de l’Etat après le retour à l’ordre constitutionnel.

 

Ces fonctionnaires et agents de l’Etat regagnent pour la plupart Bangui pour être à l’abri de la sécurité, selon les autorités locales. « C’est tout à fait normal que les fonctionnaires rebroussent chemin. Nous n’avons aucun moyen pour assurer la sécurité de tous les fonctionnaires et leurs familles. Au moment où nous parlons, plusieurs bâtiments administratifs et les résidences des autorités préfectorales ont été vandalisés. Les QG des assaillants sont partout et visibles. Alors, comment les autorités et les fonctionnaires vont travailler pour le relèvement du pays ? » S’interroge une autorité locale de Bangassou sous couvert de l’anonymat.

 

Certains cadres de l’administration conditionnent leur présence au redéploiement des FACA dans la localité. «La situation est grave aujourd’hui avec la présence des assaillants dans les quartiers. Et si les forces de l’ordre et de maintien de la paix ne sont pas faits rapidement dans la ville, ce serait difficile de parler de la reprise des activités en ce moment », a relâché cet agent.

 

Ces fonctionnaires sont pour la plupart transférés ainsi que leur famille par avion y compris certains blessés et vulnérables des violences de Bangassou.

 

Plusieurs localités de Mbomou ont été la cible d’attaque des hommes armés. Ces affrontements ont fait plusieurs morts et blessés tant du côté de la population civile que de la Minusca dans la région. Certains habitants de la localité ont été évacués de la ville pour des raisons de sécurité.

 

 

Centrafrique : La qualité d’eau de la SODECA inquiète les habitants de Bangui

 

Par Auguste Bati-Kalamet le 22 mai 2017

 

BANGUI, 22 Mai 2017 (RJDH) – Certains habitants de la ville de Bangui s’inquiètent de la qualité d’eau au robinet et distribuée par la société de distribution d’eau en Centrafrique ces derniers jours (SODECA). Un constat décrié par les consommateurs lors d’un micro balade du RJDH ce 22 mai à Bangui.

 

La qualité d’eau distribuée par la Sodeca ne rassure pas les consommateurs qui exigent l’amélioration dans le traitement de l’eau « l’eau de la Sodeca que nous consommons ces derniers temps n’a pas la même qualité d’auparavant. Nous sentons des odeurs et des rouilles qui ne nous rassurent pas. Je me vois obliger de prendre de l’eau de puits pour éviter la maladie », a expliqué un habitant de Miskine dans le 5e arrondissement.

 

Un chef de ménage justifie la dégradation de sa santé suite à la consommation de l’eau de la Sodeca « ma famille et moi avons la diarrhée, suite à la consommation ces derniers jours de l’eau distribuée par la Sodeca. Je suis convaincu que c’est la qualité d’eau qui serait à l’origine de ma situation et ma femme », a-t-il déploré avant d’ajouter qu’il est mécontent de la prestation de la distribution d’eau par la Sodeca.

 

Une ménagère de 38 ans au quartier Lakouanga dans le 2e arrondissement de Bangui a appelé la Sodeca à revoir son slogan « l’eau c’est la vie ». « Je suis inquiète de la qualité d’eau que nous consommons ces derniers jours. L’accès à cette denrée alimentaire est difficile, il faut se lever tôt le matin, faire la queue. Après avoir constaté, l’odeur ne donne pas la soif de consommer et cela pose problème », regrette-elle.

 

Selon Bertrand un autre habitant, le constat est général et nécessite une réponse urgente, « j’ai remarqué que cette situation est générale. Partout où je me rends, je constate que l’odeur de l’eau fournie par la Sodeca est pareille. Cela ne donne pas le goût à la consommation. Ce sont les spécialistes qui peuvent nous définir le danger que nous courrons après avoir consommé cette eau qui triste qualité », souligne-t-il.

 

Que ce soit l’eau en sachet que celle venant directement des points d’eau de la Sodeca, la qualité n’est pas celle ordinairement distribuée. Sollicité, le RJDH n’arrive pas à rencontrer les responsables de la Sodeca pour comprendre pourquoi l’eau est de très mauvaises qualités.

 

La Sodeca avec l’appui de son partenaire CICR procèdent depuis quelques mois au remplacement des conduits d’eaux dans la capitale.

 

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 23:07

 

 

 

 

http://information.tv5monde.com 21 mai 2017 Mise à jour 21.05.2017 à 23:50  par Laura Mousset

 

Dans quelques jours, il n'y aura plus aucun soldat de l'armée ougandaise sur le sol centrafricain. Le mandat de l'Union Africaine visant à neutraliser la LRA de Joseph Kony se termine et ne sera pas renouvelée. Il revient désormais aux forces armées centrafricaines (FACA), la mission d'assurer la protection de la population et d'essayer de capturer Joseph Kony qui court toujours.

 

Leur mission s'achève et ne sera pas renouvelée. Les soldats de l'armée ougandaise (UPDF) qui opéraient dans l'Est de la Centrafrique depuis 2009 pour neutraliser l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) et tenter de capturer son chef, le sanguinaire Joseph Kony, quittent le pays. L'Union africaine (UA) et les forces américaines en Afrique (Africom) considèrent que l'objectif de leur mission a été atteint, même si Joseph Kony n'a pas été capturé. Arrêter le chef de guerre "n’a jamais été notre mission", a affirmé le porte-parole de l’armée ougandaise, le général Richard Karemire. Et d’ajouter : "Notre mission était précise : neutraliser la LRA. Et la LRA a été neutralisée. Elle n’est plus une menace pour l’Ouganda".


Cette mission aura coûté 780 millions de dollars depuis 2011 selon Africom.

 

L’armée centrafricaine prend le relais

 

Lors d’une cérémonie officielle dans la ville d’Obo (QG de la mission), jeudi 18 mai, en présence du ministre centrafricain de la Défense, l’armée ougandaise a laissé sa place aux forces armées centrafricaines (FACA). Celles-ci devront désormais continuer d’assurer la sécurité des populations et tenter d’arrêter Joseph Kony.



Une mission qui semble bien compliquée lorsque l’on sait que cette armée nationale est en reconstruction et ne dispose pas de l’équipement et de l’armement nécessaire pour le combat.

 

L’armement dont dispose les FACA suffit à peine à équiper une compagnie de combat, soit environ 150 hommes Ludovic Ngaïfeï chef d’état-major

 

Le 11 mai dernier, la mission militaire de formation de l'UE en République centrafricaine (EUTM RCA) a annoncé que le premier bataillon des forces armées centrafricaines formé par la mission européenne (650 soldats) était opérationnel.



Pour Herman Ruys, le général belge commandant la mission interrogé par le site Bruxelles2, cette formation est un "premier pas" dans la reconstruction de l’armée centrafricaine. "Maintenant, on a un bataillon de 600 personnes est capable de faire certaines tâches, mais il faut que l’on continue, assure-t-il. Au fur et à mesure on va augmenter la capacité des FACA."


Toujours selon Bruxelles2, le chef d’état-major Ludovic Ngaïfeï assurait lors d’un colloque, début avril. "L’armement dont dispose les FACA suffit à peine à équiper une compagnie de combat, soit environ 150 hommes. Les munitions à disposition suffiraient à peine à tenir pendant 30 minutes une hostilité à faible intensité".

 

Nous avons la capacité de lutter contre les rebelles Lieutenant Hubert Zinja, porte-parole des FACA

 

La formation du second bataillon a déjà commencé. Elle devrait prendre trois ou quatre mois. Au total, d’ici la fin de son mandat de deux ans, EUTM RCA devrait avoir formé trois bataillons, soit 1800 soldats.


Malgré le peu d’effectifs et le peu de moyens, le lieutenant Hubert Zinja, porte-parole des FACA en est sûr : "Nous sommes prêts, avec ce qu’on a. Nous avons la capacité de lutter contre les rebelles".


Traquer Joseph Kony et ses rebelles n’est pourtant pas la priorité du gouvernement centrafricain en proie à une guerre civile depuis 2013 et le renversement de l’ex-président François Bozizé. Un renversement opéré par les rebelles Séléka pro-musulmans entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka, majoritairement chrétiens. L’intervention de la France jusqu’en octobre 2016 et de la Mission des Nations Unies en Centrafrique a permis le retour au calme dans la capitale Bangui mais pas dans l’intérieur du pays. Les violences n’ont d’ailleurs jamais cessé dans le Centre-Est.
 

Un vide sécuritaire qui inquiète les populations

 

Si l’armée centrafricaine ne semble pas inquiète pour la suite, les civils, eux, le sont. Ils assistent, impuissants, au retrait des troupes ougandaises qui leur assuraient une réelle protection contre les éventuelles attaques de la LRA. Désormais, elles doivent se contenter d’un petit bataillon, d’à peine 700 hommes, en guise de sécurité. "Les gens d’Obo pensent que les troupes ougandaises les laissent à la merci d’éventuelles attaques. Leur présence ici, ça voulait dire la sécurité", confie Simeon Mbolinjbajbe, directeur d’une école.

 

A cause de ce retrait, de nombreux civils vont être plus vulnérables aux attaques de la LRA mais aussi des autres groupes armés Paul Ronan, directeur de recherche et politique chez Invisible Children

 

​De son côté, Steve Kaimba, porte-parole du gouvernement local, assure : "On dit souvent que les effectifs de la LRA ont été réduits de façon importante, mais si ses combattants sont toujours dans les parages, alors cela veut dire que rien n’a été réglé".


Pour Paul Ronan, directeur de recherche et politique chez Invisible Children, interrogé par TV5MONDE, "à cause de ce retrait, de nombreux civils vont être plus vulnérables aux attaques de la LRA mais aussi des autres groupes armés. Nous l’avons d’ailleurs vu ces dernières semaines : les attaques de l’ex-Seleka, par exemple, sont en augmentations".

 

Le retrait des troupes : un "calcul politique" ?

 

Selon lui, le retrait des troupes est "un calcul politique". "Les faits montrent que la LRA est encore active, qu’elle commet des attaques et que Joseph Kony est encore libre, assure-t-il. Et nous savons par expérience que Kony est capable de la reconstruire en capturant des jeunes filles et garçons et en les entraînant". Il explique également que l’administration Trump a été claire et qu’elle ne s’occupe plus des problématiques comme la LRA. Intervenir en Centrafrique pour traquer Joseph Kony et neutraliser son groupe armé n'a "pas d’intérêt" pour les Américains.


En revanche, une autre partie de la population voit le départ des soldats ougandais comme un soulagement : ce sont ces femmes qui ont été violées. Un rapport de HWR datant du 15 mai dernier dénonce des abus sexuels de militaires ougandais sur "au moins 16 femmes et filles depuis 2015".


Si le retrait des troupes américaines et ougandaises de la République centrafricaine n’est pas vu d’un bon œil par la population et les ONG qui suivent la situation, il laisse en tout cas du répit à Joseph Kony.


Le leader de l’une des rébellions les plus cruelles au monde court toujours alors que la LRA a tué plus de 100 000 personnes et enlevé environ 60 000 enfants en Ouganda, au Soudan du sud, et dans plusieurs régions de la RDC et de la République centrafricaine. Joseph Kony est inculpé par la Cour pénale internationale depuis 2011 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité mais les chances de le voir comparaître se réduisent peu à peu…

 

Retrait des troupes ougandaises de Centrafrique : un répit pour Joseph Kony, une crainte pour la population
Retrait des troupes ougandaises de Centrafrique : un répit pour Joseph Kony, une crainte pour la population
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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 18:32
Des cellules créées en laboratoire laissent entrevoir la guérison des malades du diabète

 

 

Des cellules créées en laboratoire laissent entrevoir la guérison des malades du diabète

 

http://mashable.france24.com

 

Pour la première fois, des scientifiques américains sont en passe de trouver un remède durable à la prise d'insuline pour les personnes atteintes de diabète, grâce à un mini pancréas artificiel.

 

Les innovations scientifiques sont souvent suivies de déconvenues. Un essai clinique, un nouvel organe artificiel ou une étude innovante ne permettent pas toujours de faire avancer le schmilblick, à l’image du cœur Carmat qui, après avoir fait la une de l’actualité, en est à son cinquième échec. Mais parfois, l’audace scientifique crée de belles surprises.

 

Il y a un an, une femme de 43 ans, atteinte d’un sévère diabète 1 et dépendante de ses prises d’insuline pour vivre, a subi une greffe de cellules d'îlots pancréatiques dans son abdomen. Depuis, grâce à ces cellules issues de la bioingénierie, son corps fonctionne à nouveau correctement et elle n’a plus besoin d’injection d’insuline, selon des résultats publiés le 10 mai dans la revue New England Journal of Medicine.

 

Un pancréas artificiel pour produire de l'insuline

 

Lorsqu’on est atteint de diabète 1, notre corps souffre d’un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres. La prise d’insuline fonctionne alors comme une clé : elle permet à nos cellules d’ingurgiter et d’accepter la prise de glucose. Dans le cas présent, les médecins et chercheurs ont injecté des "cellules pancréatiques bêta" – un substitut des cellules souches – dans l’omentum de la patiente. Tout ceci peut paraître assez technique, mais le résultat est simple : ces cellules ont, pour la première fois, permis au corps de la patiente de recréer à nouveau sa propre insuline.

 

Cette femme participait à un essai clinique mis en place par le Diabetes Research Institute (DRI) de l’université Miller School de Miami, aux États-Unis. Le but était de trouver l’endroit parfait dans le corps humain pour transplanter ces cellules pancréatiques bêta. "Ces résultats montrent à ce niveau de l’essai que l’omentum apparaît comme le site adéquat pour recevoir une implantation de cellules d'îlots pancréatiques", explique David Baidal, membre du comité clinique de transplantation du DRI. "Les données de notre recherche, un suivi sur le long terme et de nouvelles transplantations de cellules permettront de déterminer si cette stratégie d’implantation est sûre et pérenne, mais nous sommes assez excités par ce que nous voyons actuellement."

 

Cet essai clinique est un premier pas dans la création du DRI BioHub, un mini organe qui remplacerait le pancréas pour les personnes atteintes de diabète 1 et qui permettrait de rétablir la création d’insuline. C’est l’objectif final de l’équipe de scientifique. Mais pour le moment, c'est déjà une existence qui s'améliore. "Sa qualité de vie était sévèrement atteinte. Elle devait vivre avec ses parents. Et, si elle voyageait, elle devait partir avec son père", explique David Baidal à HealthDay. La patiente pourra désormais voyager en paix.

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 18:20
L'Union africaine veut continuer la traque de Joseph Kony

 

 

L'Union africaine veut continuer la traque de Joseph Kony

 

William Bayiha avec REUTERS

 

Contrairement à l’Ouganda et aux États-Unis, l’Union africaine refuse de croire que la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur doit s’arrêter avant la capture de Joseph Kony.

 

L’organisation panafricaine lance un appel à l’aide internationale pour soutenir les forces qui continuent de combattre la rébellion ougandaise réfugiée aux confins de la Centrafrique et de la République démocratique du Congo.

 

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a publié un communiqué dans lequel il engage les États membres et ses partenaires à l‘épauler dans la formation, l‘équipement et la coordination d’au moins deux bataillons de Forces armées centrafricaines et de quatre unités de police afin de les préparer « à assumer des responsabilités plus importantes ».

 

Alors que les principales forces engagées dans la traque de Joseph Kony plient bagages, l’Union africaine a décidé de prolonger de 12 mois sa présence dans la région dans le cadre de l’Initiative régionale de coopération.

 

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 18:08
Le Pape prie pour la Centrafrique et les catholiques de Chine

 

 

Le Pape prie pour la Centrafrique et les catholiques de Chine

 

(Radio Vatican) 21/05/2017 12:48 «Que les armes se taisent et que prévale la bonne volonté pour dialoguer». Le Pape François, au terme de la prière du Regina Coeli, a lancé un appel pour la République Centrafricaine, en provenance de laquelle arrivent des «informations douloureuses». Le Pape, qui a visité le pays en novembre 2015, affirmant le porter dans son cœur, a exprimé sa proximité «avec la population, avec les évêques et avec tous ceux qui redoublent d’efforts pour la cohabitation pacifique». François a dénoncé les affrontements armés qui ont provoqué de nombreuses victimes, causé des déplacements de population et qui menacent le processus de paix.

 

La communion avec les catholiques de Chine

 

Exprimant une autre préoccupation, concernant cette fois la situation des catholiques de Chine, François a annoncé qu'il s’unira à eux par la prière mercredi prochain 24 mai, journée mondiale de prière pour l'Eglise de Chine instituée par Benoît XVI à l’occasion de la fête de la Bienheureuse Vierge Marie, «Soutien des chrétiens» , vénérée au sanctuaire de Sheshan à Shanghai. «Levons les yeux vers Marie, a dit le Saint Père, afin qu’elle nous aide à discerner la volonté de Dieu pour le cheminement concret de l’Eglise en Chine». «Marie nous encourage à offrir notre apport pour la communion entre les fidèles et pour l’harmonie de la société toute entière», a ajouté François avant d’appeler à se maintenir toujours «ouverts à la rencontre et au dialogue».

 

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 17:53
Lu pour vous : Centrafrique: la tuerie de Bangassou ravive la guerre civile

 

 

Conflit

 

 

Par Célian Macé —Libération  21 mai 2017 à 13:19

 

Le quartier musulman et la base onusienne de cette ville de l'est du pays ont été attaqués il y a une semaine: la Croix-Rouge a comptabilisé 115 morts. Les assaillants ne sont toujours pas identifiés, mais un groupe de combattants antibalaka est pointé du doigt.

 

Que s’est-il passé à Bangassou ? Cette ville centrafricaine, séparée de la république démocratique du Congo par le fleuve Mbomou, située à 600 kilomètres en amont de la capitale, Bangui, a connu une soudaine flambée de violence, samedi 13 mai. Personne ne semble savoir exactement pourquoi. Ni même qui a attaqué qui. Une semaine après, le bilan des victimes est lui-même incertain. La mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) a fait état de 26 tués, Médecins sans frontières a évoqué au moins 17 morts, la Croix-Rouge locale a dénombré 115 cadavres. Les autorités centrafricaines sont dépassées. Le président Faustin-Archange Touadéra a beau «condamner avec la dernière énergie ces actes criminels et odieux», il semble plus que jamais impuissant, un an après son élection à la tête de l’Etat.

 

Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, en quelques jours, 2 750 Centrafricains ont traversé le fleuve et rejoint le Congo pour fuir les violences à Bangassou. «Nous n’avons plus accès aux zones périphériques, notre activité est désormais réduite au seul hôpital de la ville, explique Frédéric Manantsoa Laï, chef de mission MSF pour la Centrafrique. Les combats se sont déroulés dans les rues, pas dans la brousse ! Nous avons traité 64 blessés, mais en quelques heures, samedi dernier, 500 personnes ont cherché protection à l’hôpital, et autant à la mosquée. Aujourd’hui, tout ce monde est rassemblé dans la grande église : ils ont été transférés par la Minusca.» Les affrontements se sont déroulés dans le quartier musulman de Tokoyo.

 

La tuerie a surpris les autorités, les ONG et les Casques bleus. «Bangassou était considéré comme l’une des localités les plus paisibles du pays, relève Frédéric Manantsoa Laï. Il n’y a pas, à notre connaissance, de problème de cohabitation entre les communautés.» MSF y avait d’ailleurs implanté l’un de ses plus gros projets.

 

Volonté sécessionniste

 

Qui a soudainement lancé l’assaut sur la ville de 30 000 habitants ? «La façon d’opérer est très surprenante. L’attaque a été orchestrée, planifiée militairement, commente Nathalia Dukhan, analyste pour le Enough Project, auteure d’un rapport sur la situation sécuritaire en Centrafrique au début de l’année. Les civils étaient clairement visés.» La base de la Minusca a également été frappée. Fait rare en Centrafrique, des armes lourdes – mortiers, lance-grenades – ont été utilisées. Quelques jours plus tôt, un convoi de Casques bleus avait été déjà attaqué à proximité de Bangassou, faisant six morts parmi les troupes onusiennes.

 

Dans un premier temps, les Nations unies ont accusé des «éléments présumés antibalaka», ces milices chrétiennes qui se sont constituées pour faire pièces aux combattants de l’ex-Séléka, majoritairement musulmans, qui s’étaient emparés du pouvoir par la force en 2013. L’ancienne rébellion contrôle toujours «60% du territoire centrafricain», estime Nathalia Dukhan. Elle s’est éclatée en plusieurs mouvements armés : le Front pour la renaissance centrafricaine (FRPC) et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) sont les deux principaux groupes issus de la Séléka. Le premier, proche du Tchad, a longtemps affiché sa volonté sécessionniste. Ce n’est pas le cas du second, constitué en quasi-totalité de combattants peuls, et basé à Bambari. Les deux s’affrontent sur le terrain depuis plusieurs mois, notamment pour le contrôle des richesses (or, diamant, bois, ivoire, café, pétrole…) dont regorge l’un des pays les pauvres du monde.

 

Mercredi, le commandant de la Minusca, le général Balla Keïta, a avoué que la Mission cherchait toujours à identifier «les auteurs des attaques et leur véritable motivation» : «Parce que, à Bangassou, il n’y a pas d’UPC ni d’autres factions. A Bambari on savait que c’était la coalition FPRC qui se battait contre l’UPC, mais à Bangassou, on ne peut pas vous dire exactement ceux qui manipulent ces gens-là, sauf dire qu’ils étaient partis pour tuer leurs concitoyens musulmans.»

 

Désarmement au point mort

 

«Une alliance de circonstance a été nouée entre le FRPC et la branche des antibalaka dirigée par le leader Maxime Mokom [visé par des sanctions financières américaines le mois dernier, ndlr]. Ils se sont ligués pour combattre l’UPC, et exiger une amnistie générale, explique Nathalia Dukhan. Il semble que cette faction des antibalaka soit responsable de l’attaque de Bangassou, possiblement avec des mercenaires venus des pays voisins.» Une hypothèse validée par Claudio Gramzzi, de l’organisation Conflict Armement Research : «Bangassou est situé dans la sphère d’influence de l’UPC, sur une de leurs routes d’approvisionnement. L’assaut peut être un règlement de compte mené par les antibalaka. Ils montrent ainsi que l’UPC, déjà affaiblie, n’est pas capable de protéger les musulmans.»

 

Les 11 000 Casques bleus déployés en Centrafrique, régulièrement critiqués pour leur manque de réactivité, sont incapables d’empêcher le déchirement du pays : les épisodes de violences sont de plus en plus rapprochés et le processus de désarmement est au point mort. La fin de l’opération française Sangaris, le 31 octobre, a laissé plus de champ aux groupes armés. «Il ne faut pas surestimer les capacités opérationnelles de Sangaris : les Français n’auraient certainement pas pu intervenir très rapidement dans une zone comme Bangassou, nuance Claudio Gramzzi. En revanche, ils auraient sans doute pu anticiper la menace grâce au renseignement. C’est surtout cela qui fait défaut à la Minusma et aux forces centrafricaines.»

 

Devant l’Assemblée nationale, en octobre, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, s’était félicité : «Nous avons évité des massacres de masse […] permis un processus de réconciliation intercommunautaire, la reconstitution de l’Etat centrafricain.» Six mois plus tard, les groupes armés se sont renforcés, les communautés, manipulées par des leaders avides de pouvoir, s’entre-tuent, et l’Etat reste absent de la majeure partie du territoire. Sans la France, la guerre civile est certes un peu plus oubliée, mais elle n’est pas terminée.

Célian Macé

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20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 19:07

 

 


 

 

Depuis le retrait du Rassemblement Pour la République (RPR) du sein de la majorité présidentielle, son président, Son Excellence Ferdinand-Alexandre N’guendet, n’a eu de cesse de faire l’objet d’injures publiques, d’intimidations et de menaces de mort.

 

Alors que son action politique n’est orientée que dans le sens d’une opposition constructive comme ce fut le cas lors de la conférence de presse organisée le lundi 15 mai 2017 au siège du Rassemblement Pour la République (RPR) où le Président du Rassemblement Pour la République (RPR) a présenté un catalogue de cinq (5) propositions phares de sortie de crise à destination du pouvoir exécutif.

 

Mais à notre grande surprise, alors qu’en ses qualités d’ancien Président du Conseil National de Transition (CNT) et d’ancien Chef d’Etat de Transition par intérim le Président-Fondateur du Rassemblement Pour la République (RPR) bénéficiait tout naturellement d’éléments de sécurité pour sa sécurité rapprochée provenant de la gendarmerie nationale et des forcés armées centrafricaines, le Directeur Général de la gendarmerie nationale, le Général de Brigade Thierry Marie METINKOE, par notre de service N° 054/2/MISPAT/DGGN/EM/B1 du 18 mai 2017 décide de retirer les trois (3) éléments de la gendarmerie nationale mis à la disposition de Son Excellence Ferdinand-Alexandre N’guendet.

 

Cette mesure, d’une extrême gravité de la part du pouvoir en place, cherche manifestement à attenter à la vie d’un leader politique.

 

Le rassemblement Pour la République (RPR) appelle au Président de la République à veiller à la sécurité de tous les Centrafricains y compris ceux qui ont servie au plus haut sommet de l’Etat quelles que soient les divergences de point de vue.


Le Rassemblement Pour la République (RPR) prend à témoin l’opinion nationale et internationale face à ce système autoritaire, inquiétant pour l’avenir de notre jeune démocratie et appelle ses militants au calme.

 

Fait à Bangui le 20 mai 2017


Ferdinand-Alexandre N’guendet

COMMUNIQUE DE PRESSE DU RASSEMBLEMENT POUR LA RÉPUBLIQUE
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20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 18:10

 

 

 

Suite au regain des violences dans certaines villes de nos provinces, notamment à Kaga-Bandoro, Koui, Ngaoudaye, Bocaranga, Niem-Yelewa, bambari, Mingala, Bakouma, Nzako, et très récemment à Alindao, Bangassou et Bria ;

 

Les partis politiques ont rencontré en date du 18 Mai 2017 son Excellence le Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République, Chef de l’Etat afin de lui exprimer toutes leurs préoccupations.

 

En effet, les évènements de Bangassou sont d’une gravité exceptionnelle ayant occasionné plusieurs centaines de morts et de milliers de blessés en l’espace de quelques jours seulement, mettant en présence des différents groupes armés non identifiés avec un modus operandi différent de celui des groupes armés qui sévissent dans notre pays.

 

Avec la menace qui pèse sur la Base Kotto, douze préfectures sur seize sont désormais occupées, ce qui constitue un risque majeur d’implosion et de partition de notre pays.

 

Par ailleurs, c’est la première fois depuis le déclenchement de la crise dans notre pays que les forces Onusiennes sont prises pour cible frontale.

 

Lors de cette rencontre, les partis politiques ont suggéré au Président de la République de tout mettre en œuvre pour renforcer l’Unité Nationale et la Cohésion Sociale en créant les conditions d’un front commun de toutes les forces Vives de la Nation pour la sauvegarde de la Paix, de l’intégrité du territoire et de l’indivisibilité de la République Centrafricaine.

 

Les partis politiques signataires de la présente Déclaration, condamnent avec force :

 

  • Les crimes odieux perpétrés sur les paisibles populations innocentes ;
  • Les attaques ciblées contre la communauté musulmane de Bangassou ;
  • L’assassinat des éléments des Forces Onusiennes en mission de la paix ;
  • Les violations massives des Droits Humains ;
  • La destruction des infrastructures socioéconomiques.
  •  

Aussi, les partis politiques saisissent-ils cette occasion pour présenter leurs condoléances les plus attristées aux familles éprouvées, à la MINUSCA et plus particulièrement au Royaume du Maroc et à la République du Cambodge, pays contributeurs dont sont issus les soldats de la paix tombés au champ d’Honneur.

 

Les partis politiques soussignés :

 

  • Lancent un appel pressant au gouvernement de prendre toutes les dispositions avec l’appui des forces Internationales afin d’assurer la sécurité du peuple Centrafricain et de tous ceux qui vivent sur le territoire national ;
  • Exhortent les pays membres de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté Internationale dans son ensemble à s’impliquer davantage dans la résolution de la crise Centrafricaine ;
  • Demandent au peuple centrafricain en général et à leurs militants en particulier de continuer à œuvrer inlassablement pour la restauration de la paix, condition sine qua non pour un développement durable.
  •  

Fait à Bangui, le 18 Mai 2017

 

ONT SIGNE

 

R.P.R : Alexandre Ferdinand N’GUENDET

URCA : Anicet Georges DOLOGUELE

PUN : Léa MBOUA DOUMTA

CRPS : Me Nicolas TIANGAYE

MDD : Louis PAPENIAH

KNK : Bertin BEA

MLPC : GJE KOYAMBONOU

MNS : Guy.R MOSKIT

RDC : Désiré KOLINGBA

MOUNI : Christian LENGBE

IRD : Thierry Patrick AKOLOZA

PGD : Jean-Michel MANDABA

Patrie : Michel KPINGO

PAD : Antoine MBELE

 

DECLARATION DES PARTIS POLITIQUES CONSECUTIVE AUX DERNIERS EVENEMENTS SURVENUS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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