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26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 21:34

 

 

 

Suite aux multiples refus du gouvernement de répondre aux interpellations du parlement, des tensions statistiques étaient très palpables mettant en danger la cohésion du jeu démocratique et le bon fonctionnement des institutions étatiques. Remontés contre le non versement des fonds de fonctionnement de l'assemblée nationale par le gouvernement, les parlementaires ont commencé à murmurer en coulisses leur intention d'opposer une motion de censure à l'actuel gouvernement. Pour des raisons encore inconnues, le chef du gouvernement a décidé de répondre favorablement à l'énième interpellation des parlementaires.

 

Dans son allocution liminaire, le chef du gouvernement n'avait d'autres arguments pour justifier leur retrait que de s'excuser, de demander un "piteux pardon" au nom de son gouvernement avec drapeau et bible à la main et de promettre les députés comme un petit enfant qui reconnaît ses bêtises que ses erreurs ne se reproduiront jamais, qu'il tirera in fine les leçons de ce malentendu. En outre, il faut noter que la confession par définition est un aveu de pêchés en vue d'obtenir l'absolution. Ce volt-face du premier ministre laisse le citoyen lambda dubitatif et ce dernier ne peut se priver de la curiosité de comprendre à travers des interrogations : qu'est-ce qui justifient les changements d'attitude et de comportement du premier ministre ?

 

Quelle est la motivation du changement de cap ? Le chef du gouvernement a t-il reçu des remontrances ou injonctions de la part du Président de la République ? Ce pardon renforcera t-il sa posture de chef du gouvernement ? Le pardon/aveu de culpabilité prolongera t-il ses jours ? Pourquoi un si long silence pour que le pénitent premier ministre accepte de répondre aux interpellations des députés ? En se confessant et en optant pour le profil-bas, le premier ministre a t-il échappé à une motion de censure ?

 

Notre enseignant/premier ministre a t-il confondu pardon et excuse ? Pardonner est-elle synonyme d'oublier ? Toutes les fautes sont-elles pardonnables ? Après le pardon, ce sentiment de culpabilité est-il effacé ? Autant d'interrogations sans réponses qui laissent perplexe le citoyen lambda qui se permet de poser la dernière et ultime question : la paix est-elle encore possible sachant que la crise n'est pas centrafricaine ?

 

De prime abord et au-delà de toute considération, nous tenons à apprécier, à féliciter l'humilité et le courage du premier ministre car il a demandé pardon au nom de son gouvernement et il a accepté endosser la responsabilité des actes des membres de son gouvernement. Il a été démontré que le pardon même dépourvu de sincérité n'est pas une faiblesse mais une vertu car il libère, apaise les tensions. Le pardon relève de la morale, et si les parlementaires entendent sanctionner ultérieurement le gouvernement, rien ne les empêche selon les termes de la constitution.

 

L'absence du ministre de La Défense à la séance animée et axée sur la sécurité sonne comme une insulte à l'égard des députés mais le jeu démocratique a obligé le chef du gouvernement de répondre lamentablement à sa place. Il est ressorti de ses interventions sur les questions sécuritaires un manque chronique de carrure et de finesse politique pour espérer diriger un gouvernement en temps de crise.

 

Ces piteuses interventions ressemblaient à une causerie de rue démontrant au passage que le mode de gestion est basé sur des rumeurs et ragots de basse classe. Cette situation, plus particulièrement la question du député du Mbomou sur la reprise des hostilités et le niveau sécuritaire jamais atteint depuis les indépendances, met à nu son incompétence à ramener la paix, à restaurer l'autorité de l'Etat sur l'étendue du territoire national, son incapacité à circonscrire et à extirper le mal.

 

Ensuite, il n'est pas parvenu en tant que premier ministre à connaître le comment du pourquoi des tueries et certains de ses propos sur la sécurité frôlent la vulgarité. Notre étonnement est encore si grand car un premier ministre qui est responsable des actions gouvernementales devant le parlement ne maîtrise visiblement pas les questions vitales de la nation et demande à tour de rôle aux ministres de s'expliquer, une sorte de les inviter chacun à prendre ses responsabilités. Notoirement, le gouvernement ne dispose pas de programme d'action sur le volet sécuritaire. C'est un pilotage à vue, ce qui explique le manque de lisibilité qui étouffe le minimum d'effort fait par le gouvernement.

 

Pour finir, nous rappelons à la classe politique centrafricaine que la question sécuritaire dépasse tous les clivages et nécessite la contribution de tous bords à condition que le pouvoir veuille bien associer toutes les forces vives de la nation. La classe politique centrafricaine doit comprendre qu'avant de se projeter en 2021, il faut d'abord contribuer positivement à la pacification du pays, à la restauration de l'autorité de l'Etat et à la sauvegarde de l'intégrité du territoire national. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.

 

Paris le 26 mai 2016

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.

PIÈTRE ET PITEUSE CONFESSION DU PREMIER MINISTRE DEVANT LES PARLEMENTAIRES. par Bernard Selemby Doudou
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26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 16:43
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

L’Alliance des Evangéliques en Centrafrique (AEC) s’oppose à l’idée d’amnistie

 

Par Daniel Nguerelessio le 26 mai 2017

 

BANGUI, 26 Mai 2017 (RJDH)—Les leaders des églises évangéliques en Centrafrique s’opposent à l’idée de l’amnistie en faveur des groupes armés et exigent le réarmement des FACA. Propos tenus lors d’une conférence de presse ce 25 mai à la FATEB à Bangui.

 

La prise de position des leaders évangéliques intervient dans un contexte de regain de violence au sud et au nord-est du pays. Plusieurs organisations de la société civile ont critiqué l’idée de l’amnistie soulevée par certains pays dont le Tchad et d’autres institutions telle que l’Union Africaine. Le sujet de réarmement revient alors que l’EUTM a livré un bataillon formé sans équipements létaux au gouvernement.

 

Dr. Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, leader de l’AEC se dit opposer à l’amnistie en ces termes : « Nous nous posons la question sur la libre circulation des chefs de guerre qui causent la désolation au sein de la population civile. Nous appelons les députés à ne pas s’engager sur la voie de l’amnistie, car le jour où une loi dans ce sens sera votée, c’est ce jour-là que nous descendrons dans la rue ».

 

Selon les leaders de l’AEC, la sécurité passe par le réarmement des FACA et l’application des dispositions des résolutions de l’ONU. « Nous pensons que la situation sécuritaire peut avoir un début de solution si la Minusca met en œuvre les différentes résolutions des Nations Unies sur la RCA, mais aussi réarme les FACA », peut-on entendre dans les couloirs de la conférence.

 

Les leaders de l’AEC appellent a plus d’action humanitaire en faveur des déplacés de Alindao, Bangassou et Bria.

 

 

Centrafrique : Le procureur de la Cour Pénale Spéciale déjà à Bangui

 

Par Judicael Yongo le 26 mai 2017

 

BANGUI, 26 Mai 2017(RJDH)—Le Procureur Spécial près la Cour Pénale Spéciale Centrafricaine Toussaint Mutazini Mukimapa est arrivé à Bangui dans la soirée d’hier jeudi 25 mai. Selon Flavien Mbata, ministre de la justice, cette arrivée ouvre la voie au démarrage des activités de cette cour mixte.

 

L’arrivée du procureur spécial était attendue depuis quelques semaines. Les magistrats nommés à la cour pénale spéciale prêteront serment dans les prochains jours, selon le ministre de la justice. Quelques jours avant cette arrivée, le comité de sélection des membres de la CPS, avait annoncé que toutes les dispositions étaient prises pour que cette cour lance ses activités.

 

Le Procureur Spécial près la Cour Pénale Spéciale(CPS) Toussaint Mutazini Mukimapa de nationalité congolaise (RDC) est nommé le 14 février 2017 par le président centrafricain Faustin Archange Touadera. Il aura la lourde responsabilité d’enquêter sur les crimes commis par les différents groupes armés en République Centrafricaine.

 

 

Centrafrique : La situation humanitaire critique à Bria suite aux violences de ces derniers jours

 

Par Fridolin Ngoulou le 26 mai 2017

 

BANGUI, 26 mai 2017 (RJDH)—Après les combats entre groupes armés rivaux les 15 et 18 mai 2017, la ville de Bria s’est vidée de sa population. Les conditions de vie des personnes déplacées restent très déplorables, selon des sources humanitaires jointes par le RJDH depuis Bria.

 

Des groupes armés rivaux continuent de s’affronter dans plusieurs localités des provinces mettant en périls la vie des populations civiles. Ces affrontements sont enregistrés alors que 14 groupes armés ont marqué leur adhésion au processus du DDRR.

 

Selon les informations du RJDH, la ville de Bria est vide à plus de 80%. «Sur les 47 500 habitants que compte Bria, 41 409 ont subi un déplacement forcé. En l’espace de quelques jours, en quête de sécurité, la population a afflué dans un flot ininterrompu vers sept sites », a rapporté une déclaration conjointe coordination humanitaire-gouvernement ce 25 mai 2017 après une visite d’identification des besoins dans cette localité.

 

Sur les sites, en cette saison pluvieuse, le besoin le plus urgent est la disponibilité des abris et des denrées alimentaires. Cependant, après l’épuisement du premier stock des vivres, un convoi humanitaire serait en route vers Bria où l’assistance humanitaire est de plus en plus attendue.

 

Des sources humanitaires parlent de 600 maisons brulées pendant les affrontements, les réserves alimentaires pillées et les biens saccagés. Plus de 30 personnes ont été tuées ainsi que plusieurs autres blessées. Après les affrontements armés, la crise humanitaire semble s’installer.

 

La dernière violence entre les groupes rivaux remonte au 21 novembre 2016, où quelques 3.000 déplacés restent encore sur les sites. La ville de Bria compte actuellement sept sites des déplacés./

 

 

Centrafrique : Un candidat au concours de la gendarmerie meurt lors des épreuves physiques

 

Par Auguste Bati-Kalamet le 26 mai 2017

 

BANGUI, 26 Mai 2017 (RJDH) — Le candidat au concours de la gendarmerie Igor Madré d’une vingtaine d’année a trouvé la mort après les épreuves physiques le 25 mai au stade 20.000 places à Bangui. Les résultats de la consultation médicale prouvent qu’il est mort suite d’un arrêt cardiorespiratoire.

 

Le constat révèle que plusieurs candidats n’ont pas réuni les conditions pour affronter ces épreuves physiques. Des cas d’évacuation sanitaire ont été enregistrés au début des épreuves sportives.

 

Selon une source proche de la Minusca, Igor Madré âgé d’une vingtaine d’année a eu des malaises après avoir passé les épreuves physiques, « le comité des services de sport a constaté que l’état de santé du défunt après avoir terminé ses épreuves physiques exige une évacuation sanitaire rapide. Une chose qui été faite sitôt que possible », a expliqué ce responsable de sport de la Minusca qui a confirmé ensuite qu’ « il est décédé quelques heures après qu’il était arrivé à l’hôpital Communautaire », a-t-il confirmé.

 

Des sources hospitalières évoquent un arrêt cardiorespiratoire suite à un mouvement physique, « les résultats du diagnostic, prouvent que le patient a trouvé la mort après un arrêt cardiorespiratoire», a indiqué le major de l’hôpital communautaire de Bangui.

 

La Minusca dispose d’un service de santé mobile au stade 20.000 places où se déroulent les épreuves physiques. Chaque candidat à ce concours signe un engagement avant les épreuves. Ils sont au moins 8.000 candidats de Bangui à passer aux épreuves physiques.

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26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 08:54
RCA: installation de la Cour pénale spéciale à Bangui

 

 

 

 

Par RFI Publié le 26-05-2017 Modifié le 26-05-2017 à 01:47

 

En Centrafrique, le procureur de la Cour pénale spéciale est arrivé jeudi soir 25 mai. Pour celui qui aura la lourde charge d'instruire les crimes commis par les différents groupes armés depuis 2003, la tâche ne fait que commencer.

 

Le colonel Toussaint Muntazini Mukimapa est donc arrivé jeudi sur le tarmac de l'aéroport de Bangui. Ce magistrat originaire de la République démocratique du Congo a été choisi en février dernier par le président centrafricain pour enquêter sur les nombreux crimes qui ont été commis depuis 2003, donner l'orientation des enquêtes et donc des futurs procès.

 

Le plus gros de son travail consistera bien sûr à enquêter sur les exactions qui ont eu lieu lors de la dernière crise qui a commencé en 2013 et qui a fait plusieurs milliers de morts parmi les civils.

Cette Cour pénale spéciale, qui siègera à Bangui, verra ainsi des magistrats centrafricains et internationaux travailler main dans la main. Le procureur a pour avantage d'avoir déjà instruit et poursuivi plusieurs chefs de groupes armés dans son pays natal, alors que ces combats avaient toujours lieu.

 

C'est également le cas de la République centrafricaine où, depuis désormais près d'un an, les affrontements sont monnaie courante dans les provinces. En moins de deux semaines, 100 000 personnes ont été déplacées après les attaques de Bangassou et de Bria et près de 300 ont été tuées.

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 22:42
République Centrafricaine : L’Eglise catholique de Bangassou vient au secours de 2000 musulmans

 

 

 

https://www.faitesdesdisciples.com  24 mai 2017

 

En République Centrafricaine, des groupes de guérilleros armés à majorité animiste, les « anti-balaka », sèment la terreur parmi les musulmans. Monseigneur Juan José Aguirre dénonce cette montée de violence, et décide de protéger les victimes.

 

Mgr Aguirre est un missionnaire andalou, évêque de Bangassou. Au plus près des populations, il a récemment alerté l’opinion au sujet du regain de violence dans cette région. Les « Anti-Balaka » s’en prennent à la population musulmane. Il raconte à l’Aide à l’Eglise en Détresse, un événement particulièrement marquant :

 

« Quand ils ont attaqué Bangassou, les soldats marocains des forces de l’ONU ont demandé à tous les musulmans de quitter leurs quartiers et de se rendre dans la mosquée, qui de ce fait était bondée. Ils ont commencé à attaquer et à tirer sur les musulmans, qui ont passé trois jours sans manger ni se laver. »

 

L’évêque de Bangassou se serait alors physiquement interposé, pour forcer les militants à cesser le feu. Il aurait ensuite réussi à faire sortir les musulmans et à les conduire dans des centres par camion.

 

2000 réfugiés musulmans seraient désormais accueillis dans des centres et pris en charge par l’Eglise catholique.

 

« Nous les avons accueillis dans ma propre maison. Nous avons aménagé le petit séminaire, la cathédrale et d’autres écoles. Les ONG ont déjà commencé à leur faire parvenir de la nourriture et à aménager des tentes. »

 

50 personnes sont décédées au cours de ces derniers événements. Les 2000 musulmans ignorent ce que sont devenus leurs maisons et leurs biens. Il faut désormais penser à bâtir des refuges pour toutes ces personnes en exil dans leur propre pays.

 

Mgr Cyr-Nestor, évêque du diocèse d’Alindao, raconte également la reprise des affrontements entre Séleka et anti-balaka, depuis le 8 mai dernier. Après l’intervention de l’ONU, la situation semble s’être stabilisée. Dans cette région, ce sont 5000 personnes qui ont été déplacées.

 

La rédaction

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 22:40

 

 

 

Par Judicael Yongo le 25 mai 2017

 

BANGUI, 25 Mai 2017(RJDH)–L’arrivée du procureur de la Cour Pénale Spéciale, le magistrat Toussaint Mutazini Mukimapa reste conditionnée par des formalités administratives au niveau de la présidence de la République. Information confiée au RJDH par des sources proches du dossier.

 

L’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale est attendue conformément au chronogramme qui prévoit le début des assises pour le mois de juin 2017. Selon ces sources, le recrutement des magistrats nationaux et internationaux évolue positivement avec les interviews réalisés et le choix des personnalités, mais le retard dans l’arrivée du n°1 de cette cour est indépendant de leur bonne volonté et cela est dû à des formalités administratives au niveau de la présidence.

 

Une source proche du comité dit ne pas comprendre les raisons de ce retard qu’il qualifie de considérable « les choses tirent à sa fin, mais si non c’est au niveau de la Présidence de la République où des formalités administratives suivent sont cours, ce qui retarde un peu l’arrivée prochaine du Procureur » a précisé un membre du comité sans donner plus des éclaircissements.

 

Ces blocages se situent selon Me Bruno Hyacinthe Gbiégba au niveau, du tribunal qui servira du siège à la Cour Pénale Spéciale qui malheureusement reste encore occupé. « La question du recrutement des Officiers de Police Judiciaire censés enquêter, sont toujours en cours et les magistrats internationaux nommés ne sont pas arrivés », a énuméré Me Bruno Hyacinthe Gbiégba qui en appelle à la mise place rapide et à son opérationnalisation.

 

La Cour Pénale Spéciale a été créée par la loi n°15.0003 du 3 juin 2015 pour juger les responsables de violations graves de Droits de l’Homme commises sur le territoire depuis Janvier 2003. Elle est composée de 12 magistrats nationaux et 11 magistrats internationaux dont le Procureur Spécial.

 

Les cinq magistrats nationaux et trois internationaux ont été déjà nommés par le Président de la République Faustin Archange Touadera.

Centrafrique : L’arrivée du procureur de la Cour Pénale Spéciale reste conditionnée par des formalités administratives
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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 16:45
LES CASQUES BLEUS PARTICIPENT AU DEVELOPPEMENT DE LA NANA-MAMBERE

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

LES CASQUES BLEUS PARTICIPENT AU DEVELOPPEMENT DE LA NANA-MAMBERE

 

Bouar, 24 mai 2017 – La contribution des casques bleus de la MINUSCA au développement de la préfecture de la Nana-Mamberé, ouest de la RCA, est une réalité et prend diverses formes, a souligné le chef du bureau de la MINUSCA pour la région ouest, Christine Kapalata, lors d’une rencontre avec des journalistes à Bouar, dans le cadre des préparatifs de la journée internationale des casques bleus. « Douze bâtiments du centre de formation militaire ont été réhabilités. Ces infrastructures seront bientôt remises au gouvernement centrafricain », a annoncé Christine Kapalata, pour qui la journée des casques bleus, qui sera célébrée le lundi 29 mai, « offre une opportunité de montrer leur participation au développement des communautés dans lesquelles ils servent. »

 

Cette responsable a ajouté que le bureau de la MINUSCA dans la région a considérablement appuyé la préfecture de la Nana-Mambéré qui, « aujourd’hui, aspire à un décollage normal, surtout avec l’action des casques bleus dans la protection des civils et des biens de la communauté ». Au-delà de la mission première des casques bleus de protection des civils, assuré par le contingent et la police camerounais, les casques bleus des Nations Unies apportent des assistances multiples et multiformes, notamment dans le domaine des soins médicaux gratuits par le contingent bangladais qui consulte et soigne gratuitement la population tandis que le contingent péruvien, spécialisé dans les travaux de génie, a réhabilité la route Bouar - Bocaranga.

 

Le chef du bureau de la MINUSCA pour la région Ouest a toutefois regretté « quelques cas isolés de violences enregistrés, suite aux incompréhensions de groupes armés qui sèment le trouble dans les sous-préfectures de Koui, Nguaoundaï et les communes d’élevage de Nièm-Yéléwa et Ndim ».

 

Le maire de la ville de Bouar, Lazard Nambéna a pour sa part exprimé une satisfaction de la collaboration entre la population et la mission, précisant que « la MINUSCA est devenue presque l’amie de la population car il n’y a pas beaucoup d’écarts. Elles vivent ensemble en harmonie ». Il reconnait que la MINUSCA a apporté beaucoup d’appui dans la réhabilitation des infrastructures tels que bâtiments administratifs, routes et ponts, des soins gratuits, la réduction des violences au niveau communautaire etc. Il se dit prêt à célébrer avec la population de sa municipalité et la MINUSCA, la journée internationale des casques bleus le 29 mai prochain.

 

L’équipe des journalistes en mission à Bouar, a aussi participé à l’escorte des camions en provenance du Cameroun et une patrouille nocturne organisée dans toute la ville de Bouar par la police de la MINUSCA.

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine

https://minusca.unmissions.org | @UN_CAR |

 

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 15:40
LA SITUATION HUMANITAIRE EN CENTRAFRIQUE
LA SITUATION HUMANITAIRE EN CENTRAFRIQUE

 

 

 

DECLARATION CONJOINTE DU MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA RECONCILIATION NATIONALE ET DU COORDONNATEUR HUMANITAIRE

SUR

LA SITUATION HUMANITAIRE EN CENTRAFRIQUE

 

Bangui, le 25 mai 2017 – La violence a encore frappé la ville de Bria, au Centre de la République centrafricaine. Entre le 15 et le 18 mai, à cause d’affrontements d’une violence inouïe entre groupes armés rivaux, la ville s’est vidée de sa population. Sur les 47 500 habitants que compte Bria, 41 409 ont subi un déplacement forcé. En l’espace de quelques jours, en quête de sécurité, la population a afflué dans un flot ininterrompu vers sept sites. Parmi eux, le site spontané créé aux environs de la Force internationale est le plus étendu et abrite à ce jour 23 969 personnes. Ils viennent s’ajouter aux 3 000 personnes que le site comptait déjà suite aux violences du 21 novembre 2016. Depuis décembre 2013, la République centrafricaine n’avait plus connu un déplacement de population aussi massif.

 

Devant cette situation préoccupante, le ministre des Affaires sociales et de la réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, expriment leur inquiétude face à « cette nouvelle flambée de violence dont les civils paient le plus lourd tribut ». Avec la coloration religieuse prise par les affrontements, des centaines de maisons ont été brulées, des biens pillés et saccagés.

 

Confrontée à la détresse de ceux qui ont tout laissé derrière eux et qui à présent manquent de tout, la communauté humanitaire a déroulé une réponse dans les premiers jours qui ont suivi les affrontements mais en raison du très grand nombre de déplacés, les stocks ont été vite épuisés. Sur les sites, en pleine saison pluvieuse, le besoin le plus urgent est la disponibilité des abris. Les denrées alimentaires font également partie des urgences. Depuis Bangui et Bambari, des bâches et des rations alimentaires sont en cours d’acheminement depuis Bria mais l’insécurité et la vétusté des axes routiers ont retardé leur arrivée à bonne date. La communauté humanitaire est également à pied d’œuvre pour répondre aux besoins en termes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. En effet, la promiscuité et une hygiène défaillante sont des facteurs favorisant la propagation de maladies. C’est par exemple, le cas de l’Hôpital de Bria, où les déplacés sont en contact avec des maladies contagieuses au quotidien. Tous les quartiers de Bria n’ont pas été saccagés mais dans le climat d’insécurité qui prévaut dans la ville, la crainte des violences et des représailles force les déplacés à rester dans l’environnement hostile des sites.

 

Conscients de la gravité de la situation à Bria, Virginie Baikoua et Najat Rochdi se sont déjà engagées dans un plaidoyer pour la sécurisation des quartiers qui n’ont pas été pillés afin de favoriser le retour des déplacés et de désengorger les sites. Ce plaidoyer inclut une protection accrue des communautés à risque spécifiquement ciblées par la violence.

 

Etant donné l’ampleur de la crise et l’étendue des conséquences humanitaires à Bria le ministre des Affaires sociales et le Coordonnateur humanitaire ont alerté sur les dangers d’une propagation de la violence. « La résurgence des derniers foyers de tensions au cours des deux dernières semaines a fait environ 100 000 nouveaux déplacés, 200 blessés et 300 morts. A ce bilan s’ajoutent les maisons incendiées, les réserves alimentaires pillées et les biens saccagés soit autant de besoins nouveaux auxquels la communauté humanitaire devra répondre alors que les ressources financières stagnent » ont-elles rappelé.

 

Outre les violences observées au cours des deux dernières semaines, depuis janvier 2017, le nombre de déplacés suit une tendance à la hausse, passant de 402 240 personnes à 440 000 entre mars et avril. Si cette tendance se confirme, la République centrafricaine pourrait atteindre la barre des 500 000 déplacés à la fin du mois de mai. Un déplacement de population aussi massif n’avait plus été observé depuis décembre 2013 au plus fort de la crise.

 

Cette urgence arrive à un moment où la communauté humanitaire est en train de répondre à d’autres crises tel qu’à Bangassou ou Alindao où respectivement 14 814 et 14 293 déplacés dépendent plus que jamais de l’assistance humanitaire. Virginie Baikoua et Najat Rochdi ont signalé « qu’une multiplication des foyers de tension et des besoins pourrait mener vers une crise de grande envergure dont les conséquences pourraient être plus graves qu’en 2013 car la réponse humanitaire en RCA reste encore largement sous-financée ». Arrivé à la moitié de l’année, le financement du Plan de réponse humanitaire de 399,5 millions de dollars n’atteint que 64,8 millions.

 

Virginie Bero

 

Public Information Associate |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)

République Centrafricaine (RCA) | Central African Republic (CAR)

Email: berov@un.org| Mob: +236 70 17 76 25| Skype : bvirginie22

car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

 

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 15:25
Des drones tactiques français en Centrafrique
Des drones tactiques français en Centrafrique

 

 

 

25/05/17 (AFP)

 

Des drones tactiques français ont été déployés en Centrafrique comme appui à la mission militaire des Nations unies (Minusca), ont annoncé la Minusca et l'état-major des armées françaises.

 

“Les armées françaises ont proposé à la direction des opérations de maintien de la paix de l’ONU, la contribution d’une unité de drones tactiques au sein de la force de la Minusca", a indiqué mercredi le porte-parole de la mission militaire des Nations unies Vladimir Monteiro dans un communiqué.

 

"Depuis le 20 mai, le détachement, composé d’une centaine de militaires, est pleinement opérationnel et met en œuvre des drones SDTI du 61e Régiment d’artillerie de l’armée de terre stationné à Chaumont", a précisé pour sa part l'état-major des armées françaises dans un point des opérations transmis à l'AFP.

 

Les drones tactiques - et pas de combats - doivent servir à des missions de renseignement, afin de "mieux appréhender la menace que font peser certains groupes armés sur les populations civiles et l’intégrité territoriale", a ajouté M. Monteiro.

 

Ces drones, promis en septembre 2016 par l'ex-ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, représentent "une nouvelle forme de l’engagement des armées françaises "en Centrafrique, selon l'état major, qui rappelle que 50 militaires français sont présents au sein de l'EUTM RCA, une mission de formation de l’armée centrafricaine mise en place par l’Union européenne.

 

"Un drone est juste une caméra avec des ailes, après si la force sur le terrain n'est pas réactive (NRD: les Casques bleus de l'ONU sont une force défensive), ça ne sert pas à grand chose d'avoir les infos visuelles", estime dans le journal Ouest France Thierry Vircoulon, spécialiste de la région et chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

 

L'intervention de la France avec la mission Sangaris (décembre 2013 - octobre 2016) et de la Minusca qui compte environ 12.500 hommes a permis le retour au calme dans la capitale centrafricaine Bangui, mais pas dans l'intérieur du pays qui connaît un regain de violences depuis novembre.

 

La Centrafrique peine à se relever du conflit de 2013 débuté avec le renversement de l'ex-président François Bozizé par les rebelles de la Séléka, suscitant la contre-offensive des milices d'autodéfense anti-balaka.

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 00:42

 

 

 

 

Par Le360 (avec MAP) le 24/05/2017 à 22h21

 

Le soldat marocain de la paix, le caporal Khalid El Hasnaoui, tué alors qu'il exerçait sa noble mission de maintien de la paix dans le cadre de la MINUSCA, a reçu, mercredi au siège de l’ONU à New York à titre posthume, la Médaille Dag Hammarskjold, qui rend hommage aux Casques bleus tombés en 2016.

 

Lors de cette cérémonie, qui honore les 117 soldats de la paix tombés l’année dernière, la médaille Dag Hammarskjold a été remise au Représentant permanent adjoint du Royaume du Maroc auprès de l’ONU, Abderrazzak Laassel, par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

 

A cette occasion, le SG de l’ONU a souligné que cette médaille est remise à "ceux tombés alors qu’ils protégeaient les populations les plus vulnérables, et aidaient les pays à faire la transition difficile du conflit vers la paix".

 

“Ces héros, a-t-il poursuivi, partagent un but commun et un courage rare”, ajoutant qu’alors que le maintien de la paix implique un prix très élevé en termes de vies humaines, “il apporte aussi des gains énormes en matière de protection des vies”.

 

Plus tôt dans la journée, Antonio Guterres avait déposé une couronne en l’honneur des Casques bleus ayant perdu leur vie en servant sous le drapeau des Nations Unies.

 

Dans un message à cette occasion, le chef de l’ONU a exprimé sa “grande appréciation aux pays contributeurs de troupes et de police qui servent sous la bannière bleue”, se félicitant du soutien de ces pays et des sacrifices de leurs soldats. “Notre mission pour la paix ne réussira jamais sans des personnes courageuses prêtes à mettre leur vie en danger. Nous vous devons une énorme dette”, a-t-il dit.

 

En cette journée internationale des Casques bleus, la communauté internationale rend hommage à plus de 3.500 soldats de la paix, qui ont donné leur vie pour servir la paix depuis 1948.

 

De son côté, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a rendu un hommage appuyé “aux soldats de la paix engagés et courageux qui ne sont plus avec nous aujourd’hui”, jugeant “essentiel que nous continuons à investir dans la paix et faisons tout notre possible pour poursuivre leur noble mission”.

 

Avec plus de 1.630 Casques bleus déployés dans les missions onusiennes en République démocratique du Congo (MONUSCO) et en République centrafricaine (MINUSCA), le royaume est actuellement le 15ème contributeur de troupes aux opérations de paix des Nations Unies.

 

La Journée internationale des Casques bleus a été instituée en 2002 par l’Assemblée générale pour rendre hommage à tous les hommes et les femmes qui servent dans les opérations de maintien de la paix, et honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie en servant la cause de la paix.

 

Par Le360 (avec MAP)

ONU-Hommage posthume: une médaille spéciale pour le Casque bleu marocain El Hasnaoui tué en Centrafrique
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24 mai 2017 3 24 /05 /mai /2017 23:47
RCA: le Premier ministre proclame enfin son discours de politique générale

 

 

RCA: le Premier ministre proclame enfin son discours de politique générale

 

Par RFI Publié le 24-05-2017 Modifié le 24-05-2017 à 23:51

 

En Centrafrique, le Premier ministre s'est enfin présenté devant le Parlement avec une partie du gouvernement. Cela un met un terme temporaire dans la lutte que se livrent l'exécutif et le législatif depuis plusieurs mois. Avec les derniers événements qui se sont déroulés dans le pays, les questions portaient sur la sécurité, mais surtout sur les tensions politiques.

 

« Pardon, pardon. » Mathieu Simplice Sarandji se confond en excuses devant les parlementaires. Mais derrière les courtoisies de façade, c'était bien son avenir politique proche qui se jouait.

 

Alors que le Premier ministre refusait de se présenter devant les députés depuis plusieurs mois, il a fallu, bien qu'il s'en défende, la menace d'une motion de censure pour qu'il réponde : « Il y a des contraintes qui font que nous n'avons pas pu répondre à cela mais aujourd'hui l'occasion nous est donnée de pouvoir répondre à cette convocation. »

 

Pour Anicet-Georges Dologuélet, président de l'Urca, le principal parti d'opposition, cette attitude était une perte de temps : « L'interpellation est quelque chose qui devrait être banal, voire hebdomadaire. C'est devenu une affaire d'Etat. C'est heureux que cela se soit passé aujourd'hui. J'espère que les prochaines fois, on n’aura plus besoin de les supplier pour discuter du pays. »

 

Alors que l'est du pays connaît de nouvelles flambées de violences qui ont fait plus d'une centaine de morts, une absence a été particulièrement remarquée. Celle de Joseph Yakété, le ministre de la Défense.

 

Pour Thierry Vackat, le président de la commission Défense à l'Assemblée, c'est regrettable : « Ce sont les ministres qui emmènent un plan, une stratégie claire pour atteindre un objectif. Ceci étant nous n'avons pas vu comment procéder pour atteindre l'objectif qui consiste à protéger la RCA et sécuriser les Centrafricains. »

 

A partir de lundi 28 mai, les députés seront en vacance parlementaire jusqu'au mois d'octobre, un temps qui pourrait permettre d'atténuer les tensions entre le législatif et l'exécutif.

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