Union Africaine propose une nouvelle feuille de route pour la sortie de crise en Centrafrique
Par Fridolin Ngoulou le 18 juillet 2017
BANGUI, 18 Juillet 2017 (RJDH)—Une réunion ministérielle sur invitation de la Commission de l’Union Africaine s’est tenue à Libreville le 17 juillet 2017 sur la crise centrafricaine. Les participants ont adopté une feuille de route intégrée qui constitue désormais l’unique référence pour la promotion de la paix et la réconciliation en RCA.
Cette feuille de route pour la sortie de la crise en Centrafrique est proposée alors que plusieurs autres initiatives de paix sont proposées par la Communauté Saint’Egidio et l’Assemblée nationale, dans un contexte où le pays connaît un regain de tension dans plusieurs villes du pays.
Selon le communiqué final de cette rencontre, « cette feuille de route, qui sera soumise incessamment aux parties invitées à la négociation souligne tout particulièrement le nécessaire respect de l’unité et de l’intégrité de la République centrafricaine, de ses Institutions démocratiques et de l’appropriation de son processus politique de paix et de réconciliation », peut-on lire dans ce communiqué dont le RJDH a obtenu copie.
Les parties prenantes « ont unanimement exprimé leur ferme engagement et leur solidarité avec le Gouvernement et l’ensemble des acteurs politiques du pays pour le rétablissement d’une paix définitive dans l’inclusion, la réconciliation et la cohésion nationale, ce, conformément au droit, à la justice et aux valeurs africaines pertinentes ».
La feuille de route en notre possession prend en compte l’entente de Sant’Egidio, marquée par l’accord Politique de Paix et sera intégrée dans le processus défini par la feuille de route pour la paix et la Réconciliation Nationale. Aussi, elle entre en vigueurs dès la signature des parties prenantes (NDLR Gouvernement et groupes armés affiliés au processus DDRR) au dialogue et constitue l’initiative africaine qui met fin à toute autre initiative.
La feuille de route pour la paix et la Réconciliation Nationale a pour objectif de promouvoir le dialogue entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés qui ont intégré le comité Consultatif et de Suivi du DDRR en vue de parvenir à un accord de paix et de réconciliation, créant des conditions favorables à un désarmement complet.
En vue de favoriser la formalisation de cette feuille de route, un panel de facilitation sera assuré par le Groupe International de Soutien à la Centrafrique, l’UA, la CEEAC, la CIRGL, l’Angola, le Congo Brazzaville, le Gabon et le Tchad, qui agira sous la direction du représentant désigné de l’UA. Un comité technique, le point focal national de coordination, la coordination et partage d’information travailleront sous ce panel. Un fonds spécial est créé pour recevoir les différentes contributions.
Les dialogues et discussions se feront au sein du Comité Consultatif et de suivi du DDRR.
Les participants ont lancé un appel à la communauté africaine et internationale pour intensifier leur appui multiforme à la Centrafrique et au plein succès de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en RCA
Centrafrique : Une partie de la société civile exige l’ouverture d’une information judiciaire sur les allégations de coup d’Etat
Par Judicael Yongo le 18 juillet 2017
BANGUI, 18 Juillet 2017(RJDH)—Une partie de la société civile a exigé de l’appareil judiciaire l’ouverture d’une information judiciaire sur les allégations de coup d’Etat portées par les proches de Touadera contre Méckassoua et plusieurs personnalités politiques du pays. Propos soutenu lors d’une conférence de presse ce 17 juillet à Bangui.
Des leaders de la société civile ont fait savoir sa position quelque jour après celle de l’Assemblée nationale qui exige aussi l’ouverture de l’information judiciaire ainsi que la Présidence qui récuse la qualité des ceux qui portent ces accusations en appelant au calme. Ces accusations de coup d’Etat alimentent les spéculations sur la scène politique après l’interpellation par la police des présumés coupables de conspiration.
Seule la justice selon Me Fernand Mandé-Ndjapou de la société civile est habilitée à faire la lumière sur ces graves accusations formulées et au risque de fragilisation des Institutions nationales. « Les accusations portées ces derniers temps constituent des manœuvres internes qui ont pour but de déstabiliser l’organisation socio-politique de l’Etat, et de porter atteinte à l’intégrité du territoire en temps de paix. C’est ainsi que, nous des organisations de la société de la civile du pays, demandons l’ouverture d’information judiciaire pour que la lumière soit faite sur les différentes accusations sur nos institutions de la République » s’est-t-il prononcé.
Fernand Mandé-Ndjapou a critiqué l’usurpation de titre et de qualité des porteurs d’accusations. « La qualité de certaines personnes par rapport aux différentes accusations ne sont pas autorisée. Puisse que la Justice est là, on ne doit pas se permettre de se lancer dans le jeu susceptible de livrer des informations de nature à compromettre la quiétude des concitoyens » a-t-il ajouté.
Le parquet de Bangui n’a pas réagi après les demandes d’ouverture de l’information judiciaire sur les cas d’atteinte à la sûreté intérieur de l’Etat
Centrafrique : Sébastien Wénézoui appelle le gouvernement à solliciter une opération française
Par Jean Fernand Koena le 18 juillet 2017
BANGUI, 18 Juillet 2017 (RJDH)—L’ancien ministre de la transition Sébastien Wénézoui a appelé le gouvernement et la population à se mobiliser pour demander du gouvernement français une opération militaire en faveur de la sécurité en Centrafrique. Position exprimée ce 18 juillet lors d’une conférence de presse à Bangui.
Sébastien Wénézoui a formulé cette demande 10 mois après la fin de l’opération Sangaris décidée par François Hollande. Opération marquée par des séries de scandale d’abus sexuels. L’idée de demander une nouvelle intervention française soulevée par un leader des groupes armés intervient dans un contexte de tension sécuritaire dans plusieurs villes de l’intérieur du pays ; et ce alors que la France a déployée le 21e RIMA, outre les éléments français ayant intégré la Minusca avec drones.
Selon Sébastien Wénézoui, la situation sécuritaire s’est dégradée de plus en plus après le retrait des troupes de l’EUFOR et Sangaris. Il souhaite un appui opérationnel à la Minusca « aujourd’hui l’analyse de la situation sécuritaire montre que le gouvernement centrafricain ne peut s’appuyer que sur la Minusca… », « La Minusca n’est pas une force combattante, cette expression tend à laisser libre cours aux criminels seigneurs de guerre de détruire le peuple depuis le départ de la Sangaris » a-t-il regretté.
L’exhortation de l’ancien ministre de la transition à solliciter de la France une intervention militaire intervient au moment où la Minusca projette rapatrier le contingent congolais de la Minusca./