Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 18:19
Lu pour vous : Pour quand la démission de Jean Yves Le Drian?

 

 

 

 

http://mondafrique.com  Par Nicolas Beau  22 juillet 2017

 

Mr chouchou des années Hollande, l'ancien patron des armées Jean Yves Le Drian, doit avaler désormais couleuvre sur couleuvre à la tête du Quai d'Orsay

 

La démission du général de Villiers a été un nouvel épisode du désenchantement de l’ancien ministre de la Défense du président Hollande. Si Jean-Yves Le Drian a salué le « grand soldat » qu’est l’ancien chef d’état-major des Armées, en revanche la nomination du général Lecointre l’a laissé de marbre.

 

Un Le Drian meurtri

 

Le Breton a peu apprécié le discours du président Macron à l’hôtel de Brienne, le 13 juillet. Il a été meurtri par les discours contre les pratiques anciennes du ministère de la Défense vis-à-vis de Bercy et, notamment, les attaques contre son ancien directeur de cabinet, Éric Lewandowski. Le premier ministre, le ministre de l’Economie et des Finances et celui des comptes publics sont issus du parti Les Républicains et ne sont pas réputés pour être des amis de l’ancien ministre préféré du président Hollande. Les économies demandées au ministère des Armées, qui n’est plus chargé seul de la Défense, sont aussi une stratégie visant à mettre la lumière sur les faveurs du hollandisme envers les militaires et de leur ancien ministre. Bercy tient sa revanche. Les échanges entre Darmanin et Le Drian doivent être très différents de ceux qu’avaient jadis Jean-Yves Le Drian avec Michel Sapin.

 

La revanche des diplomates

 

De même au Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian mesure l’hyper présidence d’Emmanuel Macron. Les diplomates prennent aussi leur revanche sur les militaires. La politique étrangère est, plus que jamais, définie à l’Élysée avec Philippe Étienne, le conseiller diplomatique, et Franck Paris, le conseiller Afrique. Ces deux diplomates sont des spécialistes de l’Europe et de l’Afrique, aussi le ministre des Affaires étrangères se trouve souvent cantonné dans un rôle de porteur de messages.

 

Jean-Yves Drian est aussi sous la surveillance rapprochée de son dircab, Emmanuel Bonne, spécialiste du Proche et Moyen Orient qui vient du Liban où il était ambassadeur mais qui avait été aussi, jadis, un collègue apprécié d’Emmanuel Macron, à l’Élysée. Il n’est pas sûr que ce nouveau rôle ministériel convienne à l’ancien « duc de Bretagne ».

 

Entre deux

 

Sur ses terres bretonnes, Jean-Yves Le Drian a également beaucoup perdu de son aura. Son ralliement précoce au candidat Macron a déçu les socialistes bretons, légitimistes envers le président Hollande. Le Drian n’est plus des leurs, d’autant qu’il n’est plus le président du conseil régional.

 

Lâché par les socialistes, il n’est pas devenu pour autant un leader macroniste. La place est prise. Richard Ferrand tisse sa toile pour devenir le nouveau « duc de Bretagne », sans égards pour Jean-Yves Le Drian qui commence à s’interroger sur sa place dans un tel gouvernement.

 

Homme de caractère et en bon Breton, le Lorientais ne mangera pas son chapeau très longtemps.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 18:01

 

 

 

 

http://www.20minutes.fr/

 

FÉCONDITÉ 

 

 

Quinze pays veulent faire descendre le taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme en 2017 à 3 d’ici 2030…

 

B.C. avec AFP  Publié le 22/07/17 à 20h16 — 

 

Les parlementaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad ont affirmé samedi vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici 2030, le taux de fécondité le plus élevé au monde.

 

« Les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad ont convenu que, d’ici 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants pour maîtriser le boom démographique », a déclaré le président du Parlement burkinabé, Salifou Diallo, lors d’une rencontre régionale sur la démographie samedi à Ouagadougou.

 

Un milliard d’habitants en 2050

 

Avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l’espace Cédéao se situera, en 2050, autour d’un milliard d’habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes, selon les Nations unies.

 

Les propos d'Emmanuel Macron sur l'Afrique suscitent la polémique

 

« Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique qui est de l’ordre de 5 à 6 % avec un taux de fécondité située à 6 ou 7 %, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation, a martelé Salifou Diallo. Il est urgent de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable. »

 

Les parlementaires devraient, dans leurs Etats respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant. »

 

Pour que la jeunesse ne devienne pas « une bombe »

 

De son côté, le président du Parlement du Bénin, Adrien Houngbédji, a estimé que « c’est à (nous) qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active. » Il s’agira de faire « baisser de moitié » le taux de fécondité et d'« arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza. « La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe : elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine. »

 

Lu pour vous : Les pays d’Afrique de l’Ouest veulent limiter à trois le nombre d’enfants par femme
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 18:01

 

 

 

 

 

Bangui, le 22 juillet 2017 – La ville de Bangassou, dans la Préfecture du Mbomou (sud-est de la Centrafrique), a été à nouveau le 21 juillet le théâtre de violences intercommunautaires et d’actes de violence commis à l’encontre de populations civiles. Un lieu de culte, la cathédrale, a également subi des vols et d’importantes déprédations. Des personnels d’une organisation caritative et certains de leurs proches ainsi que des personnes déplacées ont été séquestrés. Des maisons ont été incendiées dans le quartier environnant.

 

Le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi condamne fermement ces incidents « qui surviennent alors que la communauté humanitaire essaie toujours tant bien que mal de répondre aux besoins créés par l’attaque du 13 mai 2017 et dont Bangassou se remet à peine ». Des membres de groupes armés et des différentes communautés ont pris part à ces actes de violence. « Les incidents violents survenus sur le site de déplacés, dans les environs ainsi que la séquestration de civils et de travailleurs humanitaires ne sont pas acceptables et doivent être condamnés par tous », a souligné Najat Rochdi.

 

Le Coordonnateur humanitaire condamne également fermement les attaques contre les convois et installations humanitaires, le vol de biens et d’assistance destinés aux plus vulnérables et les menaces répétées contre les acteurs humanitaires dont la fréquence a sensiblement augmenté à Bangassou depuis la semaine passée. A cet égard, Najat Rochdi a insisté sur le fait que « toute attaque contre le personnel humanitaire et leurs installations constituent une violation grave du droit international ». Elle a rappelé aux parties au conflit « leurs obligations de protection des civils. Cela implique qu’elles doivent s’assurer de leur sécurité, du respect de leur intégrité physique, de leur liberté de mouvement et de leur accès sans entrave à l’assistance humanitaire ».

 

Enfin, Najat Rochdi a souhaité attirer l’attention des auteurs des violences sur le fait que « de telles violences ne sont pas de nature à encourager les investissements nécessaires pour faire face à la situation humanitaire en Centrafrique. Elles vont à contre-courant des efforts colossaux entrepris par les autorités centrafricaines et la communauté internationale qui tentent de remédier à la crise humanitaire grave qui se déroule en RCA » a-t-elle ajouté.

 

 

Ms. Yaye Nabo SENE

 

Head, Public Information |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)

Central African Republic (CAR)

Email: seney@un.org | Mob: +236 70087565 | Skype: yayenabosene

car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

 

LE COORDONNATEUR HUMANITAIRE CONDAMNE FERMEMENT LES VIOLENCES CONTRE LES CIVILS A BANGASSOU
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 17:56
Bureau de l'OFCA à l'issue de son Congrès
Bureau de l'OFCA à l'issue de son Congrès

 

 

source : Ministère des Affaires sociales

 

ÉLECTION DEMOCRATIQUE DU BUREAU DE L'OFCA: UN PARI GAGNE POUR LA MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET LE COMITE D'ORGANISATION

 

Les travaux relatifs à l’élection des membres du bureau de l’organisation des femmes centrafricaine (OFCA) ont démarré le Jeudi 20 Juillet et se sont poursuivis dans la matinée du vendredi 21 Juillet 2017. Les personnalités élues sont : 
§ Présidente : Madame RAMANDAN Marguerite 
§ 1ère Vice-Présidente : Mme OUANGO Annette 
§ 2ème Vice-Présidente : Mme YINDOUA Anne 
§ 3ème Vice-Présidente : Mme BEANAM Florence 
§ 4ème Vice-Présidente : Mme AMADJIDA née NDAYE KONGAYE Florence
§ Secrétaire Générale : Mme REDEBALE Antoinette 
§ Secrétaire Générale Adjointe : Mme OUAKA DAMBOUROU Justine Victoire 
§ 2e Secrétaire Générale : Mme LEBOUANDJI Lucienne 
§ 3e Secrétaire Générale : Mme FEIKERE Rita 
§ 4e Secrétaire Générale : Mme NDONGA Yvette 
§ Trésorière Générale : Mme OUAYERE PAWAMA Léa 
§ Trésorière Générale Adjointe : Mme DJAMANI Benjamine
§ Déléguée aux Affaires Sociales : Mme NGBOZOUA Marie Claude 
§ Déléguée aux Affaires Juridiques : KOYAMBOUNOU Jacqueline 
§ Déléguée aux affaires Culturelles : IMIDJI Jeannette 
§ Déléguée à la scolarisation des filles : MONANGA Yvette 
§ Déléguée à la cohésion sociale : SANZE Colette 
§ Déléguée à la communication : DAYO Nicole 
§ Déléguée au Protocole YOKOMO Louise

 

C’était une grande satisfaction pour la ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baîkoua, qui s'est exprimée en ces termes : " C'est pour moi un réel plaisir et un soulagement de prendre la parole à l'occasion de la cérémonie de clôture des travaux du congrès de l'OFCA. Comme je vous le disais à l'ouverture de ce congrès, celui-ci se tient après plusieurs années de troubles qui ont dénaturé cette institution, qui jadis faisait la fierté des femmes centrafricaines et qui les représentait sur l'ensemble du territoire national et dans toutes les instances ".

 

La ministre Baîkoua a, par ailleurs ajouté que les nouveaux textes de bases qui régiront désormais de manière objective l’OFCA permettront aux femmes de Centrafrique de ne plus avoir à faire aux dérives connues dans le passé et leurs permettront de démontrer que les femmes centrafricaines sont mûres et responsables.

 

La réaction de la nouvelle présidente de l’OFCA Madame RAMANDAN Marguerite :

 

C’est un sentiment de joie pour l’honneur que mes sœurs m’ont faites en portant leur choix sur ma modeste personne. L’autre sentiment, c’est qu’Il y a un défi qui est là et qu’il va falloir le relever. C’est pour dire que le plus dure reste à faire.

 

Maintenant que vous êtes élue, quelle sera la première action à faire pour la relance de l’OFCA ?

 

L’OFCA vient de retrouver toute sa légitimité et donc sa lettre de noblesse à travers ce congrès.  femmes sont maintenant en ordre pour la marche vers la reconstruction nationale. Il y avait une crise, mais ce congrès a mis fin à cela. Ceux à quoi nous devons nous atteler c’est de suivre notre feuille de route, c’est-à-dire, mettre en œuvre toutes les actions que nous pouvons mener pour l’avancement de la femme centrafricaine.

 

Qu’allez-vous faire avec Marie Annick Service qui ne veut pas reconnaitre ce congrès à l’issue duquel vous venez d’être élue, présidente ?

 

Marie Annick Service, comme vous le savez, c’est une fille qui nous a beaucoup aidées en gardant la maison, OFCA. Elle n’a jamais été élue. C’est notre fille. On lui jette des fleurs parce qu’elle a gardé la maison. Elle a beaucoup de courage.

 

Comment est- elle arrivée à l’OFCA ?

 

Pour une petite histoire, il y avait un congrès en 2008 qui a élu un bureau national. Malheureusement, il y a eu des démissions en cascades et Marie Annick fait partie des femmes qui ont été coptées pour boucher les trous. Mais c’était au mépris des textes. Donc il n’y a jamais eu de légitimité par rapport à ce bureau. C’est à partir de ce moment-là que les femmes se sont levées et ont fait une déclaration pour demander qu’on aille rapidement au congrès pour légitimer notre organisation.

 

Malheureusement il y a eu beaucoup de perturbations qui ont entravé l’organisation du congrès, mais je crois que Marie Anick Service reviendra à la raison, en comprenant qu’un congrès ne se passe pas de cette manière qu’elle est en train de faire.

 

En principe quand on organise un congrès, on fait son rapport moral, financier et quand ces deux rapports sont validés, on vous donne un quitus pour vous permettre de vous présenter en tant que candidate. Ces règles n’ont pas été respectées et il y a une décision de justice qui pèse sur ce groupe-là. Cette décision de justice les condamne depuis 2016 à ne plus poser des actes au nom de l’organisation des femmes centrafricaines. Donc à travers ce congrès, on a légitimé notre organisation, mais nous allons faire une main tendue à elle et son groupe pour qu’elle nous rejoigne en revenant à la raison. On voudrait bien la remercier de nous avoir gardé la maison mais malheureusement il y a eu beaucoup de dégâts là-bas, donc il va falloir réparer tout cela parce qu’il y a une décision de la justice qui est là, et elle poursuit son travail.

 

L’Organisation des Femmes Centrafricaines est créée en 1960 par des femmes Pionnières de Centrafrique, dont la plupart ne sont plus de ce monde. Nous citerons en exemple, Mme Marie-Josèphe FRANCK, initiatrice de l’Association, cette figure de proue qui a su avoir la confiance des autres mamans telles que Mesdames Elisabeth DOMITIEN, Marie-Mathurine PAYAO, Antoinette DOUZIMA, Marthe MATONGO, Joséphine LOUEBA-MAÏDOU, Catherine LAMBAS, Cécile TETEYA, Gertrude DALLOT-BEFIO, pour ne citer que celles-là sans oublié maman Marthe NGOMBE qui, selon la nouvelle présidente, a tenu à être présente à ces assises et qui a certainement eu un contretemps.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 15:10
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : 64 millions d’Euro de l’Union Européenne pour la reconstruction de la RCA

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 22 JUILLET 2017

 

 

BANGUI,  22 Juillet 2017(RJDH) —-L’Union Européenne vient de signer un montant de 64 millions d’Euros avec le gouvernement centrafricain ce vendredi 21 juillet 2017. La signature du document a lieu au Palais de la Renaissance à Bangui entre le Président de la République Faustin Archange Touadera et Stefano Manservisi, Directeur Général de la Coopération Internationale et du Développement(DEVCO), une commission européenne.

 

Dans le cadre du Plan de Relèvement et de la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine(RCPCA), la commission européenne vient d’octroyer un montant de 64 millions d’euros à la Centrafrique. Ce fonds servira à soutenir trois secteurs notamment, la santé, l’Education de base, la réconciliation nationale, et la consolidation de l’Etat.

 

Stefano Manservisi, Directeur Général de la Coopération Internationale et du Développement(DEVCO), a indiqué qu’une partie de ces fonds sera octroyée dans quelques jours pour aider le cycle budgétaire de la RCA, « aujourd’hui nous venons de signer un appui budgétaire de 64 millions d’Euro soit 42 milliards de francs qui doit servir à consolider l’Etat c’est-à-dire à remettre les institutions et les programmes budgétaires, à soutenir les dépenses de la santé à Bangui et à l’intérieur du pays, et d’appuyer le secteur de l’éducation », a-t-il dit.

 

Il a annoncé au cours de cette signature, le décaissement immédiat d’une partie de ce montant, notamment 20 millions d’Euro soit environ 13 milliards qui selon lui, « va aider le cycle budgétaire du pays et les autres vont se suivre selon les objectifs que le gouvernement vont se doter », a-t-il ajouté.

 

Felix Mouloua, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale a souligné que l’Union Européenne en Centrafrique concrétise aujourd’hui ses promesses de Bruxelles lors de la table ronde tenue en Novembre 2016, « Suite aux promesses des bailleurs à la Centrafrique, le gouvernement s’est mobilisé pour que les salaires soient régularisés avec l’aide des partenaires. Nous voulons solliciter de l’occasion, la mobilisation de tous citoyens centrafricains pour le relèvement du pays », lance le Ministre du Plan.

 

Cette annonce intervient après celle du Fonds Monétaire International (FMI) de 15 millions de dollars, soit environ 9 milliards 420 millions de FCFA toujours dans le cadre du financement du RCPCA. Des sources de la présidence confient que le pays attend 6 milliards de Fcfa de l’Agence Française de Développement et 8 milliards de la Banque mondiale en novembre et plus de 9 milliards de FCFA après la 3e revue du FMI.

 

Le ministre centrafricain du plan, Félix Moloua avait annoncé que le pays a déjà encaissé près 940 millions de FCFA  dans le cadre du RCPCA.

 

 

 

Treize milliards de FCFA d’aide budgétaire de l’UE à la RCA

  

APA-Bangui (Centrafrique) jui 22, 2017 à 15:40 - L’Union européenne a accordé à la Centrafrique une aide budgétaire de 13 milliards de FCFA, aux termes d’un accord samedi à Bangui par le président Faustin Archange Touadéra et le directeur général du développement de la coopération de la Commission de l’Union européenne, Stéfano Manservisi, en visite dans la capitale centrafricaine.

 

Cet appui financier est destiné à l’amélioration des services de santé, de l’éducation et la réhabilitation de certaines infrastructures en Centrafrique, a expliqué le ministre de la coopération, Félix Moloua présent à la cérémonie de signature.

 

Cette aide budgétaire est la première tranche d’une aide globale d’un montant de 42 millions d’euros octroyée par l’Union européenne à la RCA depuis la table ronde des bailleurs de fonds du pays.

 

Avec cet appui, l’Union européenne se positionne comme l’un des partenaires privilégiés de la RCA, car elle avait organisé à son siège à Bruxelles, en novembre dernier, une rencontre des partenaires financiers du pays qui a abouti à une promesse financière à hauteur de 1600 milliards de FCFA pour aider au relèvement économique du pays.

 

L’UE a également mis en place un fonds dénommé « Fonds Bekou » où certains pays membres de l’Union ont mis de l’argent pour financer certains projets de développement de la RCA.

 

S’y ajoute que l’Union Européenne a une mission militaire en RCA dont le but est de former les militaires et restructurer le secteur de la sécurité en Centrafrique.

 

 

 

Centrafrique : Vers la reprise du CAPMEA après plus d’une vingtaine d’année d’inactivités

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 22 JUILLET 2017

 

BANGUI, 22 Juillet 2017(RJDH) —-Le Ministère de l’Entreprenariat a procédé au lancement officiel, du Conseil d’Administration du Centre d’Assistance aux Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat (CAPMEA) en Centrafrique. Ce conseil qui a suspendu ses activités depuis plus de 27 ans suite à la crise récurrente, a désormais un nouveau bureau qui promet de redynamiser le secteur des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat.

 

La crise qui a frappé la République Centrafricaine a durablement touché le secteur des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat. Ce secteur qui selon le Ministre de l’Entreprenariat Bertrand Touaboy comptait plus de 1.500 entreprises se retrouve aujourd’hui à 500 entreprises opérationnelles. C’est dans ce contexte que le ministère de l’entreprenariat a officiellement lancé le Conseil d’Administration du centre d’assistance aux PME afin de redonner le coup de pouce aux petites et moyennes entreprises en Centrafrique.

 

« Aujourd’hui, le nombre des entreprises Centrafrique varie entre 500 à 600 je voudrai parler de celles qui sont opérationnelles. Après la stabilité dans le pays, le département de l’Entreprenariat veut reprendre avec ce secteur afin de lutter contre le chômage dans le pays. Puisse qu’après la fermeture de certaines entreprises, nous connaissons pour le moment le taux de chômage très élevé », a lancé le Ministre de l’Entreprenariat.

 

Bruno Serengana, Directeur de crédit à la CBCA désigné  Président du Conseil d’Administration du centre d’assistance aux petites et moyennes entreprises et de l’artisanat promet refondre le centre, longtemps fragilisé suite à la crise, « ça fait aujourd’hui plus de 27 ans que le CAPMEA n’existe pas et les structures ont été détruites même les archives ont été vandalisés. Les administrateurs qui ont été désignés, ensemble avec eux, nous allons nous atteler à remettre le CAPMEA afin d’aider nos entreprises et PME à être compétitives sur le marché », promet-il.

 

Le Conseil d’administration du CAPMEA joue un rôle prépondérant dans la relance du secteur privé centrafricain. Après la crise, des PME centrafricaines ont des difficultés d’accès au crédit bancaire en raison notamment de l’insuffisance de formation sur le montage des dossiers, et parce qu’elles évoluent dans l’informel mais aussi disposent de peu de garantie sécurisante.

 

 

Centrafrique : Un nouveau bureau pour la relance de l’OFCA

 

 

PAR NOURA OUALOT LE 22 JUILLET 2017

 

 

BANGUI, 22 juillet 2017(RJDH)—  L’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA),  dispose enfin d’un nouveau bureau. Marguerite Ramadan est la nouvelle présidente élue avec 89 voix contre Cécile Nguéret qui a obtenu 54 voix.  

 

Marguerite Ramadan succède ainsi à  Marguerite Kofio légalement élue à la tête de l’OFCA en 2008. Ce congrès de trois jours a permis à l’OFCA de retrouver enfin sa légitimité  perdue depuis 2013. Le mandat  du nouveau bureau sera de quatre ans, renouvelable une fois.

 

Ce nouveau bureau est constitué de 21 membres dont quatre vice-présidentes, selon les nouveaux textes amendés lors de ce congrès. Ces dernières  seront affectées dans certaines préfectures pour assister leurs sœurs de provinces.

 

Les congressistes n’ont pas donné du quitus aux anciens bureaux dirigés par Marguerite Kofio et Marie-Annick Service qui assurait l’intérim. Toutes fois, « ces femmes ont unanimement tirer l’attention du nouveau bureau sur le caractère apolitique de l’OFCA, la transparence, la bonne gestion, le dialogue avec les organisations de base, la reddition des comptes, le courage et une bonne collaboration pour le meilleur devenir des femmes », comme rapporte Nadine Pingama-Modo présidente de l’organisation du congrès.

 

Marguerite Ramadan a remercié ses paires pour leur choix et appelle toutes les femmes à mutualiser leurs efforts pour la relance de leur organisation, « beaucoup d’autres défis restent à relever, ainsi seule une solidarité agissante pourra nous aider à les surmonter. J’encourage les femmes leaders de toutes les organisations féminines à se mettre en réseau pour faciliter la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre de nos différents projets », a-t-elle lancé.

 

« Le nouveau bureau ne saurait tarder à faire son plan d’action pour le relèvement de notre organisation. Toutes fois, nous sollicitons l’aide du gouvernement et des partenaires dans cette lourde tache. Car soutenir l’OFCA rénovée, c’est soutenir le relèvement de ce pays meurtri par des spirales des conflits armés », a ajouté Marguerite Ramadan.

 

L’Organisation des Femmes Centrafricaines a été créée en 1960 avec l’objectif principal l’émancipation de la femme. Elle a pour mission de renforcer la capacité des associations féminines à travers des formations et conseils pour une vie démocratique, économique et sociale de la nation.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 15:08
Centrafrique: situation toujours très tendue à Bangassou

 

 

 

 

Par RFI Publié le 22-07-2017 Modifié le 22-07-2017 à 14:59

 

Situation très tendue à Bangassou, dans le Sud-Est de la Centrafrique après des prises d'otages entre les communautés chrétienne et musulmane hier, vendredi 21 juillet. Ces événements interviennent après la visite du coordonnateur humanitaire Stephen O'Brien, en début de semaine dans la ville.

 

Vendredi dans l'après-midi, c'est d'abord une déplacée musulmane, enceinte, qui a été kidnappée par des membres des groupes d'auto-défense qui contrôlent la ville depuis plusieurs mois. En représailles, des habitants du site du Petit séminaire où sont réfugiés environ 2.000 musulmans, à côté de la cathédrale, ont eux-mêmes empêché de sortir du séminaire des personnels de l'ONG Caritas. Après des négociations qui ont eu lieu ce samedi matin, toutes ces personnes sont désormais libres.

 

Tensions à Bangassou

 

Mais entre temps, la tension a été vive à Bangassou. Des Casques bleus du contingent marocain de la Minusca ont essuyé des tirs venant des groupes d'auto-défense.

 

Selon l'évêque de Bangassou, actuellement à Bangui, les déplacés regroupés au séminaire s'en sont pris aux biens de l'évêché voisin. Motos brûlées, voitures détruites, église pillée : autant d'actes de violences qui témoignent de la situation toujours très tendue dans la ville.

 

Avec ces nouveaux affrontements, des habitants ont pris la fuite vers le Congo voisin, rejoignant ainsi des milliers de réfugiés déjà présents de l’autre côté de la frontière après les violences de ces derniers mois.

 

De son côté, une partie de la communauté humanitaire a décidé d'interrompre de manière temporaire ses activités en relocalisant certains de ses personnels, dans l'attente d'une accalmie.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 14:43

 

 

      

 

Suite aux rumeurs de coup d'État, un climat de terreur et de psychose s'est emparé de la population centrafricaine meurtrie et lassée par la longue crise politico-militaire. Ces rumeurs sont la dérivée d'une série d'arrestations des ressortissants tchadiens séjournant illégalement sur le territoire national caractérisé par la porosité des frontières. En effet, le Président du comité de soutien du Président de la République qui serait un fonctionnaire du ministère de l'Education Nationale s'est arrogé le droit d'organiser une conférence de presse relayée à outrance sur les médias nationaux et qui accuse outrageusement les représentants des institutions de la République d'un projet de déstabilisation du régime.

 

Par définition, une conférence de presse est un événement médiatique durant lequel une ou des personnalités invitent les journalistes pour les informer sur une problématique et de répondre à leurs questions. Ces accusations et soupçons de coup d'État enveniment, détériorent la cohésion synergique des organes de l'État, paniquent la population et surtout découragent les éventuels investisseurs. Le mutisme coupable de gouvernement, la réaction tardive et ambiguë de la présidence de la République face à des accusations aussi graves qu'incendiaires donne le sentiment d'approuver ces âneries et interloque le citoyen lambda qui refuse de croire à la démission de l'autorité devant les responsabilités régaliennes mais s'interroge : un guérisseur traditionnel aussi peut-il organiser à son initiative une conférence ou un point presse relayé exagérément sur les médias nationaux ?

 

Comment une tierce personne qui ne représente aucune autorité peut-il accuser publiquement les dignitaires du pays sans être inquiété ? Au nom de quel mandat cet intru s'exprime ? Ces actes et agitations engagent-ils la présidence ou le gouvernement ? N'est-ce pas une stratégie de détourner l'opinion nationale et internationale sur les cuisants échecs du régime ? Lorsqu'on plaide la cause du roi, on se croit tout permis ? D'ailleurs, c'est quoi un comité de soutien à un Président de la République ? Quelles sont ses missions ou feuilles de route ? Quelle est sa place dans l'organigramme de la présidence de la République ? Quel est son statut juridique ? Quelles sont leurs limites ? Qui fait quoi dans ce pays ? Ce pyromane a t-il mesuré la portée de son acte ? Quelles sont les réactions du procureur de la République et du garde des sceaux ?

 

Même seulement une information judiciaire suffisait. Sous d'autres cieux, cet imposteur serait déjà aux arrêts et il lui fallait une batterie d'avocats de grande pointure pour qu'il recouvre sa liberté car la liste des chefs d'accusations sont longues : atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, incitation à la haine et à la violence, usurpation d'autorité, diffamation, dénonciation calomnieuse etc...L'absence de sanctions pénales et/ou disciplinaires confirment l'aval du pouvoir ? Les preuves de ses accusations ne se résument qu'aux cinq avatars constitués volontairement prisonniers pour les besoins de la cause et le tout sous la bénédiction du pouvoir ? Croyez-vous vraiment que ces cinq cultivateurs qui sont arrêtés peuvent renverser un régime protégé par les casques bleus lourdement outillés ? Pourquoi sommes-nous étonnés que les bailleurs qui ont promis à Bruxelles se rétractent ? On note aussi l'indifférence du régime face au massacre de son peuple, on ne pense qu'à son pouvoir et à son renouvellement en 2021.

 

Mais à ce rythme, qui seront les électeurs de 2021 ? Existe-t-il une prime aux meilleurs acteurs qui déstabilisent par tous les moyens la classe politique centrafricaine ? Comment expliqué le fait qu'au moment où les centrafricains sont en manque de sécurité, le pyromane est accompagné dans ses déplacements par les forces de l'ordre ? Nous constatons après analyse que le pouvoir fabrique lui-même ses opposants, leur donne des armes pour le combattre car la désaffection est notoire à sein de la population y compris ses propres fanatiques au point que le régime perdrait lamentablement si les élections de 2021 étaient organisées aujourd'hui. Le pouvoir est en perte de repère, tourne en rond et se mord la queue à l'image du résultat du baccalauréat 2017.

 

Apres les accusations et soupçons de la classe politique, vint le tour du Président de l'assemblée nationale, alors à qui le prochain tour ? En outre la présidence de la République doit recruter un régulateur pour mettre en phase ses réactions souvent tardives à l'actualité car le monde évolue et la présidence doit prendre le bon wagon. Pour finir, nous rappelons que dans des grandes démocraties à travers le monde, on démissionne lorsqu'on perd le contrôle du tableau synoptique de gestion de la chose publique. Le Président de la République n'est pas le seul maître à tout faire. Sa responsabilité est présumée parce qu'il est le capitaine du bateau. Les responsables nommés dans les différents services doivent aussi jouer leurs partitions pour que prospère notre jeune démocratie. Mais attention, ne le dites. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                                                                             

 

Paris le 21 juillet 2017.

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.                                                                            

CENTRAFRIQUE : LA NATURE AYANT HORREUR DU VIDE, DES INTRUS PYROMANES S'INVITENT POUR PALLIER À LA DÉMISSION DU POUVOIR.  par Bernard Selemby Doudou
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 13:29
Lu pour vous : Abdelkader Baba Ladé oublié par la justice?

 

 

 

 

http://www.dw.com  21.07.2017

 

Cela fait trois ans que l'ancien chef rebelle tchadien est enfermé dans la prison de Koro Toro, au nord du pays, toujours dans l'attente de son jugement. Sa famille et ses avocats sont sans nouvelles de lui.

 

Accusé de rébellion, de détention illégale d'armes, d'association de malfaiteurs, d'incendie volontaire de villages et de viols, l'ancien chef rebelle qui n'a toujours pas été jugé, croupit dans la sinistre prison à ciel ouvert de Koro Toro dans le désert, au nord du Tchad, sans droit de visite. Son avocat, maître Alain Kagonbé lance l'alerte.

 

 "Il est un citoyen comme tout autre. Il a droit à être protégé par la justice tchadienne. Son arrestation suivie de sa déportation à Koro Toro, nous la dénonçons." Il pousuit : "Koro Toro est un centre où on doit purger les peines, ce n'est pas un centre où on doit garder à vie une personne qui bénéficie encore de la présomption d'innocence. Il a une santé fragile et depuis 2014, il n'a pas été fixé sur son sort. Même le juge d'instruction qui a la charge du dossier ne sait pas qui l'a fait partir à Koro Toro. S'il est coupable qu'il soit condamné mais s'il n'a rien fait, alors qu'on lui redonne sa liberté."

 

Des cas comme Abdelkader Baba Ladé, il y en a plusieurs au Tchad et même dans d'autres pays. Où des prisonniers disparaissent sans aucune nouvelle. Balkissa Idé Siddo, chercheur pour l'Afrique centrale à Amnesty International dénonce ces faits. Les droits des prisonniers doivent être respectés, explique-t-elle.

 

 

"Quel que soit le statut de la personne avant son arrestation, un prisonnier est un prisonnier. Un prisonnier a des droits et le Tchad s'est engagé, en signant et en ratifiant des traités internationaux, régionaux mais aussi dans ses textes nationaux, à respecter les droits de l'Homme. Qu'ils aient accès à leurs familles et à leurs avocats de manière régulière, à-t-elle déclaré à la DW. Normalement, il y a la durée de détention préventive et les autorités doivent pouvoir les respecter. Malheureusement, dans d'autres pays d'Afrique centrale, c'est à peu près similaires mais à des degrés différents. A côté du Tchad on a par exemple le Cameroun."

 

Les faits remontent à 2013. Abdelkader Baba Ladé, basé en Centrafrique, rentre au Tchad à la suite d'une négociation entre le gouvernement tchadien et les autorités centrafricaines. Il est nommé préfet de la ville de Maro au Sud du Tchad en 2014 avant d'être arrêté deux mois après en Centrafrique par les contingents de la Minusca, alors qu'il tentait de fuir une fois de plus le Tchad. C'est par la suite qu'il a été emprisonné à Koro Toro.

 

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
22 juillet 2017 6 22 /07 /juillet /2017 13:29
Lu pour vous : Abdelkader Baba Ladé oublié par la justice?

 

 

Abdelkader Baba Ladé oublié par la justice?

 

http://www.dw.com  21.07.2017

 

Cela fait trois ans que l'ancien chef rebelle tchadien est enfermé dans la prison de Koro Toro, au nord du pays, toujours dans l'attente de son jugement. Sa famille et ses avocats sont sans nouvelles de lui.

 

Accusé de rébellion, de détention illégale d'armes, d'association de malfaiteurs, d'incendie volontaire de villages et de viols, l'ancien chef rebelle qui n'a toujours pas été jugé, croupit dans la sinistre prison à ciel ouvert de Koro Toro dans le désert, au nord du Tchad, sans droit de visite. Son avocat, maître Alain Kagonbé lance l'alerte.

 

 "Il est un citoyen comme tout autre. Il a droit à être protégé par la justice tchadienne. Son arrestation suivie de sa déportation à Koro Toro, nous la dénonçons." Il pousuit : "Koro Toro est un centre où on doit purger les peines, ce n'est pas un centre où on doit garder à vie une personne qui bénéficie encore de la présomption d'innocence. Il a une santé fragile et depuis 2014, il n'a pas été fixé sur son sort. Même le juge d'instruction qui a la charge du dossier ne sait pas qui l'a fait partir à Koro Toro. S'il est coupable qu'il soit condamné mais s'il n'a rien fait, alors qu'on lui redonne sa liberté."

 

Des cas comme Abdelkader Baba Ladé, il y en a plusieurs au Tchad et même dans d'autres pays. Où des prisonniers disparaissent sans aucune nouvelle. Balkissa Idé Siddo, chercheur pour l'Afrique centrale à Amnesty International dénonce ces faits. Les droits des prisonniers doivent être respectés, explique-t-elle.

 

 

"Quel que soit le statut de la personne avant son arrestation, un prisonnier est un prisonnier. Un prisonnier a des droits et le Tchad s'est engagé, en signant et en ratifiant des traités internationaux, régionaux mais aussi dans ses textes nationaux, à respecter les droits de l'Homme. Qu'ils aient accès à leurs familles et à leurs avocats de manière régulière, à-t-elle déclaré à la DW. Normalement, il y a la durée de détention préventive et les autorités doivent pouvoir les respecter. Malheureusement, dans d'autres pays d'Afrique centrale, c'est à peu près similaires mais à des degrés différents. A côté du Tchad on a par exemple le Cameroun."

 

Les faits remontent à 2013. Abdelkader Baba Ladé, basé en Centrafrique, rentre au Tchad à la suite d'une négociation entre le gouvernement tchadien et les autorités centrafricaines. Il est nommé préfet de la ville de Maro au Sud du Tchad en 2014 avant d'être arrêté deux mois après en Centrafrique par les contingents de la Minusca, alors qu'il tentait de fuir une fois de plus le Tchad. C'est par la suite qu'il a été emprisonné à Koro Toro.

 

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 19:28
République centrafricaine : Qu’est-ce que la Cour Pénale Spéciale ? (FIDH)

 

 

 

 

https://www.fidh.org   19/07/2017 Communiqué  

 

1. Qu’est-ce que la Cour Pénale Spéciale ?

 

La Cour Pénale Spéciale (CPS) est une juridiction spéciale au sein de la justice centrafricaine créée par la loi n°15.003 du 3 juin 2015 afin d’enquêter, instruire et juger les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commis sur le territoire de la République Centrafricaine depuis le 1er janvier 2003, telles que définis par le Code Pénal Centrafricain et le Droit international.

 

Le projet de Cour pénale spéciale fait suite à la création, en avril 2014, d’une Cellule spéciale d’enquête et d’instruction (CSEI) chargée d’enquêter sur les violations graves des droits humains et poursuivre les responsables de ces crimes.

 

D’une durée limitée à 5 ans (renouvelable), la CPS se focalisera sur les crimes les plus graves, tels que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, et aura la primauté sur les juridictions nationales ordinaires.

 

La peine maximale que les magistrats de la future Cour pénale spéciale pourront prononcer sera la prison à perpétuité conformément aux dispositions du Statut de la Cour pénale internationale (CPI) à laquelle la Centrafrique a adhéré dès 2002 ; et délaissant la peine de mort, qui n’est plus appliquée depuis 1981.

 

2. Pourquoi la mise en place de la CPS est-elle cruciale ?

 

Faire justice pour les crimes graves est un impératif pour réussir la transition politique et une paix véritablement durable en RCA. L’impunité qui sévit en RCA depuis plusieurs décennies a permis, et incite toujours, la commission de nouvelles violations graves des droits humains et du droit international humanitaire. Ainsi, des procès justes et équitables ne seraient pas seulement une obligation envers les victimes qui ont souffert de crimes atroces, mais enverraient aussi un signal fort indiquant que les crimes graves ne seront plus tolérés. La CPS jouera un rôle également cruciale dans le processus de réconciliation nationale qui ne pourra se faire sans justice.

 

3. Quelle est la composition de la CPS ?

 

La CPS sera composée d’une Chambre d’Instruction, une Chambre d’Accusation spéciale, une Chambre d’Assises et une Chambre d’Appel, ainsi que d’un Parquet du Procureur spécial et d’un Greffe.

 

Le projet de loi prévoit une composante internationale en vue d’apporter l’expertise nécessaire dans un domaine judiciaire complexe et de soutenir les magistrats nationaux dans des enquête difficiles et dangereuses. Ainsi, la Cour pénale spéciale sera présidée par un magistrat centrafricain et le Procureur spécial sera un magistrat international. Une présence de juges internationaux est également prévue, parfois en majorité et parfois en minorité, parmi les juges d’instruction et dans toutes les chambres de la cour.

 

Ainsi, la CPS sera composée de 25 magistrats, 13 nationaux et 12 internationaux, ainsi que d’une Unité Spéciale de police judiciaire.

 

4. Quand la CPS sera-t-elle opérationnelle ?

 

Le 14 février 2017, le magistrat congolais Toussaint Muntazini Mukimapa était nommé Procureur spécial. Colonel des Forces armées congolaises, ce magistrat militaire était devenu Premier Avocat Général près la Haute Cour militaire avant d’occuper depuis 2003 les fonctions de Directeur de cabinet de l’Auditeur général des Forces Armées de la RDC. Le 30 juin 2017, le Procureur spécial et cinq magistrats nationaux ont prêté serment devant le Président Faustin Touadéra (voir photo).

 

La Cour devrait commencer ses enquêtes vers le mois de décembre 2017 pour des raisons techniques, le temps notamment de mettre en place le règlement de procédures et de preuves, finaliser la sélection des Officiers de Police Judiciaires, et pour les autres magistrats internationaux de s’installer à Bangui et de prêter serment.

 

5. Quel est le rôle de la CPS par rapport à la Cour Pénale Internationale ?

 

La Cour pénale spéciale demeure complémentaire de l’action de la CPI puisque cette dernière a été saisie par les autorités centrafricaines le 30 mai 2014, et que le 24 septembre 2014, la Procureure de la CPI a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les crimes de sa compétence commis depuis le 1er aout 2012 sur le territoire centrafricain. La CPI privilégiant la poursuite des plus hauts responsables, la Cour pénale spéciale sera chargée d’enquêter et de poursuivre les dizaines d’autres auteurs de graves violations des droits humains commises depuis 2012.

 

6. Amnistie ou pas ?

 

La loi portant création de la CPS précise en son article 3 que "La Cour Pénale Spéciale est compétente pour enquêter, instruire et juger les violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de la République Centrafricaine depuis le 1erjanvier 2003" et que « les crimes relevant de la compétence de la Cour Pénale Spéciale sont imprescriptibles ». La CPS ne reconnaît donc pas les amnisties décrétées après le 1er janvier 2003. Cependant, face à la poursuite du conflit, des voix se font entendre pour procurer une amnistie à certains combattants, afin notamment de soutenir le processus de réconciliation. Cette idée avait été vivement rejetée par les conclusions des Consultations nationales à la base et par le Forum de Bangui en 2015 (liens). En avril 2017, une quinzaine d’organisations de la société civile ont réaffirmé cette position (lien) contre toute amnistie générale garantirait l’impunité aux présumés auteurs, coauteurs, et complices de graves et massives violations des droits de l’Homme dans le pays. Cette position a également été soutenue par le Procureur Toussaint Mutazini Mukimapa quelques jours après son arrivée dans le pays, en juin 2017.

 

7. Comment la FIDH accompagne-t-elle le processus de mise en place de la CPS ?

 

Documenter


La FIDH et ses organisations partenaires, LCDH et OCDH, documentent les violations graves des droits humains commises en République Centrafricaine depuis le début de la crise à travers deux rapports : Centrafrique « Ils doivent tous partir ou mourir » , juin 2014, et « La communauté internationale doit aider la Centrafrique à sortir du chaos », septembre 2013, et à travers de nombreuses notes et communiqués.

 

Conseils et plaidoyer


Dès 2014, la FIDH a conseillé le gouvernement centrafricain dans la mise en place de la Cellule d’enquête et d’instruction (CSEI) qui a préfigurée la création de la CPS. La FIDH a également contribué à la mobilisation internationale pour la mise en place de la CPS et notamment soutenu le processus d’adoption d’un ‘Memorandum of Understanding’ entre l’ONU et le gouvernement centrafricain concernant la création de la CPS en août 2014. La FIDH a également soutenu avec ses organisations membres le processus de négociation et d’adoption de la loi portant création de la CPS, votée par le Conseil national de transition en mars 2015.

 

La FIDH a également mené plusieurs missions de plaidoyer auprès des Nations Unies, en pointant le besoin d’une Cour pénale spéciale. La FIDH continuera d’insister auprès de la communauté internationale pour qu’elle apporte le financement nécessaire à sa mise en œuvre rapide et à son fonctionnement dans les années à venir.

 

Représenter les victimes devant la CPS


En juin 2015, la FIDH a initié un collectif d’ONG et un collectif d’avocats nationaux et internationaux dont la mission est d’apporter un soutien juridique et judiciaire aux victimes de violations graves de leurs droits et les représenter devant la CPS. C’est dans le cadre de ce soutien que la FIDH a inauguré le 9 mars 2017 un bureau conjoint FIDH-LCDH-OCDH à Bangui.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com