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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 23:23
Lu pour vous : « Les oppositions africaines sont minables »

 

 

Chronique

 

 

Notre chroniqueur étrille les hommes qui dénoncent les systèmes au pouvoir sur le continent, et sont prêts à toutes les compromissions pour prendre leur place.

 

Par Hamidou Anne (chroniqueur Le Monde Afrique)

 

LE MONDE Le 13.06.2017 à 14h10 • Mis à jour le 13.06.2017 à 14h11

 

Les oppositions africaines ont la particularité de posséder souvent les mêmes tares que les pouvoirs dont elles dénoncent les actions et auxquels elles veulent succéder.

 

Les péripéties actuelles des opposants sénégalais au régime de Macky Sall prouvent leur incapacité à constituer une alternative pour une population qui pourtant est en droit d’attendre une offre de gouvernement crédible.

 

La campagne actuelle pour les législatives du 30 juillet est un bon laboratoire de ce que nos oppositions peuvent sécréter de négatif dans leur volonté d’accéder au pouvoir sans autre projet que celui de vaincre le régime.

 

D’abord, les opposants significatifs ont mis sur pied une coalition unique qui a fini par péricliter à la suite de querelles d’investitures et de leadership, accouchant ainsi de près de 50 listes concurrentes. Entre vieux routiers qui veulent toujours exister, jeunes pressés mais vides de propositions pertinentes et autres clowns politiciens, l’électeur sénégalais aura droit à un véritable cabinet de curiosités. Le PDS, l’ancien parti au pouvoir, a poussé l’ignominie jusqu’à investir Abdoulaye Wade, 91 ans, tête de liste de sa coalition.

 

Ailleurs, au Burkina Faso, je n’ai pas été surpris récemment de voir que le CDP, ancien parti de Blaise Compaoré, était convié à la marche de l’opposition officielle dirigée par Zéphirin Diabré. Dans ce pays, les mêmes incohérences et les mêmes ambitions de pouvoir produisent les mêmes effets : une décrédibilisation de l’opposition traditionnelle. Zéphirin Diabré et l’écrasante majorité des gens qui ont battu le pavé aux côtés du CDP pour pourfendre le gouvernement de Roch Marc Kaboré avaient tous souscrit à la décision scandaleuse durant la période de transition d’exclure les anciens partisans de Compaoré de toute compétition électorale. Cette décision était grave, car elle violait les principes démocratiques, et dangereuse, car elle montait des Burkinabés, jugés dignes, contre d’autres, frappés d’indignité nationale au regard de leur simple appartenance politique.

 

Moins de trois ans plus tard, par opportunisme, l’opposition accueille en son sein ceux qu’elle vouait aux gémonies, pour grossir les rangs de la contestation politicienne.

« Nos hommes politiques nous font honte ! »

 

Dans toute leur évolution, les oppositions manquent cruellement de propositions pertinentes autres que des invectives et une litanie d’absurdités. Les citoyens ne méritent pas, selon eux, le respect qui exige de proposer un projet de société, un programme ou, a minima, des propositions qui laissent au moins croire à une réflexion sérieuse en amont. En un mot, nos hommes politiques nous font honte !

 

Entre regroupements contre nature, renonciations idéologiques et opportunisme compulsif, les oppositions n’inspirent plus confiance et poussent même des électeurs désabusés à voter pour des régimes qui pourtant ne gouvernent ni dans la vertu ni dans le respect de leurs engagements. Car, au fur et à mesure de leurs reniements et de leurs postures alambiquées, elles montrent que seul le pouvoir les intéresse et non la volonté d’apporter des ruptures transformatrices dans l’intérêt, notamment, des plus pauvres.

 

Les cas sénégalais et burkinabé ne sont pas isolés hélas, mais symptomatiques de l’écrasante majorité des oppositions dans nos pays.

 

 « L’opposition congolaise est minable », avait dit le journaliste sénégalais Ousmane Ndiaye relativement aux incohérences de celle-ci dans son bras de fer avec Joseph Kabila et son traitement du retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi.

 

Je me suis largement exprimé à l’époque sur les Béninois qui avaient choisi les arguments les plus nauséabonds pour fustiger la candidature de Lionel Zinsou à la dernière présidentielle. En Guinée, l’opposition a aussi montré qu’elle ne valait pas mieux que le pouvoir qu’elle combattait. Et la liste est encore longue. Mais le plus important est que ce constat rend urgente l’émergence d’un nouveau leadership politique de rupture et de progrès dont nous pourrions nous sentir, enfin, fiers.

 

Hamidou Anne est membre du cercle de réflexion L’Afrique des idées.


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/13/les-oppositions-africaines-sont-minables_5143713_3212.html#Q8fyV3SBtjXGhMbf.99

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 23:21
Arrestation à Bangui de deux proches de John Tshibangu, un colonel insurgé de la RDC
Arrestation à Bangui de deux proches de John Tshibangu, un colonel insurgé de la RDC

 

 

Arrestation à Bangui de deux proches de John Tshibangu, un colonel insurgé de la RDC

 

https://www.voaafrique.com  Eddy Isango

 

Les autorités centrafricaines promettent de donner plus d’informations une fois que l’instruction judiciaire aura abouti.

 

Les autorités centrafricaines ont confirmé l’arrestation de deux membres du mouvement politico-militaire congolais Front du peuple congolais pour le changement et la démocratie (FPCCD), les accusant de tentative de déstabiliser leur pays mais aussi la RDC.

 

"Je confirme que les deux hommes ont bien été arrêtés. Ils sont impliqués dans des activités de déstabilisation du régime en Centrafrique, mais aussi en RDC ", a déclaré au téléphone à VOA Afrique le ministre centrafricain de la Sécurité et de l’Intérieur, Jean Serge Bokassa, refusant d’en dire plus.

 

Selon lui, une enquête est en cours et d’autres arrestations pourront suivre.

 

"Il y a d’autres acolytes qui pourraient être arrêtés. Et ils sont nombreux ici. Pour l’instant, nous laissons l’affaire entre les mains de la justice et nous pourrons décider plus tard de les extrader en direction de la RDC", a ajouté le ministre Bokassa.

 

Les autorités centrafricaines promettent de donner plus d’informations une fois que l’instruction judiciaire aura abouti.

 

"Deux de mes hommes ont été arrêtés il y a quatre jours à Bangui : le colonel Freddy Libeba, qui est mon adjoint chargé des opérations, et Alexandre Mithsiabu, le directeur des renseignements de notre mouvement. Ils ont les mains menottées depuis vendredi," a aussi confirmé pour sa part, John Tshibangu, colonel déserteur de l’armée Congolaise à la tête du FPCCD.

 

Selon le leader du FPCC, ses deux collaborateurs étaient en visite en famille à Bangui.

 

Il dit craindre que ces collaborateurs soient exécutés si jamais les autorités centrafricaines les extradaient en RDC.

 

"Nous nous sommes soulevés car Joseph Kabila n’avait pas gagné les élections en 2011, et tout le monde le sait. Mais nous observions depuis un temps les négociations menées par les évêques et nous nous rendons compte que M. Kabila ne respecte pas l’accord signé. Nous ne pouvons pas le laisser faire car l’article 64 de la Constitution nous autorise à lui barrer la route par tous les moyens. C’est pour cette raison que nous nous étions soulevé," a affirmé John Tshibangu.

 

La Fédération internationale pour les droits de l’homme (FIDH), qui a été saisie de l’arrestation, dénonce les conditions carcérales dans lesquelles sont gardées les deux personnes et plaide contre leur renvoi en RDC.

 

"L’extradition de ces deux personnes en ce moment, avec un contexte aussi décrié par rapport à la situation sécuritaire, par rapport à un gouvernement qui veut absolument en découdre par des moyens anti-démocratiques avec ses adversaires, expose leur intégrité physique. Il y a beaucoup de risques d’exécution extra-judiciaire", affirme Paul Nsapu, secrétaire général de la FIDH en charge de l’Afrique.

 

Selon lui, "seul un procès véritablement équitable pourra déterminer s’il y avait réellement lieu d’arrêter des personnes qui se réclament opposantes au régime de Kinshasa et qui ont choisi de s’aligner sur un mouvement politico-armée".

 

Le FPCCD est un mouvement politico-militaire constitué autour du colonel John Tshibangu, un officier congolais qui avait rejeté la victoire du président Joseph Kabila à la présidentielle de 2011 et qui exige "la vérité des urnes".

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 23:20
 LA MINUSCA AVERTIT LE FPRC CONTRE TOUT PROJET D’ATTAQUE SUR BANGASSOU

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

LA MINUSCA AVERTIT LE FPRC CONTRE TOUT PROJET D’ATTAQUE SUR BANGASSOU

 

Bangui, 13 juin 2017 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est déterminée à empêcher toute tentative de descente du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) sur Bangassou (préfecture de Mbomou, sud de la RCA), depuis la localité de Bakouma, qui aurait des conséquences dramatiques pour la population civile.

 

La MINUSCA est en train de prendre les mesures nécessaires et a transmis des messages dans ce sens aux responsables de ce groupe armé pour renoncer à ce projet. La Mission appelle également le FPRC et tous les éléments armés à cesser immédiatement les violences contre les populations civiles, notamment à Bakouma, et à quitter la localité. La justice enquêtera sur les crimes qui ont été commis récemment à Bangassou, Bakouma, Alindao, Nzako et ailleurs.

 

Dans le cadre de ses mesures de sécurisation de la ville de Bangassou, la Mission met en garde les anti-Balaka contre toute violence contre la population civile et contre les casques bleus. La Mission rappelle aux responsables de ces attaques qu’ils porteront l’entière responsabilité de ces violences.

 

La MINUSCA rassure l’opinion publique centrafricaine sur les efforts qu’elle entreprend pour mettre fin aux violences et pour protéger les populations, y compris des milliers de déplacés à Bangassou, Mobaye et Bria, notamment par la présence des casques bleus et par des initiatives de paix avec les partenaires centrafricains. A cet effet, la Mission salue le professionnalisme, l’engagement et l’impartialité des contingents déployés dans cette région de la RCA pour protéger les populations. La Mission regrette que des rapports erronés sur les événements dans le sud-est de la RCA aient circulé ces derniers jours mettant en cause les soldats de la paix.

 

La MINUSCA rappelle que la crise actuelle a déjà causé plusieurs morts et des milliers de déplacés et que l’implication des Centrafricains pour retrouver la paix est essentielle pour mettre fin à la souffrance des populations civiles. La Mission réitère sa disponibilité à appuyer tous les efforts dans ce sens, pour la paix et la stabilité dans la préfecture du Mbomou et dans toute la RCA.

 

 

United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic

Vladimir Monteiro

Spokesperson/Porte-parole

MINUSCA - Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic

Cellphone: + 236 75980772 / 72259932 Extension : (173) 5545/5506 | E-mail: monteiro6@un.org

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 21:59
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Le dialogue politique de plus en plus réclamé

 

Par Sylvestre Sokambi le 13 juin 2017

 

BANGUI, 13 juin 2017 (RJDH)—Le dialogue politique est de plus en plus recommandé en Centrafrique. Plusieurs entités exigent cette rencontre pour tenter de désamorcer la crise qui mine ce pays depuis quatre ans.

 

Le dialogue politique devient une exigence nationale en Centrafrique. Il est réclamé par tous les acteurs ou observateurs. L’ancien président François Bozizé est considéré par ses proches comme celui qui a propulsé l’idée de dialogue politique. En novembre 2016, alors que le pays quelques huit mois après les élections, renouait avec les violences, l’ancien président François Bozizé en exil en Ouganda, proposait la tenue d’un dialogue politique qu’il a souhaité inclusif entre les Centrafricains. Le chef de l’Etat chassé du pouvoir par la Séléka, avait exclu les étrangers dans son modèle de dialogue.

 

Cette idée avait déjà été portée par plusieurs leaders politiques dont Joseph Bendounga, président du Mouvement Démocratique pour la Révolution et l’Evolution de Centrafrique (MDREC) qui, un mois après les élections remportées par Faustin Archange Touadéra avait souhaité que tous les acteurs de la crise soient réunis pour discuter d’une méthodologie de sortie de crise.

 

Depuis un mois, cette idée a refait surface avec la reprise des hostilités dans plusieurs villes de l’arrière-pays, hostilités parties des affrontements opposant depuis sept mois la coalition FPRC-MPC-Anti-Balaka à l’UPC de Ali Daras.

 

Dans un document dit « plan de paix », adopté lors de la dernière session ordinaire, l’Assemblée Nationale a souhaité la tenue d’un dialogue politique qui devrait être organisé par le gouvernement à Bangui. Le parlement centrafricain n’a pas pris position sur la problématique du statut des participants, sujet qui oppose la vision de François Bozizé a celle de Joseph Bendounga.

 

Les leaders politiques sont entrés dans le jeu avec le mémorandum qu’ils ont rédigé et remis au chef de l’Etat, la semaine dernière. Dans ce document, les politiques centrafricains ont appelé à la tenue rapide d’une concertation pour discuter des problèmes réels qui bloquent le retour de la paix en République Centrafricaine.

 

Cette idée de dialogue est aussi défendue par la société civile qui estime que sans les échanges, la République Centrafricaine, ne saurait sortir de la crise actuelle. Ce dialogue, les leaders de la société civile interrogés par le RJDH, le posent comme un « passage obligé » pour décompter la situation, « il n’y a plus d’autres issues aujourd’hui que le dialogue. Le gouvernement doit parler avec tout le monde » explique un leader de la société civile centrafricaine.

 

Les yeux sont alors tournés vers le gouvernement qui, selon tous les défenseurs de cette idée, doit organiser ce dialogue. Il n’y a pas encore une position officielle sur la question même si des membres du gouvernement, des ministres conseillers à la présidence tentent de rassurer sur la volonté du chef de l’Etat de convoquer les forces vives de la nation, « il n’y a aucun blocage à ma connaissance sur la tenue de ce dialogue. Le président de la République est pour cette initiative » confie un proche de Touadéra qui n’a pas souhaité donner des dates. Le RJDH a tenté d’entrer en contact avec le porte-parole de la président Albert Mokpem qui s’est réservé de tout commentaire.

 

Depuis un mois, les groupes armés ont reconquis plusieurs positions perdues depuis les consultations populaires à la base d’avril 2015. 12 des 16 préfectures que compte le pays, sont à nouveau occupées par divers mouvements armés malgré le processus DDRR enclenché par le chef de l’Etat depuis son entrée en fonction. Anicet Georges Dologuelé, leader de l’opposition pense que cette situation est due au manque d’autorité du nouveau président de la République.

 

 

Centrafrique : La ville de Nzacko se vide de sa population après la prise de la localité par le FPRC

 

Par Jean-Marie Andibikounda le 13 juin 2017

 

NZAKO, 13 Juin 2017(RJDH) —-La ville de Nzacko dans le Mbomou est depuis 11 juin sous le contrôle des éléments du FPRC de Noureddine Adam après avoir chassé les Anti-Balaka de la région. Des affrontements selon des sources locales ont opposé les 6, 10 et 11 juin le FPRC et le groupe d’autodéfense Anti-Balaka de Nzacko.

 

Le regain persistant de violence dans la partie sud a poussé la Minusca à changer de stratégie militaire pour faire face au défi sécuritaire. C’est dans ce contexte que le représentant spécial du secrétaire des Nations Unies Parfait Onanga demande un sursaut national alors que les forces vives y compris l’Assemblée nationale proposent au gouvernement un plan de paix et d’autres un dialogue politique inclusif.

 

Des violents combats entre le FPRC et le groupe d’autodéfense à Nzacko font fuir les habitants de la localité située à 60 kilomètres de Bangassou dans le Mbomou depuis le début du mois de juin. Plusieurs personnes ont trouvé refuge dans les villes environnantes de Nzacko notamment Rafaï, Kembé d’autres dans la brousse. Des sources religieuses qualifient l’axe Bangassou-Nzako de couloir de la mort et exigent la libération d’un couloir humanitaire.

 

La situation sécuritaire et humanitaire reste toujours précaire. Une autorité de Nzacko qui a regagné Bangassou pour être à l’abri se plaint de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire de la localité. « Les éléments du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique ont promis marcher sur Bangassou après la prise de Nzacko. Nous sommes vraiment inquiètes par rapport à l’avancée de ces troupes alors que la situation humanitaire se dégrade de jour en jour », s’est plaint notable de Nzacko qui a rejoint Bangassou.

 

La région sud du pays continue de connaitre la montée de violence alors que la Minusca projette le renforcement du plafond de ses troupes dans la localité.

 

 

Centrafrique : Conduit d’eau potable réhabilité à Bangui par le CICR

 

Par Pamela Dounian-Doté le 13 juin 2017

 

BANGUI, 13 juin 2017(RJDH)—Environ 3,8 km de conduit d’eau de la Sodeca d’une partie de Bangui réhabilité par le Comité International de la Croix Rouge a été remis à la SEDECA. Lancé en janvier 2016 la remise officielle de ces conduits est faite ce 12 juin à Bangui.

 

La remise officielle de ces conduits à la Sodeca intervient dans un contexte où les consommateurs de la ville de Bangui se plaignent de la qualité et de l’odeur d’eau fournie par la société de distribution d’eau en Centrafrique. Un appui qui vient renforcer les dispositions de cette société dans le traitement et la distribution d’eau de qualité à la population.

 

Cet apport du CICR touche la qualité d’eau pour environ 400 000 personnes selon Jean François Sangsue représentant du CICR « la majeur partie de la population est approvisionnée en eau potable. Nous sommes actifs auprès de la SODECA depuis 2003 et le CICR est arrivé à la conclusion en 2014 d’appuyer financièrement et matériellement SODECA face aux conséquences du débute en 2013 de la crise qui constituait autant d’obstacle pour la SODECA de faire face au besoin de la population en matière d’accès à l’eau potable. Le CICR a décidé d’apporter un appui technique ayant permis à la réalisation des travaux de réhabilitation du réseau et de la station de pompage PS3 », a-t-il souligné.

 

Le CICR est présent en Centrafrique depuis 10 ans et intervient dans plusieurs domaines notamment la santé, l’accès à l’eau potable, et des visites des personnes détenues et bien d’autres domaines. Le CICR appui la Sodeca à améliorer sa prestation et sa qualité d’eau en mettant à sa disposition des équipements.

 

 

Centrafrique : Touadera inaugure le centre de formation militaire à l’Ouest du pays

 

Par Auguste Bati-Kalamet le 13 juin 2017

 

BANGUI, 13 JUIN 2017 (RJDH) – Cinq dortoirs militaires du camp Leclerc à Bouar ont été réhabilités par la Minusca. La cérémonie de la remise a eu lieu ce lundi 12 juin à Bouar en présence des autorités militaires et locales.

 

Le Camp Leclerc est un grand centre d’instruction militaire tombé en ruine après le passage de la Séléka en 2013. Il est remis en l’état grâce à l’appui de la Minusca dans un contexte de restructuration de l’armée par la force européenne EUTM et l’état-major des armées.

 

L’enveloppe allouée pour les travaux s’élève à 1 450 000 dollars « la Minusca a déboursé cette somme importante pour la remise en l’état du camp qui servira désormais de centre de référence pour la formation des FACA», a confirmé Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca. Ce centre va accueillir pour un début un effectif de 250 hommes.

 

Un point important pour la reconstruction de l’armée nationale selon Faustin Archange Touadera « cette reconstruction entre dans le cadre de la restauration des Forces armées centrafricaines. C’est ici que cette armée appelée à passer de la projection à l’armée de garnison prendra sa source comme par le passé », a-t-il souhaité.

 

Le Camp Leclerc est le centre d’instruction par excellence des forces armées centrafricaines depuis l’époque coloniale.

 

 

 

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 11:52
RCA: vers un redéploiement de la Minusca pour prévenir les flambées de violences
RCA: vers un redéploiement de la Minusca pour prévenir les flambées de violences

 

 

 

 

Par RFI Publié le 13-06-2017 Modifié le 13-06-2017 à 12:01

 

La crise en République centrafricaine était, ce lundi, au menu du Conseil de sécurité des Nations unies. La récente vague de violence dans le pays inquiète les diplomates qui craignent un retour aux heures les plus noires. L'ONU a appelé les Centrafricains à un sursaut national pour mettre un terme à cette crise politique. Côté opérationnel, les diplomates veulent adapter la posture et la configuration des troupes déployées sur le terrain pour tenter d'endiguer les violences.

 

L'objectif est de rendre la Minusca plus mobile et plus réactive pour mieux répondre aux éruptions de violence qui secouent le pays. Pour cela, les diplomates envisageraient un possible redéploiement de contingents depuis l'Ouest relativement préservé des violences vers l'Est et le centre. L'ONU travaillerait aussi à la création d'une deuxième force de réaction rapide, en plus de celle déjà formée de bataillons portugais sans modifier le plafond de troupes déployées sur le terrain. Cette reconfiguration de la mission prendrait effet dans les deux mois qui viennent et son efficacité serait rediscutée au moment du renouvellement de la Minusca en novembre prochain.

 

Les diplomates espèrent que cette adaptation de la mission mettra fin aux violences ciblées contre les minorités ethniques et religieuses qui font craindre un retour à la situation de 2013 quand le pays avait sombré dans des crimes de masse entre ex-Seleka et anti-balaka. « L'heure est grave et, si nous ratons ce rendez-vous, le jugement de l'histoire sera sans concession », a estimé Parfait Onanga-anyanga, le représentant spécial des Nations unies en Centrafrique. « Un sursaut national est plus que jamais indispensable », a-t-il plaidé dans un message évident aux autorités de Bangui pour accélérer la mise en œuvre du processus de réconciliation politique.

 

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 22:39
Violences en RCA: «Le président a manqué d'autorité» selon Dologuélé
Violences en RCA: «Le président a manqué d'autorité» selon Dologuélé

 

 

Invité Afrique

 

 

Six casques bleus et une centaine de civils tués: depuis le 8 mai dernier, une nouvelle vague de violences frappe la Centrafrique, notamment à Bangassou, dans le sud-est du pays. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se déclare «préoccupé par l'instabilité généralisée» dans le pays. En février 2016, Anicet-Georges Dologuélé est arrivé deuxième à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, le député Dologuélé réagit aux derniers événements. En ligne de Bangui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

 

RFI : Après un an de pouvoir, le président Faustin-Archange Touadéra a déclaré que son bilan était positif. Certes, il reste beaucoup à faire, mais beaucoup a déjà été fait.

 

Anicet-Georges Dologuélé : Je pense que mes compatriotes et moi, nous avons du mal à repérer ce qui a déjà été fait. Quand j’ai donné mon avis sur ce bilan il y a quelques mois, j’avais indiqué que l’accord de la table ronde de Bruxelles [novembre 2016] était une grande avancée. Tout le monde y a mis du sien, en particulier la communauté internationale. En revanche, en dehors de cette table ronde, je ne vois pas de bilan à mettre en avant, sauf le bilan sécuritaire extrêmement négatif. Quand le président Touadéra a été élu, aussitôt après son élection, les bandes armées étaient plus ou moins tranquilles. Ils attendaient que des propositions leur soient faites. Depuis, de manière progressive, elles ont envahi tout le pays comme si précisément il n’y avait pas un pouvoir central en République centrafricaine.

 

Si vous aviez été élu, qu’aurez-vous fait de mieux ?

 

Déjà, je n’ai pas été élu. Donc avec des si, on peut faire beaucoup de choses. Mais j’aurais fait de manière complètement différente. L’approche des groupes armés, certains de nous ont pu échanger entre des chefs de guerre entre les deux tours. Donc j’avais bien senti que ces gens attendaient un traitement, un peu d’autorité. Ils avaient envie de sentir que leur pays était dirigé et que des propositions concrètes leur étaient faites pour pouvoir enfin démobiliser les jeunes qui finalement leur coûtaient cher à l’époque. Mais en constatant que l’Etat était très faible, cette peur est tombée progressivement. Des groupes armés ont commencé à envahir ville par ville. Ils ont vu qu’en face, il n’y avait aucune résistance, aucune organisation. Et finalement, ce sont les trois quarts du pays qui sont aujourd’hui envahis.

 

Ce que vous dites, c’est qu’à vos yeux le président a manqué d’autorité ?

 

Il a manqué d’organisation, d’autorité et de décisions au bon moment.

 

Mais franchement, avec des Forces armées centrafricaines, Faca, très désorganisées, qu’est-ce que le président pouvait faire de mieux ?

 

La présidente de transition avait le même type de forces centrafricaines et les mêmes forces des Nations unies. Et pendant les deux ans de transition, on n’a pas connu ce qu’on connaît aujourd’hui, si vous voulez une comparaison.

 

Sauf depuis déjà huit mois, les soldats français de Sangaris sont partis. Cela est peut-être une sacrée différence ?

 

Oui. Leur départ me paraissait prématuré, je l’ai dit d’ailleurs quand le ministre de la Défense de la France [Jean-Yves Le Drian en juin 2016] est venu et qu’il a parlé à l’Assemblée nationale. Je lui ai dit que ce départ était précoce. Mais on ne peut pas tout mettre sur les autres. C’était une mission limitée dans le temps. Donc on ne peut pas tout mettre sur la force.

 

Vous semblez dire que la responsabilité est partagée entre Faustin-Archange Touadéra et François Hollande ?

 

Non. La responsabilité est partagée entre la Minusca [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine] qui n’utilise pas à fond le mandat robuste qui lui a été conféré par le Conseil de sécurité des Nations unies, et notre gouvernement qui ne fait montre d’aucune vision et d’aucun esprit de décision.

 

Pourquoi dîtes-vous que les 12 000 casques bleus des Nations unies n’utilisent pas ce fameux mandat robuste ?

 

Mais parce que ces bandes armées n’étaient pas aussi lourdement armées il y a un an. Donc c’était encore possible de les étouffer. Aujourd’hui, on leur a laissé le temps de se surarmer, de recruter beaucoup de mercenaires et aujourd’hui cela devient difficile. Vous voyez qu’à Bangassou, ils s’en sont pris directement aux forces des Nations unies et de manière volontaire et organisée. Donc ils n’en ont plus peur. C’est un tournant dangereux auquel il ne fallait pas arriver.

 

Le mal est fait. Que faut-il faire aujourd’hui ?

 

La Minusma est toujours là. Il y a moyen de mieux les organiser, de faire appliquer de manière rigoureuse ces résolutions du Conseil de sécurité, de montrer qui est le plus fort parce que c’est de ça qu’il s’agit. Et si la Minusca ne bouge pas, vous voyez ce qui se passe : 75% du territoire aujourd’hui ; demain, je ne sais pas combien il restera du territoire centrafricain.

 

Vous êtes député et le Parlement vient de recommander à l’Exécutif de « futures négociations de paix », mais dans un cadre précis.

 

Pas seulement le Parlement. J’ai conduit une délégation de tous les leaders politiques pour rencontrer le président Touadéra en début de semaine avec un mémorandum dans lequel nous disions ce que nous pensions de ce dialogue national, qui est envisagé d’être organisé à l’extérieur. Nous souhaitons qu’il soit organisé en Centrafrique et qu’il connaisse la participation de tout le monde.

 

Votre initiative, c’est un contre-feu à l’initiative africaine de paix que porte l’Union africaine ?

 

Ce n’est pas un contre-feu. C’est une opinion de parti politique et d’association politique centrafricaine. Nous allons faire une équipe nationale autour de cette question-là pour accompagner le gouvernement.

 

Alors vous demandez à ce gouvernement de déposer un projet de loi en ce sens. Est-ce que ça veut dire qu’entre le Parlement et le gouvernement, vous enterrez la hache de guerre ?

 

Cette hache de guerre qui a été créée à mon avis artificiellement par le gouvernement qui a refusé de lire la Constitution, je pense que c’est une hache de guerre qui peut être enterrée très vite. Il suffit que chacun de nous respecte notre Constitution. Nous ne devons pas empiéter sur-le-champ du gouvernement et le gouvernement doit comprendre que l’une des actions de l’Assemblée nationale, c’est le contrôle de l’action gouvernementale. Une fois que cela est compris par les uns et les autres, je pense qu’il n’y a plus de problème.

 

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 21:59
Lu pour vous : Les liens troubles de Glencore au Tchad

 

 

 

https://www.letemps.ch  lundi 12 juin 2017 à 19:47.

 

La multinationale zougoise est devenue le client exclusif du gouvernement d’Idriss Déby. Depuis la découverte de pétrole sur son sol, la population s’est appauvrie, dénonce un rapport de Swissaid

 

Dix ans. C’est le temps qui s’est écoulé entre le premier flux de pétrole tchadien et l’obtention par Glencore d’un quasi-monopole sur les droits d’exportation du pétrole d’Etat. Dans l’intervalle, ce pays d’Afrique centrale, qui dépend désormais de l’or noir pour deux tiers de son budget, a renoncé à son «fonds pour les générations futures», chuté dans l’indice de développement humain et creusé sa dette extérieure au bénéfice de… Glencore, qui lui a octroyé des prêts, contre du pétrole, pour 2 milliards de dollars.

 

Un cas classique de «malédiction des matières premières», dénoncé par l’organisation d’aide au développement Swissaid, qui a publié mardi matin son rapport* «Tchad SA» sur les activités du géant zougois dans ce pays d’Afrique centrale gouverné par le clan Idriss Déby depuis 1990.

 

La Banque mondiale se retire

 

Au tournant du millénaire, le président tchadien inaugure en grande pompe un oléoduc d’exportation qui relie le pays d’Afrique centrale à la côte camerounaise. Les travaux ont été soutenus par un consortium de groupes pétroliers (ExxonMobil, Petronas et Chevron) et la Banque mondiale. L’extraction pétrolière doit aider le pays à sortir de la pauvreté grâce à une clé de répartition des bénéfices. Celle-ci est annulée en 2006, après trois ans d’exploitation, et la Banque mondiale finit par se retirer du Tchad.

 

Le gouvernement de N’Djamena crée alors une société pétrolière – Société des hydrocarbures du Tchad (SHT) – pour superviser la production et la commercialisation du brut de l’Etat. En 2007 puis 2011, elle accorde des concessions au consortium chinois CNPCI et à l’entreprise canadienne Griffiths. Glencore entre en scène l’année suivante, en rachetant les parts de Griffiths (rebaptisée entre-temps Caracal Energy), aux prises avec la justice canadienne, qui reconnaîtra la société coupable d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir les concessions tchadiennes.

 

«Boîte noire» au service du clan présidentiel

 

Pour Lorenz Kummer, spécialiste des matières premières chez Swissaid, il s’agit d’un «cas classique illustrant la corruption qui règne dans le secteur pétrolier». S’il reconnaît que rien dans son rapport ne permet de conclure à l’existence de pratiques délictuelles de la part de Glencore, il souligne «l’opacité de SHT, une structure qui ne publie pas ses comptes et n’est soumise à aucun audit externe». L’entreprise d’Etat a aussi été associée, par la presse locale, à plusieurs affaires de corruption.

 

Concrètement, Swissaid reproche à Glencore de ne pas en faire assez en matière de transparence. Le géant zougois, coté à la bourse de Londres, est légalement tenu de publier les sommes versées à d’autres Etats en matière d’extraction pétrolière. Cette somme atteignait en 2015 79,9 millions de dollars pour le Tchad. Glencore n’est, par contre, pas obligé de chiffrer le volume de négoce. Et, depuis 2013, Glencore détient selon ses propres dires «90% des droits d’exportation du pétrole de l’Etat tchadien».

 

Où s’arrête la responsabilité?

 

Dans une lettre de sept pages, le groupe zougois répond aux interrogations de Swissaid. Il souligne «prendre la gouvernance d’entreprise au sérieux», mais affirme qu’on ne peut pas attendre de lui qu’il «rende public des contrats confidentiels de cette nature». Concernant le prêt accordé au groupe pétrolier, Glencore estime avoir pris ses responsabilités en «s’assurant que SHT avait, selon la loi tchadienne, les compétences de passer ces accords de prépaiement pétrolier. Et obtenu la confirmation du ministre des Finances et de l’énergie que la transaction n’allait pas compromettre les discussions [du Tchad] avec la Banque mondiale et le FMI.»

 

Le timing de la publication de ce rapport ne tient pas du hasard. La semaine prochaine, la Commission des affaires juridiques du Conseil national se penchera sur la révision du droit des sociétés anonymes, prévoyant que les entreprises publient leurs transactions avec des organismes publics. Swissaid et Public Eye souhaiteraient que cette réglementation soit étendue aux activités de négoce.

 

* Les conclusions de ce rapport seront notamment discutées lors d’une table ronde: «Glencore au Tchad. Quelle transparence dans le secteur des matières premières? Quelles conséquences pour les populations?» Mercredi 14 juin, de 18h30 à 20h30, à l’Université de Genève, Uni Mail, 40, bd du Pont-d’Arve, salle MS160. Entrée libre.


 

Glencore met 2,5 milliards de dollars sur la table

 

Le géant zougois est sur les rangs pour acquérir la filiale australienne de charbon de Rio Tinto, au nez et à la barbe d’un concurrent chinois

 

Coal & Allied passera-t-il bientôt en mains zougoises? La balle est dans le camp du groupe chinois Yanzhou Coal Mining, qui doit décider s’il veut surenchérir sur l’offre de 2,55 milliards de dollars de Glencore pour la filiale houillère de Rio Tinto. Si le géant énergétique convoite tant Coal & Allied, c’est en raison de sa proximité avec ses propres infrastructures dans la Hunter Valley (160 kilomètres au nord de Sydney).

 

L’acquisition permettrait de réaliser des économies d’échelle sur l’extraction ou le transport et de mieux contrôler les prix. Si la transaction se concrétisait, Glencore devrait également reprendre les parts de Mitsubishi dans deux coentreprises avec Coal & Allied pour 920 millions de dollars. Le groupe pourrait se séparer d’autres activités afin de financer et de se concentrer sur ses opérations minières.

 

Adrià Budry Carbó

 

@AdriaBudry

Journaliste Éco & Finance, spécialisé dans les PME et l'économie lémanique. Passionné par les nouvelles technologies et les mondes hispanophones

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 21:25
Centrafrique: l'ONU réclame un «sursaut national»

 

 

 

 

Par Le Figaro.fr avec AFP  Mis à jour le 12/06/2017 à 18:07

 

L'ONU a appelé aujourd'hui Les Centrafricains à un "sursaut national" pour trouver une solution politique et les bailleurs de fonds internationaux à "tenir leurs promesses" d'aide.

 

S'exprimant devant le Conseil de sécurité, le représentant spécial de l'ONU en Centrafrique Parfait Onanga-Anyanga s'est déclaré "très inquiet de la situation humanitaire déjà critique du pays" et a estimé qu'elle "pourrait empirer si les autorités centrafricaines ne facilitaient pas le retour dans leurs foyers des réfugiés et des personnes déplacées".

 

Plus de la moitié des Centrafricains, soit 2,2 millions de personnes, ont besoin d'aide ou sont dans une situation d'insécurité alimentaire, a-t-il rappelé.

 

"Il est essentiel, a-t-il souligné, que tous les partenaires internationaux tiennent leurs promesses envers la RCA (...) afin de consolider les dividendes de la paix et maintenir une Minusca (mission de l'ONU en RCA), forte et dotée des ressources suffisantes pour remplir son mandat".

 

"L'heure est grave et, si nous ratons ce rendez-vous, le jugement de l'histoire sera sans concession", a-t-il estimé, affirmant qu'"un sursaut national est plus que jamais indispensable".

 

Le plan de réponse humanitaire de l'ONU pour 2017, qui s'élève à 399,5 millions de dollars, n'a jusqu'à présent été couvert qu'à hauteur de 25%.

 

La Centrafrique a basculé dans les massacres de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par l'ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des anti-Balakas.

 

Les interventions de la France (2013-2016) et de la Minusca (12.500 hommes) ont ramené le calme dans Bangui mais 50 à 60% du pays reste sous le contrôle des groupes armés.

 

La Minusca a subi au mois de mai ses plus lourdes pertes depuis son déploiement en 2014. Six Casques bleus ont été tués en mai à Bangassou et sa région, théâtre avec d'autres localités (Alindao, Bria) d'un regain de violences.

 

Dans son dernier rapport sur la situation en RCA, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est déclaré "préoccupé par l'instabilité généralisée" et s'inquiète d'un possible "embrasement" en raison d'un regain d'affrontements "à connotation religieuse et ethnique".

 

 

Centrafrique : l'envoyé de l'ONU appelle à un sursaut national pour résoudre la crise

 

http://www.un.org 12 juin 2017 – Intervenant lundi devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Parfait Onanga-Anyanga, a estimé que l'heure était grave et a appelé les acteurs centrafricains à un sursaut national pour résoudre la crise.

 

La recherche d'une solution politique a été compromise par la dernière flambée de violence qui, le mois dernier, a embrasé certaines villes de l'est et du centre de la RCA et aggravé les souffrances de la population civile, a déploré M. Onanga-Anyanga, qui est également le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

« Un sursaut national est plus que jamais indispensable », a-t-il estimé en appelant à l'unité des Centrafricains.

 

M. Onanga-Anyanga a évoqué l'intensité des attaques, leur caractère prémédité ainsi que le ciblage des minorités ethniques qui rappellent les plus sombres moments de la crise en RCA. « Le fait nouveau, aussi troublant que révoltant, c'est l'agression systématique et acharnée contre les soldats de la paix », s'est-il alarmé.

 

Alors qu'un calme relatif règne à Bangui, les affrontements entre groupes armés ont continué de faire rage dans l'ensemble du pays, particulièrement dans les préfectures de la Haute-Kotto, du Mbomou, de la Ouaka, de l'Ouham et de l'Ouham-Pendé, alimentés par la transhumance saisonnière et les opérations visant à prendre le contrôle de territoires riches en ressources.

 

A ce stade critique du processus en vue de l'instauration d'un état de droit dans une RCA paisible et réconciliée avec elle-même et vivant en harmonie avec ses voisins, il est indispensable que tous les acteurs nationaux et internationaux œuvrant à cet objectif parlent d'une seule et même voix, a déclaré le Représentant spécial. « Si nous ratons ce rendez-vous, le jugement de l'histoire sera sans concession », a-t-il mis en garde.

 

La longue liste des abus et violations du passé est malheureusement en train de s'allonger, a enchainé le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Andrew Gilmour, pour qui le moment est venu de lancer un message sans équivoque à leurs auteurs, pour les avertir que leurs méfaits sont documentés et qu'ils devront rendre des comptes.

 

M. Gilmour a présenté au Conseil une version actualisée de son rapport sur la situation des droits de l'homme en RCA. Ce rapport concerne les violations des droits de l'homme commises entre 2003 et 2015. Il vient d'être publié conjointement par les représentants des Nations Unies à Bangui et les autorités centrafricaines, le 31 mai.

 

Il s'agit, a précisé M. Gilmour, d'appuyer l'engagement de la communauté internationale à lutter contre l'impunité en RCA et contribuer aux efforts qui tendent à empêcher la reprise du conflit.

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 20:46
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Des combats signalés autour de Bambari au centre du pays

 

Par Sylvestre Sokambi le 12 juin 2017

 

BANGUI, 12 juin 2017 (RJDH)—Plusieurs villages autour de Bambari, ont été ces derniers jours, le théâtre des affrontements entre groupes armés rivaux, apprend-t-on de sources humanitaires bien informées. Cette situation fait craindre le regain de violence à Bambari, relativement calme depuis le retrait de Ali Daras, chef militaire de l’UPC.

 

Les informations du RJDH font état de combats dans les environs de Bambari, entre un groupe de peulhs armés et des hommes armés considérés comme Anti-Balaka. Plusieurs villages proches du chef-lieu de Ouaka seraient touchés par ces violences, selon les sources contactées par le RJDH, « les combats sont ces derniers jours fréquents proche de Bambari. Entre jeudi er vendredi par exemple, il y a eu affrontement au village Greyanda entre les peulhs armés fidèles à l’UPC et les Anti-Balaka », a confié une source humanitaire jointe depuis Bambari.

 

Des informations sur une éventuelle attaque du village Bokorobo ont fait fuir la population qui a rejoint Bambari, « le village Bokorobo se vide parce qu’il est indiqué que des hommes armés vont l’attaquer », expliqué une autre source indépendante qui a requis l’anonymat.

 

L’atmosphère est morose à Bambari, ville du centre de la RCA, en proie aux violences depuis trois ans mais calme depuis le retrait de Ali Daras, « la ville de Bambari n’est pas secouée par les violences depuis que Ali Daras est parti mais, les attaques signalées ça et là ces derniers jours, perturbent et font craindre un regain de violence dans la ville », confie une autorité municipale qui a requis l’anonymat.

 

Bambari, deuxième ville de la République Centrafricaine a été au cœur des violences depuis que la Séléka contrainte de se retirer de Bangui s’y a installé son état-major après la démission Michel Djotodia comme président de la transition en janvier 2014. Les divisions internes au mouvement ont conduit à l’éclatement de cette rébellion qui, une année plutôt prenait le pouvoir de l’Etat en chassant le général François Bozizé.

 

Depuis la naissance de l’UPC à dominance peulhs, une guerre fratricide a rongé la Séléka, guerre qui s’est soldée par la domination dudit mouvement sur les autres tendances d’où les combats depuis sept mois opposant les autres ails de l’ex-Séléka (FPRC, PRC, MPC) à l’UPC qui a été contraint par la Minusca de se retirer de Bambari en février 2017./

 

 

CEMAC : Société civile et les journalistes s’organisent pour la bonne gouvernance des matières premières

 

Par Fridolin Ngoulou le 12 juin 2017

 

MALABO, 12 juin 2017 (RJDH)—La société civile du Gabon et de la Guinée Equatoriale, membres des comités de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE) et les journalistes de la CEMAC se sont organisés à Malabo en Guinée-Equatoriale du 6 au 9 juin pour la bonne gouvernance des matières premières dans la zone CEMAC.

 

Les organisations de la société civile membres de l’ITIE en zone CEMAC, ainsi que les journalistes suivent depuis 2014 une série de formation, un programme de la CEMAC appuyé par la coopération allemande (GIZ) dans le cadre du projet « Renforcement de la bonne gouvernance des matières premières en Afrique Centrale, (REMAP-CEMAC). La société civile se constitue en réseau ainsi que les journalistes de leur côté, dans un contexte où le projet REMAP-CEMAC projette le développement économique durable et harmonieux de la sous-région, à travers l’exploitation rationnelle des matières premières.

 

La société civile est considérée comme une composante importante, selon Dr Gilbert Maoundonodji, facilitateur « une participation effective et libre de la société civile va contribuer à assurer la redevabilité. Leur participation va aussi contribuer à une bonne gouvernance et gestion des ressources premières pour assurer la croissance », a-t-il soutenu.

 

Pour lui, les pays de la sous-région, immensément riches connaissent le paradoxe de l’abondance, « les ressources donnent une forte potentialité du développement et lorsqu’on regarde les indicateurs du développement humain, c’est le contraire parmi les plus faibles. S’il y a une bonne gestion, cela va contribuer à améliorer l’environnement économique », a-t-il dit.

 

Le directeur de la communication à la commission CEMAC David Yingra, soutient la mise en place du réseau des journalistes dont les textes ont été amendés lors de cette session, « nous comprenons très bien que ce réseau est un outil indispensable pour promouvoir les idéaux de l’intégration dans notre sous-région », a-t-il projeté.

 

Pour combattre la pauvreté et assurer la croissance dans la sous-région, l’implication des journalistes est de taille, comme l’a souligné Uwe Michael Neumann, coordonnateur technique principal du projet REMAP-CEMAC.

 

Ces deux réseaux comptent dans les prochains mois structurer leurs organisations. C’est depuis 2008 qu’un Accord-Cadre entre la commission de la CEMAC et la Coopération allemande pour la mise en marche du projet REMAP-CEMAC est lancé.

 

 

Centrafrique : 2è édition africaine sur le « manioc » attendue à Bangui en 2018

 

Par Judicael Yongo le 12 juin 2017

 

BANGUI, 12 juin 2017(RJDH)—Bangui abritera le forum sur le manioc édition 2018 avec la participation des pays africains. L’annonce est faite lors de la table ronde le samedi 10 juin, organisée par le Réseau des Journalistes pour le Développement Rural avec le soutien de l’ONG Internews.

 

La première édition regroupant les pays producteurs de manioc était lancée à Yaoundé au Cameroun. Le choix de la République Centrafricaine intervient dans un contexte de baisse de la production de manioc, premier aliment de base en Centrafrique. L’enjeu de cette rencontre est d’abord commercial et la valorisation des recherches dans une filière considérées comme matière première dans les industries textiles et la boisson alcoolisée.

 

Plusieurs organisations nationales et internationales en Centrafrique se mettent en branle pour le succès du forum continental, « l’objectif de cette rencontre est de définir les stratégies et la mise en place du comité d’organisation et les membres du RJDR et Internews sont à pied d’œuvre» a indiqué un membre du RJDR.

 

Pascal Chirawilwa, Directeur-Pays de l’ONG Internews à travers le projet « Connect » salue le choix de la République Centrafricaine d’abriter le forum. « Le manioc est un secteur pourvoyeur d’emplois dans le pays. Il touche à la foi le citoyen, les politiques et les partenaires au développement. Donc c’est un sujet rassembleur » a-t-il souligné.

 

Le pays met en valeur 700 mille hectares annuellement cultivables sur les 15 millions où une faible production est enregistrée après la crise. L’absence de matériels techniques pour la production est évoquée par les experts pour expliquer cette baisse.

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 13:03
Maintien de la paix : l’ONU et Sant’Egidio signent un accord pour travailler aux efforts de médiation

 

 

 

 

http://www.adiac-congo.com  12-06-2017 13:25

 

Les deux parties ont paraphé cet accord le 2 juin pour travailler ensemble aux efforts de médiation pour la paix à travers le monde, et notamment en Centrafrique où la communauté catholique Sant’Egidio est très impliquée, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Le texte met en place un canal de communication régulier entre l’organisation, basée à Rome, et les Nations unies. Cette collaboration rendra les deux institutions « plus fortes », selon le président de Sant’Egidio Marco Impagliazzo.

 

« Ces efforts pourraient payer dans les semaines à venir », a dit le président de Sant’Egidio, qui s’est adressé au Conseil de sécurité lundi à propos des efforts en cours pour persuader certains des 14 groupes armés en Centrafrique d’abandonner le conflit armé pour se joindre à des négociations.

 

La communauté Sant’Egidio ne ménage aucun effort pour tenter de résoudre la crise centrafricaine. Acteur discret mais efficace dans les négociations de paix dans de nombreux pays depuis sa création il y a cinq décennies, elle est capable « de parvenir à l’accord le plus difficile à atteindre », a estimé Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’ONU.

 

Outre la Centrafrique, la communauté de Sant’Egidio a joué un rôle clé pour négocier un accord de paix au Mozambique. Elle est aussi impliquée dans des médiations au Soudan du Sud, en Libye, et en Casamance, dans le sud du Sénégal.

 

Nestor N'Gampoula

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