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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:22
Vient de paraître : Lu pour vous : Centrafrique, le livre événement de Jean-Pierre Tuquoi

 

 

 

 

http://mondafrique.com    Par Nicolas Beau  29 août 2017

 

 

La Centrafrique vit encore des heures très sombres. Les violences des milices continuent de régner en maîtres et de s’étendre quand des signes avant-coureurs de génocide existent. Mais quelle est l’histoire de ce pays colonisé par la France en 1905 et tardivement devenu indépendant en 1960 ?

 

Quelle est histoire de ce « dernier blanc d’Afrique » qui n’a jamais connu de période de stabilité depuis son indépendance et a été secoué à plusieurs reprises par des coups d’État et est gangrené par des rebellions ?

 

 

Jean-Pierre Tuquoi, ancien journaliste au journal Le Monde, s’est rendu à de nombreuses reprises là-bas. Dans un livre à paraître ce jeudi  « Oubangui-Chari, ce pays qui n’existait pas », il raconte l’histoire inouïe d’un pays fantôme mais loin d’être exsangue. Il nous livre une histoire qui pourrait être une dystopie, teintée de mélancolie.

 

Son livre est le fruit d’une longue et minutieuse enquête où se mêlent reportages, entretiens et lectures. C’est un essai personnel à la fois très documenté et incarné qui paraît en librairie ce jeudi 31 août aux Editions La Découverte.

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:11

 

 

 

 

Publié le lundi 28 aout 2017

 

Les attaques commises sur la population musulmane de Bangassou et celles tuant les éléments de la MUNUSCA les 13 et 14 mai dernier sont l’œuvre de la nouvelle rébellion qui n’a pas encore révélé son nom. En sa tête, Maxime Faustin Mbrenga Takama, sultan de Bangassou et ancien candidat malheureux à l’élection de la présidence de la transition.


D’après une source bien renseignée contactée par CNC, Maxime Faustin Mbrenga Takama, sultan de Bangassou, prépare sa rébellion depuis fin 2014 après son échec à l’élection de la présidence de la transition. Il nouait, à ce titre, des relations avec certains chefs rebelles de la République Démocratique du Congo dont Freddy Libeba Baongoli. Selon cette source, Freddy Libeba Baongoli en compagnie de certains d’une dizaine de ses lieutenants, séjournaient plusieurs fois à Bangui et à Bangassou sur invitation de Maxime Faustin Mbrenga Takama.

 

L’objectif de cette visite, affirme cette source, était entre autres, de constater de visu les éléments de Mbrenga, de lui fournir les moyens logistiques à sa mission, d’assurer leur formation, de ses éléments et de repérer les points stratégiques de la capitale à prendre d’assaut le moment venu. Le chef rebelle Baongoli qui prétend disposer de près de 3 000 hommes dans l’Équateur, entend mettre à la disposition de du sultan de Bangassou un millier.


Des sources sûres chuchotent d’ailleurs que la ville de Bangui serait déjà infiltrée par une centaine des hommes de Freddy Libeba Baongoli et d’autres se seraient positionnés dans la ville de Zongo, prêts à traverser à tout moment, le fleuve Oubangui. Ils sont pris en charge par le sultan Mbrenga et disposent des appareils talkies-walkies achetés en Ouganda et transités par la République Démocratique du Congo pour Bangassou puis Bangui.


Pour certains éléments de Mbrenga contactés par CNC depuis Bangassou, seule la nomination de ce dernier comme ministre dans le prochain gouvernement permettra le retour de la paix et de la cohésion sociale dans le Mboumou et le Haut Mboumou. Sinon, ils passeront à la vitesse supérieure.


Cette exigence des éléments de Mbrenga confirme la thèse selon laquelle, le sieur Mbrenga Maxime Faustin, qui savait qu’un coup d’État ne peut plus marcher, ne cherche qu’à se positionner sur l’échiqueté politique.


Il y’a lieu de rappeler que Maxime Faustin Mbrenga Takama est l’un des huit candidats aux élections organisées par le Conseil National de Transition-CNT-pour succéder à Michel Djotodja, poussé à la démission par le président Deby du Tchad. Élection remportée par Madame Catherine Samba-Panza. Maxime Faustin Mbrenga Takama, très ambitieux, avait déclaré lors de la compagne électorale radio diffusée, qu’il est l’unique Centrafricain le plus diplômé au monde, avec 7 doctorats en poche et plusieurs autres certificats et master. Et il est l’homme qu’il le faut pour gouverner ce pays. Cette prétention d’intellectualisme avait hérité ces grands électeurs qui lui ont failli le chasser de l’hémicycle Conséquence, il a obtenu 0,0000%. Il continue de penser toujours qu’il reste l’homme qu’il le faut pour ce pays.



A suivre……


Copyright2017CNC.

Lu pour vous : Centrafrique : Une nouvelle rébellion de Mbrenga Takama, active dans le Mbomou.
Lu pour vous : Centrafrique : Une nouvelle rébellion de Mbrenga Takama, active dans le Mbomou.
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:03
Lu pour vous : Centrafrique : une détérioration aux origines multiples

 

 

 

DECRYPTAGE

 

Centrafrique : une détérioration aux origines multiples

 

 

Par Célian Macé et Frédéric Autran, correspondant à New York Libération — 27 août 2017 à 18:16

 

L’influence des nombreuses milices ne cesse de s’étendre aux dépens du pouvoir central, laissant la population au milieu d’un conflit à plusieurs facettes : politique, religieuse…

 

La guerre en Centrafrique est un feu mal éteint qui s’est réveillé ces derniers mois et menace maintenant de transformer le pays en brasier. Trois ans après la cessation officielle des hostilités entre les troupes de la Séléka - qui avaient chassé le président François Bozizé par la force en 2013 et fait main basse sur le pays - et les forces «anti-balaka», des groupes d’autodéfense mobilisés contre les ex-rebelles, la majorité du territoire échappe toujours au contrôle du gouvernement central installé à Bangui. L’armée française a eu le temps d’intervenir (opération «Sangaris») puis de se retirer en octobre 2016 ; une nouvelle Constitution a été promulguée ; un président, Faustin-Archange Touadéra, a été élu ; 12 000 Casques bleus ont été déployés. Mais les groupes armés continuent de régner en maîtres sur la Centrafrique.

 

Depuis le début de l’année, plus de 1 300 personnes ont été tuées dans des affrontements ou des attaques ciblées à travers le pays, selon le décompte de l’Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Au moins 100 000 nouvelles personnes ont abandonné leur foyer pour fuir les violences. Villages brûlés, quartiers détruits…

 

«Signes»

 

 

Au-delà des batailles que se livrent les milices pour le contrôle du territoire ou des ressources, la guerre a pris un tour ethnique et confessionnel à Bria, Bangassou, Gambo, Kaga-Bandoro, etc. Le secrétaire pour les affaires humanitaires de l’ONU, Stephen O’Brien (lire ci-dessous), a déclaré avoir observé sur place des «signes avant-coureurs de génocide».

 

Une mise en garde cependant nuancée par les humanitaires présents sur le terrain : «P arler de génocide, cela voudrait dire une sorte de planification pour exterminer une communauté, une ethnie ou autre. Or il est clair que les vagues de violences, si elles sont extrêmes et touchent en premier lieu la population civile, n’épargnent aucune communauté», estime Camille Saulnier, cheffe d’équipe de l’ONG Première Urgence internationale. «Dire qu’il y a un génocide qui se prépare, cela me semble alarmiste, ajoute Thierry Vircoulon, chercheur associé de l’Institut français des relations internationales. Si O’Brien veut dire que dans le sud-est du pays, on chasse les musulmans, là c’est vrai. A Bangassou [théâtre d’une tuerie dans un quartier musulman le 13 mai, ndlr], le discours qui est tenu est un discours anti-musulman très net et très clair. Mais à l’échelle de la Centrafrique, on n’en est pas là.»

 

C’est dans le sud-est du pays que la fréquence des attaques est la plus préoccupante. L’ex-Séléka, à dominante musulmane, s’est éclatée en plusieurs factions aujourd’hui concurrentes. Il y a un an, l’une d’elles, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), a agrégé des groupes armés autour d’un agenda séparatiste, ouvertement hostile au gouvernement de Bangui. Mais l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), composée essentiellement de combattants peuls, a refusé de rejoindre le mouvement. Depuis, les deux organisations s’affrontent.

 

«Début 2016, l’UPC avait une stratégie expansionniste, c’était le groupe le plus structuré et le mieux armé, explique Nathalia Dukhan, auteure de plusieurs rapports sur les milices centrafricaines pour le Enough Project. Maintenant, le FPRC et ses alliés tentent de le faire reculer. Ils s’allient même parfois avec les anti-balaka, et commettent des atrocités de masse contre les populations peules. De son côté, l’UPC se présente en protecteur de la communauté, s’attaque aux anti-balaka et à tous les chrétiens jugés "complices". On est dans une logique de nettoyage pluriethnique.» La ligne de fracture n’est donc pas seulement religieuse, puisque le FPRC musulman est par exemple capable d’une coalition de circonstance avec les anti-balaka chrétiens.

 

Pouvoir financier

 

«Il y a surtout une instrumentalisation de la violence et du communautarisme au service d’une guerre politique, poursuit la chercheuse. Les chefs des groupes armés cherchent à semer la terreur pour apparaître en position de force dans les négociations et obtenir ce qu’ils veulent : l’impunité pour leurs crimes passés, une réinsertion dans le jeu politique, des postes pour leurs hommes, etc.»

En mettant en place une administration parallèle dans les villes occupées, les belligérants s’assurent de pouvoir financer leurs petites armées sur le long terme. «Dans cette région du Sud-Est, vous avez des visées sur les ressources, l’une d’entre elles étant l’accès commercial au Congo pour pouvoir trafiquer du bétail, des armes ou des minerais,précise Thierry Vircoulon. Dans les violences en Centrafrique, la dimension économique est toujours très forte.» Les troupeaux, en particulier, sont un enjeu majeur qui cristallise les tensions. «Les éleveurs peuls déplacent le conflit avec eux, souligne un connaisseur de la région. A l’Ouest comme à l’Est, la question de la taxation des bêtes peut conduire à la création de milices et à des affrontements de grande ampleur.»

 

Les bergers peuls, bien que souvent de nationalité centrafricaine depuis plusieurs générations, sont régulièrement assimilés à des étrangers dans la bouche de leurs opposants. «On observe une radicalisation des discours de la majorité chrétienne. Il n’est pas rare que des députés propagent ce discours de haine en qualifiant carrément tous les musulmans d’étrangers», poursuit notre observateur. Or personne ne semble aujourd’hui en mesure de stopper cette escalade. L’armée centrafricaine s’aventure à peine hors de Bangui, et les Casques bleus, qui ont perdu 12 hommes depuis le début de l’année, sont incapables d’empêcher les massacres.

 

Célian Macé Frédéric Autran correspondant à New York

 

 

 

INTERVIEW

 

Centrafrique : «Si nous attendons les preuves d’un génocide, il sera trop tard»

 

Par Célian Macé et Frédéric Autran — 27 août 2017 à 18:16

 

 

Après une visite dans le pays en juillet, le secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires des Nations unies, Stephen O’Brien, alerte sur l’escalade des violences ethniques et confessionnelles, qui opposent chrétiens et musulmans.

 

Nommé secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires des Nations unies en 2015, le Britannique Stephen O’Brien, 60 ans, a effectué une visite en Centrafrique mi-juillet. Il s’alarme de la dégradation rapide de la situation sécuritaire.

 

A votre retour d’une visite en République centrafricaine, vous avez déclaré devant le Conseil de sécurité avoir vu des «signes avant-coureurs de génocide». Une mise en garde aussi forte est-elle justifiée ?

 

Je considère que lorsque vous observez des signes précurseurs clairs, des indices de situations qui, dans le passé, ont débouché sur des opérations de nettoyage ethnique ou un génocide, il est tout à fait légitime de soulever la question afin que tous ceux chargés de prendre les décisions aient une vision claire de la situation. Je me suis rendu à Bangassou, dans le sud du pays. J’ai vu et rencontré 2 000 déplacés musulmans, chassés du quartier Tokoyo, où leurs maisons ont été détruites par des miliciens chrétiens anti-balaka. Ces musulmans ont trouvé refuge dans l’église catholique de la ville. Et ils savaient que s’ils faisaient un pas en dehors de l’enceinte de l’église, des anti-balaka les attendaient dehors, dans les arbres ou dans la jungle, pour les tuer. Les miliciens annonçaient clairement leurs intentions.

 

En outre, si vous retournez, comme je l’ai fait, dans le quartier de Tokoyo à Bangassou, vous vous rendez compte que les anti-balaka, après avoir chassé tous les musulmans, sont revenus pour détruire totalement la mosquée et leurs maisons, afin de s’assurer qu’ils n’aient plus aucun endroit où revenir. Toutes les maisons occupées par des familles chrétiennes, en revanche, étaient intactes. Cela vous montre à quel point la situation est sérieuse et inquiétante. Il y a un nombre croissant de milices basées sur la confession religieuse ou l’appartenance ethnique. J’ai senti qu’il était important d’évoquer devant le Conseil de sécurité ces indices émergents, plutôt que d’attendre les preuves. Car si nous attendons les preuves, il sera trop tard.

 

D’après vous, la communauté musulmane est la principale cible ?

 

A Bangassou, oui. Mais dans d’autres régions de la Centrafrique, les miliciens musulmans de l’ex-Séléka ont pris pour cible des groupes chrétiens. Ces violences ethniques et confessionnelles vont dans les deux sens. Elles sont aussi liées au manque de contrôle du gouvernement central sur une grande partie du territoire, qui fait deux fois la taille de la France. Les violences s’inscrivent dans une quête de pouvoir politique ou de contrôle des ressources, notamment minières, du pays.

 

Quelle a été la réaction des membres du Conseil de sécurité ?

 

Tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut prendre cette situation très au sérieux et réfléchir à comment inverser ce sentiment croissant de peur et d’agression. Cette escalade de la violence à travers le pays rend d’autant plus cruciaux les efforts de renforcement du gouvernement centrafricain, ainsi que l’action de la mission de l’ONU, la Minusca. Il faut chercher à étendre le déploiement des Casques bleus pour les rendre aussi souples et réactifs que possible.

 

Le mandat de la Minusca doit être renouvelé mi-novembre. Faut-il modifier la taille de la mission ? Son mandat ?

 

Le mandat est extrêmement complet, comme il se doit. Etant donné l’ampleur des violences, ce n’est pas seulement une question de nombre de soldats, mais aussi de leur capacité à se projeter si besoin à de nombreux endroits du pays. En dehors de la capitale, Bangui, la Minusca est souvent la seule forme de sécurité disponible et visible.

 

Face à cette escalade de la violence, quelle est la situation des travailleurs humanitaires et des organisations non gouvernementales ?

 

Il y a en République centrafricaine des travailleurs humanitaires extraordinaire, dévoués et très courageux qui font un travail incroyable, sauvent des vies et protègent des civils. Mais les dangers auxquels ils font face sont intenses. Ils ont subi des pertes terribles, tout comme les soldats de la Minusca d’ailleurs, notamment le contingent marocain, auquel nous rendons hommage.

 

Nous devons absolument récolter davantage de fonds pour l’aide humanitaire. Car si nous ne pouvons pas faire face aux besoins de nourriture, d’abris, de médicaments, d’éducation, si la bulle de protection que nous offrons est insuffisante, la situation ne fera que se détériorer. Car ceux qui ont désespérément besoin d’assistance humanitaire n’auront personne d’autre vers qui se tourner que les milices.

 

Célian Macé Frédéric Autran

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 15:59
Lu pour vous : On raconte n’importe quoi sur la Centrafrique !!!

 

 

 

 

http://mondafrique.com  Par Aza Boukhris  28 août 2017

 

Certaines déclarations concernant la Centrafrique seraient presque risibles si la situation de ce pays martyr n’était pas aussi dramatique. De telles déclarations publiques proviennent soit d’une méconnaissance stupéfiante, soit d’un cynisme bien calculé .

 

–  Une rupture très relative.

 

Le président Touadera était présenté comme le candidat « du peuple et des pauvres ». Une fois élu, il avait annoncé dans son discours d’investiture, le 30 mars 2016, « une rupture avec le passé ».

 

En réalité, l’ancien Premier ministre de Bozizé (2008-2013) visait seulement la période postérieure aux Accords de Libreville ( 11 janvier 2013) qui avaient mis fin à son transparent quinquennat, passé dans l’ombre de Bozizé et de son clan. Son discours d’investiture doit être relu attentivement, il est sans ambiguïté. Ses électeurs et les onusiens n’avaient probablement pas eu la même lecture de la « rupture avec le passé ».

 

– Le « modèle » israélien.

 

En visite officielle en Israël, en mai 2017, ne fait-il pas l’éloge du développement et de la gouvernance d’Israël, dans des lieux symboliques de Jérusalem, sans aucune pensée pour le peuple palestinien. Le président centrafricain a-t-il trouvé là des enseignements pour résoudre la crise nationale de son pays ?

 

–Un fauteuil présidentiel vide.

 

Le ministre centrafricain Théodore Jousso, Porte-parole du gouvernement, a déclaré, sur RFI le 7 août dernier,  » le président de la République est un homme d’action, il ne parle pas  beaucoup ». Pendant ses cinq années de premier ministre et depuis son élection à la présidence, le chef de l’Etat s’est fait remarquer par de nombreux voyages à l’étranger, des poses de première pierre et ses discours à l’ouverture de colloques aussi creux que vains.

 

Où  sont les projets de relèvement de l’Etat , de reconstruction de l »administration, de la justice pour mettre fin à l’impunité ? Où en sont le DDRR, le fonctionnement effectif de la Cour Pénale Spéciale, les retours du million de réfugiés et de déplacés ?  Les nombreux ministres  et conseillers incompétents ont-ils été remerciés?

 

Cette absence de leadership à été vertement mise en évidence par le leader de l’opposition, Anicet-Georges Dologuele, en déclarant au journal « Le Monde »:  » la Centrafrique n’a qu’un problème : le fauteuil présidentiel est vide ». Qui s’en soucie?

 

-Une justice « implacable ».

 

Le 13 août 2017, dans son discours de commémoration de l’indépendance du pays, le président Touadera affirme que la « justice sera implacable ». Les seigneurs de la guerre en rient encore, comme les chefs des anti balaka ayant leur résidence à Bangui et régulièrement invités au Palais de la Renaissance.

 

Jean-Francis Bozizé, pourtant sous mandat d’arrêt international, délivré par la justice centrafricaine, doit aussi probablement « trembler » devant ces menaces…Tout le monde sait bien qu’en l’absence d’un système judiciaire, l’impunité est totale.

 

– Un mirage de plus. La Cour Pénale Spéciale entretient donc encore l’illusion. Hélas, elle  n’est qu’un mirage, très lucratif pour ses concepteurs et ses personnels. Il faudra malheureusement attendre 2020 pour en faire le constat.

 

Ainsi, le colonel-magistrat de RDC, Toussaint Muntazini-Mukimapa, choisi par le président Touadera pour être le Procureur spécial, a commencé les effets de manche, à défaut de mettre un terme à l’impunité. Drapé dans sa très onéreuse toge, le « sapeur » congolais a doctement déclaré, le 18 juillet 2017, « les victimes meurtries…ne seront jamais abandonnées…. »

 

Les centaines de milliers de parents des victimes, depuis 2003, seront-ils réconfortés par les propos de ce professionnel de la justice militaire, qui n’a pas laissé que de bons souvenirs au pays de Kabila.

 

– Des performances …exceptionnelles. Le Libanais Samir Jahjah, chef de la mission de revue du FMI, venue à Bangui fin mai 2017, a chaudement félicité les autorités centrafricaines pour les brillants résultats économiques et financiers du pays. Le plus sérieusement du monde, il a annoncé une croissance de 4,7 % et une inflation réduite à 3,5 %. Pour un pays qui a perdu le contrôle de près de 75% de son territoire, qui dépend beaucoup du corridor Douala-Bangui sans cesse perturbé par les coupeurs de route et qui affiche plus d’un quart de sa population en situation de réfugiés ou de déplacés,  ces performances sont effectivement exceptionnelles….

 

– Le spectre du génocide. Le Sous-Secrétaire général adjoint de l’ONU, le britannique Stephen O’Brien, bouleversé après sa visite début août 2017 à Bangassou, affirme qu’il perçoit des « signes avant-coureurs d’un génocide ».

 

Si des massacres de civils ont bien lieu, dans tout le pays,  les conditions objectives du droit international permettant de qualifier ces massacres de génocide ne semblent pas réunies. Paul Kagame pourrait confirmer qu’il ne faut pas confondre « génocide » et « massacre de masse ».

 

Cette déclaration onusienne, qui semble satisfaire le très discret Antonio Gutterres, a surtout pour but de faire appel à de nouvelles contributions financières.

 

– Un malheur bien peu ethnique. 

 

La coordinatrice de l’action humanitaire en Centrafrique, la Marocaine Najat Rochdi, a raison d’alerter la communauté internationale sur la situation humanitaire catastrophique et sur l’insuffisante aide internationale. Il y a urgence absolue. En revanche, comme Stephen O’Brien, elle doit prendre garde de ne considérer que les malheurs des musulmans et des Peuls Mbororo en particulier. Il y a certes Bangassou où les musulmans sont dans une situation dramatique et le Pk5 de Bangui quasiment devenu un ghetto.  Il ne faut pas aussi  oublier les Centrafricains qui ne sont pas musulmans à Bambari, Alindao, Kaga Bandoro, Markounada, Mobaye, Kembo, Paoua…Eux aussi sont dans une situation dramatique causée par les Ali Ndarass, Abdoulaye Hissen, Nourredine Adam, El Katim, Sidiki et autres chefs de guerre.

 

Le malheur est ni ethnique, ni confessionnel, il est CENTRAFRICAIN.

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 15:54

 

 

 

 

French.china.org.cn Mis à jour le 03-09-2017

 

Fautes d'engins lourds et en raison des intempéries, les travaux de construction du nouveau Centre d'imagerie numérique et d'une unité d'hémodialyse au Centre national hospitalier universitaire de Bangui (CNHUB), confiés à la société NUMELEC Cameroun, ont pris un léger retard par rapport au délai de six mois initialement prévu pour la livraison des ouvrages, selon le représentant de la société, Xavier Djoukou.

 

Les engins lourds que la société NUMELEC Cameroun avait sollicité auprès de l'Office national du matériel (ONM), l'agence nationale des engins lourds, et destinés à assurer des travaux de terrassement du site, ont été déployés à Berbérati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré-Kadéï.

 

Située à plus de 500 km à l'ouest de Bangui, Berbérati a été choisie pour accueillir les célébrations de la Journée mondiale de l'alimentation les 15 et 16 octobre prochain. Pour cette raison, l'une des priorités du gouvernement est de désenclaver la localité afin de faciliter son accès le moment venu.

 

Le retard des travaux a été constaté par le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua, venu visiter le chantier en compagnie d'une équipe technique de la Banque africaine de développement (BAD) pour surveiller l'état d'avancement des travaux, qui avaient été lancés par le président de la République Faustin-Archange Touadéra le mardi 16 mai 2017.

 

Xavier Djoukou a souligné que l'emplacement du chantier à l'intérieur d'une clôture et la présence de nombreux arbres sur le site compliqueraient les manœuvres des engins lourds.

 

Il a également attribué le retard aux intempéries.

 

Le ministre Félix Moloua, qui a fixé le coût des travaux à 12 milliards de francs CFA (21,6 millions de dollars), entièrement décaissés par la Banque africaine de développement (BAD), a appelé l'entreprise à respecter le délai de six mois, à quelques jours près.

 

Le président Faustin-Archange Touadéra a lancé ces travaux dans l'espoir d'améliorer le système sanitaire de la République centrafricaine et de mettre fin aux coûteuses évacuations sanitaires.

 

Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de la première phase du Programme d'appui à la reconstruction des communautés de base (PARCB-I).

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : les travaux du centre d'hémodialyse de Bangui retardés faute d'équipements
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 15:51

 

 

        

 

Depuis la conférence de la Baule dans les années 90, un vent de démocratie a soufflé sur l'Afrique. Ce vent est suivi de conférence nationale à travers le continent. L'Afrique a ainsi pris une nouvelle dimension avec l'avènement du multipartisme et de l'alternance démocratique. Toutes les dictatures de l'époque sont alors légalisées ou encadrées dans une structure légale. On assiste avec impuissance à la main invisible de l'Occident qui dicte les conduites à tenir lors des différentes élections pour maintenir ou destituer les présidents africains au grès de leurs intérêts. Le continent africain est ainsi habitué à des mascarades d'élections avec la complicité criminelle des commissions électorales et cours suprêmes (ou Cour constitutionnelle).

 

Toutes ces manœuvres sont placées sous la très haute bénédiction des missions internationales d'observation électorale sans oublier la fameuse communauté internationale. Le célèbre président ivoirien Laurent Gbagbo en a fait les frais et reste un cas d'école dans les annales des élections en Afrique. Les archives électorales en Afrique est en train de connaître un revirement jurisprudentiel très important car pour une première fois en Afrique une cours suprême invalide les Présidentielles alors que le Président sortant était déclaré réélu par la commission électorale. Eh oui...ce n'est pas une illusion, cela c'est passé au Kenya, un pays d'Afrique australe qui avait connu un passé électoral compliqué avec des milliers de morts dans les camps des deux protagonistes.

 

Secoué par son envie de comprendre, le citoyen lambda qui ne se prive pas de curiosité et s'interroge : Depuis quand un Président proclamé élu par la commission électorale se voit son élection invalidée par la cour suprême ? Dans quelle faculté les juges de cette cours ont-ils appris le droit ? Cela servira t-il de cas d'école ou de jurisprudence de principe aux autres États africains ? Cette décision est-elle le début d'une révolution électorale en Afrique ? Dans le contexte centrafricain, quelle lecture le malheureux candidat aux dernières élections présidentielles donnera de cette décision ? Sous cette optique, que dire des rapports des missions internationales d'observation électorale ? La cour constitutionnelle centrafricaine avait-elle mesuré la portée de sa décision ? Pourquoi cette piteuse élection centrafricaine entachée d'innombrables irrégularités n'était pas annulée ? La cour constitutionnelle se rend t-elle compte de ce que nous vivons aujourd'hui avec les conséquences de leur médiocrité ? La décision rendue par la cour suprême kényane nous prouve l'indépendance progressive des institutions judiciaires dans le cadre du respect de la théorie de séparation de pouvoir édictée par Montesquieu.

 

Cette décision confirme également la différence de culture démocratique qui existe entre les États anglo-saxons et les États francophones. Il est évident que le vieux partenaire privilégié des États francophones a commencé à se mordre les doigts devant ce riche continent qui commence à prendre progressivement conscience de son exploitation abusive. La réponse spontanée du Président Rwandais à l' attaque du Président français et les mécontentements contre l'impérialisme monétaire du franc CFA en sont des illustrations. La démocratie en Afrique commence à retrouver sa vraie définition étymologique: "Le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple". Sous certains cieux, que risquent les courageux membres de cette Cour suprême ? Ils allaient très certainement subir les représailles de tous genres et même le chien de la famille serait répréhensible.

 

Au passage les membres de la honteuse commissions électorales doivent démissionner et même se voir traduit devant les tribunaux pour crimes et haute trahison. S'inscrivant dans la même suite logique, le President déclaré élu par la commission électorale doit se retirer de la course pour laver son affront. Il est important de rappeler que la définition du remord n'est pas loin de la culpabilité et de l'auto-accusation. Le président kényan ne regrette t-il pas des milliers de morts qu'on pouvait épargné lors de la précédente élection présidentielle qui a connu une crise post électorale très sanglante ? Nous estimons par contre que la cour suprême du Kenya n'est pas allé au bout de sa logique car elle devrait en conséquence déclarer le candidat de l'opposition gagnant suite à l'annulation des procès verbaux des bureaux de vote frauduleux et fictifs.

 

Pour en finir et dans le souci de la transparence des futures échéances électorales en Centrafrique, nous invitons humblement les autorités centrafricaines d'envoyer les membres de la Cour constitutionnelle en stage au Kenya pour se recycler car la maxime de l'ancien président américain Obama qui disait que:"L'Afrique a besoin des institutions fortes et non des hommes forts" Se profile à l'horizon et commence à prendre son envol. Mais attention, ne le dîtes à personne. Si on vous demande, ne dîtes pas que c'est moi.                                                                    

 

Paris le 01 septembre 2017

 

Bernard SELEMBY DOUDOU.

         

Juriste, Administrateur des Elections.                                

 

CENTRAFRIQUE : LA COUR CONSTITUTIONNELLE A T-ELLE DE CUISANTS REMORDS SUITE À L'INVALIDATION DES PRÉSIDENTIELLES AU KENYA ? par Bernard Selemby Doudou
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 13:45
Centrafrique : le Cameroun rétrocède des armes et véhicules militaires

 

 

 

Centrafrique : le Cameroun rétrocède des armes et véhicules militaires

 

Publié le samedi 2 septembre 2017  |  Xinhua

 

Les autorités camerounaises ont rétrocédé aux autorités centrafricaines des Kalachnikov, des obus de mortier, des roquettes, des munitions ainsi que sept Toyota 4X4 et une Mitsubischi 4X4, a appris vendredi Xinhua auprès du service de la presse de l'armée centrafricaine.


Les autorités ayant été témoins de cette rétrocession sont, côté camerounais, le ministre de la Défense nationale, Joseph Beti Assomo, l'ambassadeur du Cameroun en Centrafrique, Nicolas Nzoyoum, côté centrafricain, le ministre de la Défense nationale, Joseph Yakité, et l'ambassadeur de la République Centrafricaine au Cameroun, Martial Béti Maras.


Les armes et véhicules rétrocédés lundi 28 août 2017 sont ceux retenus par les forces de défense et de sécurité camerounaises lors de fuite des éléments de François Bozizé au moment de la chute de régime en mars 2013.


A cette époque, les rebelles de la coalition Séléka prenaient le pouvoir avec le chef rebelle Michel Djotodia.


La rétrocession des armes, munitions et véhicules à usage militaire par les autorités a fait l'objet d'une longue période de négociation entre les autorités des deux pays.

Les autorités camerounaises n'avaient pas une oreille attentive aux sollicitations de Catherine Samba Panza, alors chef de l'Etat de la transition en République Centrafricaine, de janvier 2014 à mars 2016.


Les sollicitations de Faustin-Archange Touadéra ont eu un écho favorable parce qu'il a été le chef de l'Etat élu au suffrage universel.


Dès que la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) prenait le relais après la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), une force essentiellement africaine appuyée par la force militaire française Sangaris, elle avait aussitôt imposé un embargo sur les armes en direction de la République Centrafricaine.

L'Union Européenne, à travers premièrement la Mission Européenne de Paix en République Centrafricaine (EUFOR-RCA), puis la Mission de Conseil de l'Union Européenne en République Centrafricaine (EUMAM-RCA), s'engage à assurer la remise sur pied, sur des critères rigide, "la nouvelle armée centrafricaine".


Des pays amis de la République Centrafricaine, tels que l'Angola, le Rwanda et l'Afrique du Sud, sont disposés à assurer la formation des femmes et hommes censés être les nouveaux militaires. Les populations centrafricaines brûlent d'envie de voir l'armée nationale redevenir opérationnelle.

 

 

Cameroun – Diplomatie: Le Cameroun restitue du matériel militaire à la Centrafrique


http://www.camernews.com

 

Le gouvernement camerounais a procédé ce lundi à Garoua-Boulai, dans l’Est du pays, à la restitution à la MINUSCA du matériel militaire récupéré entre les mains des «bandes armées» centrafricaines qui écument plusieurs régions de ce pays voisin, au cours d’une cérémonie la sous la houlette du ministre de la Défense (MINDEF) Joseph Beti Assomo.

 

La délégation centrafricaine était conduite par le ministre de la Défense et Joseph Yakete en présence du représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU.

 

Cet acte des autorités camerounaises participe de «la pacification progressive de la République centrafricaine», tant il est vrai que depuis le déclenchement de cette crise sociopolitique il y a quatre ans, le Cameroun, s’est toujours mobilisé pour que ce pays voisin retrouve la paix et la stabilité, a assuré le MINDEF.


http://www.camernews.com/cameroun-diplomatie-le-cameroun-restitue-du-materiel-militaire-la-centrafrique/#uJyvZ2q2t1cmrTrs.99

 

 

Normalisation en RCA: le Cameroun toujours partant
 

 

La rétrocession du matériel militaire d’avant-hier intervient à la suite de l’envoi d’un contingent de soldats camerounais en Centrafrique.

 

Le Cameroun participe activement au processus de normalisation de la République centrafricaine. La rétrocession du matériel militaire d’avant-hier, dans la ville transfrontalière de Garoua Boulaï, à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies (MINUSCA),  pour le compte du gouvernement centrafricain, en constitue une preuve éloquente.


La rétrocession dudit matériel à la MINUSCA, représentée par Anatole Clément Bannem,  à la place des fêtes de Garoua Boulaï située à 246 kilomètres de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, revêt un caractère particulier. C’est en effet cette ville qui accueille l’essentiel des réfugiés centrafricains. Lors des moments difficiles dans l’Etat voisin, la population de cet arrondissement  passe généralement du simple au double avec toutes les conséquences générées par un tel afflux. D’ordinaire, ce mouvement des réfugiés est maîtrisé au plan local.


Le nouveau geste de solidarité du Cameroun vis-à-vis de la République centrafricaine intervient à la suite de très nombreuses marques d’attention notamment la sécurisation du corridor Douala-Bangui pour faciliter la circulation des personnes et des biens et l’envoi récent d’un contingent de soldats camerounais pour contribuer aux efforts de maintien de la paix au sein de l’Etat voisin. Autant l’envoi des soldats camerounais en Centrafrique s’est effectué sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU), autant l’organisation mondiale a suivi le processus de rétrocession du matériel militaire à qui de droit.

 

Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, ne s’est pas fait prier pour relever que « la solidarité et l’appui du Cameroun demeurent constants ».  Ce n’est donc pas un hasard si  Joseph Beti Assomo était accompagné à Garoua Boulaï par le ministre centrafricain de la Défense nationale, Joseph Yakete, le ministre  délégué auprès du ministre de l’Administration et de la décentralisation chargé des collectivités territoriales décentralisées, Jules Doret Ndongo et par l’ambassadeur de la République centrafricaine au  Cameroun,  Martial Beti Marace, de même que le représentant de la MINUSCA, Anatole Clément Bannem.


Non seulement, la rétrocession du matériel militaire illustre la solidité des liens qui unissent le Cameroun et la République centrafricaine, mais aussi et surtout, elle traduit  le dynamisme de la coopération sous-régionale et internationale ainsi que la crédibilité du Cameroun dans le concert des nations et l’excellence de ses relations avec l’ONU.


http://www.camernews.com/normalisation-en-rca-le-cameroun-toujours-partant/#5MTa3oldgzKw0eRu.99

 

 

Joseph Beti Assomo: « Ce matériel appartient à la RCA »

 

Ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense.

 

«Le matériel que nous remettons à l’ONU a été retenu et sécurisé suite aux soubresauts ayant entraîné la chute du président François Bozizé en mars 2013. Ce matériel appartient à la République centrafricaine. Il a été reconditionné par les moyens mis à disposition par le président de la République du Cameroun. Le Cameroun est disponible pour ce genre d’actions. Le Cameroun soutient toutes les manifestations qui contribuent au retour de la paix en République centrafricaine. Le Cameroun souhaite que l’Etat voisin continue de progresser sur la voie de la paix ».

 

 Joseph  Yakete: « L’armée centrafricaine est en phase de restructuration »

 

Ministre centrafricain de la Défense nationale.

 

«Nos deux Etats ont une frontière commune. Des deux côtés de la frontière, des populations  se déplacent.  Notre pays ne souhaite pas être le maillon faible de la sécurité dans notre sous-région.  Il a besoin d’être sécurisé et stabilisé pour ne pas servir de nid de déstabilisation. Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, l’a très bien compris. En dehors  des liens de fraternité qui unissent nos deux pays, il œuvre pour la sécurité de la sous-région. C’est aussi le combat du président de la République centrafricaine, le professeur Faustin Archange Touadéra. L’armée centrafricaine, pour  sa part, est  dans sa phase de restructuration. Nos stagiaires sont en formation dans plusieurs académies militaires y compris celles du Cameroun. De cette formation dépendra la qualité de nos militaires et de notre armée dans l’intérêt du peuple centrafricain mais aussi de la sous-région tout entière ».

 


http://www.camernews.com/normalisation-en-rca-le-cameroun-toujours-partant/#5MTa3oldgzKw0eRu.99

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 13:41

 

 

 

 

BANGUI, 3 septembre (Xinhua) -- Le ministre centrafricain de l'Intérieur, de la Sécurité publique et de l'Administration du territoire, Jean-Serge Bokassa, a annoncé dimanche qu'une réunion tripartite, à laquelle il a participé, avait été organisée en août dernier en République démocratique du Congo (RDC), avec les autorités du Soudan du Sud, de la RDC et de la République centrafricaine (RCA).

 

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des trois pays ont également pris part à cette rencontre, qui était, selon M. Bokassa, axée sur "la problématique des frontières, de la sécurité et de la crise humanitaire".

 

Considérant les conclusions de cette réunion stratégiques, les autorités concernées refusent d'en livrer le contenu. Toutefois, un tour d'horizon des problèmes sécuritaires impliquant les trois pays permet d'imaginer le contenu des discussions de la réunion tripartite.

 

Il est certain que le triangle RDC, Soudan du Sud et RCA a évoqué le groupe du chef rebelle ougandais Joseph Koni, qui enlève régulièrement des villageois afin de grossir ses rangs.

 

Pour faire face à ce groupe rebelle, des militaires ougandais et américains avaient longuement été stationnés dans la ville d'Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut Mbomou, à plus de 1.230 km au sud-est de Bangui, quasiment à la frontière avec le Soudan du Sud.

 

Cependant, ces forces ne sont pas parvenues à appréhender Joseph Koni, ni ses combattants. Les militaires ougandais ont été obligés de quitter Obo au mois de mai 2017.

 

Par ailleurs, en février dernier, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) avait ordonné à Ali Darass, autre chef rebelle établi dans la localité de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka au centre de la RCA, de quitter la région.

 

Pourtant, aux dernières nouvelles, Ali Darass et ses combattants se seraient redéployés dans les localités de l'est de la RCA. Ils seraient responsables des massacres dans les villes d'Alindao, Kembé, Bangassou, Raphaï et Zémio, ainsi que des meurtres des employés humanitaires de la Croix-Rouge centrafricaine.

 

Pour survivre, de nombreuses populations des localités riveraines du Mbomou, le cours d'eau qui fait office de frontière entre la RDC et la RCA, ont décidé de s'installer de l'autre côté de la rive.

 

D'autre part, les populations sud-soudanaises, qui craignent pour leur vie à cause des affrontements armés entre les forces de Salva Kiir et celles de son opposant Riek Machar, ont été obligées de se réfugier sur le sol centrafricain.

 

A l'heure actuelle, de nombreuses ONG humanitaires ont décidé d'interrompre leurs opérations dans les préfectures de l'est de la RCA. Pour rappel, des employés humanitaires de la Croix-Rouge centrafricaine ont été tués par des rebelles se réclamant de la Séléka dans la ville de Gambo, dans la préfecture du Mbomou.

 

La réunion tripartite Soudan du Sud, RDC et RCA avait sûrement pour objectif de fédérer les énergies de la région afin de contrer tous ces fléaux.

 

Centrafrique : les frontières, la sécurité et la crise humanitaire au centre d'une réunion tripartite avec la RDC et le Soudan du Sud
Centrafrique : les frontières, la sécurité et la crise humanitaire au centre d'une réunion tripartite avec la RDC et le Soudan du Sud
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 13:40
Centrafrique: Des musulmans sous la protection d’un évêque catholique

 

 

Centrafrique: Des musulmans sous la protection d’un évêque catholique

 

Plus de 2000 fidèles menacés par une milice chrétienne sont protégés par Monseigneur Juan José Aguirre Munoz à la cathédrale de Bangassou.

 

C’est un chrétien qui protège les musulmans des représailles d’autres chrétiens. La milice chrétienne Anti-Balaka cherche à massacrer précisément 2100 musulmans dans la localité de Bangassou. Ces derniers, n’ayant pas où se cacher, ont trouvé asile chez l’évêque de la localité, monseigneur Juan José Aguirre Munoz. Le prélat les a recueillis dans  la cathédrale qu’il dirige. Dans cette enceinte, les réfugiés rencontrent beaucoup de difficultés.

 

L’eau et la nourriture ne suffisent plus pour tout le monde, même les soins de santé ne sont pas assez.  Et dehors, l’ennemi tel un fauve furieux rode autour des potentielles victimes. La ville de Bangassou, rappelons-le, est l’un des principaux foyers de tensions en Centrafrique.

 

Depuis quelques mois, populations civiles, humanitaires, volontaires de la Croix-Rouge et casques bleus ont été assassinés par des bandes armées, soit Ex-Seleka ou Anti-Balaka. Même si l’ONU a renforcé les effectifs des casques bleus, la situation échappe toujours de tout contrôle.

 

 

Selon l’évêque de Bangassou en Centrafrique, les réfugiés de la cathédrale ont besoin d’être relogés

 

https://africa.la-croix.com

 

Depuis plusieurs mois, Mgr Juan José Aguirre Munoz, évêque de Bangassou, à l’est de Bangui, en Centrafrique, protège 2 000 musulmans des attaques récurrentes des milices chrétiennes anti-balakas.

 

Le 31 août, Mgr Juan José Aguirre Munoz, évêque de Bangassou, a confié à la BBC que les 2 000 musulmans qui ont trouvé refuge à la cathédrale et au petit séminaire de son diocèse ont besoin d’être relogés ailleurs car la plupart des organisations humanitaires qui leur apportaient assistance ont quitté la région.

 

L’évêque espagnol reconnaît, cependant, que si les réfugiés quittent ce cadre protecteur, ils risquent la mort. « Les milices anti-balakas sont très violentes et sont même capables de tuer des enfants, explique-t-il. De plus, il est difficile de leur faire entendre raison. »

 

Depuis plusieurs mois, les réfugiés musulmans, menacés par les milices chrétiennes anti-balakas, se sont placés sous la protection de l’évêque de Bangassou. Ils vivent confinés à la cathédrale et au petit séminaire du diocèse, encadrés par les casques bleus de l’ONU.

 

Entre les attaques des anti-balakas et celles des Sélékas

 

Fin juillet, l’évêque tirait la sonnette d’alarme sur la situation. « Les anti-balakas sévissent à Bangassou, en frappant les musulmans de toutes les manières, en cherchant à les tuer, à les empêcher de s’approvisionner en nourriture, en eau et en bois de chauffage pour cuisiner. »

 

En plus des attaques des anti-balakas, les protégés de Mgr Aguirre sont également menacés par les troupes musulmanes Sélékas qui attaquent les lieux de culte chrétiens. Fin juillet, la Mission de l’ONU pour la Centrafrique (Minusca) indiquait l’existence d’un groupe d’extrémistes musulmans qui avaient attaqué la cathédrale de Bangassou et tenté de l’incendier. Quelques jours plus tôt, ils avaient enlevé deux opérateurs humanitaires et leurs familles.

 

Les 4 et 5 août, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors d’affrontements entre anti-balakas et Sélakas dans le village de Gambo. Aux yeux de Mgr Aguirre, au cœur de ces violences provenant aussi bien des chrétiens que des musulmans, il convient de garder à l’esprit le caractère sacré de la vie humaine. « Pour nous, il n’y a pas de différence entre musulmans et chrétiens, nous sommes tous des humains. Nous devons protéger les personnes vulnérables », estime-t-il.

 

Mardi 22 Août, Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux Nations unies pour les affaires humanitaires, a alerté le Conseil de sécurité de l’ONU sur le risque de génocide en Centrafrique.

 

Lucie Sarr

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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 20:05

 

 

 

 

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 22 AOÛT 2017

 

 

BANGUI, 22 Aout 2017 (RJDH)—L’augmentation des activités de MSF à Zemio, localité située à l’est du pays en proie à la violence est conditionnée par le respect des patients et des structures sanitaires ainsi que personnel de santé. Annonce faite dans un communiqué rendu public du MSF ce 22 Aout.  

 

Ce communiqué du MSF intervient dans un contexte de violence armée à Zemio, mettant la population dans le besoin d’assistance sanitaire et humanitaire. Une source religieuse dans la localité de Zemio joint par le RJDH a parlé de la précarité et exprimé sa crainte devant le retrait des ONG humanitaires dans cette la zone. Cette condition est exigée alors que MSF a déployé une mission ce 19 Aout à Zemio après un violent combat.

 

Dans ce communiqué, MSF exprime ses regrets, « Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé l’hôpital vide et pillé. Les portes avaient été défoncées, le matériel volé. Les 7 000 déplacés qui s’y étaient réfugiés depuis fin juin avaient disparu, probablement en brousse ou au Congo. Nos collègues nous ont rapporté que les corps de 11 personnes avaient été retrouvés vendredi dans l’enceinte de l’hôpital. Ceci dénote, une fois de plus, que le minimum d’humanité est en train de disparaître de ce conflit et que même des lieux de soins, qui devraient être respectés de tous, ne le sont plus. » A expliqué Josh Rosenstein, coordinateur adjoint de l’équipe MSF de Zemio.

 

« MSF a dû réduire ses activités à l’hôpital de Zemio le 11 juillet 2017, lorsque deux hommes armés ont ouvert le feu dans l’établissement, tuant un bébé dans les bras de sa mère. Toutefois, une équipe MSF, constituée de personnel originaire de Zemio, a continué d’offrir des soins et à approvisionner en eau les déplacés de l’hôpital et de deux autres sites. Ils ont pu le faire grâce au soutien de l’équipe qui est venue de Bangui une à deux fois par semaine, emmenant à chaque fois du matériel médical et des médicaments » peut-on lire dans ce communiqué dont le RJDH a eu copie.

 

Au total, ce sont près de six tonnes des médicaments et kits sanitaires qui ont été acheminés temporairement par MSF au profit de la population de Zemio depuis le début des combats. L’organisation gère une douzaine de projet en République centrafricaine, où ses équipes ont réalisé près de 365 000 consultations depuis le début de l’année.

Centrafrique : MSF conditionne l’augmentation de ses activités à Zemio par le respect du droit humanitaire
Centrafrique : MSF conditionne l’augmentation de ses activités à Zemio par le respect du droit humanitaire
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