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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 23:50
République centrafricaine : Les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre (HRW)

 

 

 

HRW dénonce le recours aux esclaves sexuelles dans le conflit centrafricain

 

AFP Publié le jeudi 05 octobre 2017 à 06h24 - Mis à jour le jeudi 05 octobre 2017 à 06h24

 

Les groupes armés en Centrafrique ont eu recours au viol et à des esclaves sexuelles à travers le pays comme tactique de guerre pendant près de cinq ans de conflit, a dénoncé jeudi dans un rapport l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).

 

Les commandants des unités ont toléré les violences sexuelles commises par leurs troupes et, dans certains cas, semblent les avoir ordonnées ou y avoir participé eux-mêmes, affirme le document de 176 pages.

 

De nombreux témoignages de victimes racontant dans le détail des viols à répétition chaque jour et des meurtres de proches, maris ou enfants, renforcés par des entretiens avec des fonctionnaires, des policiers et des médecins, étayent les accusations de HRW.

 

Dans son document, titré "Ils disaient que nous étions leurs esclaves, violences sexuelles par des groupes armés en Centrafrique", l'organisation a compilé 305 cas de viols et d'esclavage sexuel dont ont été victimes selon elle 296 femmes et filles par des membres de groupes armés entre 2013 et mi-2017.

 

Les deux principales parties au conflit --les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane et les antibalaka majoritairement chrétiennes-- ont toutes deux eu recours à la violence sexuelle.

 

"Les groupes armés ont utilisé le viol d'une manière brutale et calculée afin de punir et de terroriser des femmes et des filles", souligne dans un communiqué Hillary Margolis, spécialiste des droits des femmes à HRW.

 

"Chaque jour, des survivants vivent avec les conséquences dévastatrices des viols, en sachant que leurs assaillants sont libres, occupent peut-être des fonctions de pouvoirs, en toute impunité", ajoute-t-elle.

 

HRW estime que le nombre d'abus sexuels est bien supérieur à ce que l'ONG a pu recenser. Les faits commis sont des crimes en Centrafrique mais représentent aussi des crimes de guerre voire même, pour certains, des crimes contre l'humanité. Certaines victimes ont été esclaves sexuelles pendant 18 mois, a précisé l'organisation.

 

Aucun membre des groupes armés en cause n'a, à ce jour, été arrêté ou traduit en justice pour violences sexuelles, déplore HRW, réclamant la concrétisation aussi rapidement que possible de la Cour criminelle spéciale créée en mai en Centrafrique pour juger les crimes commis par les groupes armés depuis 2003.

 

Avec un soutien financier, logistique et politique, cette Cour est la seule institution qui pourrait rompre l'impunité dont bénéficient les auteurs des violences, juge HRW qui donne les noms de six dirigeants de groupes armés identifiés par des victimes comme ayant commis des violences sexuelles.

 

AFP

 

 

 


Les groupes armés ont régulièrement commis des viols et des actes d’esclavage sexuel



(New York, le 5 octobre 2017) – Les groupes armés qui sévissent en République centrafricaine ont eu recours au viol et à l'esclavage sexuel comme tactique de guerre à travers le pays, tout au long de l'actuel conflit qui dure depuis près de cinq ans, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Des commandants ont toléré que leurs forces commettent des violences sexuelles à grande échelle et, dans certains cas, semblent même les avoir ordonnées, voire commises eux-mêmes.



Ce rapport de 190 pages, intitulé « ‘Ils disaient que nous étions leurs esclaves’: Violences sexuelles perpétrées par les groupes armés en République centrafricaine », documente 305 cas de viol et de mise en esclavage sexuel par des membres des groupes armés entre le début de 2013 et le milieu de 2017. Dans un contexte de fracture sectaire, la Séléka, un groupe majoritairement musulman, et la milice essentiellement chrétienne et animiste appelée « anti-balaka », qui sont les deux principales parties au conflit, ont recouru aux violences sexuelles en représailles à ce qu'elles percevaient comme une attitude de soutien au camp opposé.



« Les groupes armés utilisent le viol de manière brutale et calculée pour punir et terroriser les femmes et les filles », a déclaré Hillary Margolis, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Chaque jour, les victimes survivantes vivent avec les séquelles dévastatrices du viol, sachant que leurs agresseurs sont libres, peut-être installés dans des positions de pouvoir, et qu'ils n'ont jusqu'ici à subir aucune conséquence de leurs actes. »



Human Rights Watch a mené des entretiens avec 296 victimes de viols et d'asservissement sexuel, dont 52 étaient mineures à l'époque des agressions, ainsi que des responsables gouvernementaux, des policiers, des membres du personnel médical, des responsables des Nations Unies, et d'autres.



En raison de la honte qui s'attache au viol, qui fait que de nombreuses survivantes n'en parlent pas, et de restrictions imposées à nos recherches par des considérations de sécurité, il ne fait aucun doute que le nombre réel des actes de violence sexuelle commis par les groupes armés durant le conflit est plus élevé, a affirmé Human Rights Watch. 



La plupart des abus documentés ne sont pas seulement des crimes au regard de la loi centrafricaine, ils constituent également des crimes de guerre. Dans certains cas, ils peuvent même constituer des crimes contre l'humanité. Mais jusqu'à présent, à notre connaissance, pas un seul membre d'un groupe armé n'a été arrêté ou traduit en justice pour violences sexuelles. 



Les actes de violence sexuelle commis par des combattants documentés dans ce rapport constituent des actes de torture et, dans de nombreux cas, la torture ne s'est pas limitée aux violences sexuelles, car celles-ci étaient accompagnées d'autres formes d'abus qui équivalaient également à de la torture. Certaines survivantes ont été violées par 10 hommes ou plus lors d'un seul incident. Lors de leurs attaques, des combattants ont parfois donné le fouet à des femmes et des filles, les ont maintenues ligotées pendant de longues périodes, leur ont fait subir des brûlures et les ont menacées de mort. Des victimes ont fait état de blessures diverses, comme des os fracturés, des dents cassées, des blessures internes et des traumatismes crâniens. Treize d'entre elles, dont trois étaient des enfants au moment des agressions, ont affirmé s'être retrouvées enceintes après les viols.
 


Les combattants ont souvent violé des femmes et des filles devant leurs enfants ou devant d'autres membres de leurs familles. Elles ont également été forcées de regarder des hommes armés violer leurs filles, leurs mères ou d'autres femmes et filles, ou tuer et mutiler leurs maris ou d'autres membres de leurs familles. En mai 2017, des combattants ont forcé une victime à les regarder violer et tuer son mari, avant de la violer elle-même.



Des femmes et des filles ont été maintenues en esclavage sexuel pendant des périodes allant jusqu'à 18 mois, lors desquelles elles étaient souvent victimes de viols à répétition de la part de plusieurs hommes. Beaucoup d'entre elles ont été contraintes de devenir les « épouses » de combattants et forcées à faire la cuisine, à nettoyer et à aller chercher de la nourriture et de l'eau. 



« Jeanne » (les noms de toutes les victimes survivantes ont été modifiés), âgée de 30 ans, a affirmé qu'environ 20 combattants de la Séléka l'avaient capturée en compagnie de neuf autres femmes et filles – certaines n'avaient que 16 ans – alors qu'elles fuyaient devant une attaque à Bambari en juin 2014. « Le premier jour, cinq Séléka m'ont violée. Nous n’avions jamais de répit – chaque jour, il y avait des viols, par des combattants différents », a-t-elle dit. Les combattants de la Séléka l'ont retenue prisonnière dans leur base pendant six mois. « Chaque combattant qui arrivait à la base, c'était pour nous violer. Si nous refusions, ils nous frappaient… J’allais chercher du bois pour le feu. J’allais chercher du bois pour le feu. Je puisais de l’eau, j’allais chercher de l’eau à la rivière, je préparais les repas. Toutes les femmes faisaient ça. Toutes les femmes étaient violées chaque nuit. »



Des femmes et des filles ont souvent affirmé avoir souffert de blessures physiques handicapantes et de maladies, y compris le VIH-sida, à cause des viols, ainsi que de pulsions suicidaires et de la perte de leurs moyens d'existence ou de leur accès à l'éducation. La plupart d'entre elles n'avaient reçu aucune thérapie d'après viol ou assistance médicale psychologique – notamment des traitements médicaux visant à la prévention du sida ou des grossesses non désirées – en raison d'un manque d'installations médicales, du coût des services ou du transport vers de telles installations, et d'informations inadéquates au sujet des services disponibles. 



La honte et le rejet par la société sont d'importants éléments dissuasifs à surmonter pour que les femmes et les filles révèlent avoir été violées ou demandent assistance. Des victimes interrogées ont indiqué que leurs maris ou partenaires les avaient abandonnées, que les membres de leurs familles les avaient critiquées, et que des membres de leurs communautés s'étaient publiquement moqués d'elles après leurs viols.



L'impunité dont ont historiquement bénéficié les auteurs de violences sexuelles dans le pays, ainsi qu'un appareil judiciaire dysfonctionnel dans une large mesure, laissent peu d'espoir de justice aux victimes, a déclaré Human Rights Watch. Seules 11 des 296 victimes interrogées ont indiqué avoir tenté de faire ouvrir une enquête pénale. Celles qui avaient informé les autorités n'ont obtenu en retour que des mauvais traitements, notamment d'être considérées comme responsables de leur sort, le refus d'enquêter, et parfois même la demande qu'elles présentent elles-mêmes leurs agresseurs pour qu'ils soient arrêtés. Trois victimes ont affirmé que des membres de leurs familles avaient été tués, passés à tabac ou menacés de mort quand ils s'étaient confrontés avec des membres d'un groupe armé responsable de leurs viols. 



Le rapport désigne six individus occupant des postes hiérarchiques dans un groupe armé qui ont été identifiés par au moins trois victimes comme ayant commis des violences sexuelles, ou comme ayant eu sous leur commandement et leur contrôle des combattants qui ont commis ces crimes. 



La forte incidence des violences sexuelles souligne combien il importe de mettre le plus tôt possible sur pied et en état de fonctionner la Cour pénale spéciale  (CPS) récemment créée, a déclaré Human Rights Watch. Ce tribunal, où siègent des juges et procureurs nationaux et internationaux, peut contribuer à briser la culture de l'impunité enracinée dans le pays, mais son succès nécessitera des appuis soutenus sur les plans financier, logistique et politique. 



La mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine, la MINUSCA, devrait, dans le cadre de son mandat, aider les autorités à enquêter sur des affaires de violence sexuelle et à identifier, arrêter et poursuivre en justice les personnes responsables de ces crimes, a ajouté Human Rights Watch. Elle devrait également inclure les programmes de protection des victimes et des témoins dans le soutien qu'elle apporte à la Cour pénale spéciale, en particulier pour les affaires sensibles, telles que celles concernant des violences sexuelles.



Le gouvernement centrafricain et les bailleurs de fonds internationaux devraient considérer comme une priorité de fournir des services médicaux, psychologiques, juridiques et socio-économiques aux victimes de violences sexuelles, y compris en dehors de la capitale, Bangui. Des mesures visant à réduire la stigmatisation dont elles font l'objet sont également d'une importance cruciale pour aider les victimes à recevoir des soins salvateurs et à rebâtir leurs vies. 



« Il est urgent de répandre en République centrafricaine un message fort selon lequel le recours au viol comme arme de guerre est intolérable, les violeurs seront punis et les victimes recevront le soutien dont elles ont désespérément besoin », a affirmé Hillary Margolis. « Même dans une zone de conflit, le gouvernement et les institutions internationales peuvent et devraient s'efforcer de rendre ces services accessibles dès maintenant à toutes les victimes de viol, et de mettre en place les mesures permettant d'amener les violeurs à répondre de leurs actes. »

 

 


Pour consulter le rapport « ‘Ils disaient que nous étions leurs esclaves’: Violences sexuelles perpétrées par les groupes armés en République centrafricaine », veuillez suivre le lien :
https://www.hrw.org/fr/node/309842/ 

Pour consulter d'autres communiqués ou rapports de Human Rights Watch sur la République centrafricaine, veuillez suivre le lien:
https://www.hrw.org/fr/africa/central-african-republic 

Pour consulter d'autres communiqués ou rapports de Human Rights Watch sur les droits de la femme, veuillez suivre le lien:

http://www.hrw.org/fr/category/topic/women

Pour de plus amples informations, veuillez contacter:
À New York, Hillary Margolis (anglais, français): +1-917-385-4107 (portable américain); ou +44 (0)20-77-33-48-65-24 (portable britannique); ou margolh@hrw.org. Suivez-la sur Twitter: @hillarymargo
À Bangui, Lewis Mudge (anglais, français): +236-7565-2743 (portable centrafricain); +236-7262-3801 (portable centrafricain); ou 1-646-637-3801 (portable américain); oumudgel@hrw.org. Suivez-le sur Twitter: @LewisMudge
À Paris, Bénédicte Jeannerod (français, anglais): 
+33-6-74-32-88-94 (portable); ou +33-1-43-59-55-31 (bureau); ou jeanneb@hrw.org. Suivez-la sur Twitter: @BenJeannerod

Sélection de témoignages publiés dans le rapport

Esclavage sexuel 


« Chaque jour, quatre hommes venaient pour avoir des rapports sexuels avec moi le matin. Puis cinq hommes à 15 h 00 et encore à 19 h 00. Le matin, quatre hommes, l’après-midi et le soir, le commandant plus quatre hommes. Ils ont dit : “Tu ressembles à une fille chrétienne. Tu vends ton sexe aux musulmans. Aujourd’hui, tu vas voir.” »
– « Rachida » 25 ans (les noms de toutes les victimes ont été modifiés)


Viol

« Un [combattant] m'a prise de force et mon mari s’est adressé à lui : “C'est une pauvre femme. Epargnez-la.” L'un d’eux s’est approché et lui a dit de se taire et de se déshabiller… Puis le chef a déclaré : “Moi, je vais coucher avec son mari.” J'ai baissé la tête mais il m'a dit de la relever et de regarder. J'ai crié : “Il n'y a aucune raison de nous blesser tous les deux”, mais un autre a lancé : “Ferme-là.” Ensuite, ils m'ont bâillonnée avec un morceau de tissu. Deux autres se sont approchés et m'ont pris les jambes. Ils les tenaient ouvertes. Quand le premier a fini de me violer, il a demandé à un autre d’apporter un vêtement. Il a pris [le vêtement] et l'a mis dans mon vagin pour nettoyer là où le premier homme avait été. Je n’arrivais pas à faire autre chose que crier. Cela faisait trop mal.

Ma fille pleurait. L'un d'eux a dit : “Pourquoi cet enfant pleure-t-elle comme ça ?”  Je les ai entendus lui tirer dessus. J'ai imploré Jésus : “Comment peux-tu permettre une chose pareille ? ” J'ai juste pleuré pour mon enfant ... Je les ai entendus faire feu et ensuite tout était silencieux. Je ne l'entendais plus. »
- « Irène », 36 ans.

 


« Un [combattant anti-balaka] m'a dit : “Déshabille-toi, pour que nous ayons des rapports sexuels avec toi.” J’ai dit : “Je suis encore vierge.”  Il a répondu : “Si tu es encore vierge, alors nous te dépucellerons aujourd’hui.”  L’un d’eux a arraché mes vêtements et l’autre a déchiré mes sous-vêtements. Celui qui a déchiré mes sous-vêtements avait [une] machette. Un d’eux m’a attrapée à la gorge et m’a jetée au sol. Il m’a tenu la bouche fermée pendant que le premier homme me violait. J’ai commencé à saigner. Lorsque le premier homme a terminé, le deuxième homme a dit : “Je ne peux pas te laisser comme ça, je dois te violer aussi.”  Donc il m’a violée lui aussi. »
– « Priscille », 16 ans, qui a affirmé que ces hommes avaient également violé sa jeune sœur âgée de 10 ans.


Impact des violences sexuelles

 

« J’ai été traumatisée parce que dans les rues, les gens disaient : “La voilà, la femme qui a été violée par les Séléka.” À la maison, mon mari a dit : “Tu as accepté que les Séléka te violent. Pourquoi n’as-tu pas crié ? Prends tes affaires et pars.” »
– « Yvette », 27 ans.

« Que vais-je faire avec ce bébé ? Je n’en veux pas. Qui s’occupera de lui ? Toute ma famille est morte et j’attends le bébé d’un meurtrier. » 
– « Béatrice », 18 ans, enceinte à la suite d'un viol par un combattant anti-balaka.


Accès aux services

« Ils m’ont dit de payer les médicaments et je n’ai pas les moyens. C’était pour les injections, les sérums, les antibiotiques – 4 500 francs CFA (7,67 dollars US), 2 500 francs CFA (4,26 dollars US) ... [Le médecin] a fait un examen. Il a dit que j’avais des blessures internes. Je lui ai signalé le viol. Ils n’ont pas fait de test de dépistage du VIH. Il m’a dit que pour faire un test du VIH, je devais payer 1 500 francs CFA (2,56 dollars US). »
– « Lorraine », 30 ans.

Accès à la justice

« Lorsque je les ai vus [circuler dans la ville], j’étais très effrayée, mais il n’y a aucune loi ici, donc je vais dans ma hutte et je pleure... [S]i les tribunaux étaient ouverts, j’irais porter plainte [contre eux]. Mais je ne suis pas allée voir les gendarmes, parce que là, il faut payer et, en fin de compte, ils ne font rien. »
– « Cécile », 50 ans.

« Ils ont tué mon mari, ils m'ont violée, je n'ai plus de maison, je suis infectée [avec le VIH] – voilà ce qu'ils m'ont fait. Je veux les traîner devant la justice parce qu'ils ont détruit ma vie. »

– « Mélanie », 31 ans.

 

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Centrafrique-Presse.com
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 23:24
Centrafrique : La Minusca annonce le retrait de Sidiki de la ville de Bocaranga

 

 

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 4 OCTOBRE 2017

 

 

BANGUI, 03 Octobre 2017 (RJDH) — Le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro a annoncé ce mercredi 4 octobre, le retrait de Sidiki de la ville de Bocaranga occupée par son mouvement 3R depuis la semaine dernière. Cette annonce a été faite lors de conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne.

 

Ce retrait de Sidiki fait suite à l’ultimatum de trois jours que lui avait lancé la mission après l’occupation de la localité par ses hommes, « après l’ultimatum de la Minusca, Sidiki s’est retiré de la ville. Puisqu’il est signataire de l’accord du DDRR, on ne pouvait pas lui mettre la main dessus et le transférer à Bangui », affirme Monteiro.

 

Le porte-parole de la Minusca n’a précisé ni les circonstances ni le jour de son retrait qui selon les informations du RJDH ne serait pas encore effectif. Nos informations indiquent que les hommes de Sidiki, malgré l’expiration de l’ultimatum de la Minusca sont encore dans la ville de Bocaranga, où ils continuent les pillages.

 

Contacté par le RJDH, le député de Koui Eusèbe Ngaïsset, remet en cause les propos du porte-parole de la Minusca, « au moment où je vous parle, les éléments de 3R sont à Bocaranga voire Bouar. Vous comprenez que l’affirmation du porte-parole de la Minusca relève de l’imaginaire et de la surenchère », dénonce l’honorable.

 

Le député de Bocaranga, Martin Ziguele rejette aussi l’information de la Minusca et souligne que les Séléka proches de Paoua « ont quitté pour venir renforcer ceux de Bocaranga ». L’honorable a aussi confirmé les scènes de pillage dans la ville.

 

La ville de Bocaranga attaquée le 23 septembre dernier est toujours sous contrôle des éléments de Sidki, un démenti de l’affirmation de la Minusca qui à travers son porte-parole, annonce le retrait de ce chef rebelle de la ville de Bocaranga.

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Centrafrique-Presse.com
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 23:15
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Abdoulaye Hissene initie des rencontres intergroupes armés à Ippy au centre du pays

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 4 OCTOBRE 2017

 

IPPY, 04 Octobre 2017(RJDH) — La présence de Abdoulaye Hissene du FPRC est signalée à Ippy, une ville Co-contrôlée par la Séléka et les Anti-Balaka. L’information a été confirmée par plusieurs sources indépendantes contactées par le RJDH.

 

Abdoulaye Hissene serait arrivé à Ippy lundi soir avec une centaine de ses éléments dans l’objectif d’amorcer des pourparlers intergroupes armés. Le porte-parole des Anti-Balaka Christ Junior Kenguemba contacté à Ippy a confirmé cette présence. Il a indiqué qu’une rencontre entre le leader du FPRC et les Anti-Balaka de la région s’est tenue mardi dernier à l’initiative de Abdoulaye Hissene qui a appelé le mouvement à faire la paix afin de faciliter le retour de la paix, « nous avons déjà eu une rencontre avec Abdoulaye Hissene qui nous a demandé de faire la paix, la cohésion sociale, car la population a beaucoup souffert ».

 

De sources concordantes, une rencontre entre Abdoulaye Hissene et Ali Daras est envisagée pour discuter du même sujet, « le chef du FPRC est encore dans la localité et il a envoyé ses émissaires à Ali Daras pour qu’ils se rencontrent afin de discuter de la cohésion sociale dans la région. Toutes ses négociations visent à faciliter le retour des peuls dans les zones proches de Bria et la reprise de leurs activités», confie une source indépendante qui a requis l’anonymat.

 

Abdoulaye Hissene est depuis son retrait de Bangui en aout 2016 à la tête d’une aile du FPRC à Bria où sa tendance est accusée d’avoir recrutée des mercenaires tchadiens et soudanais. Depuis quatre(4) mois, le FPRC tendance Abdoulaye Hissene livre des combats au FPRC tendance Azor Khalit qui aurait des liens avec des Anti-Balaka de la région. Ces conflits inter-FPRC ont fait plus d’une centaine de morts, de nombreux blessés et occasionnés d’importants déplacements de population confrontée aujourd’hui à de sérieux problèmes humanitaires.

 

Au moment où nous mettons sous presse, les jeunes de la ville de Ippy seraient en train de se préparer pour manifester contre la présence du leader de FPRC Abdoulaye Hissene dans leur localité.

 

 

Centrafrique : 4 réfugiés morts lors d’une attaque des groupes armés à la frontière ouest avec le Cameroun

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 4 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 4 octobre 2017 (RJDH)—Au moins 4 réfugiés centrafricains sont tués et 4 autres enlevés, lors d’un affrontement entre les groupes armés dans le village Koya1-Bwakine à environ 3 km du site des réfugiés centrafricains de Timangolo, situé à 37 km de Gbiti au Cameroun, apprend-t-on des sources humanitaires.

 

La zone ouest de la Centrafrique, frontalière avec le Cameroun a été attaquée le 21 septembre dernier, par un groupe armé encore non identifié. Cette attaque a couté la vie à 4 réfugiés centrafricains. Beaucoup ont été obligés de fuir vers la sous-préfecture d’Amada-Gaza et Gamboula en République Centrafricaine.

 

Selon les sources humanitaires, 4 réfugiés en dehors des tués, ont été enlevés lors de l’attaque, « les ravisseurs ont exigé des rançons pour leur libération. Le 22 septembre, au cours d’un accrochage entre les forces camerounaises et les assaillants, 4 personnes auraient été tuées dont 3 réfugiés et 1 élément du groupe armé », rapporte cette source dans l’aperçu humanitaire publié par OCHA.

 

Les acteurs humanitaires notent qu’il y’a une forte mobilisation des groupes armés dans les zones frontalières, ce qui contraint les réfugiés à retourner vers la Centrafrique. « Le nombre de ces rapatriés spontanés n’est pas encore connu. Aucune évaluation humanitaire n’est encore possible dans la zone. Cependant, il faut noter que l’état de délabrement avancé des infrastructures routières (ponts et routes) constitue l’un des défis majeurs de l’accès humanitaire dans cette zone » lit-on dans l’aperçu humanitaire publié par OCHA.

 

Selon les informations du RJDH, ces hommes auraient fait incursion à partir du village Gbiti au Cameroun et se seraient dirigés vers un campement d’éleveurs peuls transhumants. Cette situation fait monter la tension dans la zone.

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Centrafrique-Presse.com
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 23:14
RCA : 1, 700 milliard de FCFA du Japon pour les victimes de violences

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) -  octobre 04, 2017 à 11:35 - Le Japon a mis à la disposition de la Centrafrique une aide financière d’un milliard sept cents millions de FCFA, destinée aux populations du sud et du nord du pays victimes de violences.

 

L’accord dans ce sens a été signé mardi soir par le ministre centrafricain des Affaires Etrangères, Charles Armel Doubane, et l’ambassadeur du Japon en RCA.

 

Ce fonds sera géré par le Programme alimentaire mondial (PAM) qui devra fournir à ces populations de la nourriture pour leur survie.

 

L’année dernière, Tokyo avait accordé une aide pareille au gouvernement centrafricain qui, grâce au forage de puits et à la construction d’infrastructures de base, avait pu voler au secours des personnes vulnérables.

 

Les violences en cours dans certaines régions de la RCA ont fait plus de 600 cents mille déplacés internes et 500 cents mille déplacés externes.

 

Selon la coordination des actions humanitaires des Nations Unies en RCA, près de la moitié des populations centrafricaines ont besoin d’une assistance humanitaire pour survivre.

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 23:01
Note d'information MINUSCA

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

DE HAUTS RESPONSABLES DE L’ONU A BANGUI POUR SOUTENIR LES ENGAGEMENTS DE L’ORGANISATION ENVERS LA RCA 

 

 

Bangui, 04 Octobre 2017 – Les visites en Centrafrique de hauts responsables des Nations Unies en Centrafrique, au cours du mois d’octobre, permettront de réaffirmer et de poursuivre l’engagement de l’organisation aux côtés des autorités et du peuple centrafricain. « Avant le Secrétaire général, c’est son Conseiller spécial pour la prévention du génocide qui est attendu le 6 octobre pour une mission », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro. 

 

Selon le porte-parole, le Conseiller spécial aura des entretiens avec les autorités nationales, des victimes des violences, des représentants de groupes armés ainsi que l’équipe des pays des Nations Unies et les partenaires internationaux. Il sera reçu par le Chef de l’Etat et par le président de l’Assemblée nationale et se rendra à Bria.

 

Lors du point de presse hebdomadaire de la MINUSCA, Monteiro a précisé que ces visites coïncident avec une multiplication des tensions dans le pays, notamment des affrontements entre communautés entières, qui mettent « la capacité de la MINUSCA à rude épreuve, y compris avec les attaques par des soi-disant auto-défenses et qui ont coûté la vie à 12 casques bleus ». « La sécurité reste donc un défi majeur pour la MINUSCA et c’est pourquoi le Secrétaire général a fait le plaidoyer pour le renforcement des capacités de la MINUSCA », a ajouté le porte-parole.

 

Cependant, Monteiro a rappelé la position des Nations Unies selon laquelle la solution militaire ne constitue pas une réponse à la crise. « L’usage de la force ne servira à rien si elle n’est pas sous-tendue par un dialogue politique. Voilà pourquoi la MINUSCA soutient les efforts en ce sens du Président de la République », a indiqué le porte-parole. « Nous ne ferons pas la guerre mais nous continuerons à combattre tous ceux qui, dans la mesure de nos capacités et de notre mandat, s’attaquent aux populations et menacent la stabilité et les institutions légitimes », a martelé Monteiro.

 

Le porte-parole a par ailleurs fait part du démarrage de l’opération-pilote du DDR à Paoua ainsi que des 74 incidents d’abus et violations des droits de l’homme documentés par la Mission au cours de la semaine écoulée, et qui ont fait au moins 85 victimes.

 

De son côté, le porte-parole de la Force, Major Séraphin Embondza, a déclaré que la situation sécuritaire a été perturbée dans certaines régions de la Centrafrique mais que la Force est intervenue pour assurer la stabilité, notamment en accentuant ses patrouilles. « Dans la partie Ouest du pays, la situation est sous contrôle de la Force. Bocaranga est sous contrôle de la Force », a-t-il dit, en ajoutant que le leader des 3R a quitté la localité tandis que l’opération de sécurisation se poursuit.

 

De son côté,  la  porte -parole  de  la Police, Oana Andreea Popescu, a indiqué  que la composante Police de la MINUSCA a poursuivi ses missions d’escorte et protection de hautes personnalités, ses patrouilles et gardes statiques. « Les sections colocation et les équipes mobiles effectuent des patrouilles conjointes de visibilité aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays, avec les forces de sécurité intérieure », a-t-elle dit. 

______________________________________________________________________________

 

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

 

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 23:16
Thibaud Lesueur (ICG): en RCA, «défaire les groupes armés militairement, ça n'arrivera pas»
Thibaud Lesueur (ICG): en RCA, «défaire les groupes armés militairement, ça n'arrivera pas»

 

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Thibaud Lesueur (ICG): en RCA, «défaire les groupes armés militairement, ça n'arrivera pas»

 

Par Pierre Pinto RFI  mardi 3 octobre 2017

 

En Centrafrique, les situations sécuritaire et humanitaire s’aggravent de semaine en semaine. Un quart de la population est déplacé ou réfugié à l’étranger. Chaque semaine ou presque, des violences jettent le nom d’une ville du pays sur le devant de l’actualité. Des responsables internationaux parlent de signes « avant-coureurs de génocide ». Le pays est-il sur le point de basculer de nouveau ? A quelques semaines du renouvellement du mandat de la Minusca, et alors que l’UA mène une médiation avec les groupes armés, comment éviter le pire en Centrafrique ?

 

Thibaud Lesueur chercheur à l'International Crisis Group (ICG) répond aux questions de Pierre Pinto.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 23:14
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Centrafrique : Le vote du budget 2018 à l’Assemblée nationale, conditionné par la présentation de la loi de règlement 2017

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 3 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 3 Octobre 2027(RJDH)—L’autorisation de l’Assemblée au gouvernement de lever l’impôt, mobiliser les ressources au titre de l’année 2018, est conditionnée par la présentation de la loi de règlement de l’exercice 2017. Position exprimée par le président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Méckassoua à l’ouverture de la session budgétaire à Bangui.

 

L’exigence de l’Assemblée nationale intervient dans un contexte où l’Assemblée est appelée lors ladite session à se pencher sur le budget de l’exercice 2018. La loi de règlement est une exigence de la Constitution qui permet aux élus de la nation de faire la balance et comprendre les dépenses autorisées. Cette loi de règlement participe à la politique de traçabilité et de  la bonne gouvernance exigée par les institutions de Breton Woods.

 

L’Assemblée nationale rappelle le gouvernement sur la nécessité de déposer sur sa table la loi de règlement. « Je voudrais vous faire observer qu’à l’heure actuelle, le projet de loi de règlement et le projet du budget ne sont pas encore parvenus. Le président de la Commission Finance et c’est son rôle fort opportunément. La non production de loi de règlement pendant la première session ordinaire annuelle du parlement ne permet pas de vérifier à posteriori la pertinence de la loi budgétaire », a insisté Abdou Karim Méckassoua

 

Au niveau de la Cour des Comptes, rien ne semble être prêt pour rendre disponible cette loi. « Nous avons été reçu par le ministre des Finances ce matin au sujet de la loi de règlement, il y a aussi la pression des partenaires du pays, notamment le FMI. Nous allons nous pencher dessus et il faut savoir que c’est la Cour qui travaille avec son rythme », a concédé au RJDH un sage de la Cour des Comptes.

 

L’Assemblée nationale somme le gouvernement à présenter la loi de règlement alors que le chef du gouvernement Sarandji 2 est attendu pour la présentation de son discours programme lors de cette session.

 

 

Centrafrique : Le FMI note des avancées dans le programme conclu avec le pays

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 3 OCTOBRE 2017

 

 

BANGUI, 03 Octobre 2017(RJDH)—La RCA a rempli les critères fixés par le Fond Monétaire International (FMI) dans le cadre du programme conclu avec ladite institution financière. Un constat fait à Bangui par Samir Jahja, chef de mission du FMI après un séjour de travail dans le pays.

 

Le FMI s’est félicité des avancées constatées dans la mise en œuvre  de facilité élargie de crédit conclu avec la RCA. Cette note permettra au pays de gagner 9 milliards octroyé par le FMI pour la relance économique du pays après la crise.

 

Le chef de mission Samir Jahja estime la stabilisation de la croissance à 4% contrairement à la prévision budgétaire. « A l’issue de cette mission, on peut dire que les performances économiques de la République Centrafricaine restent bonnes, en dépit de la détérioration de l’environnement sécuritaire dans le pays. La croissance économique doit s’établir à 4% en 2017 soutenue par les bonnes performances de certains secteurs comme les forêts, les mines ainsi que l’agriculture. La mise en œuvre économique du programme  économique et l’avancement des reformes de la sécurité seront forcément et mutuellement créés un environnement propice à l’investissement à la croissance et l’emploi » a-t-il noté.

 

Pour parvenir à une reprise économique de la RCA, le FMI insiste sur la question de la restauration de la paix, « la restauration de la paix, le redéploiement de l’Etat, la mise en œuvre des reformes de la réconciliation nationale constitueront l’ensemble des axes essentiels pour parvenir à une reprise économique plus forte sur les moyens termes », insiste le chef de mission.

 

La note de la mission rassure le ministre des Finances de la conclusion favorable de troisième revue,  chiffré à un financement d’un montant de 9 milliard de francs CFA en décembre prochain. « Ce fonds sera injecté dans la relance économique de la République Centrafricaine frappée par la crise », a annoncé le ministre.

 

Ces progrès sont enregistrés en Centrafrique suite aux exigences du FMI à la RCA après la crise sécuritaire dans le pays.

 

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 23:55
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Centrafrique : Le projet de règlement de procédure et de preuve de la CPS, soumis à la discussion à Bangui

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 2 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 2 Octobre 2017 (RJDH)—Le PNUD et la Minusca ont soumis à discussion le projet de règlement de procédure et de preuve que devra utiliser la Cour Pénale Spéciale. Plusieurs magistrats et Officiers de Police judiciaire ont été invités à cet atelier d’enrichissement qui est organisé du 02 au 03 octobre.

 

Le ministre de la justice et Garde des sceaux Flavien Mbata qualifie la rencontre de capitale dans la mesure où elle va, selon lui, permettre à ce que le document soit enrichi avant son transfert à l’Assemblée Nationale, « le document de règlement de procédure et de preuve une fois discuté, sera transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption. Ce document ayant des similitudes avec les procédures pénales centrafricaines, a aussi une différence.  Il est à la hauteur des juridictions  internationales. C’est en effet une rencontre très capitale », explique le ministre.

 

Le membre du gouvernement rappelle que la CPS est une aspiration du peuple centrafricain, « cette cour va enquêter,  rechercher, instruire et juger les auteurs des graves violations des droits de l’homme et les violations du droit international humanitaire, commises en Centrafrique de 2003 à nos jours. L’objectif c’est de répondre aux attentes des victimes des violations. Vous comprenez que c’est une cour du peuple », précise Flavien Mbata.

 

La secrétaire générale adjointe du représentant spécial des Nations-Unies, Najat Rochdi, a relevé que « l’appui de la Minusca et du PNUD permet à la Centrafrique d’avancer très clairement et résolument sur la fin de l’impunité par rapport à des crimes graves », suggère-t-elle.

 

La Minusca a présenté le rapport mapping rendu public le 5 mai dernier, pouvant servir de canal pour la Cour Pénale Spéciale. Ce rapport a limité la poursuite des auteurs des violations graves des droits internationaux humanitaires à 2015. Les organisations de la société civile ont demandé à la CPS le rallongement des crimes commis de 2003 à nos jours.

 

 

Centrafrique : La rentrée des classes encore timide dans les établissements publics de la capitale

 

PAR RJDH LE 2 OCTOBRE 2017

 

 

BANGUI, 02 octobre 2017(RJDH)—La rentrée des classes à Bangui est restée timide, selon un constat du RJDH. Cette situation préoccupe certains parents qui appellent l’Etat à faire un suivi.

 

C’est surtout au niveau des établissements publics que la situation est plus inquiétante. Plusieurs écoles visitées, n’ont pas amorcé les cours bien que la présence de quelques élèves a été remarquée. Au niveau des écoles Saint Jean Filles et école Benz-vi, l’on a rencontré quelques élèves, enseignants et certains parents qui sont venus vérifier les noms de leurs enfants, « je suis venu voir si les enfants que j’ai inscrits sont sur la liste. Ici les cours n’ont pas repris », explique un parent rencontré à l’école Saint Jean dans le 2e arrondissement de Bangui .

 

Pour Sosthène Komokoina, Directeur adjoint de l’école Benz-vi B dans le 5ème arrondissement, parle d’une reprise timide, « les élèves et quelques enseignants sont venus mais les choses n’ont pas encore pris le rythme normal et attendu », confie-t-il.

 

Même son de cloche à l’école  Pétévo situé dans le 6ème arrondissement. Le directeur Thomas Kogréguegba sollicite  l’appui des parents et des membres de l’APE pour la réussite de cette année scolaire, « beaucoup d’élèves sont venus et on les a mis en salle, les enseignants ont fait la prise de contact. Ce n’est que pendant la recréation que bon nombre sont rentrés. Je lance un appel pressant aux parents en disant que les cours ont déjà démarré qu’ils ne gardent pas les enfants. Aux membres de l’APE de venir nous aider à mettre l’enceinte de l’établissement au propre pour la santé de nos enfants ».

 

A l’école Yakité Garçon dans le 3ème arrondissement,  la rentrée effective depuis le 18 septembre, suit son cours. Les classes sont tenues par des enseignants recrutés pour le programme « Espaces Temporaires d’Apprentissage et de la Protection de l’Enfance (ETAPE) », lesquels sont pris en charge une semaine par l’ONG Plan International, selon le directeur André Godet.

 

La rentrée académique 2017-2018 en Centrafrique, selon le gouvernement est effective depuis le 18 septembre. Seuls les établissements privés ont respecté ce calendrier. La situation, selon nos informations, est encore beaucoup plus préoccupante dans les villes de l’arrière-pays.

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 23:52
Les enseignants préfèrent les écoles privées aux publiques en Centrafrique
Les enseignants préfèrent les écoles privées aux publiques en Centrafrique

 

 

 

 

https://www.voaafrique.com

 

En RCA, les enseignants ont tendance à privilégier les écoles privées au détriment des écoles de l'état. Cette situation inquiète de plus en plus les élèves et leurs parents. Le ministère de l'éducation assure que des dispositions sont en cours pour y faire face.

 

Deux semaines après le lancement officiel de la rentrée scolaire 2017-2018, les cours n'ont pas encore démarré dans la quasi-totalité des écoles publiques.

 

Dans les établissements scolaires privés par contre les enseignants dispensent déjà les cours.

 

Selon les élèves, certains enseignants ne respectent pas le planning dans les structures scolaires étatiques au profit des écoles privées.

 

Ce comportement observé aussi bien à l'université que dans les écoles secondaires, est décrié par Africain Kazangba, président de la Fédération des associations des parents d’élèves.

 

"C'est un problème grave car cela joue sur le niveau scolaire", explique-t-il.

 

Selon Innocent Kpare, secrétaire général du collectif des professeurs vacataires de Centrafrique, les enseignants se livrent à cette pratique pour "pouvoir joindre les deux bouts".

 

"Le privé paie mieux", souligne-t-il.

 

Au cours d'une réunion tenue le 30 septembre dernier à Bangui, l'Association des professeurs de français a appelé à une prise de conscience. Anatole Aimé Blaise Bangalene, président de l'association, souligne que "c'est un problème de conscience personnelle" car "délaisser les établissements publics pour aux profits des privés" devient une réelle menace pour l'école publique, accessible à tous.

 

Pour cette nouvelle année scolaire, le gouvernement prévient qu'il y aurait un traitement différent pour les enseignants.

 

Selon le ministère de l'Enseignement primaire et secondaire, il ne faudrait pas continuer d'assister passivement au refus des enseignants de rester à leur poste.

 

Freeman Sipila, correspondant à Bangui

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 23:45

 

 

 

02/10/17 (Jeune Afrique)

 

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique a décidé de quitter la coalition, principale force militaire non-étatique agissante en Centrafrique, placée sous la direction du FPRC, le groupe de Noureddine Adam.

 

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), emmené par son chef Mahamat Al-Khatim, a annoncé par voie de communiqué qu’il quittait la coalition dirigée par le FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique) de Noureddine Adam. Le MPC – constitué de combattants musulmans, notamment des éleveurs peuls, et d’hommes de la région frontalière avec le Tchad – avait intégré la coalition opposée à l’Union pour la Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa.

 

Le « numéro 2 » de Noureddine Adam dans la coalition

 

Aujourd’hui, le MPC participe à l’ensemble des processus de paix qui existent dans le pays. Au sein de la coalition, qui regroupe différentes tendances et chefs de l’ex-Séléka et quelques anti-balaka, Mahamat Al-Khatim jouait un rôle majeur. Depuis le printemps 2017, il a souvent été décrit comme le « numéro 2 » de cette alliance, après Noureddine Adam.

 

Le MPC semble vouloir, à en croire le communiqué, se distancier du groupe Révolution et justice (RJ) fondé par Armel Sayo. Les deux groupes, bien que cela semble contre-intuitif, étaient parvenus à une entente cordiale sur le terrain. Le MPC, selon plusieurs analystes, avait, à l’instar d’autres groupes, augmenté sa force de frappe en rejoignant la coalition en 2016.

 

En revanche, son groupe avait connu une scission en 2017 : des mécontents avaient décidé de quitter le groupe, visiblement fâchés d’assister à des combats internes à la communauté musulmane et dans lesquels la coalition était largement impliquée.

Lu pour vous : Centrafrique : Mahamat Al-Khatim quitte la coalition dirigée par Noureddine Adam
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