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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 12:42
Les pygmées victimes de violences dans l'est de la RDC

 

Lu pour vous

 

dw.com

Contraints de résider dans une agglomération, les membres de ce peuple autochtone vivent mal le fait qu’ils aient dû fuir leur habitat forestier.

Dans la chefferie de Babila Bakwanza, dans la province de l'Ituri, située dans l'est de la RDC, des violences conduites par des groupes armés contre les populations civiles ont obligé plusieurs milliers de personnes à quitter leurs villages.

Parmi ces déplacés qui se sont réfugiés dans la ville de Mambasa, se trouvent des pygmées. Contraints de résider dans une agglomération, les membres de ce peuple autochtone, vivent mal le fait qu’ils aient dû fuir leur habitat forestier. 

Nous sommes au quartier Kisanga, non loin de l'hôpital général de référence de Mambasa, à plus de 160 kilomètres au sud de Bunia. Ici, une cinquantaine de familles pygmées a été accueillie dans une église.  

Madame Hélène qui nous accueille, vient du village de Mabukulu, à 27 kilomètres à l'est de Mambasa. Elle indique avoir dû fuir sans pouvoir prendre le nécessaire pour ses enfants et ses petits-enfants. Depuis, son quotidien a changé.

"Ce sont les difficultés qui nous ont fait fuir. Nous sommes obligées de fuir dans des endroits où personne ne nous connait. Nous avons abandonné nos biens en désordre. Les difficultés sont la faim et le manque de produits d'hygiène tels que le savon. Regardez vous-mêmes notre état. Que les décideurs nous viennent en aide ", lance Hélène.

Déjà plusieurs décès

Le service des affaires sociales reconnaît les difficultés auxquelles font face les pygmées. Marcel Maneno, un des responsables de ce service dans la chefferie de Babila Babombi, confie que plusieurs décès ont déjà été enregistrés parmi les déplacés pygmées et il explique le manque de moyens dont il dispose pour leur venir en aide. 

"De notre côté, en tant que service étatique, nous les avons identifiés, nous avons cherché à connaître leurs besoins afin de les diriger vers qui de droit. Nous continuons à assister à leur misère mais nous n'avons rien à leur donner parce que nous sommes aussi démunis. Le peuple pygmée voudrait retourner dans son milieu naturel, c'est pourquoi nous demandons au gouvernement congolais de rétablir le plus vite possible la paix dans leur milieu d'origine pour que ces derniers puissent vivre tel qu'ils vivaient avant la guerre ", explique Marcel Maneno, un responsable du service des affaires sociales.  

Les humanitaires se mobilisent

Le flux de déplacés vers la cité de Mambasa inquiète les humanitaires présents dans la zone. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha) a réuni toutes les organisations locales afin d'évaluer la situation sécuritaire et humanitaire.  

" Nous nous sommes réunis avec bien d'autres partenaires sous l'égide de l’Ocha. Cette réunion avait pour objectif notamment la situation humanitaire et les conditions dans lesquelles vivent les déplacés, y compris les pygmées, et on s'est tous rendu compte que les déplacés vivent dans des conditions déplorables. Il y a eu une étude multisectorielle d'évaluation menée par tous les partenaires pour essayer de révéler les besoins prioritaires des déplacés. Le rapport qui est en cours d'évaluation sera partagé avec partenaires éventuels qui pourraient appuyer les organisations œuvrant à Mambasa ", estime  Edward Imiamudanga, chargé de projet au sein de la Caritas Wamba, bureau de Mambasa. 

Selon les deniers chiffres de ces organisations humanitaires, environ 40.000 déplacés sont arrivés à Mambasa depuis le début des violences sur l'axe routier Mambasa-Komanda.  

Pour le seul mois d'août, près de 20.000 déplacés sont arrivés dans la cité de Mambasa. La plupart sont concentrés dans treize camps de fortune. Les autres sont hébergées dans des églises, écoles et autres édifices publics. Aucune autre assistance n'a été mise à leur disposition jusqu’à ce jour. 

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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 12:40
R CA: l'opposition saisit la Cour constitutionnelle sur le projet de révision de la Constitution

 

Centrafrique: l'opposition saisit la Cour constitutionnelle sur le projet de révision de la Constitution

https://www.rfi.fr/   Publié le : 01/09/2022 - 12:27

Comme annoncé, le Bloc républicain pour la défense de la constitution, regroupement des principaux partis de l'opposition centrafricaine, a formellement saisi ce mercredi la Cour constitutionnelle. Il attaque le décret présidentiel daté du 26 août, portant création d'un comité de rédaction d'une nouvelle Constitution.

Parmi les rédacteurs de la saisine, Me Crépin Mboli-Goumba, président du parti africain pour une transformation radicale et l'intégration des États (Patrie), table sur la jurisprudence de la Cour, qui a déjà estimé que certains points de la Constitution ne pouvaient être révisés : 

« Il n’y a nulle part dans la Constitution de notre pays une disposition permettant au président de la République d’organiser un référendum dont l’objectif serait la disparition pure et simple de la Constitution. Toute initiative donc doit être évaluée et comprise au regard de la Constitution du 30 mars 2016. Ces dispositions limitant le mandat du président de la République, cette disposition est exclue de la révision, ce qui rend ce projet anticonstitutionnel. La Cour constitutionnelle, à une autre occasion, a très clairement réaffirmé le caractère intangible des verrous constitutionnels, notamment sur les mandats du président, les critères d’éligibilité, et a rendu un avis défavorable. Donc, en nous fondant sur cette jurisprudence, évidemment, nous pensons que la Cour constitutionnelle ne peut pas se dédire aux yeux du peuple centrafricain et aux yeux du monde entier. »

 

 

En six ans, « les Centrafricains vivent comme des esclaves sur la terre de leurs ancêtres »

par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 30 août 2022 

Pour maître Crépin Mboli-Goumba, Président de la PATRIE et coordonnateur du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), en six ans, « les Centrafricains vivent comme des esclaves sur la terre de leurs ancêtres ». D’après lui, le Président Faustin Archange Touadera a jeté notre pays dans l’œil du cyclone en faisant le panafricanisme et le souverainisme du comme si, avec des conséquences sur nos finances, privées de plus de la moitié de ses ressources.

Dans un post publié sur les réseaux sociaux, le coordonnateur du BRDC, maître Crépin Mboli-Goumba a affirmé que le Président de la République Faustin Archange Touadera veut désormais être roi dans son pays, mais ils feront en sorte qu’il soit sans royaumes.

« Être roi est idiot, ce qui compte, c’est de faire un royaume », dixit   Malraux

« Le Président n’a point fait de royaumes, Il veut être roi. Il n’a pas construit. Il a divisé. Enterré la promesse de l’effort et promu les moins méritants. Jeté notre pays dans l’œil du cyclone en faisant le panafricanisme et le souverainisme du comme si, avec des conséquences sur nos finances, privées de plus de la moitié de ses ressources. Il veut être roi, mais nous ferons en sorte qu’il soit sans royaumes », affirme le coordonnateur du BRDC. , tout en précisant qu’avant l’opposition, ses pires adversaires s’appellent les finances, la vie chère, les inondations, le sentiment que les Centrafricains vivent comme des esclaves sur la terre de leurs ancêtres.

 « Nous devons relever ce défi et remercier la divine providence de l’opportunité offerte de nous révéler tels qu’en nous-mêmes. Car le courage reste théorique, tant que l’on ne l’a pas éprouvé. Et si l’on a déjà éprouvé, se convaincre qu’à chaque époque correspond un défi différent », ajoute-t-il.

En réponse à la volonté du chef de l’État de rester indéfiniment à la tête de la République centrafricaine en tripatouillant la constitution, maître Crépin Mboli-Goumba pense que Le Peuple se mettra avec eux pour faire échec à ce projet présidentiel et éviter de telle sorte que les Centrafricains vivent comme des esclaves dans leur propre pays.

 

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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 12:38
« Nous devons travailler ensemble à la création d’une géopolitique africaine »

 

Lu pour vous

 

https://amp.lepoint.fr/ Propos recueillis par Malick Diawara et Karo Diagne-Ndaw le 01/09/2022 à 05:46

DÉCRYPTAGE. Fondateur du think tank Afrikajom Center, Alioune Tine tire, pour le Sénégal et pour l’Afrique, les leçons des législatives historiques du 31 juillet dernier.

Alors que dans le sillon du reflux de la démocratie sur le continent, d'aucuns craignaient une déflagration autour des élections législatives du 31 juillet 2022 au Sénégal, il y a bien eu une déflagration mais pas celle redoutée, qui aurait consisté dans une crise postélectorale comme l'Afrique en a connu sous plusieurs de ses cieux, en Côte d'Ivoire, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe, et la liste n'est pas exhaustive. La déflagration que s'est offerte le Sénégal s'est cristallisée autour de l'échec pour la coalition soutenant le président Macky Sall, Benno Bokk Yaakar, à obtenir, seule, la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Et dire qu'en face d'elle, la liste de la principale coalition de l'opposition, Yewwi Askan Wi, a dû, pour cause de rejet de sa liste de titulaires par le Conseil constitutionnel, aller à la bataille avec sa liste de suppléants. En effet, sur les 165 députés de la 14e législature qui vont être installés à l'Assemblée nationale le 12 septembre prochain, pas moins de 82 se réclament de l'opposition, autour de la coalition Yewwi Askan Wi, dont Ousmane Sonko et Khalifa Sall sont les figures tutélaires, de celle de Wallu Sénégal, dont le leader est l'ex-président Abdoulaye Wade, désormais doyen de l'hémicycle parlementaire, de celle de l'Alternative pour une Assemblée de rupture, avec Thierno Alassane Sall, et, enfin, de celle dénommée Les Serviteurs-MPR, représentée par Pape Djibril Fall. Désormais ralliée par Pape Diop, ex-président du Sénat et de l'Assemblée nationale, ex-maire de Dakar et tête de liste de la coalition Bokk Gis Gis, la coalition Benno Bok Yaakar peut compter sur 83 députés, soit la majorité absolue pour faire passer ses mesures.

Pour décrypter toutes les implications de la configuration de cette nouvelle Assemblée, Alioune Tine, expert indépendant des Nations unies sur les droits humains, ex-président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) et du Comité sénégalais des droits de l'homme, ancien directeur régional d'Amnesty International et fondateur du think tank Afrikajom Center, s'est confié au Point Afrique.

Le Point Afrique : Le Sénégal vient de vivre une séquence électorale inédite, où le camp présidentiel a été envoyé dans les cordes. D'abord aux municipales, ensuite aux législatives. Comment expliquez-vous ce reflux des partisans du président Macky Sall et surtout cette poussée des oppositions ?

Alioune Tine :C'est une bonne question dans la mesure où le président Macky Sall a fait beaucoup de réalisations dans le domaine des infrastructures, surtout dans la capitale à Dakar, où les huit sièges de députés ont été raflés par l'opposition, il a également fait des réalisations concrètes à l'intérieur du pays. Alors qu'est-ce qui n'a pas marché ? Je pense que d'abord, c'est l'usure d'un pouvoir présidentiel quasi absolu, très solitaire pendant pratiquement une dizaine d'années. Ensuite, c'est l'incertitude et la quasi-obsession sur la question du troisième mandat.

L'impression qu'il donne d'être un président autoritaire au regard des arrestations, des détentions d'opposants ou de membres de la société civile et l'impunité de ses proches collaborateurs et des forces de l'ordre soupçonnés d'avoir commis des violences sur des manifestants. Je pense également que la plupart des « transhumants » qui l'ont rejoint n'ont pas été d'une très grande utilité s'ils n'ont pas eu d'ailleurs un effet tout à fait négatif sur son image et sur la campagne. Aussi, l'image de la Justice, du Parlement dans ces temps de défis n'est pas des plus reluisantes.

À LIRE AUSSILégislatives du Sénégal : la démocratie relancée

Qu'est-ce que cette courte majorité obtenue après le ralliement de Pape Diop de la coalition Bokk Gis Gis va impliquer pour le fonctionnement des institutions ?

Le ralliement de Pape Diop ne change rien à la chose. Aujourd'hui après un vote des Sénégalais, l'opposition et la majorité sont pratiquement à égalité dans l'Assemblée nationale, c'est unique dans l'histoire politique du Sénégal depuis les indépendances. Et cette situation arrive au moment où nous avons partout l'effondrement des démocraties dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, voire des transitions politiques dirigées par des militaires, après des coups d'État.

La performance de la démocratie électorale sénégalaise a été saluée partout comme un signe de maturité en dépit des violences que nous avons connues dans l'étape préélectorale de la déclaration de candidatures et les décisions controversées du Conseil constitutionnel. L'intérêt de ces résultats c'est le décryptage qu'en fait d'abord le président de la République Macky Sall pour savoir : « Qu'est-ce que les Sénégalais ont voulu m'envoyer comme message ? » La stabilité des institutions ou leur renforcement dépend de la réponse que le président Macky Sall va donner à cette question.

Mais l'opposition aussi doit se poser la question : « Qu'est-ce que les Sénégalais nous envoient comme message ? » Personnellement, je pense que les Sénégalais tiennent particulièrement à ce que les hommes politiques à qui ils donnent leur suffrage prennent bien soin d'eux. Et s'ils peuvent le faire ensemble tant mieux. Parce que les temps sont durs pour les Sénégalais, beaucoup d'entre eux sont des corps abimés : manger, se soigner, éduquer ses enfants devient comme les douze travaux d'Hercule dans un pays riche où les ressources sont souvent hors de portées des populations.

L'opposition et le pouvoir doivent aller vers le dialogue constructif pour examiner comment ils peuvent travailler ensemble pour tester une transition civile destinée à renforcer nos institutions, à examiner les mines et autres bombes à retardement susceptibles de polluer le champ politique ou électoral d'ici 2024. Il existe d'excellents profils dans l'opposition comme au pouvoir pour faire l'expérience d'une cohabitation politique, apaisante. Pour moi, ce serait non seulement l'innovation, mais aussi l'interprétation qu'on peut faire du message des Sénégalais qui veulent sans doute tourner le dos aux rapports de forces, à la haine et aux violences politiques inutiles.

Je recommanderai volontiers une charte de la transition civile permettant au pouvoir et à l'opposition d'exercer le pouvoir ensemble en donnant la possibilité à ceux qui n'ont jamais exercé une fonction gouvernementale de faire leurs preuves.

À LIRE AUSSISénégal : un opposant rallié donne la majorité absolue à Macky Sall

Dans quelle mesure cette configuration peut-elle donner un coup de fouet à la démocratie sénégalaise ?

Justement cette configuration a pour objectif de renforcer la démocratie et surtout le consensus sur une justice indépendante et impartiale, des institutions de contrôle renforcées au plan juridique, institutionnel et financier : sur le plan de la gouvernance, on pourrait obliger le procureur à ouvrir une enquête après saisine de l'Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Donc avoir une gouvernance transparente et vertueuse, au moment où nous allons exploiter le pétrole et le gaz, serait une chose rassurante pour les Sénégalais et les investisseurs extérieurs.

Que dit de la démocratie sénégalaise cette alliance de coalitions pourtant non convergentes idéologiquement et que certains qualifient de “contre-nature” ?

Nous avons des coalitions électorales pour conquérir ou pour conserver le pouvoir. Depuis l'alternance de 2000, dès qu'on a le pouvoir, on se partage les postes et les ressources en attendant que d'autres viennent pour faire la même chose. On est dans une démocratie du « dégagisme » et du « pousse-toi que je m'y mette », avec une stratégie consistant à capter les ressentiments, les fractures sociales et communautaires, qui sont transformées en énergie électorale pour « dégager » le locataire du Palais. On est dans le passage à l'acte et non dans l'agir ou la théorie politique, du fait même du vide de sens, du vide d'idéologie. On constate d'ailleurs que ce vide est occupé au mieux par les religions et dans le pire des cas par la haine et l'insulte.

À LIRE AUSSILégislatives du Sénégal : et si rien n'était finalement (encore) joué

L'enjeu démocratique est percuté par la pression des insuffisances économiques, mais aussi par celle de l'intolérance sociale et religieuse qui se cristallise dans le terrorisme. Comment trouver la ligne de crête politique dans cet environnement ?

La voie du salut qui permet la sublimation des défis et des conditions de vie objectives par la résilience, c'est l'éducation, c'est la culture, c'est le renforcement des capacités des individus. Il faut absolument revenir sur la priorité qu'il faut accorder aux droits économiques, sociaux et culturels. Il faut absolument revenir sur le principe de l'indivisibilité et de la complémentarité des droits humains. La première corruption de l'État, c'est quand les individus ne peuvent pas nommer les choses car, quand ils le font, ils risquent leur vie, leur intégrité physique ou leur liberté. L'autre corruption, c'est quand nommer les choses n'aboutit à rien. C'est justement cette situation qui crée la banalité du mal. L'ampleur des inégalités sociales et ses effets ne créent souvent aucun effet. Aujourd'hui, de plus en plus, on assiste aux pires violations des droits humains sans que les institutions nationales ou régionales n'en parlent. Dans certains pays, on peut tuer, emprisonner, forcer à l'exil sans que cela ne gêne personne.

À LIRE AUSSIFrancis Laloupo : « En Afrique, la démocratie demeure un enjeu historique »

Comment, alliées aux différentes forces traditionnelles en présence, sociales, religieuses et culturelles, les sociétés civiles peuvent-elles plus fortement impacter les institutions politiques africaines ?

Cette alliance n'est pas si facile du fait des différences culturelles, des objectifs, des méthodes et approches qui peuvent d'ailleurs être contradictoires. Cependant les alliances sont possibles sur des sujets d'intérêts communs quand il s'agit de promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la concorde nationale, dans des situations de tensions et de violences où souvent les rencontres, les consensus et les décisions se prennent facilement pour sortir de l'impasse.

En termes de positionnement à l'international dans le contexte actuel de chamboulement idéologique et stratégique, comment l'Afrique peut-elle tracer sa route dans le nouveau non-alignement ?

Ce qu'il faut d'abord, et qui n'existe pas encore de mon point de vue, et sur quoi nous devons travailler ensemble, c'est sur la création d'une géopolitique africaine avec un consensus très fort sur les questions économiques, sur les problèmes d'industrialisation du continent qui contient l'essentiel des ressources stratégiques du monde et surtout sur les questions de sécurité que la plupart des pays africains sont obligés de « sous-traiter ». Il faut que nous prenions conscience que la sécurité du continent, ce n'est ni la France, ni la Russie, ni encore moins les Nations unies qui vont l'assurer. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que le non-alignement pourrait constituer un poids politique susceptible d'exercer une influence sur la marche du monde. Jusqu'ici l'Afrique subit. Il est temps de changer de logiciel et de paradigme.

 

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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 12:36
Diplomatie : la France bousculée sur la scène mondiale
Diplomatie : la France bousculée sur la scène mondiale

 

Lu pour vous 

 

https://www.la-croix.com/ François d’Alançon et Laurent Larcher le 

Emmanuel Macron s’exprime, jeudi 1er septembre, devant la Conférence des ambassadeurs. La guerre en Ukraine et le retrait du Mali obligent la France à redéfinir sa politique étrangère.

La France semble de moins en moins la bienvenue dans nombre de ses anciennes colonies d’Afrique. Après l’arrivée des mercenaires russes de Wagner, les autorités maliennes ont contraint Paris à mettre fin à l’opération Barkhane. La France a procédé au retrait de ses derniers soldats le 15 août, neuf ans après y avoir été accueillie en sauveur.

Un retournement qui risque d’en annoncer d’autres sur le continent. Dans le Sahel, ses positions sont fragilisées au Burkina Faso, au Niger et au Tchad. Ses relations se sont nettement refroidies avec la Guinée après la chute de son allié, Alpha Condé.

Un retrait annoncé de RCA

En Afrique centrale, sa position ne cesse de se détériorer au Cameroun et surtout en République centrafricaine (RCA). Neuf ans après le lancement de l’opération Sangaris, Emmanuel Macron pourrait annoncer lors de la Conférence des ambassadeurs le départ des 130 derniers éléments français présents encore en Centrafrique, selon le site Africa Intelligence. Une décision historique qui mettrait fin à soixante-deux ans de présence militaire dans ce pays longtemps considéré par Paris comme sa chasse gardée.

Départ du Mali : le début de la fin pour l’opération Barkhane ?

Ce retrait aurait été souhaité par l’armée française. « Nos moyens sont beaucoup trop limités, nous devons être pragmatiques. D’autant qu’avec la guerre en Ukraine le front oriental de notre défense est redevenu une priorité. Un jeune qui entre à Saint-Cyr doit comprendre que, pour nous, l’Afrique, c’est un chapitre en train de se clore », confiait un général quatre étoiles, le 29 août, à La Croix.

L’échec du « dialogue stratégique » avec la Russie

Autre revers pour Paris, l’agression russe en Ukraine a fait voler en éclats la politique de rapprochement avec Moscou et l’initiative solitaire de « dialogue stratégique » lancée par Emmanuel Macron, en août 2019, pour développer avec la Russie un « agenda de confiance et de sécurité ». Jusqu’au bout, le président a montré une foi aveugle dans le dialogue avec Poutine et insisté sur la nécessité de ne pas « humilier la Russie ».

L’Élysée a fait de ses échanges téléphoniques, parfois surréalistes, avec le président russe un instrument de communication politique, sans mesurer les dégâts causés, en matière de confiance et de crédibilité, dans les capitales de l’Europe du Nord et de l’Europe de l’Est.

Le chef de l’État a semblé depuis tirer les leçons de l’échec en dénonçant, fin juillet à Cotonou (Bénin), la Russie et son utilisation de « l’information, l’énergie et l’alimentation » comme« des instruments militaires au service d’une guerre impérialiste continentale contre l’Ukraine ».

L’Ukraine, une occasion manquée pour Paris et Berlin

Le conflit qui s’installe dans la durée bouleverse la donne stratégique et oblige Paris à redéfinir sa politique étrangère. À l’est, la Russie constitue désormais une menace directe, militaire, économique (énergie, alimentation), cyber et politique (désinformation). La France conserve en même temps des intérêts importants en Afrique et au Moyen-Orient, des régions instables où persiste la pression djihadiste.

Dans l’Indo-Pacifique, marquée par la rivalité croissante entre la Chine et les États-Unis, le resserrement des liens au sein du camp occidental (à travers l’alliance militaire Aukus) contraint Paris à clarifier ses ambitions et ses alliances.

Guerre en Ukraine : les Occidentaux sont-ils devenus cobelligérants ?

Paradoxe, le soutien politique et l’aide militaire massive des États-Unis à l’Ukraine privent l’Europe de levier pour influencer le cours de la guerre tout en lui offrant un répit. « Cette crise a été une énorme occasion manquée par la France et l’Allemagne pour la construction d’un nouveau narratif pour la souveraineté européenne, analyse l’historien Joseph de Weck. Emmanuel Macron et Olaf Scholz auraient pu affirmer le leadership européen en réunissant tous les mois un Conseil européen sur l’aide à l’Ukraine. Aujourd’hui, la seule chose que peuvent faire la France et l’Allemagne, c’est d’européaniser la gestion des conséquences de la guerre. »

Le discours de politique générale européenne du chancelier Scholz, le 29 août à Prague, laisse néanmoins entrevoir des points de convergences et des perspectives de compromis entre Berlin et Paris sur l’élargissement et les réformes institutionnelles de l’Europe, la Communauté politique européenne proposée par Emmanuel Macron et le renforcement de la souveraineté européenne. On attend la réponse du chef de l’État.

François d’Alançon et Laurent Larcher

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 20:45
LE PRESIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE LE MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
LE PRESIDENT TOUADERA A REÇU EN AUDIENCE LE MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD

 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE A REÇU EN AUDIENCE LE MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD .

Le Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA a reçu en audience en fin de matinée du 31 août 2022 à la cité des Chefs d’État, une délégation tchadienne, conduite par Monsieur Tahir Hamid NGUILIN, Ministre des Finances et du Budget.

Monsieur Tahir Hamid NGUILIN est porteur d’un message du Président du Conseil Militaire de transition de la République du Tchad, Son Excellence Mahamat IDRISS DEBY à son homologue Centrafricain, Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA.

Interviewé au sortir de cette rencontre , Monsieur Tahir Hamid NGUILIN a fait savoir que ce message vise à saluer les bonnes relations qui existent entre la République Centrafricaine et la République sœur du Tchad depuis des lustres.

Et d’ajouter que le contenu de ce message concerne également la marque la considération entre les deux pays, laquelle considération a permis que les relations bilatérales entre les deux pays se raffermissent davantage. Ensuite, le Président du Conseil Militaire de Transition Mahamat IDRISS DEBY a voulu pour la même occasion informer le Président Faustin Archange TOUADERA de la tenue en cours du dialogue inter-tchadien après l’accord de Doha. La République Centrafricaine, ajoute-t-il, sous l’orientation du Président TOUADERA a soutenu la tenue de ce dialogue.

Enfin, il a émis son souhait de voir les relations entre son pays et la République Centrafricaine se renforcer pour le bien-être des deux peuples.

L’argentier tchadien était accompagné de la Ministre des Affaires Étrangères et des Centrafricains de l’Etranger Sylvie BAIPO TEMON.

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 20:27
Dialogue national au Tchad: le présidium tend la main aux absents

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le : 31/08/2022 - 09:58 Avec notre envoyé spécial à Ndjamena, Sidy Yansané

Le présidium du dialogue national inclusif et souverain a été installé, ce mardi 30 août en fin d'après-midi. Les membres de l'organe chargé de diriger les débats ont été choisis depuis dimanche dernier, mais à la suite de plusieurs contestations dans leur mode de désignation, des participants ont décidé de ne plus se rendre aux assises, estimant que les différentes sensibilités politiques et corporations n'y sont pas suffisamment représentées.

Le président Gali Ngothé Gatta a ouvert l’audience juste pour une dizaine de minutes, le temps d’un mea culpa destiné aux groupes qui ont refusé d’assister au dialogue : « Dans nos pratiques antérieures, nous avons commis des erreurs qui ont humilié certains, froissé d'autres. Nous avons créé involontairement de l'injustice qui a occasionné des réactions de mécontentement et de colère, c'est tout à fait légitime. Personne ne supporte l'injustice. »

Ainsi, le président du présidium a proposé la création immédiate d’une commission ad hoc, dont le rôle sera de recueillir les mécontentements durant le dialogue.

Avec une première mission dès ce mercredi : rencontrer les absents aux assises dont la plateforme Wakit Tamma, le parti des Transformateurs, pour les convaincre de rejoindre les discussions. Le président Gali Ngothé Gatta envisage déjà un aménagement du présidium : « On ne peut pas le remplacer, on peut peut-être revoir quelques formulations des règlements intérieurs, sous approbations de la salle pour que ces correctifs soient faits et que le présidium puisse recevoir d'autres membres et la salle d'autres invités. »

Les tractations se poursuivront jusqu’à la reprise des travaux, vendredi 9h, le temps pour le présidium d’étudier un agenda de travail pour les débats à venir.

♦ Qui est Gali Ngothé Gatta, à la tête du présidium du Dialogue national au Tchad ?

« C’est un subversif de tous les temps », lance l’un de ses compagnons de jeunesse pour décrire cet économiste formé en France qui a pris les armes dès les années 1970 contre le régime du premier président, Ngarta Tombalbaye. Dans les années 1980, il rallie Hissène Habré qu’il a combattu auparavant. Nommé directeur au sein de la société cotonnière du Tchad, il est emprisonné pour complot et ne sera libéré qu’à la chute du régime, rappelle notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Quand Idriss Déby arrive au pouvoir en 1990, Gali Ngothé est encore un des farouches opposants adulés par la jeunesse, surtout les étudiants qui avaient de l’admiration pour cet enseignant au discours séduisant. Il devient ministre dans le gouvernement de transition formé après la conférence nationale souveraine, disparait de la scène politique pendant un moment pour apprendre l’arabe littéraire en Égypte, avant de se faire élire député en 2012.  

À la mort d’Idriss Déby Itno en avril 2021, il s’oppose à la prise du pouvoir par son fils. C’est donc en qualité d’opposant qu’il est désigné à la surprise générale, président du présidium du dialogue national inclusif. 

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 20:14
L’Unicef et OCHA renforcent les mécanismes de feedback collectif à Bria
L’Unicef et OCHA renforcent les mécanismes de feedback collectif à Bria

 

Centrafrique : l’Unicef et OCHA renforcent les mécanismes de feedback collectif à Bria au Centre-est

 Judicael Yongo  août 30, 2022 11:53

BRIA, le 31 Août 2022(RJDH)—-Les partenaires humanitaires de Bria au Centre-est de la République Centrafricaine ont été sensibilisés sur le processus des mécanismes de feedback collectif dans leurs zones d’intervention. Un programme facilité par les Coordonnateurs du Groupe de travail de l’Unicef et d’OCHA au cours d’une mission effectuée du 25 au 26 août 2022 dans la ville.

Les mécanismes de feedback collectif ont été renforcés la semaine dernière à Bria au Centre-est de la République Centrafricaine par les Coordonnateurs du Groupe de Travail du bureau d’OCHA et de l’Unicef. Les objectifs visent à sensibiliser les partenaires humanitaires de Bria dans la Haute-Kotto aux activités et processus des mécanismes de feedback collectif et d’identifier les points focaux des organisations qui recevront les plaintes collectées au niveau organisationnel.

Il est également question de discuter et présenter les données disponibles sur les préférences en termes de canaux de communication et plaintes de la communauté affectée à Bria, de présenter les mécanismes de feedback collectif à savoir (le centre de feedback et plaintes, les Clubs d’écoute et KTV) et la collecte de données digitales.

Constant Pounendji, Directeur de la radio Voix de Barangbaké de Bria un des partenaires du RJDH dans la mise en place et gestion de service d’information humanitaire dans la ville se félicite de la rencontre. Car, elle intervient dans un contexte où de nombreuses populations affectées sont dans les besoins humanitaires les plus urgents, « vous savez la ville de Bria à un grand site où des milliers de personnes sont plus vulnérables. Les besoins sont énormes sur le plan sanitaire, éducatif, alimentaire, de protection, de prévention contre les exploitations et abus sexuels et bien d’autres domaines. Il est important que les acteurs humanitaires s’engagent. Et nous de notre côté avec le RJDH, nous allons encore intensifier les activités sur le projet en cours afin que les objectifs soient véritablement atteints », a exprimé Constant Pounéndji à la fin de la mission.

Dans son aperçu humanitaire, le bureau des Nations-Unies pour les affaires humanitaires en Centrafrique(OCHA), a indiqué que, « 3,1 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire en Centrafrique ». Parmi les chiffres clés, 648 mille personnes sont déplacées dont 493 mille dans des familles d’accueil.

RJDH

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 18:29
Le stockage complet du gaz n'est pas une solution à la pénurie énergétique hivernale de l'Europe

 

 

Analyse - Le stockage complet du gaz n'est pas une solution à la pénurie énergétique hivernale de l'Europe

Zone Bourse

Suite à la ruée vers le carburant au cours de l'été après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, principal fournisseur de gaz européen, le stockage de gaz en Europe est maintenant rempli à 79,94 %, selon les données de Gas Infrastructure Europe, ce qui permet aux pays de dépasser leur objectif de 80 % de stockage complet d'ici novembre.

Dans une année normale, cela pourrait couvrir le pic hivernal de la consommation de gaz en Europe. Mais en 2022, avec des flux russes déjà fortement réduits - la quantité de gaz qu'elle envoie par Nord Stream 1, sa principale voie d'acheminement vers l'Europe, n'est qu'à 20 % de sa capacité - le stockage ne permettra pas de combler le solde.

 

Un stockage complet de gaz pourrait soutenir les pays européens pendant, au mieux, environ trois mois, selon Aurora Energy Research. En Allemagne, où se trouve près d'un quart du stockage de l'UE, le gaz stocké pourrait répondre à 80 à 90 jours de demande moyenne.

 

"Pour faire face à cette situation de crise, la réduction de la demande sera encore plus importante que le stockage", a déclaré à Reuters Simone Tagliapietra, chargée de recherche au groupe de réflexion Bruegel.

Avec environ 888 térawattheures (TWh) de gaz actuellement stockés, les pays de l'UE ont déjà dépassé les 858 TWh que leurs stocks avaient atteint avant l'hiver dernier.

 

Mais si les pays ne parviennent pas à réduire leur consommation de carburant, les cavernes de gaz de l'Europe seront toujours vides en mars, selon une modélisation de la société de renseignement ICIS partagée avec Reuters - même dans un scénario où une partie du gaz russe continue à circuler tout l'hiver et où le temps n'est pas exceptionnellement froid.

 

Pour éviter une crise d'approvisionnement hivernale, les pays doivent réduire chaque mois leur consommation de gaz de 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon ICIS. Cela laisserait le stockage post-hiver rempli à 45 % si la Russie continuait à envoyer du gaz, et à 26 % si la Russie réduisait ses flux à partir d'octobre.

 

La combinaison de l'absence de gaz russe et d'une réduction agressive de la consommation de gaz dans les industries et les bâtiments "pourrait entraîner un rationnement de l'électricité" cet hiver, a déclaré Mauro Chavez Rodriguez, directeur de recherche sur le gaz en Europe chez Wood Mackenzie.

 

Pourtant, jusqu'à présent, les réductions soutenues de la demande de gaz à l'échelle nécessaire ne se sont pas produites, bien que de multiples industries aient été contraintes par les prix extraordinaires du gaz de réduire leur production - un phénomène qui touche désormais deux tiers de la capacité de production d'engrais en Europe.

LES ILLUMINATIONS S'ESTOMPENT

Fin juillet, les pays de l'UE ont convenu de réduire leur consommation de gaz de 15 % cet hiver par rapport aux niveaux moyens de l'hiver 2017-2021. La consommation de gaz de l'Europe au cours de la première moitié du mois d'août était de 11 % inférieure à la moyenne sur cinq ans, selon ICIS.

 

La consommation de gaz de l'industrie allemande a chuté de 21 % en juillet par rapport à la moyenne 2018-2021, mais avant cela, aucun autre mois n'avait connu une baisse supérieure à 14 %, selon les données du régulateur fédéral de l'énergie.

 

Contrairement à la plupart des gouvernements européens, l'Allemagne a introduit certaines exigences pour économiser l'énergie. Elles entrent en vigueur le mois prochain et comprennent une interdiction du chauffage au gaz pour les piscines privées, une réduction des illuminations des points de repère publics et une interdiction pour les magasins chauffés de garder leurs portes ouvertes toute la journée.

 

Matthias Buck, directeur Europe chez Agora Energiewende, a déclaré que l'Allemagne doit réduire de 20 à 25 % sa consommation de gaz cet hiver. Il s'agit notamment de réduire la demande des ménages - une mesure qui, selon lui, doit s'accompagner d'une action gouvernementale plus importante pour protéger les ménages à faibles revenus de la hausse des coûts du gaz et de l'électricité.

 

Si l'on ne parvient pas à économiser du gaz cet hiver, il sera beaucoup plus difficile de remplir les stocks pour l'hiver prochain. Si cela se produisait et que la Russie réduisait les flux, l'année prochaine, le stockage européen pourrait être vidé dès novembre, selon l'Oxford Institute of Energy Studies.

 

Les importations de gaz naturel liquéfié ont aidé l'Europe à remplir rapidement le stockage cette année, mais en l'absence de flux russes en 2023, le marché du GNL, fortement approvisionné, ne serait pas en mesure de ramener les installations de stockage de l'Europe à des niveaux confortables avant l'hiver - ce qui rendrait crucial pour les pays de simplement utiliser moins de gaz.

 

"Le stockage est le filet de sécurité, mais une réduction très significative de la demande est ce dont nous avons besoin en priorité dans cette crise", a déclaré Matthias Buck.

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 18:14
Gaz russe : ces pays en Europe qui ne peuvent pas s'en passer et négocient avec Moscou
Gaz russe : ces pays en Europe qui ne peuvent pas s'en passer et négocient avec Moscou

Lu pour vous

 

Coupure du gaz russe : combien de temps l'Europe peut-elle tenir ?

https://lexpansion.lexpress.fr/ L'express

Jusqu'où Vladimir Poutine jouera avec les nerfs des Européens ? Dans un simple communiqué, le géant russe Gazprom a annoncé mardi 30 août qu'il suspendait complètement ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de ce jeudi. Motif invoqué : le non-paiement par l'énergéticien de l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. Quelques heures plus tard, Gazprom faisait monter la pression encore d'un cran en affirmant avoir interrompu toutes ses fournitures de gaz à l'Europe, et ce pendant trois jours, pour des raisons de travaux de maintenance sur le gazoduc Nord Stream. Une guerre des nerfs qui ne fait que s'intensifier depuis le début de la guerre en Ukraine. Au fil des mois, le groupe énergétique russe a réduit ses approvisionnements à l'Europe de près de 80%, entraînant par ricochet une flambée sans précédent des prix du gaz mais aussi de l'électricité sur les marchés de gros européens. 

De fait, dans toutes les capitales européennes, c'est une vraie course contre la montre qui est lancée avec en toile de fond trois questions essentielles : comment réduire sa consommation au plus vite ? Ou s'approvisionner ailleurs ? Et comment basculer d'une énergie à une autre dans des délais records ? En réalité, tout dépend du niveau des stocks. Interrogée sur LCI, la nouvelle présidente de la Commission de Régulation de l'Energie, Emmanuelle Wargon s'est dite confiante "sur la capacité de passer l'hiver en France sans gaz russe". De fait, l'hexagone serait en passe de réaliser son objectif de 100% de stock d'ici novembre. Selon les relevés quotidiens réalisés par la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), les sites de stockage français seraient remplis à 91,5% ce mercredi 31 août. Des ratios qui varient cependant beaucoup d'un pays à l'autre : les stocks atteindraient ainsi 88,4% en Belgique, 83,6% en Allemagne, 81,9% en Italie mais seulement 63,1% en Hongrie et 54,9% en Lettonie...A Bruxelles, on se dit néanmoins confiant alors que l'objectif dans l'ensemble de l'Union européenne de voir les cuves remplies à 80% d'ici la fin octobre pourrait être atteint avec un mois d'avance. 

Reste à savoir combien de mois l'Europe peut vivre sans livraisons russes ? D'après les calculs des différents régulateurs européens, l'Allemagne pourrait tenir dix semaines, contre quatorze pour la France, douze pour l'Italie, cinq pour l'Espagne et seulement trois pour la Belgique. "Que l'on ne se méprenne pas, l'Europe est prête à affronter l'hiver 2022-2023, mais la question est de savoir à quel prix", reconnaît John Plassard, le chef économiste de la banque Mirabaud.  

Sur ce sujet radioactif pour le pouvoir d'achat des ménages notamment, Emmanuelle Wargon a botté en touche : "il est trop tôt pour le dire", affirme l'ancienne ministre du Logement. Ce qui est certain, c'est que le bouclier tarifaire mis en place par Bercy depuis bientôt un an à la fois sur les prix de l'électricité et ceux du gaz devrait progressivement disparaître début 2023. Le coût budgétaire est prohibitif, s'alarme Bercy. D'après les calculs de l'institut Bruegel, les Etats européens ont dépensé 280 milliards d'euros depuis un an pour protéger les consommateurs de la hausse des factures d'énergie. Après la crise énergétique, c'est celle des finances publiques qui menace... à terme. 

 

Gaz naturel : Les exportations du continent africain peuvent-elles remplacer celles de la Russie ?

20 minutes  ÉNERGIE MIS À JOUR LE 31/08/22 À 14H35

Au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie (du 25 au 27 août 2022), le porte-parole du gouvernement annonçait « une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France ». Mais cette mesure suffira-t-elle à pallier les défauts d'approvisionnement en gaz russe consécutifs à la guerre en Ukraine ? Et de manière plus globale, que « pèsent » réellement les réserves de gaz naturel du continent africain ?

Une « aide » substantielle... mais très insuffisante

Selon le rapport annuel de BP, l'Algérie est le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique, avec une production d'environ 101 milliards de mètres cubes en 2021, suivie par l'Égyptele Nigeria et la Libye. Toutefois, l'ensemble des producteurs africains ne produisent même pas la moitié de la production réalisée par la Russie. Laquelle est également loin devant en matière de volumes exportés, comme le montre notre graphique.
Cette comparaison suggère donc que l'Afrique n'est que partiellement en mesure de combler les lacunes d'approvisionnement européennes en cas de fermeture totale du robinet russe.

Néanmoins, les producteurs de gaz africains devraient profiter de la crise actuelle. Ainsi, l'Algérie a décidé d'augmenter ses livraisons d'environ 40 % vers l'Italie d'ici 2023. Le pays prévoit en outre d'augmenter considérablement sa production au cours des prochaines années.

L'Allemagne, qui était jusqu'à présent fortement dépendante des importations de gaz en provenance de Russie, pourrait également profiter de ces nouvelles sources d'approvisionnement en Afrique.

 

Gaz russe : ces pays en Europe qui ne peuvent pas s'en passer et négocient avec Moscou

Florence La Bruyère, Damien Vodenitcharov, Laurent Rouy - franceinfo Radio France Publié le 31/08/2022 16:18

Certains pays ne peuvent pas se passer du gaz russe. Pour éviter que le robinet ne soit complètement coupé, la Hongrie, la Bulgarie et la Serbie ménagent Moscou.

Alors que Gazprom va suspendre complètement ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de ce jeudi 1er septembre, certains pays plus proches de la Russie redoutent ce scénario. Ceux qui ne peuvent pas se passer de ce gaz russe préfèrent alors discuter avec Moscou. Exemples avec la Hongrie, la Bulgarie et la Serbie. 

La Hongrie défend Moscou et protège son gaz

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a condamné la guerre en Ukraine, mais il a toujours défendu le point de vue de Moscou, en bloquant notamment l'embargo européen sur le pétrole russe. Pour le moment, cette stratégie fonctionne et le pays reçoit tout le gaz dont il a besoin. Ces derniers mois, la Hongrie a cepndenant reçu à certains moments un peu moins de gaz que prévu du gazoduc Nord Stream. Il y a eu des pauses dans les livraisons, pour des raisons de maintenance, selon les Russes. La Hongrie a pu compenser ces baisses provisoires, grâce au gaz qui arrive par le TurkStream. Un gazoduc qui passe par la mer Noire et traverse la Bulgarie et la Serbie, et qui fournit à la Hongrie la moitié du gaz importé de Russie. La Hongrie est donc moins dépendante du Nord Stream que d’autres pays européens.

Ce gazoduc TurkStream est cependant alimenté par le gaz russe, donc la Hongrie reste dépendante de Moscou. Le gouvernement de Viktor Organ ne semble pas faire grand-chose pour réduire cette dépendance. Au contraire, il signe de plus en plus de contrats avec Gazprom. Il faut dire que la majorité des familles hongroises se chauffent au gaz, et la Hongrie consomme chaque année 10 milliards de mètres cubes de gaz, 85 % de ce gaz vient de Russie. A long terme, la Hongrie pourrait réduire sa dépendance en développant l’énergie solaire et la géothermie. Mais le gouvernement base toujours sa politique énergétique sur le gaz russe.

La Bulgarie cherche à rétablir le dialogue avec Gazprom

La Bulgarie est totalement dépendante de la Russie pour les livraisons de gaz naturel, et Sofia a récemment changé de cap. Après avoir refusé tout compromis avec Gazprom, le gouvernement du Premier ministre Kiril Petkov a dû démissionner en juin après une motion de censure. En avril, Moscou avait décidé d'arrêter les livraisons de gaz. Un gouvernement provisoire a été nommé par le président Roumen Radev. Sa seule fonction est normalement d'organiser des législatives anticipées, mais il a aussi rapidement pointé du doigt le gouvernement précédent et l'a accusé d'avoir semé le chaos dans le secteur de l'énergie. Il se dit désormais prêt à s'asseoir à la table des négociations avec Gazprom pour trouver un terrain d'entente dans le cadre de l'accord que le groupe russe a rompu en avril. 

Dans le pays, il y a donc un affrontement politique entre le camp pro-occidental et le camp pro-russe. Un affrontement à coup de promesses gazières et de rhétorique. L'ancien Premier ministre Kiril Petkov voulait commander du gaz liquéfié à des entreprises américaines et finir la construction d’un gazoduc gréco-bulgare qui permettrait d'acheter du gaz à l' Azerbaïdjan. Dans le camp pro-russe, il y a le Parti socialiste, pourtant partenaire de coalition de Kiril Petkov, mais aussi le président Roumen Radev. Il y a enfin les partis nationalistes qui vont encore plus loin et veulent que la Bulgarie sorte de l'Otan. 

En Serbie, l'incertitude malgré l'absence de sanctions

Le secteur énergétique serbe est très imbriqué avec l’économie russe, au point que les Européens avaient consenti à des exceptions aux sanctions contre Moscou pour ne pas mettre la Serbie à l'arrêt. Le secteur énergétique serbe est majoritairement aux mains de la Russie depuis 2008 et la vente de Yugopetrol à Gazprom. Les Russes fournissent gaz et pétrole aux Serbes, mais possèdent aussi la majorité de leurs raffineries, des centaines de pompes à essence ou encore des parts dans les infrastructures gazières. 

Pourtant, l'approvisionnement n'est pas complètement garanti. Un important contrat gazier est arrivé à échéance en mai. Le président serbe avait obtenu de Vladimir Poutine un renouvellement pour trois ans. Le ministre des Affaires étrangères russes Sergueï Lavrov devait signer le contrat à Belgrade en juin, mais son avion avait interdiction de survoler les pays voisins de la Serbie. La signature n'a donc pas eu lieu

En août, le ministre serbe de l'intérieur, un pro-russe notoire, s'était rendu à Moscou sans doute en lie avec ces questions énergétiques. Depuis, sans savoir exactement pour quelle raison, le président serbe appelle à faire des économies d’énergie en prévision de l'hiver, tout en assurant qu'il n'y aura aucun problème.

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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 18:07
Des hauts fonctionnaires allemands suspectés d'espionnage pour Moscou

 

Allemagne : soupçon d'espionnage au ministère de l'Economie au profit de Moscou, selon la presse

MERCREDI 31/08/2022 à 13H28

Les services de renseignements allemands enquêtent sur des soupçons d'espionnage au profit de Moscou visant deux hauts-fonctionnaires du ministère de l'Economie, chargés de la délicate question énergétique, rapporte mercredi l'hebdomadaire Die Zeit.

L'Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), chargé du contre-espionnage, a ouvert une enquête après que des membres du ministère eurent fait part de leurs soupçons visant les deux hauts-fonctionnaires, rapporte Die Zeit.

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Economie et du Climat n'a pas souhaité faire de commentaire.

Les deux fonctionnaires auraient attiré l'attention de leurs collègues en défendant des positions pro-russes et en critiquant les décisions du gouvernement d'Olaf Scholz en matière énergétique, notamment la suspension en février du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne.

L'étude minutieuse de leur parcours par les services a montré qu'un des deux suspects avait effectué un séjour d'études en Russie. Les deux fonctionnaires entretiendraient en outre une "proximité affective" avec la Russie, selon l'hebdomadaire, relevant toutefois que les services ne disposaient pas de preuve tangible.

L'Allemagne a été secouée ces dernières années par plusieurs affaires d'espionnage imputées à la Russie. La dépendance de la première économie européenne aux livraisons de gaz russe s'est révélée comme un point faible du pays depuis l'invasion de l'Ukraine. Dernièrement, les services allemands ont pointé de probables opérations d'espionnage russe visant la formation en Allemagne de soldats ukrainiens.

La justice allemande avait condamné fin octobre un ancien employé d'une société de sécurité informatique à deux ans de prison avec sursis pour avoir transmis des données sur la chambre des députés allemande à la Russie. En avril, elle a également condamné à un an de prison avec sursis un scientifique russe pour avoir espionné le programme spatial européen Ariane pour le compte de Moscou.

Des accusations de cyber-espionnage contre Moscou ont également dégradé les relations entre Russes et Allemands, avant même l'offensive russe en Ukraine. 

 

 

Des hauts fonctionnaires allemands suspectés d'espionnage pour Moscou

Par AFP Publié , mis à jour 

Selon la presse, deux membres du ministère allemand de l'Économie auraient attiré l'attention des services de contre-espionnage.

Les services de renseignements allemands enquêtent sur des soupçons d'espionnage au profit de Moscou visant deux hauts fonctionnaires du ministère de l'Économie, chargés de la délicate question énergétique, rapporte mercredi l'hebdomadaire Die Zeit. L'Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), chargé du contre-espionnage, a ouvert une enquête après que des membres du ministère eurent fait part de leurs soupçons visant les deux hauts fonctionnaires, rapporte Die Zeit. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Économie et du Climat n'a pas souhaité faire de commentaire.

Les deux fonctionnaires auraient attiré l'attention de leurs collègues en défendant des positions prorusses et en critiquant les décisions du gouvernement d'Olaf Scholz en matière énergétique, notamment la suspension en février du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne. L'étude minutieuse de leur parcours par les services a montré qu'un des deux suspects avait effectué un séjour d'études en Russie. Les deux fonctionnaires entretiendraient en outre une «proximité affective» avec la Russie, selon l'hebdomadaire, relevant toutefois que les services ne disposaient pas de preuve tangible.

Une longue liste de scandales

L'Allemagne a été secouée ces dernières années par plusieurs affaires d'espionnage imputées à la Russie. La dépendance de la première économie européenne aux livraisons de gaz russe s'est révélée comme un point faible du pays depuis l'invasion de l'Ukraine. Dernièrement, les services allemands ont pointé de probables opérations d'espionnage russe visant la formation en Allemagne de soldats ukrainiens.

La justice allemande avait condamné fin octobre un ancien employé d'une société de sécurité informatique à deux ans de prison avec sursis pour avoir transmis des données sur la chambre des députés allemande à la Russie. En avril, elle a également condamné à un an de prison avec sursis un scientifique russe pour avoir espionné le programme spatial européen Ariane pour le compte de Moscou. Des accusations de cyberespionnage contre Moscou ont également dégradé les relations entre Russes et Allemands, avant même l'offensive russe en Ukraine.

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